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Tasya Cruzz • I'll send an SOS to the world ;

Dim 31 Jan 2021 - 16:33


Tasya Cruzztell me more about you

prénom(s) : Tasya Valentina
nom : Cruzz
date de naissance : 4 janvier 1997
âge : 24 ans

ville de naissance : Tónachi au Mexique
métier : Étudiante en école d'infirmières
groupe : New Eden

avatar : Adria Arjona

what i am

qualites
Optimiste
Bosseuse
Observatrice
Douce
Débrouillarde
defaults
Têtue
Méfiante
Imprudente
Trop franche
Réservée
Equipement :

Armes : Avant d'arriver à New Eden, j'avais un fusil hérité de mon ancien petit ami avec quelques munitions ainsi qu'un couteau pour éliminer les rôdeurs. Mes armes m'ont été prises dès qu'on m'a trouvée. De toute manière, ici, je n'aurais, à priori, plus l'occasion de rencontrer des morts ou de me retrouver en danger.

Objets utiles & effets personnels : Ma possession la plus précieuse était mon petit album photos avec quelques clichés de ma famille : mon grand frère Alejandro, ma petite sœur María, ma mère Valentina et mon père Diego. Comme je ne les ai pas revu depuis le début de l'apocalypse, je chérissais cet album plus que tout. Je possédais également un collier avec une perle héritée de ma mère et la gourmette de mon grand frère. Comme le reste, tout m'a été enlevé. J'avais aussi un sac à dos avec quelques affaires de survie classique : une lampe de poche, deux conserves, de la corde, un sac de couchage. Tout est maintenant aux mains de New Eden. Je l'ai appris à mes dépends : ici, aucune femme n'a droit de possession. Il n'y a qu'une seule chose qu'ils n'ont pas réussi à me prendre, une petite bague que m'avait offert David et que je gardais accrochée à mon pendentif, sous mes vêtements. Quand on m'a demandé mes affaires, j'ai décroché discrètement le collier et fait glisser la bague. Je l'ai caché sous ma langue. Réaction très stupide, mais désormais, c'est la seule chose à laquelle je peux encore me raccrocher. Elle est tout le temps dans ma poche.
     
Details physiques :
Je suis de taille moyenne, 1m70 pour 50 kilos environs. Métisse, je suis brune aux cheveux bruns, mi-longs, souvent attachés en queue de cheval. Quand je les laisse détaché, ils sont plutôt ondulés et me tombent sur les épaules. Mes yeux sombres ne laissent pas souvent deviner ce que je pense. Ils brillent rarement ces temps-ci alors qu'habituellement, lorsque je souris, une petite étincelle malicieuse s'allume au fond de mon regard. Mon sourire est souvent aux abonnés absents lui aussi.

Je suis plutôt musclée généralement, mais ces derniers mois ont été si dures que mes muscles ont pas mal fondu. Depuis que je suis à New Eden, je me remplume un peu heureusement. C'est bien là un des seuls avantages à être ici. Je sais me faire discrète et me faufiler un peu partout grâce à ma silhouette fine.

Avant d'arriver à New Eden, je m'habillais avec ce que je trouvais sur les routes : vêtements confortables, chaussures de sport, gros manteaux pour affronter le froid. Dorénavant, je porte ce qu'on me dit de porter : des habits simples, sans aucun goût personnel.

Psychologie

Il paraitrait que j'ai plutôt bon caractère et que je suis facile à vivre. J'ai toujours été une personne très optimiste. Même depuis le début de l’apocalypse, j'ai essayé de voir la vie du bon côté et de croire en un avenir meilleur. Malgré tous les coups durs que j'ai pu vivre ces dernières années, je n'ai pas baissé les bras, même si j'ai été tenté à plusieurs reprises. J'ai remonté la pente, à chaque fois. J'ai toujours essayé de laisser de côté les pensées négatives pour me consacrer uniquement aux petites choses positives du quotidien. Je suis toujours en vie quand d'autres n'ont pas cette chance alors je n'ai pas le droit de renoncer.

Depuis toute petite, j'ai montré que j'étais une personne bosseuse. Que ce soit du travail physique comme bosser dans les champs ou enchainer les petits boulots à droite et à gauche, ou plus intellectuel comme les études, je n'ai jamais renoncé à le faire et je m'y investis toujours au meilleur de moi-même. J'aide dès que c'est possible et toujours avec plaisir. Donner des coups de main me permet de m'occuper l'esprit aussi.

Quant un domaine ou une activité me plait, je me révèle être passionnée. Mon métier d'infirmière, l'équitation, le petit village où j'ai grandi, je partage mes passions avec plaisir et tout mon être laisse transparaitre ce que j'apprécie. Je m'emporte assez facilement dans mes émotions et dans mes paroles à ce moment-là.  

Assez douce, la colère m'emporte assez rarement. Je peux discuter calmement de beaucoup de choses même de sujets sur lesquels je ne suis pas d'accord. Je fais souvent preuve d'humanité, de calme. Il paraitrait que je suis attachante aussi. Ma voix est souvent basse, je ne crie quasiment jamais. Ma douceur et mon calme font que je suis naturellement assez observatrice. Je repère souvent des petits détails, des choses qui peuvent échapper aux autres. C'était une qualité qu'on m'a souvent souligné quand j'étais en stage à l’hôpital, l'observation étant quelque chose d'indispensable pour soigner correctement un patient.

Je suis assez débrouillarde aussi, j'ai réussi à survivre seule pendant deux mois. En tant qu'infirmière, je peux soigner avec pas grand chose et je fais souvent preuve d'ingéniosité pour combler un manque évident de ressources.

Pourtant, je ne manque pas de caractère. Je suis très têtue. Quand j'ai une idée derrière la tête, on me fait rarement changé d'avis même si je suis ouverte à la discussion, je reste souvent sur ma première idée. Je suis souvent persuadée d'avoir raison et je mets parfois trop de temps à me rendre compte que j'ai tort. Petite, je me disputais très souvent avec mon frère et ma sœur car je voulais sans cesse avoir le dernier mot. Je me suis adoucie en grandissant, mais même si je le garde pour moi, je change rarement d'avis. Ce défaut devient parfois une qualité car je me donne souvent les moyens pour arriver à ce que je veux. Mes études d'infirmière par exemple, me paraissaient inaccessible au début. J'ai tout quitté pour venir en Amérique, puis j'ai travaillé pendant une année entière pour me payer les frais d'inscription. Une fois à l'école, encore une fois, je n'ai rien lâché et j'ai enchainé les petits boulots pour pouvoir soutenir ma tante financièrement.

J'ai tendance à être trop franche. Quand on me demande mon avis, je le dis, toujours calmement, mais parfois, je devrais un peu plus réfléchir avant de parler. On dit parfois que je suis un peu trop honnête. C'est parfois une qualité, mais depuis que je suis chez les New Eden, c'est plutôt un défaut.

Je suis plutôt méfiante de nature, je n'accorde pas ma confiance aux autres aussi facilement, en particulier ces dernières années. Je préfère me faire ma propre opinion des choses plutôt que suivre celle des autres. On dit aussi que je suis assez réservée, je fais passer les autres avant moi un peu trop facilement et je ne me confie pas souvent sur ce qui me concerne.

Je suis plutôt imprudente, je ne mesure pas toujours le danger dans lequel je peux me mettre. Si je veux aider quelqu'un, par exemple, je peux agir avec spontanéité et je mettre moi-même en danger sans m'en rendre compte.


Même dans les coups les plus durs, je n'ai jamais perdu l'espoir d'une vie meilleure. Je me raccrochais à l'idée que ma sœur, mon frère et ma mère était en vie quelque part. Je les retrouverais un jour, j'en suis persuadée. J'ai traversé chaque épreuve que la vie a posé sur mon chemin avec une certaine forme d'optimisme. Pourtant, je me suis un peu éteinte depuis mon arrivée à Walla Walla. Ce groupe m'impressionne. En quelques heures, j'ai tout perdu : mes possessions personnelles mais également ma liberté. Mon optimiste à tout épreuve en a pris un sacré coup. Ils me font peur. Je suis effrayée par leurs châtiments, mais aussi par l'idée de fuir et de me retrouver à nouveau seule sur la route. Pour la première fois depuis le début de l'apocalypse, je n'ai pas foi en l'avenir.




Story of survival


• Je suis née le 4 janvier 1997 à Tónachi, dans un petit village de campagne au Mexique. J'avais un grand frère Alejandro déjà âgé de 5 ans. Ma mère Valentina était infirmière et mon père Diego, tenait le seul petit magasin de nourriture et babioles de la ville. J'étais heureuse. J'ai grandi au milieu de la forêt, des cascades, des champs d'agriculture. J'étais une vraie petite fille de la campagne. J'ai d'ailleurs fait mes premiers pas pieds nus, dehors. Assez douce et agréable, j'étais plutôt appréciée de mes petits camarades du village.

• Ma petite sœur María est née le 6 février 1999. Elle est venue compléter notre petite famille. J'ai tout de suite été fusionnelle avec elle, jouant à la petite maman quand elle était encore bébé, puis passant de longues heures dehors à m'amuser avec elle. Nous étions très différentes : María était turbulente et indisciplinée quand j'étais plutôt sage et bosseuse. Nous nous liguions souvent contre notre grand frère qui prenait toujours un malin plaisir à nous taquiner. Ce n'était pas rare que je me dispute avec María aussi car étant assez têtue, je voulais toujours avoir le dernier mot. Nous passions aussi beaucoup de temps à la boutique de notre père. C'était pour nous, une vraie ouverture sur le monde extérieur. Chaque lundi, nous attendions avec grande impatience les livraisons de nourriture et de petites babioles en tout genre et notre père nous offrait toujours un petit cadeau à cette occasion-là : un fruit exotique, un petit jouet, une carte postale...

• J'ai commencé ma scolarité à l'école du village en septembre 2000 lorsque j'avais 3 ans et demi. Notre maitresse, Emilia, était une jeune femme de notre village. J'adorais l'école, j'étais une élève attentive et plutôt brillante comparée à ma sœur qui n'a jamais accrochée avec l'éducation. Je trouvais les week-ends longs et dès que j'ai su lire, je suppliais mon père de me permettre de lire les quelques ouvrages présents dans sa boutique et je les dévorais. Ma soif de connaissances était insatiable. C'était d'ailleurs une de mes activités favorites. L'équitation l'était également. Notre voisin possédait un ranch et dès l'âge de 4 ans, il me permettait de monter un de ses poneys. Avec ma sœur, nous passions beaucoup de temps à l'aider à nettoyer les écuries, à nourrir les animaux en échange de quelques heures de ballade.

• Nous avons appris que mon père avait un cancer du poumon en avril 2006. Il a dû vendre sa boutique pour payer ses frais médicaux. Il fut transféré à l’hôpital de Guachochi pour y subir une chimiothérapie. Etant situé à presque 1h30 de voiture de chez nous, je n'ai pas beaucoup eu l'occasion de voir mon père pendant presque 6 mois. Le combat fut long mais finalement, le cancer se montrait trop invasif. Mon père était épuisé de ses longs traitements. Il a décidé d'arrêter sa chimio pour revenir à la maison en novembre 2007. Il était méconnaissable, souvent fatigué. Mon père avait toujours été quelqu'un d'optimiste, de vaillant, courageux et bosseur. La situation financière de notre famille a commencé à être compliqué aussi. Ma mère a dû emprunter de l'argent pour financer les traitements, les soins palliatifs, les trajets jusqu'à l'hôpital. Elle a tout caché à mon père, portant sur son dos toute la charge de la famille.

• Mon père est décédé de son cancer le 12 mars 2007 après s'être battu durant de longs mois. Il est mort, selon son désir, chez lui et entouré de sa famille. Il a été enterré dans le cimetière de notre petit village. J'étais encore jeune mais je me souviens avoir ressenti une immense peine mais également une certaine forme de soulagement. Mon père souffrait énormément. Il a eu plusieurs crises où nous pensions qu'il allait mourir mais à chaque fois, il remontait légèrement la pente. Au moins, il ne souffrirait plus comme nous la dit notre mère. Je m'attendais souvent à le revoir dans son lit, ou à l'entendre m'appeler de sa chambre. Ma mère nous a interdit d'être triste. La vie continuait nous disait-elle souvent. Nous devons vivre pour ceux qui nous ont quitté. Pourtant, je sais que souvent le soir, je l'entendais pleurer dans sa chambre lorsqu'elle pensait que nous étions endormis.

• A ses 16 ans, mon frère a arrêté sa scolarité pour aider ma mère financièrement. Il a alterné les petits boulots comme saisonnier dans les champs des agriculteurs voisins ou comme guide pour accompagner les touristes voir les cascades plutôt réputées de notre petit village. Pour ma part, j'ai continué à me rendre à l'école, j'étais la plus forte de ma classe. Mon institutrice, Emilia, a commencé à parler à ma mère en lui disant qu'il fallait m'envoyer dans une autre école dans un des villages voisins. Financièrement, ce n'était pas possible. Emilia a donc acheté à mon intention des livres pour me permettre d'étudier encore plus. Quelques semaines plus tard, elle a pris la décision de financer entièrement mes études et les trajets jusqu'au village voisin pour aller au collège. C'est grâce à elle que j'ai pu avoir un diplôme. Emilia n'avait jamais eu d'enfant, elle m'avait prise sous son aile. Je lui en serais éternellement reconnaissante.

• A mes 14 ans, en plus du collège, j'ai commencé à accompagner mon frère lors de ses sorties avec les touristes. Il avait monté une petite entreprise de guide touristique et je l'y aidais pour parler en anglais et pour gérer toute la partie comptabilité. Il s'est allié au propriétaire du ranch voisin pour permettre aux touriste de se rendre à cheval jusqu'aux cascades. Son petit business a commencé à avoir du succès, suffisamment en tout cas pour éponger les dettes de la famille. Le reste du temps, je le passais dehors avec ma sœur et des petits camarades ou dans le hamac de notre jardin, à dévorer encore et encore les livres que me prêtaient gentiment Emilia. J'ai eu ma première relation amoureuse en 2012 avec un garçon du village, Luis. C'était un ami d'enfance. Il me plaisait beaucoup et nous passions beaucoup de temps ensemble.

• En septembre 2013, ma mère a décidé de m'envoyer en Amérique, dans la ville de Seattle où vivait la sœur de son mari. Elle m'a donné une partie de ses maigres économies. Elle voulait que je puisse étudier dans une vraie école d'infirmières et avoir un métier qui me plaisait. Ma tante n'ayant jamais eu d'enfant a toujours considéré son neveu et ses nièces comme ses enfants même si nous la voyons assez peu à cause de la distance. Nous recevions tous les 2/3 mois un petite lettre de sa part. Elle m'a prise sous son aile et m'a aidé du mieux qu'elle le pouvait. On peut donc dire que j'ai eu plusieurs bonnes âmes qui m'ont aidé durant mon enfance : Emilia, ma tante.. Mon départ de notre petit village a mis un terme à ma relation avec Luis. Quand je suis arrivée, j'ai subit un vrai choc résultat de la différence culturel et de climat entre mon petit village du Mexique et Seattle. Je m'y suis, heureusement, vite habituée. Durant une année, j'ai travaillé au noir, en tant qu'aide à domicile, aide-ménagère, serveuse, tous les petits boulots pouvant me procurer un petit peu d'argent que je mettais patiemment de côté. Je me suis vite habituée à la ville, mais j'aimais toujours me rendre dans les petits parcs autour de notre appartement pour lire ou étudier. Les grands espaces verts me manquaient beaucoup.

• Mes économies m'ont permises de m'inscrire dans une école d'infirmière à Seattle en septembre 2014. J'ai continué pendant 1 ans à faire des petits boulots le soir en complément de mes études. Je ne rechignais jamais devant l'ampleur du travail qui s'accumulait. Je voulais plus que tout rendre ma mère fière d'elle et de la confiance qu'elle a placé en moi. Les études me plaisaient énormément. J'y étais  brillante et je m'investissais énormément dans les stages. Être infirmière était une vraie vocation. J'étais très appréciée de mes petits camarades de promotion et je n'hésitais pas à prendre du temps pour les aider quand ils avaient des difficultés.

• J'ai appris en juin 2014 que ma petite sœur s'était fiancée avec Luis. Si au début, j'ai eu du mal à accepter cette liaison avec mon ancien petit-ami, j'ai finalement bénit cette union. Luis et moi n'étions pas fait pour être ensemble de toute manière. Leur mariage a été fixé en décembre de la même année. Ce serait l'occasion pour moi de pouvoir enfin revoir les miens.


•  Un matin du début du mois d'octobre 2015, ma tante m'a alertée en me disant qu'il y avait eu quelques cas isolés un peu étranges dans les environs : les gens devenaient comme fous avait-elle pu lire dans le journal. Elle m'a recommandé de me méfier. J'avais entamé depuis septembre ma deuxième année à l'école d'infirmière et j'étais actuellement en stage à l'hôpital. J'avais peur d'être en retard alors je n'ai prêté qu'une oreille distraite à ce qu'elle me disait. Seattle n'était pas la ville la plus sûre du coin comparée à mon petit village du Mexique alors, je n'ai pas trouvé cela inquiétant. A l'école, ce sont mes camarades, quelques jours après qui m'ont montré des vidéos sur internet. On pouvait voir des gens en blesser d'autres gravement avec leurs dents ou leurs ongles. Ils parlaient d'intoxication alimentaire. Ma tante m'a imposé de boire uniquement de l'eau en bouteille et de ne manger que des conserves. Ah, si j'avais su que ce serait le début de 5 longues années à ne manger pratiquement que ça, je me serais empiffrée de repas de fast-food et de glaces à la vanille..

• Le lendemain, j'ai vu sur internet une nouvelle video où un mort se relevait. Ce n'était pas possible. C'était forcément un montage mais je devais bien avouer qu'il était bien fait. Pourtant, rapidement, les choses ont dégénéré. A l’hôpital, il y avait de plus en plus de cas de morsures, d'attaques d'autres êtres vivant.

• A partir du 14 octobre, j'ai vu l'armée débarquer. J'ai demandé à ma tante de ne plus sortir de chez elle. Je devais continuer à me rendre à l’hôpital. Même si je n'étais qu'en stage, j'étais utile là-bas. Dans les rues, c'était le chaos. Il y avait des émeutes, des foyers de contestation. J'ai commencé à ressentir de la peur. Je n'avais jamais été confronté à pareille situation par le passé. Pourtant, je faisais ce qui me semblait le plus logique et le plus utile : continuer d'apporter mon aide à l’hôpital.

• A partir du 19 octobre, l’hôpital nous a réquisitionné pour s'installer au CenturyLink Field et venir en aide aux survivants. J'ai alors perdu tout contact avec ma famille au Mexique et je ne sais pas ce qu'elle est devenue. Les derniers appels que j'ai eu m'ont appris que là-bas aussi, les choses tournaient mal. Ma tante a pu venir avec moi, heureusement. J'ai du la persuader de laisser sa maison derrière elle, nous avons emporté quelques maigres affaires ainsi que son chat : Stuart. J'ai eu l'impression de vivre un vrai cauchemar. Tout était détruit, pillé. L'être humain semblait être devenu fou. On a été parqué dans un grand stade et des tentes ont été dressées pour nous abriter. La nourriture était rationnée. J'ai tenté de me rendre utile, j'ai aidé du mieux que je le pouvais ce qui m'a évité de trop penser. On ne savait même pas exactement ce qui se passait dehors.

• L'hiver passe. Il faisait tellement froid sous les petites tentes. Je n'ai pas quitté l'enceinte du stade depuis 4 longs mois. On survivait, comme on pouvait. Il n'y avait plus d'eau courante, plus d'électricité. Tout le monde était terrifié. Est-ce que nous retrouverions une vie normale un jour ? J'en doutais. J'ai tenté toujours de me rendre utile. Je soignais les petits bobos, les gerçures, les petites plaies, mais tout a basculé à nouveau le 10 janvier 2016. Suite à une épidémie de légionellose, beaucoup de personnes sont mortes à l'intérieur du camp. Ils se sont relevés et se sont mis à attaquer les autres habitants du camp. Ce fut un massacre. Pour la première fois, j'ai été confrontée aux morts et j'ai pris conscience du fait qu'une fois décédé, nous pouvions potentiellement tous nous relever. Ma tante a été attaquée alors que nous nous cachions dans notre tente. J'ai dû fuir et par miracle, j'ai réussi à sortir du stade vivante avec deux autres personnes : Steve et Callie. Nous avons pris la direction du sud de Seattle, plus par hasard que par réelle volonté. Nous parcourions les rues en cherchant à fuir les rôdeurs. Nous dormions dans des maisons abandonnées et mangions les maigres ressources que nous trouvions. Mon seul objectif était de rejoindre le Mexique mais j'en ai très vite été dissuadée devant l'ampleur de la catastrophe. Les morts se relevaient de partout. Faire autant de kilomètres pour rejoindre les miens, était impossible.

• Nous avons vécu sur la route de janvier à septembre 2016. Je me suis raccrochée à mes deux camarades et nous formions un groupe plutôt efficace. Steve et Callie formaient un couple assez original. Lui était courageux et très bavard quand sa femme était plutôt douce et timide. Ils s'étaient rencontrés au stade quelques mois plus tôt et pourtant, on aurait dit qu'ils étaient ensemble depuis des années tellement leur complicité était forte. J'ai dû apprendre la survie à ce moment-là. Pour dormir, nous faisions des tours de garde, pour nous nourrir, nous n'hésitions pas à emporter avec nous la moindre barre de céréales ou conserves que nous trouvions. Nous avons traversé les villes de Tacoma, Olympia, Portland avec chaque fois la même constatation : les morts étaient partout et le chaos régnait désormais sur le monde. De temps en temps, nous croisions d'autres âmes en peine, des survivants qui, comme nous, tentaient de survivre comme ils le pouvaient.

• Un matin de septembre 2016, nous sommes arrivés dans la Réserve Indienne de Warm Springs et nous sommes tombés sur un groupe d'individus. Ils nous accueillis au sein de leur campement. Nous étions plus ou moins une trentaine, perdus en pleine nature. J'ai appris beaucoup là-bas, comme tuer des rôdeurs ou faire du feu par exemple. J'ai pu développer mes connaissances en tant qu'infirmière. J'étais plutôt compétente mêlant ma passion et une utilité certaine. J'ai été engagée à l'infirmerie du camp. Nous vivions dans de grands cabanes en bois ou mobile-homes et nous essayions, petit à petit, de rendre le campement plus sûre. Il y avait quelques animaux comme des poules, des chevaux, des cochons. J'y ai retrouvé un peu de stabilité. La présence proche de la nature était rassurante, ressourçante. J'y retrouvais une partie de mon enfance. L'organisation était simple : quand une partie des habitants s'occupaient de faire tourner le camp, une autre surveillait les environs et une dernière allait dehors pour le ravitaillement. Je suis restée une année entière sans sortir, puis, j'ai progressivement pris confiance jusqu'à tenter quelques sorties à l'extérieur, à cheval avec Steve. Pratiquer à nouveau l'équitation a été une de mes meilleures expériences de ces dernières années. Callie était entre temps tombée enceinte et avait eu un petit garçon en bonne santé en mars 2018.

• En avril 2018, un ancien garde-forestier, David, a débarqué blessé grièvement au camp. Je l'ai soigné durant de longues journées, veillant à son chevet, et nous avons rapidement fait plus ample connaissance. Le courant est tout de suite bien passé. Il est devenu mon compagnon quelques semaines plus tard. En octobre 2018, j'ai découvert que j'étais enceinte mais j'ai perdu le bébé deux mois après dans d'atroces douleurs. Ce fut un vrai coup dur moralement. Je ne sais pas si j'étais prête à porter la vie, à avoir un enfant. J'étais effrayée, mais David paraissait si heureux. Il fondait beaucoup d'espoir sur ce futur bébé. C'était une sorte de promesse sur un avenir plus radieux à ses yeux. J'ai fait une hémorragie et j'ai faillit perdre la vie. J'en suis ressortie très affaiblie et j'ai mis de longues semaines à m'en remettre totalement. Ma relation avec David a été encore plus forte par la suite.

• En mars 2019, le campement a été attaqué par un groupe d'hommes armés. Ils ont tout brûlé, tout pillé et nous avons dû fuir pour sauver notre peau. J'ai vu certains des nôtres mourir sous mes yeux et notamment Steve et Callie. Nous avons seulement pu sauver Eden, leur petit garçon. Comment l'être humain pouvait-il s'en prendre à ses semblables comme cela ? J'ai ressentit tellement de tristesse et de colère suite à cette invasion, mais nous devions aller de l'avant encore une fois. Je me suis retrouvée sans rien mais heureusement, j'étais toujours avec David. On a repris la route à cheval, laissant derrière un camp en cendres et ayant désormais la responsabilité d'un petit garçon de tout juste un ans. Je n'ai jamais su ce qu'étaient devenus ceux qui avaient réussi à fuir dans la forêt.

• Notre voyage a duré deux ans. Nous avons perdu les chevaux face à une horde de rôdeurs quelques mois après avoir quitté la réserve de Warm Springs. J'en fais encore des cauchemars. Les chevaux hennissaient, les rôdeurs s'acharnaient sur eux et si David n'avait pas été là, je serais morte. Il m'a arraché des mains des rôdeurs et nous avons fuit à pieds. David ne voulait pas rejoindre de grosses villes, par peur des nouvelles hordes de rôdeurs. Dans la forêt, nous pouvions plus facilement fuir et nous cacher. On vivait essentiellement des fouilles des maisons mais également de chasse, de pêche ou de cueillette, grâce à l'ancien métier de David. On troquait avec les personnes de passage aussi mais nous n'avons pas rejoint de groupes pendant ces deux années. Survivre seul était plus prudent aux yeux de David mais je pense qu'il ne voulait plus risquer de perdre à nouveau autant de personnes.

• Eden est décédé un matin de septembre 2019. Il était fiévreux depuis plusieurs jours. Son corps était couvert de plaques rouges. Nous étions paniqués. Qu'avait-il ? Avait-il attrapé un virus ? Mangé quelque chose de mauvais ? Il ne s'est pas réveillé après une nuit chaotique. Ce fut un nouveau coup dur. Ce petit garçon était comme notre fils désormais. Il faisait partie de notre vie et nous y étions énormément attaché. J'ai eu envie de baisser les bras à ce moment-là. David a disparu une après midi entière avec le corps d'Eden. Il l'a enterré dans la forêt et avait eu besoin de se recueillir, seul. Puis, la vie a repris, encore une fois en laissant un corps derrière nous.

• Je suis tombée gravement malade en décembre 2019. J'ai attrapé une vilaine grippe. J'ai été très affaiblie pendant presque un mois, nous obligeant à rester au même endroit pendant tout ce temps. David s'est occupé de moi, veillant à ce que je ne manque de rien et rendant aussi confortable que possible notre abri du moment. Ce n'est que mi-janvier 2020 que nous avons enfin pu reprendre la route. Nos journées se ressemblaient beaucoup : nous marchions de longues heures, nous fouillons des maisons, des anciens magasins puis, nous trouvions un abri pour la nuit.

• C'est à Ellensburg que nous nous sommes fait surprendre par des pilleurs en octobre 2020. David  a été grièvement blessé par balle à l'abdomen, mais est parvenu à les mettre en fuite avec son arme. Il décèdera quelques jours plus tard d'une septicémie, non sans m'avoir fait promettre que je ne baisserais pas les bras et que je ferais tout pour survivre. Je le lui ai promis, je ferais tout pour vivre. Je l'ai vu agoniser sans pouvoir faire quoique ce soit. La fièvre était trop forte, tout son corps s'infectait progressivement. Je n'avais aucun médicament et lorsqu’il a laissé échapper son dernier souffle, je n'ai même pas pu lui percer le crâne. C'était trop dur. Aujourd'hui, la pensée de le savoir toujours quelque part, mort à hanter les rues m'obsède toujours.

• J'ai vécu deux mois seule d'octobre à décembre 2020, les pires semaines de ma vie. Il n'y a pas un soir où je ne me suis pas couchée avec la faim au ventre. J'ai perdu beaucoup de kilos et je me suis faite de belles frayeurs avec des rôdeurs. La vie de solitude était difficile, éprouvante. La nuit, je ne dormais que d'une oreille de peur de me faire surprendre dans mon sommeil par un rôdeur.

• A Kennewick, début décembre, je suis tombée sur un groupe d'hommes. Ils m'ont ramené dans leur campement et une autre sorte d'enfer a commencé. Au début, j'ai été agréablement surprise et je n'ai pas arrêté de les remercier de m'avoir sauver la vie. Ils avaient tout : de la nourriture, de l'électricité, de l'eau potable, des cabinets de médecin, de la technologie... C'était un peu comme le monde d'avant. J'ai été en isolement deux semaines où j'ai subit tout un tas d'examens médicaux. Là, j'ai commencé à entendre certains termes qui m'ont interloquées comme "fertile" ou certains faits ont retenus mon attention : pourquoi n'y avait-il que des hommes parmi les médecins ? Aux tests physiques se sont ajoutés les tests psychologiques. Puis, une fois sortie de mon isolement de deux semaines, j'ai dû, durant deux mois, suivre des cours où j'ai appris ce qu'était réellement la vie ici. C'est une jolie cage dorée, une cage où je suis en sécurité, où personne ne peut me faire du mal, mais où je serais éternellement prisonnière.

• Tout me révolte ici : la femme est considérée comme un objet ne servant qu'à enfanter et à satisfaire les besoins de son mari. J'ai tenté de discuter mais on m'a fait comprendre que ce n'était pas là l'utilité d'une femme. Alors je suis sagement les cours qu'on me donne. De la rébellion, je passe progressivement à la peur.. La seule chose à laquelle je me raccroche est la petite bague de David qu'ils n'ont pas réussi à me prendre, que j'avais caché sous ma langue quand m'a tout pris.

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Je suis actuellement à la fin de mon cursus d'intégration. Je commence à bien connaitre les dogmes de New Eden. Tout ce que j'ai appris jusqu'à présent, me donne la nausée. Je me suis rapidement rendu compte que je ne serais qu'un objet ici, que je n'aurais plus le droit d'agir ou de penser comme je le voudrais.

Les journées, pour le moment, se déroulent toutes sur le même principe. Je me réveille, m'habille avec les vêtements qu'on m'a fournit, prend un rapide petit-déjeuner en compagnie de jeunes femmes nouvelles, comme moi. Puis, ensemble ou par petits groupes, nous suivons des cours sur comment être la petite femme parfaite et sur la vie au sein de New Eden. Tous les cours ont pour but de nous enseigner les habitudes qu'on doit prendre sur niotre nouvelle vie. J'écoute, je mémorise, je ne fais pas parler de moi et je suis, comme à mon habitude, une très bonne élève. Pourtant, je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'on m'impose, mais ai-je le choix ? Le soir arrive, et sur le même schéma, je mange et je vais me coucher. Les journées sont monotones et même si je me sens enfin en sécurité et ne dort pas le ventre vide, la vie ici a un goût bien amer.

La suite me fait très peur. Je vis avec une boule au ventre. Je vais devoir me marier, porter des enfants, vivre sous la tutelle d'un homme inconnu. Une partie de moi voudrait crier, me rebeller, mais une autre partie est terrifiée. J'ai peur, peur de leurs châtiments mais également peur de me retrouver à nouveau seule, dehors.


time to met the devil

• Pseudo (sur internet) : Gaïa
• Âge irl : 31 ans
• Présence : 7/7 la plupart du temps
• Personnage : Inventé [x] / scénario/prédef [ ]
• Comment avez-vous découvert le forum ? Par Isha et Mallowe
• Qu'est-ce qui vous a convaincu de vous inscrire ? Les New Eden sont beaucoup trop tentants. Et il y a quelques temps, j'avais dit pas plus de deux comptes, j'aime bien me contredire x)
• Voulez-vous un parrain pour vous aider sur le forum Oui [ ] / Non [x]
• Crédits (avatar et gifs) themooninmourning

• Code du règlement Je connais que le code des NE désolée éè

fiche (c) langouste.
Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

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Re: Tasya Cruzz • I'll send an SOS to the world ;

Dim 31 Jan 2021 - 16:42

Rebienvenuuue Tasya Cruzz • I'll send an SOS to the world ;  1342238320


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Re: Tasya Cruzz • I'll send an SOS to the world ;

Dim 31 Jan 2021 - 16:44

R'bienvenuuuue !!! smirk
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Re: Tasya Cruzz • I'll send an SOS to the world ;

Dim 31 Jan 2021 - 17:19

encore elle drama
re bienvenue I love you
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Re: Tasya Cruzz • I'll send an SOS to the world ;

Dim 31 Jan 2021 - 17:34

non mais jamais plus de 2 perso... c'est cela oui!!! :smile1:
re bienvenue a toi!! je sens que ton nouveau perso va encore donner Wink
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Re: Tasya Cruzz • I'll send an SOS to the world ;

Dim 31 Jan 2021 - 17:42

Héhéhé toujours plus de reproductice pour le monde de demain !
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Re: Tasya Cruzz • I'll send an SOS to the world ;

Dim 31 Jan 2021 - 18:01

Re-bienvenue ! Tasya Cruzz • I'll send an SOS to the world ;  1342238320
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Re: Tasya Cruzz • I'll send an SOS to the world ;

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