Quand les poneys chassent les nuages
Ven 18 Juin 2021 - 9:29
Soo aimait les débuts de matinée. Surtout lorsqu'on avait pas école durant la journée : on avait tout le temps qu'on voulait devant soi, même pour jouer.
Mais en ce moment, la petite fille ne jouait plus vraiment. Depuis la tentative de putsh, puis cette chasse à l'ours qui avait mal tournée, elle avait commencé à changer. Plus que jamais, elle se tournait vers le travail pour occuper ses pensées plus sombres qu'à l'ordinaire ; car être utile, réellement utile, lui donnait un sentiment d'accomplissement, de paix, dont elle pouvait mesurer pleinement le prix.
Et cette belle journée commençait par aller voir Chicco. Son cher, son doux poney sur le dos duquel elle commençait à se sentir à l'aise. Son hennissement joyeux semblait avoir le pouvoir de faire taire ses cauchemars, lui redonner de nouvelles forces !
Ainsi, la fillette commença, avec l'autorisation des adultes présents, à le bouchonner, à l'étriller, puis à cureter ses sabots ; et enfin, on l'autorisa à le monter, pour faire le tour des écuries en maintenant l'animal au pas.
Les joues roses de plaisir et de bonheur, ses cheveux rapidement noués en queue de cheval sur sa nuque pâle, en pull trop grand orné d'un gros nœud ridicule et élimé sur le devant, elle commença à chantonner d'une voix enjouée.
- "I'm a barby girl, in a barby wooorldd.... I'm in plastic, it's fantastic !"
Quelle chanson super cool ! En caressant distraitement le poney d'une main, les rênes dans l'autre, Soo ne s'interrompit qu'en apercevant Abigail au loin.
Son cœur bondit dans sa poitrine.
N'avait-elle pas été grièvement blessée durant le putsh ? Elle avait aussi proposé la justice concernant les vilains qui avaient tenté de soulever le camp - et à dire vrai, la jeune curieuse mourait d'envie d'en savoir plus...
Ce fut en faisant trotter son gentil poney qu'elle vint à la rencontre de la jeune femme, son visage enfantin illuminé d'un sourire aussi large que puéril et innocent. Elle darda sur Abigail son regard charbonneux et amical.
- "Coucou, Abigail... ! Je suis contente de voir que tu vas mieux. J'étais inquiète pour toi, tu sais. Je sais que Lisandro et Nolan avaient eu beaucoup de soucis à cause de ta santé. Tu es venue voir les chevaux ? Moi j'apprends à monter Chicco... c'est un poney !"
Puis, parce qu'elle réfléchit soudainement que la jeune femme ne la connaissait pas bien et ne devait pas se souvenir de son nom, l'enfant rajouta :
- "Je m'appelle Soo. J'aide à l'infirmerie, mais surtout, je t'ai vu devant Marlon. Pendant la ..."révolte"... Enfin, je sais pas trop comment on appelle ce qui c'est passé."
Mais en ce moment, la petite fille ne jouait plus vraiment. Depuis la tentative de putsh, puis cette chasse à l'ours qui avait mal tournée, elle avait commencé à changer. Plus que jamais, elle se tournait vers le travail pour occuper ses pensées plus sombres qu'à l'ordinaire ; car être utile, réellement utile, lui donnait un sentiment d'accomplissement, de paix, dont elle pouvait mesurer pleinement le prix.
Et cette belle journée commençait par aller voir Chicco. Son cher, son doux poney sur le dos duquel elle commençait à se sentir à l'aise. Son hennissement joyeux semblait avoir le pouvoir de faire taire ses cauchemars, lui redonner de nouvelles forces !
Ainsi, la fillette commença, avec l'autorisation des adultes présents, à le bouchonner, à l'étriller, puis à cureter ses sabots ; et enfin, on l'autorisa à le monter, pour faire le tour des écuries en maintenant l'animal au pas.
Les joues roses de plaisir et de bonheur, ses cheveux rapidement noués en queue de cheval sur sa nuque pâle, en pull trop grand orné d'un gros nœud ridicule et élimé sur le devant, elle commença à chantonner d'une voix enjouée.
- "I'm a barby girl, in a barby wooorldd.... I'm in plastic, it's fantastic !"
Quelle chanson super cool ! En caressant distraitement le poney d'une main, les rênes dans l'autre, Soo ne s'interrompit qu'en apercevant Abigail au loin.
Son cœur bondit dans sa poitrine.
N'avait-elle pas été grièvement blessée durant le putsh ? Elle avait aussi proposé la justice concernant les vilains qui avaient tenté de soulever le camp - et à dire vrai, la jeune curieuse mourait d'envie d'en savoir plus...
Ce fut en faisant trotter son gentil poney qu'elle vint à la rencontre de la jeune femme, son visage enfantin illuminé d'un sourire aussi large que puéril et innocent. Elle darda sur Abigail son regard charbonneux et amical.
- "Coucou, Abigail... ! Je suis contente de voir que tu vas mieux. J'étais inquiète pour toi, tu sais. Je sais que Lisandro et Nolan avaient eu beaucoup de soucis à cause de ta santé. Tu es venue voir les chevaux ? Moi j'apprends à monter Chicco... c'est un poney !"
Puis, parce qu'elle réfléchit soudainement que la jeune femme ne la connaissait pas bien et ne devait pas se souvenir de son nom, l'enfant rajouta :
- "Je m'appelle Soo. J'aide à l'infirmerie, mais surtout, je t'ai vu devant Marlon. Pendant la ..."révolte"... Enfin, je sais pas trop comment on appelle ce qui c'est passé."
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Re: Quand les poneys chassent les nuages
Dim 1 Aoû 2021 - 7:52
Un cheval, c'est terrifiant !
Abigail & Soo
La chasseuse rentrait à peine d’une expédition, les pieds en sang, le dos couvert d’hématomes ainsi que des striures de terre sur les avants-bras et le visage. Elle n’avait franchement pas l’air en forme et son pas traînant voir hésitant le pouvait bien.
Cette sortie n’est qu’une anecdote parmi l’impressionnante liste de ses faits de service depuis le putsch de Marlon. Elle n’avait jamais vraiment encaisser cette semaine sanglante, la haine sur leur visage, cette douleur qui la clouait à une mer d’impuissance. Pousser sa chance dehors fut sans aucun doute, sa manière de se remettre à vivre.
Comment s’endormir à côté de survivants qui auraient ait vous pendre sans remords. Comment soutenir le regard d’un gamin qui croyait que vous étiez une héroïne. Elle se sentait juste pathétique et survivre à ces missions une maigre consolation face à cet état de fait.
Elle aperçut une petite silhouette dans le flou, cette enfant se rapprocha sur une version miniature de ces étalons que le fort accueille. Cette vision était quasi irréel, un phare dans ce monde aux proies du chaos et de la mort. La petite lui décocha un regard amical, qu’elle ne put lui rendre.
L’athlète a toujours été mal-à-l’aise près de ces fier animaux, même les petits. Elle était craintive mais sans en connaître la cause, comme si c’était inné. La cavalière était un vrai moulin à paroles dont la chasseuse qui est taiseuse en toutes circonstances eut du mal à suivre.
Ce qui la frappa d’abord, c’est sa facilité à évoqué une période si difficile. Elle ne s’étendit pas dans des phrases à rallonges et ce qui faillit l’attrister c’est qu’elles résonnèrent comme une actualité banal. Il est mort, serait-il devenu le nouveau, il fait beau aujourd’hui ? Dans un second temps, qu’elle s souvienne de l’athlète. Alors qu’elle n’est que trop rarement aux repas communs et autres activités.
- Révolte, c’est le bon mot. Il a été méchant mais si on fait pareil alors on l’est aussi, souffla la jeune arrivant à sourire timidement devant cette enfant. Et non, je ne faisais que passer. Je reviens à peine de dehors, conclut la chasseuse sans insister plus sur les détails.
Vaguement intimidé par l’animal, elle ne put réprimer un pas en arrière.
Cette sortie n’est qu’une anecdote parmi l’impressionnante liste de ses faits de service depuis le putsch de Marlon. Elle n’avait jamais vraiment encaisser cette semaine sanglante, la haine sur leur visage, cette douleur qui la clouait à une mer d’impuissance. Pousser sa chance dehors fut sans aucun doute, sa manière de se remettre à vivre.
Comment s’endormir à côté de survivants qui auraient ait vous pendre sans remords. Comment soutenir le regard d’un gamin qui croyait que vous étiez une héroïne. Elle se sentait juste pathétique et survivre à ces missions une maigre consolation face à cet état de fait.
Elle aperçut une petite silhouette dans le flou, cette enfant se rapprocha sur une version miniature de ces étalons que le fort accueille. Cette vision était quasi irréel, un phare dans ce monde aux proies du chaos et de la mort. La petite lui décocha un regard amical, qu’elle ne put lui rendre.
L’athlète a toujours été mal-à-l’aise près de ces fier animaux, même les petits. Elle était craintive mais sans en connaître la cause, comme si c’était inné. La cavalière était un vrai moulin à paroles dont la chasseuse qui est taiseuse en toutes circonstances eut du mal à suivre.
Ce qui la frappa d’abord, c’est sa facilité à évoqué une période si difficile. Elle ne s’étendit pas dans des phrases à rallonges et ce qui faillit l’attrister c’est qu’elles résonnèrent comme une actualité banal. Il est mort, serait-il devenu le nouveau, il fait beau aujourd’hui ? Dans un second temps, qu’elle s souvienne de l’athlète. Alors qu’elle n’est que trop rarement aux repas communs et autres activités.
- Révolte, c’est le bon mot. Il a été méchant mais si on fait pareil alors on l’est aussi, souffla la jeune arrivant à sourire timidement devant cette enfant. Et non, je ne faisais que passer. Je reviens à peine de dehors, conclut la chasseuse sans insister plus sur les détails.
Vaguement intimidé par l’animal, elle ne put réprimer un pas en arrière.
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Re: Quand les poneys chassent les nuages
Dim 8 Aoû 2021 - 18:45
Soo dévisagea la jeune femme, en se penchant un peu sur l'encolure de son poney.
La combattante avait fait un pas en arrière ; mais ce qui choquait - en tout cas, chagrinait la gamine - était qu'elle semblait en mauvaise santé. Elle semblait fatiguée, éreintée même, et son visage, tout comme ses bras, étaient couvert de terre.
Peut-être fallait-il la faire soigner ?
Alors la jeune coréenne descendit de sa monture, vint frotter sa joue contre la douce crinière de Chicco - qu'elle avait paré d'un joli ruban bleu, un peu défraichi - et en lui ordonnant de ne pas bouger d'un ton habitué, s'approcha ensuite de son interlocutrice, un sourire confiant sur ses lèvres fines.
- "Ça n'a pas l'air de s'être très bien passé, dehors. Qu'est-ce que t'as été faire ? Raconte-moi ce que tu as vu dehors ! Tu sais, je connais pas trop. Enfin, je connais pas, parce que ma dernière sortie, c'était pendant la révolte. On a passé trois jours dans une maison, dans une ville qui s'appelle Tacoma, qui n'est pas très loin.mais avant ça, j'étais pas sortie depuis mon arrivée au fort, y'a... Trois ans peut-être."
Ses yeux brillèrent comme des escarboucles en reflétant le soleil qui illuminait les environs de l'écurie. Avec douceur, la gamine effleura l'épaule de l'adulte, tandis qu'une expression très douce teintait ses traits enfantins d'une profonde empathie.
- "T'as pas l'air d'aller bien. Je sais que t'as eu des graves blessures.. mais .. Mais... je... je voudrais te dire que j'ai trouvé que je t'ai beaucoup admiré. Quand tu avais pris la parole. Si tu veux, on peut s'asseoir, et je peux te donner de l'eau. Ca te fera du bien, et ensuite, est-ce que tu voudras bien me dire ... J'ai pas trop compris un truc que t'as dit. Sur les méchants. Tu sais, quand on se comporte comme les personnes malintentionnées. Je sais qu'avant le cataclysme, il y avait la justice. Mais je sais pas comment elle marchait. Tu pourras m'en dire plus ?"
L'accent naïf dans sa voix n'était pas feint ; et elle désigna du doigt un petit banc non loin, relief vieillissant d'une époque révolu où le fort était encore un musée.
La combattante avait fait un pas en arrière ; mais ce qui choquait - en tout cas, chagrinait la gamine - était qu'elle semblait en mauvaise santé. Elle semblait fatiguée, éreintée même, et son visage, tout comme ses bras, étaient couvert de terre.
Peut-être fallait-il la faire soigner ?
Alors la jeune coréenne descendit de sa monture, vint frotter sa joue contre la douce crinière de Chicco - qu'elle avait paré d'un joli ruban bleu, un peu défraichi - et en lui ordonnant de ne pas bouger d'un ton habitué, s'approcha ensuite de son interlocutrice, un sourire confiant sur ses lèvres fines.
- "Ça n'a pas l'air de s'être très bien passé, dehors. Qu'est-ce que t'as été faire ? Raconte-moi ce que tu as vu dehors ! Tu sais, je connais pas trop. Enfin, je connais pas, parce que ma dernière sortie, c'était pendant la révolte. On a passé trois jours dans une maison, dans une ville qui s'appelle Tacoma, qui n'est pas très loin.mais avant ça, j'étais pas sortie depuis mon arrivée au fort, y'a... Trois ans peut-être."
Ses yeux brillèrent comme des escarboucles en reflétant le soleil qui illuminait les environs de l'écurie. Avec douceur, la gamine effleura l'épaule de l'adulte, tandis qu'une expression très douce teintait ses traits enfantins d'une profonde empathie.
- "T'as pas l'air d'aller bien. Je sais que t'as eu des graves blessures.. mais .. Mais... je... je voudrais te dire que j'ai trouvé que je t'ai beaucoup admiré. Quand tu avais pris la parole. Si tu veux, on peut s'asseoir, et je peux te donner de l'eau. Ca te fera du bien, et ensuite, est-ce que tu voudras bien me dire ... J'ai pas trop compris un truc que t'as dit. Sur les méchants. Tu sais, quand on se comporte comme les personnes malintentionnées. Je sais qu'avant le cataclysme, il y avait la justice. Mais je sais pas comment elle marchait. Tu pourras m'en dire plus ?"
L'accent naïf dans sa voix n'était pas feint ; et elle désigna du doigt un petit banc non loin, relief vieillissant d'une époque révolu où le fort était encore un musée.
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Re: Quand les poneys chassent les nuages
Mer 1 Sep 2021 - 12:26
Une dernière tâche
Abigail & Soo
Mais qu’avait tout ces gens à être de véritable moulins à parole ? Ce pouvait être une technique pour la perdre, l’amener sur des plaines inconnues ou bien un défaut flagrant d’organisation. La chasseuse savait structurer ses dires, donner à chaque mot une importance dans la phrase. Si bien qu’elles en devenaient courtes et concises, à l’image de sa façon d’être.
Les discussions à rallonge ne furent jamais son péché mignon tout comme s’embarrasser de courtoisie avec quelques personnes eurent le don de la rendre verte. L’enfant ne devait s’en rendre compte, bercer par l’innocence des premières années mais ses monologues impromptues n’enchantait pas une femme aussi éreinté qu’Abigail.
Pas assez cassante pour la repousser tout de suite, l’ancienne athlète durent se faire à une voix chantante qui lui débita assez de paroles pour la perdre dans ses propres pensées. La gamine lui montra un banc éliminé, rongé par le temps et la perspective de s’asseoir suffit à la convaincre d’aligner son pas aux petites enjambées de Soo.
Perdant toute manière, elle s’étala comme une vieille crêpe sur le bois tacheté par endroit de pourriture ou de mousse, au choix ! Son sac rejoignit avec grand fracas le sol poussiéreux et elle choppa au passage une gourde rouillé qui de prime abord n’inspire aucune confiance.
- J’en ai déjà, dit-il platement en agitant le cylindre métallique sa main où de la terre s’était profondément incruster dans ses ongles lui montrèrent la place à côté. Voyant cette conversation quasiment comme une corvée, Abigail s’en acquitta sans dire un mot.
La petite ne serait jamais satisfaite tant que sa curiosité ne serait comblé, autant le faire tout de suite plutôt qu’être embarrassé par cet appétit un autre jour.
- Eh bien, déjà, avant lorsqu’une personne faisait quelque chose de grave ou de mauvais on l’arrêtaient puis il passait devant un juge. Le coupable avait le droit à un avocat pour le défendre, dans le cas où il serait à moitié coupable ou innocent. Garantir que la justice soit équitable et mesuré en soit.
Elle se tut, quasiment épuisé d’avoir parler autant pour reprit son souffle et avec un sourire de façade poursuivit.
- Tu aurais des questions plus précises ?
Au fond d’elle, Abigail espéra que ce fut le cas pour rejoindre plus vite son lit.
Les discussions à rallonge ne furent jamais son péché mignon tout comme s’embarrasser de courtoisie avec quelques personnes eurent le don de la rendre verte. L’enfant ne devait s’en rendre compte, bercer par l’innocence des premières années mais ses monologues impromptues n’enchantait pas une femme aussi éreinté qu’Abigail.
Pas assez cassante pour la repousser tout de suite, l’ancienne athlète durent se faire à une voix chantante qui lui débita assez de paroles pour la perdre dans ses propres pensées. La gamine lui montra un banc éliminé, rongé par le temps et la perspective de s’asseoir suffit à la convaincre d’aligner son pas aux petites enjambées de Soo.
Perdant toute manière, elle s’étala comme une vieille crêpe sur le bois tacheté par endroit de pourriture ou de mousse, au choix ! Son sac rejoignit avec grand fracas le sol poussiéreux et elle choppa au passage une gourde rouillé qui de prime abord n’inspire aucune confiance.
- J’en ai déjà, dit-il platement en agitant le cylindre métallique sa main où de la terre s’était profondément incruster dans ses ongles lui montrèrent la place à côté. Voyant cette conversation quasiment comme une corvée, Abigail s’en acquitta sans dire un mot.
La petite ne serait jamais satisfaite tant que sa curiosité ne serait comblé, autant le faire tout de suite plutôt qu’être embarrassé par cet appétit un autre jour.
- Eh bien, déjà, avant lorsqu’une personne faisait quelque chose de grave ou de mauvais on l’arrêtaient puis il passait devant un juge. Le coupable avait le droit à un avocat pour le défendre, dans le cas où il serait à moitié coupable ou innocent. Garantir que la justice soit équitable et mesuré en soit.
Elle se tut, quasiment épuisé d’avoir parler autant pour reprit son souffle et avec un sourire de façade poursuivit.
- Tu aurais des questions plus précises ?
Au fond d’elle, Abigail espéra que ce fut le cas pour rejoindre plus vite son lit.
(c) DΛNDELION
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Re: Quand les poneys chassent les nuages
Dim 5 Sep 2021 - 11:08
Son interlocutrice semblait épuisée.
Bien qu'elle vint s'asseoir à côté d'elle et qu'elle consentît à lui parler d'une notion de justice qui semblait aussi lointaine que difficilement compréhensible - ça lui semblait bien compliqué pour une petite communauté - Soo voyait bien qu'Abigail était à bout. Le sujet était passionnant ; mais l'adolescente respira profondément pour contenir sa frustration, pour la dompter. Revenir aux choses immédiatement importantes.
D'un regard, elle examina ses bras, passa une main douce sur les ecchymoses et les bosses de l'adulte.
- "Oui, j'ai beaucoup de questions. Mais d'abord, tu devrais aller te soigner. Si tu veux pas aller à l'infirmerie, je vais prendre soin de toi. Ensuite, je te reconduirais chez toi, pour que tu dormes... J'ai entendu dire que tu sortais beaucoup. Je sais que c'est nécessaire, mais prends d'abord le temps de guérir comme il faut. Dehors, c'est assez dangereux comme ça pour en rajouter"
Elle lui offrit un sourire tendre, empli de compréhension.
- "Tu sais, moi aussi, j'ai été très choquée par tout ce qui s'est passé. Quand ils m'ont braqué, je comprenais même pas. Quand Albert et Vivian se sont entretués en voulant se .. tirer dessus... j'ai trouvé ça horrible. Je crois juste qu'ils voulaient autre chose pour le fort. Mais ça m'a fait un choc. Quand j'ai appris qu'ils t'avaient tiré dessus, je sais... enfin.. je comprends que... tu te sente mal."
Soo fit une pause. Elle ne voulait pas braquer la jeune femme à ses côtés ; elle voulait qu'elle aille mieux.
- "Peut-être qu'on peut juste tirer des leçons de ce qui s'est passé. Je sais pas trop comment on pourrait faire... faudrait que j'y réfléchisse, mais... peut-être qu'il faudrait qu'on ait plus en commun que du travail et de la nourriture en commun. Peut-être que ça te ferait du bien, je pense que tout le monde oit se sentir en sécurité ici. Et toi aussi. Tu dois te sentir en sécurité... Avec moi, je te promets. Tu es en sécurité. Jamais je laisserai tomber aucune des personnes du fort. Vous êtes... ma famille."
La jeune adolescente se redressa, ses formes naissantes encore entièrement cachées par son pull.
- "Je vais te chercher de quoi prendre soin de toi. Reste ici ou sinon, je te chercherai dans tout le camp."
Ce n'était pas une question, mais une affirmation ; et en se dépêchant, la gamine fila dans la direction de l'infirmerie en trottinant.
Bien qu'elle vint s'asseoir à côté d'elle et qu'elle consentît à lui parler d'une notion de justice qui semblait aussi lointaine que difficilement compréhensible - ça lui semblait bien compliqué pour une petite communauté - Soo voyait bien qu'Abigail était à bout. Le sujet était passionnant ; mais l'adolescente respira profondément pour contenir sa frustration, pour la dompter. Revenir aux choses immédiatement importantes.
D'un regard, elle examina ses bras, passa une main douce sur les ecchymoses et les bosses de l'adulte.
- "Oui, j'ai beaucoup de questions. Mais d'abord, tu devrais aller te soigner. Si tu veux pas aller à l'infirmerie, je vais prendre soin de toi. Ensuite, je te reconduirais chez toi, pour que tu dormes... J'ai entendu dire que tu sortais beaucoup. Je sais que c'est nécessaire, mais prends d'abord le temps de guérir comme il faut. Dehors, c'est assez dangereux comme ça pour en rajouter"
Elle lui offrit un sourire tendre, empli de compréhension.
- "Tu sais, moi aussi, j'ai été très choquée par tout ce qui s'est passé. Quand ils m'ont braqué, je comprenais même pas. Quand Albert et Vivian se sont entretués en voulant se .. tirer dessus... j'ai trouvé ça horrible. Je crois juste qu'ils voulaient autre chose pour le fort. Mais ça m'a fait un choc. Quand j'ai appris qu'ils t'avaient tiré dessus, je sais... enfin.. je comprends que... tu te sente mal."
Soo fit une pause. Elle ne voulait pas braquer la jeune femme à ses côtés ; elle voulait qu'elle aille mieux.
- "Peut-être qu'on peut juste tirer des leçons de ce qui s'est passé. Je sais pas trop comment on pourrait faire... faudrait que j'y réfléchisse, mais... peut-être qu'il faudrait qu'on ait plus en commun que du travail et de la nourriture en commun. Peut-être que ça te ferait du bien, je pense que tout le monde oit se sentir en sécurité ici. Et toi aussi. Tu dois te sentir en sécurité... Avec moi, je te promets. Tu es en sécurité. Jamais je laisserai tomber aucune des personnes du fort. Vous êtes... ma famille."
La jeune adolescente se redressa, ses formes naissantes encore entièrement cachées par son pull.
- "Je vais te chercher de quoi prendre soin de toi. Reste ici ou sinon, je te chercherai dans tout le camp."
Ce n'était pas une question, mais une affirmation ; et en se dépêchant, la gamine fila dans la direction de l'infirmerie en trottinant.
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