J’ouvre difficilement les yeux, ma respiration est sifflante. Mes paupières sont extrêmement lourdes et j’ai froid. La pièce ou je me trouve est d’un calme presque inquiétant. Même si c’est soulageant je sais que c’est le calme avant la tempête. Je relève la tête difficilement, essayant de taire mes gémissements. Je fais craquer mon cou, j’ai mal partout. J’ai dû dormir un moment dans une position plus que inconfortable. Pour l’instant mes mains ne me font pas si mal que ça. Mais au vu du sang sous la chaise, c’est sûrement qu’elles sont endormies a cause du manque de circulation sanguine. J’essaie de joger ce qui m’entoure, mais je suis une nouvelle fois plongé dans le noir. Je me redresse difficilement sur la chaise, roulant des épaules. Mon bras lui, me fait toujours mal mais c’est supportable.

En essayant de trouver une autre position sur ma chaise je me rends compte que les liens qui entravent mes poignets sont moins bien serrés. Ou peut être que c’est cet espèce de liquide visqueux qui les entoure qui rend la chose plus glissante. Une idée me vient à l'esprit. Si je reste ici sans rien faire, il va continuer encore et encore jusqu’à ce que j’en crève. Si je meurs, je me serais battu jusqu’au bout. Il faut que j’arrive a me détacher !

Je commence à bouger en testant à quel endroit la corde pourrait glisser. Je n’ai toujours pas bouger les doigts, ne voulant pas m’infliger cette douleur. Mais aprés quelques minutes de galère, je me résous à les plier pour les laisser glisser. Je serre les dents, réprimant un hoquet de douleur. Je sens le flux sanguin y retourner, me feraient ressentir battre mon pou sur les extrémités à vif. En plus de ça je sens que je ne peux plus bouger un de mes doigts. Un flash me revient soudainement, un bruit creux et singulier, un frisson parcourt mon échine. C’est vrai, il me l’a brisé. Je prends une longue inspiration, donnant à mon souffle un rythme régulier. Il ne faut que je fasse de bruit, grogner un peu trop fort c’était prendre le risque que quelqu’un m’entende et qu’il revienne pour m’en faire manger encore. Je bloque ma dernière expiration puis je fais glisser doucement mes mains. La douleur me saisit, je sers les dents, grognant le plus discrètement possible. Et quand enfin je sens la corde se déssérer mon visage l’illumine dans le noir. J’oublie immédiatement la douleur et d’un dernier coup rapide je me libère.

Mes mains tremblent et des sueurs froides courent en troupeau le long de mon échine. Je dois être d’un blanc écarlate.J’hausse a peine le faire mais je pose les yeux les mes blessures. Les paupière s’ouvrent sur mes iris verts, je garde un air ahuri alors que des nausées me prennent au ventre. Mon majeur a triplé de volume et commence déjà à tourner vers le violet alors que le bout de mes autres doigts sont dans un état pire que pitoyable. Je reprends mes esprits, il n’y a pas de temps à perdre.

Je me lève difficilement, m'emparant du marteau qu’il a oublié ici.  Et maintenant qu’est ce que je fais ? Je regarde dans toutes les directions, dans le noir complet pas facile de se repéré dans l’espace. Alors à tâtons, je décide de retourner sur ma chaise, m'emparant de la corde pour ne pas qu’elle traîne par terre et serrant douloureusement l’outil dans la main. Je décide de baisser la tête, faisant semblant de ne m’être jamais réveillé. Comme j’ai dis a Andrea, toujours faire en sorte que l'ennemi se sente en confiance pour retourner cette assurance contre lui.

J’essaie de me reposer un peu; attendant le retour de mon geôlier. Ma main, malgré la douleur, est serrée autour du manche de mon arme devenant presque moite. J’essaie de garder toute mon énergie pour ce qui va suivre, je ne sais clairement pas ce que je vais faire ensuite, si j’arrive a l’avoir. Ou ce qu’il se passera si je n’y arrive pas. Pas de temps le de m’inquiétez, je dois déja assurer sur ce coup la. La porte s’ouvre ne nouveau alors que mon cœur rate un battement. Mes mâchoires se serre alors que j’essaie de garder un air le plus inerte possible. Maintenant je suis libre et armé, la peur qu’il m’inspirait se transforme en haine. Elle coule à travers mes veine a la même vitesse de l’adrénaline brûlante.

Alors qu’il s’approche de moi une fois de plus, j’entends qu’il aborde ce même sourire. Le même une quand il a battu le même marteau que je tiens entre mes main sur mon bras et mon doigt. L’ironie du sort est assez acide certaine fois, on appelle ça le Karma je crois ? Il est proche, je sens son souffle sur moi. A force de rester dans le noir je commence a savoir me repérer sans mes yeux. Une montée d’adrénaline soudaine fait agir mon corps seul, ignorant la douleur. Le coup part de mon épaule, donnant plus de puissance au coup qui s’abat sur son visage. Je réprime un cri de colère alors que mon visage doit être déformé par la rage.