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Every cloud has a silver lining
Mar 5 Jan 2021 - 20:59
Tranquillement, je me laissais tomber dans le canapé du bureau qui nous servait de lit. J'avais rapidement prit le large et laisser les autres fêter la nouvelle année. Les voeux avaient été échangés rapidement, pour ma part. On devait continuer de survivre, se faire un peu discrets et avoir un maximum de ressources pour pouvoir parer à toute éventualité et bien sûr, je leur avais souhaité d'être tous à mes côtés encore un moment. Ouais, j'avais fini par tous les aimer, ces débiles même si je ne leur avouerai probablement jamais. Les gestes suffisaient à traduire les sentiments, non ? Lentement, mes doigts venaient s'accrocher à ma chemise pour en défaire un à un les boutons jusqu'à ce que le tissu glisse le long de mes épaules pour rejoindre le tas de fringues sales, non loin. Mon regard glissa vers l'entrée puis revint sur mon torse. Le rouquin m'avait bien amoché, quelques temps auparavant et même si j'avais gagné le combat, il restait sur mon corps les traces de ses coups. Dur, dur, la vie de combattants et j'espérais sincèrement que les miens ne s'amuseraient pas plus souvent à me foutre dans une merde si noire qu'il faudrait que j'aille les défendre fréquemment dans cette foutue piscine vide. Le seul avantage que j'en tirerai serait sans doute d'être reconnu comme un brillant combattant, si jamais j'arrivais à vaincre la plupart de mes ennemis mais ça... C'était pas gagné. Qui savait ce que je devrais affronter...
Un soupir s'échappa d'entre mes lèvres et je passais la main dans mes cheveux pour arranger mes mèches rebelles. Ce simple geste me fit comprendre à quel point j'avais peut-être un peu trop abusé sur la boisson puisque je venais de perdre l'équilibre quelques secondes. Quelle idée de vouloir contrôler mes addictions... C'était de la connerie, c'était clair, je me sentais bien mieux lorsque je les affrontais en abusant, comme autrefois. Encore un soupir, à croire que ça devenait ma marque de fabrique et je détachais ma ceinture puis mon pantalon, m'arrêtant lorsque des pas se firent entendre. Je levais les yeux vers la nouvelle venue et lui offrit un long sourire. "Tu en avais marre de la fête et des blagues nulles d'Edwin ?" demandais-je à Tori alors que je finissais de me déshabiller pour me tourner vers ce qui me servait de pyjama. Juste un short et un t-shirt à l'effigie d'un groupe de rock que je ne connaissais pas. Une moue boudeuse naquit cependant sur mon visage. "Ah non, peut-être que tu viens juste chercher ton matos pour aller jouer avec lui." concluais-je finalement en me laissant tomber sur le lit de fortune, passant les bras sous ma nuque.
Le regard de la japonaise me collait cependant à la peau et je venais relever les yeux vers elle. "Oui ? Tu veux dormir aussi ?" que je demandais sans même me douter que dans son esprit c'était une autre partition qui se jouait. D'un geste habitué, je me décalais et bougeait la couette pour l'inviter à me rejoindre. Une fois dans mes bras et contre mon flanc, je revenais étaler l'épaisse protection contre le froid et me mit à fixer le plafond. Le silence s'installa un instant entre nous et je me râclais la gorge. "Alors, bilan de ton année ?" la questionnais-je simplement, pour combler l'espèce de vide que je sentais entre nous, sans même savoir d'où ça venait alors que je commençais déjà a réfléchir à ma propre réponse. Pas mauvaise mais pas bonne non plus, fallait le dire. Si elle avait mal commencé, au moins l'arrivée de tout le monde avait permit à mon cerveau de se reposer et de calmer mes dérives. C'était plutôt une bonne nouvelle, non ?
Un soupir s'échappa d'entre mes lèvres et je passais la main dans mes cheveux pour arranger mes mèches rebelles. Ce simple geste me fit comprendre à quel point j'avais peut-être un peu trop abusé sur la boisson puisque je venais de perdre l'équilibre quelques secondes. Quelle idée de vouloir contrôler mes addictions... C'était de la connerie, c'était clair, je me sentais bien mieux lorsque je les affrontais en abusant, comme autrefois. Encore un soupir, à croire que ça devenait ma marque de fabrique et je détachais ma ceinture puis mon pantalon, m'arrêtant lorsque des pas se firent entendre. Je levais les yeux vers la nouvelle venue et lui offrit un long sourire. "Tu en avais marre de la fête et des blagues nulles d'Edwin ?" demandais-je à Tori alors que je finissais de me déshabiller pour me tourner vers ce qui me servait de pyjama. Juste un short et un t-shirt à l'effigie d'un groupe de rock que je ne connaissais pas. Une moue boudeuse naquit cependant sur mon visage. "Ah non, peut-être que tu viens juste chercher ton matos pour aller jouer avec lui." concluais-je finalement en me laissant tomber sur le lit de fortune, passant les bras sous ma nuque.
Le regard de la japonaise me collait cependant à la peau et je venais relever les yeux vers elle. "Oui ? Tu veux dormir aussi ?" que je demandais sans même me douter que dans son esprit c'était une autre partition qui se jouait. D'un geste habitué, je me décalais et bougeait la couette pour l'inviter à me rejoindre. Une fois dans mes bras et contre mon flanc, je revenais étaler l'épaisse protection contre le froid et me mit à fixer le plafond. Le silence s'installa un instant entre nous et je me râclais la gorge. "Alors, bilan de ton année ?" la questionnais-je simplement, pour combler l'espèce de vide que je sentais entre nous, sans même savoir d'où ça venait alors que je commençais déjà a réfléchir à ma propre réponse. Pas mauvaise mais pas bonne non plus, fallait le dire. Si elle avait mal commencé, au moins l'arrivée de tout le monde avait permit à mon cerveau de se reposer et de calmer mes dérives. C'était plutôt une bonne nouvelle, non ?
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Re: Every cloud has a silver lining
Mer 6 Jan 2021 - 11:46
Son regard suit la silhouette de Peter qui s'esquive dans le petit local au fond du garage. Tori se fige un instant, déposant le verre qu'elle tient en main avant de détourner les yeux vers Keira avec qui elle est en conversation. Si on veut. La jeune femme est surtout en train de parler comme un véritable moulin qui ne tarit pas d'eau. Elle est fascinante. Et malgré le fait qu'elle ait failli les voler et qu'elle ait passé quelques jours dans la soute du bus, la jeune serveuse est également vraiment gentille. Tori peine cependant à l'interrompre alors qu'elle cherche à s'esquiver pour rejoindre Peter. C'est bien la première fois que ça lui arrive vraiment. Le piège se trouve cependant tout seul quand elle met son verre dans les mains de Keira et la saisit par les épaules pour la tourner en direction d'Emily. Soudainement, la conversation s'engage entre les deux.
Et la fuite est toute trouvée. La japonaise s'éloigne de quelques pas et puis accélère l'allure jusqu'à se fondre dans le bureau. Elle referme derrière en s'habituant à la luminosité, posant son regard sur Peter qui est sur le point de se défaire de son pantalon. Interrompu dans son geste par son arrivée, la japonaise est à deux doigts de lui dire de ne pas se gêner pour elle avec un air mutin, mais s'abstient. Dire que Peter la pense pure, innocente et sage, alors que dans son esprit, c'est sans doute tout l'inverse. Mais Tori est résolue et alors qu'il lui demande si elle en a marre des blagues d'Edwin, elle hausse les épaules en réponse. Peut-être ? Ce n'est pas vraiment ce qu'elle fuit, ni ce qu'elle cherche. Elle s'approche d'un pas quand lui se couche et qu'elle pince les lèvres.
Il l'invite à le rejoindre et elle ne se fait pas prier. Se défaisant de ses chaussures, son pull et son pantalon, la jeune femme vient se blottir contre lui en posant la tête contre l'épaule de Peter. Ses yeux scrutent ce qu'elle peut voir dans la pénombre de la pièce et ses doigts pianotent contre lui un instant. Un silence tombe ; elle attend. Bilan de son année ? Le sujet lui semble a contre-courant de ce qu'elle veut de lui à cet instant mais elle n'a pas l'audace de le réclamer. Elle hausse donc les épaules.Je suis heureuse de t'avoir rencontré, répond-t-elle dans sa langue natale sans se soucier qu'il comprenne ce qu'elle lui dit.
Il soupire, prêt à lui demander de traduire parce qu'il n'a pas le Google Traduction intégré dans sa tête. Mais Tori ne lui laisse pas le temps de prendre la parole :J'ai surtout des résolutions, et je veux les prendre avec toi. A nouveau, il ne comprend pas et quand il pose le regard sur elle, Tori affiche une expression convaincue et des plus sérieuses :Je veux connaitre ce que c'est qu'être avec toi. Je veux le connaitre dès ce soir, et j'espère de tout mon cœur que c'est réciproque.
Ces six derniers mois sous sa protection ont été les meilleurs de ces cinq dernières années. Dans l'esprit de la japonaise, ça ne peut pas être un hasard. Son air est donc ferme, et quand elle croise le regard de Peter, c'est pour lui assurer :Je suis prête, même si, oui, elle avait peur. Mais n'était-ce pas justement le sentiment qui prenait le pas avec le peu de courage qu'elle avait ?
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ANAPHORE- Tori H. Watanabe-Hayworth
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Re: Every cloud has a silver lining
Sam 9 Jan 2021 - 19:33
Je ne m'étais pas attendu à ce que Tori me rejoigne si vite dans le lit et encore moins à sentir sa peau si proche de la mienne alors même qu'on partageait notre couchette tous les soirs. Je ne m'attendais pas non plus à choisir un sujet de discussion si pourri et encore moins à ce qu'elle y réponde. Enfin, qu'elle y réponde, ça ne m'aurait pas surpris mais pas qu'elle le fasse en japonais et ça, ça changeait tout. Savoir qu'elle pouvait parlé m'avait un choc mais je ne m'y faisais pas, la chose étant encore bien trop rare même si elle faisait l'effort quand on se trouvait tous les deux. Après sa première phrase, je soupirais tout de même prêt à lui signaler que je ne comprenais absolument pas ce qu'elle cherchait à partager avec moi mais elle ne m'en laissait pas le temps, enchaînant les paroles les unes après les autres alors que j'haussais un sourcil de surprise quand mon regard glissa vers son visage. La pénombre n'était pas complète, alors je parvenais plus ou moins à discerner son visage et son regard, même si je ne parvenais pas à le déchiffrer, me faisait comprendre quelque chose : Elle était déterminée. De là à savoir pour quoi, j'en avais aucune foutu idée. Est-ce qu'elle voulait conquérir le monde ou elle me disait qu'elle deviendrait la meilleure chasseuse de pokémon ?
Si j'avais eu envie de rire de ma blague intérieur, ma main libre se dirigea vers la joue pâle pour la caresser avec énormément de tendresse tandis que je me tournais pour venir coller mon front au sien. "J'ai rien compris ! En tout cas, ça avait l'air ultra important." fis-je dans un chuchotement. Que ça le soit ou pas, en réalité, ça m'importait peu sur l'instant. Proche de ses lèvres, à porté de son souffle, je sentais mon corps frissonner de cette proximité en plus d'avoir un bourdonnement sourd dans l'esprit. Mes pensées dérivaient, s'entrechoquaient, s'entremêlaient, tant et si bien que je ne parvenais plus à les maîtriser . En y réfléchissant bien, cela faisait bien longtemps que je n'avais pas revécu ce genre de choses, si longtemps que je ne me souvenais même pas du dernier visage qui m'avait fait ressentir autant de sentiments en une fraction de secondes. Ce que je retenais en revanche, c'était que la femme qui me faisait face ne perdait pas cet air déterminé qui lui collait actuellement à la peau. "Tu es magnifique." la complimentais-je naturellement alors que ce n'était pas prévu mais je ne regrettais de lui avoir dit. Chaque jour, je la trouvais de plus en plus belle et ses sourires forçaient mon palpitant à s'adoucir tout en battant la chamade, telle une course hippique qui ne cessait jamais. D'ailleurs, à chaque fois qu'elle posait une main sur moi, c'était comme si elle me marquait au fer blanc. Je n'avais pas mal mais me souvenir du contact restait ancré à ma peau durant des heures, tant d'heures qu'il m'arrivait de ne pas pouvoir m'en défaire...
A peine avais-je pensé cela que mon coeur se mit à tambouriner violemment contre ma cage thoracique et lentement mes doigts allèrent se réfugier dans la chevelure sombre. La nippone et moi étions dans une sorte de bulle qu'il était impossible de percer et j'espérais que cela durerait encore longtemps. Mes lèvres s'entrouvrirent, d'abord dans l'espoir de demander à la femme de répéter en anglais ses propos passés mais au lieu de ça, mon visage vint trouver le sien, nos bouches fusionnants avec tellement de tendresse que je ne me reconnaissais presque pas. Tout en douceur, je lui offrais ce premier baiser dont elle aurait souvenir et je faisais en sorte de ne pas la brusquer pour lui laisser le choix de me repousser puisque j'avais agis sur un coup de tête. A bout de souffle, je m'éloignais et clignais des yeux à plusieurs reprises, surpris d'avoir eu l'audace d'échanger cette marque d'affection. "Je... Je suis désolé... M'en veux pas, j'ai pas réfléchis !" que je m'excusais précipitamment alors que je réfléchissais déjà à une façon de m'en sortir.
Finalement, je me redressais et soupirais à nouveau, cette fois de frustration. Ma paume claqua contre mon front alors que je me maudissais d'avoir été si stupide. Pourquoi est-ce que j'avais fais ça ?! Et si la brune me détestait après ça ? Et si elle voyait ça comme une trahison ? Putain qu'est-ce que j'avais été con ! Elle qui était si douce, tendre, tranquille, sage... Comment est-ce que j'avais pu craquer aussi facilement, pourquoi maintenant alors que ça faisait des semaines que je tentais de maintenir ma propre stabilité, comme je lui avais promis. J'essayais, j'essayais vraiment de changer, je ne buvais plus à excès, je n'allais plus au bordel et je cherchais à combler mes failles et mes manques en m'investissant de plus en plus auprès de chaque membre de la faction, en coupant avec mes responsabilités avec le jardin que m'avait offert la nippone. Mes dents se serrèrent et mes doigts vinrent frotter mes paupières closes alors que je m'attendais à me faire virer sans que la sentence n'arrive jamais. Finalement, j'osais retourner mes yeux vers Tori, le cerveau plein de questions. Pourquoi elle ne réagissait pas ?
Si j'avais eu envie de rire de ma blague intérieur, ma main libre se dirigea vers la joue pâle pour la caresser avec énormément de tendresse tandis que je me tournais pour venir coller mon front au sien. "J'ai rien compris ! En tout cas, ça avait l'air ultra important." fis-je dans un chuchotement. Que ça le soit ou pas, en réalité, ça m'importait peu sur l'instant. Proche de ses lèvres, à porté de son souffle, je sentais mon corps frissonner de cette proximité en plus d'avoir un bourdonnement sourd dans l'esprit. Mes pensées dérivaient, s'entrechoquaient, s'entremêlaient, tant et si bien que je ne parvenais plus à les maîtriser . En y réfléchissant bien, cela faisait bien longtemps que je n'avais pas revécu ce genre de choses, si longtemps que je ne me souvenais même pas du dernier visage qui m'avait fait ressentir autant de sentiments en une fraction de secondes. Ce que je retenais en revanche, c'était que la femme qui me faisait face ne perdait pas cet air déterminé qui lui collait actuellement à la peau. "Tu es magnifique." la complimentais-je naturellement alors que ce n'était pas prévu mais je ne regrettais de lui avoir dit. Chaque jour, je la trouvais de plus en plus belle et ses sourires forçaient mon palpitant à s'adoucir tout en battant la chamade, telle une course hippique qui ne cessait jamais. D'ailleurs, à chaque fois qu'elle posait une main sur moi, c'était comme si elle me marquait au fer blanc. Je n'avais pas mal mais me souvenir du contact restait ancré à ma peau durant des heures, tant d'heures qu'il m'arrivait de ne pas pouvoir m'en défaire...
A peine avais-je pensé cela que mon coeur se mit à tambouriner violemment contre ma cage thoracique et lentement mes doigts allèrent se réfugier dans la chevelure sombre. La nippone et moi étions dans une sorte de bulle qu'il était impossible de percer et j'espérais que cela durerait encore longtemps. Mes lèvres s'entrouvrirent, d'abord dans l'espoir de demander à la femme de répéter en anglais ses propos passés mais au lieu de ça, mon visage vint trouver le sien, nos bouches fusionnants avec tellement de tendresse que je ne me reconnaissais presque pas. Tout en douceur, je lui offrais ce premier baiser dont elle aurait souvenir et je faisais en sorte de ne pas la brusquer pour lui laisser le choix de me repousser puisque j'avais agis sur un coup de tête. A bout de souffle, je m'éloignais et clignais des yeux à plusieurs reprises, surpris d'avoir eu l'audace d'échanger cette marque d'affection. "Je... Je suis désolé... M'en veux pas, j'ai pas réfléchis !" que je m'excusais précipitamment alors que je réfléchissais déjà à une façon de m'en sortir.
Finalement, je me redressais et soupirais à nouveau, cette fois de frustration. Ma paume claqua contre mon front alors que je me maudissais d'avoir été si stupide. Pourquoi est-ce que j'avais fais ça ?! Et si la brune me détestait après ça ? Et si elle voyait ça comme une trahison ? Putain qu'est-ce que j'avais été con ! Elle qui était si douce, tendre, tranquille, sage... Comment est-ce que j'avais pu craquer aussi facilement, pourquoi maintenant alors que ça faisait des semaines que je tentais de maintenir ma propre stabilité, comme je lui avais promis. J'essayais, j'essayais vraiment de changer, je ne buvais plus à excès, je n'allais plus au bordel et je cherchais à combler mes failles et mes manques en m'investissant de plus en plus auprès de chaque membre de la faction, en coupant avec mes responsabilités avec le jardin que m'avait offert la nippone. Mes dents se serrèrent et mes doigts vinrent frotter mes paupières closes alors que je m'attendais à me faire virer sans que la sentence n'arrive jamais. Finalement, j'osais retourner mes yeux vers Tori, le cerveau plein de questions. Pourquoi elle ne réagissait pas ?
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Re: Every cloud has a silver lining
Dim 10 Jan 2021 - 12:45
Il ne comprend pas évidemment et elle hausse le épaules en tentant de trouver encore un peu de courage dans son cœur. Cependant, c'est plus compliqué qu'elle ne l'imagine. Esquissant un sourire de circonstances, il se tourne néanmoins totalement vers elle et pose son front contre le sien. Il la fixe. Le genre d'œillade qu'elle remarque désormais et qu'il n'adresse qu'à elle. Tori s'en sent comblée, flattée, importante. Ceux sont des regards que Jun n'a peut-être jamais eu pour elle lorsqu'ils étaient mariés. Le poids de sa bague semble peser à nouveau sur son doigt mais elle l'ignore. Parce qu'il la trouve magnifique.
Son sourire s'élargit, elle se complet dans ce témoignage, et ses pensées s'interrompent quand il vient l'embrasser. Son cœur explose, il éclate doucement dans sa poitrine alors qu'elle ferme les yeux et respire le même air que lui. Le bruit dehors ne lui parvient plus, elle se dédie exclusivement à cette étreinte tendre qu'il lui donne sans qu'elle ne la réclame, avec un sentiment de deuxième première fois qu'elle a l'impression de connaître sans en avoir le souvenir. Il s'éloigne cependant - trop tôt à son goût. Elle en veut encore mais le garde pour elle, quand Peter réalise et s'excuse en se redressant. Il n'a pas réfléchi mais Tori ne veut plus qu'il réfléchisse.
Elle n'a pas la force ni le réflexe de le retenir quand il s'éloigne soudainement. Elle se fige, se redresse à son tour et son regard se fixe dans ce dos qu'elle a envie d'étreindre pour le ramener contre elle. Pourtant, son corps semble lourd, trop lourd pour qu'elle parvienne à le déplacer. Le temps qu'il lui laisse pour fuir, ou le réprimander, ou qu'importe, semble durer des heures. Quand il se retourne pour comprendre, elle n'a pas bougé d'un pouce, comme une biche prise dans les phares d'une voiture. N'est-ce pas le bon moment pour tout lui dire ?
Tori lui demande alors deux minutes. Deux petites minutes pour trouver les bons mots et lui expliquer. Mais ça lui demande du courage encore, elle n'en a peut-être pas suffisamment pour l'exprimer. A la place, elle se complet dans ce qu'elle connait déjà : un silence qu'elle lui a appris à traduire. Ses doigts s'agitent doucement sous ses yeux pour lui parler :
Je ne t'en veux pas, précise-t-elle en premier lieu. Elle en est incapable. Ses joues rougies par l'émotion témoignent pour elle du plaisir coupable qu'elle éprouve en se souvenant du contact de ses lèvres sur les siennes. J'ai un peu peur aussi parce que tout ça, je ne l'ai jamais fait, ajoute-t-elle.
Tout ça ? Un instant de flottement plus tard, elle ne le traduit pas. Il doit comprendre ce qu'elle explique. Au pire, il posera la question même si elle ne sait pas comment le lui dire. Qu'elle ne connait rien au plaisir de la chaire, rien du tout. Quand lui a une collection de première fois avec des amantes différentes, elle n'y connait absolument rien. Sa naïveté pourrait être touchante, mais Tori la trouve surtout... Pesante.
Mais je veux le faire, fait-elle avec un air ferme et décidé, quoi qu'encore teinté d'une certaine appréhension. J'ai confiance en toi, dans un bref sourire, elle le désigne d'ailleurs. S'il y en a un en qui elle peut croire aveuglément pour ne pas lui faire mal, ou la blesser, n'est-ce pas lui, justement ?
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ANAPHORE- Tori H. Watanabe-Hayworth
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Re: Every cloud has a silver lining
Lun 25 Jan 2021 - 1:32
J'attendais. Je croyais que viendrait une colère sombre, divine, mortelle qui serait la conséquence de mon acte précédent mais rien ne vint et c'est avec étonnement que je posais mon regard sur la jeune femme qui partageait mon lit. Je ne comprenais pas... J'allais à l'encontre même de ce que je m'imposais en matière de sevrage et pire encore, j'osais des gestes que je n'avais jamais eu avec elle. Tori connaissait de plus en plus mes faiblesses, certes mais en rien ça ne me permettait d'agir ainsi. Et si tout ça l'avait mise mal à l'aise ? Je ne savais plus quoi penser à cet instant, me contentant juste de la questionner du regard pour avoir des réponses qui ne vinrent pas immédiatement.
Lorsqu'enfin elle me demandait de patienter un peu pour s'expliquer, je retins mon souffle. Etait-ce le moment de la sentence ? Etait-ce le moment où elle me dirait que malgré nos efforts et nos tentatives, finalement tout était brisé entre nous ? Ma mâchoire se serra à cette idée et j'eus toutes les peines du monde à avaler ma salive mais lorsqu'enfin elle admit qu'elle ne m'en voulait pas, je laissais échapper un profond soupir de soulagement. Inconsciemment j'avais arrêté de respirer et je sentais l'air brûler mes poumons, maintenant que je savais que je ne l'avais pas perdu. Pourtant la suite de ses mouvements me laissèrent perplexe. Je lisais attentivement ses signes, reformulant intérieurement chaque syllabe et reformais les mots jusqu'à ce que la phrase se compose et mes sourcils se froncèrent légèrement, signe que je ne comprenais pas où elle voulait en venir. Plus encore lorsqu'elle poursuit en m'annonçant qu'elle voulait le faire et qu'elle avait confiance en moi. A titre personnel, j'aurais été d'avis de lui dire qu'elle ne devait pas trop me faire confiance parce que... Eh bien, parce que j'étais moi et qu'elle savait depuis peu, comme il était simple de me perdre sur les sombres rivages de mes pulsions. Lentement ma main droite rejoignit ma nuque pour la gratter légèrement et je me redressais un peu.
"Je comprend pas, Tori. Qu'est-ce que tu n'as jamais fait que tu veux essayer maintenant et pourquoi ça te fait peur ?" finissais-je par demander à la japonaise pour essayer de démêler ses propos, laissant à mes yeux le plaisir de lui faire comprendre que je ne me moquais pas d'elle quand j'annonçais que je pigeais vraiment rien à ce qu'elle me lançait. Surtout que de nombreuses choses qu'elle n'avait jamais faite, il devait y en avoir pas mal. Peut-être s'entrainer au maniement des armes ? Ou se lancer à la recherche de ses ennemis pour les exterminer ? Ou tout simplement se mettre à parler ? Enfin... cette idée paraissait improbable. Elle parlait, elle l'avait déjà fait et quand elle m'a rejoint elle m'avait dit des trucs dans sa langue dont j'ignorais encore le contenu. Lentement, je revenais prendre ma place a ses côtés et me rallongeais prudemment pour ne pas la brusquer dans ses explications. Avec tout autant de douceur qu'avant, je revins caresser sa joue du pouce. "Dis moi ce que tu veux... Avec des mots que je comprend..." que je lui murmurais alors que je venais plonger mon regard dans le sien, comme si je voulais lire dans ses pensées qui semblaient, à la fois confuses et déterminées.
Au bout de longues secondes, à me questionner silencieusement sur ses propos, je venais finalement me perdre sur son visage et sur ses lèvres qui m'attirèrent de nouveau. L'échange dura à peine quelques secondes, se fit léger, tendre, sincère. Comment pouvais-je résister à ce fruit défendu qui me criait de revenir, encore et encore à sa rencontre. Elle me faisait perdre mes moyens, mes toutes nouvelles résolutions. C'était comme un besoin vital de revivre à travers ses baisers, un besoin pressant de lui faire comprendre que j'étais à sa merci et qu'un seul mot, un seul geste, un seul regard pouvait me faire sombrer dans un monde que je ne pouvais contrôler que par sa poigne. C'était le cas, d'ailleurs. Depuis qu'elle était dans ma vie, tout ce a quoi j'aspirais ne passait que par son bien être à elle, sa sécurité, ses sourires. Mes doigts vinrent glisser sur son dos et je m'arrêtais au creux de ses reins pour venir soupirer. La dernière fois, j'aurais pu aller plus loin et je m'étais retenu pour ne pas lui faire de mal et cette fois, aurais-je pu y parvenir ? Je fermais mes paupières et concentrais mon souffle sur le sien, mon coeur cognant d'un rythme nouveau. "Tu sais... Quand... Quand on est revenus de la cage, la première fois..." commençais-je avant de me pincer les lèvres un instant, pesant le pour et le contre de cet aveu. "Il a faillit se passer quelque chose et... Je t'en ai pas parlé parce que tu t'en souvenais pas mais..." un soupir s'échappa à nouveau de mes lèvres alors que mon âme me dictait mon devoir d'honnêteté. "On s'est embrassés et on aurait pu aller plus loin mais j'ai refusé parce que t'étais pas dans ton état normal et je voulais pas te faire de mal." que j'avouais finalement tandis que je revenais fixer son visage. "J'ai peur que mon addiction me pousse à te faire des choses que tu ne voudrais pas..." que je concluais en détournant finalement mon visage du sien, incapable d'assumer ce que je venais d'annoncer, me sentant sale, comme un moins que rien ne pouvant dominer le monstre de ses désirs et de ses instincts les plus bas.
Lorsqu'enfin elle me demandait de patienter un peu pour s'expliquer, je retins mon souffle. Etait-ce le moment de la sentence ? Etait-ce le moment où elle me dirait que malgré nos efforts et nos tentatives, finalement tout était brisé entre nous ? Ma mâchoire se serra à cette idée et j'eus toutes les peines du monde à avaler ma salive mais lorsqu'enfin elle admit qu'elle ne m'en voulait pas, je laissais échapper un profond soupir de soulagement. Inconsciemment j'avais arrêté de respirer et je sentais l'air brûler mes poumons, maintenant que je savais que je ne l'avais pas perdu. Pourtant la suite de ses mouvements me laissèrent perplexe. Je lisais attentivement ses signes, reformulant intérieurement chaque syllabe et reformais les mots jusqu'à ce que la phrase se compose et mes sourcils se froncèrent légèrement, signe que je ne comprenais pas où elle voulait en venir. Plus encore lorsqu'elle poursuit en m'annonçant qu'elle voulait le faire et qu'elle avait confiance en moi. A titre personnel, j'aurais été d'avis de lui dire qu'elle ne devait pas trop me faire confiance parce que... Eh bien, parce que j'étais moi et qu'elle savait depuis peu, comme il était simple de me perdre sur les sombres rivages de mes pulsions. Lentement ma main droite rejoignit ma nuque pour la gratter légèrement et je me redressais un peu.
"Je comprend pas, Tori. Qu'est-ce que tu n'as jamais fait que tu veux essayer maintenant et pourquoi ça te fait peur ?" finissais-je par demander à la japonaise pour essayer de démêler ses propos, laissant à mes yeux le plaisir de lui faire comprendre que je ne me moquais pas d'elle quand j'annonçais que je pigeais vraiment rien à ce qu'elle me lançait. Surtout que de nombreuses choses qu'elle n'avait jamais faite, il devait y en avoir pas mal. Peut-être s'entrainer au maniement des armes ? Ou se lancer à la recherche de ses ennemis pour les exterminer ? Ou tout simplement se mettre à parler ? Enfin... cette idée paraissait improbable. Elle parlait, elle l'avait déjà fait et quand elle m'a rejoint elle m'avait dit des trucs dans sa langue dont j'ignorais encore le contenu. Lentement, je revenais prendre ma place a ses côtés et me rallongeais prudemment pour ne pas la brusquer dans ses explications. Avec tout autant de douceur qu'avant, je revins caresser sa joue du pouce. "Dis moi ce que tu veux... Avec des mots que je comprend..." que je lui murmurais alors que je venais plonger mon regard dans le sien, comme si je voulais lire dans ses pensées qui semblaient, à la fois confuses et déterminées.
Au bout de longues secondes, à me questionner silencieusement sur ses propos, je venais finalement me perdre sur son visage et sur ses lèvres qui m'attirèrent de nouveau. L'échange dura à peine quelques secondes, se fit léger, tendre, sincère. Comment pouvais-je résister à ce fruit défendu qui me criait de revenir, encore et encore à sa rencontre. Elle me faisait perdre mes moyens, mes toutes nouvelles résolutions. C'était comme un besoin vital de revivre à travers ses baisers, un besoin pressant de lui faire comprendre que j'étais à sa merci et qu'un seul mot, un seul geste, un seul regard pouvait me faire sombrer dans un monde que je ne pouvais contrôler que par sa poigne. C'était le cas, d'ailleurs. Depuis qu'elle était dans ma vie, tout ce a quoi j'aspirais ne passait que par son bien être à elle, sa sécurité, ses sourires. Mes doigts vinrent glisser sur son dos et je m'arrêtais au creux de ses reins pour venir soupirer. La dernière fois, j'aurais pu aller plus loin et je m'étais retenu pour ne pas lui faire de mal et cette fois, aurais-je pu y parvenir ? Je fermais mes paupières et concentrais mon souffle sur le sien, mon coeur cognant d'un rythme nouveau. "Tu sais... Quand... Quand on est revenus de la cage, la première fois..." commençais-je avant de me pincer les lèvres un instant, pesant le pour et le contre de cet aveu. "Il a faillit se passer quelque chose et... Je t'en ai pas parlé parce que tu t'en souvenais pas mais..." un soupir s'échappa à nouveau de mes lèvres alors que mon âme me dictait mon devoir d'honnêteté. "On s'est embrassés et on aurait pu aller plus loin mais j'ai refusé parce que t'étais pas dans ton état normal et je voulais pas te faire de mal." que j'avouais finalement tandis que je revenais fixer son visage. "J'ai peur que mon addiction me pousse à te faire des choses que tu ne voudrais pas..." que je concluais en détournant finalement mon visage du sien, incapable d'assumer ce que je venais d'annoncer, me sentant sale, comme un moins que rien ne pouvant dominer le monstre de ses désirs et de ses instincts les plus bas.
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Re: Every cloud has a silver lining
Lun 25 Jan 2021 - 12:36
Il ne comprend pas. Tori a l'impression de se décomposer en l'écoutant, de devoir admettre tout ça. Elle sent son visage chauffer de honte l'espace d'une seconde et elle baisse le regard en tentant de ne pas paraitre faible aux yeux de Peter. Elle craint qu'il puisse lire dans son regard ce qui la ronge, ses secrets et ses doutes. Il se rapproche néanmoins, l'encourageant à lui parler et si elle sent son cœur gonfler d'une volonté nouvelle, elle est bien incapable d'articuler quoi que ce soit qui pourrait l'aider à mieux comprendre. N'est-ce pas évident pourtant ? Elle pince les lèvres comme pour sceller son secret et s'allonge à côté, fermant les yeux au contact de sa main contre sa joue.
Mais ceux sont finalement ses lèvres qui retrouvent les siennes l'instant d'après et comme un nouveau souffle, le cœur de Tori s'emballe d'une joie qui gonfle dans son thorax. Elle papillonne des cils, le fixe longuement en tentant de dompter son engouement, et les mots de Peter temporisent ses émotions brièvement. Il se confie alors, comme elle n'a pas été capable de le faire. Lorsqu'ils sont revenus de la cage quelques semaines plus tôt, la fois où elle s'était retrouvée ivre et droguée, il avait failli se passer quelque chose entre eux. Sans pouvoir se retenir, Tori fronce les sourcils et fixe l'homme avec étonnement : vraiment ? Elle n'en a effectivement aucun souvenir. Il ne s'arrête cependant pas là, il lui parle de ses craintes.
De lui faire du mal. que son addiction lui pousse à prendre quelque chose qu'elle ne voudrait pas lui donner. Le souffle de la japonaise se suspend à ce moment et son regard se voile d'un sérieux et d'une écoute sincère. Les lèvres verrouillées, elle encaisse la confession comme elle vient et la prend avec justesse en contemplant Peter finalement. Que peut-elle lui dire ? Il a fait cette fois-là le bon choix, celui de ne pas la toucher sans qu'elle le sache ou puisse s'en souvenir. Son secret n'ébranle pas, à un seul instant, ses convictions les plus profondes à propos de Peter. Peut-être que la tendresse et la reconnaissance qu'elle éprouve à son égard l'aveuglent totalement, elle n'en sait rien. Elle est tout bonnement incapable et secoue la tête comme pour nier tous les doutes qu'il pourrait ressentir :Tu ne me feras jamais de mal, murmure-t-elle d'une petite voix.
L'articulation est hésitante, son timbre faible. Il n'y a que lui pour l'entendre de toute façon, et le seul à qui elle a envie de le dire. Sans doute va-t-elle trop vite en besogne et en affirmation mais Tori s'en moque totalement. Elle a tout juste besoin de se rapprocher pour reprendre les lèvres de Peter dans un autre baiser qui vient d'elle cette fois. Ses mains se posent sur les joues de l'homme et glissent finalement dans son cou pour prolonger l'échange, alors qu'elle vient se coller contre lui plus fermement.
Ces sensations-là, elle a l'impression de les connaitre. Peut-être que ces souvenirs ne se sont pas imprimés comme il fallait dans sa mémoire mais Tori redécouvre des émotions qu'elle a déjà ressenti. Les paupières clauses, elle revoit les couleurs qui vivent dans sa tête, celles qu'elle n'a pu voir qu'une fois - cette fois-là. L'émotion la gagne, une bulle vive qui éclate dans sa poitrine et répand à l'intérieur d'elle, comme une chaleur qui ne la brûle pas. Elle ne sait pas ce qu'elle engage avec Peter, ni ce qu'il ressent pour elle. Au fond, beaucoup de personne s'en moque, de ça, beaucoup n'ont pas besoin d'aimer pour toucher.
Elle, elle ressent pourtant cette nécessité. Elle laisse ses mains parcourir sa peau doucement alors qu'elle l'étreint et le fait d'être lové contre lui ne vient que confirmer ce que son cœur lui dicte. Ses gestes sont guidés par des sentiments forts, auxquels elle est familière. C'est tout le reste qui se mêle à ce qu'elle connait et qui vient apporter une nouvelle touche de couleur à ses souvenirs. L'image de Jun s'égraine dans son esprit et son alliance semble peser une tonne au bout de son doigt.A-Attend... souffle-t-elle soudainement en s'écartant, se défaisant de lui, à l'étroit dans son propre corps. Sans se détourner, elle récupère ses mains et fait glisser la bague au bout de ses phalanges sans grande peine avant de la poser sur le bord du canapé. Si elle ne la retrouve pas demain, Tori s'en moque. Ses yeux sombres se relèvent vers Peter alors et le souffle court, elle hésite à lui parler. Elle ne sait pas comment le lui dire. Elle n'en a pas le courage, pas comme lui.C'est... Ses pupilles se fondent dans les siennes, à la recherche de ce déclic terrifiant et d'un brin d'honnêteté. Elle essaie de s'inspirer mais en quelques secondes, perd tous ses moyens. Ses mains s'agitent doucement. Je n'ai jamais couché avec personne, admet-elle alors dans un langage qui la rassure.
Ses yeux se baissent et à nouveau, elle se sent rougir. Ses joues s'empourprent de honte, et elle ramène contre elle ses jambes pour les étreindre. Peut-être qu'après ça, il ne voudra même plus d'elle.
Us against them
ANAPHORE- Tori H. Watanabe-Hayworth
Inglorious Fuckers
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Re: Every cloud has a silver lining
Dim 28 Fév 2021 - 13:59
L'aveu est fait, tombant comme un cheveu sur la soupe. J'essayais d'être le plus honnête possible et pourtant j'avais l'impression qu'un poids continuait de me comprimer le thorax. Je continuais de me confier sur ce soir là, admettant que j'avais été à deux doigts de craquer et que si je ne m'étais pas cogné contre une chaise, sans doute aurais-je été le pire salopard que cette terre aurait connu. Cette fois, je sentais que j'étais sur la bonne voie. Ca avait faillit dérapé et c'en était qu'à un bouton de pantalon d'y arriver si le hasard ou un ange gardien n'était pas intervenu. Ses paroles, prononcées si bas que j'avais cru ne pas les capter tout à fait me fit relever les yeux vers elle juste avant qu'elle ne décide de m'embrasser. Immédiatement j'eus l'impression de sentir mon coeur exploser, comme s'il venait d'entamer un contre la montre si intense qu'une sorte de pincement se fit ressentir, me faisant légèrement sursauter en même temps que les doigts de la nippone glissaient sur ma gorge avec une douceur que je ne pensais plus connaître durant ma nouvelle vie. Assez rapidement, l'intensité du baiser changea lorsque ses doigts se mirent à parcourir ma peau, me faisant frissonner longuement. A mon tour, j'osais glisser mes doigts sur son dos pour découvrir lentement son épiderme alors que mes lèvres goûtaient aux siennes avec un délicieux plaisir coupable. J'avais envie d'être plus pressant, plus présent mais je m'y refusais. Tori était encore et toujours cette douceur dans ma vie et la brusquer me blesserait autant que ça lui ferait du mal et surtout, j'avais peur qu'elle se rende compte que c'était une erreur de se brûler les ailes à mon contact, aussi j'attendais ses gestes, ses signaux, me calait sur ses envies, retenant chacune de mes pulsions pour me contenter de la tendresse du moment.
Jusqu'au moment où la jeune femme s'éloigna, montrant une hésitation qui n'existait pas quelques secondes avant. Bien décidé à ne pas trahir sa confiance je m'arrêtais immédiatement et attendais. Pas qu'elle ait besoin de se justifier mais je voulais au moins savoir ce que ça signifiait pour nous, en l'état. Savoir si ça signait le début d'un malaise, la fin d'une cohabitation ou entacher notre relation. Pourtant ce n'était pas ça. Je la regardais enlever son alliance et la poser à côté et je devais dire que j'étais impressionné par ce geste. Depuis que je la connaissais, je ne l'avais jamais vu l'enlever, comme si c'était un lien incassable, une épreuve qu'elle ne parviendrait jamais à surmonter, un passé auquel elle était encore accrochée, coeur, corps et âme. Je ne posais pas de questions même si ça me brûlait les lèvres et haussais juste un sourcil d'incompréhension lorsque la japonaise cherchait à parler sans que rien ne vienne. Enfin, mes yeux glissèrent sur ses doigts qui s'affolaient. La jeune femme était donc pucelle ? Pas le temps de réagir à la nouvelle qu'elle se recroquevillait sur elle-même, me tirant un petit sourire attendrit. Lentement, je me redressais, posais mon dos contre l'accoudoir du canapé et attirais la jeune femme à moi, l'installant entre mes jambes, son dos contre mon torse. "Tu sais..." que je commençais à murmurer à son oreille alors que mes doigts glissaient entre les siens. "Y a aucune honte à ça. C'est écrit nulle part que coucher est une obligation." poursuivais-je avec toute la douceur dont j'étais capable tandis que mes pouces caressaient sa peau d'albâtre. "Ne me fuis pas, c'est tout ce que je te demande. Tu pourras me dire tout ce que tu as fais ou non, je ne te jugerai jamais." que je lui promettais en venant poser mes lèvres sur son épaule, en un doux baiser qui voulait lui faire comprendre que je ne serai jamais son ennemi, quelque soit la situation, aussi ridicule soit-elle.
Délicatement, je vins poser mon menton sur son épaule et respirais lentement pour essayer de calmer ses inquiétudes, la berçant en même temps. "On a pas à le faire, si tu te sens pas prête." lui disais-je finalement, au bout d'une bonne poignée de secondes, pour m'assurer qu'elle ne se prenait pas la tête silencieusement. "Tori, regarde moi." que je lui demandais doucement, cherchant absolument à croiser son regard. Son visage vers le mien, je l'embrassais longuement et me reculais ensuite pour sourire légèrement. "Tout va bien, d'accord ?" que je tentais tout en lui caressant la joue. Tout irait forcément bien puisque seule sa volonté comptait à présent.
Jusqu'au moment où la jeune femme s'éloigna, montrant une hésitation qui n'existait pas quelques secondes avant. Bien décidé à ne pas trahir sa confiance je m'arrêtais immédiatement et attendais. Pas qu'elle ait besoin de se justifier mais je voulais au moins savoir ce que ça signifiait pour nous, en l'état. Savoir si ça signait le début d'un malaise, la fin d'une cohabitation ou entacher notre relation. Pourtant ce n'était pas ça. Je la regardais enlever son alliance et la poser à côté et je devais dire que j'étais impressionné par ce geste. Depuis que je la connaissais, je ne l'avais jamais vu l'enlever, comme si c'était un lien incassable, une épreuve qu'elle ne parviendrait jamais à surmonter, un passé auquel elle était encore accrochée, coeur, corps et âme. Je ne posais pas de questions même si ça me brûlait les lèvres et haussais juste un sourcil d'incompréhension lorsque la japonaise cherchait à parler sans que rien ne vienne. Enfin, mes yeux glissèrent sur ses doigts qui s'affolaient. La jeune femme était donc pucelle ? Pas le temps de réagir à la nouvelle qu'elle se recroquevillait sur elle-même, me tirant un petit sourire attendrit. Lentement, je me redressais, posais mon dos contre l'accoudoir du canapé et attirais la jeune femme à moi, l'installant entre mes jambes, son dos contre mon torse. "Tu sais..." que je commençais à murmurer à son oreille alors que mes doigts glissaient entre les siens. "Y a aucune honte à ça. C'est écrit nulle part que coucher est une obligation." poursuivais-je avec toute la douceur dont j'étais capable tandis que mes pouces caressaient sa peau d'albâtre. "Ne me fuis pas, c'est tout ce que je te demande. Tu pourras me dire tout ce que tu as fais ou non, je ne te jugerai jamais." que je lui promettais en venant poser mes lèvres sur son épaule, en un doux baiser qui voulait lui faire comprendre que je ne serai jamais son ennemi, quelque soit la situation, aussi ridicule soit-elle.
Délicatement, je vins poser mon menton sur son épaule et respirais lentement pour essayer de calmer ses inquiétudes, la berçant en même temps. "On a pas à le faire, si tu te sens pas prête." lui disais-je finalement, au bout d'une bonne poignée de secondes, pour m'assurer qu'elle ne se prenait pas la tête silencieusement. "Tori, regarde moi." que je lui demandais doucement, cherchant absolument à croiser son regard. Son visage vers le mien, je l'embrassais longuement et me reculais ensuite pour sourire légèrement. "Tout va bien, d'accord ?" que je tentais tout en lui caressant la joue. Tout irait forcément bien puisque seule sa volonté comptait à présent.
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