« Prenez ça, bande de connards… ! » Dès qu’tout ce beau bordel sera fini, ils iront fêter ça. Peut-être même qu’avec Zelda, elles s’mettront une race comme jamais, avec les plus beaux mélanges de l’australienne et la meilleure herbe de Connie. Elle y pense, elle y songe un instant avant de se rappeler qu’ils sont toujours en l’air et qu’en l’occurrence, il y a encore pas mal de problèmes à devoir gérer. « J’crois que c’est tout… j’crois qu’il y en a plus ! On devrait faire un peu de reconnaissance. Tu penses pouvoir faire un peu l’tour de l’île ? » qu’elle demande à son pilote en tournant brièvement la tête vers celui-ci avant qu’un son très désagréable ne vienne retentir dans leurs deux casques respectifs, causés par un frottement du micro contre sa veste. Elle n’s’excuse pas mais se concentre de nouveau sur l’extérieur, sur cette autrefois magnifique vue que leurs petits rodéos aériens avaient l’habitude de lui offrir.

La gamine fait bien attention à n’pas glisser sur son siège lorsque l’hélicoptère vrille pour changer de direction et doucement prendre davantage d’apesanteur jusqu’à donner un bon aperçu de l’île… « J'confirme qu'ils sont tous foutus ! » Au loin, des appareils anéantis et en train de brûler sur différents points. Le plus grave est certainement celui qui est allé s’accidenter sur la plage. Si on peut penser que le sable et la mer auraient pu minimiser les dégâts, la nature a décidé de leur faire un gros doigt d’honneur en causant, comme par hasard, un incendie sur la plage… un incendie qui se propage sur la végétation qui la surplombe. « Y a… Ça commence à cramer sur la plage ! Et ça s’propage… très bien ! » annonce-t-elle dans son casque, sentant quelques gouttes de sueur venir lui caresser le front avant de retrouver le vrombissement d’autres appareils… New-Eden ? Ces enfoirés sortent tout droit d’un film hollywoodien, c’pas possible ! Autant d’appareils, sérieusement ?

« O-On fait quoi ?! » Ça recommence à taper fort dans sa poitrine. Elle resserre les poings autour des manettes, se cambre dans son siège tout en écoutant les instructions de son pilote. S’ils n’sont pas la cible de tous les appareils qui apparaissent, Kassandra est certaine de devoir donner un coup de main à ceux qui en sont les cibles. Kassandra et William à la rescousse !

Spoiler:

William sourit en entendra Kassandra dire qu’elle avait eu un des avions. « Bien joué ! » Il n’était pas aussi optimiste qu’elle, cependant, concernant le fait que c’était tout. Ils avaient forcément d’autres atouts dans leur manche, qui ne seraient pas pour leur plaire. « Allons-y. » Prenant donc la direction de la plage, il ne put que constater, lui aussi, les dégâts. « Bordel. » Activant la radio sur l’hélico, il s’adressa à Sucre, mais tout le monde pouvait l’entendre. « Sucre, les épaves des avions crament tout et risquent de faire des dégâts plus importants si ça dépasse la plage ! Va à la citerne, et éteins le feu si tu peux ! »

Et au final, les flammes n’étaient rien, comparé à l’hélicoptère de transport se dévoilait dans le ciel, mais aussi – et c’était bien pire – sept avions supplémentaires, qui prenaient la tour qui abritaient Levi, Sarah, Eddie et les autres pour cible pour une moitié, et Adrienne pour l’autre. Jurant dans sa langue maternelle, il vira de bord, alors que l’un d’eux était visé avec précision par Levi.

Il regarda avec surprise Adrienne foncer vers l’hélico, suivie de près par les avions. Putain ! Elle jouait un jeu dangereux, là. Même s’il n’y avait pas de solution miracle et qu’il fallait protéger la population. Il hocha la tête, sachant pertinemment que personne le verrait, en entendant Levi. « Compris. On fait au mieux. » Si tant est qu’il le pouvait. Il avait l’impression de se lancer dans une mission suicide.

Parlant uniquement à Kassandra, il essaya de prendre une voix ferme et rassurée – bien loin de ce qu’il ressentait. « Accroche-toi, on va essayer d’abattre ces enflures ! J’espère que t’es prête ! » Sans plus attendre, il vira pour se positionner face à un des avions. « Tire quand tu peux ! » Il avait crié dans le micro, bien malgré lui, dans l’urgence de la situation./blockquote>

Spoiler:

Maudit fanatiques. J’ai salement pris. La direction n’est pas encore affectée, mais il suffit de voir les impacts et la fumée pour comprendre que je ne pourrais pas rester beaucoup plus longtemps en l’air. Je tape de rage sur la paroi du cockpit. Ils sont trop nombreux pour moi, même en tenant compte de mon talent. Je suis contrainte de me réfugier au-dessus de la couche nuageuse et de respirer un coup. Je compte mes solutions, impossible pour moi de simplement foncer sur l’hélicoptère. Je dois réduire leur nombre.

Je bascule sur le côté pour surveiller le contrebas. Je ne sais pas combien de munitions il me reste mais tant pis. L’un d’eux perce la couche nuageuse, suivit par un ailier. Ils ont une vraie formation… Sans perdre une seule seconde, je bascule totalement et je fonce sur lui. J’active mes armes et je balaie l’avion de tête, j’espérai pouvoir toucher son ailier durant la même passe, mais je tombe en panne de munitions. De pire en pire.

Une ombre passe furtivement sur mon tableau de bord et une seconde plus tard je sens une vive douleur à la tête. La canopée de la verrière est percée, j’ai reçu une rafale par le dessus… je me suis fait coiffé par la deuxième paire de new Eden. J’ai de la chance de ne pas avoir été blessé plus que ça, simplement des éclats de plexiglas sur la peau. Je sens du sang qui coule le long de mon cou et ce n’est même pas le pire. Mon avion a sévèrement dégusté… Le carburant commence à chuter également.

Je me recache dans les nuages et je prends ma radio : « Ici Adrienne, je n’ai plus de munitions, je suis touchée… J’ai trois chasseurs derrière moi. Je perds du carburant. Désolé. » Je ne sais pas quoi faire, je ne sais plus quoi faire… C’est ici ? C’est maintenant alors que je livre mon premier combat aérien que je vais mourir ? J’en ai bien l’impression… Que faire ?

Spoiler:

L’avion leur passe au-dessus, littéralement et entame juste derrière son demi tour afin de commencer à attaquer une première fois. Sarah n’a pas le temps d’effectuer le moindre tir et ne discute pas l’ordre de Levi : il faut décamper et vite ! La descente est aussitôt entamée, et le saut lui est inévitable. Le fusil en main, la chute ne se passe pas aussi bien que prévu, à la réception, elle perd son arme, sa cheville se tord et la militaire termine en roulé boulé dans la terre. La seconde suivante, la tour dans son dos n’a plus rien d’une tour et s’écroule juste après l’attaque de l’avion.

La douleur est plus une gêne à ce stade, l’adrénaline la masque pendant quelques instants et elle en profite pour foncer récupérer son fusil délaissé pendant sa chute. L’arme récupérée passe à son épaule, désormais maintenue grâce à sa bandoulière, il est maintenant temps de se mettre à couvert ou au mieux, trouver un perchoir discret sur lequel s’installer pour tenter de continuer d’agir sur la défense du camp. Ou pas. C’est pile le moment où l’endorphine redescend et décide de la quitter pour lui rappeler que sa cheville s’est foulée et la voila qui s’écrase au sol sous la surprise. Douleur néanmoins acceptable, simplement surprenante sur le coup. Levi vient alors l’aider et elle profite de son épaule pour se redresser et se maintenir. “Merci… La zone de l’aérogare, il nous faut un véhicule...” Impossible de rejoindre le camp à pied, cela prendrait bien trop de temps.

La troupe repart donc avec Eddie et Julia en direction de l’aérodrome où ils trouvent un pick up dans lequel ils s’installent en vitesse. Sarah prend naturellement l’arrière du pick-up et s’installe, fusil en main, sait-on jamais, des fois qu’une opportunité se présenterait.

Spoiler:

Respire, reste mobile, leurs munitions ne sont pas infinies à eux non plus. Tu es meilleures qu’eux, tu es meilleures qu’eux. Individuellement tu es la meilleure. L’eau défile sous moi à une vitesse incroyable, je suis si basse que mon altimètre ne fonctionne pas.

Je me dirige vers la tour de défense la plus proche, une des dernières à ne pas avoir été détruite si je ne me trompe pas. J’espère qu’ils seront assez doués pour faire ce que j’attends d’eux. Je vois les tirs venant du sol et en tournant la tête, j’ai le plaisir de voir le chasseur de tête piquer vers le sol. Quant aux deux autres, ils semblent hésiter quelques instants avant que l’un prenne la fuite et que l’autre change de cible.

Je dois me poser rapidement : « Crownfield. Je vais avoir besoin de toi à ma descente. » J’aurai besoin de soins, de réconfort et d’un appareil neuf. Mais je n’aurai rien de tout ça, je ne sais pas ce que ce conteneur contient mais ce sera dangereux. J’active ma radio une dernière fois et je m’adresse à Levi : « Levi… Je vais vous accompagner toi, Sarah et Eddie. »

Les derniers mètres furent un supplice pour moi, la direction était très rigide, le moteur avait des ratés et le sang me déconcentrait, mais j’ai finalement réussi à poser mon appareil sans me crasher. Pendant que je roulais, le moteur toussa tant et plus, se coupant presque immédiatement après que je me sois garé sous la relative protection du hangar. Crown était là, comme toujours : « Il a salement souffert. Essaie de le réparer… mais ne prends pas de risques. » Je manquerai presque de l’étreindre, mais ce n’est pas notre genre. Quelques secondes plus tard, je suis sur le chemin et je vais à la rencontre de Sarah, Levi et Eddie : « Vous avez un fusil pour moi ? »

Spoiler:

Tenant Sarah, ils tentèrent tous ensemble d'atteindre un véhicule effectivement pour retourner rapidement au campement. Avec des avions au-dessus de leurs têtes qui allaient mitrailler sans attendre, encore quelques hommes vers la plage qui risquaient leurs vies, Levi tentait de penser rationnellement mais ça n'avait rien de facile. La voix d'Adrienne retentit à nouveau dans le talkie, déjà une bonne chose. Ils se retrouvèrent de toute façon tous au même endroit, et l'israélien avisa rapidement un véhicule.

Je vous conseille de vous accrocher, et de vous attendre à tout là-bas, confia-t-ils aux autres qui prirent place dans la voiture. Ce fut lui qui s'empara du volant, aidé par l'adrénaline et la pression ambiance. Cette attaque n'aurait décidément pas de fin, tout du moins en avait-il sérieusement l'impression. Eddie, reste en contact avec Will et Kassy, exigea-t-il.

Le temps de démarrer la voiture et de se tirer un fanfare direction le campement, où ils allaient encore avoir quelques surprises...