Have another fish to fry
Ven 5 Mar 2021 - 15:39
Début février 2021
Quatre semaines qu’il avait débarqué dans le camp avec Jackson comme garant. Peut-être cinq. Difficile de garder une notion du temps après autant de temps en solitaire, perdu au milieu des bois, avec pour seuls indices les variations perçues en pleine nature, se repérant davantage aux saisons qu’aux jours écoulés. Un peu plus d’un mois qu’il avait retrouvé Jill, sans doute sa plus belle motivation à rester et surtout s’intégrer dans cette communauté. Les premiers jours n’avaient pas été aisés. Renfermé, déshabitué du bruit et de la foule, Jeremiah s’était plus ou moins terré sans chercher le contact, oubliant les regards braqués sur lui synonymes de possibles menaces. Encore une fois, sans le vieux Grant, sans Jill, il n’aurait sans doute pas supporté ce retour quelque peu brutal à la civilisation. Mais il s’était mis un coup de pied au cul et était passé outre ses traumatismes. Après tout, après cinq ans, qui n’en avait pas? Prendre conscience de la survie des autres l’avait aidé à relativiser la sienne, à tenter de mettre de côté les cauchemars, les remords, les regrets et toutes les saloperies qu’il avait commises au cours de ces dernières années, surtout une en particulier.
Il s’était donc ouvert aux autres, se donnant la peine et surtout les moyens de rester ici, de mettre un point final à sa solitude et à s’investir pour Fort Ward. Pour le moment, Jeremiah attendait encore que Miss Jones et son intransigeance lui trouvent une place dans laquelle il sera utile aux autres. En attendant, peu coutumier à rester inactif et surtout enfermé entre quatre murs, le quadragénaire se rendait utile comme il le pouvait. La taille du bois pour alimenter les cheminées, pourrir le manteau en laine de l’intendante en chef - la pensée lui étire un sourire amusé - et à défaut d’être bon chasseur, tenter de garnir les stocks de poisson avec la pêche.
N’étant pas encore autorisé à quitter le camp sans supervision, c’est donc dans l’enceinte de ce dernier qu’il a repéré trois jours plus tôt un coin susceptible de ne pas le faire rentrer bredouille. Après avoir demandé l’équipement nécessaire, il s’était donc rendu vers le bras de mer qui bordait le camp à quelques centaines de mètres de ce dernier. À cette période de l’année le courant restait fort mais toujours moins que lorsqu’il pêchait dans la Wolf creek après les fontes hivernales.
Installé le long d’un ponton qui semble avoir été renforcé au cours des dernières années, il prépare le matériel nécessaire et bien plus moderne que celui utilisé auparavant par ses soins, un bonnet vissé sur le crâne et des vêtements chauds pour se protéger du vent que l’on sent davantage dans un lieu si découvert. Ici il a presque l’impression d’être à nouveau seul au monde avec ses pensées et s’il peut gonfler les stocks de nourriture avec du poisson que d’autres feront sécher pour le conserver plus longtemps, il se dit que c’est toujours quelques bons points grattés gratuitement. D’une pierre deux coups comme on dit non? Et il se sent bien. C’est son élément, bien loin des corvées cérébrales qu’il laisse volontiers à d’autres.
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Re: Have another fish to fry
Dim 7 Mar 2021 - 18:50
Have another fish to fry Resting our head On the seabed In an octopus' garden Near a cave |
Soufflant, penchée en avant, Maya découvrait la finition de ses nouvelles sagaies. Depuis le mois d'octobre, la jeune chercheuse, adepte de la taille du bois et de la pierre n'avait pas touché à son matériel. Peur de revoir l'image du traitre dans son esprit, peur qu'on se serve de sa patience, son empathie et sa sympathie pour provoquer quelque chose de néfaste pour Fort Ward... Maya se repentait de son manque de dicernement et pour se faire, avait mis ses activités plaisantes de côté pour s'acharner dans des corvées sociales et exécutives. Les pierres étaient restées dans leur sceau, dans la chambre de la brune, jusqu'à ce qu'elle se décide, alors que le froid mordant amenuisait leurs réserves de nourriture. « Et puis merde... » S'était-elle dit en se levant d'un bond de son lit pour s'asseoir par terre, les jambes croisées, pour tailler enfin quelque chose de correct. Le mouvement de la main, la manipulation des matériaux, tout ceci avait manqué à Maya qui prit son temps, comme si elle cherchait à apprivoiser la matière qu'elle tenait entre ses mains, l'apprivoiser comme un maître qui tenterait de s'excuser après avoir marché sur la queue de son plus fidèle compagnon à quatre pattes.
La forme qu'elle donnait ne ressemblait pas encore à une pointe de sagaie... Mais plutôt à un petit poignard, miniature, qu'elle observa longuement entre ses mains abimées par ces gestes répétés qu'elle avait tant exécuté. Maya observa cette lame obtenu et la porta à sa gorge... Le temps sembla s'arrêter. C'était si facile de mettre fin à tout ça... Comment avait-il pu rater son geste ? Idiot, avec ça... C'était horrible, j'avais encore son visage incrusté dans ma mémoire. Mais depuis quelques jours, ça allait, j'avais le sourire, j'avais oublié le son de sa voix. Elle avait alors secoué la tête et jeté ce piteux essai dans le sceau dédié aux débris de taille. Quelques coups de percuteur et elle obtint ensuite quelques pointes de sagaie satisfaisantes ainsi qu'une nouvelle lance. « J'irai pêcher demain. » Avait-elle alors annoncé à son père avant de regagner sa chambre après le dîner, un sourire sur les lèvres, un sourire qu'elle n'avait plus esquissé depuis un petit moment en ce qui concerne des activités qui pourtant, la ravissait par le passé.
Maya se prépara donc pour essayer ses nouvelles créations, mais aussi et surtout pour maintenir son corps en forme : Indiana lui avait assuré de lui apprendre à grimper correctement, mais Evelyn l'avait mise en garde par rapport à sa jambe. Garder une certaine forme était primordiale, je n'avais pas vraiment le choix.
C'est en arrivant aux alentours du ponton que Maya retira de ses épaules l'attirail qu'elle avait trainé jusque-là : une paire de bottes de pêches, qui lui monterait sûrement jusqu'à l'entre-jambe, ainsi que ses lances. Par ce temps, aller le pieds dans l'eau était un risque de voir quelques orteils quitter le navire, un risque inutile que Maya savait éviter. Elle s'assit sur un rocher, elle commença à retirer ses chaussures pour enfiler les bottes de pêche. En relevant la tête, elle vit qu'elle n'était pas la seule, car sur le ponton, se trouvait un nouveau membre du groupe, équipé d'une canne tout ce qu'il y avait de plus traditionnel. Maya esquissa un petite sourire pour elle-même et fini de s'habiller en relevant le zip de son coupe-vent qu'elle portait par-dessus un pull en laine nettement trop grand pour elle, dont le col roulé dépassait sous son menton. Un bonnet enfoncé sur ses cheveux longs, la jeune femme avança alors vers l'eau en se penchant pour espérer apercevoir quelques poissons.
La pêche en cette saison était plus capricieuse, mais pouvait s'avérer surprenante. Elle resta ainsi longtemps, penchée en avant, presque immobile, comme une grue s'apprêtant à plonger son bec dans l'eau, la lance légèrement relevée au-dessus de sa tête. Quand elle aperçut une silhouette passer à vive allure entre ses jambes, après plusieurs minutes, elle eut le bon réflexe et planta la lance dans l'eau. Quand elle remonta la bête, qui se tortilla l'espace de quelques petites secondes, Maya sentit une certaine fierté dans sa prise, qu'elle ramena près du bord, dans une petite caisse qu'elle avait posé à côté de ses sagaies. Elle vit l'homme sur le ponton et leva la lance à son adresse avec un petit sourire, avant de scander : « Ça donne mal au dos mais ça vaut l'coup ! »
- Spoiler:
- Jet de dex réussi quand même histoire de !
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Re: Have another fish to fry
Mer 10 Mar 2021 - 13:12
Du coin de l'œil il perçoit une silhouette arrivant dans sa direction mais n’y prête pas grande attention sur l’instant, porté par la solitude dans laquelle il a souhaité se retrouver, dans tous les sens du terme. Le quarantenaire ne perd cependant rien de sa préparation, intrigué par l’équipement de la jeune femme et un peu interloqué du côté rustique de sa méthode alors que le camp semble équipé en matériel plus moderne. Il la voit s’avancer dans l’eau et malgré la distance ne peut s’empêcher de penser qu’il ne l’a jamais vue. Ce n’est pas si étonnant. Il n’est là que depuis quelques semaines et de ce qu’il sait sur Fort Ward, la population avoisine les quatre centaines. Impossible de côtoyer tout le monde, surtout pour un gros rustre comme lui qui, malgré des efforts surhumains en ce sens, préfère encore la sûreté de sa ‘’grotte’’ que l’agitation palpable au sein de ces remparts.
La regardant de temps à autre, curieux mais loin de toute jugement, il ne peut réprimer un sourire quand la vision de Tom Hanks dans le film Seul au monde se superpose à la sienne, ventre creux, cheveux filasses et barbe hirsute. Un sourire qui perd bien vite de sa superbe quand le couillon qu’il est se rend compte qu’il devait ressembler plus ou moins à ça après cinq ans dans les bois. Levant les yeux au ciel pour sa propre bêtise et son ago heurté par ses seules pensées, il se concentre sur sa ligne et la bouge légèrement pour ne pas que le leurre reste trop longtemps immobile, appréciant le vent froid qui souffle du large et le fait se sentir plus vivant qu’enfermé dans la maison qu’il partage avec la Russe.
Ce n’est qu’à l’entente d’un plouf caractéristique que le grand blond reporte son attention sur le petit bout de femme plantée dans l’eau et il la voit ressortir sa.. lance… son … harpon...enfin son truc de l’eau, avec un poisson s’agitant au bout. Bien qu’elle ne puisse voir son expression il lui lance un regard qui pourrait clairement signifier Are you fucking kidding me? Et se renfrogne tout seul sur son ponton, posant son regard sur sa ligne qui ne bouge toujours pas. Super…. Petit bout de femme : un, fierté masculine mal placée : moins trente.
Arquant un sourcil quand elle lève la lance dans sa direction comme pour le narguer, il laisse tout de même ses lèvres s’étirer en un bref sourire, soufflant dans une ironie amicale, “Ça fait surtout mal à mon ego mais bien joué!” Ouais, il l’a mauvaise mais juste pour lui-même et il n’est pas assez de mauvaise foi pour feindre de ne pas être un peu impressionné. Beaucoup même. “Tu t’la joues femme des cavernes pour l’fun ou c’est un complot féministe pour m’ridiculiser?” Plaisante-t-il en forçant un léger rire pour ne pas paraître trop bourru. On ne dirait pas comme ça mais c’est un exercice peu aisé pour Jeremiah. “Dans les deux cas ça fonctionne plutôt pas mal” consent-il en faisant tourner plusieurs fois le moulinet de sa canne.
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Re: Have another fish to fry
Dim 14 Mar 2021 - 14:42
Have another fish to fry Resting our head On the seabed In an octopus' garden Near a cave |
Le sourire étiré du blond trouva une place bien particulière dans l'esprit de Maya, trop ravie de pouvoir ressentir de nouveau cette satisfaction. Ce geste, cet acte de pêche pourtant archaïque, lui rappelait les moments d'accalmies qu'elle avait passé à la tête des Moles, quand en été elle pouvait passer littéralement des après-midis entiers à pêcher le pied dans l'eau. La jeune femme avait alors approché, tout en restant au bord de l'eau, riant à la remarque du blond qui se tenait bien droit, sa canne à pêche en main, plongé dans sa propre tentative d'amener au bercail quelques poissons à se mettre sous la dent. « Ah ça mon cher ami c'est le travail d'une vie ! » Plaisanta Maya en s'inclinant en une courbette idiote avant de se redresser, gloussant de rire. Elle déposa le poisson fraîchement pêché dans le petit panier au bord de l'eau et s'avança davantage vers cet homme. Elle ne l'avait pas encore croisé dans le campement : c'était pas vraiment étonnant, il commençait à y avoir énormémement de monde au sein du groupe, et si j'étais active au bureau de la médiation, je ne pouvais pas reconnaître tous les visages. C'était ce qui me changeait le plus de notre ancien groupe ou même de Fort Ward tel que je l'avais connu au début.
Maya se pencha de nouveau vers l'eau avant d'être interrompue de nouveau par le grand blond, qui prit pour lui la réussite de la jeune chercheuse. Celle-ci releva la tête en arquant un sourcil, un sourire naissant aux coins des lèvres. « Maya. Paléoanthropologue de formation. J'essaye de mettre à profit mes connaissances, ça fonctionne plutôt bien. Désolé pour ton égo. » Un pardon glissé sur un ton parfaitement espiègle, pas du tout sérieux. La petite brune réajusta les grandes bottes de plongées qui cognaient vilamment contre son entre-jambe avant de glousser à la remarque qu'avait surenchérie le pêcheur. « C'est beaucoup moins chiant que la pêche, au rester sur le qui-vive. Tu veux que j'te montre ? C'est quoi ton nom ? »
La petite chercheuse n'était jamais contre l'idée de partager ses connaissances. Après tout, il s'agissait d'une arme parfaitement réglementaire, et cet homme n'était pas venu ici avec de mauvaises intentions. L'idée d'avoir enseigné la taille de la pierre à Clyde avait été une erreur, car ce dernier avait été ramené ici parce qu'il semblait dès le départ, avoir de mauvaises intentions. Maya ignorait qui était cet homme, mais si il avait été néfaste, June n'aurait pas prit la peine de le laisser parmi eux – l'erreur avait été commise une fois, pas deux. Maya sortie de l'eau lentement, les bottes la ralentissant. Elle les retira, dévoilant un pieds enroulé dans une chaussette épaisse et sa prothèse dépassant d'une autre. Elle tendit la paire de botte au jeune homme et se pencha sur son matériel pour choisir une lance qui pourrait servir au quarantenaire. « Ce ne sont que de simples lances. Mieux vaut utiliser les sagaies – ces trucs là – pour de la chasse. Ça se lance avec ce machin. » Sans se montrer trop pointilleuse sur les détails, la chercheuse montra un propulseur taillé dans un os qui jonchait sur le sol. Elle les avait emmené pour les tester, eux qui avaient été fraichement fabriqué par Maya, motivée de nouveau par son entreprise.
Le souvenir d'avoir apprit à Johnson à utiliser ces outils lui mit du beaume au coeur, lui rappelant des jours heureux avant que les problèmes ne s'abattent sur sa vie sociale et sur le reste du groupe. « Faut juste de la patience, et un peu d'réflexe. Y a pas vraiment de technique, il faut juste se tenir prêt. Tiens, j'te file mes bottes. Il doit bien y en avoir une qui traine dans l'cabanon. » S'éloignant pour le laisser enfiler la paire, Maya partie d'enfoncer dans un cabanon d'outils, dans lequel était rangé le matériel de pêche, avant de revenir avec seulement une botte, qu'elle enfila alors en se tenant à l'épaule du grand blond. « Merci. »
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Re: Have another fish to fry
Dim 21 Mar 2021 - 12:57
Le travail d’une vie?
Le garde forestier fronce les sourcils. Elle ne peut pas être définie comme ancienne pêcheuse professionnelle, auquel cas la demoiselle serait avec lui sur le ponton avec une canne et pas en train de se la jouer aborigène au milieu de la flotte. Il trouve de toute façon quelques réponses quand cette dernière se présente à lui, lui offrant son prénom et son ancien statut, qui explique finalement pas mal de choses. Le sujet sonne d’ailleurs aussi barbant qu’intéressant à ses oreilles. Barbant parce qu’il n’a jamais été très scolaire et que les études lui ont toujours semblé insurmontables et un puits sans fond, intéressant parce que les gens ayant été si loin ont plus ou moins son respect d’emblée. Lui avait appris sur le terrain et non dans les bouquins mais il ne peut que reconnaître que sa méthode fonctionne mieux que la sienne. “Il s’en remettra. J'crois.” lance-t-il de manière sceptique en désignant son fameux ego blessé.
Son regard fait des allers retours entre entre sa canne et la jeune femme et, après quelques secondes où il se dit qu’il n’a rien à perdre, il dépose son matériel et quitte le ponton pour se rapprocher de Maya. “Jeremiah” lâche-t-il en guise de présentation pour répondre à son interrogation, ne sachant pas vraiment dans quoi il s’embarque. Laissant son regard couler sur le matériel de la brunette - qui est encore plus petite qu’il ne pensait maintenant qu’il est à ses côtés - et la regarde retirer ses bottes, ses yeux dérivant un instant sur la prothèse qu’il devine sur l’une de ses jambes. Le garde forestier n’étant pas du genre à poser des questions sur des sujets aussi personnels, il évite tout commentaire à ce propos. Ce ne sont pas ses affaires, pas tant qu’elle ne lui en parlait pas. Récupérant les bottes qu’elle lui tend il reste sceptique, pesant le pour et le contre. Et puis la possibilité d’une pêche plus fructueuse prend le pas et il finit par retirer ses chaussures et chaussettes afin que le sable ne s’insinue pas partout sur ses fringues, sentant le grain froid sous la plante de ses pieds. “T’as l’air d’maîtriser ton sujet…” Et autant il a eu la preuve que les lances fonctionnent pour le poisson, autant il se dit que la sagaie doit être assez aléatoire pour la chasse. Et sacrément douloureux pour les animaux. Déformation professionnelle oblige, la préservation de la faune avait régi sa vie durant de longues années. Mais il fait tout de même un bel hypocrite. Il avait dégommé par mal de rongeurs au cours de sa survie et à plusieurs reprises, par chance surtout, quelques cerfs. Les scrupules avaient tendance à s’amenuiser quand on avait faim.
“De la patience et des réflexes.” répète-t-il en pensant qu’il a au moins les deux. “Pas d’technique.” De cette partie il commence à douter. “M’met pas la pression, si je rate je passerais encore plus pour un gros blaireau.” Un sourire étire ses lèvres alors que la demoiselle s’éloigne. Dans un soupir il enfile les bottes, les remontant le long de ses jambes et baissant le regard sur ces dernières qui lui donnent l’air d’un nazi version made in china. “J’ai l’air d’un gros con de pingouin obèse, chouette” souffle-t-il pour lui-même alors que Maya est loin. Le ridicule ne tuait pas non? Il vous donnait juste l’impression d’être un gros couillon. De toute façon la plage est déserte excepté eux et c’est pour la bonne cause. La voyant revenir, il la soutient pour qu’elle puisse s’équiper, lui adressant simplement un léger signe de tête. “Bon miss Jurassic park, à part me jeter à la flotte, des conseils avisés histoire que j’me ridiculise pas plus que j’l’ai déjà fait?” Le quadragénaire donnait des surnoms à tout le monde et dans toute sa bibliothèque, c’était loin d’être le moins flatteur. Il plante un instant ses yeux dans les siens, tentant de conserver un sérieux qui dont il n’a pas trop l’habitude.
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Re: Have another fish to fry
Mar 20 Avr 2021 - 19:24
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Une chance que je quitte ma paire démesurément trop grande pour moi pour les laisser au grand blond qui m'avait rejoint. Il semblait septique mais s'installa quand même pour les enfiler, ce qui me fit décrocher un sourire. « Ca permet une assez grande puissance de frappe. Assez profond pour blesser mortellement un animal. Et plus facile à entretenir et fabriquer qu'un arc. C'est plus archaïque, mais ça fonctionne bien vu l'contexte. » Maya haussa les épaules et esquissa un sourire, tandis qu'elle s'appuyait sur lui pour enfiler sa botte. La prothèse nue à le vue de tous, on pouvait voir la peinture légèrement écaillée de celle-ci, lorsqu'elle l'avait décoré avec Zelda, quelques mois plus tôt. Elle rit cependant à la remarque de Jeremiah qui supposa une absence de technique pour parvenir à se servir de ces différentes armes d'un temps révolu.
Révolu, c'était le mot. Maya avait conscience que le groupe auquel elle appartenait depuis deux ans maintenant avait des technologies qui dépassait totalement sa vision de la survie. Leurs ennemis étaient tout aussi bien équipés, ce qui rendait les activités principales de la jeune femme obsolètes. Néanmoins, Maya restait fidèle à cette pratique : lorsqu'elle taillait et fabriquait ses outils, elle opérait des gestes immémoriaux qui la calmait et lui rappelait ce qu'elle avait traversé, avec les Moles et depuis de nombreuses années. Elle secoua la tête dans un rire en se replaçant une mèche de cheveux derrière l'oreille : « N'importe quoi. C'est qu'une question de pratique et d'habitude. Si on utilise ces outils depuis la nuit des temps, c'est pas pour rien ! » Maya adressa un clin d'oeil à Jeremiah mais rit tout de même de bon cœur à sa remarque. « Un super pingouin ouais c'est sûr ! »
L'invitant à le suivre au bord de l'eau, Maya avança et acquiesça avant de se pencher vers le bord de l'eau. « Conseil n°1, il faut pas faire trop d'bruit. » Chuchota-t-elle à l'intention de Jeremiah en plissant les yeux dans son sourire avant de se concentrer sur l'eau. Ils attendirent quelques minutes. Deux, peut-être trois, avant qu'une silhouette passe entre leurs jambes. Maya fit un geste de la main à Jeremiah pour lui faire comprendre de ne pas bouger. Il allait repasser, c'était qu'une question de patience. Il y eut un nouveau mouvement, une nouvelle silhouette et là, la petite brune planta sa lance entre les jambes de Jeremiah, entre ses deux bottes plantées sur le sol boueux du bord de l'eau. « Tadaaaa ! Allez, le prochain c'est pour toi ! » Dit-elle avec enthousiasme avant de se reculer légèrement pour lui laisser le champ libre. La posture de Jeremiah lui semblait correcte. Aussi, elle s'éloigna du rebord quelques instants pour déposer le poisson dans son panier, au côté du premier. « Pssss. Tu f'sais quoi avant ? T'as l'air à ton aise là, comme un poisson dans l'eau ! » Murmura-t-elle à son adresse, un sourire espiègle, pour ne pas déranger la flotte en alerte.
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