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Low on self-esteem, so you run on gasoline
Mer 17 Mar 2021 - 22:53
Putain !
Elle avait reconnu le signe annonciateur d'une jolie panne, alors que la Harley ralentissait malgré elle sur les routes désolées et recouvertes de neige fondue. Grinçant des dents alors qu'elle dérapait sur le bas côté, évitant une chute monumentale d'extrême justesse en venant couper le moteur. Par chance, aucune chute qui n'avait risquer à sa tête nue de longer le bitume, mais qu'importait. Fronçant les sourcils alors qu'elle se penchait vers le réservoir pour l'ouvrir, constatant en l'éclairant de sa lampe qu'en effet, le reflet lui indiquait un vide presque angoissant. Le peu de carburant qu'elle avait réussi à emmener dans son retour avait fait son oeuvre, et désormais il ne lui restait que deux solutions.
Abandonner l'engin sur place, ou la pousser jusqu'à ce fameux No Man's Land ou elle espérait bien pouvoir se refaire peau neuve. Fais chier. lâcha t-elle en claquant la langue, passant un instant une main dans ses cheveux ébouriffés en soupirant longuement. La route était encore longue, au moins une bonne heure à pied, estima la brune en fouillant dans ses souvenirs, la confortant dans l'idée que pousser la Harley jusque là serait une perte de temps. Sans compter les morts et pillards qu'elle croiserait potentiellement en cours de route, ellene serait pas arrivée avant tard dans la nuit. Au moins. Et il suffisait tout juste de penser aux morts, pour que certains d'entre eux ne s'invitent à la fête, évidemment. Fronçant les sourcils en voyant une des carcasses déambuler dans sa direction en râlant, alors qu'elle se rapprochait souplement de lui, venant enfoncer le poignard dans sa tempe sèchement. Donnant un bref coup de pied à la carcasse pour juger de ses éventuels trouvailles avant de se décider à la fouiller pour ne trouver qu'un peu de tabac à rouler. Rien d'aussi agréable que ce paquet d'industrielle qu'elle avait durement réussi à obtenir avant son départ de Jeshoa en tout cas. Et vu la situation critique, elle pouvait bien mériter de s'en griller une. Suffisait d'observer les voitures alentours pour comprendre que leur carburant n'était plus apte à l'aider depuis très longtemps déjà...
Elle inspirait tout juste une première bouffée de nicotine, quand un bruit de moteur lui parvint. Hésitant sur la marche à suivre, avant d'hausser les épaules, et attendre. Soit il s'agissait d'un pillard, auquel cas ils devraient s'entre tuer, soit ... Elle ne savait pas. Le Five Seven déjà sorti de son holster pour rejoindre sa main libre, coinçant sa cigarette entre ses lèvres pour venir pousser sa Harley et la tenir un peu plus à l'égard des curieux.
Mais déjà, le moteur ralentissait à sa venue. Tournant lentement la tête dans sa direction en voyant que le nouveau venu semblait à sa portée, lui lançant.
Et moi qui pensait que tout le monde était mort depuis des lustres. Et à défaut d'être surprise, le cynisme pouvait faire être de sortie, non ?
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Re: Low on self-esteem, so you run on gasoline
Mer 17 Mar 2021 - 23:46
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Quelques jours avant le départ pour Colville. ~
Avant de partir en mission, l'ancien vagabond se devait d'honnorer une commande pour le compte du motel. Quelques affaires de charme et un nouveau fauteuil. Si le tatoué avait mentionné à ses clients les plus fidèles sa prochaine absence, il avait tenu à réaliser une dernière livraison avant les préparatifs. Quittant le motel, acquiesçant à l'adresse de Johanna avec un sourire, qu'elle revoyait avec un certain soulagement, car sa simple présence indiquait qu'elle était encore en vie et en pleine santé, Jeff enfourcha sa moto. Le side-car était resté à la réserve, puisqu'à l'allée, le grand brun avait déposé son accolyte Jesse, qui apportait au musée de science une nouvelle fournée de bijoux. L'idée de trouver quelque chose, un petit four, pour espérer chauffer du verre avait germé dans l'esprit du tatoué qui se le nota dans un coin de son carnet. Des années de défonce et la tête pleine de trop de choses ces derniers temps l'empêchait de s'en rappeler par lui-même. Parler à Jesse des bijoux en verre pilés... Anotait-il avec son écriture en patte de mouche avant d'enfourcher l'engin et quitter les lieux.
Sur la route, quelques infectés, comme d'habitude. Une veste en cuir par-dessus un pull épais à motifs, son pantalon plaqué contre ses jambes avec le vent de la route, Jeff fendait l'air à l'aide de sa moto en plissant le regard. Ces carcasses ne valaient pas la peine qu'il ne s'arrête, prenne sa batte et les élimine. Pas le temps. Mais surtout, il le savait, sa moto aurait besoin d'un nouveau plein. Fort heureusement, Tori lui avait presque lancé le jerrycan d'essence qu'elle se tanait à lui faire accrocher à sa moto. On sait jamais... Oui oui, c'était ce qu'elle me rabbachait tout l'temps... Mais n'empêche que sur ce coup-là, j'étais bien content de pas l'avoir envoyé chier par fierté. Dans sa course, le moteur se faisait plus bruyant et capricieux : la soif l'affaiblissait de kilomètres en kilomètres. C'est la présence d'une jeune femme et d'une moto qui poussa Jeff à s'arrêter plus tôt que prévu. Elle semblait attendre sur le rebord de la route, un rôdeur à quelques mètres d'elle, éliminé définitivement. Jeff arqua un sourcil, plissa les yeux et ralentit doucement jusqu'à enclencher la béquille de sa moto.
Elle s'adressa à lui avec une familiarité qui indiquait, selon lui, qu'elle ne risquerait pas de lui sauter à la gorge. Mais Jeff se méfiait – il se méfiait toujours des gens qu'il ne connaissait pas, bien plus qu'avant. Peut-être était-ce parce qu'il avait désormais une famille et qu'il craignait plus qu'avant de disparaître et les laisser derrière lui. Il s'avança cependant vers la jeune femme un instant en cherchant sa boîte en métal dans la poche intérieur de sa veste. « Franch'ment pour r'venir d'un petit coin d'paradis, y a des gens encore bien vivants ! » Répondit-il alors avec un sourire en coin, haussant définitivement les sourcils avant de constater que la brune aussi dressait la route à l'aide d'une moto, une Harley qui plus est !
« Eh, sympa ! Mais... Elle est à sec ? » Dit-il alors en penchant la tête en observant l'engin avant de détourner le regard pour se reconcentrer sur la fille. Elle semblait avoir réalisé un long trajet, compte tenu des éclaboussures sur le bas de ses jambes. Mais dans l'ensemble, elle ne semblait pas en si mauvaise posture. Jeff s'éloigna un instant pour ramener sa moto vers la sienne, lentement, en la tenant par le guidon. Il ouvrit le porte-bagage sur le côté et en sorti le jerrycan enveloppé d'un linge. Celui-ci ne fuyait pas, c'était bon signe. Au moins, il pourrait remplir son propre réservoir.
« J'en ai qu'un, alors soit on partage, soit j'remplis la mienne et j'te dépose, soit tu m'butes et tu rates l'occas' de découvrir le super mec que je suis ! Mais tu gagnerais un jerrycan plein donc c'est toi qui vois... » D'un air faussement distrait, il retira le tissus du jerrycan sans la regarder avant de relever les yeux et de lui adresser un sourire plus espiègle, pour bien lui faire comprendre qu'il était innoffensif. Bien sûr, il portait à sa ceinture un couteau, sa batte de base-ball était accrochée dans son dos, mais il ne semblait pas décidé à s'en servir. Pourquoi faire après tout ?
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Re: Low on self-esteem, so you run on gasoline
Jeu 18 Mar 2021 - 19:25
Un coin de paradis, carrément ? Vrai qu'il semble assez propre sur lui, si on enlève les éclaboussures du trajet. Ca ne l'empêche pas d'hausser les sourcils à cette évocation, ricanant légèrement en tournant la tête vers les ruines de la ville. Alors cachez vous bien. Y'a toujours des connards qui voudront s'inviter à la fête. Et ça, elle pouvait le confirmer à cent pourcent, au vu de comment avait fini le lycée. Mais elle ne rentra pas dans les détails, plutôt amusée du compliment que le brun venait de faire concernant la Harley. Venant poser une main sur le guidon en souriant brièvement, tournant la tête vers lui.
Ouais. Elle à soif, et elle veut pas attendre le centre ville pour s'hydrater. Admit-elle en soupirant avant d'observer son bolide alors qu'il le rapprochait du sien. Pas mal non plus la tienne fit-elle remarquer en haussant un sourcil. Propre, bien entretenue visiblement. Du bon taff, par les temps qui courraient, en vrai. Mais déjà son regard était happé par le jerrican d'essence qu'il sortait de son paquetage, posat ses yeux sombres dessus. T'es comme le génie d'Aladdin ? Si j'demande une pizza, tu vas la sortir de ton sac ? ne put-elle s'empêcher de balancer avec cynisme, quand lui proposait carrément de partager. Lui jetant un regard méfiant à cette évocation, tandis que lui admettait ouvertement la possibilité qu'elle ne puisse le tuer sur place. J'pourrais, c'est vrai. Lança t-elle avec un sourire mutin à l'idée de garder le jerrican pour elle, sans pour autant le faire. Venant plutôt ranger le five seven dans son holster, haussant les épaules quand il se désigna comme un super mec. Les super mecs, ça faisait bien longtemps qu'ils étaient tous morts. Même Jeshoa avait son petit côté tête à claque, malgré toute sa bonne volonté à être un homme bien. Ne restait que les bêtes sauvages, et les pillards. De ce qu'elle en avait vu du moins.
On va vite savoir si tu mérites ton titre de mec super, écoutes. Tu veux quoi en échange ?
Ca faisait bien trop longtemps que la gentillesse n'existait plus. Dans son entourage, ou ailleurs. Posant un regard sur la Harley avant de reprendre. J'vais au No Man's Land. Enfin... S'il existe encore. Et ça, c'était une autre paire de manches. En deux ans, il pouvait se passer bon nombre de choses ici. L'observant en silence, l'air de demander s'il en savait quelque chose, avant de reprendre. Mais j'laisse pas ma moto ici, hors de question qu'un connard la prenne au vol. Va pour le partage, selon c'que tu vas demander. finit-elle par accepter, non sans se méfier. En dehors d'un peu d'eau, et quelques cigarettes industrielles, ce n'était définitivement pas la personne la plus riche de Seattle en l'état.
Tu vas vers ou toi ? Ton super coin de paradis ? s'était-elle néanmoins enquise pour la forme, venant tirer sur sa cigarette qui se consumait d'elle même depuis le début de la discussion.
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Re: Low on self-esteem, so you run on gasoline
Jeu 18 Mar 2021 - 21:58
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Si la jeune femme ne l'avait pas menacé de son arme, Jeff ne pouvait qu'être soulagé à l'idée qu'elle la range. Au moins, ils pourraient parler comme deux êtres civilisés. Le tatoué se passa la main dans la nuque, se gratta la base du crâne et esquissa un sourire en coin en constatant la panne de la moto de la jeune femme, visiblement amère. « Putain la tuile... » Avait-il marmonné compatissant. Lui-même en avait poussé, des caisses et d'autres engins à moteurs, sans rien pour les alimenter, le long d'une nationale ou d'une longue avenue sans pouvoir faire quoi que ce soit – et sans que des infectés ne s'invite à la fête ! Jetant un oeil à sa propre moto, Jeff haussa les épaules et ajouta, un sourcil arqué : « J'ai un super side-car qui va avec, mais il est au bercail ! »
Il laissa échapper un rire, son fameux rire de vieux chien errant, quand elle le compara à un génie. Il la savait ironique, mais ne pouvait s'empêcher de relever l'humour dont elle faisait preuve. Il était rare qu'une rencontre à l'improviste comme celle-ci. Le grand dadet qu'il était secoua cependant la tête avant d'ouvrir la petite trappe de sa propre moto pour commencer à l'approvisionner. « Franchement, si j'en avais l'pouvoir ? J'dirais pas nan à une bonne grosse pizza. Quadruple fromage, viande hachée et supplément bacon. » Le déjeuner de rêve pour tous les anciens de la défonce comme lui. Jeff se rappelait des conditions de vie dans lesquelles il évoluait avant l'épidémie. En terme de qualité de vie, pas sûr que l'Apocalypse l'est atteint plus que les autres. Oh bien sûr, Jeff revenait de loin, mais cette femme venait de le rencontrer à une période de sa vie où ses priorités avaient drastiquement changées.
« En échange ? Euh... J'en sais rien moi... » Dit-il distraitement en lui tournant le dos, penchant le jerrycan pour commencer à remplir son propre réservoir. Il haussa les épaules, sans arrêter son geste, avant de tourner la tête vers elle et de voir sa cigarette se consumer un peu plus en une inspiration de la brune. Il pencha la tête en une grimace et proposa alors : « T'as une cloppe pour moi quand j'aurai fini ? » Un marché clairement inégal, mais après tout, Jeff n'avait rien à envier à cette jeune femme qui ne semblait rien posséder qu'il n'avait besoin. Pour être honnête, j'avais jamais besoin de rien, c'était surtout pour les autres que j'réfléchissais... Mais même là, comme ça, y a rien qui m'venait. Jeff s'arrêta dans son geste, redressa le jerrycan et vit qu'il pouvait en mettre encore un peu dans sa moto avant de passer à la sienne. « Débouchonne ton réservoir en attendant, c'est presque bon. » Jeff était concentré dans sa manipulation, tentant de ne pas en renverser partout, le goulot du jerrycan embrassant l'ouverture du réservoir.
« Au No man's Land ? Ouais ! Bon, la taverne de Mallowe est crevée depuis longtemps. Elle aussi d'ailleurs j'crois bien. Mais y a la Cage si tu cherches des crétins qui aiment boire avec le p'tit doigt en l'air. T'es restée loin d'ici longtemps ? » Cela se lisait sur son visage. Entre temps, Jeff s'était redressé et s'était tourné vers la brune avant de s'approcher de sa moto pour l'approvisionner à son tour. Il l'observa un instant avant d'acquiescer et de commencer à remplir le réservoir de la Harley de la jeune femme. « Un p'tit coin de paradis, disons que c'est un endroit réglo. Un motel, avec des nanas qui gèrent. » Jeff esquissa un sourire en coin, satisfait à l'idée de penser qu'effectivement, si certaines pouvaient se montrer intimidantes, il pouvait avouer que les filles du motel étaient belles et bien des personnes réglo. Il haussa les épaules, penché sur le réservoir de la moto de la brune avant de terminer de vider le jerrycan.
« Moi ? J'rentre à ma réserve, chercher un pote avant d'rentrer chez nous. J'ai un business au No Man's Land. Si t'as b'soin d'un truc, n'importe quoi – sauf d'une pizza désolé – c'est Jeff qui faut v'nir voir ! » Sa dernière phrase sonnait comme une publicité, accompagné d'un sourire toutes dents dehors et d'un ricanement de la part du tatoué qui se montrait espiègle et accessible. Néanmoins, il n'avait pas tort : de plus en plus, les gens savaient que c'était vers Jeff qu'il fallait se tourner lorsqu'il était question de partir à la recherche d'objets rares, encombrants ou non-essentiels à la survie. « Oh fait, c'est quoi ton nom ? » Demanda-t-il alors en se redressant en face d'elle, tendant la main d'un air mutin pour réclamer son dû : une cigarette industrielle qui ne ressemblerait pas aux culs de mégots qu'il avait l'habitude de consommer.
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Re: Low on self-esteem, so you run on gasoline
Jeu 18 Mar 2021 - 22:41
Donc, suffisamment bien placé dans la vie pour pouvoir gérer une moto et le side car qui allait avec. Pas mal, songea t-elle en l'observant alors qu'il évoquait une pizza qu'elle aurait été bien incapable de manger, ricanant à cette évocation. Ouais, si t'as pris la cuite de ta vie. Une calzone, ça me suffirait largement. se moqua la brune en venant tirer sur sa cigarette avant de laisser tomber le mégot au sol, l'écrasant du talon de sa botte. Suspicieuse, quand il annonça ne pas réellement savoir quoi lui demander en retour, alors qu'elle fronçait les sourcils. On ne la lui faisait pas, à elle. Surprise de sa proposition, alors qu'elle relevait un sourcil, avant d'hausser les épaules. Au moins t'es pas difficile en affaire. les clopes se faisaient de plus en plus rare. Et si sa nouvelle fouille de la ville lui avait permis de dénicher quelques merveilles de cartouche d'industrielles encore intacte dans certains bureaux de tabac, il n'empêchait qu'elle veillait à cette consommation. Mais elle pouvait lui en dépanner même deux, pour les heures de trajet qu'il lui épargnait. Hochant la tête en venant dévisser le bouchon du réservoir à sa demande alors qu'il répondait à sa question sur le no man's land.
Non seulement, il semblait encore en place, mais en prime, l'avalanche de donnée qu'il balança à la suite lui donna presque le tournis. Mallowe ? La Cage ? Elle n'avait pas pu s'empêcher de répéter bêtement ces informations qui ne lui disaient rien, pas plus que si on l'avait placé devant des inscriptions latines en lui demandant de traduire à la seconde. Quand à son exil volontaire ... Un rire bref lui échappa des lèvres alors qu'elle relevait le regard vers lui, amusée de la question. Revenant piocher une cigarette de son paquet qu'elle vint coincer entre ses dents, avant de reprendre.
Plus ou moins deux ans. Assez pour qu'on me pense morte depuis longtemps, ou en train de traîner mon corps à la recherche de chaire humaine. Avait-elle lancé sans émotions aucune, préférant plutôt sourire d'un air mutin. Ce n'était pas un réel mensonge, à dire vrai. Personne n'était venue la chercher parmi les corps, à part Clive. Et Clive ne lui avait pas survécu. Donc, personne ne savait qui elle était ici. Etait-ce un mal ? Elle en doutait. Et toi, tu te traînes ici depuis combien de temps ? Suffisamment pour connaître un paquet de choses semblait-il. La Cage, cette dite Mallowe qui n'était plus en vie, ou encore le motel qu'il venait d'évoquer, géré par des femmes. Une maison close, quoi ? Ca y ressemblait, dit comme ça. Uniquement des femmes, endroit réglo... Ou peut-être des nonnes ? Mais qui avaient dû développer un sacré capital violence pour s'en sortir alors. Mais déjà ses pensées s'évaporaient, penchant la tête sur le côté alors qu'il parlait de sa planque, de ce collègue qu'il devait récupérer avant de lui balancer un slogan digne d'une publicité de la Fox.
Jeff, comme il venait de se présenter, semblait donc bien être le génie de la lampe. Et quand on veut du réconfort, c'est aussi toi qu'on va voir pour les bonnes adresses ? demanda t-elle avec un amusement certain à l'homme qui semblait capable de tout trouver dans la seconde de ce qu'il lui disait, riant à son propre cynisme pour indiquer qu'elle plaisantait. Mais ok. J'viendrais te voir, si j'ai besoin. Tu me diras ou sonner. souriant de son air mutin au brun qui le lui rendit dans le même temps, main tendue pour réclamer sa récompense alors qu'elle déposait dans sa main le paquet de Winston. Il en reste deux. Gardes les. Il lui en restait suffisamment pour fumer sans s'inquiéter jusqu'à la fin de semaine, au moins. Lui tendant son briquet alors qu'elle venait à nouveau tirer sur la sienne, enfin décidée à répondre à sa nouvelle question. Lex. Personne n'avait jamais entendu son nom complet de toute manière, pourquoi changer maintenant ?
Et ça fonctionne bien ton business avec ton pote ? s'était-elle enquise avant de refermer le bouchon du réservoir. Merci. Tu sais, pour le carburant.
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Re: Low on self-esteem, so you run on gasoline
Ven 19 Mar 2021 - 10:50
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Évidemment, préciser l'existence d'un side-car venait à mentionner la présence d'au moins un accolyte... Pas forcément nan... J'peux m'en servir pour... J'sais pas moi, transporter des armes ou des trucs comme ça ! Jeff n'était pas convaincue par sa propre remarque intérieur et se mordit alors l'intérieur de la joue. Il rit à la remarque de la brune en acquiesçant. « Fût-un temps, en étant fonce-dalle comme il faut j'pouvais m'en enfiler de ces salop'ries ! » Conta-t-il alors, sans prétention aucune ; car il n'y avait rien de génial à l'idée de se revisualiser tel qu'il était par le passé : un junkie, squateur, passablement marginalisé. La faute d'un système qui n'avait jamais rien fait pour le prendre par la main. Jeff haussa les épaules alors, confirmant qu'il n'en souhaitait pas plus. Une cigarette, pourquoi pas ? Après tout, le tatoué n'avait besoin de rien, d'autant plus que cette fille semblait revenir d'un long voyage.
Sachant qu'elle ne connaissait ni la Cage ni feu la taverne de Mallowe, Jeff en conclut qu'elle n'était pas revenue dans le coin depuis longtemps. Il tiqua en se voyant confirmer son hypothèse, esquissant un sourire en coin. « Ouais mais en fait t'es juste partie en vacances et maint'nant t'es d'retour au bercaille ? Y a encore des gens qui t'cherchent ? » Demanda-t-il simplement pour faire la discussion, tandis qu'il revissait le bouchon du jerrycan. « Ça fait quelques temps maint'nant. J'ai toujours été dans l'coin. C'est juste qu'avant j'me f'sais pas connaître pour mes service rendus si tu vois c'que j'veux dire. » Car à vrai dire, avant de rencontrer Clara et sa mère, bien avant de rencontrer le groupe qui était désormais sa famille, Jeff avait simplement survécu comme avant. Petits larcins, pillage, fourberies. Rien qui n'eut jamais entrainé la mort de quelqu'un... Enfin... P't'être bien qu'si, mais j'y ai jamais prêté attention avant parce que j'étais un gros con.
Il acquiesça en haussant les épaules tout en rangeant son jerrycan sur le côté de sa propre moto, désormais prête à partir. « Ouais, un genre de maison close s'tu veux. Mais elles sont vraiment cools. J'ai des potes là-bas, j'peux t'assurer qu'c'est bien tenu ! » Assura-t-il alors à la jeune femme en hochant la tête. Il n'avait jamais rien eut à redire quant aux activités des filles du motel. Après tout, elles survivaient, se protégeaient elles-mêmes et menaient les hommes à la baguette. Si Jeff n'avait jamais rien consommé là-bas – bien qu'il ait eu une relation ambigue avec Lucy pendant quelques temps – il pouvait assurer que n'importe quelle femme qui viendrait frapper à leurs portes seraient reçues correctement. Ça, il pouvait l'assurer. « Ça dépend de c'que tu veux ! Le réconfort c'est relatif aux gens. T'en as qui m'demande de r'trouver le rocking-chair de leur mamie, d'autres qui veulent des ours en peluche d'un mètre soixante... Après parfois a b'soin de jouets pour les gosses, des conn'ries, ou des meubles. » Un pannel varié qui faisait de l'activité de Jeff un gagne-pain intéressant. Il ne quittait jamais son petit carnet de commande, prêt à en récupérer à tous les coins de rues.
« J'bouge pas mal. Mais tu peux r'trouver les locaux au musée d'science. » Un vrai homme d'affaire. Il roula des yeux pour appuyé sur ce faux air corporate qu'il venait de s'auto-attribuer et rit à sa propre remarque. En même temps, il prit des mains le paquet de Winston que lui tendait la jolie brune, qui finalement avait un nom : Lex. Jeff arqua un sourcil et acquiesça en sortant les deux cigarettes de leur paquet. « Ouais, pas mal franch'ment. Certains peuvent penser qu'on troc des conn'ries, mais si c'était vraiment des conn'ries, ça fonctionn'rait pas. » En même temps, il sortit la vieille boîte en métal de bons points qu'il conservait souvent dans la poche de sa veste. À l'intérieur, des vieux mégots, quelques cigarettes à moitié consummé, roulées ou industrielles, dans un sale état. Il posa l'une des cigarettes que Lex lui avait donné dans la boîte, qu'il rangea ensuite de nouveau dans sa veste, avant d'allumer l'autre cigarette, flambant neuve, qu'il avait gagné. « Pas d'quoi ! Tu vas t'trainer où avec le peu d'carburant que j't'ai r'mi ? Tu sais où crécher ? » Demanda-t-il alors sans gêne. Après tout, si elle revenait d'entre les morts, comment savoir si elle avait encore des accolytes ou si elle était destinée à faire cavalier seul. Les chiens abandonnés, Jeff connaissait bien : il en était un lui-même.
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Re: Low on self-esteem, so you run on gasoline
Ven 19 Mar 2021 - 19:34
C'était d'avantage maintenant qu'elle aurait été apte à dévorer ce style de pizza. Et les récents repas ne faisaient qu'accentuer cette envie irrépressible de trouver un jour un pizzaiolo qui ait survécu et soit capable de lui offrir un truc de ce genre. Mais bon, elle pouvait toujours rêver. Rendant son sourire en coin au brun alors qu'il évoquait ses deux années de vacances, ou la possibilité que des gens puissent la chercher alors qu'elle haussait les épaules.
J'en doute fort. Y'a pas beaucoup de gens qui s'imagine qu'une nana poignardée à pu survivre. souffla t-elle avec un certain sarcasme en repensant à la chute du lycée. Après tout, elle avait ouvert les hostilités en collant une balle dans la tête du leader. Sans doute que certains pouvaient avoir été satisfait de la voir se vider de son sang au sol. Mais qu'importait. Le temps était passé, depuis. Lui visiblement, traînait dans le coin depuis un bail. L'observant sans mot dire à cette évocation avant de reprendre. Etrange. Je vadrouillais souvent en ville, à l'époque mais j't'ai jamais croisé. A croire que l'épidémie à pas flingué tant de gens que ça.
s'amusa t-elle à faire remarquer en revenant tirer sur sa cigarette, recrachant la bouffée dans la même mêlée.
Son sourire venant s'agrandir alors qu'il rentrait d'avantage dans le détail de ce qu'il pouvait fournir selon la demande des gens, du fauteuil confortable aux jouets pour gosse. Une sorte de deal du confort quoi. C'pas mal, si tu crains pas d'aller dans les endroits blindés de cadavres. songea t-elle avant de l'observer avec un amusement certain. Après t'as pas tellement l'air d'avoir froid aux yeux. Rapport à cette capacité assez exceptionnelle de s'arrêter devant une inconnue armée, pour lui proposer de partager de l'essence contre deux pauvres cigarettes. Ou alors, un type sacrément en manque de nicotine. Hochant la tête alors qu'il indiquait son local de vente, revenant tirer sur sa cigarette.
Okay. J'passerai à l'occase, si j'ai besoin d'un truc spécifique.
Pourquoi pas après tout ? Un casque de moto lui avait toujours manqué, depuis qu'elle avait repris cette moto. Si elle n'en trouvait pas qui lui convenaient, lui aurait peut-être ça en stock. De prime, il n'avait pas tort. Les gens avaient besoin de ce genre de connerie. On à passé le stade de la survie. La plupart retrouvent leurs pulsions matérialiste. Du moins, elle voyait les choses ainsi. Et tant que des pigeons voudraient absolument trouver la barbie parfaite à la petite progéniture, Jeff ne risquait pas de perdre son nouveau boulot. T'as de l'expérience dans l'domaine ? C'était genre... ton taff avant, trouver des trucs pas possible pour tes clients ? Pourquoi pas après tout ? Y'avait bien des métiers qui avaient servi, depuis. Les mécanos, les toubib. Ils avaient tous trouvé une reconversion assez pratique dans ce bas monde. Quand à ou elle pourrait aller ... Oh t'sais, j'suis pas difficile. lâcha la brune dans un rire bref en venant écraser son nouveau mégot au sol.
Avant d'aller visiter ta maison close aux gens sympa, j'vais tester le no man's land. A l'époque, c'était un vieux hangar glauque et dégueulasse, j'suis curieuse de voir comment ça a évolué. Et si la nuit tombe trop vite, y'a une boutique de pompe funèbres pas très loin. Elle était encore intacte quand j'ai quitté les lieux, j'trouverai bien un cercueil à ma taille ou me pieuter. Et ce genre de remarque devait être assez surprenante dit à voix haute. Croisant le regard de Jeff avant de reprendre. Quoi ? C'est super confort le capiton par ce froid. Et bien plus sec que ces vieux matelas à l'abandon infestés de punaises qu'on trouve les appart à l'abandon. Crois moi, avec une couverture de survie t'y es aussi à l'aise que dans un king size avec des draps de satin.
Bon, peut-être un peu plus à l'étroit. Mais ce n'était qu'un petit détail, ça. Haussant les épaules en se doutant que le coin ou dormir pouvait être glauque, reprenant avec cynisme au brun. J'suis pas compliqué comme tu peux l'voir. Et ironiquement c'est souvent dans les coins des morts qu'on voit le moins de rôdeur. Ca m'arrange pas mal. Ce fût alors qu'elle constata sa boîte remplis de mégots en tout genre. Fronçant les sourcils en les observant, avant de lancer au brun. Sérieux, tu trouve que ça a fumer ? Ca, c'était franchement moche. Rien que d'observer ne donnait pas envie d'allumer pour une dose de tabac.
T'as jamais tenté de fouiller les bars tabacs du coin ? était-ce le moment de la ramener sur sa cartouche de cigarette ? Elle hésita un peu, avant de finalement lui tendre un paquet neuf. Prends-le. Au moins là, l'échange était un peu plus équitable...
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