AccueilPage 1 sur 2 • 1, 2 
Bateau ivre sur l'Amazone
Lun 3 Mai 2021 - 18:45
C’était une quête sans fin. Une quête qui n’avait pas vraiment de sens d’ailleurs, pourquoi continuait-elle seulement ? Elle avait commencé il y a tellement d’années qu’elle en avait oublié pourquoi tout avait commencé. Peut être pour braver le dur froid de Seattle. Peut être pour oublier la solitude, les tourments, les regards des gens. Peut être pour ne plus penser à sa vie d’avant, à ce qu’elle était, à ce qu’ils étaient, à ce qu’ils auraient pu être. A ce qu’ils n’étaient plus. Pourtant, elle avait arrêté, pendant des années, après que tout ai basculé. Parce qu’elle s’était interdit de se retrouver prise au dépourvu. De se retrouver coincée dans un état qui ne lui aurait pas permis de s’en sortir rapidement, dans un état qui aurait altéré sa conscience.
Et pourtant, elle avait replongé. Une gorgée par-ci, une gorgée par là. La première avec une brune, au coin d’un brasero du No Man’s Land. Un geste dont la brunette n’avait eu aucune conscience, le simple fait de lui avoir tendu cette bouteille avait réveillé en elle de vieux démons. Au début, elle s’était interdit d’en boire plus d’une gorgée à la fois. Mais les promesses à elle-même n’avaient pas tenu le coup face à l’appel du goulot, et elle s’était retrouvée à vider une demi-bouteille avec autant de facilité qu’avant.
Ensuite, elle s’était endormie au bar de la cage. Elle ne s’en rappelait plus, mais on le lui avait rapporté. Elle savait qu’elle avait déconné. Et pourtant, elle ne pouvait pas s’en empêcher, elle ne pouvait plus faire marche arrière. C’était plus fort qu’elle. Pour autant, elle tenait à son image, comme beaucoup de femmes qui boivent. Alors elle s’était interdit de se ravitailler du coté de la Cage. Elle devait chercher à l’extérieur, et que personne ne lui tombe dessus. Personne.
Seulement, c’était assez compliqué de trouver à l’extérieur. Avec la nourriture, l’alcool était une des denrées les plus prisées. Et elle le comprenait parfaitement quand on voyait les effets bénéfiques que ça pouvait produire. C’était encore un des moyens faciles de se propulser dans l’espace, dans ces temps où les moyens de s’amuser étaient rares. D’ici, elle n’en voyait que trois : la défonce, le sexe et la bagarre. Et sur les trois, il y en avait deux qu’elle pouvait atteindre facilement.
Bref, elle avait finalement réussi à dégoter une petite boutique de vins et spiritueux, le genre de petite échoppe logée entre deux plus grandes enseignes, où on trouvait de l’alcool de qualité à des prix qui pouvaient sembler excessifs pour le commun des mortels. Et après avoir fait sauter les planches qui en condamnaient l’entrée, elle s’y était glissée.
Le paradis. C’était le paradis, et lorsque ses mains se refermèrent sur la première bouteille, elle su que c’était terminé.
Et ce n’était pas faux. Lorsque ses yeux se rouvrirent, longtemps après, elle entendit gratter aux vitres, et aux planches. C’était ça qui l’avait éveillée. Des morts, qui essayaient d’entrer. Qui y arrivaient même, pensa-t-elle, en voyant le premier cadavre s’engouffrer dans la pièce. Vaseuse, elle tira son couteau. Mais à quoi allait-il servir au juste, elle était bien trop vaseuse pour s’en servir, et encore plus pour se défendre.
Et pourtant, elle avait replongé. Une gorgée par-ci, une gorgée par là. La première avec une brune, au coin d’un brasero du No Man’s Land. Un geste dont la brunette n’avait eu aucune conscience, le simple fait de lui avoir tendu cette bouteille avait réveillé en elle de vieux démons. Au début, elle s’était interdit d’en boire plus d’une gorgée à la fois. Mais les promesses à elle-même n’avaient pas tenu le coup face à l’appel du goulot, et elle s’était retrouvée à vider une demi-bouteille avec autant de facilité qu’avant.
Ensuite, elle s’était endormie au bar de la cage. Elle ne s’en rappelait plus, mais on le lui avait rapporté. Elle savait qu’elle avait déconné. Et pourtant, elle ne pouvait pas s’en empêcher, elle ne pouvait plus faire marche arrière. C’était plus fort qu’elle. Pour autant, elle tenait à son image, comme beaucoup de femmes qui boivent. Alors elle s’était interdit de se ravitailler du coté de la Cage. Elle devait chercher à l’extérieur, et que personne ne lui tombe dessus. Personne.
Seulement, c’était assez compliqué de trouver à l’extérieur. Avec la nourriture, l’alcool était une des denrées les plus prisées. Et elle le comprenait parfaitement quand on voyait les effets bénéfiques que ça pouvait produire. C’était encore un des moyens faciles de se propulser dans l’espace, dans ces temps où les moyens de s’amuser étaient rares. D’ici, elle n’en voyait que trois : la défonce, le sexe et la bagarre. Et sur les trois, il y en avait deux qu’elle pouvait atteindre facilement.
Bref, elle avait finalement réussi à dégoter une petite boutique de vins et spiritueux, le genre de petite échoppe logée entre deux plus grandes enseignes, où on trouvait de l’alcool de qualité à des prix qui pouvaient sembler excessifs pour le commun des mortels. Et après avoir fait sauter les planches qui en condamnaient l’entrée, elle s’y était glissée.
Le paradis. C’était le paradis, et lorsque ses mains se refermèrent sur la première bouteille, elle su que c’était terminé.
Et ce n’était pas faux. Lorsque ses yeux se rouvrirent, longtemps après, elle entendit gratter aux vitres, et aux planches. C’était ça qui l’avait éveillée. Des morts, qui essayaient d’entrer. Qui y arrivaient même, pensa-t-elle, en voyant le premier cadavre s’engouffrer dans la pièce. Vaseuse, elle tira son couteau. Mais à quoi allait-il servir au juste, elle était bien trop vaseuse pour s’en servir, et encore plus pour se défendre.
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Bateau ivre sur l'Amazone
Sam 8 Mai 2021 - 21:34
Vous êtes dans ma cave ?!
Cormac & Raven
Le Malin, le vieux loup ou Cormac selon les affinités est un homme conflictuel. Il aime provoquer la violence mais n’aime pas sa conclusion, il aime le sentiment grisant que lui procure le simple fait d’allumer un bâton de mort mais l’air vicié, qui même après autant d’année chatouillait ses poumons n’engrangeait rien dans cet machine froide qu’est l’homme d’affaire. Non ce qu’il aime, c’est le contrôle. La sensation de puissance qu’il peut avoir sur d’autres, manipuler un toxico sevré pour le faire replonger, là était son petit passe-temps du dimanche. Il n’avait aucune pitié pour ces déchets, tellement corrompu par des paradis artificielles que leur psyché n’était plus assez forte pour résister au Malin. Toute sa philosophie était dans la maîtrise de soi et de son environnement, il avait conscience de ses clignements des yeux c’est peu dire. Alors forcément quand un homme retombe dans des bas instincts, ceux des animaux où tout n’est question que de stimulus-stimuli.
Notre vieux loup s’aventurait tranquillement entre les carcasses de voitures et les premiers lierres sur les façades, pas un bruit ni un rôdeur d’ailleurs. Le centre, son terrain de jeu, était étonnement calme. Ce qui n’était pas pour lui déplaire au contraire, équipé d’un sac très élégant. Il s’était mit en tête de reconstituer ses réserves de spiritueux, les retrouvailles avec sa fille avait été arrosé et les longues discussions entre Callum avaient vidé la cave à une vitesse affolante. L’alcool fait la conversation et la discussion est le prétexte pour consommer.
En fin connaisseur, il avait ses petites adresses même après l’apocalypse et c’est tout naturellement que ses chaussures guidé l’avait mener vers une petite échoppe, banal de façade mais paradisiaque au-dedans. Il y avait de quoi alimenter dix Obélix pour au moins 1 ans dans ce magasin ! En s’approchant, il repéra que les planches avaient été déplacé, curieux. Puis le sale bruit d’un monstre avait retenti dans l’allée éclairer par un soleil couchant. Notre homme aux traits du visage acéré fronça les sourcils puis se rapproche à tâtons, il sortit de son costume un couteau. Tout-à-fait dans le style celui-ci était luxueux sans être ostentatoire.
Ses yeux gris-bleu repérèrent trois idiots dont un déjà à l’intérieur. Le mort n’avait pas intérêt à saloper l’une de ses adresses ! Parole de Callum, à tâtons et couvert par les bruits de quelqu’un dedans il enveloppa l’un des monstres. Une femme frêle et décharner, son couteau s’enfonça violemment dans sa tempe et Cormac l’a jeta contre le goudron. Le second lui fit face ensuite et avec la vitesse d’un mort, très relative donc, tenta de lui faire un câlin. Dans une très mauvaise posture puis asséner quoi que ce soit, sa seconde main passa par instinct sur le crosse de son arme. Il dégaina comme un Lucky Luck puis tira à bout-portant dans le bas de sa mâchoire. Sa bouche constellé de trous et autre joyeuseté de la décomposition beaucoup trop proche de lui.
Le rôdeur quitta enfin ce monde et laissa un chouette souvenir à l’homme d’affaire, son visage était dégoulinant. Un sang maronâtre s’écoulait sur ses joues. Sans considération pour le dernier, il visa un court instant puis le tua d’une balle dans la tête. Au diable leurs amis ! Ils n’auront qu’à barricader pour s’assurer d’être tranquille. Ceci-fait, il sortit d’abord un mouchoir sans s’intéresser à la demoiselle. Méticuleusement il s’essuya les doigts puis les joues.
Son regard froid se posa ensuite sur la blonde recroquevillé contre un mur, l’air complètement pompette. Ses yeux rieur lui rappelèrent quelqu’un mais comprenez, il commence à être âgé et sa mémoire lui fait défaut.
- S'introduire chez les gens est un vilain défaut Madame, lâcha-t-il presque froidemment
(c) DΛNDELION
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Bateau ivre sur l'Amazone
Dim 9 Mai 2021 - 18:38
Sa vision est encore assez floue lorsqu’elle entend un bruit plus… Vivant dans le coin. Et en effet, il ne faut pas longtemps avant que les rôdeurs ne tombent un par un. Quelqu’un est en train de la sauver d’un mauvais pas, et elle n’est même pas en état de s’occuper de sa propre défense. Dans quel état est-elle, n’est ce pas ? Elle-même se sentait déçue d’elle-même. Mais ce n’était pas entièrement sa faute, elle n’avait pas pu lutter. L’appel avait été trop fort, trop puissant, trop intense. Elle avait été faible, et elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle.
Le dernier rôdeur tomba au sol, dans un bruit de balle qui fit sursauter la blonde encore au sol, révélant la silhouette de la personne qui était venue jusqu’à elle. Il semblait sortir d’une autre époque, vêtu bien trop élégamment pour l’endroit et le moment. Elle cligna des yeux à plusieurs reprises, comme pour être sûre de ce qu’elle voyait, de ce qui se passait devant elle, histoire que ce ne soit pas un mirage créé par les restes d’alcool qui coulaient encore dans son sang. Mais non, l’homme énigmatique se tenait bien devant elle, s’essuyant élégamment – et c’était encore plus étrange finalement – les doigts et le visage avec un mouchoir de tissu, pour se débarrasser du sang marron des cadavres.
Enfin, il posa son regard sur elle, et leurs yeux se croisèrent quelques secondes. La froideur de son ton lui fit l’effet d’une gifle en pleine face. Ceci dit, elle fronça les sourcils, et se redressa légèrement. Elle n’était pas encore vraiment en capacité de se lever, mais elle avait la possibilité de répondre.
- Je ne savais pas que cet endroit avait encore un propriétaire. Un propriétaire vivant, entendons nous bien.
Son ton à elle était tout aussi froid, bien qu’elle ne soit pas en position de l’être. Elle avait horreur des gens qui s’approprient le bien d’autrui. Même si c’était un petit peu ce qu’elle faisait en se servant dans les réserves du magasin. Mais au moins, elle ne se permettait pas de dire que tout lui appartenait. Jamais.
- En tout cas merci. J’ai eu un… Un moment de faiblesse, et… Bref. Merci. On peut dire que vous êtes tombé à point nommé.
En douceur, pour éviter que sa tête ne tourne, elle se leva, pour lui faire face. Elle était plus petite que lui, l’obligeant à lever la tête pour maintenir son regard. Cependant, elle tendit la main, de manière assez franche.
- J’m’appelle Raven.
Le dernier rôdeur tomba au sol, dans un bruit de balle qui fit sursauter la blonde encore au sol, révélant la silhouette de la personne qui était venue jusqu’à elle. Il semblait sortir d’une autre époque, vêtu bien trop élégamment pour l’endroit et le moment. Elle cligna des yeux à plusieurs reprises, comme pour être sûre de ce qu’elle voyait, de ce qui se passait devant elle, histoire que ce ne soit pas un mirage créé par les restes d’alcool qui coulaient encore dans son sang. Mais non, l’homme énigmatique se tenait bien devant elle, s’essuyant élégamment – et c’était encore plus étrange finalement – les doigts et le visage avec un mouchoir de tissu, pour se débarrasser du sang marron des cadavres.
Enfin, il posa son regard sur elle, et leurs yeux se croisèrent quelques secondes. La froideur de son ton lui fit l’effet d’une gifle en pleine face. Ceci dit, elle fronça les sourcils, et se redressa légèrement. Elle n’était pas encore vraiment en capacité de se lever, mais elle avait la possibilité de répondre.
- Je ne savais pas que cet endroit avait encore un propriétaire. Un propriétaire vivant, entendons nous bien.
Son ton à elle était tout aussi froid, bien qu’elle ne soit pas en position de l’être. Elle avait horreur des gens qui s’approprient le bien d’autrui. Même si c’était un petit peu ce qu’elle faisait en se servant dans les réserves du magasin. Mais au moins, elle ne se permettait pas de dire que tout lui appartenait. Jamais.
- En tout cas merci. J’ai eu un… Un moment de faiblesse, et… Bref. Merci. On peut dire que vous êtes tombé à point nommé.
En douceur, pour éviter que sa tête ne tourne, elle se leva, pour lui faire face. Elle était plus petite que lui, l’obligeant à lever la tête pour maintenir son regard. Cependant, elle tendit la main, de manière assez franche.
- J’m’appelle Raven.
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Bateau ivre sur l'Amazone
Ven 21 Mai 2021 - 13:48
Un peu de contenance
Cormac & Raven
Le Malin était stoïque, imperturbable comme un antique obélisque. Il avait cette tête, ces traits qu’on cherchaient autrefois au cinéma. On ne pouvait affirmer ou infirmer qu’il était beau, Cormac avait une aura particulière. Une espèce de mauvaise froideur couplé à une détermination sans faille. Il ne peut-être que confiant car le doute c’est le début des emmerdes. Si vous exposez votre flanc, votre rival n’hésitera pas à vous le transpercer. Nous ne sommes pas dans un monde de Bisounours, la moindre erreur vous tuera. Ainsi ne rien laisser paraître n’est qu’une mesure de sécurité. De mémoire de Callum, le Malin fut toujours comme ça et son regard dédaigneux resta sur cette alcoolique qui essayait de se donner une contenance. Elle se redressa puis rétorqua sur le même ton malgré les grammes d’alcool dans son sang. Cela l’amusa un instant, il faisait parti de ces gens qui prenait du plaisir à malmener ses semblables. Pas dans l’acte mais bien dans ses conséquences.
- Une réserve si bien conversé, un bâtiment si bien barricadé trahit une occupation humaine ma chère, dit-il avec un petit sourire. Notre homme avait cette habitude exécrable de se croire maître de quelque chose dès lors qu’il pose les yeux dessus.
Un instinct mégalomaniaque l’habitait, pour lui le centre était son territoire. Les titanesques tour d’acier ses postes de guet. Il faut le comprendre, les Callum n’ont jamais eu de problèmes d’argent. Vous vouliez une nouvelle maison ? Vendu ! Une œuvre d’art exorbitante ? Aussi ! C’est autre chose que l’appât du gain qui les animent. Une espèce d’orgueil typiquement aristocratique, il faut écraser les autres pour se satisfaire soi.
- Ce n’est que le hasard, dit-il humblement, une histoire de chance je suppose. Cela aurait été dommage que vous mourriez seul ici, à moitié saoul, continua le Malin d’un air un peu inquisiteur.
En soit, il s’en foutait de sa survie ce qui l’aurait embêter. C’est que le macchabée souille ses bouteilles, les marquent d’une odeur de mort. Impossible à s’en défaire. Son regard bleuté passa un instant sur cette main tendue, il haussa un sourcil sans le vouloir. Le bougre était vieux jeu, habitué qu’il était à baiser la main de ces mesdames. Ses manières guindés refusait d’abolir de telle convention.
Il serra la sienne ses doigts s’enroulant comme des serpents autour de sa paume. Ne lésinant pas sur sa force ses jointures blanchirent tellement il serrait celle de Raven, un petit sourire malin en coin.
- Monsieur Callum, en inclinant poliment sa tête alors qu’il secouait doucement son bras, dites-moi j’ai l’impression de vous avoir déjà rencontrer.
(c) DΛNDELION
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Bateau ivre sur l'Amazone
Mer 26 Mai 2021 - 10:07
Une aura étrange se dégageait de cet homme. A la fois élégant, arrogant, et presque hors du temps. C’était presque dérangeant, presque bousculant, et elle ne savait pas se l’expliquer. Peut être que c’était parce qu’elle était cuite, ça c’était une possibilité qu’elle ne pouvait pas exclure. En tout cas, elle ne sentait pas de moquerie dans sa voix, malgré que ses mots soient particuliers. Enfin, en tout cas, il posa ses yeux sur sa main, et elle senti l’interrogation dans son regard. Etait-il en train de se demander s’il fallait la saisir ?
Il le fit finalement, et si ses doigts se glissèrent autour de sa main avec douceur, il finit par la serrer si fort qu’elle grimaça intérieurement. Il était hors de question de montrer une quelconque souffrance, mais en tout cas, ce contact puissant sembla la faire dessouler. L’impression seulement, évidemment. Mais elle avait le sentiment profond qu’il allait falloir qu’elle se méfie fortement. Raven avait la sensation qu’il pourrait bien être dangereux, et elle n’était pas en état de se retrouver en danger.
- De me connaître ?
La blonde fronça les sourcils. Il avait l’impression de la connaître, mais elle ne l’avait pas. Elle se permit de relever les yeux vers lui, pour scruter son visage, qui n’était somme toute pas très courant. Il ne ressemblait à personne en particulier, mais pour autant, il ne lui rappelait rien. Il faut dire qu’au cours de sa vie, elle avait vu passer une multitude de visages. Professionnellement, lorsqu’elle gérait son portefeuille assez fourni. Puis lorsqu’elle s’était retrouvée dehors, les visages qui ne tournaient même pas le regard vers elle. Ensuite, il y avait eu la fin du monde, et il lui était arrivé de se vendre, pour subsister. Mais là encore, il ne lui revenait pas, pourtant elle se rappelait de chacun qui s’était servi d’elle.
Son nom par contre, résonna un court instant dans son esprit. Mais sans qu’elle puisse l’identifier avec certitude. C’était bizarre.
- Je dois avouer que le souvenir ne me revient pas. Orlando. C’est mon nom de famille. Si ça vous parle plus qu’à moi… On se connaîtrait d’où ? Vous vous souvenez ?
Il le fit finalement, et si ses doigts se glissèrent autour de sa main avec douceur, il finit par la serrer si fort qu’elle grimaça intérieurement. Il était hors de question de montrer une quelconque souffrance, mais en tout cas, ce contact puissant sembla la faire dessouler. L’impression seulement, évidemment. Mais elle avait le sentiment profond qu’il allait falloir qu’elle se méfie fortement. Raven avait la sensation qu’il pourrait bien être dangereux, et elle n’était pas en état de se retrouver en danger.
- De me connaître ?
La blonde fronça les sourcils. Il avait l’impression de la connaître, mais elle ne l’avait pas. Elle se permit de relever les yeux vers lui, pour scruter son visage, qui n’était somme toute pas très courant. Il ne ressemblait à personne en particulier, mais pour autant, il ne lui rappelait rien. Il faut dire qu’au cours de sa vie, elle avait vu passer une multitude de visages. Professionnellement, lorsqu’elle gérait son portefeuille assez fourni. Puis lorsqu’elle s’était retrouvée dehors, les visages qui ne tournaient même pas le regard vers elle. Ensuite, il y avait eu la fin du monde, et il lui était arrivé de se vendre, pour subsister. Mais là encore, il ne lui revenait pas, pourtant elle se rappelait de chacun qui s’était servi d’elle.
Son nom par contre, résonna un court instant dans son esprit. Mais sans qu’elle puisse l’identifier avec certitude. C’était bizarre.
- Je dois avouer que le souvenir ne me revient pas. Orlando. C’est mon nom de famille. Si ça vous parle plus qu’à moi… On se connaîtrait d’où ? Vous vous souvenez ?
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Bateau ivre sur l'Amazone
Mar 8 Juin 2021 - 13:46
Un peu de contenance
Cormac & Raven
Cormac dangereux ? C’est un doux euphémisme, cet homme n’est pas spécialement fort, ni adroit avec les armes. C’est bien du côté de la psyché qu’il faut chercher, ce qui le rend menaçant c’est l’absence de moral chez lui. Là où elle devrait se trouver, il n’y a qu’un vide inquiétant. A moins que vous ne considériez l’égoïsme comme valeur suprême de la bonté, le Malin ne peut-être que détestable.Tout chez lui est fait par intérêt, un acte désintéressé ? Qu’est-ce que c’est que cette ignominie ! Impossible et impensable alors s’il ne l’avait pas fait bouler dans la rue, c’est pour une bonne raison. Enfin pour lui, car c’était juste cette intuition de la connaître qui le poussait à ne pas lever la main. Il pourrait, il pourrait même faire pire vu l’état déplorable de la dame. Quelques grammes dans le sang, une condition famélique donnait grand gagnant Cormac, encore dans la force de l’âge et complètement sobre.
Vous voyez, à la différence de Raven, le Malin savait situer beaucoup de monde. C’était comme s’il avait une carte mentale de tout les intérêts, groupes et amitiés de chacun dans le petit gratin de Seattle. Pour exceller, c’était une obligation. Lorsqu’on s’adressait à quelqu’un, il fallait le connaître un minimum sous peine de devenir un dégâts collatéral. Pendant son heure de gloire, il était si puissant, si influent que le Callum pouvait s’inviter à la table de n’importe qui mais cette technique le sauva dans sa jeunesse. Elle lui permit d’éviter des associés peu recommandables.
- Des grandes tour qui nous entourent pardi ou bien du port. Vous étiez dockeuse, Madame ? qu’il lui demanda en se penchant imperceptiblement vers elle.
Cette hypothèse lui semblait improbable, il ne l’a voyait pas piloter d’immense grue pour soulever des boîtes d’acier de plusieurs tonnes. Puis une femme, frêle de surcroît, aurait fait jaser tout les contre-maître de la compagnie.
- Orlando, Orlando comme la fameuse ville en Floride ? qu’il plaisanta dévoilant sa dentition impeccable quoique légèrement jaunit par les paradis artificiel. Il tendit sa main vers elle puis lui présenta ses phalanges, sur l’une d’elle une imposante chevalière trônait. Un blason avec un corbeau et croisé de deux barres avait été gravé dans l’argent. Je possédais un conglomérant d’industrie et de transport maritime et quelque chose me dit, peut-être le bon Dieu, que vous avez déjà eu affaire à la Callum Corp. Que ce soit en bien ou en mal.
Sa famille installé depuis les premiers colons dans l’état avait, il aimait à le dire, façonner le paysage industriel. Ils étaient des incontournables, les tout puissants d’une petite société au-dessus de tout ces pouilleux coincé dans une torpeur maladive.
(c) DΛNDELION
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Bateau ivre sur l'Amazone
Sam 19 Juin 2021 - 14:36
Du port ? Raven, une dockeuse ? Est-ce que ce gars l’avait bien regardée ? D’accord, la vie à l’extérieur l’avait forcée à prendre du muscle, et donc à se tailler une silhouette, mais elle restait quand même pas mal fluette, et elle n’imaginait pas un seul instant qu’on puisse la prendre pour quelqu’un qui travaillait sur les docks. D’ailleurs, à son regard, elle se rendait bien compte que même lui n’y croyait pas vraiment.
Quelque chose la faisait frissonner chez lui. Le décalage peut être, qu’il représentait, entre son apparence de dandy, presque d’un autre temps, et le monde apocalyptique dans lequel il vivait. En fait, il ne semblait pas fait pour ce monde. Il semblait échappé d’un film, quelque chose d’irréel, quelque chose de pas naturel, comme une projection holographique d’une ancienne photo.
Elle saisit doucement le bout des doigts de la main tendue, pour admirer la chevalière. Ca, effectivement, ça lui rappelait quelque chose, sans qu’elle puisse pour autant remettre un nom sur l’image que ça lui renvoyait. Mais les explications qu’il apporta après vinrent éclairer sa lanterne d’une manière inattendue. De la chevalière, ses yeux se levèrent doucement pour se poser sur son visage. Il avait vieilli. Clairement. Et c’était normal parce qu’elle aussi. Ca faisait déjà presque une quinzaine d’année qu’elle avait tout perdu, et qu’elle avait perdu contact avec le milieu.
Mais des entreprises comme la Callum Corp, ça ne s’oubliait pas. Maintenant, elle savait d’où elle le connaissait, et elle allait pouvoir l’éclairer à son tour.
- Orlando comme Fitch & Orlando. Le cabinet de trading. J’ai été en charge de votre portefeuille d’actionnaire fut un temps. Mais je ne vous aurait pas reconnu, il semblerait que le temps ne nous ai pas épargné, ni l’un ni l’autre.
Ses yeux brillèrent d’une petite lueur malicieuse. Ce n’était pas de la moquerie, même pas un peu, parce qu’elle s’incluait dans le lot.
- Enfin j’imagine que l’entreprise familiale n’est plus vraiment un problème pour vous, au vu des circonstances actuelles. Enfin, j’aurai aimé pour vous que ça ne soit pas le cas, entendons nous bien.
Cependant, elle se gardait bien de lui dire que de son côté, ça faisait bien longtemps que tout s’était effondré.
Quelque chose la faisait frissonner chez lui. Le décalage peut être, qu’il représentait, entre son apparence de dandy, presque d’un autre temps, et le monde apocalyptique dans lequel il vivait. En fait, il ne semblait pas fait pour ce monde. Il semblait échappé d’un film, quelque chose d’irréel, quelque chose de pas naturel, comme une projection holographique d’une ancienne photo.
Elle saisit doucement le bout des doigts de la main tendue, pour admirer la chevalière. Ca, effectivement, ça lui rappelait quelque chose, sans qu’elle puisse pour autant remettre un nom sur l’image que ça lui renvoyait. Mais les explications qu’il apporta après vinrent éclairer sa lanterne d’une manière inattendue. De la chevalière, ses yeux se levèrent doucement pour se poser sur son visage. Il avait vieilli. Clairement. Et c’était normal parce qu’elle aussi. Ca faisait déjà presque une quinzaine d’année qu’elle avait tout perdu, et qu’elle avait perdu contact avec le milieu.
Mais des entreprises comme la Callum Corp, ça ne s’oubliait pas. Maintenant, elle savait d’où elle le connaissait, et elle allait pouvoir l’éclairer à son tour.
- Orlando comme Fitch & Orlando. Le cabinet de trading. J’ai été en charge de votre portefeuille d’actionnaire fut un temps. Mais je ne vous aurait pas reconnu, il semblerait que le temps ne nous ai pas épargné, ni l’un ni l’autre.
Ses yeux brillèrent d’une petite lueur malicieuse. Ce n’était pas de la moquerie, même pas un peu, parce qu’elle s’incluait dans le lot.
- Enfin j’imagine que l’entreprise familiale n’est plus vraiment un problème pour vous, au vu des circonstances actuelles. Enfin, j’aurai aimé pour vous que ça ne soit pas le cas, entendons nous bien.
Cependant, elle se gardait bien de lui dire que de son côté, ça faisait bien longtemps que tout s’était effondré.
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Page 1 sur 2 • 1, 2
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum