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Tellement loin que nous sommes nostalgiques du futur
Mer 7 Avr 2021 - 19:36
Le temps c'est de l'argent et nous n'en n'avons plus beaucoup
Cormac & Aisling
Une cigarette au bec, le Malin se satisfait d’une vue merveilleuse. La rue effondré par endroit soutient une allée d’immeubles tout recouvert de lierres, des fissures s’amusant à se répandre comme une toile sur ces façades autrefois élégante. Ce quartier fut celui des Callum, le quartier des affaires et de la mondialisation. Tout autour de lui des milliers de temples de la consommation dormait, leurs richesses devenue aussi importante que la boue se dégradant au fil des pluies et des tempêtes.
Chose improbable, le vieux loup était installé sur une chaise. Une table recouverte par une fine nappe et agrémenté par des bouteilles hors de prix et d’un paquet. Contrairement à votre première impression, cette table n’est pas le simple étalement de la richesse des Callum. Elle possède une fonction bien particulière, celle d’intimider ses informateurs.
L’irréel va de paire avec une aura de puissance, le vieux loup véritable paradoxe en lui-même use de ce théorème pour maintenir son réseau d’une main de fer. Cette table recouverte d’un tissu blanc comme la neige était devenu un signe distinctif, une façon de marquer son territoire.
Les jambes croisées, un livre dans les mains. Il se permit de regarder sa montre, le temps semblant excessivement long. Son espion n’était pas encore arriver, ils auraient dû remballer il y a des heures mais l’importance de ses informations lui laissa le bénéfice du doute. Le Malin ne pouvait se résigner à rater sa seule occasion de prendre l’ascendant sur ses rivaux. Mais il savait que plus il poiroterait là plus il aura des chances de se prendre une horde sur le coin du nez. Bien que Javor soit dans le coin pour prévenir tout groupe hostile, il n’est pas tout-à-fait à l’aise.
Entre deux pages, il jetait des coups d’œils autour de lui. Ce simple fait, véritable hérésie pour un homme cultivé le frustrait. Pour apprendre, il fallait du calme et toute sa concentration. Ce monde ne connaissait plus ces mots, chaque jour était une nouvelle épreuve. Chaque inattention, un pas de plus vers les Enfers.
Cormac ne craint pas Hadès mais l’éternité, le temps est une richesse précieuse. Voir la plus importante à ses yeux, qu’on puisse lui faire gaspiller une journée était un affront qui vous force à s’envoler direct en Argentine façon dignitaire nazi.
Chose improbable, le vieux loup était installé sur une chaise. Une table recouverte par une fine nappe et agrémenté par des bouteilles hors de prix et d’un paquet. Contrairement à votre première impression, cette table n’est pas le simple étalement de la richesse des Callum. Elle possède une fonction bien particulière, celle d’intimider ses informateurs.
L’irréel va de paire avec une aura de puissance, le vieux loup véritable paradoxe en lui-même use de ce théorème pour maintenir son réseau d’une main de fer. Cette table recouverte d’un tissu blanc comme la neige était devenu un signe distinctif, une façon de marquer son territoire.
Les jambes croisées, un livre dans les mains. Il se permit de regarder sa montre, le temps semblant excessivement long. Son espion n’était pas encore arriver, ils auraient dû remballer il y a des heures mais l’importance de ses informations lui laissa le bénéfice du doute. Le Malin ne pouvait se résigner à rater sa seule occasion de prendre l’ascendant sur ses rivaux. Mais il savait que plus il poiroterait là plus il aura des chances de se prendre une horde sur le coin du nez. Bien que Javor soit dans le coin pour prévenir tout groupe hostile, il n’est pas tout-à-fait à l’aise.
Entre deux pages, il jetait des coups d’œils autour de lui. Ce simple fait, véritable hérésie pour un homme cultivé le frustrait. Pour apprendre, il fallait du calme et toute sa concentration. Ce monde ne connaissait plus ces mots, chaque jour était une nouvelle épreuve. Chaque inattention, un pas de plus vers les Enfers.
Cormac ne craint pas Hadès mais l’éternité, le temps est une richesse précieuse. Voir la plus importante à ses yeux, qu’on puisse lui faire gaspiller une journée était un affront qui vous force à s’envoler direct en Argentine façon dignitaire nazi.
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Re: Tellement loin que nous sommes nostalgiques du futur
Mer 7 Avr 2021 - 23:18
Peut-être était-ce une chance que de voir un monde en ruines quand nous étions encore une personne complète. Tu n'en savais rien, pour être franche, et ça ne t'intéressais pas d'avoir la réponse à cette terrible question philosophique. Le ciel s'était éclaircis ces derniers temps, le soleil avait doucement reprit ses droits sur l'entièreté de Seattle, la buée qui s'échappait de tes lèvres à chacune de tes respirations avait doucement disparue au fil des mois et maintenant sans doute que le printemps faisait son retour, un retour qui à la façon d'une dryade ne se montrait que timidement par endroit. L'hiver avait été rude, pas aussi rude que celui d'il y a maintenant quelques tours de calendrier mais rude tout de même, pas assez pour venir à bout de la fille de Cormac Callum évidemment. Sans doute que dans un autre contexte tu aurais simplement attendue que le printemps inexorablement ne revienne à son apothéose, ouvrant toutes les fleurs que mère nature pouvait désormais dispersée à sa guise mais ces derniers jours l'on t'avait informé que l'homme que tu cherchais n'était pas celui qui était passé au fil de ta lame.
Ce n'était donc pas véritablement un échec que les recherches que tu avais entreprise quelques semaines plus tôt.. la réputation de cet homme, son nom, cela ne semblait point être un emprunt ou alors l'emprunteur était bien peu urbain et subirait bientôt les foudres de son arrogance. Ta fidèle lame, qui aurait pu être forgé par Murasama, lui-même, depuis le temps que celle-ci t'accompagnait dans tes multiples aventures, dans ce magnifique périple où la nature t'avait offert à la fois de si belles choses à voir et à la fois de si méprisantes choses à observer. Les yeux doucement posés sur le bâtiment qui attisait toutes tes convoitises, tes pas se firent sûr d'eux, qu'importe sur ce qui serait sur le toit de ce bâtiment, tu t'y dirigeais avec l'infinie satisfaction de savoir que soit tu laverais l'honneur de ton nom, soit.. et c'était moins probable.. tu retrouverais la chaire de ta chaire, le sang de ton sang. D'une évidence même que ce tu découvris sous tes yeux quand la première porte fut poussée, était dans un état de délabrement dont tu ne pouvais guère envier le propriétaire des lieux.
Sans doute aurais-tu dû préciser que tout cela était à ta famille, tu le savais pertinemment mais une partie de toi l'excluait de l'équation, tout cela n'était qu'après tout que des marques d'un passé révolu, d'un passé qui était sans doute depuis bien longtemps derrière toi et que jamais plus tu n'aurais l'occasion de revoir, pour le meilleur ou pour le pire ce qui était un fait était un fait, on ne changeait pas le monde en s'apitoyant sur son sort. Avec précocité ta main fit son chemin le long de la vieille rembarde qui commençait doucement, à la façon du béton, à prendre une teinte verdâtre qui te ragoûtait évidemment légèrement mais de laquelle tu n'osais pas véritablement te défier de peur que ce petit escalier n'en vienne à trahir tes pas aussi léger soient-ils. Il aurait été ennuyeux après tout que de finir ensevelis sous un tas de gravats comme un malheureux mineur chilien quand on était l'une des plus superbes créatures de Seattle.
Facilement, tu étais parvenue jusqu'à la porte qui menait à l'endroit dont on t'avait donné l'adresse à l'aide d'un petit sourire et de la menace de planter ton couteau à un endroit où même le divin seigneur n'irait pas regarder. Doucement, tes mains de jeune femme firent leur travail sur la porte la poussant légèrement dans un grincement qui ne laissait que peu d'évidences à ta présence, désormais jouer les Arsène Lupin semblait légèrement complexe. Le premier pas dans une nouvelle pièce où l'on savait que l'on était guère seule n'était jamais le moins anxieux mais chez toi tout paraissait si naturel, comme si Dieu guidait chacun de tes pas jusqu'à celui qui t'attendait, sans le savoir certes mais qui t'attendait tout de même.
La porte passée, là, tes deux beaux iris noyés dans l'océan qui les entourait s'étaient déposés sur l'homme que tu recherchais. De dos, tu l'aurais reconnus parmi une infinie foule, le bon goût qui traînait sur la table trahissait l'apocalypse et par extension te confirmait indirectement que c'était la moins ennuyeuse des options qui se dressait devant toi. Sans doute qu'à cet instant ton cœur tressauta mais tes traits ne te trahir guère, quelques pas de plus pour rejoindre simplement cet homme dans lequel tu aurais sans doute sauter si tu avais été autre chose qu'une Callum. Le regard perdu au loin, presque pour masquer que l'émotion ne se trahissait pas sur ton visage mais bien au plus profond de ton âme, tu aiguisas légèrement un sourire tandis que ta voix gardait parfaitement sa sonorité habituelle là où sans doute aurait-elle voulue se désagréger : "Vous avez vieillis.." Ses cernes s'étaient affirmées plus encore qu'avant et naturellement, les mots continuèrent comme s'il s'agissait d'une simple discussion entre deux êtres qui ne s'étaient pas revus depuis la veille. "Je ne me souvenais pas que vous étiez autant abimé par le temps.."
Respirant doucement, le contrôle était toujours primordial dans toutes les choses que tu pouvais faire, tes yeux se déposèrent sur lui, sans doute n'était-il pas dupe et lirait-il en eux comme dans le livre qu'il tenait entre ses mains mais après tout. "Vous aurai-je cru au fin fond de cette île paradisiaque à profiter du spectacle de l'écroulement humain comme un Nietzsche bien trop riche pour n'en tenir réel cure ou le moindre plaisir.." Sans doute qu'à l'intérieur de toi-même, tu te soulignais qu'il avait beaucoup plus sa place ici, à continuer de truander et de battre le fer des affaires tant qu'il était encore en état de le faire.
"Oh.." Tu mimas la surprise ensuite, esquivant ton regard vers les bâtiments qui jadis étaient si resplendissants.. quelle douce ironie que la beauté fanent pour refleurir sous le trait de véritables verdures. "Bonjour, père." La voix douce qui sortait de tes cordes vocales trahissaient bien la joie après tout ce temps de l'avoir enfin retrouvé mais aussi la pudeur que tu t'imposais à toi-même même dans ce genre d'instant.
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Re: Tellement loin que nous sommes nostalgiques du futur
Ven 9 Avr 2021 - 2:32
Le temps c'est de l'argent et nous n'en n'avons plus beaucoup
Cormac & Aisling
Les minutes se désagrège sans que son informateur ne vienne finir ce cycle infernal. Le loup était devenu un vieux loup, l’apocalypse avait creuser des sillons dans ce visage saillant. Des plis autrefois charmants devinrent des crevasses noirâtres sous l’effet de la fatigue. Pareil à un politique finissant son mandat notre Callum avait accumuler tant de fatigue, que le lointain souvenir des vacances lui paraissait irréel.
Bien que ses iris bleus continuait de parcourir les striures de la route elle aussi las du temps, il entendit quelqu’un s’introduire dans son dos. Bien moins bruyante que son espion, il sut que ce n’était pas James avant même que sa fille. Vision tout autant fantaisiste ne se manifeste avec sa douce voix.
Son esprit se bloqua un instant, refusant la réalité. Il ne voulait pas y croire, il ne voulait pas que sa petite ait vécu toutes les horreurs que le clan avait enduré depuis leur perdition dans cette maudite cité. Chaque jour de sa vie fut un long marathon pour la mettre à l’abri. Se rendre à l’évidence équivoquerait à un échec. Une cuisante défaite que le vieux loup n’est pas prêt d’assumer, pas encore.
Pourtant elle était là, ses yeux eux-aussi glaçant qui l’observait avec cette air parfaitement Callum. Sa digne héritière, son bijou, la prunelle de ses yeux avait aussi changé. La dureté de ce monde avait sculpter ses traits, elle semblait plus femme que gamine. Ce constat provoqua une drôle de sensation en lui, le temps passait si vite.
- Je ne me rappelais pas que tu étais aussi médisante envers ton vieux père, ma fille, dit-il dans un souffle. N’osant pas confronter sa fille. Chose aussi exceptionnel qu’une éclipse, notre Malin ressentait une once de culpabilité. Bon seulement une impression mais vu l’énergumène c’est extraordinaire !
Il posa son livre puis s’appuya sur sa main tel un philosophe antique, observant le sang de son sang, la chair de sa chair. Cormac aurait préférer ne jamais la revoir, la croire à l’abri. Confortablement installé pour observer l’humanité renaître, s’il avait su... Jamais sa fille n’aurait eu à patauger dans la boue comme tout ces pathétiques survivants.
- Ton vieux père, dans toute sa folie a préféré souffler dans les trompettes de l’archange Gabriel plutôt que de se reposer dans l’Eden, dit-il faisant preuve d’une étrange auto-dérision.
Aisling plus féroce que le Malin le rendait bien pâle quand il était en sa compagnie. Sa fille avait ce pouvoir de l’adoucir.
- Bonjour Aisling, je t’en prie prends place. Savais-tu que nous t’amenions ici quand tu n’étais qu’une enfant à peine capable de tenir sur tes pattes, ses zygomatiques s’activèrent lui donnant un sourire presque insouciant. Son regard divague dans une mer de souvenir, oh terrible piège qu’est la nostalgie ! As-tu refroidi mon espion pour parvenir à me retrouver ? demanda-t-il, ses réflexes de Malin reprirent le contrôle alors que ses sourcils se fronçaient, soucieux.
Inconsciemment, il vint remplir son verre ainsi que celui d’ordinaire prévu pour ses invités. Les Callum savent apprécier les bonnes liqueurs, alors il ne douta pas de son choix lorsqu’il remplit pratiquement à ras-bord celui de son alter-égo.
Bien que ses iris bleus continuait de parcourir les striures de la route elle aussi las du temps, il entendit quelqu’un s’introduire dans son dos. Bien moins bruyante que son espion, il sut que ce n’était pas James avant même que sa fille. Vision tout autant fantaisiste ne se manifeste avec sa douce voix.
Son esprit se bloqua un instant, refusant la réalité. Il ne voulait pas y croire, il ne voulait pas que sa petite ait vécu toutes les horreurs que le clan avait enduré depuis leur perdition dans cette maudite cité. Chaque jour de sa vie fut un long marathon pour la mettre à l’abri. Se rendre à l’évidence équivoquerait à un échec. Une cuisante défaite que le vieux loup n’est pas prêt d’assumer, pas encore.
Pourtant elle était là, ses yeux eux-aussi glaçant qui l’observait avec cette air parfaitement Callum. Sa digne héritière, son bijou, la prunelle de ses yeux avait aussi changé. La dureté de ce monde avait sculpter ses traits, elle semblait plus femme que gamine. Ce constat provoqua une drôle de sensation en lui, le temps passait si vite.
- Je ne me rappelais pas que tu étais aussi médisante envers ton vieux père, ma fille, dit-il dans un souffle. N’osant pas confronter sa fille. Chose aussi exceptionnel qu’une éclipse, notre Malin ressentait une once de culpabilité. Bon seulement une impression mais vu l’énergumène c’est extraordinaire !
Il posa son livre puis s’appuya sur sa main tel un philosophe antique, observant le sang de son sang, la chair de sa chair. Cormac aurait préférer ne jamais la revoir, la croire à l’abri. Confortablement installé pour observer l’humanité renaître, s’il avait su... Jamais sa fille n’aurait eu à patauger dans la boue comme tout ces pathétiques survivants.
- Ton vieux père, dans toute sa folie a préféré souffler dans les trompettes de l’archange Gabriel plutôt que de se reposer dans l’Eden, dit-il faisant preuve d’une étrange auto-dérision.
Aisling plus féroce que le Malin le rendait bien pâle quand il était en sa compagnie. Sa fille avait ce pouvoir de l’adoucir.
- Bonjour Aisling, je t’en prie prends place. Savais-tu que nous t’amenions ici quand tu n’étais qu’une enfant à peine capable de tenir sur tes pattes, ses zygomatiques s’activèrent lui donnant un sourire presque insouciant. Son regard divague dans une mer de souvenir, oh terrible piège qu’est la nostalgie ! As-tu refroidi mon espion pour parvenir à me retrouver ? demanda-t-il, ses réflexes de Malin reprirent le contrôle alors que ses sourcils se fronçaient, soucieux.
Inconsciemment, il vint remplir son verre ainsi que celui d’ordinaire prévu pour ses invités. Les Callum savent apprécier les bonnes liqueurs, alors il ne douta pas de son choix lorsqu’il remplit pratiquement à ras-bord celui de son alter-égo.
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Re: Tellement loin que nous sommes nostalgiques du futur
Ven 9 Avr 2021 - 3:50
Sans doute le temps abimait-il les gens, sûrement n'y avait-il même pas de doute là-dessus mais l'homme qui était ton père n'avait vieillit que par les affres de ce dernier, rien ne l'avait véritablement violenté physiquement de toute évidence, simplement était-il le visage figé telle l'une de ces statues grecs que tu voyais enfant dans les bouquins d'histoire que tu parcourais toujours avec l'avidité de la connaissance ; ressemblait-il même à Périclès dans un sens, le visage fin, le regard froid, rien n'avait véritablement changé, absolument rien, seulement l'apparence, la forme de la coquille mais son esprit semblait toujours le même. Les premiers mots te firent quelque chose, peut-être presque chavirer le cœur si tenté que l'une de ces choses se cachent sous ton maigre poitrail ce dont tu doutais obstinément.
Sans doute avait-il raison, la médisance n'était point quelque chose de commun entre Callum, du moins pas l'un en face de l'autre. C'était peut-être le semblant d'émotion qui te transperçait qui faisait que tu avais eu besoin d'aller le chercher, d'aller vérifier que sous la forme, le fond était toujours celui de ton sang. Le besoin de rire te vint presque à l'absurdité de la scène, c'était comme si Hernani, ayant couru après la vengeance durant toute son existence quelques instants après avoir bu le poison du triste corbeau retombait sur son fantôme de père, comme si tout ce que tu avais fais n'avait guère de véritable valeur maintenant que cela était concrétisé. Merde alors, c'était ça le sentiment d'avoir complété la seule chose qui vous maintenait en vie, qui vous faisait vous lever chaque matin comme s'il s'agissait du jour parfait qui répondrait à vos attentes.. c'était finalement assez amusant de voir que quand celui-ci arrivait l'on était absolument pas prêt à le rencontrer.
Tu laissas ses yeux glisser sur toi, sans doute que n'importe qui d'autre aurait eu une lame planter dans la poitrine pour moins que ça mais lui, il en avait le droit. Peut-être avait-il besoin de vérifier que c'était bien toi, que tu étais bien le fantôme que tu te prétendais être juste là près de lui, tu en viens presque un quart d'instant, sans doute parce que ton cerveau tournait trop vite, à te demander s'il ne réfléchissait pas au fait de voir des mirages.. et ce serait en quelque sorte vrai, tu n'étais pas grand chose de plus que le mirage de la jeune adolescente que Cormac avait un jour laissé dans sa grande demeure de Vashon Island avec pour seul coup de téléphone l'annonce que tu quittais immédiatement les Etats-Unis pour une île paradisiaque, avait-il conscience que tu étais devenue une adulte ? Avait-il conscience que désormais, lui et toi, toi et lui, vous aviez plus qu'un caractère en commun, vous aviez des actes sur la conscience, du sang sur les mains.
Il s'en rendrait sûrement compte bien plus vite qu'il ne l'imaginait.
Ton sourire s'aiguisa un peu plus au trait d'humour de ton interlocuteur de père, et doucement, tu ne puis que lui offrir une réponse : "Me semble t-il qu'il s'agit donc d'un trait de famille que de lui échapper." Le pauvre ange, s'il existait vraiment ce que tu n'espérais guère plus, aurait sans doute bien du mal à attraper un seul des Callum avant qu'il soit assez âgé pour se faire prendre par la force du temps. Les paupières légères, usées par le vent et par les émouvantes retrouvailles, entendais-tu par-là émouvante pour des retrouvailles entre Callum l'on était bien loin des embrassades de bien des familles qui était sans doute les choses les plus ridicules que tu aies pu voir de ton existence et qui justifiait à elles seules de vider un chargeur entier dans la boite crânienne de chacun de ces individus.
Le sourire de ton père et son invitation ne te laissèrent guère et de marbre et prenant place à ses côtés, de l'autre côté de la table pour être tout à fait honnête, tes yeux parcouraient doucement les décombres de ce qui avait été sans doute une superbe place de trading, de marketing et de bien d'autres choses dont tu avais acquises la compréhension sans doute bien trop tôt pour une enfant normalement constituée. Evidemment, l'action n'était pas que de décrire un bon moment passé en famille mais aussi de lui poser une question mais chaque réponse vint à qui sait l'attendre n'est-ce pas ? "Je dois vous admettre que je ne me souviens qu'à peine d'à quoi ressembler tout ça, toute la ville dans la splendeur de son temps me parait bien lointaine." Récupérant doucement dans ta paume, le récipient qui contenait le liquide fruité, tu l'attiras à tes lèvres comme l'on attire normalement un amant, combien de temps cela faisait-il que tu n'avais pas bu du vin ? Bien trop longtemps, sûrement. "En revenant de Forks, j'ai pris le chemin qui menait à notre maison, fut un temps, tout avait changé à Shelton depuis le début de l'apocalypse mais j'ai trouvé quelque chose de poétique là-dedans, une sorte d'ode à l'annihilation de l'humanité." Décidément, tes dernières lectures influencées un peu trop ton analyse des sujets.
Puis t'offrant une nouvelle gorgée de ce divin nectar dont raffolait autant sans doute les plus éminents philosophes grecs, tu aimais à imaginer à cet instant Platon dans la même position que toi écoutant Socrate après un long voyage à travers la Grèce, que toi, tu passais déjà au second sujet, sans doute nettement moins plaisant. "Dirons-nous que ton espion m'a offert des renseignements sur ta position, était-il véritablement fiable." Tes yeux bleus filèrent sur ton père avec ce côté malicieux qui voulait tout et rien dire en même temps avant que tu ne cesses de jouer avec lui pour lui offrir une véritable réponse : "Il est encore en vie mais je ne sais pas vraiment si vous pourrez encore lui offrir grand chose qui le convainque de revenir, sans doute doit-il penser que vous êtes morts ou quelque chose du genre vu la façon dont je me suis montrée..." Prendre son temps dans ce genre de réflexion, toujours chercher le bon mot pour décrire la situation de la façon la moins ennuyeuse possible : "Convaincante ?" Un léger sourire s'afficha sur le coin de tes lèvres, un de ces sourires légers qui voulait sans doute en dire bien plus qu'en réalité.
Enfin, souffler un instant était nécessaire et dévisageant de nouveau le décor, un verre de vin à la main comme une Clarice Starling des grands jours, des tonnes de questions semblaient venir pousser ta curiosité mais rien ne fit son chemin réellement sauf une seule : "Alors, que faites-vous de l'apocalypse, père ?" La question semblait poser aussi banalement que l'on pensait une question avant que tout ceci ne démarre mais pourtant il ne fallait guère la prendre avec légèreté, tu ne demandais que rarement les choses sans intérêts derrière.
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Re: Tellement loin que nous sommes nostalgiques du futur
Dim 11 Avr 2021 - 0:27
Le temps c'est de l'argent et nous n'en n'avons plus beaucoup
Cormac & Aisling
Ses yeux dans les lointains, les paupières las. Le vieux loup écouta sa fille lui faire part de ses observations, elle avait toujours été plus sensible aux choses que sa brute de père. Au départ notre homme d’affaires de la décennie avait cru que cela serait une terrible faiblesse pour Aisling, qu’elle pleurerait au moindre problème. Il n’en fut rien, car un bijou délicat peut se trouver être dangereux. Le Malin était une grosse pierre nervé d’or, il attirait à la fois la fascination et la peur tandis que la Maline Junior inspirait une douceur sans pareil.
On dit que de la paix émerge la guerre et du consensus les rancœurs. Sa fille en est un exemple vivant, Cormac ne sait si cet entre-deux lui convient. Il n’arrive pas à le lui reprocher ou bien l’encenser. Car son esprit reptilien ne cesse de prendre cela pour une faiblesse.
- Sacré détour pour un tas de brique ma fille, ce qui est important c’est nous. Il vint tapoter doucement son buste répétant les dires de son père. Les demeures sont sujettes au temps alors l’argent et les hommes non. Bien que le manoir ait été sa demeure pendant la majeure partie de sa vie, il ne ressentait pas l’envie d’y revenir. Le manque chez lui était inexistant.
Il servit une lampée de vin pour se donner à la fois des forces et noyer ce sentiment, sa sensibilité depuis longtemps refoulé et combattu dans l’ivresse de l’alcool. Le Malin conscient de ses intérêt en revint rapidement aux affaires pour cesser de ressasser de douloureux souvenir, pour éloigner les sentiments et ramener la froideur et la logique du milieu.
Le Callum fut prit d’un petit sourire quand sa fille se mit à doucement se moquer de lui, elle avait de quoi être fière puis c’était de bonne guerre alors le père n’en tint rigueur et répondit avec ce ton pédagogique qu’il n’arrivait à se défaire en sa compagnie :
- Parfois les fausses informations peuvent être plus utiles que les vrais puis si tu avais attenter à ma vie. Javor t’aurais tué ensuite, dit-il en désignant une fenêtre entre-ouverte dans le bâtiment d’en face. Un discret éclat s’en échappant, sans doute une fusil de précision. Je suppose que sa mésaventure fut un sacrifice nécessaire pour que nous nous retrouvions, les pions meurent mais les cavaliers restent Aisling. Nous sommes supérieur à ces gens, ils ne pensent qu’en action-réaction tandis que nous pensons avec des coups d’avances. C’est de cette manière que César a conquit la Gaule, que Gengis a répandu ses hordes sur toute l’Eurasie.
L’une de ses mains, noueuses et marqué par l’âge s’empara du verre et l’homme d’affaire le porta à ses lèvres, humectant ses lèvres de ce nectar. Véritable liqueur des dieux, dommage que les Français n’ont pas eu de colonies ici, leur savoir-faire se perdait... Bientôt le vin disparaître au profit de ces tords-boyaux infâme.
Il sentit la question-piège et les yeux brillants de sa fille le convainquirent de la chose. Aisling connaissait déjà la réponse, son vieux père ne savait faire autre chose que des magouilles. Les vils choses se confondait avec lui, tout ceux qui le fréquentait finissait pas être infecté par cette maladie qu’on appelle l’avidité. Il corrompait, manipulait, tuait des gens depuis pratiquement sa naissance ? Mais pourquoi ? Pour dire vrai, le Malin avait perdu ses raisons depuis longtemps.
- Ce que notre clan sait faire de mieux, nous n’apprenons pas aux chiens à miauler. Peu à peu notre toile s’étend, notre emprise s’accroît. Les gens commencent à craindre cet idiot avatar qu’est le Malin. Mais toi qu’as-tu accomplies à part survivre au jour le jour ?
Car c’est que ce craignait Cormac, que sa fille n’ait été qu’une survivante à peine plus civilisé qu’une bête pendant des années. Qu’elle ait oubliée les leçons du clan.
On dit que de la paix émerge la guerre et du consensus les rancœurs. Sa fille en est un exemple vivant, Cormac ne sait si cet entre-deux lui convient. Il n’arrive pas à le lui reprocher ou bien l’encenser. Car son esprit reptilien ne cesse de prendre cela pour une faiblesse.
- Sacré détour pour un tas de brique ma fille, ce qui est important c’est nous. Il vint tapoter doucement son buste répétant les dires de son père. Les demeures sont sujettes au temps alors l’argent et les hommes non. Bien que le manoir ait été sa demeure pendant la majeure partie de sa vie, il ne ressentait pas l’envie d’y revenir. Le manque chez lui était inexistant.
Il servit une lampée de vin pour se donner à la fois des forces et noyer ce sentiment, sa sensibilité depuis longtemps refoulé et combattu dans l’ivresse de l’alcool. Le Malin conscient de ses intérêt en revint rapidement aux affaires pour cesser de ressasser de douloureux souvenir, pour éloigner les sentiments et ramener la froideur et la logique du milieu.
Le Callum fut prit d’un petit sourire quand sa fille se mit à doucement se moquer de lui, elle avait de quoi être fière puis c’était de bonne guerre alors le père n’en tint rigueur et répondit avec ce ton pédagogique qu’il n’arrivait à se défaire en sa compagnie :
- Parfois les fausses informations peuvent être plus utiles que les vrais puis si tu avais attenter à ma vie. Javor t’aurais tué ensuite, dit-il en désignant une fenêtre entre-ouverte dans le bâtiment d’en face. Un discret éclat s’en échappant, sans doute une fusil de précision. Je suppose que sa mésaventure fut un sacrifice nécessaire pour que nous nous retrouvions, les pions meurent mais les cavaliers restent Aisling. Nous sommes supérieur à ces gens, ils ne pensent qu’en action-réaction tandis que nous pensons avec des coups d’avances. C’est de cette manière que César a conquit la Gaule, que Gengis a répandu ses hordes sur toute l’Eurasie.
L’une de ses mains, noueuses et marqué par l’âge s’empara du verre et l’homme d’affaire le porta à ses lèvres, humectant ses lèvres de ce nectar. Véritable liqueur des dieux, dommage que les Français n’ont pas eu de colonies ici, leur savoir-faire se perdait... Bientôt le vin disparaître au profit de ces tords-boyaux infâme.
Il sentit la question-piège et les yeux brillants de sa fille le convainquirent de la chose. Aisling connaissait déjà la réponse, son vieux père ne savait faire autre chose que des magouilles. Les vils choses se confondait avec lui, tout ceux qui le fréquentait finissait pas être infecté par cette maladie qu’on appelle l’avidité. Il corrompait, manipulait, tuait des gens depuis pratiquement sa naissance ? Mais pourquoi ? Pour dire vrai, le Malin avait perdu ses raisons depuis longtemps.
- Ce que notre clan sait faire de mieux, nous n’apprenons pas aux chiens à miauler. Peu à peu notre toile s’étend, notre emprise s’accroît. Les gens commencent à craindre cet idiot avatar qu’est le Malin. Mais toi qu’as-tu accomplies à part survivre au jour le jour ?
Car c’est que ce craignait Cormac, que sa fille n’ait été qu’une survivante à peine plus civilisé qu’une bête pendant des années. Qu’elle ait oubliée les leçons du clan.
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Re: Tellement loin que nous sommes nostalgiques du futur
Mar 13 Avr 2021 - 5:34
Ils étaient semblables dans bien des domaines, de nombreux domaines, et l'affection en était une part importante. Bien des familles se seraient tombés dans les bras, auraient pleurés à chaudes larmes pour s'être retrouvé après maintes années de séparation, après maintes croyances qu'Hadès était venu les chercher comme des Eurydices en puissance mais ici, sur ce vaste toit, ton père et toi vous vous observiez seulement, comme des loups qui s'habituaient à se rapprivoiser après un temps séparé, comme si vous vous jaugiez, vérifiant que vous étiez encore bien des Callum, que votre esprit était un intact.. et c'était le cas. Aussi bien toi que lui vous aviez la froideur caractéristique de votre famille derrière laquelle paraissait une douceur presque invisible, manquant de compréhension sans doute au plus grand nombre et dont seuls vous aviez sûrement la fréquence exacte pour capter l'entièreté de l'instant.
Profitant de cet instant de toute puissance, tes yeux avaient la beauté de l'instant face au soleil de mille feux brillant. La boisson sucrée de nouveau portée à tes lèvres, tu dévisageais calmement la vie passer devant tes yeux, les quelques oiseaux qui avaient retrouvés le chemin du ciel après un hiver sûrement passé assez loin d'ici pour éviter la rigueur de l'hiver. C'était si simple le calme qui se dégageait de cet endroit, si bon sans doute de retrouver après tant de temps quelqu'un auquel tu étais attachée, y avait-il simplement à profiter de l'instant comme l'on profitait d'une symphonie de Liszt, bien installée au fond d'un siège, l'esprit porté par autre chose en compagnie de quelqu'un qui était sans doute assez bien éduqué pour comprendre que c'était quelque chose d'aussi particulier que vous et qui le ressentait exactement de la même façon.
Voilà ce que c'était que de profiter, ne serait-ce qu'un court instant, de votre existence dans ce bas monde.
Néanmoins la phrase que ton père avait formulé un instant plus tôt était particulièrement vrai, tout ceci, leur maison par lequel tu étais passée, oui, c'était quelque chose de futile, c'était quelque chose qui n'avait pas véritablement d'intérêt immédiat quand on y réfléchissait véritablement mais sans doute était-elle encore trop attachée à cette vision du monde correspondant strictement à sa génération, une sorte d'attachements aux choses comme si elles étaient absolument et naturellement dévouées à vous parce que vous les méritiez par cette même nature. "Sans doute suis-je encore trop attachée à une forme de matérialisme." C'était la seule chose que tu te contentais de lui offrir comme réponse parce que c'était la seule qui te semblait encore cohérente, sinon tu ne l'expliquerais pas, serait-ce dans une sorte de nostalgie enfantine ? Tu ne le pensais pas véritablement, la nostalgie ne faisait pas véritablement partie des nombreux défauts qui ornaient la corde autour de ton frêle cou.
Quelques instants plus tard, vous échangiez à propos de cet informateur, ton propre père te fit l'honneur de te signaler que si tu attentais à sa vie, ton oncle non loin tirerait, sans doute avait-il désigné ensuite de la main l'endroit où se trouvait le tireur embusqué mais tu ne lui offrais même pas la grâce d'y jeter un coup d'œil, tu le croyais largement sur parole, ton père n'était pas le genre d'hommes qui ne gardait aucune sécurité autour de lui même s'il aimait à en donner l'impression pour y dégager une certaine confiance et une aura digne d'un de ces grands orateurs à la Jean Jaurès qui ne se méfiait de rien sauf du propre poids de leurs mots. Puis dans une grande envolée lyrique, ton père te fit part de ce que vous étiez et ne pouvant t'empêcher de rire doucement à la fin de sa tirade, tu lui fis part de ton point de vue : "Je préférerais bien être Octave que César, ne m'en voulez pas, mais je préfère mourir vieil homme couvert de gloire éternelle que jeune homme dont on ne se souvient que par les plaies béantes en son sein qu'ont laissé quelques lames acérées à la conquête d'une pseudo-justice."
Et puis, si ton père souhaitait à ce point-là, être César tu te contenterais aisément, comme Octave, de récupérer et de remettre en ordre son empire pour en tirer une gloire certaine ou du moins une autosatisfaction suffisante pour l'éternité.
Ton père fit ce qu'il savait le mieux faire depuis le premier jour où tu avais ouvert son bureau pour participer à une réunion, esquivant ta demande, la réponse fut à côté, juste assez pour rester dans le sujet sans jamais n'y rentrer réellement avant de renvoyer la balle dans l'autre camp, t'offrant des questions sur la façon tu avais survécus. Il n'y avait pas véritablement grand chose de plus à dire mais tu n'étais pas du même caractère que ton père, sans doute le côté politicien moins développé dû au manque de réelle pratique alors tu ne cherchais jamais à véritablement fuir la discussion, juste à répondre ce qui convenait : "J'ai cherché un vieil homme, le dernier être humain en qui j'avais assez confiance pour boire un verre de vin avec lui sans me questionner mille fois sur la contenance celui-ci." Tes yeux de nouveau perdu dans le vide, tu te contentais de continuer après une nouvelle gorgée. "Que croyez-vous que j'ai fais de différent de vous ? J'ai mentis, j'ai triché, j'ai pillé, j'ai même dû me salir les mains avec le sang d'étrangers, d'amis et d'ennemis et j'en dors parfaitement la nuit parce que tout cela n'a été fait que pour en revenir à l'ordre naturel des choses." Tu n'étais pas monstrueuse, pas à tes yeux, tu te contentais simplement de faire les choses pour te permettre de retrouver ta place et de toute évidence, cela avait été fructueux puisque tu étais désormais aux côtés de ton père.
"Il n'y aucune tragédie grecque, aucune pièce digne d'une comedia del arte, père, c'était simplement une louveteau devenue louve au milieu des agneaux qui cherchait son chemin pour rentrer à notre tanière." C'était proposée simplement comme résumé mais c'était la seule vérité que tu possédais réellement alors autant lui offrir, c'était mieux que de ne lui raconter que la simple vie d'une survivante qui avait traversée la moitié d'un état avec pour seul espoir de le retrouver, lui, comme s'il était le graal et que tu étais Arthur Pendragon.
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Re: Tellement loin que nous sommes nostalgiques du futur
Lun 19 Avr 2021 - 14:49
Le temps c'est de l'argent et nous n'en n'avons plus beaucoup
Cormac & Aisling
- De tout les scénarios, tu aurais été Octave. Un symbole de stabilité et de réforme mais pour qu’un tel personnage émerge, il lui faut un César. Je l’ai été ma fille, j’ai chamboulé cette vieille institution que fut l’entreprise familial. Je lui ai donné un pouvoir immense, ils ne m’ont pas remercier pour. Le vieil homme marqua un temps de pause sirotant dans son verre remplit de vin, il revoyait par sursaut ces gens. Ses cousins lui crier dessus et tenter de le mettre plus bas que terre mais le César des Callum avait encore des cartes en main. Sans l’apocalypse, il aurait probablement échoué dans un prison. Tragique destin qu’on réserve au homme qui bouscule l’ordre des choses. Je m’y attendais, c’est pour ça que je t’ai envoyer loin, affirma-t-il finalement.
Aisling se mit à lui expliquer sa survie et Cormac acquiesça à chaque stade de celle-ci. Il n’était pas déçu mais pas non plus impressionné. Dans le sens que sa fille se devait de survivre, elle était son sang. Car succomber aux rôdeurs c’est un destin de gueux ou d’attardés.
Ils n’étaient pas normaux, ils ne partageaient pas une simple relation père-fille et ceci se voyait dans la façon que le Malin eut d’assimiler que sa fille avait souiller son âme encore innocente. Il n’allait pas la réprimander, ni la consoler. C’était la vie, il fallait s’adapter pour survivre. Depuis toute petite sa fille avait été habituée à une douce froideur, un entre-deux étrange entre l’affection et le dénigrement total. Paradoxe en lui-même, Cormac se montrait distant et particulièrement proche d’Aisling.
- Notre tanière est exsangue, les Callum présent sur le continent sont réduit à une peau de chagrin. J’ai perdu la province gallo-romaine face aux hordes des Huns, regretta le vieux loup continuant de parler en métaphore. Ton aide sera précieuse pour la reprendre Aisling, affirma l’homme d’affaire sans vraiment lui laisser le choix.
Pour être honnête, Cormac ne savait quoi dire ni comment réagir. Son visage restait aussi inexpressif qu’un mort, véritable masque d’indifférence mais tout en lui bouillonnait. Son cœur atrophié depuis son enfance tentait de le convaincre de l’enlacer. Son cerveau lui criait de l’utiliser pour ses plans et son âme regrettait sa naïveté. Le Malin aurait préféré la savoir à l’abri entrain de bronzer sur une île du Pacifique, plutôt que de risquer sa vie avec lui.
Car Cormac avait déjà cramé toutes ses chances, dans un monde pareil il n’atteindra jamais l’âge vénérable. C’est presque s’il ne s’attend pas à mourir dans les prochains mois. Il regrette juste que sa fille aura à supporter son absence.
Aisling se mit à lui expliquer sa survie et Cormac acquiesça à chaque stade de celle-ci. Il n’était pas déçu mais pas non plus impressionné. Dans le sens que sa fille se devait de survivre, elle était son sang. Car succomber aux rôdeurs c’est un destin de gueux ou d’attardés.
Ils n’étaient pas normaux, ils ne partageaient pas une simple relation père-fille et ceci se voyait dans la façon que le Malin eut d’assimiler que sa fille avait souiller son âme encore innocente. Il n’allait pas la réprimander, ni la consoler. C’était la vie, il fallait s’adapter pour survivre. Depuis toute petite sa fille avait été habituée à une douce froideur, un entre-deux étrange entre l’affection et le dénigrement total. Paradoxe en lui-même, Cormac se montrait distant et particulièrement proche d’Aisling.
- Notre tanière est exsangue, les Callum présent sur le continent sont réduit à une peau de chagrin. J’ai perdu la province gallo-romaine face aux hordes des Huns, regretta le vieux loup continuant de parler en métaphore. Ton aide sera précieuse pour la reprendre Aisling, affirma l’homme d’affaire sans vraiment lui laisser le choix.
Pour être honnête, Cormac ne savait quoi dire ni comment réagir. Son visage restait aussi inexpressif qu’un mort, véritable masque d’indifférence mais tout en lui bouillonnait. Son cœur atrophié depuis son enfance tentait de le convaincre de l’enlacer. Son cerveau lui criait de l’utiliser pour ses plans et son âme regrettait sa naïveté. Le Malin aurait préféré la savoir à l’abri entrain de bronzer sur une île du Pacifique, plutôt que de risquer sa vie avec lui.
Car Cormac avait déjà cramé toutes ses chances, dans un monde pareil il n’atteindra jamais l’âge vénérable. C’est presque s’il ne s’attend pas à mourir dans les prochains mois. Il regrette juste que sa fille aura à supporter son absence.
(c) DΛNDELION
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