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Re: Bateau ivre sur l'Amazone
Ven 30 Juil 2021 - 13:01
Un peu de contenance
Cormac & Raven
Fitch et Orlando ! Bien sûr ! Tout prit d’un coup sens, cette doucereuse impression de l’avoir rencontrer jadis l’avait bien aiguillé. Cet espèce de monstre endimanché dans un costume impeccable avait ce petit plus qui faisait de lui, un être redoutable. Il ne suffit que d’un brin de génie pour surclasser tout ses banals semblables.
Ses yeux froid détaillèrent cette femme menue, de dix ans sa cadette, ses cheveux blonds encadrant ce large front. Cette face partagé entre le familier et l’inconnue n’avait été qu’une courtière comme une autre. Un nom apposé d’un Madame, quelques poignées de mains et une mallette d’argent échangé. Il se souvenait ne l’avoir plus croiser après cette terrible crise, une véritable tempête qui avait rabattu les cartes des riches de ce pays. La corporation avait tenu sans grande difficulté, il y aura toujours besoin de personne pour couper du bois et toujours des clients devant transporter de précieuses marchandises.
Il ne la connaissait donc pas, ce mystère indiquait sans doute qu’elle faisait bien son travail. Le Malin n’oublie jamais les ratés. Pour parler vulgairement, il ne l’a pas non plus sauter et Dieu sait que ce type à la mâchoire saillante ne se privait pas d’en faire grimper sur des bureaux. Un homme reste un homme !
Ainsi, il fronça légèrement des sourcils lorsqu’elle se permit de l’associer à sa vieillesse, aux premières rides apparaissant au coin de ses yeux. C’est un jeune homme dans le corps d’un vieil, de ceux qui ont vécu une belle vie. Il ne pouvait se plaindre, il était de ceux que le temps embellissait. Comme si ces marques de plus en plus prégnantes rehaussait sa prestance.
- Il n’épargne, hélas, personne Madame Orlando. Petit nous nous rêvons grand et rabougri nous espérons retrouver cette prime vigueur.
Il joua l’air pensif avec sa chevalière, cette femme pouvait-elle émettre ce genre de constat alors qu’il l’avait vu effondré par terre. De toute évidence son jugement était altérer enfin c’est ce qu’il décida.
- Détrompez-vous, nos actifs sont en sécurité. Ce n’est qu’une question de temps, souffla le costumé en se berçant d’illusions. Il fit un pas en avant si bien que toute sa masse surplombait l’ancienne courtière. J’ignorais qu’une dame de cette prestance, de votre profession pouvait tomber si bas, gronda le Callum en montrant les quelques bouteilles renversé par terre.
Ses yeux froid détaillèrent cette femme menue, de dix ans sa cadette, ses cheveux blonds encadrant ce large front. Cette face partagé entre le familier et l’inconnue n’avait été qu’une courtière comme une autre. Un nom apposé d’un Madame, quelques poignées de mains et une mallette d’argent échangé. Il se souvenait ne l’avoir plus croiser après cette terrible crise, une véritable tempête qui avait rabattu les cartes des riches de ce pays. La corporation avait tenu sans grande difficulté, il y aura toujours besoin de personne pour couper du bois et toujours des clients devant transporter de précieuses marchandises.
Il ne la connaissait donc pas, ce mystère indiquait sans doute qu’elle faisait bien son travail. Le Malin n’oublie jamais les ratés. Pour parler vulgairement, il ne l’a pas non plus sauter et Dieu sait que ce type à la mâchoire saillante ne se privait pas d’en faire grimper sur des bureaux. Un homme reste un homme !
Ainsi, il fronça légèrement des sourcils lorsqu’elle se permit de l’associer à sa vieillesse, aux premières rides apparaissant au coin de ses yeux. C’est un jeune homme dans le corps d’un vieil, de ceux qui ont vécu une belle vie. Il ne pouvait se plaindre, il était de ceux que le temps embellissait. Comme si ces marques de plus en plus prégnantes rehaussait sa prestance.
- Il n’épargne, hélas, personne Madame Orlando. Petit nous nous rêvons grand et rabougri nous espérons retrouver cette prime vigueur.
Il joua l’air pensif avec sa chevalière, cette femme pouvait-elle émettre ce genre de constat alors qu’il l’avait vu effondré par terre. De toute évidence son jugement était altérer enfin c’est ce qu’il décida.
- Détrompez-vous, nos actifs sont en sécurité. Ce n’est qu’une question de temps, souffla le costumé en se berçant d’illusions. Il fit un pas en avant si bien que toute sa masse surplombait l’ancienne courtière. J’ignorais qu’une dame de cette prestance, de votre profession pouvait tomber si bas, gronda le Callum en montrant les quelques bouteilles renversé par terre.
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Re: Bateau ivre sur l'Amazone
Sam 31 Juil 2021 - 21:03
Maintenant qu’elle avait tout remis en ordre, et qu’elle savait à qui elle s’adressait, elle n’était plus vraiment surprise du ton avec lequel il s’adressait à elle, ou le regard qu’il posait. Effectivement, ils ne s’étaient pas revus ensuite, étant donné qu’Orlando & Fitch avait coulé lorsqu’ils avaient constaté amèrement que leurs économies avaient été englouties jusqu’au dernier sou par un malfrat international. Auparavant, c’était une très belle femme, toujours habillée de jolis tailleurs griffés, et chaussée de magnifiques escarpins, mais effectivement, il ne s’était jamais rien passé entre eux, ni avec aucun de ses clients d’ailleurs. Elle avait été fidèle à son mari jusqu’au bout, même lorsqu’il était de l’autre côté de la planète en mission, et l’année qui avait suivi sa mort, elle l’avait tellement pleuré qu’elle aurait été incapable de ne serait-ce que poser ses lèvres sur une autre bouche.
Il n’avait pas eu l’air d’apprécier sa remarque sur le temps qui passait, et pourtant, elle n’avait rien de péjorative bien au contraire. Si elle avait du mal à se souvenir de ses traits plus jeunes, elle ne pouvait pas dire qu’il s’était enlaidi, bien loin de là, et le fait qu’il ai su garder une telle prestance le rendait encore plus attirant. Enfin, pas qu’elle ai envie de… Non, ce n’était pas forcément la question ici, mais il fallait reconnaître un bel homme lorsqu’on en croisait un, et il était de ceux là, indubitablement.
- Pourtant le temps passe et nous ne pouvons rien y faire.
Comme si elle retrouvait ses esprits, elle regarda autour d’elle, et soudain un sentiment de honte et de culpabilité l’envahit. Autour d’elle gisaient plusieurs bouteilles, et elle se rendait compte qu’il l’avait trouvée là, dans cet environnement dont il ne fallait pas être un génie pour déduire de ce qui s’était passé. Et face à un homme qui avait encore une telle tenue, c’était difficile de ne pas se sentir particulièrement honteuse. D’autant plus qu’après une brève phrase sur ses illusions concernant son capital qui aurait survécu quelque part – ce qui, à ses yeux d’ancienne femme d’argent, semblait hautement improbable -, il la gronda à moitié, et qu’elle se fit encore plus petite que ce qu’elle pouvait déjà le faire.
- Je.. Cherchais du réconfort et…
Pourquoi cherchait-elle une excuse, d’une toute petite voix, comme si elle était en train de se faire engueuler par son père à un retour de soirée trop arrosée ? Elle était grande, et adulte et… Et il l’impressionnait. Et il la regardait. Et elle ne pouvait pas détourner son regard du sien, comme hypnotisée.
- Et je ne sais pas pourquoi je…
Non. Elle n’avait pas d’excuses. Aucune. Alors sans savoir pourquoi, sans même réfléchir, elle fit quelques pas en avant pour se blottir contre lui, sans prévenir. De là, il pouvait arriver trois choses : soit il la repoussait violemment et elle irait finir sa course dans les étagères. Soit il la laissait faire, et il l’ignorait. Soit il montrait un peu d’humanité. Dans tous les cas, elle avait juste besoin de ce contact humain, sans arrière pensée. Ce n’était pas ce qu’elle cherchait, là tout de suite.
Il n’avait pas eu l’air d’apprécier sa remarque sur le temps qui passait, et pourtant, elle n’avait rien de péjorative bien au contraire. Si elle avait du mal à se souvenir de ses traits plus jeunes, elle ne pouvait pas dire qu’il s’était enlaidi, bien loin de là, et le fait qu’il ai su garder une telle prestance le rendait encore plus attirant. Enfin, pas qu’elle ai envie de… Non, ce n’était pas forcément la question ici, mais il fallait reconnaître un bel homme lorsqu’on en croisait un, et il était de ceux là, indubitablement.
- Pourtant le temps passe et nous ne pouvons rien y faire.
Comme si elle retrouvait ses esprits, elle regarda autour d’elle, et soudain un sentiment de honte et de culpabilité l’envahit. Autour d’elle gisaient plusieurs bouteilles, et elle se rendait compte qu’il l’avait trouvée là, dans cet environnement dont il ne fallait pas être un génie pour déduire de ce qui s’était passé. Et face à un homme qui avait encore une telle tenue, c’était difficile de ne pas se sentir particulièrement honteuse. D’autant plus qu’après une brève phrase sur ses illusions concernant son capital qui aurait survécu quelque part – ce qui, à ses yeux d’ancienne femme d’argent, semblait hautement improbable -, il la gronda à moitié, et qu’elle se fit encore plus petite que ce qu’elle pouvait déjà le faire.
- Je.. Cherchais du réconfort et…
Pourquoi cherchait-elle une excuse, d’une toute petite voix, comme si elle était en train de se faire engueuler par son père à un retour de soirée trop arrosée ? Elle était grande, et adulte et… Et il l’impressionnait. Et il la regardait. Et elle ne pouvait pas détourner son regard du sien, comme hypnotisée.
- Et je ne sais pas pourquoi je…
Non. Elle n’avait pas d’excuses. Aucune. Alors sans savoir pourquoi, sans même réfléchir, elle fit quelques pas en avant pour se blottir contre lui, sans prévenir. De là, il pouvait arriver trois choses : soit il la repoussait violemment et elle irait finir sa course dans les étagères. Soit il la laissait faire, et il l’ignorait. Soit il montrait un peu d’humanité. Dans tous les cas, elle avait juste besoin de ce contact humain, sans arrière pensée. Ce n’était pas ce qu’elle cherchait, là tout de suite.
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Re: Bateau ivre sur l'Amazone
Sam 14 Aoû 2021 - 17:38
Un peu de contenance
Cormac & Raven
Le temps est indubitable, c’est une constante de l’Univers. Chaque homme sur cette Terre, naîtra, grandira puis périra dans un cycle que nous avons essayer de dérégler. Qui troquerait son humanité contre un simili d’éternité, condamné à se traîner dans un corps en décomposition ? N’est-ce pas le pire des sorts que de se faire mordre, de voir son âme s’effacer et n’être plus qu’un bout de chair bon qu’à grogner. Le Malin en connaît un rayon, c’est son moyen d’exécution préféré.
Certains n’ont pas peur de se faire brûlé, d’autres découper, certains ne craignent même pas de disparaître. Mais tous sont terrifiés par la simple idée que leurs corps, seul sanctuaire qu’ils n’aient jamais reconnu, ne se fasse souiller par une maudite maladie. L’ancien homme d’affaires pourrait lui réserver ce sort, son état l’empêchait de réellement se défendre. Ce serait une punition bien sévère pour s’être arroger le droit de vider l’une de ses caves. Mais s’il considère cet endroit comme un sanctuaire pourquoi ne pas détruire le sien ? Une question à méditer, qu’il ne put prolonger lorsque la courtière fondit sur lui pour se caler entre ses bras.
L’horreur, quasiment le nazisme pour lui. Elle venait de briser son intimité, son espace personnel ! Personne de sensé ne fait cela mais de toute évidence l’alcool gomme toute raison pour attirer les flammèches de l’émotion. Il ne lui laisse guère de répit, sitôt ses mains en temps normal écarlate la firent se détacher de lui. En son for intérieur, il pria le dieu de l’Argent qu’elle ne lui ait pas déchirer les pans déjà abîmé de sa veste.
- Allons, un peu de retenu Madame. Je ne suis pas une vulgaire feu de cheminé que vous auriez invoquer pour vous portez du réconfort. Ne refaites plus ça sans que je n’ai été explicite sur la question, susurra-t-il dans un air à mi chemin entre la complaisance et la menace.
Il se porte jusqu’à l’une des étagères ou des bouteilles sombres et de posé à plat dans chaque ouverte, il examina minutieusement chaque étiquette puis en sortit un Madiran de 2005, un cépage français particulièrement renommé
- Puisque, sans aucune méchanceté, vous venez de souiller mon petit coin de Paradis. Pourquoi ne pas déguster cette fois-ci une vraie bouteille et pas ce pinard de bas étages que vous avez prit.
Certains n’ont pas peur de se faire brûlé, d’autres découper, certains ne craignent même pas de disparaître. Mais tous sont terrifiés par la simple idée que leurs corps, seul sanctuaire qu’ils n’aient jamais reconnu, ne se fasse souiller par une maudite maladie. L’ancien homme d’affaires pourrait lui réserver ce sort, son état l’empêchait de réellement se défendre. Ce serait une punition bien sévère pour s’être arroger le droit de vider l’une de ses caves. Mais s’il considère cet endroit comme un sanctuaire pourquoi ne pas détruire le sien ? Une question à méditer, qu’il ne put prolonger lorsque la courtière fondit sur lui pour se caler entre ses bras.
L’horreur, quasiment le nazisme pour lui. Elle venait de briser son intimité, son espace personnel ! Personne de sensé ne fait cela mais de toute évidence l’alcool gomme toute raison pour attirer les flammèches de l’émotion. Il ne lui laisse guère de répit, sitôt ses mains en temps normal écarlate la firent se détacher de lui. En son for intérieur, il pria le dieu de l’Argent qu’elle ne lui ait pas déchirer les pans déjà abîmé de sa veste.
- Allons, un peu de retenu Madame. Je ne suis pas une vulgaire feu de cheminé que vous auriez invoquer pour vous portez du réconfort. Ne refaites plus ça sans que je n’ai été explicite sur la question, susurra-t-il dans un air à mi chemin entre la complaisance et la menace.
Il se porte jusqu’à l’une des étagères ou des bouteilles sombres et de posé à plat dans chaque ouverte, il examina minutieusement chaque étiquette puis en sortit un Madiran de 2005, un cépage français particulièrement renommé
- Puisque, sans aucune méchanceté, vous venez de souiller mon petit coin de Paradis. Pourquoi ne pas déguster cette fois-ci une vraie bouteille et pas ce pinard de bas étages que vous avez prit.
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Re: Bateau ivre sur l'Amazone
Lun 16 Aoû 2021 - 20:47
Le contact fut court, mais il lui avait fait du bien. C’était bête, et la repousse avait été plutôt violente. Après tout, est ce qu’elle pouvait lui en vouloir de ne pas apprécier qu’une franche inconnue quelque peu éméchée se soit jetée sur lui. Enfin qu’il se rassure, elle n’a pas abimé ses vêtements. Il lui fait la morale, plus ou moins gentiment, mais malgré les limbes de l’alcool qui pour autant commence à redescendre après sa petite sieste, elle comprend bien ce qu’il lui reproche. Pour autant, sa dernière phrase l’intrigue et lui fait légèrement pencher la tête. Qu’il n’ai été explicite ? Il pourrait l’être ?
Il s’éloigne d’elle, et Raven reste plantée là. Elle cherche à comprendre ce qui va se passer, mais il a l’air tellement imprévisible qu’elle ne sait pas trop sur quel pied danser. Elle a autant l’impression qu’il pourrait la tuer, la maltraiter, lui offrir des cadeaux où la laisser partir sans même la calculer. Ce qui fait qu’elle attend sans un bruit, sans un mouvement.
L’observant du coin de l’œil, elle le regarde choisir une bouteille, étonnée. Ses mots l’étonnent, surtout. Il lui propose vraiment de boire un coup avec lui ? Alors qu’il l’a trouvée en quasi coma éthylique, après avoir fait un raid dans ses précieuses bouteilles ? D’autant que pour être honnête, elle aime l’alcool autant qu’elle en a peur, et qu’elle n’ose pas accepter. Pour autant, face à lui, elle n’a pas l’impression que refuser soit une réelle option viable.
- Je…
Elle fronça les sourcils. Dans son cerveau torturé, il y avait un véritable combat entre son ange et son démon de compagnie. La raison lui hurlait de ne pas retoucher à l’alcool, que ce n’était pas bon pour elle, qu’elle ne pouvait pas encore se laisser influencer par l’envie et l’addiction. Et de l’autre coté, son cœur – ou plutôt son alcoolisme – la rassurait : elle n’était pas seule, elle ne se laissera pas aller plus qu’il n’en fallait, puisqu’elle n’allait pas vouloir se donner en spectacle face à cet homme qui l’avait déjà jugée.
- Oui, d’accord. Je n’ai jamais goûté ce vin.
Pourtant elle en avait goûté quelques uns, des vins, quand elle allait à des repas d’affaire, ou entre amis tout simplement.
- Mais juste un verre alors.
Il s’éloigne d’elle, et Raven reste plantée là. Elle cherche à comprendre ce qui va se passer, mais il a l’air tellement imprévisible qu’elle ne sait pas trop sur quel pied danser. Elle a autant l’impression qu’il pourrait la tuer, la maltraiter, lui offrir des cadeaux où la laisser partir sans même la calculer. Ce qui fait qu’elle attend sans un bruit, sans un mouvement.
L’observant du coin de l’œil, elle le regarde choisir une bouteille, étonnée. Ses mots l’étonnent, surtout. Il lui propose vraiment de boire un coup avec lui ? Alors qu’il l’a trouvée en quasi coma éthylique, après avoir fait un raid dans ses précieuses bouteilles ? D’autant que pour être honnête, elle aime l’alcool autant qu’elle en a peur, et qu’elle n’ose pas accepter. Pour autant, face à lui, elle n’a pas l’impression que refuser soit une réelle option viable.
- Je…
Elle fronça les sourcils. Dans son cerveau torturé, il y avait un véritable combat entre son ange et son démon de compagnie. La raison lui hurlait de ne pas retoucher à l’alcool, que ce n’était pas bon pour elle, qu’elle ne pouvait pas encore se laisser influencer par l’envie et l’addiction. Et de l’autre coté, son cœur – ou plutôt son alcoolisme – la rassurait : elle n’était pas seule, elle ne se laissera pas aller plus qu’il n’en fallait, puisqu’elle n’allait pas vouloir se donner en spectacle face à cet homme qui l’avait déjà jugée.
- Oui, d’accord. Je n’ai jamais goûté ce vin.
Pourtant elle en avait goûté quelques uns, des vins, quand elle allait à des repas d’affaire, ou entre amis tout simplement.
- Mais juste un verre alors.
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Re: Bateau ivre sur l'Amazone
Dim 5 Sep 2021 - 12:27
Un peu de contenance
Cormac & Raven
Vous voyez le Malin est imprévisible en cela qu’il n’est soumis aux franches frontières de la morale, celui-ci s’en est éloigné tellement que l’hypothèse de se faire tuer, torturer ou bien juste d’apprécier une simple conversation autour d’un vin d’excellence pouvait être possible.
Où veut-il en venir alors ? Car chacun de ses mouvements suivent un plan, une vision à long terme ! Il faut intégrer le fait que notre bon Monsieur est un fieffé coquin, lui proposer un autre breuvage n’est pas anodin. Car, il lui aura suffit que d’un coup d’œil, pour savoir que cette Dame est soit alcoolique soit suicidaire.
Se mettre mal dans un monde déjà aux abois et l’une des choses les plus idiotes qu’il ait pu voir. Et si au lieu de sa mâchoire acéré, une en morceau et malmené par le temps s’était pointer ? L’ancienne courtière ne serait plus qu’un autre cadavre s’agglomérant à cette armée apocalyptique. Un avenir qui n’est que peu reluisant.
Et pourtant, elle se laisse tenter par la pomme d’Adam."Juste un verre" qu’ils disent tous, son père en soit témoin ! Lorsque les choses deviennent une habitude vous n’êtes plus qu’esclaves, enchaîné à des rituels qui vous minent de l’intérieur. Cette cigarette après le déjeuner, tous ces cafés engloutis au travail ou bien encore ce shot de bourbon happé le soir. Même votre femme devient une matonne, vous devenez dépendant de ses petits sacrifices et attention jusqu’à intégrer que c’est ainsi que les choses vont.
- Tenez, qu’il dit simplement sa main noueuse s’attachant à verser quelques lampées de ce vin profond, quasiment noir tant il a bien vieillit.
De prime abord, l’alcool sentait fort voir trop fort, nous étions très loin d’un blanc ou d’une piquette du Sud-Est. Le Malin est un homme qui sait recevoir et choisir !
- Dites-moi ma chère, pourquoi risquer cinq et éreintantes années de survie en se mettant aussi mal ? Vous n’avez plus rien à pleurer, tout le monde est mort, nous tous sommes devenu des déshérités, quasi des sans-abris. C’est d’un pathétique sachez-le. Vous valez mieux que cela, il acheva quasiment son laïus en levant son verre comme pour porter un toast, ainsi je vous souhaites une longue vie.
Où veut-il en venir alors ? Car chacun de ses mouvements suivent un plan, une vision à long terme ! Il faut intégrer le fait que notre bon Monsieur est un fieffé coquin, lui proposer un autre breuvage n’est pas anodin. Car, il lui aura suffit que d’un coup d’œil, pour savoir que cette Dame est soit alcoolique soit suicidaire.
Se mettre mal dans un monde déjà aux abois et l’une des choses les plus idiotes qu’il ait pu voir. Et si au lieu de sa mâchoire acéré, une en morceau et malmené par le temps s’était pointer ? L’ancienne courtière ne serait plus qu’un autre cadavre s’agglomérant à cette armée apocalyptique. Un avenir qui n’est que peu reluisant.
Et pourtant, elle se laisse tenter par la pomme d’Adam."Juste un verre" qu’ils disent tous, son père en soit témoin ! Lorsque les choses deviennent une habitude vous n’êtes plus qu’esclaves, enchaîné à des rituels qui vous minent de l’intérieur. Cette cigarette après le déjeuner, tous ces cafés engloutis au travail ou bien encore ce shot de bourbon happé le soir. Même votre femme devient une matonne, vous devenez dépendant de ses petits sacrifices et attention jusqu’à intégrer que c’est ainsi que les choses vont.
- Tenez, qu’il dit simplement sa main noueuse s’attachant à verser quelques lampées de ce vin profond, quasiment noir tant il a bien vieillit.
De prime abord, l’alcool sentait fort voir trop fort, nous étions très loin d’un blanc ou d’une piquette du Sud-Est. Le Malin est un homme qui sait recevoir et choisir !
- Dites-moi ma chère, pourquoi risquer cinq et éreintantes années de survie en se mettant aussi mal ? Vous n’avez plus rien à pleurer, tout le monde est mort, nous tous sommes devenu des déshérités, quasi des sans-abris. C’est d’un pathétique sachez-le. Vous valez mieux que cela, il acheva quasiment son laïus en levant son verre comme pour porter un toast, ainsi je vous souhaites une longue vie.
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Re: Bateau ivre sur l'Amazone
Lun 13 Sep 2021 - 14:26
Elle sait pertinemment que ce n’est pas une bonne idée. Qu’a force de remettre le nez dedans continuellement, elle ne s’en sortira jamais. Et pourtant, c’est bien plus fort qu’elle. Elle ne peut pas dire non, enfin pas vraiment. Après tout, il la pousse gentiment à ne pas refuser sa proposition. Et puis, elle n’a pas vraiment envie de refuser non plus, c’est beaucoup trop tentant, et si c’est fait avec modération, finalement, ce n’est pas trop grave, si ?
Elle saisit le verre, et le remercie d’une toute petite voix. Il l’impressionne, et elle ne comprend même pas pourquoi. Certes, il a de la prestance, mais il ne la menace pas, et elle n’est même pas sûre qu’il pourrait lui faire du mal. Le vin qui coule dans son verre a une couleur qui l’hypnotise, qui la captive. Et l’odeur… Même s’il sentait fort, il entrait dans ses narines et semblait ne pas vouloir en sortir de sitôt. Elle ne le porta pas à ses lèvres, pas tout de suite, préférant garder les yeux sur son interlocuteur.
Ses mots étaient durs, claquant dans l’air comme des coups de fouet sur son dos. Il n’avait pas tort, et si elle allait plus loin dans sa réflexion, il avait même raison. Elle était pathétique, d’avoir osé se retrouver dans un tel état, de n’avoir pas pu se défendre. Que ce serait-il passé s’il n’était pas arrivé ? S’il ne l’avait pas sauvée finalement ? Elle n’était pas capable de se défendre elle-même, et elle se serait relevée, comme les autres avant elle. Tout ça pour une ivresse passagère.
- Vous avez raison… Dit-elle, à voix basse, les yeux dans son verre, le sourire porté disparu. C’était pathétique. Je ne comprend pas pourquoi je suis tombée si bas. Quelque part, l’ivresse me permet d’oublier l’horreur de ce monde, m’évader quelques instants. Mais je sais aussi qu’il me met en danger, qu’il me place sur un fil duquel je pourrais tomber à tout moment. Mais comment m’en passer ? Il m’appelle et m’agite, il danse comme les flammes de l’enfer…
Enfin, elle se risque à porter le verre à ses lèvres, à gouter le liquide qui coule dans sa gorge, qui répand sa chaleur. Elle doit s’en passer, il le faut.
Elle saisit le verre, et le remercie d’une toute petite voix. Il l’impressionne, et elle ne comprend même pas pourquoi. Certes, il a de la prestance, mais il ne la menace pas, et elle n’est même pas sûre qu’il pourrait lui faire du mal. Le vin qui coule dans son verre a une couleur qui l’hypnotise, qui la captive. Et l’odeur… Même s’il sentait fort, il entrait dans ses narines et semblait ne pas vouloir en sortir de sitôt. Elle ne le porta pas à ses lèvres, pas tout de suite, préférant garder les yeux sur son interlocuteur.
Ses mots étaient durs, claquant dans l’air comme des coups de fouet sur son dos. Il n’avait pas tort, et si elle allait plus loin dans sa réflexion, il avait même raison. Elle était pathétique, d’avoir osé se retrouver dans un tel état, de n’avoir pas pu se défendre. Que ce serait-il passé s’il n’était pas arrivé ? S’il ne l’avait pas sauvée finalement ? Elle n’était pas capable de se défendre elle-même, et elle se serait relevée, comme les autres avant elle. Tout ça pour une ivresse passagère.
- Vous avez raison… Dit-elle, à voix basse, les yeux dans son verre, le sourire porté disparu. C’était pathétique. Je ne comprend pas pourquoi je suis tombée si bas. Quelque part, l’ivresse me permet d’oublier l’horreur de ce monde, m’évader quelques instants. Mais je sais aussi qu’il me met en danger, qu’il me place sur un fil duquel je pourrais tomber à tout moment. Mais comment m’en passer ? Il m’appelle et m’agite, il danse comme les flammes de l’enfer…
Enfin, elle se risque à porter le verre à ses lèvres, à gouter le liquide qui coule dans sa gorge, qui répand sa chaleur. Elle doit s’en passer, il le faut.
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