3 participants
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Allie Kennedy, la fine rebelle.
Mer 3 Fév 2021 - 12:04
what i am
Débrouillarde Volontaire Réfléchie Loyale Discrète Rebelle Fouineuse Renfermée Manipulatrice Légère | Même si Allie n’est pas du genre à aimer les conflits armés lorsqu’ils sont évitables, elle avait cependant quelques armes de prédilection, trouvées dès le début de l’apocalypse. Comme ce petit couteau toujours accroché sur le côté de sa chaussure, et son pistolet, un Sig-Sauer SP 2022 prit sur le corps d’un policier, qu’elle avait pour habitude de garder dans sa ceinture. Allie s’est aussi prise de passion pour utiliser chaque objet qui traine comme une arme et éclater la tête des rôdeurs. Planche de bois, lampe de chevet, pied de biche… C’en était même devenu un petit jeu. Malheureusement, toutes ses armes ne lui appartiennent plus, réquisitionnées lors de son entrée à New Eden. Elle ne serait pourtant pas contre ressentir une nouvelle fois son arme contre ses côtes, pour retrouver le sentiment de sécurité qu’elle lui procurait. Jeune femme mesurant tout juste 1,65 m, Allie n’est pas impressionnante de par sa taille. Ses cheveux blonds et ses yeux bleus lui donnent même un visage d’ange, à qui on donnerait presque le bon dieu sans confession. Mais le caractère qu’elle renferme en est tout autre, et son corps revêt quelques marques de sa vie agitée. A commencer par les quatre petits tatouages regroupés sous son avant-bras gauche. Quatre petites croix alignées, qui représentent la mort de ses quatre meilleurs amis qu’elle ne veut jamais oublier. Dessinés par ses soins grâce à une aiguille et un peu d’encre, elle ne parlera jamais de ces symboles qu’elle garde à jamais sous la peau. Puis viennent les cicatrices, acquises au cours de ces dernières années d’errance, de méfiance et d’altercations en tous genres. Au genou, ou au creux de la main. Mais la plus visible se trouve sur le haut de sa cuisse droite. Horizontale, mesurant environ quinze centimètres de long, elle est la trace d’une bagarre avec une forcenée qui essaya de lui voler sa nourriture pendant la nuit. Allie est chanceuse, et évite de grosses entailles, fractures ou autres membres coupés. Mais même si ces dernières années difficiles ne se voient pas forcément sur sa peau, chez Allie, la souffrance est psychologique. |
Psychologie
Aujourd’hui, c’est surement cet aspect de sa personnalité qui a le moins changé. Toujours présente pour les autres, c’est aussi cette qualité qui la mena là où elle est aujourd’hui. Allie garde également l’esprit rebelle qu’elle a toujours entretenu. Elle qui depuis toute petite a connu une vie plutôt instable, à fait ressentir aux autres son manque de repères par un côté rebelle. Sans pour autant être difficile à vivre, Allie conserve cet aspect récalcitrant, bien connu des personnes qui l’entourent. Et puis quand le monde changea, bien des aspects de la personnalité de la petite blonde se transformèrent. La méfiance s’installa, l’horreur prit place, et tout le côté doux d’Allie disparu peu à peu. Elle se renferma sur elle-même, un peu plus à chaque mort d’un être cher, et elle développa le sens de la débrouille qu’elle avait déjà expérimenté jusque-là.
Sur les routes, à divaguer d’un camp de survivants à l’autre, elle apprit qu’elle ne pouvait faire confiance qu’à elle-même. Et que plus encore, le sens moral qui existait dans l’ancien monde avait complètement disparu. Plus de pitié, plus d’empathie, elle était seule contre les autres. Alors pour survivre Allie du développer certaines capacités, comme celle de la manipulation, ou du chantage. Allie aime prêter l’oreille, et dégoter des informations qu’elle n’est pas censée connaître, pour s’en servir intelligemment.
Aujourd’hui, Allie reste la petite rebelle qu’elle était autrefois, mais d’une autre façon. Elle observe, écoute, et s’amuse à manipuler pour montrer son indocilité. La petite blonde cache bien son jeu derrière son doux visage, elle n’est pourtant probablement pas celle que vous imaginez. Malheureusement, sa récente arrivée à New Eden risque de mettre une nouvelle fois à mal le caractère qu’elle s’est construit.
Story of survival
Pre-apocalypse
S’il y a bien une chose qu’Allie aimerait oublier, ce sont les difficultés qu’elle a rencontré depuis son enfance, et surtout les traumatismes qui ont suivi. Car même si aujourd’hui ils n’ont plus vraiment d’importance, quelques-uns la suivent encore au quotidien.
Dès sa naissance, la vie d’Allie était destinée à l’instabilité. C’est à Olympia que la jeune Kennedy vit le jour, et vécut les premières années de sa vie dans un appartement miteux des quartiers mal fréquentés de la ville. Madison, sa mère, une jeune américaine de 19 ans, n’avait pas tout à fait prévu ce changement radical dans sa petite vie. Sans emploi et abandonné par son conjoint qui prit la fuite dès les premiers signes de grossesse, Madison n’avait pas les moyens de s’occuper d’un enfant. Elle se débrouilla alors comme elle le pu, sans créer de lien particulier avec son bébé. Les deux premières années se déroulèrent à peu près normalement, sa mère était un minimum présente et faisait l’effort de donner à Allie tout ce dont elle avait besoin. Sans compter l’affection maternelle qui lui manquait, Allie réussit à s’épanouir correctement. Ce n’est qu’à sa troisième année que sa vie prit un autre tournant. Madison, lassé de sa vie de jeune maman, commença à sortir le soir lorsqu’Allie était endormie, la laissant seule pour aller se saouler avec des garçons. Son petit plan fonctionna des dizaines de fois, avant le soir où Allie se réveilla en pleine nuit, et appela sa mère, sans réponse. Les cris de l’enfant se transformèrent en pleurs, qui gagnèrent en intensité plus le temps passait. Alors une voisine, alertée par ce vacarme, donna l’alerte. Et tout s’enchaina très vite. L’arrivée des services sociaux, les excuses et les protestations de Madison, et puis les adieux à une vie que la petite fille ne connaîtrait plus jamais.
Allie, trop jeune à cette époque, ne se souvient pas de cet évènement douloureux ni des mois qui suivirent, ballottée de foyers en familles d’accueil. Pourtant, naquit chez elle un certain sentiment d’abandon, de rejet, et même de culpabilité encore présent des années après. Jeune et brisée, c’est dans cet état d’esprit qu’elle rencontra à 5 ans la famille qui allait refaire briller sa petite vie.
Joyce et Lenny McCoy vivaient dans une charmante maison en banlieue de Tacoma, et possédaient un jardin qui profitait aussi bien à la famille qu’à leurs deux labradors. Dès qu’Allie y posa les pieds, elle y vit le paradis. Dans cette maison vivaient également deux autres enfants, plus âgés, qui accueillirent chaleureusement la nouvelle petite tête blonde. Allie comprit plus tard le terme de famille d’accueil, mais il n’avait pas vraiment de sens pour elle. Le mot « famille » suffisait, et c’était tout ce dont elle avait besoin. Elle appris alors les bases de la vie en famille, les valeurs américaines traditionnelles et le respect de la religion. Tout se passa au mieux, et Allie trouva enfin cet amour maternel qui lui manquait, voyant en Joyce sa véritable maman. Quatre ans dans ce petit paradis suffirent à Allie puis lui inculquer les bonnes valeurs, et faire d’elle une petite fille calme, respectueuse et obéissante. Seulement, les bonnes choses ont souvent une fin, et les McCoy traversèrent une sombre période aux lourds problèmes financiers. Ils prirent alors une terrible décision : se séparer d’Allie pour lui permettre de retrouver un foyer où elle serait plus heureuse. Mais tout ne se passa pas comme prévu.
Alors qu’un jeune enfant est facile à placer en famille d’accueil, à neuf ans, la tâche est plus compliquée. Surtout qu’Allie, maintenant en âge d’exprimer ses idées, n’avait pas l’envie de retourner chez des inconnus. Elle voulait retourner chez les McCoy, mais ce n’était pas possible. Alors elle se montra exécrable avec les rares familles qui se proposaient de garder temporairement la petite fille, dans l’espoir un jour de retrouver le foyer qu’elle aimait.
Mais les années passèrent, et l’adolescence pointa le bout de son nez. Et lorsqu’elle fut en âge d’entrer au collège, elle changea de foyer et aménagea à Seattle, pour une structure adaptée à son âge. Une nouvelle fois Allie perdit ses repères, le sentiment d’abandon refit surface, et la petite rebelle qui sommeillait en elle apparut. Au fil des années, la douce et obéissante Allie disparut, laissant place à un caractère plus froid, plus dissident. Restant tout de même calme, tout se passait dans sa petite tête.
C’est dans ce foyer, où elle y resta jusqu’à ses 18 ans qu’elle rencontra sa bande d’amis. Alec, Caleb, Jesse, Luis et Kelly. Les six inséparables. Quatre garçons et deux filles dont Allie, devinrent les meilleurs amis à qui rien ne faisait peur. Ils avaient la fougue de l’adolescence, une ville à explorer pendant leurs sorties autorisées, et des bêtises à préparer. C’est à cette période qu’Allie construit son caractère, qu’elle expérimenta ses premières bêtises et rencontra ses premiers amours. Les garçons ont d’ailleurs pris une place importante dans la vie d’Allie. Bien que comblée par sa bande d’amis envahissante, la petite blonde ressentait toujours ce manque, ce manque d’amour absent depuis son enfance. Alors pour essayer de combler ce vide, elle s’abandonnait souvent dans les bras des garçons de son âge, parfois légèrement plus vieux. Jamais attrapée par les surveillants du foyer, qui donnaient toute confiance à son doux visage, elle aimait passer les nuits en compagnie de ces garçons qui jouaient de sa situation.
Étrangement, cette période reste chez Allie un excellent souvenir. Le foyer où elle se trouvait était plus que convenable, et elle y a construit de fortes relations. Le souvenir de la famille parfaite à Tacoma disparu peu à peu, et sa situation lui convenait. L’entrée à l’âge adulte ne fut pas une barrière à ce qu’elle avait construit, au contraire.
Tandis que certains de ses amis avaient déjà quitté le foyer, Allie les suivit dès qu’elle atteignit ses 18 ans. Alors qu’ils avaient élu domicile ensemble dans un petit appartement dans le centre de Seattle, Allie se fit une petite place dans leur minuscule colocation. Elle découvrit ici une vie sans contraintes, sans les règles nécessaires au fonctionnement du foyer. Elle continua alors la petite vie qu’elle avait mené jusqu’ici, avec son lot de mauvaises fréquentations et surtout les soirées festives entre amis. Devenant encore plus inséparables, Allie construit ici sa vraie famille. Elle trouva également un petit boulot en tant que serveuse dans un restaurant non loin de l’appartement, pour participer au loyer et financer leurs nombreuses soirées.
Malheureusement, le bonheur fut de courte durée. Car à peine quelques mois après son emménagement avec ses amis, les temps changèrent. Un virus, disaient-ils. L’activité de la ville se stoppa rapidement, le monde se paralysa, tandis que l’horreur s’installa dans les rues de la cité émeraude. Des camps de réfugiées s’organisèrent, et ils n’eurent pas vraiment le temps de comprendre ce qui leur arrivait. Tout ce dont ils étaient sûrs, c’est qu’ils n’étaient plus en sécurité dans les rues du centre-ville. Alors ils rejoignirent le reste de la bande restée au foyer, et décidèrent de prendre ensemble la route, tous les six, vers un chemin incertain.
Post-apocalypse
Allie se souvient de la pagaille, des cris stridents et des tirs de l’armée qui résonnaient dans les rues de la ville. Personne ne savait vraiment ce qui se passait, ni où aller. Allie resta barricadée dans le petit appartement plusieurs jours après que les évènements prirent une tournure inquiétante, et resta postée devant la télévision qui diffusait en boucle d’absurdes images. Des « revenants » courant à travers la ville, pour attaquer chaque personne se trouvant sur leur chemin. Et il y avait aussi les vidéos qui tournaient sur les réseaux sociaux, toutes plus horribles les unes que les autres. Alors que la télé avait le respect de ne montrer aucune image trop sensible, Allie se souvient parfaitement de la première vidéo amateur montrant un corps humain se faire déchiqueter par deux horribles créatures. Les larmes lui étaient monté aux yeux. Plus les jours passaient, et plus la ville sombrait. Alors hors de question de rester dans cette situation, une solution devait être trouvée. Tandis que l’armée organisait des camps de réfugiés, les quatre amis n’avaient aucune envie de rester en ville. Alors dans la précipitation, ils prirent quelques affaires, des vêtements, des couettes, quelques conserves et autres petits aliments transportables, leurs brosses à dents, quelques souvenirs importants, et s’en allèrent de cette ville emprise au chaos.
Après un rapide passage au foyer où Allie avait grandi, pour retrouver les deux amis manquant de la bande, ils se trouvèrent près de Fall City. Un peu serrés dans la seule voiture qu’ils avaient, un pick-up pas vraiment en bon état mais bien utile pour transporter leurs affaires, ils cherchèrent un nouvel endroit pour se poser. C’était une petite ville, agréable au premier abord, mais ce n’était pas les paysages qui intéressaient le petit groupe. Ce qu’ils voulaient, c’était un peu de calme, un abri, et du temps pour réfléchir à un plan en digérant les évènements passés. Et c’est ce qu’ils firent ici. Les habitants, partis ou enfermés chez eux, ne se déplacèrent pas pour les accueillir. Allie pouvait même voir certains d’entre eux à demi caché derrière leurs rideaux, méfiants des nouveaux arrivants.
Le groupe trouva la petite salle communale et y installèrent leur campement de fortune. Tandis qu’Allie et quelques amis organisaient la salle pour y passer la nuit, le cri soudain de Caleb retentit. Ils se précipitèrent tous à l’extérieur et découvrirent trois rôdeurs encerclant le toit de la voiture où s’était réfugié leur ami. Pris de court, les garçons essayèrent de détourner l’attention des rôdeurs. Ils se retournèrent alors, se dirigeant maintenant vers les jeunes qui ne savaient pas gérer la situation. Et soudain, le bruit sourd de quelques tirs mis fin à la situation. En quelques secondes, les trois rôdeurs s’écroulèrent au sol, la tête percée. Tétanisée, Allie regarda autour d’elle, découvrant un voisin, arme à la main, qui venait de leur sauver la vie. Celui-ci leur ordonna de rentrer immédiatement, et il repartit s’enfermer chez lui. Sans plus attendre, les six amis coururent à l’intérieur de la petite salle pour se remettre de leurs émotions.
Accepter la situation était une des choses par laquelle le groupe devait passer, et se résigner à retrouver une vie « normale ». Terminé les fêtes alcoolisées qui duraient jusqu’au petit matin, terminé les draps confortables qui sentaient encore la lessive fleurie, et terminé l’assurance de se promener dans une rue ensoleillée un samedi après-midi. Tant que le groupe n’avait pas accepté que cette vie était maintenant passée, l’envie de construire un nouvel avenir serait corrompue.
C’est Kelly qui avait le plus de mal à renoncer au passé. À tout juste 17 ans, elle avait comme Allie connu jusqu’ici qu’une vie instable, dépourvut de tout moment heureux. Alors depuis toute petite l’adolescente comptait sur l’indépendance qu’elle attendait patiemment, et l’idée de fonder une vie plus agréable. Mais l’épidémie avait réduit à néant tous ses rêves. Se réfugiant dans la religion, elle visitait souvent les églises des villes qu’ils traversaient. Stationnés à Morton pour quelques semaines, Kelly s’éloignait souvent du petit groupe pour aller prier. C’est ici qu’Allie la trouva un soir après le coucher du soleil. Cette journée n’avait pas été bonne. Les garçons qui allaient toujours un peu plus loin pour trouver de la nourriture étaient revenu bredouilles et Caleb avait passé la journée à tenter de réparer le vieux pick-up, en vain. Alors Kelly s’était isolée, et quand Allie lui posa quelques questions, elle n’hésita pas à partager son mal-être.
« C’est juste que… Je me sens inutile. Je sais ni chasser, ni pêcher, ni cuisiner. Les autres le savent bien, ils me voient comme un boulet. J’ai entendu Luis en parler ce matin. Il veut pas comprendre que je suis pas aussi forte que lui. Et j’ai pas envie de tuer Allie… C’est gens, ils sont encore vivants au fond, je suis sûre… J’ai pas envie de devenir une tueuse, je voudrais retourner à Seattle, retourner au lycée… »
Quand les larmes coulèrent les longs de ses joues roses, Allie lui serra vivement les mains. Kelly était la plus jeune et sans doute la plus fragile. La jeune Kennedy se donna alors le devoir d’être présente pour lui donner la force d’accepter.
« Tu sais, je suis profondément convaincue que les rôdeurs ne sont plus vivants, ils ne réfléchissent plus, ils sont juste guidés par la faim, ce n’est plus un comportement humain. Le corps reste mais l’esprit n’y est plus. Et puis regarde, on y arrive très bien et on arrivera à mieux s’organiser. Il y a forcément un lieu pour nous ici, où on pourra vivre en sécurité. Si Dieu nous a donné cette épreuve, il a aussi donné les moyens de la surmonter, il suffit juste de les trouver, et on y arrivera tous ensemble. On a chacun notre rôle, et tu trouveras le tien. Et n’oublie pas Luis c’est juste un idiot. Si tu veux, ce soir je lui donne une conserve périmée. Tu lui diras que t’as prié pour qu’il tombe malade pour ses paroles. Je suis sûre qu’il y croira ! »
Allie avait tenté de redonner le sourire, ce qui fonctionna. Elles sourirent alors toutes les deux, légèrement apaisée. Allie, pourtant en partie éduquée dans la religion chez la famille à Tacoma, ne croyait pas spécialement en Dieu, mais Kelly avait besoin de ce soutien. Et juste avant de repartir retrouver les garçons, Allie serra un peu plus les mains de Kelly, pour l’encourager à prier avec elle, et d’accepter enfin cette -pénible- nouvelle vie qui s’offrait à eux.
Un an et demi après le début de l’apocalypse, le petit groupe était toujours au complet. Maintenant plutôt bien préparé à assurer leur survie, s’étant armés et équipés, ils s’étaient installé dans une ancienne ferme près de la rivière qui traversait la petite ville de Mayfield. Ici la tranquillité était de mise. Chacun appris à chasser, pêcher, tout en fouillant les maisons du coin pour trouver de quoi se nourrir. L’été commençait à arriver, et le petit groupe pouvait enfin se détendre un peu, les beaux jours amenant l’espoir d’une vie un peu plus facile. La bande, qui avait misé depuis le début sur la fuite des lieux fréquentés, s’était plutôt bien débrouillée jusqu’ici. Tuer quelques rôdeurs qui trainaient ne leur faisait plus peur, et jamais ils n’avaient été confronté à la folie humaine qui agitait certains américains. Ils étaient plutôt bien dans leur petit coin, apprenant à se débrouiller un peu mieux chaque jour. Jusqu’au soir où le drame s’immisça dans leur petit idéal.
Allie, dehors pour apprécier la pleine lune une dernière fois avant d’aller retrouver son lit, entendit des voix inconnues. Elle prêta d’abord l’oreille, avant de comprendre que quelque chose d’anormal se passait. Se rapprochant alors de la maison, elle vit à l’intérieur deux hommes qui pointaient leurs armes sur les cinq amis dans le salon. Réclamant nourriture et autres denrées rares, ils n’avaient pas l’air de vouloir partir sans leur dû. Le sang d’Allie ne fit qu’un tour, et elle alla discrètement chercher son arme restée avec les affaires de chasse. Puis elle entra dans la maison, dans le dos des deux hommes, et leva son arme en leur direction. Ses amis en face comprirent de suite, et Allie, guidée par l’adrénaline, pressa la détente quand l’homme devint plus menaçant. L’inconnu tomba lourdement à terre, et le tir surpris du deuxième homme se logea dans l’épaule de Kelly. Un cri de douleur s’éleva, et le second inconnu fut immédiatement abattu par Alec, profitant du moment pour dégainer son arme. Allie resta un long moment, le bras en l’air, à fixer l’homme qu’elle venait d’abattre. Tout devint flou, la nausée lui monta, et les paroles de ses amis lui paraissaient lointaines. Elle venait de tuer un homme de sang-froid, sans avoir pris le temps de se demander si elle avait le droit de commettre un tel geste. Complètement secouée, Allie ne sentit pas vraiment Alec qui la libéra de son arme, avant de venir la serrer dans ses bras. La blessure de Kelly se remit sans trop de mal, et cette image resta longuement gravée dans l’esprit de la jeune femme, sans vraiment comprendre qu’elle avait sauvé ses amis d’une mort certaine.
L’hiver passa, et les ressources à la petite ferme s’amenuisaient. Le froid rendait la chasse compliquée, et rester des heures planté au bout d’une canne à pêche était devenu impossible. Les fruits et les légumes dormaient également, et la faim s’installa lentement. La décision fut prise tandis que le petit groupe grelotait dans le petit salon : partir et retrouver la ville. Ils l’avaient pourtant fui jusqu’ici, mais elle devenait inévitable. Alors ils reprirent la route, espérant retrouver là-bas un peu de confort. Evidemment que ce fut plus compliqué qu’ils ne l’avaient imaginé. À peine arrivé dans la ville, tout semblait triste. Les bâtiments inoccupés inspiraient une ambiance de méfiance, et croiser un humain devenait aussi dangereux que de tomber nez à nez avec un rôdeur. Le petit groupe s’attela au premier obstacle, les routes étaient complètement bloquées. Souvenir d’une panique quelques années auparavant, chaque accès qui menait à la ville ne se faisait plus qu’à pied. Alors ils prirent chacun leur sac à dos et partirent en exploration.
C’est Alec qui se chargeait le plus souvent d’aborder les survivants qu’ils croisaient. Alec inspirait confiance, et il savait y faire. Alors souvent les six amis étaient accueillis le temps d’une nuit auprès d’un petit groupe de survivants, qui leur offraient quelques-unes de leurs ressources. Le plus souvent, les survivants s’aidaient entre eux, mais parfois, la tentation de se servir des petits nouveaux était trop forte. C’est comme ça qu’Allie se retrouva une nuit, la tête et les bras plaqués au sol par une femme qui tenta de voler le sac sur lequel elle dormait. En quelques secondes un combat éclata entre les deux femmes, avant que les amis d’Allie n’intervienne et que la femme prenne la fuite. Allie, qui avait bien amoché l'assaillante, s’était elle aussi prit un coup de couteau en haut de la cuisse. Non profonde, la blessure lui laissa tout de même une belle cicatrice. Après plusieurs petits incidents, le petit groupe changea sans cesse d’endroit où dormir, sans vraiment jamais trouver le confort qu’ils cherchaient. Vivre dans la ville amenait cependant quelques avantages, et il n’était pas rare d’obtenir de la nourriture contre quelques services rendus.
L’endroit où ils se sentirent à peu près bien, c’était ce bâtiment où tout le monde pouvait y avoir accès, l’entrepôt d’un ancien centre de recyclage. Ici, c’était chacun pour soi. Et même si certains survivants n’inspiraient pas la sympathie, l’endroit semblait plutôt sécurisé.
« Approchez mes mignons, n’ayez pas peur. Bienvenue au No man’s land. »
Après avoir passé la grande porte de l’entrepôt, ils furent accueillis par un grand barbu, plutôt bien armé, qui se réchauffait près d’un feu. Cet endroit n’était pas un paradis, mais il semblait convenable. Ils y passèrent alors un long moment, même plusieurs mois, à vagabonder dans les rues de Seattle, en revenant souvent à leur petit repère. Au fil du temps, il arrivait même à Allie de sympathiser avec les habitués du coin, se racontant à chacun leurs histoires et aventures. Certains venaient de loin, d’autres avaient toujours vécu ici. Des rumeurs circulaient, sur tout et n’importe quoi, des choses que les survivants voulaient bien croire pour se rassurer. Et même si le petit groupe s’habituait à la vie au No man’s land, il ne fallait surtout pas oublier de rester méfiant, car n’importe qui pouvait franchir cette porte qui les séparait de l’extérieur.
Plus les années passaient, et plus les caractères de chacun se renfrognaient. La vie était rude, l’espoir de retrouver leur vie d’avant totalement absent, et la nourriture manquait. Cette quête permanente de survie amenait souvent des différents au sein du groupe. Tandis que l’un voulait rester à un endroit, l’autre voulait continuer leur chemin, en quête d’un lieu idéal que jamais ils ne trouvèrent. Pourtant, jamais ils ne se séparèrent, Allie assurait toujours ce rôle d’équilibre, et réconciliait ceux qui ne s’entendaient plus. Leurs liens étaient solides, et jusqu’ici rien n’avait réussi à séparer la bande d’amis. Ni les groupes de rôdeurs, les intempéries, les camps de survivants douteux ou décimés, ni par l’espoir qui disparaissait de jour en jour. Mais l’année 2020 fut plus dure que les autres, et elle mit fin à ce qu’Allie s’efforçait de faire perdurer, cette bande d’amis qui lui donnait une raison d’exister.
La maladie. Elle emporta cet hiver là Kelly, Luis et Jesse. Impétueuse, elle fit de nombreux dégâts chez les survivants solitaires du No man’s land, sans épargner ce petit groupe. Le décès soudain de leurs trois alliés fut dur à encaisser. Jamais Allie n’avait connu une telle souffrance. Et surtout, elle se sentait coupable de n’avoir pas su protéger Kelly, avec qui la relation était devenue presque fraternelle. Après cinq ans à partager leur quotidien difficile, Allie sentait une partie de son âme se déchirer. Elle voyait encore cette image, ces trois corps froids allongés les uns à côté des autres, et ce dernier regard larmoyant qu’elle leur adressa avant qu’ils ne soient recouverts d’un tissu. Plus rien n’avait de sens, ni la vie qui l’entourait, ni sa propre existence. Allie se sentait éteinte, plus rien n’avait d’importance maintenant. À quoi bon se donner la peine d’essayer à survivre, si la mort pouvait être si violente, à tout instant. L’esprit et les pensées d’Allie se stoppèrent alors, et elle ne se souvint pas de la décision qu’elle prit de retourner dans le seul lieu rassurant qu’elle connaissait, la petite ferme à Mayfield.
Il s’écoula quatre mois avant qu’Allie se rouvre enfin au monde qui l’entourait, et à ses deux amis qui lui restaient, Alec et Caleb. Maintenant plus que trois, l’organisation qu’ils avaient installée quelques années auparavant à la ferme changea, mais ils commencèrent à retrouver le goût de survivre avec les beaux jours qui arrivaient. L’ambiance du petit groupe, depuis la récente tragédie, resta cependant totalement inchangée. Les grandes discussions à refaire le monde se faisaient rares, et un certain tabou autour de leurs défunts amis s’installa. Quiconque avait le malheur d’évoquer la vie passée prenait le risque de voir s’éteindre chez les autres toute envie de dialogue. Alors seulement le futur se mit à compter, mais chez Caleb, celui-ci paraissait inenvisageable, et même insupportable.
C’est Alec qui le retrouva, pendu à un arbre près de la rivière. Caleb, chez qui l’envie de vivre avait disparue, se donna la mort pendant la nuit. Alec le fit descendre, et accourra retrouver Allie qui s’amenait elle aussi à la rivière. Le choc fut brutal, et cette fois-ci, à l’annonce d’une nouvelle mort, ce fut presque la rage qui prit place dans le coeur d’Allie. Pourquoi le sort s’acharnait-il ainsi ? Sans écouter Alec, elle alla voir le corps de son ami de ses propres yeux, avant de s’effondrer au sol. Allie fut rejointe par Alec qui l’enlaça, et ils restèrent un long moment à sangloter tous les deux, totalement épuisés. La mort venait de frapper une nouvelle fois, inattendue. Qui serait le prochain ?
L'envie de continuer à survivre fut encore plus compliqué à retrouver cette fois-ci, et les deux survivants étaient régulièrement emprunts à de sombres pensées. Ils quittèrent alors la petite ferme, trop chargée de mauvais souvenirs, et repartirent à la recherche d’un lieu qui pourrait les accueillir. Mais jamais ils n’arrivèrent à se poser de façon permanente. Maintenant seuls, les liens entre Alec et Allie devinrent, sans qu’ils s’en rendent vraiment compte, plus forts. Ensemble ils affrontèrent la solitude des routes, mais aussi la méfiance dans les camps de survivants où parfois ils s’arrêtaient. Et puis l’hiver s’installa, avec son lot de complications. Les mauvaises pensées refirent surface, et le moral des deux amis baissait en même temps que le froid s’installait. Et puis, il y eu cette petite lueur d’espoir dans leurs regards éteints, enfin, quand ils découvrirent un tag laissé sur la façade d’un supermarché pillé.
« Rejoignez-nous, New Eden vous accueille à bras ouverts. »
Alec et Allie échangèrent juste un regard, et ils comprirent aussitôt qu’ils avaient tous les deux besoin de ce groupe, pour le bien de leur survie. Et si quelqu’un savait l’emplacement de ce camp, il se trouvait forcément au No man’s land. Là-bas, il y avait toujours un survivant pour tout connaître. C’était aussi leur seule chance. Alors ils n’hésitèrent pas, et se mirent à marcher vers Seattle. Privés de voiture depuis quelque temps déjà, leur zone de déplacement s’avérait limitée. Pourtant, ils voyaient ici un espoir, et n’hésitèrent pas à marcher pour retrouver la ville et le repère qu’ils avaient occupés de long mois. Déjà sur le chemin, quelques sourires venaient parfois se poser sur leurs visages fatigués. Et plus ils marchaient, plus ils parlaient. Impatients de trouver un endroit qui enfin pourrait leur permettre de se reposer, ils s’imaginaient mille histoires, rêvant d’un toit où ils pourraient dormir en sécurité et manger à leur faim. Alors quand ils arrivèrent à Seattle, et à l’entrepôt abandonné, ils n’avaient qu’un objectif en tête : trouver celui ou celle qui pouvait les relier au camp tant attendu. Il ne leur fallut pas longtemps avant de trouver ce qu’ils cherchaient, et impatients, ils embarquèrent dès le lendemain dans une des camionnettes qui menaient au camp. À l’intérieur, Alec et Allie s’enlaçaient, s’imaginant déjà comme sauvés.
Et ils y arrivèrent enfin, aux portes de New Eden. De l’extérieur, le camp paraissait impressionnant, jamais ils ne s’étaient arrêtés dans un lieu si grand. Épuisés par leur longue marche de la veille et le peu de nourriture qu’ils avaient, les deux amis étaient tout de même complètement excités. Déposés à l’entrée du camp, ils se présentèrent à l’homme qui s’amena à eux. La première chose qu’ils leur demandèrent fut de laisser toutes leurs armes. Allie hésita, mais c’était sûrement une règle que tout le monde respectait ici, et qui devait maintenir le bon fonctionnement du camp. Alors elle donna son petit couteau et l’arme qu’elle avait à la ceinture. Puis quelques questions leur furent posées, et ils entrèrent. Allie se souvient parfaitement du bonheur intense qui l’envahi quand elle fut conduite à un petit bâtiment où elle put prendre une douche. Allie riait presque sous cette eau qui glissait le long de son corps, chassant la sueur de ces derniers jours de marche. On lui donna aussi de nouveaux vêtements, une tenue aux couleurs neutres qui ressemblaient un peu à celle des autres. Et puis très vite Allie expérimenta le côté mystérieux de la femme qui l’accompagnait, quand elle lui demanda où se trouvait Alec, qu’elle avait quitté juste avant de rejoindre les douches.
« Il va partir rejoindre sa place. »
Quelle place ? Allie essaya de poser plus de questions, mais la femme restait toujours vague. Une certaine panique envahit la petite blonde, qui n’avait jamais été séparée de son ami jusqu’ici. Mais elle n’eut d’autres choix que de suivre la femme. Et elle aussi bientôt, elle irait rejoindre sa place, celle de femme qui sert pour le camp. Alors Allie comprit bien vite que la vie qu’elle allait mener à New Eden ne ressemblerait en rien à ce qu’elle a connu jusqu’ici.
Survie
Le rôle de femme de ménage lui fut attribué dès qu’elle fut prête à intégrer pleinement la communauté. Alors elle occupe pour le moment la plus grande partie de ses journées à nettoyer, laver le linge et faire les lits des familles les plus aisées de la ville. Allie n’aime pas vraiment ce travail, mais ne le déteste pas non plus. Elle est tout de même consciente qu’une telle place est plus confortable que d’être dehors à se battre contre le froid et les rôdeurs.
Mais ses journées se ressemblent toutes, et elle à déjà en horreur cette monotonie qui s’installe. Allie se lève tôt, enfile une robe, réapprend à se coiffer et à sa maquiller, et part travailler. Dès que l’occasion se présente, elle observe. Les rondes des soldats, les possibles issues pour s’évader, ou le moindre comportement qui pourrait lui être allié. Et même par cette routine qui semble s’installer, la petite blonde n’a pas l’esprit reposé. Car même si elle est tranquille pour le moment, elle sait que ce n’est qu’une question de jours. Elle devra bientôt s’abaisser à son rôle de femme parfaite, et donner, contre sa volonté, corps et âme au mari qui lui sera attribué.
time to met the devil
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
- Jacob E. Ross
- Administratrice
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Allie Kennedy, la fine rebelle.
Mer 3 Fév 2021 - 13:45
Hello Allie !
bienvenue sur le forum !
Te voilà fraîchement inscrit(e) sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :
1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours . Un délai supplémentaire peut être accordé par un membre du staff sur demande.
2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.
3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.
4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire ! Si tu choisis d'intégrer le groupe des Travelers , il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.
5 – Si tu comptes jouer un Remnants et que ton personnage est intégré au camp avant juillet 2019 dans son histoire, il se peut que celui-ci ait été vacciné contre le virus qui transforme en rôdeur. Pour savoir si c'est le cas, rendez-vous ici.
6 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.
7 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.
Bonne rédaction !
Sois la bienvenue par ici n'hésite pas si tu as des questions !
Te voilà fraîchement inscrit(e) sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :
Bonne rédaction !
Sois la bienvenue par ici n'hésite pas si tu as des questions !
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Page 1 sur 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum