Je finis ma remonté et je reprends un vol en palier, reprendre de la vitesse et mes esprits. Les deux P47 me suivent péniblement, chargés avec leurs bombes et leur surcharge pondérale chronique. Je comprends maintenant pourquoi les pilotes de P51 ou de Spitfire se moquaient de ceux manœuvrant le juggernaut. Je suis également plus rapide qu’eux, je prends un peu de large avant d’effectuer un Immelmann, un demi tonneau et je tire le manche vers moi pour changer de direction.

Tenter une passe frontale serait suicidaire, mais je ne suis pas une amateur, je tire le manche et j’entame un tonneau, puis j’actionne la dérive, me lançant dans un tonneau barrique, disgracieux, inconfortable mais me rendant difficile à toucher. En dépit du sang qui me monte à la tête et des balles qui fusent en ma direction, je parviens à aligner mon viseur sur la section frontale du P47 endommagé.

Une gerbe de flamme jaillit alors du moteur alors que l’appareil bascule sur le côté. Il est fichu : « Un autre appareil abattu. ». Il en reste un dernier qui active un demi-tour pour tenter de me rattraper. Il est mignon de penser pouvoir m’abattre ! Je bascule ma radio sur la fréquence libre, en d’autre termes, je fais en sorte que même ces batards de New Eden puissent m’entendre, ils ont bien des radios dans leurs appareils : « Et deux victoires pour moi. J’apprécie vraiment de pouvoir tuer des fanatiques. C’est un sport relaxant. » Je croise le P47 et je ne manque pas de lui faire un doigt d’honneur avant de m’évader une nouvelle fois. Puis je repasse sur les fréquences privés, il en reste encore un à calmer de mon côté.

A ce moment-là, ma radio retentie, June demande des informations. Je lui transmets : « Les appareils survivants se sont scindés en deux groupes Quatre vers le nord, trois vers l’ouest. Ils sont équipés de bombes. J’ai engagé le combat avec le groupe qui se dirigeait vers les habitations.» Puis je me concentre sur mon combat.

Spoiler:

Ses coéquipiers étaient remarquablement précis – et faisaient mouche. Une aubaine, qui leur permettait de reprendre petit à petit le dessus. Même si leurs adversaires n’étaient pas en reste et qu’une tour s’effondra sous leurs tirs. Concentré sur le vol, il chercha à se maintenir à portée suffisante des avions pour que Kassandra puisse les atteindre, ne pouvant s’empêcher de jurer en québécois alors qu’Eddie leur annonçait que certains avions avaient dévié de leur trajectoire. Foutus aviateurs de New Eden ! Qui sait ce qu’ils visaient ou ce qu’ils avaient en tête, ou les dégâts qu’ils pouvaient faire. Mais Adrienne était parfaitement capable de s’occuper des avions dissidents – William savait très bien ce que la française était en mesure de faire, après tant de mois à ronger son frein pour travailler avec elle.

« Kassandra et moi, on reste en soutien auprès des quatre qui continuent leur route.  » Il observa un nouveau tir venant d’un des canons anti-aériens frapper l’un des avions, alors que lui-même évita les tirs dirigés vers lui du mieux possible pour ne pas empêcher son acolyte de tirer. « Il faudrait que quelqu’un aille vérifier les épaves, au point de chute. Des fois que leur dieu ait miraculeusement protégés les pilotes, ce qui serait un putain de miracle. » William était plus croyant par défaut qu’autre chose, et certainement pas au point de leurs ennemis.

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Le talkie a sa ceinture commença à cracher. La surprise lui fit manquer sa cible, et interloqué, Levi écouta la voix au bout. Zelda ? C'était le bon moment visiblement ! Mâchoire serrée, Eddie eut un regard pour lui, compatissant, et lui proposa de prendre le relai mais l'israélien n'était pas venu pour enfiler des perles :

Putain c'est quoi ces conneries ? Grogna-t-il en dégainant le talkie, le portant à ses lèvres : Passe-moi le garde avec toi ! Ordonna-t-il sans attendre, agacé, à deux doigts d'aller à prison pour attraper cette merdeuse par les cheveux et lui couper le reste des doigts qui lui servait à utiliser visiblement un talkie et une ligne où elle n'avait rien à faire : Trouve de quoi leur attacher les mains, tous les deux, corde autour de la taille et des poignets, et tu les conduis jusqu'à un abri ! Ils doivent courir mais pas pouvoir lever les bras !

Bordel mais c'était hallucinant qu'en pleine situation d'urgence, deux demeurés pareils soient pas capables de mettre en commun leurs neurones et réfléchir trois minutes à ce qu'ils faisaient !

Et appelez Layla, j'ai d'autres chats à fouetter que vos conneries ! Grogna-t-il en rangeant le talkie, agacé, franchement furieux. Le prochain tir, il allait faire un carnage, Zelda l'avait décidément bien remonté.
Mec, ça va, on va y arriver, l'encouragea Edward. Eddie ici, on va pas pouvoir s'éterniser encore sur la même tourelle, elle se fragilise à nouveau, confia-t-il aux autres dans la foulée.

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Comme beaucoup, Kassandra était de ceux à proximité de l’aérodrome quand les premiers bourdonnements se firent entendre juste au-dessus de leur tête. Ni une ni deux, il ne fallut pas qu’elle se fasse prier pour apparaître près des premiers hélicoptères parés au décollage, suivant précisément une à une les nombreuses étapes de l’un de ces nombreux plans d’action de crise qu’ils ont déjà révisé de nombreuses fois. Elle a l’coeur qui palpite, les mains déjà moites et un certain nœud dans la gorge lorsqu’elle embarque dans le Cobra, suivant ainsi les instructions de son pilote du jour, William. Ce n’est plus de l’entraînement ni une quelconque mise en situation… c’est tout simplement la guerre, la vraie.

Installée étroitement derrière une mitrailleuse qu’elle sait correctement utiliser sans en avoir les aptitudes nécessaires, elle se concentre sur les informations qui leur parviennent et pense à ses êtres chers alors qu’ils prennent de la hauteur. Zelda, Clayton, puis les autres.

Les mots qu’ils entendent à travers le talkie walkie sont rassurants et pourraient même illuminer leur journée s’ils n’étaient pas entourés d’appareils ennemis. William parvient à les garder hors de mire autant qu’il les garde à une distance suffisamment importante pour permettre à la jeune blonde de se lâcher sur la mitrailleuse et d’envoyer, sans quelconques remords, tout c’qu’elle a dans le ventre. « Putain d’fanatiques de merde ! » Elle ne se rend pas bien compte des dégâts rendus… mais elle continue de tirer, au moins pour faire la différence.

résumé:

Visiblement, ce pilote est légèrement plus compétent que ses camarades. Je le vois piquer vers le sol avant de remonter en chandelle et gagner de l’altitude sur moi. Manœuvre cohérente, mais il oublie que je suis plus légère que lui. Je tire sur le manche, pousse le moteur à fond et entame ma chandelle : « Reviens ici salopard. » L’altimètre grimpe rapidement, tandis que ma vitesse chute dangereusement, mais je me rapproche de ma cible. Si je tire trop tôt, je le raterai et le recul de mes armes pourraient me déséquilibrer, alors j’attends la dernière seconde, j’attends de pouvoir lire les marquages sur le fuselage, « Tallahassee Lassie » C’était l’appareil en exposition à Evrett, je l’avais déjà vu. Les fils de pute. Cela me fend le cœur de détruire une partie de l’histoire mais c’est la guerre :

« Bouge pas… » Encore une seconde et j’appuis sur les boutons d’armes. Une courte rafale, suffisante pour le toucher à la dérive, d’ici je la vois, elle et à moitié déchiquetée… il sera bien vite à ma merci. Juste au bon moment, mon avion tremble encore et puis finalement décroche, plus de vitesse, ma montée s’arrête et l’espace d’une seconde , je vois, au travers des nuages qu’une chose arrive de l’est. Je ne vois pas exactement de quoi il s’agit car mon avion se retourne et part en vrille.

Sans paniquer, j’entame les manœuvres de rétablissement et je vois du coin de l’œil le pilote du P47 faire de même, il connait son affaire, et il y arrive en dépit de ses bombes et de sa dérive abimée. Dès que je suis rétablie, je vire pour me placer de nouveau à ses six heures et l’achever. Nous volons très bas, quelques mètres au-dessus de la cime des arbres. Il ne m’échappera pas.

Spoiler:

Toujours sérieusement remonté, Levi attendit l'aide d'Eddie pour recharger le canon anti-aérien, et quand l'occasion se présenta, il retourna derrière celui-ci pour l'utiliser. L'atmosphère se tendit encore davantage, il ajusta son tir pour viser et tirer sans attendre. Il fit mouche, sous le regard médusé d'Eddie alors que l'avion s'écrasa, une fois disloquée par ses munitions. En plein dans l'eau heureusement, leur évitant de devoir fouiller une carcasse ou d'y trouver des survivants qui pourraient faire encore plus de dégâts.

Putain, rappelle-moi de jamais t'énerver, souffla Eddie avant de reprendre le talkie dans la foulée : Eddie pour Adrienne, Cible abattue ! Il en reste deux, plus un déjà touché par nos soins !

Levi relâcha le canon, et fit signe à Eddie de s'écarter. La structure déséquilibrée pourrait leur causer du tort, son ajustement n'était plus aussi bon qu'avant. Ils devaient compter sur les autres pour s'en sortir, William et Kassandra étaient en première ligne, à part des tirs de couverture, pourraient-ils vraiment faire mieux que ça ?

Spoiler:

La poursuite continue, le P47 tente d’utiliser le relief pour esquiver autant que possible mes tirs. Et il le fait bien, je dois le reconnaitre. En dépit de la taille absurde de son chasseur, il fait preuve d’une agilité remarquable. Pas assez pour qu’il puisse me larguer, mais suffisante pour que j’ai du mal à l’aligner et à l’achever.

Je regarde brièvement l’indicateur de vitesse, nous sommes à plus de quatre cent kilomètres heures et à moins de cent mètres du sol. C’est grisant. D’un coup, il vire sur la droite, si vite que je n’ai pas le temps de l’aligner, je ne peux que le suivre et attendre qu’il fasse une erreur pour l’abattre comme un chien. Ma radio grésille et j’entends le rapport de situation de Levi. Je prends le temps de lui répondre : « Bien reçu, je poursuis le dernier, il ne se laisse pas faire. » mais il finira en flamme comme les autres.

Lors d’un virage j’en profite aussi pour annoncer : « J’ai vu un truc… impossible à définir, qui approche par l’est. Soyez prudent. » Puis je reprends ma chasse.

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