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Léo Sanders | The Devil Has Come To Carry Me Home

Mer 30 Déc 2020 - 18:54


Léo Pete Sandersi never had someone to call my own

prénom(s) : Léo Pete
nom : Sanders
date de naissance : 15 juin 1995
âge : 25 ans

ville de naissance : San Diego
métier : Etudiant Vétérinaire
groupe : The Haven

avatar : Dylan O’Brien

what i am

qualites
Compassionnel
Attentioné
Brave
Loyal
Franc
defaults
Sensible
Solitaire
Introverti
Sarcastique
Agressif
Equipement :
Il porte toujours sur lui sa veste qu'il a récupéré à l'aéroport de Seattle-Tacoma et ses rangers volées sur un cadavre de militaire. Léo a le glock de son frère qui lui a laissé à sa mort. Il a gagné une grande cicatrice sur son bras droit de la part d'un ennemi de Nate juste avant que ce dernier ne soit tué, ainsi que celle de la balle qui a frôlé son crâne lors de l'attaque de Seahurst en décembre 2019.      
Details physiques :
Léo est un garçon qui, de base, n'était pas musclé, de taille moyenne, il a prit du muscle avec l'apocalypse, à force de marcher, notamment pendant les années qu'il a passé à Seahurst à travailler la terre et monter des palissades, même s'il semble un peu gringalet vu qu'il mangeait très peu cet automne-hiver 2020. Il est brun aux yeux noisette, et ferait des ravages auprès des jeunes femmes de son âge si nous n'étions pas dans un contexte aussi difficile.

Il s'est coupé les cheveux plusieurs fois, très récemment par exemple, mais ça lui a valut de se faire une belle coupure à l'oreille gauche, jolie anecdote. Il a également appris à se raser avec un couteau ce qui lui permet de rester le gamin imberbe qu'il est, mais il ne supporte pas sa barbe donc il ne peut faire autrement.

Sa peau est parcourue par endroit de tâches de rousseur et de grains de beauté, mais également de quelques cicatrices, laissées par de mauvaises rencontres et des accidents banals.

Psychologie

Je n'ai pas toujours été ce mec introverti, blessé et méfiant. Avant la catastrophe, j'étais un gamin fêtard, ouvert et souriant. On disait de moi que j'avais la bonne humeur contagieuse, et il m'arrivait très rarement d'avoir l'air triste ou en colère en public. J'étais un gosse insupportable, à la limite du cancre si je n'avais pas des résultats excellents. Mais j'étais un adolescent et je détestais qu'on me donne des ordres, alors je répondais à quiconque l'osait, j'ai toujours eu un sarcasme bien prononcé alors quand je me retrouvait face aux conséquences de mes actes, je prenais un peu de recul et je sortais une blague bien placée même si bon, ça n'a jamais aidé mon cas...

Et puis le virus à envahi les rues de Seattle, où vivait mon frère, là où j'étais avec ma mère au moment où la situation s'est aggravée. Alors évidemment, j'ai changé, on ne peut pas vraiment vivre comme si de rien n'était dans un appartement au dernier étage du centre même d'une grande ville pendant une apocalypse. Je n'arrivais plus à garder ce sourire sur mon visage qui était pourtant ma marque de fabrique avant. Je ne parlais plus, et même si au début j'essayais de remonter le moral de ma famille avec mon humour décalé, ils pouvaient bien faire semblant de rire, je ne me trouvais pas drôle moi-même. Alors j'ai arrêté. J'ai arrêté d'être ce gars presque envahissant. Je faisais mon possible pour aider Nancy, ma mère et Nate à tenir le coup, mais ça devenait compliqué.

A la mort de ma mère, j'ai complètement changé, et au fur et à mesure de nos emmerdes, je n'ai cessé de me renforcer. Je reste un gamin sensible et attaché à toute chose qui vit, et je n'ai jamais supporté qu'on tue les animaux qu'on élevait, mais c'était ainsi qu'il fallait survivre.

Je suis quelqu'un d'affreusement curieux et téméraire, et je déteste être mis de côté. Quand en plus je suis pris pour un débutant, j'ai juste la niaque. Mais ma nature de nerveux me rend aussi facie à battre physiquement, et je n'ai vraiment pas de technique.

La solitude et la perte de tous ces gens auxquels je m'étais attaché m'a rendu méfiant, voir craintif quand je suis sans défense, et je pense que tout le monde l'a vu à The Haven, le petit gringalet complètement perdu, maladroit, extrêmement curieux et qui pose des questions tout le temps.

Je suis le gamin de San Diego, et la Tâche de The Haven, je suis Léo Sanders, et je suis un survivant.




Story of survival


Avez vous déjà été à San Diego ? Non ? Pourtant c'est une superbe ville. Là-bas, les gens travaillent d'arrache pied pour avoir un salaire minable, et cette vie là leur plaît. Evidemment que ça leur plaît, pourquoi vivraient-ils à San Diego sinon ?

Moi, j'ai toujours adoré San Diego. Quand j'étais p'tit, je regardais les voitures passer par ma fenêtre, et je comptais les rouges, les bleus, les jaunes, pendant que mon frère faisait la même chose, à quelques rues de là, chez mon père.

Nos parents se sont séparés alors que nous étions très jeune, et mon père s'est battu longtemps pour avoir la garde complète de ses fils. Mais quand il a vu que seul son "grand fiston" était assez fort pour vivre sans sa mère, il m'a complètement rejeté, déjà qu'il ne se donnait pas vraiment pour moi parce que je voulais à tout prix tenir sa main quand nous étions tous les deux, c'était la cerise sur le gâteau. Je communiquais avec Nate par Talkie Walkie, ceux-là même qu'on avait acheté avec la quasi totalité de nos maigres économies au magasin de jouets en bas de la grande rue.

Avec Nate, on avait toujours été très proches, et quand mon père avait eu la garde de Nate et que moi je restait avec notre mère, j'avais été un peu terrifié à l'idée de dormir seul dans la chambre que je partageais autrefois avec lui. Mais heureusement, nous nous voyions toutes les semaines, une fois chez notre père, une fois chez notre mère. C'était un compromis complexe mais ça avait été le seul que mon père avait bien voulu accepter.

A l'âge de huit ans, j'ai commencé à suivre la voie de Nate dans sa passion pour le Baseball. C'était un sport pour lequel il vouait un amour absolu, presque plus que pour sa copine de l'époque, Natasha. Parce que Nate, même s'il n'avait que 14 ans, était un bourreau des coeurs pas possible. Il a du sortir avec plus de filles en un an que je n'en aurais dans mon lit en une vie. Enfin bref, Nate et moi, on passait des après-midi entiers dans le parc à nous lancer des balles. Lui, ça lui faisait un semblant d'entrainement, et moi, j'apprenais les règles du jeu.

En fait, je n'ai jamais été très bon, mais j'adorais ce jeu. C'est beau de rêver n'est-ce pas ? A l'école, j'avais un seul ami, Arthur, et on faisait tout ensemble depuis la première année de Collège. Y'avait un truc entre nous qu'on chérissait et que les profs détestaient. Ils disaient de nous que nous étions le jour et la nuit, avec un Léo hyperactif, moqueur et maladroit, et un Arthur calme et agile, qui n'avaient rien contre le fait de braver un peu les règles de l'école. J'adorais passer du temps avec Arthur, et lui avec moi. On a grandi ensemble, il connaissait toute ma famille, et arrivés au lycée, on avait déjà décidé de faire tout ensemble. On savait bien qu'une fois le lycée terminé, lui partirait en école de police et moi j'irais entamer mes études de médecine vétérinaire, donc autant en profiter le plus possible.

Ma mère adorait Arthur. Très protectrice, parfois, j'avais du mal à la faire me lâcher avant que nous partions faire les 400 coups dans les rues de San Diego, mais quand Arthur était avec moi, elle était un peu moins soucieuse, car elle savait qu'on se protègerait l'un l'autre.

On a tous les deux quitté le lycée, et je me suis installé dans une chambre étudiante de l'école dans laquelle j'étudiais. Nate, lui, était à 700 km de là, et malheureusement, j'avais beau avoir besoin de lui, lui aussi avait sa vie.

2015, c'était une putain d'année. Tout allait encore bien. J'ai eu mes examens de deuxième année avec brio. J'étais un étudiant vétérinaire doué et j'adorais ce que je faisais. Je me voyais déjà avec mon propre cabinet vétérinaire, à soigner chiens, chats et autres animaux domestiques. Pendant l'été, je suis allée dans l'Utah, dans une maison de vacances du Grand Salt Lake avec Nate, Arthur et la copine de Nate, Nancy. Nate demanda en mariage Nancy au cours de ces vacances. Je pensais pas que ça pourrait arriver un jour : que Nate se pose réellement avec une fille. Mais quoi qu'il en soit, je trouvais ça bien pour lui.

C'est en septembre que tout a basculé. Je pensais que ça n'arrivait que dans les films, ces séries et films à la con où le héros se retrouve embarqué dans une histoire complètement dingue sans même avoir pu s'y préparer psychologiquement. Mais ça m'est arrivé aussi à moi.

On le savait pas encore, mais les premiers cas de rôdeurs étaient déjà apparus. Une odeur de pourriture commençait à envahir les rues, à peine assez pour qu'on puisse la sentir..


Un résumé en listing est juste à gauche sur mon profil Wink

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• Septembre 2015 / Seattle :

Je partis en vacances avec ma mère à Seattle. Nate venait d'y emménager avec Nancy. J'étais plutôt content d'être aussi proche de ma famille, surtout par les temps qui couraient. Ce virus soi-disant contrôlé par le gouvernement. Nate venait d’avoir son chien, Logan, une femelle Beauceron de quelques mois, que Nate dressait avec persévérance. Elle était d’une douceur incroyable et aimante. D’ailleurs, elle était même un peu collante. Avec ma mère, on voulait visiter un peu la ville, mais visiblement, ça va être plus compliqué que prévu. On a quand même vu pas mal de chose mais Nate lui-même avait un peu peur de s'approcher de certaines zones, avec

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• Octobre 2015 / University District - Seattle :

13 octobre : Des voitures de police sillonnent les rues de Seattle, on est gentiment conviés à rester enfermés à l’intérieur la nuit. Je voyais ces informations défiler sur internet, ces témoignages de gens qui disaient avoir croisé la route de "Putains de Zboubs". Et puis les cinq jours suivants, des barrages de l'armée sont érigés, des zones entières mises sous quarantaine, et le président qui soutenait qu'on ne courait aucun risque tant qu'on respectait les mesures de sécurité. C'était faux.
Des idiots ont cru bon de s'en prendre aux forces de l'ordre dans ces temps difficiles. Des manifestations contre les violences policières qui ont très vite été dissipées. Je croyais que ça allait passer. Je me demandais simplement combien de temps ça prendrait. Déjà, les militaires établissaient des camps.
Des têtes de zboubs partout disait Nate. D'ailleurs finalement, on a fini par tous les appeler des zboubs. Pas très élégant mais par la suite, on s'en foutait complètement. Quand on a vu le nombre de zboubs dans la ville, on a pris peur.

24 octobre : Il est tôt dans la journée mais j'entends des coups de feu dehors. Sans attendre, je me lève, et je regarde par la fenêtre. En bas, je vois des militaires armés tirer sur des rôdeurs. Puis, l'un d'eux se retourne vers un collègue, qui, un pied à terre, retire son casque. Et l'homme armée tire en plein dans la tête de son collègue. J'écarquille les yeux, je tremble et je me laisse glisser par terre, adossé au mur. Je n'ai plus de nouvelles d'Arthur depuis des semaines, lui qui est resté à San Diego avec sa famille. La panique s'empare de Seattle, je le sais, et je n'ai qu'une envie, c'est rentrer moi aussi. Mais visiblement, ça ne semble pas être meilleur autre part. Ma mère est terrifiée, mon frère fait de l'humour pour nous remonter le moral, et Nancy m'adresse toujours un joli sourire pour me redonner du courage. Je comprends pas grand-chose à ce qu'il se passe. J'ai parfois envie de sauter par la fenêtre, mais si c'est pour tomber dans cette rue où des corps se sont amoncelés cette semaine sans que personne ne prenne le temps de les ramasser, non merci. L'odeur me monte au nez quand j'ouvre la fenêtre, une odeur de décomposition, légèrement atténuée grâce au vent qui balaie la rue. On ne sait pas vraiment combien de temps on va pouvoir tenir. Nous avons décidé de rester là, de nous barricader, et d'attendre d'en savoir plus. Mais on a rien, plus d'aide, plus rien. On ne sort plus, Nate et moi avons récupéré tout ce que nous étions dans la capacité d'acheter, et on a crocheté la porte de leurs voisins, qui ont fuit, pour récupérer tout ce qu'ils avaient. Pour éviter toute surprise, Nate, moi et Nancy avons bloqué l'accès à l'étage par la cage d'escalier. Nate disait que les rôdeurs ne pouvaient pas être capable d'appuyer sur un bouton, alors on devait pas être préoccupés par l'ascenceur, qui ne montait plus depuis longtemps. Je crois qu'on était déjà seuls à ce moment là dans l'immeuble. Car jamais il n'y avait de bruit dans la cage d'escalier. Ou alors, les autres habitants avaient fait comme nous, et ne sortaient plus non plus.

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• Novembre 2015 / University District - Seattle :

7 novembre : L’immeuble n’est pas aussi sûr qu'on le pensait. Hier, je suis sorti de l'appartement pour aller dans celui d'en face, histoire de récupérer des médicaments. Quand j'ai entendu l'ascenseur. Au début, je ne me suis pas plus inquiété. Ce n'est qu'un ascenseur qui monte. Mais très vite, je me suis rendu compte qu'il montait encore. Il s'arrêtait deux minutes, et repartait. Je me tournai vers la porte, dans le fond du couloir, et vit les numéros qu'affichait l'écran : 6. 7. 8. A chaque étage, l'ascenseur s'arrêtait, puis repartait. Quelqu'un cherchait quelque chose. Ce ne pouvait être que ça. Mais pourquoi ne s'arrêtait-il que deux minutes et remontait. C'était précis, comme chronométré. Je me suis avancé. Imprudent et stupide, je me suis avancé. La porte de l'appartement des voisins de Nate était toujours ouverte. Je plissai les yeux en fronçant les sourcils, et soudain, je sentis mon cœur battre dans ma poitrine. Un mauvais pressentiment. J'ai inspiré un grand coup, et je me suis figé. L'ascenseur était à l'étage du dessous, et je n'entendait personne à l'intérieur. Pas un bruit, pas un mouvement. Quand il repartit, il mit une seule petite minute à atteindre le dernier étage. Puis, il s'arrêta. Une petite sonnerie résonna, et les portes coulissantes s'ouvrir. Au début, je ne vis rien, puis, je baissai les yeux, et je le vis. Un corps. Mon cœur se mit à battre très fort dans ma poitrine, et j'avalai ma salive en m'avançant. Je sais pas vraiment pourquoi j'ai fais ça, mais j'aurais pas du. Soudain, je l'ai vu bouger. Je me suis figé, et j'ai dis :

"Monsieur ? Vous allez bien ?"

Pas de réponse. J'ai avalé ma salive, et je l'ai regardé, m'accroupissant doucement, comme si un mauvais pressentiment m'avait envahi. Soudain, il sortit son bras de sous son corps pour le tendre en avant. Surpris, je suis tombé en arrière en jurant, et l'homme à alors relevé brusquement la tête, la bouche grande ouverte, les yeux vitreux, les veines bleuies, j'ai alors compris que j'avais un zboub en face de moi, et ait lancé un "putain de bordel de..." avant de me relever maladroitement, en même temps que celui-ci le faisait, tendant désespérément ses bras vers moi pour m'attraper. Je sentis sa main frôler mon mollet alors que je me mis à courir vers la porte ouverte de l'appartement des voisins de Nate, poursuivit par une créature affreusement rapide. Je n'ai même pas pensé à crier pour appeler à l'aide, je pensais simplement à ma survie. Je me suis jeté dans l'appartement et je me suis retourné, attrapant la porte pour la claquer derrière moi, mais le monstre passa son bras dans l'ouverture, et ses râles horribles se faisaient entendre si proches de moi. Mais je ne devais pas laisser tomber, alors, je poussai la porte de toutes mes forces, les dents serrées, un cri montant dans ma gorge pour accompagner mon effort, et je vis à terre une hache, je ne me demandai pas ce qu'elle faisait là et, tout en maintenant la porte, me penchai pour l'attraper, avant de lever celle-ci au dessus de ma tête, et en poussant un cri, je l'abattit sur le bras de la créature, la porte libérée, je pu refermer la porte et la verrouiller, m'en écartant maladroitement en tendant devant moi, les bras tremblants, la hache que j'avais trouvée. J'avais le souffle court, et le cœur battant. A reculer, j'ai fini par me cogner contre le mur d'en face, m'y effondrant, assit au sol, tout mon être tremblait, et j'avais mal aux bras d'avoir autant forcé dessus. J'appuyai alors ma tête contre le mur, je voyais ma vie défiler devant mes yeux, les regrets, les remords, alors c'est ça de frôler la mort ?

Soudain, j'entendis un cri, et un coup de feu, puis des pas qui se rapprochaient. j'écarquillai les yeux, levant la hache à nouveau devant moi, vers la porte, et attendit dans la silence, quand on frappa à la porte :

"Léo t'es là dedans ?!!"

C'était Nate. Alors, je me relevais précipitamment et déverrouilla la porte en l'ouvrant en grand, je vis mon frère, son arme de poing à la main, du sang sur le torse, pas le sien heureusement, inquiet. Alors, je relâchai totalement la pression et lâcha la hache avant d'aller me réfugier dans les bras de Nate comme un enfant en pleurant. Il posa une main dans mon dos et me rassura doucement. Je n'avais jamais autant été heureux de le voir.

Je suis donc rentré à l'appartement avec mon frère, qui m'a expliqué qu'il avait entendu mes cris et les bruits du zboub, et qu'il était sorti, et avait vu la créature au bras coupé devant la porte de l'appartement, et qu'il lui avait simplement tiré une balle en pleine tête. Alors je lui ai expliqué ce qu'il s'était passé et comment je lui avais coupé le bras, ce qui a fait rire mon frère. Il m'a demandé où j'avais trouvé la hache et quand je lui ai dis qu'elle était juste là par terre, il a eu l'air inquiet pendant quelques secondes avant de sourire et m'ébouriffer les cheveux :

"Bon. On va y aller ensemble dans ce foutu appart."

Après que je me sois reposé et que j'ai mangé un peu, avec les bonnes blagues de mon frère, j'ai vite retrouvé le sourire, et on est retournés dans le couloir. J'avais un frisson insupportable dans le dos dès que je tournais le dos à la cage d'ascenseur mais je n'ai pas pour autant laissé tomber. On est entré dans l'appartement et j'ai refermé la porte derrière moi.

Le silence était presque pesant dans l'appartement. C'est là que je me suis rendu compte que Nate faisait toujours tout pour que le sien ait un air plus vivant : ici, pas de lumière, pas de musique de fond, pas de chuchotements, pas d'odeur de nourriture. D'ailleurs, ça sentait la mort ici, si bien que j'en portai mon bras à mon nez. Le choc avait du détourner mon attention de cette odeur la première fois.
Nate se tourna vers moi et me désigna du menton la hache, que j'attrapai. Il ne disais rien, ce n'était pas bon signe. J'ai avalé ma salive et avancé dans le séjour plongé dans le noir : les volets étaient fermés, mais on distinguait tout de même les meubles grâce aux rayons de lumière que les volets ne filtraient pas. Retenez chers lecteurs, que je suis vraiment un gosse idiot.
J'ai remarqué l'interrupteur au mur, et je me suis précipité dessus. J'ai juste eu le temps d'entendre Nate me sommer de ne pas l'allumer avant que la pièce s'éclaire d'un coup. Alors, dans un silence de mort, je suis resté figé, mon frère aussi, parcourant tous deux la pièce des yeux. Mais rien. Alors, j'ai souris et ironisé : "Tu vois :rien à craindre."
Mais j'avais parlé trop vite : soudain, un râle s'échappa de derrière mon dos et je me retournai brusquement, échappant de justesse aux doigts lépreux d'un revenant. Je m'écartai de mon côté et mon frère leva son arme devant lui, et avec un sang froid implacable, il tira entre les deux yeux de celui qui avait été son voisin. Puis, il me lança un regard noir :

"Je t'avais dis de ne pas allumer la lumière."

J'avalai ma salive et passai ma main derrière ma tête en regardant la cuisine d'où il venait :

"Je croyais qu'y'avait personne ici. T'es déjà venu pourtant non ?
- Ouais. J'ai tué sa femme y'a une semaine.
- Quoi ?!
- Qu'est-ce qu'il y'a ça t'étonnes ?"


L'air horrifié, je regardai mon frère. Jamais je ne l'aurais cru capable d'une telle chose:

"Tu m'as dis que tu les avais aidé à partir !
- Elle avait été mordue, j'ai abrégé ses souffrances. Et lui a essayé de me tuer donc je l'ai tué. Mais visiblement il avait été mordu aussi.
- T'as tué une femme innocente ?!
- J'ai tué un monstre assoiffé de sang.
- Elle n'était pas morte ?!
- J'ai protégé notre famille !
- Tu ne peux pas tuer des innocents Nate !! C'est injuste !!
- LA JUSTICE CA N'EXISTE PLUS LEO !"


Le regard glacial et les cris de Nate me clouèrent sur place. Jamais il n'avait élevé la voix devant moi, et là, il me faisait presque peur.

"DEHORS C'EST L'ANARCHIE ! IL N'Y A PLUS RIEN, PLUS PERSONNE, PLUS DE MEDECIN, PLUS DE POLICE, PLUS DE POMPIERS. TOUT CE QUE TU AS CONNU EST MORT ! ET SI JE NE LES AVAIS PAS TUES, ILS NOUS AURAIENT TUES, ILS T'AURAIENT TUE !"

Il rangea son arme dans sa poche et passa une main sur son front, l'air préoccupé et dépassé. Je voyais bien qu'il était à deux doigts de fondre en larmes, et que même lui n'était pas assez fort pour ça.

"On peut pas sauver ces gens. Alors je tuerais tous ceux qui seront une menace pour ma famille. Même si tu n'es pas d'accord. Je ne peux pas me permettre de les laisser vous faire du mal."

Je ne répondis pas, baissant les yeux en regardant le corps de l'homme ou du moins la créature qui l'avait remplacée. Puis, passant nerveusement ma langue sur ma lèvre inférieure, je me détournai, et entrai dans la cuisine, suivi de loin par mon frère qui m'appelait par mon prénom. Mais je ne me sentais pas bien et ne lui répondit pas, me dirigeant vers l'évier pour y vomir mes trippes. Nate s'accouda à l'îlot central tandis que j'agrippais d'une main tremblante le plan de travail.

"J'aimerais ne jamais avoir eu à faire ça. En plus j'étais végétarien, fit-il en ricanant, mais le monde n'est plus le même. Et même si j'aimerais que tu ne le vois jamais comme il est, on pourra pas rester longtemps ici, maman... Maman est malade tu le sais et ça s'arrange pas, ça fait trop longtemps qu'elle n'a pas vu de médecin. Je veux essayer de vous mettre tous en sécurité. Loin de Seattle."

Penché au-dessus de mon évier, je fermai les yeux doucement avant de soupirer, et rentrer ma tête dans mes épaules. J'avais des frissons de partout, de colère comme de dégoût et de peur. Je me retournai vers mon frère en reprenant calmement ma respiration.

"Ok... Ok."

Alors, je m'écartai du plan de travail, attrapant le sac à dos que j'avais pris chez Nate et ouvris les placard en prenant ce qui pourrait nous être utile, les mettant violemment dans le sac.

"Léo. Arrêtes de t'énerver.
- Je suis pas énervé ! Je suis très calme ! Après tout y'a absolument aucune raison de s'énerver ! Mon frère devient un taré d'assassin et je reverrais plus jamais le bitume de San Diego. Mais tout va bien !
- Calmes toi Léo.
- Je suis calme."


Je m'approchai de mon frère, fermant le sac en le mettant sur mon épaule, et plongea le regard dans le sien.

"Très calme."

Puis, je détournai le regard et me dirigea vers la sortie de l'appartement en laissant Nate s'occuper de prendre les médicaments et matériel de soin que les voisins avaient.

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• Hiver 2015 / University District - Seattle :

12 décembre : Le générateur principal de l'immeuble s'est éteint y'a deux jours. Avec Nate, on a réussi à atteindre la salle des machines au sous sol sans croiser trop de marcheurs grâce aux barrage qu'on a construit fin novembre : on a bloqué tous les couloirs de tous les étages grâce aux portes coupe-feu, et on a bloqué l'entrée du bâtiment aussi. Depuis, c'est plus simple pour nous de tuer les morts-vivants qui restent. Alors on est allés dans la pièce et on a réussi à trouver un générateur de secours qu'on a mit en route. Il fonctionne au pétrole et Nate a dit qu'il était capable d'alimenter l'immeuble pour deux mois, alors si on faisait attention à notre consommation, on pourrait passer l'hiver au chaud sans problème. C'est rassurant de se dire qu'au moins on crèvera pas de froid.

Maman va de plus en plus mal. J'ai eu peur quand elle est tombée hier soir, elle nous a dit qu'elle était fatiguée, mais je crois surtout que ses jambes ne la portent plus. Elle est faible, maigre malgré que nous mangions à notre faim, et visiblement creusée. Je m'attends au pire. On y pense tous, mais personne n'ose le dire : elle est mourante, et ne partira jamais avec nous après l'hiver.

18 décembre : Il n'y a plus une goutte d'eau courante. Nancy et Nate sont allés dans des appartements du dessous pour revenir avec des stocks d'eau en bouteille, mais il n'y en a pas assez pour l'utiliser pour autre chose que pour boire.

Je reste le plus possible au chevet de ma mère, de peur qu'elle ne réouvre pas les yeux, mais elle ne fait que me sourire en lisant son livre. Hier soir, alors que je veillais encore à côté d'elle dans le lit de Nate et Nancy dans lequel on a décidé de la mettre pour son confort, elle m'a dit faiblement :

"Dis moi Léo, si je n'arrive plus à lire, tu me liras la fin de mon livre ?
- Pourquoi tu dis ça maman ?
- Mon ange,
soupira-t-elle, je sais très bien ce qu'il m'arrive, et je sais que je n'en ai plus pour très longtemps.
- Maman ne...
- Je sais que vous ne me laisserez pas ici seule, alors j'espère que je partirais avant le printemps, et je sais que ce sera le cas."


Je restai silencieux, jouant avec le marque page que je tenais dans mes mains : une photo de Nate moi et ma mère à la plage, il y'a trois ans.

"J'aimerais juste finir mon livre avant de partir. J'y tiens vraiment."

En l'entendant dire ça, je me figeai, puis sourit et ricana en levant les yeux vers ma mère :

"T'as vraiment une dernière volonté débile.
- Je sais ! Mais j'ai l'impression qu'il m'accompagne d'une façon douce."


Je souris et regardai son livre, avant de me rapprocher d'elle et me blottir contre elle, tandis qu'elle se remit à lire, je fermai les yeux, m'endormant contre ma mère, au plus grand plaisir de l'enfant qui souffrait au fond de moi. J'avais vraiment besoin de ça...

13 février : Cette nuit, je suis réveillé en sursaut par la respiration brutale de ma mère à côté de moi. Je me lève et appelle Nate, me précipitant sur elle pour l'aider à respirer. Nate et Nancy rappliquent, et nous parvenons à la calmer. Ce n'est pas la première fois qu'elle fait ça. Et c'est au fil de ces crises que je sais qu'elle va bientôt partir. Ca fait cinq jours que c'est moi qui lit son livre à sa place, et elle qui écoute jusqu'à ce que l'un de nous ne s'endorme. Et ce matin, j'ai remarqué qu'elle ne voit plus du tout même si elle essaie de faire comme si de rien n'était pour ne pas nous inquiéter. De toute manière, nous savons tous les trois quel est son état.

18 février : Elle est partie cette nuit. Elle m’a réveillé à minuit, en pleurs et je ne comprenais pas ce qu’il se passait. Elle n’arrêtait pas de murmurer : « Lis Léo. Lis Léo. » Et puis j’ai compris : elle sentait qu’elle partait. Je l’ai regardée et j’ai ravalé mes larmes, pour attraper son livre et l’ouvrir. C’était le dernier chapitre. Je me suis assis en tailleur à côté d’elle au moment où Nate, alerté par les pleurs de maman, entrait dans la chambre. Il m’a regardé, puis a regardé maman qui me fixait de ses grands yeux. Alors je me suis mis à lire. Glissant ma main dans celle de ma mère. Nate, accroupit au bord du lit, faisait la même chose de son côté, et je voyais du coin de l’oeil la tête de Logan posée sur le lit. Quant à Nancy, elle s’était assise à côté de la chienne, une main sur la jambe de maman et l’autre dans le dos de Nate. Tandis que je lisais, ma mère souriait, ses yeux bleus posés sur moi, je sentais ses doigts se serrer et desserrer sur les miens. Et puis le dernier paragraphe, le dernier mot. Je refermai le livre, dans un silence paisible, maman leva les yeux au plafond, et prononça doucement : « Merci Léo. »

Et alors que mes yeux s’emplissaient de larmes, je sentis son étreinte sur mes doigts faiblir jusqu’à ce que ses yeux se ferment et qu’elle ne s’endorme à tout jamais. Alors, je ne puis plus résister et éclata en sanglots, portant la main délicate de ma mère à mes lèvres pour l’embrasser une dernière fois. Nate pleurait aussi, et Nancy aussi, et Logan, si elle avait pu, l’aurait fait aussi, couchée sur le sol, les oreilles basses, elle savait que quelque chose n’allait pas.

Elle est partie, avec mon innocence.

Nous ne savions pas quoi faire de son corps. Nate m’a fait sortir de la chambre et Nancy a dit qu’il valait mieux qu’on trouve rapidement un moyen d’enterrer son corps car l’odeur pourrait attirer les zboubs ici. Je ne pouvais pas écouter ce genre de discussion et j’ai décidé d’aller dans le couloir, adossé à la porte de la chambre, je me sentais plus proche d’elle.

Et puis, j’ai entendu du bruit à l’intérieur. Intrigué, je me suis dis que ce devait être Logan qui aurait pu être restée, alors je me suis levé, et j’ai appuyé sur la poignée. Mais en l’ouvrant, ce n’est pas Logan que j’ai vu, mais ma mère, assise sur le lit, immobile. Je n’en ai pas cru mes yeux. Elle était en vie ?!

»M...Maman ? »

Elle ne s’est pas retournée, et j’ai entendu Nate m’appeler, mais je ne lui ai pas répondu. Je suis resté figé là, immobile, dans l’encadrement de la porte. Et soudain, elle s’est retournée brusquement : ces yeux blancs, ce teint verdâtre, ces veines violettes : elle était devenue comme Eux. Soudain, je me suis figé, et alors qu’elle me fixait, de l’autre côté du lit, j’ai murmuré d’une voix brisée :

« Maman. »

Mais ce n’est pas ma mère qui s’est jetée sur moi en hurlant, me projetant au sol alors que je me débattais en lui hurlant de me lâcher, ce n’est pas elle qui, le visage à quelques centimètres du mien, faisait claquer ses dents qui aurait pu briser sous le choc.

Soudain, Nate débarqua, et avec un grand coup de pied, il envoya valser le mort vivant, m’attrapant le bras en me jetant dans la chambre dont il ferma la porte brutalement. J’entendis les cliquetis de son arme qu’il chargeait, et me précipita sur la porte pour essayer de l’ouvrir mais il l’avait bloquée.

"NATE ! NATE FAIS PAS CA ! ON PEUT L'AIDER ! IL  FAUT... IL FAUT L'AIDER... ON DOIT LA SAUVER ! NATE ! N..."

Mais avant même que je ne finisse de le supplier, un coup de feu retentit, et un corps tomba. Aussitôt, j'entendis les chuchotements de Nancy, qui s'approcha, avant de repartir. Alors, je m'effondrai contre la porte, le visage innondé de larmes, et poussai un hurlement en frappant la porte de toute mes forces :

"JE VAIS TE TUER ! JE VAIS TE TUER NATE !"

Derrière la porte, les deux jeunes adultes, complètement démunis devant le gosse que j'étais qui aurait tué son frère si la porte n'avait pas été fermée de l'extérieur, et le corps de ma mère, une balle dans le crâne, tuée par son fils. Je sais que c'était assez dur pour eux, et ils savaient que perdre ma mère m'était insoutenable. Aujourd'hui, je remercierais Nate pour l'avoir achevée, sinon, nous serions certainement morts. Mais je n'étais pas d'humeur reconnaissante. Ils m'ont laissé enfermé dans la chambre le reste de la journée, et je me suis assis en tailleur sur le lit sans un bruit. Le soir même, Nancy est venue m'apporter à manger sans le dire à Nate, et quand celui-ci l'a vue ouvrir ma porte, il l'a empêchée d'entrer, posant le plateau repas sur le sol avant de refermer la porte et la verrouiller. Il a eu raison. J'aurais pu faire une connerie ce soir là.

Je n'ai pas touché au plat, je n'en voulais pas, et j'ai à peine entamé la miche de pain que Nancy avait posé sur le plateau. J'ai simplement bu l'eau de la bouteille qu'elle m'avait donné. Je crois que ce soir là, je ne pensais à rien tellement je pensais à tout. Et c'était insupportable...



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• Printemps 2016 / University District - Seattle :

12 Mars 2016 : On pensait pouvoir tenir encore un peu grâce à nos provisions et au fait que l’appartement de Nate était au dernier étage, mais ce n’était pas le cas. On n’avait pas assez à manger pour trois et un chien.

Nate et moi nous occupons de nous armer, prêts à nous défendre, et à prendre tout ce dont nous avons besoin pour survivre. On a déjà repéré une voiture dans la rue, dont on a vu le conducteur se faire choper tuer il y'a quelques jours. Visiblement, il était en mauvais état, mais on sait que les clefs sont sur le contact, même si la voiture est éteinte. On a un plan. On va descendre, prendre la voiture, et on essaiera de se casser le plus vite possible de cette ville de malheur.

J'ai du mal avec Nate. Je lui en veux encore. Le lendemain de ce soir de février, lui et Nancy on emmené le corps de maman dans l'appartement des voisins, mais je ne sais pas ce qu'ils en ont fait autrement, en tous cas, à chaque fois que je sortais un peu dans le couloir, je voyais les planches que Nate avait clouées sur la porte entrée de cet appartement, histoire que je n'y aille pas, ou qu'il ne soit pas tenté d'y aller.

Malgré ma rancune, je ne peux pas me permettre de ne pas collaborer avec lui. C'est trop important de rester solidaires dans une époque comme celle dans laquelle nous vivons.

Je trouve ça de plus en plus dingue, de me dire que l'an dernier, à la même époque, j'étais dans mon appart certainement entrain de travailler sur mes examens de fin d'année, et qu'aujourd'hui, l'école n'existe même plus.

Le générateur de secours est mort ce matin, on a vu ça quand la lumière de la salle de bain s'est éteinte en laissant Nate seul dans le noir. C'était plutôt drôle je l'avoue.

Bref. Ce midi, on a à peine mangé, et on s'est mit à faire nos bagages. Nate à donné des directives : on ne prend que ce qui est réellement important, et il faut que ça rentre dans des sacs qu'on peut porter à trois en un seul trajet, pour pouvoir partir avec les choses les plus importantes si quelque chose tournent mal. On a tous notre bouffe et notre eau, une lampe torche et un couteau de cuisine, des vêtements, j'ai aussi embarqué le livre de maman et son marque page que je garde précieusement dans une poche de ma veste. On a mit le plus de couches de vêtements possibles sur notre dos, et j'ai eu l'idée de mettre du papier journal dans nos manches, ça pourrait nous sauver la vie. Nate a donc son Glock, Nancy, elle, a récupéré la hache des voisins, et moi, j'ai pris la batte de baseball de Nate dans laquelle j'ai planté des clous. J'ai faillit rire en nous voyant sur le départ : on aurait dit les héros d'un film débile, sauf que là, c'était la vraie vie.

On a décidé de partir en début d'après-midi, pour bien voir les zboubs, et atteindre la sortie de la ville avant la nuit. J'ai débattu pour qu'on ne parte que demain matin, mais je crois que Nate et Nancy n'en peuvent plus de ce putain d'appart. Alors à 14h35, j'appelais Logan, qui, docile, se joignit à nous, et Nate referma l'appartement à clef, laissant les clefs sur le sol avant de se tourner vers nous :

"Si des gens parviennent jusqu'ici, ils pourront se cacher à l'appart."

Je souris faiblement en regardant mon frère. Malgré la mort de notre mère et la situation apocalyptique [s]c'est le cas de le dire[/s], il restait généreux et donnait tout pour protéger les autres. Même ceux qu'ils ne connaissaient pas. Je pense que je l'admirerais toujours pour ça.

Ca y'est, on a atteint le rez-de-chaussée. Visiblement, aucun zboub n'a compris comment ouvrir la porte d'entrée, puisque l'immeuble est vide. C'est très silencieux. Nous sommes tous les trois muets, on essaie de faire le moins de bruit possible, pour ne pas les attirer jusqu'à nous. Ca me semble faisable : la voiture qu'on a vu est toujours là, il n'y a pas de zboubs autour. C'est juste parfait. Nate fait pivoter la poignée puis il la pousse, sortant avant de nous tenir la porte. Nous restons cachés par les murs du hall, et je vois Nate sortir de sa poche un marqueur, et écrire sur la porte comment l'ouvrir, après quoi, il rajoute : "n'ouvrez aucune autre porte que celle du dernier étage, les autres sont contaminés".

Une fois son acte de charité terminé, il se détourne et passe devant Nancy qui guettait la rue.

"T'as vu quelque chose ?
- Rien."


Nate passa la tête par le mur et regarda à droite puis à gauche. En effet, la rue était vide. Il fit signe avec son bras et avança à découvert vers la voiture. Suivant de près Nancy, Logan à mes côtés, je marche entre les corps, et étrangement, même si j'ai envie de vomir mes trippes, je trouve ça rassurant : s'ils sont à terre, ils sont réellement morts. Nate monta à la place conducteur et referma la porte doucement, Nancy à la place passager et moi derrière. La voiture était plutôt spacieuse, taillée pour l'apocalypse, et sur le sol de la banquette arrière, il y'avait un véritable trésor.

"Putain regardez ça !"

Les deux se tournèrent vers moi alors que je levais devant moi des boites de conserve et des bouteilles d'eau. Puis, un fil de barbelé attira mon attention. Je regardai ma batte puis Nate qui sourit en hochant la tête :

"Vas y prend le espèce de gamin"

Alors que Nancy et moi riions, je levai les yeux vers le pare-brise et me figea : droit devant nous, à une centaine de mètre, un zboub était là, vacillant doucement sur ses jambes maigres, il penchait la tête en nous fixant, la mâchoire décrochée. Suivant mon regard, Nate et Nancy tournèrent la tête vers la créature, et j'avalai doucement ma salive. Nate dit :

"Vous inquiétez pas. On ferme les fenêtres, on verrouille les portes, et on passe doucement ok ? Ca va aller. Il est tout seul."

J'hochais la tête et me précipitai sur la porte pour la verrouiller, remontant la fenêtre doucement, je posai mes deux mains sur les deux sièges avant de la voiture, inspirant longuement en retenant ma respiration. Nate démarra les voiture. Elle ne faisait pas beaucoup de bruit, tant mieux. Il enclencha la marche avant et roula doucement, phares éteint, vers le zboub. Celui-ci se mit à avancer vers la voiture aussi, en ouvrant grand la bouche. Mais il ne faisait aucun bruit, heureusement pour nous. Nate continua à avancer et nous passâmes juste à côté du zboub, qui tendit le bras, frôlant le côté de la voiture en laissant une trace rouge sans sur la vitre. Je ne pouvais pas détacher mon regard de cette chose là dehors, mais il fallut bien que je ferme les yeux, pour éviter de tout re-vomir.

Je l'ai entendu taper contre la voiture, juste avant que celle-ci ne soit hors de portée de ses bras et sa vitesse bien lente. J'ai été soulagé et j'ai réouvert les yeux quand Nancy a posé sa main sur mon bras, me demandant d'un regard si j'allais bien, et je lui ai répondu avec un maigre sourire.

Ca devenait une habitude de sourire faussement, mais disons que ça faisait tout de même du bien de temps en temps.

On a roulé pendant longtemps dans les rues, une heure et demie pour être exact, car souvent, Nate devait changer de route pour éviter les zboubs, ou les barrages de voitures ou les barrages militaires construit il y'a longtemps maintenant pour barrer l'accès aux zboubs.

Et puis, on est arrivés sur le pont de Ship Canal. Nate nous disait que l'on risquait de rencontrer des zboubs, et qu'on aurait peut-être du mal à passer, alors on était déjà prêts, sac sur le dos, à sortir de la voiture et défoncer des zboubs si nécessaire.

Mais quand on y est arrivés, quelque chose retenait sept ou huit zboubs peut-être autour d'une voiture, qui semblait pourtant vide. J'ai froncé les sourcils, et Nate a dit :

"Je suis pas sûr que ce soit bon signe."

Et à ce moment là, j'ai vu ce qui attirait le groupe de zboubs : deux adolescents étaient serrés l'un contre l'autre dans la voiture, au milieu de la banquette arrière. Je pense qu'ils ne nous ont pas vus à ce moment là.

"Nate arrêtes toi ! Y'a des gamins à l'intérieur il faut aller les aider !"

Nate a froncé les sourcils et s'est penché en avant pour finalement apercevoir les enfants. Il a murmuré un : "Putain de merde", et a stoppé la voiture, sans couper le moteur. Je l'ai vu fouiller dans son sac et en sortir son Glock. Puis, il s'est tourné vers nous et a dit :

"Nancy, prend le volant. Léo, tu gardes ta porte entrouverte. Je vais abattre ces têtes de zboubs ils sont pas nombreux. Je ferais sortir les gamins et Léo tu les fais monter en vitesse avant de verrouiller la portière c'est clair ? Nancy, dès qu'ils sont dedans, t'avances, et dès que je suis revenu, tu fonces, si je me fais choper, vous foncez vers le sud c'est clair ?!
- Non Nate,
fit Nancy en lui attrapant le bras, tu peux pas faire ça tu vas te faire mordre !
- Pas si je les bute avant. Allez. Tenez vous prêts."


Tous les deux inquiets, nous nous sommes regardés avec Nancy, avant que je ne déverrouille ma porte et la tienne entrouverte. Soudain, Nate est sorti de la voiture et s'est faufilé loin de la voiture, avant de siffler dans ses doigts pour attirer l'attention des créatures. Alors, il s'est mit à tirer. Quand ils ont commencé à se rapprocher de lui, il s'est éloigné et a contourné la voiture des enfants, ouvrant leur portière en leur criant de venir vers nous, et il a continuer à tirer, éliminant un à un les bestiaux. De mon côté, j'ai ouvert ma porte quand la petite blonde d'une quinzaine d'année et le gamin brun un peu plus âgé sont arrivés près de nous, et les ai fait monter dans la voiture en refermant la porte en la verrouillant. Aussitôt, je me suis tourné vers Nancy :

"ROULE !"

Elle a donc appuyé sur l'accélérateur et s'est rapproché de Nate, qui, tirant a une main, ouvrit la porte passager et grimpa en criant à Nancy d'avancer le plus vite qu'elle pouvait.
C'était fou à voir : Nancy qui zigzaguait à une vitesse dingue entre les cadavres de voitures, et Nate, qui, ouvrant sa fenêtre, tirait une dernière fois sur le dernier zboub encore debout.

"Faut qu'on bouge vite de là avant que les autres se ramènent, ralenti Nancy faut faire moins de bruit !
- C'est vite dit !"


Nancy ralentit doucement la cadence et nous pûmes enfin reprendre notre souffle, alors, Nate et moi nous tournâmes vers les deux inconnus que nous venions de sauver et le garçon dit dans un soupir :

"Merci..."

Les deux gamins étaient en fait frères et soeur, ils logeaient dans un appartement avec leurs parents mais ils ont été pillés et jetés dehors, leur père tué par les pillards et leur mère s'est fait mordre dans le parking, et cela faisait depuis la nuit dernière qu'ils étaient coincés dans cette voiture. La blonde s'appelait Lola, elle avait 16 ans, et le brun Simon, il avait 18 ans.

"Je vous remercie vraiment. Sans vous on aurait pas pu échapper à ces rôdeurs...
- Ces quoi ?
- Emh... Rôdeurs ? Les trucs là dehors. Vous appelez ça comment vous ?"


J'échangeais un regard amusé avec Nate :

"Oh ça dépend... Têtes de Zboubs en général..."

Le garçon sembla troublé par ma réponse mais je vis Lola sourire, et ça me rassura : elle devait être en forme. D'un rapide coup d'oeil, j'avais examiné leurs bras et leurs jambes, mais ils n'avaient pas la moindre goutte de sang sur leurs vêtements, ce qui témoignait de l'absence de morsure de "rôdeurs".

On a roulé sur un ou deux kilomètres pour atteindre le début de l'autoroute. On pensait qu'elle serait vide, car les gens devaient avoir fuit, mais au contraire, elle était bondée de carcasses de voitures vides, de cadavres, et il n'y avait que la voie inverse qui était à peu près praticable. Nate a tourné la tête vers Nancy puis il a fait demi tour pour prendre la route inverse. On roulait doucement, dans un silence de mort, parce qu'on savait tous qu'être autant à découvert n'était certainement pas un bon signe. Et on avait raison.

Alors qu'on pensait qu'on allait s'en sortir, Nate freina brutalement, et en tournant la tête vers le pare-brise, je vis ce qui l'avait obligé à s'arrêter : devant la voiture, à une centaine de mètres, un groupe de rôdeurs traversait la route quand, doucement, ils se sont tournés vers nous. Le bruit du moteur de la voiture sûrement. Dès que l'un d'eux s'est écarté du rang pour aller vers nous, les autres l'ont suivi, droit vers nous. Je frappai le siège de Nate :

"FAIS DEMI-TOUR !"

Aussitôt, Nate réagit et appuya sur l'accélérateur en tournant le volant à fond. La voiture frôla presque la bordure de la route et, à l'arrière, nous nous accrochâmes à ce qui était accrochable en priant pour que l'on trouve un chemin vierge. Heureusement, les têtes de Zboubs sont lents, et Nate est parvenu à sortir de la route assez vite pour les semer.

"On va passer par un autre chemin !
- Arrêtes de parler et roule !"


Le coeur battant, je regardai par la fenêtre tandis que nous prenions un virage serrée vers une autre route la horde de rôdeurs qui continuait à marcher vers nous. C'était terrifiant. Nate a continué de rouler sur une route qui longeait l'autoroute. Elle était vide, heureusement pour nous, et nous pûmes enfin souffler. Mais je ne me sentais pas bien du tout. J'ai tapé sur l'épaule de Nate :

"Nate arrêtes toi s'il te plaît...
- Quoi mais...
- Arrêtes toi !"


Il s'est retourné vers mois rapidement et a du remarquer que ça n'allait pas car il a soupiré et hoché la tête :

"On va faire une pause quelque part."

Au bout d'un moment, Nate a ralentit, puis il s'est finalement arrêté, et sans attendre, je suis sorti de la voiture pour aller rendre mes tripes derrière la carcasse de voiture la plus proche. Je n'avais pas beaucoup mangé le midi, mais là, je n'avais vraiment plus rien dans l'estomac. J'ai entendu Nate se rapprocher en chargeant son arme, et il a posé sa main sur mon épaule :

"Ca va aller crevette ?"

Il m'appelait comme ça quand je faisais 15 kilos de moins que lui, et je le détestais pour ça, aujourd'hui, ça me semblait familier, et ça me faisait plaisir. J'ai ri doucement et me suis adossé à la carcasse en fermant un peu les yeux. Mes mains tremblaient et en me regardant dans la vitre du bâtiment de l'autre côté du trottoir, je voyais à quel point j'avais l'air malade.

"Ouais. Ca va.
- On va essayer de voir si les bâtiments du terrain de tennis sont vides. Ca pourrait nous faire une bonne planque au moins pour la nuit.
- Ok je viens avec vous.
- T'es sûr ?
- Ouais. Je veux pas être seul ici."


Nate a souri et on est revenus vers la voiture. J'ai aussitôt pris ma batte et j'ai pris le temps de l'entourer de fil de barbelé. Les deux gosses ont eu le droit à un pied de biche que Nate avait trouvé dans le coffre et une machette que Nate a confié à Simon.
Alors, on est entrés dans ce stade. Là bas, on y a trouvé un groupe d'amis qui survivaient dans leur coin, et après une discussion assez... Mouvementée, on a fini par accepter de collaborer pour survivre. Il y'avait Dave, conducteur d'un van, Cindy, blonde un peu cruche mais visiblement en plein changement, Maya, dure à cuire silencieuse, Luke, souriant gringalet et Jake le gros dur. Visiblement, on allait en chier avec cette troupe.


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• Printemps 2016 / Campement de Seward - Seattle :

20 Mai 2016 : On est restés deux mois dans ce stade de tennis. Les grilles étaient bien assez solides pour contenir les rôdeurs. On pensait pouvoir tenir longtemps ici, mais c'était sans compter ce jour là.
Nous avions pris nos aises dans ce campement. Nous avions nos habitudes, nos petits rituels, des tâches que nous attribuions à chacun histoire que personne ne se retrouve à faire plus de choses que d'autres, et surtout, pour ne pas succomber à l'ennui. En deux mois, j'avais appris à tirer avec un fusil à pompe et avec le Glock de Nate. Je préférais tout de même prendre ma batte quand on allait chercher des provisions dans des bâtiments à quelques rues de là, mais disons que c'était un juste bon moyen de substitution parce que parfois, le fusil était nécessaire.

Mais on a fait des erreurs, dont on ne s'est pas forcément rendu compte sur le moment. Et la plus grosse d'entre elles était de sous-estimer la logique des rôdeurs. Nous les pensions totalement dépourvu d'intelligence, mais à croire que l'instinct animal rend plutôt intelligent. Nous aurions du faire plus attention quand nous revenions de nos virées shopping, nous aurions du aller plus loin, brouiller les pistes, tirer moins, et ne jamais tirer aux alentours du campement. Nous avons fait tout le contraire : à force de nous entraîner à tirer sur les terrains de tennis de la Seward School, les rôdeurs ont comprit que s'ils voulaient du sang frais, c'était là qu'il fallait aller.

Ce matin, je me suis levé de la couchette de fortune installée dans le vestiaire des hommes. Premier levé, je n'ai pas fait de bruit et me suis dirigé vers la salle où nous entreposions le stock de nourriture. Ca faisait deux jours que je mangeais à peine parce que je faisais tellement de cauchemars que ça me coupait l'appétit. Mais là, j'avais vraiment faim. Je ne sais pas si c'était un pressentiment, mais aujourd'hui je remercie grandement mon système digestif étrange de m'avoir forcé à manger autant. J'ai englouti les restes de repas que j'avais laissé la veille avec l'appétit d'un loup. Puis, j'ai entendu le premier gros bruit. J'ai sursauté, et regardé autour de moi, alors que mon coeur battait fort dans ma poitrine.

Je me suis alors levé de ma chaise, et dirigé vers le couloir. Il n'y avait personne, et je voyais bien que les portes des vestiaires étaient encore fermées : ça venait de dehors. J'ai attrapé mon fusil qui était posé avec les autres armes contre le mur, et je me suis approché de l'entrée. en passant un oeil par la vitre, je vit rapidement ce qui n'allait pas : dehors, s'acharnant contre les grilles, une horde de rôdeurs secouaient celles-ci, essayaient de monter sans succès. J'ai pris peur et ait lâché un juron avant de courir vers le vestiaire des hommes pour secouer tout le monde, les réveillant en sursaut, je leur ai expliqué ce qu'il se passait, la parole entrecoupée par ma respiration rapide.

Nate a attrapé son glock et s'est précipité pour aller vérifier la situation avant de revenir : il avait peur mais ne montrait rien, en bon leader qu'il était.

On a débriefé tous ensemble rapidement avant de conclure qu'au vu du nombre de rôdeurs, il valait mieux trouver le moyen le plus rapide pour fuir vers nos voitures qui, Dieu soit loué, étaient derrière le bâtiment, là où peu de rôdeurs pouvaient avoir la présence d'esprit d'aller, et aller loin d'ici. On a tous prit notre sac à dos, certains en prenaient deux, et on a embarqué tout ce qui était embarquable. Les grilles allaient lâcher d'un instant à l'autre, il fallait qu'on se presse. Alors, une fois que tout le monde fut prêt, j'ai ouvert la porte arrière, et on a foncé vers la voiture de Nate moi et Nancy et celle de Dave, le conducteur de l'autre groupe. Soudain, on a vu que sur le côté du bâtiment, les rôdeurs arrivaient : ils avaient réussi à entrer et certains nous avaient entendus. J'ai prévenu Jake, Luke, Maya, Simon et Cindy, qui sont aussitôt venus vers moi, et après avoir chargé nos armes, nous nous sommes mis à tirer. Du coin de l'oeil, j'ai vu Nancy faire monter Lola et Logan dans la voiture, et monter avec eux. Je me suis donc tourné vers Jake en lui faisant signe pour lui dire qu'on pouvait monter. J'ai baissé mon arme et attrapé Simon pour l'emmener dans la voiture, avant d'en faire le tour, appuyé sur la voiture, je tirais à vue en couvrant Jake, Luke, Maya et Cindy qui couraient vers la voiture de Dave. Jake marchait à reculons et doucement, il allait trop lentement, et tirait trop j'ai crié :

"Jake dépêches toi !"

Mais il n'a pas du m'entendre. Nate a ouvert la portière et je suis monté  l'intérieur, regardant Jake qui continuait à tirer. Mais ils étaient trop nombreux pour lui. Je voyais de l'autre côté Cindy qui lui hurlais de monter dans la voiture, mais rien n'y faisait. On s'est éloigné, et j'ai juste pu entendre les coups de feu qui soudain cessèrent, et je me suis dis ; il a du monter, c'est bon.

On a prit la route et contourné la horde par une rue voisine, et en me tournant, je vis que le van de Dave suivait toujours, ce qui m'a rassuré. On ne savait pas où aller, alors je me suis tourné vers Nate :

"Et maintenant on fait quoi ?"

Nate à froncé les sourcils et à continué de fixer la route.

"Garde ton fusil près de toi. On ne sait jamais. On va sortir de Seattle et après on verra. Je vais prendre l'autoroute et on trouvera un endroit où s'arrêter pour en parler."

Je regardai le visage tiraillé par l'angoisse et la fatigue de mon frère, qui autrefois, n'avait que l'air d'un homme heureux, et je soupirai en m'enfonçant dans mon siège. On n'était pas prêt de sortir de cette galère...

Nous nous sommes arrêtés au bout de quelques kilomètres sur l'autoroute, et après nous être assurés que l'endroit était sauf, nous avons fait signe aux autres de descendre. C'est à ce moment là que j'ai vu que Jake manquait à l'appel. Je me suis avancé vers eux leur ai demandé :

"Où est Jake ?"

Je voyais bien sur leurs visage que leur réponse ne me plairait pas, ils étaient terrifiés, Maya fixait le vide, et Cindy pleurait silencieusement. Je me suis approché de Luke qui a détourné le regard, et ai avancé vers le van pour regarder à l'intérieur, mais il n'y avait personne. J'ai marché vers Dave, le regard lançant des éclairs :

"T'as abandonné Jake ?! T'as laissé Jake là-bas ?!
- Léo ! cria Nate sans succès.
- T'es un putain de lâche !
- Il s'est fait attraper je pouvais rien faire !"


Alors que j'allais répliquer en m'avançant, j'ai sentis le bras de Nate se mettre entre nous deux, me repoussant loin de Dave, vers la voiture, où il m'a fait s'asseoir en soupirant, avec le regard d'un père désespéré :

"Léo. On ne peut pas sauver tout le monde. C'est impossible.
- On peut essayer ! Il n'a même pas essayé !
- Il était déjà mort. Léo. Tu ne peux pas sauver tout le monde, répéta-t-il, fais passer ta vie avant celle des autres.
- Tu sais bien le faire toi n'est-ce pas ? Quand t'as tiré une balle en plein dans le crâne de maman par exemple ?
- Malheureusement non. Je suis pas capable de la faire passer avant la tienne."


Après avoir dit ça, en me fixant droit dans les yeux, il s'est détourné, et j'ai essuyé la larme de rage qui coulait sur ma joue, sous le regard triste de Lola, qui s'est doucement avancée vers moi. Je n'ai pas levé les yeux, un peu honteux, et elle a simplement prit ma main pour y poser un petit objet. J'ai levé les yeux pour la regarder, qui souriait doucement, et j'ai regardé l'objet en question : c'était un porte clef en métal, qui représentait un astronaute miniature assit sur une lune de couleur dorée. J'ai souris doucement et elle s'est assise sur le bord de la porte, juste à côté de mes genoux.

"Je te le donne. Ma maman disait que ça enlevait les cauchemars si tu le tenais fort la nuit. Et je sais que tu en as besoin.
- Merci Lola...
- Tu sais, on est tous tristes pour Jake. T'es pas le seul à t'en faire. Mais on va le trouver notre putain de paradis."


Je ris doucement en l'entendant jurer et soupira avant d'acquiescer d'un hochement de tête. Nancy nous a appelés pour qu'on vienne voir la carte que Dave avait déplié. Elle était usée, mais on y voyait clairement Seattle et les alentours. Dave pointa du doigt un espace vert proche de la mer :

"Il faut qu'on essaie de voir si cet endroit est viable, c'est un grand parc avec des arbres, des enclos, des bâtiments et c'était un espace avec certainement bien assez de ressources pour bâtir des murs pour nous protéger des rôdeurs. Avec la mer juste à côté, on aura qu'à filtrer l'eau pour en avoir de la saine, et ça on sait faire Maya et moi. Là-bas on pourra prendre un nouveau départ, et si on se débrouille bien, on pourra y rester bien longtemps, au moins le temps que les gens qui bossent sur le vaccin y parviennent."

Un vaccin ? Je n'y avais pas pensé. L'état du monde était tel que je pensais qu'il n'y aurait plus rien. Je ne voyais pas comment la vie pouvait continuer avec un tel virus. Mais Dave semblait plein d'espoir, et ça m'a redonné le sourire : oui. Des scientifiques bien riches devaient certainement s'être réfugiés dans des bunkers et devaient certainement réfléchir à ce vaccin. On y arriverait un jour. J'en suis sûr.

On a reprit la route après s'être assurés d'un chemin sans encombres, vers notre nouveau havre de paix : le parc de Seahurst, à Burien.


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fiche (c) langouste.
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Re: Léo Sanders | The Devil Has Come To Carry Me Home

Mer 30 Déc 2020 - 19:06

Rebienvenue alors Leo! En espérant que tu ai le temps de jouer!






Looking up at all
the fireflies in the skies

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Jude Lim
Jude Lim
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Re: Léo Sanders | The Devil Has Come To Carry Me Home

Mer 30 Déc 2020 - 20:09

Rebienvenue par ici, bonne rédac ! Wink
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Re: Léo Sanders | The Devil Has Come To Carry Me Home

Mer 30 Déc 2020 - 20:20

Re-bienvenue par ici, et bonne rédaction de fiche ! Léo Sanders | The Devil Has Come To Carry Me Home 1342238320
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Re: Léo Sanders | The Devil Has Come To Carry Me Home

Mer 30 Déc 2020 - 20:53

Re welcome ! Bon courage pour la fin de cette fameuse fiche ! A bientôt à TH o/
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Re: Léo Sanders | The Devil Has Come To Carry Me Home

Mer 30 Déc 2020 - 23:02

Ce bon choix d'avatar ! J'adore cet acteur.

Bonne rédaction de fiche ! :smile6:



Smile, cry, laugh, scream,
But live as long as you can
.

Teresa Guevera
Teresa Guevera
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Re: Léo Sanders | The Devil Has Come To Carry Me Home

Mer 30 Déc 2020 - 23:24

Rebienvenue ici et bon courage pour ta fiche Léo Sanders | The Devil Has Come To Carry Me Home 4233749114
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Re: Léo Sanders | The Devil Has Come To Carry Me Home

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