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Re: Please, do not feed the walkers!
Mar 16 Mar 2021 - 15:45
Comme bien souvent - certains pourraient même trop souvent - l'adolescente arque un sourcil. Cette gamine n'a pas l'air dérangée par ces armes pointées dans sa direction. Soit elle a l'habitude, soit elle est folle. Dans un cas comme dans l'autre, une balle dans la tronche semble se justifier.« T'as jamais entendu parler des dernières volontés ?! » « Vois ça comme une forme de courtoisie ! » Une forme de remerciement pour l'avoir libérée. Un peu contre son gré, il est vrai.
Zelda n'est pas particulièrement sadique. Mais entendre l'inconnue la provoquer sape peu à peu sa maigre réserve de patience. Son esprit de contradiction l'enjoint à appuyer sur la détente, à prouver à l'enfant qu'elle est parfaitement capable de faire mouche en épargnant ses provisions.« T'en fais pas pour ça, va ! » ricane-t-elle. Un peu malgré-elle.« L'seul trou qui devrait t'préoccuper, c'est celui qu'je vais forer dans ton p'tit crâne ! » Des vêtements troués, ce n'est clairement pas la fin du monde. La nourriture devrait survivre. L'eau, ce n'est pas forcément ce qui manque dans une ville aussi humide que Seattle...
Cela dit l'insolente n'est pas leur seule source de problèmes. Elles doivent également composer avec ces morts qui se rapprochent, oui. L'autre envisage l'idée de lui tirer une balle dans la jambe pour distraire les rôdeurs. C'est clairement une bonne idée. Mais il y a effectivement un risque qu'immobilisée, elle décidée de faire quelque chose de stupide. C'est ce que font les gosses. Et les fauves acculés.
Donc cette fille pense que l'hésitation qui se devine dans les gestes de sa partenaire est le signe qu'elle n'arriverait pas à faire mouche ?« Moi, j'te manquerai pas ! » Surtout pas à cette distance. Menacer Kassy ? C'était sûrement la chose la plus stupide qu'elle pouvait faire. Zelda raffermit sa prise sur la poignée de son arme.« Prosciutto ! » Ca veut dire au revoir en italien, ça, non ? Le mot semble plutôt adapté à la situation.
Mais tandis que l'australienne s'acharnait à faire ce qui devait être fait, Kassy se focalisait sur ce qui est juste. C'est finalement la main de l'américaine qui l'incite à baisser le canon de son arme. Elle l'envie un peu, son amie, Zelda. D'être capable de pardonner et d'opter pour la morale alors qu'elle, guidée par June ou Arizona, s'enfonce dans le pragmatisme. Elle se sent un peu bête, là. Aussi se cantonne-t-elle au silence et se résout à laisser sa petite copine récupérer le fusil de l'indélicate.« C'est une belle connerie... » peste-t-elle malgré tout. Mais à défaut d'être prudente, cette décision a au moins l'avantage de ne pas lui mettre davantage de sang sur les mains. Pour le moment.
L'adolescente échange un regard avec son aînée. Elle n'ont pas vraiment besoin de mots pour se comprendre. Et c'est sûrement une chance si l'on considère qu'elles n'ont pas le luxe du temps. L'instinct de l'australienne continue de l'inciter à abattre la gamine. Mais il lui ordonne aussi de se fier à l'avis de Kassy. Des deux, l'américaine a toujours été la plus sage. Dans tous les sens du terme. Et si Zelda n'hésiterait pas une seule seconde à remettre sa vie entre les mains de l'intéressée, alors elle suppose qu'elle peut aussi lui laisser décider ce qu'il convient de faire de celle de la gamine.« Debout ! » ordonne-t-elle à celle qui semble maintenant endosser le rôle de prisonnière, pointant à nouveau le canon de son arme sur elle.« Tu passes devant ! » Elles lui laissent son arme blanche. Elle l'utilisera pour se débarrasser des rôdeurs qui risquent de leur barrer le chemin. Et elles, elles pourront ainsi mesurer ses capacités. Et définir plus clairement sur l'enfant peut devenir une réelle menace pour leu duo.« J'imagine qu'il est inutile d'te rappeler qu't'es moins rapide qu'une balle ? » Si elle essaie de la leur mettre à l'envers ou de s'enfuir... Le message est assez clair, là, non ? Même une enfant de douze ans devrait l'avoir compris !
Zelda s'érige en soldat tandis que Kassy endosse le rôle de diplomate. Elle voulait garder cette fille en vie ? Alors à elle de l'inciter à obtempérer...
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Re: Please, do not feed the walkers!
Mar 16 Mar 2021 - 17:14
Mes yeux fermés, le temps se délitait progressivement. Mes pensées fusaient en même temps de s'éteindre, mon cœur battait de plus en plus vite dans une symphonie proche de le chamade. Je parcourais mes souvenirs, mes sentiments, les larmes me montaient légèrement aux yeux. C'était vraiment une façon idiote de quitter le monde, je l'acceptais, j'aurais dû faire plus attention, être plus méfiante, être meilleure... Mes rencontres m'avaient fragilisées, j'étais devenue oisive, presque... heureuse. Ce manque de prudence m'aura couté la vie et j'étais la seule à blâmer. Les voix des deux filles se distordaient, je les entendais, je comprenais des brides, mais je n'arrivais pas à les assimiler.
Depuis combien de temps désormais est-ce que j'étais allongée au sol ? Depuis des secondes, des minutes ? Aucun tir ne se faisait entendre. Est-ce que je sentirais quelque chose ? Soudain, une pression, presque une douleur. J'avais la sensation de flotter, d'être tirée, mon cœur éclatait en dehors de ma poitrine, tendant de fendre une échappatoire à cette cruelle réalité. C'était ça ? Mes pensées étaient toujours là, le monde aussi... J'ouvrais mes yeux, légèrement luisants. La première ado était là, elle me tenait fermement, je sentais la gravité me rappelait que j'étais sur mes pieds. Debout. Bouger. Piège.
Je sentais une poignée familière se glisser entre mes doigts, baissant le regard fébrilement. Boum, boum, boum Il n'y avait aucun sens, je ne comprenais pas, les sensations, la réalité commençait à se mélanger aux rêves me plongeant dans une confusion impossible à démêler. "Ouais..." dis-je péniblement pour tenter d'apporter une réponse aux demoiselles. Je tentais d'arracher à ma mémoire les paroles qui avaient été prononcées... Je refermais mes doigts sur mon couteau qui avait faillit rouler de nouveau au sol. Il fallait que je me reprenne, sinon, j'allais vraiment crever. La première avait dissuadé la deuxième ? Je crois ? Mes pièges étaient le soucis...
Je posais un pied devant l'autre, prête à trébucher alors que la poigne de l'adolescente me tenait droite. Elles me criaient presque des informations différentes. Putain Alessia, pense bordel, c'est bien la seule chose que tu sais faire. "Je sais où aller." dis-je en réflexe. C'était pas la zone la plus sécurisée du monde, mais elles seraient hors d'atteintes. Tout simplement l'endroit où j'aurais pu tout éviter si je n'avais pas suivi cette ficelle tremblotante. L'autre me faisait une réflexion désobligeante, je répondais sans vraiment faire attention à mes paroles. "Comme une balle est moins rapide que la lumière, une évidence quoi." C'était impétueux, et si j'avais utilisé les trois neurones et demis qui se battaient encore dans mon cerveau, je m'en serais rendue compte.
Je me sentais bizarre, j'avançais, je voyais bien mes pieds bouger. Mais je ne comprenais pas ce que je faisais. J'étais comme sur une sorte de mode automatisé que je n'avais pas demandé.... un peu comme quand j'avais traversé la forêt y a des années, mais en pire. Une silhouette que je voyais brouiller s'approchait chaotiquement, je savais bien quoi faire. Coup de jambe, se baisser, frapper. Le vent soufflait bruyamment dans les feuilles, emportant au loin de son du cadavre s'écroulant au sol. Rien n'allait, le monde tournait. Mes doigts finissaient par glisser contre une petite ficelle, celle reliée au piège. Je la suivais, je savais que mes persécutrices étaient là, mais je les oubliais, me noyant dans la sensation de la cordelette en chanvre contre mes doigts. "On y est presque" soufflais-je, presque pour ma seule personne.
Une pression dans mon dos, je crois que j'avais buté dans la personne qui me poussait à avancer alors qu'une ombre s'était jetée devant moi. J'ai failli basculer, j'ai tendu les bras par réflexe. Un bras en avant, plié, l'autre à la recherche du point central de ma vision pour frapper. Je m'y étais reprise à deux fois, mes pieds finissant écrasé sous un poids qui m'encombrait. Légèrement poussée, j'avançais de nouveau. La grande structure en bois se dressait devant nous, permettant une hauteur de quelques mètres avec un peu d'escalade. Je levais là tête vers un ciel bleu malgré le froid, qui m'attirait. "Il faut monter." soulignai-je avant de m’exécuter, montrant ainsi les prises sécurisées.
Si seulement j'avais compris que j'étais en état de choc. Je ne le comprendrais pas de si tôt.
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Re: Please, do not feed the walkers!
Jeu 18 Mar 2021 - 22:10
« La belle connerie, c’est surtout d’lui plomber le crâne et d’en rameuter davantage... »
Elle a de a jugeote, Zelda. C’est celle qui a le plus mis les pieds sur le terrain... alors pourquoi est-ce qu’il lui vient à l’idée de penser que lui mettre une balle dans le crâne est, à l’instant présent, une bonne idée ? Les rôdeurs les suivent à la trace, s’approchent davantage à chaque parole prononcée. Si tuer une gamine avec un pistolet était une bonne idée, ça se saurait. Elles continuent d’apprendre l’une de l’autre chaque jour qui passe loin de Bainbridge Island. Ces derniers temps, Kassandra faute, Zelda la corrige... Mais comment est-ce qu’elle peut exactement lui dire que courir innocemment à l’intérieur d’un bâtiment est imprudent et que tuer sans y réfléchir ne l’est pas ?
Hors de question de rester là et de risquer leur vie une seconde de plus. L’adolescente décide de prendre les rênes et d’ordonner à la petite italienne de se redresser pour qu’elles s’en aillent. Si elle a posé des pièges sur tout le parc animal et qu’elle a directement réagi lorsque le piège s’est déclenché, c’est qu’elle connait un minimum l’endroit. Le risque, c’est peut-être que leur chemin est est possiblement jonché de tout un tas de pièges qu’elles doivent éviter à tout prix sous peine de servir de repas aux décérébrés qui les suivent.
L’américaine la tient d’une poigne de fer, sa main sur son épaule pour la garder sous contrôle et l’aider à rester debout après le joli coup de pied qu’elle s’est pris. La gamine est un peu sonnée, ressent enfin la pression qu’elles cherchaient à lui faire ressentir lorsqu’elles se sont pointés sur son territoire pour la mettre à terre. Mais elles la suivent tout en l’écoutant prendre plus confiance en elle qu’elle ne le devrait.« Mais... on s’en fout, étale pas ta science et bouge-toi un peu l’cul... » C’est quand même pas croyable, ça... Elle peut pas juste se pisser dessus, se mettre à pleurer ou... ? Elle la sacque un peu et la pousse davantage dans la direction qu’elle prend. Si elle connait plus le lieu qu’elles, le zoo devient son terrain de jeu et cette fillette est la seule personne en qui elles peuvent réellement faire confiance.« Allez, faut se dépêcher, là. » Un énième regard par-dessus son épaule lui indique que l’écart entre les deux groupes se resserrent. Pas le temps de trainer ni de faire du papotage. Elles avancent à travers le zoo, évitent certains pièges qu’elles se seraient sûrement pris si elles n’étaient pas accompagnées de la chasseuse en chef. Elles changent de zone, entrent dans l’aile des primates... Sur les murs, des photos de singes, de macaques et de toutes sortes de grands animaux qui leur feraient un bon repas.« C’est bizarre si j’dis qu’ça me donne la dalle... ? » questionne-elle sa meilleure amie alors qu’elle sent tout à coup qu’on vient lui piétiner les pieds. La tignasse blonde recule soudainement, son crâne vient lui taper dans le menton. C’est l’italienne qui s’occupe du rôdeur qui l’a surprise et qui le termine avec sa seule arme... Ce simple obstacle et les quelques grognements qui commencent à se faire plus forts derrière elles les motivent à s’activer et à découvrir une grande structure de bois qu’elles vont devoir escalader... leur seul moyen de se mettre en sécurité.
L’idée est mauvaise. Kassandra n’a pas envie de mettre un seul pied là-haut, ou même de se sentir glisser pendant qu’elle escaladera la structure, mais elles n’ont pas le choix et s’activent. L’inconnue est la première à monter, elle leur montre le chemin alors que Kassandra la suit de près et que Zelda ferme la marche. La séquence de grimpage se fait silencieuse. Le stress et la peur les motivent à ne pas l’ouvrir une seule fois et à mettre tous leurs efforts sur les petits bouts de bois pas très solides sur lesquels elles posent les pieds.
Sa semelle manque de glisser sur l’un des rondins mais elle rattrape. Avec plus de peur que de mal, elles atteignent le sommet de cette cabane, le terrain de jeu habituel des primates qui peuplaient autrefois le parc.« P-Putain... » qu’on l’entend soupirer alors qu’elle s’agenouille pour reprendre son souffle et essuyer les quelques gouttes de sueur qui ont pris refuge sur sa tempe. En bas, le petit groupe de rôdeurs ne perd pas de temps pour faire son entrée dans l’enclos et chercher la jeunesse du coin de l’œil. Faut qu’elles restent silencieuses, faut qu’elles ne fassent rien tomber et qu’elles restent là-haut jusqu’à ce que leur envie se soit tourné vers autre chose... Une p’tite bestiole qu’ils finiraient par prendre pour cible ?« Vous croyez qu’ils nous ont vus ? » Elle se frotte le front du revers de sa main et jette un coup d’œil discret par-dessus le petit muret de bois qui leur empêchera une chute. Ça grogne, ça beugle, ça se frotte aux vitres comme s’ils avaient pas de cerveaux. C’est peut-être pour ça qu’ils en bouffent...« Toi... t’as d’l’eau ? T’as un truc à boire ? » Elle pose le fusil et le flingue à ses côtés, baisse sa garde... la jugeant presque inoffensive dans l’état dans lequel ils l’ont mise. Est-ce qu'elles devraient se calmer et s'intéresser à cette fille ? Ou est-ce qu'elles devraient continuer de veiller à garder l'avantage ? Zelda le décidera.« Qu’est-ce que tu fais ici ? C’est ton repaire, ton refuge... ? » Elle la questionne, son regard se perd sur son sac... il a l'air bien chargé comparé aux leurs qui contiennent plus d'air qu'autre chose. Si la petite blonde est bien approvisionnée, elle va devoir partager.
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Re: Please, do not feed the walkers!
Ven 19 Mar 2021 - 1:56
C'est sûr que rameuter davantage de morts en abattant la gamine n'est pas l'idée du siècle. Il leur suffirait de placer un bon coup de couteau, par exemple. Mais Zelda cherche davantage à retrouver un semblant de silence qu'à préserver leurs chances de survie en cet instant..« Ouais, p't-être... » « Mais ce serait vraiment bon pour mes nerfs, par contre ! » Cette petite insolente lui tape sérieusement sur le système. Et la manière dont elle les toise ou leur parle ne l'incite guère à faire preuve de compassion. Son plus gros problème, en ce moment, c'est bien cette fille encore allongée sur le sol. Les rôdeurs peuvent attendre un peu...« Ferme-la et avance, Einstein ! » ordonne-t-elle, plus impérieuse, lorsqu'il est enfin temps de reprendre la route et de fuir les morts. Zelda fait de son mieux garder la gamine à l'oeil et de ne pas lui octroyer l'occasion de prendre la poudre d'escampette. Mais cette dernière se révèle plutôt docile. Ce qui en vient presque à embêter l'adolescente. Elle ne peut décemment pas l'abattre dans ces conditions. Et pourtant elle préférerait ne pas avoir à se soucier de l'enfant alors que les ennuis ne manquent déjà pas.
Kassy attire son attention lorsqu'elles arrivent vers l'enclos des singes, lui indiquant des photos avant de lui demander si c'est étrange d'avoir faim en les observant.« C'est d'la bouffe... » répond sobrement l'australienne en haussant les épaules. Elle décoche un regard désolé à son amie, ne sachant pas vraiment ce qu'elle pourrait lui dire d'autre. Ca se mange, c'est tout. Elle ne devrait pas avoir un problème de conscience par rapport à ça.
C'est à peu près à ce moment-là qu'elle percute la petite et Zelda peine à retenir un petit rire amusé. C'est plutôt rassurant de voir qu'elle n'est pas la seule maladroite du trio. Même si oui, c'est la seule qui ait été assez distraite pour se faire capturer par une lilliputienne. Alors elle ravale la petite remarque qui lui brûle les lèvres, consciente qu'elle pourrait s'en manger une pire en retour.
Et les voici qui arrivent à ce qui semble être une sorte de maison pour macaques.« Vraiment ? » s'offusque-t-elle sans réellement savoir pourquoi. Au final elle trouve même le lieu plutôt adapté si l'on considère que la jeune blonde s'en sert comme planque.« Finalement j'vois pas pourquoi ça m'étonne... » sourit-elle. Et la captive leur montre le chemin et les deux adolescentes, elles, la suivent tant bien que mal. La montée n'est pas exactement aussi aisée que l'australienne l'espérait.
Mais au final elles parviennent toutes les trois en hauteur et, avec un peu de chance, en sécurité. Pour peu que les rôdeurs ne les aient pas vues comme s'en inquiète très justement Kassy.« Ca, on n'va pas tarder à l'savoir... » souffle-t-elle en prenant garde de faire le moins de bruit possible. L'attente commence dans l'angoisse. Les petits coups répétés contre la vitre et les grognements que cette dernière laisse filtrer prouve que les morts ne sont pas loin. Son amie s'en assure d'un regard tandis qu'elle, elle se contente de garder son flingue pointé en direction de la gamine.
Oui, de l'eau. Elle donnerait cher pour en avoir. La réponse intéresse tout autant l'australienne que son amie. Elle n'est en revanche pas exactement pressée de savoir s'il s'agit de son refuge ou de quelque chose du genre. Alors elle exprime son impatience en agitant un peu le bout de son flingue. Une incitation on ne peut plus claire.« Vide ton sac ! » ordonne-t-elle d'une voix qui se veut neutre. Suffisamment, espère-t-elle, pour convaincre la rebelle de ne pas jouer à la plus maline.« Et avant que tu t'sentes obligées d'jouer à la plus maline, oui, j'parle au sens propre comme au figuré ! » Elle veut voir cette fameuse nourriture dont elle parlait mais aussi qu'elle réponde aux interrogations de Kassy.« T'as un prénom, j'imagine, Cheetah ? » Histoire qu'elle ne soit pas obligée de garder ce sobriquet pour l'appeler. Même si, encore une fois, ça lui va plutôt bien...
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Re: Please, do not feed the walkers!
Ven 19 Mar 2021 - 12:49
Depuis que mes pieds avaient retrouvés le sol, la réalité avait été distante. J'avais avancé mécaniquement dans la direction que l'on me demandé, limitant la dérive de mes réflexions. Un pas après l'autre. Lorsque nous avons finalement retrouvé le perchoir, j'avais entamé l'escalade avec le même rythme, une prise après l'autre. J'étais arrivée en haut la première, sans surprise puisque j'avais été la première à monter. On voyait bien ce qui nous entourait, des délimitations de verres qui rappelaient que l'on se trouvait dans un ancien enclos et au centre, cette grande construction en bois qui trônait. La zone était en extérieur, le vent soufflait doucement sur mes joues dégagées. Je m'étais assise, comme par réflexe. C'est bien les quelques secondes que prirent les adolescentes à me rejoindre qui me permirent de reprendre un peu mes esprits.
J'avais bien été surprise par cette rencontre et ces évènements, mon cœur avait doucement reprit une cadence acceptable, arrêtant de monopoliser mes sens. Je fermais les yeux quelques secondes, juste le temps de détourner mon regard vers le ciel. J'étais bien prête à mourir, mentalement, mais je le refusais en même temps. Comme n'importe quelle créature qui tente de survivre non... Je ne sais pas s'il s'était dit des choses, tout était confus entre le moment où la main de la jeune femme s'était posée sur mon épaule et l'instant présent. Je prenais une profonde respiration, dans l'espoir de calmer mon instinct qui me hurlait toutes sortes d'informations. La première des deux fille arriva en haut, c'était la plus aimable des deux. Elle me demandait si j'avais de l'eau, je réfléchissais une seconde avant de percuter et de décrocher mon sac de mon épaule. "Oui, j'en ai et aussi..." m'arrêtais-je alors que celle qui s'était pris le piège se remettait à me braquer, à m'agresser verbalement.
La situation me rendait triste. Je pense ? J'étais pas vraiment du genre à exprimer quoi que ce soit, ou à me laisser ressentir quelque chose, mais le canon braquer vers moi ne me provoquait désormais plus qu'une profonde tristesse pour moi et pour la blonde. Je posais mon regard sur mon fusil qui se trouvait à côté de la plus douce des deux, qui était aussi assise. "Dis à ton amie de faire moins de bruit si elle veut pas attirer les malades..." soupirais-je, sachant pertinemment que j'allais certainement me faire agresser pour cela. Suite à ça, mes yeux s'étaient perdus vers les corps décharnés qui rodaient, observant leurs déplacements, comme j'avais pu le faire des années plus tôt.
Malgré le brin d'esprit que j'avais récupéré, j'avais toujours cette désagréable impression de me trouver sur un nuage. Pas dans un sens positif, dans le sens où je n'arrivais pas à avoir pied. Je faisais glisser mon sac devant moi, peinant à coordonner mes doigts pour l'ouvrir doucement, afin de ne pas sembler plus menaçante. Je regardais avec dépit mon fusil, que je pourrais récupérer en tendant le bras, voyant là la seule trace de mon passé que je ne semblais plus pouvoir posséder. Le sac s'ouvrait, il y avait tout mon bazar habituel, je glissais ma main dedans pour en ressortir une gourde pleine et la tendre vers l'ado assise. "Alessia, mais est-ce que c'est vraiment important?" dis-je en relevant mon regard vers la personne me braquant.
Je l'abaissais de nouveau, pour tirer de mon sac quelques affaires. Les filles me menaçaient, mais je sentais une certaine fragilité, dans la première en tout cas. Elles étaient habillées pathétiquement surtout par ce temps, je ne le faisais pas complètement de bon cœur au vu de leur façon de remercier les gens, mais je décidais de les aider. Je ne voulais pas laisser l'agressivité être ma vie. "Tenez, pour mettre sur vos épaules, il fait froid à cette hauteur." ajoutai-je en tendant mon sac de couchage vers elles. Il pouvait s'ouvrir tel une grande couverture et en plus, il couperait légèrement le vent tranchant qui les atteignaient.
Finalement, je sortais deux tupperwares transparents, l'un avec quelques œufs dur, des noix et deux carottes. L'autre avec un restant de repas cuisiné par Alex, je sais pas trop ce que c'était, mais c'était pas mauvais. Y avait aussi des petits biscuits secs. Au final, j'avais pris pas mal de choses, sachant que j'allais passer ma journée ici, mais ça avait pas été une si mauvaise idée que ça.. C'était pas le grand luxe, mais elle avait l'air d'errer. Peut-être qu'il leur était arrivé quelque chose ? Leur groupe était mort ? De toute façon, tout était possible. "Vous pouvez manger si vous avez faim." annonçai-je en posant les boites en plastique sur le sol en bois devant moi.
Je grimaçais légèrement, c'était surement stupide, mais je ne supportais pas de le voir dans leurs mains. "Je peux le récupérer ? Il y a qu'une balle dedans, vous pouvez le décharger." dis-je en tendant ma main dans sa direction. Je pouvais le toucher, mais je posais doucement mes doigts juste à côté. "Je pourrais le ramasser, mais vous le prendriez mal." finissais-je.
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Re: Please, do not feed the walkers!
Lun 22 Mar 2021 - 18:48
Si elle n’avait pas une arme à la main, elle se roulerait dans cet abri qu’elles ont enfin trouvé, elle lâcherait son plus grand soupir de soulagement et ferait sa plus grande sieste en attendant que les rôdeurs qui ont suivis leurs traces ne s’en aillent... mais elle n’en a pas la possibilité. Elles ne sont pas seules, et celle qui a causé (en partie) ce bordel dans lequel elles se sont mises leur fait face. Une gamine un peu plus petite qu’elles, une blonde aux origines lointaines qui n’a pas trouvé meilleure idée que de disperser tout un tas de pièges dans un zoo abandonné et vidé depuis 2015...
Résultat : après avoir marché quelques minutes en évitant avec attention chacun des pièges posés par la gamine (et il y en avait), elles finissent par se réfugier dans l’un des enclos qui était autrefois réservé aux macaques. Une idée qui pourrait faire soupirer aux premiers abords mais qui les garde de se faire avaler un morceau de jambe... et qui les tient surtout en hauteur, loin des grognements qui se font de plus en plus incessants.
Sont-elles à l’abri ? Savent-ils qu’elles sont là-haut ? Kassandra s’en assure après avoir baissé les armes, jetant un discret coup d’œil par-dessus la rambarde qui les sépare toutes du vide... Le talon qui glisse sur le sol, elle ne tarde pas à avoir arriver un petit groupe de délinquants qui crève la dalle. Ils grognent, claquent la mâchoire machinalement tout en essayant de retrouver la trace de notre petite bande de joyeux lurons...« Chuut. » leur soupire-t-elle en entendant Zelda parler peut-être un peu trop fort, essayant de pousser les deux filles à rester les plus silencieuses possibles avant de reporter son attention sur elles, se jugeant en sécurité...« Ils ont pas l’air de savoir qu’on est là, tant mieux. On va peut-être pouvoir redescendre vite de là... »
Une main sur le fusil de l’italienne, elle récupère avec un grand sourire cette gourde qu’elle lui tend sans se faire prier. Elle choisit de coopérer et de ne pas chercher à discuter comme elle semble pourtant aimer le faire. C’est un bon point. L’adolescente ouvre la gourde qu’elle sent pleine et la renifle brièvement, juste pour essayer de savoir ce qu’il en est. De l’eau, forcément. Elle ne va pas se priver... et cette gourde pleine, elle en boit de grandes gorgées, veillant à ne pas faire couler trop d’eau sur ses vêtements alors que l’impatience et l’envie de vraiment se déshydrater la pousse à être imprudente. Une fois l’objet bien vidé, elle le tend à l’australienne en s’essuyant les lèvres humides avec son avant-bras.« C’est important, vu qu’on va devoir rester ensemble jusqu’à ce qu’ils se cassent tous... Moi, c’est Kassandra. Et elle, c’est Zelda. » se présente-t-elle à son tour, sans juger que ces indices puissent leur porter préjudice d’une façon ou d’une autre. Elle toussote un peu sur la fin de sa phrase. Elle a avalé plus d’eau en dix secondes qu’en une semaine... et ça lui fait sacrément de bien !
Peut-être qu’elles ont bien fait de l’interpeller... peut-être que cette gamine a plus que de l’eau dans son sac. Peut-être même qu’elle s’est prise un piège pour la bonne raison, Zelda ? L’adolescente sourit à cette idée tout en déviant le regard pour l’observer, l’australienne.« Tu peux p’têtre lâcher ton arme, Zelda... ? » Alessia se montre coopérante, elles vont devoir passer un petit moment là-haut. Elle risque de se choper une crampe en plus de la braquer pour un rien.« Je crois que t’es pas assez stupide pour tenter quoi que ce soit ici... ? On va... On va juste attendre que ça se calme, puis on reprendra nos chemins respectifs comme si on s’était jamais vues. »
Pas question de s’énerver ou de partir dans les extrêmes pour un rien. Si aucune d’entre elles ne daigne avoir la stupidité de mal se comporter, peut-être que tout se passera bien et qu’elles pourront repartir sans causer de problèmes à qui que ce soit.
La gamine sort un sac de couchage de son sac, le déplie pour en faire un genre de couverture qu’aucune des deux adolescentes ne refusera. Après avoir passé les derniers jours à vivre comme il leur était possible de le faire, à dormir avec le minimum syndical et en plus dans des conditions rudimentaires, elles ne peuvent pas refuser ce cadeau, non.« Merci... ? » qu’elle lui dit, un peu gênée alors qu’elle attrape l’objet qu’elle étend afin de se couvrir elle et l’australienne. Un peu de chaleur, surtout à cette hauteur, ne se refuse pour rien au monde.
Puis comme si la gamine n’avait pas assez donné, elle a la gentillesse (ou la naïveté) de sortir deux Tupperwares remplis de nourritures qu’elle semble leur offrir sans arrière pensée. De la bouffe, plus de bouffe qu’elles n’ont pu en manger dernièrement accompagné d’un paquet de biscuits secs. C’est... du grand luxe comparé à tout ce qu’elles ont vu ces derniers jours.« C’est... tu risques pas d’en manquer ? Tu veux vraiment nous donner ça ? » s’assure-t-elle en la regardant d’un air interrogateur. Elle a faim, elle n’refuserait ça pour rien au monde, mais elle n’a pas pour autant envie de vider les poches d’une gamine qui vit dans les mêmes conditions qu’elle... même si elle est visiblement bien plus équipée et mieux lotie que toutes les deux.
Après s’être assurée que ce n’est pas du vol, Kassy se rue sur le premier Tupperware où sont mélangés œufs durs, noix et carottes... Ce ne sont pas des aliments qu’elle chérit plus que ça, mais de les avoir sous la dent dans ces circonstances la rend plus qu’heureuse. Elle mange avec les couverts prêtés par la blonde, se goinfre en une vitesse record comme le ferait n’importe qui qui n’aurait pas avalé quelque chose de consistant depuis des jours...« Ché cro bon... ché un truche de malade... » Elle parle toute seule, elle se goinfre sans trop en mettre sur la couverture.
Elle revit, même. Elle repense aux plats que Clayton leur préparait, à ces buffets auxquels ils avaient parfois le droit lors des fêtes... Elle se régale et se met encore plus d’eau à la bouche en pensant à cette nourriture qu’elle rêverait d’avoir à l’instant présent. Quand elles arriveront à Fort Ward, une chose est sûre, il faudra verrouiller les frigos.
Alessia la sort de ses pensées... elle veut son fusil.« Hein ? Qu’est-ce que tu veux faire ? » Elle prend bien soin d’avaler ce qu’elle a en bouche avant de lui répondre, un peu perdue quant à l’utilité d’avoir un fusil sans cartouche, surtout à leur place actuelle.« On va t’le rendre ton fusil, on va pas t’le voler... on est pas comme ça. » Mais la gamine insiste, poussant l’adolescente à poser ses mains grasses et sales sur l’arme pour la saisir et la vider de son unique cartouche... avant de le lui rendre, peut-être naïvement.« C’est quoi, c’est l’fusil de ton père, un truc comme ça... ? » Elle prend bien soin de tirer sur le sac de l’italienne, échangeant ainsi le fusil contre ce sac qu’elles prennent en otage pour s’assurer qu’il n’y a pas de cartouches à l’intérieur. Zelda lui en voudra peut-être pour ce choix, mais elle fait ce qui lui semble bon.« Je t’ai posé des questions auxquelles t’as pas répondu... T’es toute seule, tu vis ici ? Y a des gens qui t’cherchent ? »
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Re: Please, do not feed the walkers!
Lun 29 Mar 2021 - 15:31
D'ordinaire l'australienne se montre prudente lorsqu'il s'agit de donner son identité. Elle se présente sous un prénom d'emprunt. C'est sûrement inutile. Presque de la paranoïa. Mais c'est une précaution facile à prendre et il vaut mieux faire preuve d'un excès de prudence que d'honnêteté, dans ce monde. Cela dit, puisque l'américaine a offert à Alessia leur prénom sur un plateau d'argent, Zelda rattrape le coup un peu comme elle peut.« Madame Zelda, même ! » « On dirait p't-être pas comme ça, mais j'suis assez à cheval sur la politesse ! » Surtout quand ça concerne celle qu'une morpionne doit à ses aînées. Elle se fend toutefois d'un léger sourire amusé. Elle abuse un peu, là, peut-être ? Il n'y a rien de vraiment drôle à embêter une gamine de neuf ans...
Kassy lui demande dans la foulée si elle peut lâcher son arme. L'adolescente lui décoche un regard interloqué.« Non, j'crois pas ! » rétorque-t-elle simplement.« J'le trouve très bien où il est... » Là ou il lui suffit d'appuyer sur la détente pour répandre la cervelle de leur cadette un peu partout. L'argumentation de son amie tient la route, pourtant : il y a fort à parier qu'Alessia n'est pas assez stupide pour tenter quoi que ce soit. Mais il s'agit d'une gamine. Et on ne peut décemment pas attendre de réactions logiques de la part de ces petits trucs !
Et de la bouffe finit comme par miracle entre elles, posée sur le sol et enveloppées dans des boîtes plastiques. La salive se répand dans la bouche de l'australienne et son estomac lance aussitôt une supplique. Zelda laisse pourtant le soin à son aînée de se nourrir avant elle. Tout au plus prélève-t-elle un œuf de sa main libre. Elle le dévore en faisant de son mieux pour ne pas s'étouffer.« Putain... » Ca lui semble vraiment délicieux. C'est l'avantage des privations, ça. On se satisfait de tout !« Va vraiment falloir qu'tu nous expliques d'où tu sors ça, toi ! » Les aliments sont frais. Ce qui laisse donc supposer que le gamine cache des poules et un potager. Peut-être même davantage. Son amie semble vouloir poursuivre la route dès que les rôdeurs auront quitté les lieux. Elle, elle brûle de remonter à la source de cette nourriture...
Quoi qu'il en soit Alessia continue de faire preuve d'audace en leur demandant son fusil.« Mais bien sûr... » raille-t-elle en lâchant un petit ricanement. Le temps de prélever une autre part de nourriture et sa petite copine lui a pourtant déjà rendu l'arme.« Si elle nous flingue, j'saurai qui blâmer... » soupire-t-elle en jetant un regard las mais résigné à sa partenaire. Toujours est-il qu'elle a définitivement une bonne raison de garder son arme en main, maintenant !
Mais peut-être que Kassy a raison et qu'il vaut mieux se faire une alliée de la gamine qu'une ennemie. Ne serait-ce que pour économiser une balle et davantage de sang sur les mains. Alors Zelda fait de son mieux pour garder le silence et laisser son amie, bien plus diplomate qu'elle, prendre les choses en main. L'intéressée insiste gentiment pour qu'Alessia leur fournisse les réponses qu'elles n'ont pas obtenues.« Au risque de passer pour la méchante, j'te conseille vraiment d'te mettre à table ! Parce que j'me sens plutôt d'humeur à péter des doigts, là ! » Avoir été capturée par une gamine de dix ans, clairement, ça lui reste encore en travers de la gorge...
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