Ces enfoirés sont après Adrienne… et la pilote semble prête à braver tous les dangers pour s’en sortir… ou pour potentiellement en finir. C’est simplement une question de point de vue. Ses mots prononcés dans l'appareil n'sont pas bon signe et poussent même l'américaine à vouloir se dépasser...

Écoutant les informations que Levi leur intime, Kassandra n’perd pas une seconde avant de partir dans l’optique qu’il n’y a qu’une solution : partir au secours de la française. Elle panique un peu mais essaie de ne pas le montrer. Parce qu’une vie bien précise est en jeu, encore plus que dans les quelques minutes qui précèdent cet instant… et si Adrienne doit s’en aller, elle n’est pas sûre de pouvoir s’en sortir, ni de continuer de vivre avec ces motivations qui animent sa vie actuelle.

« Tiens bon, Adrienne... » qu’elle se chuchote à elle-même alors que William redresse doucement l’engin pour le placer face à l’un des deux appareils… et c’est dès la première seconde qu’il apparaît dans sa ligne de mire qu’elle décide de commencer à lâcher tout son chargeur dessus. Sans lâcher les manettes, en hurlant comme dans les plus grands films de guerre qu’elle a pu voir avec Clayton… Elle lâche absolument tout ce qu’elle a depuis cette position très avantageuse qu’elle campe, mais la plupart de ses balles se dispersent dans la coque de l’appareil. Et ce n’est que lorsqu’elle s’aperçoit des premiers dégâts qu’elle cause que sa vision s’illumine et qu’une grosse secousse, suivie d’un grand coup de tonnerre, ne viennent causer davantage le trouble.

« Will… William, qu’est-ce qu’il s’passe ? R-Redresse-nous ! » Elle tape furieusement du pied tout en lâchant complètement la mitrailleuse, désormais tournée vers le pilote qu’elle voit s’activer derrière son panneau de contrôle. Ça clignote, ça sonne dans tous les sens… ça sent pas bon. Ça pue bien la merde, même. « R-Redresse-nous, j’ai diiiiit ! » qu’elle continue d’hurler en sentant ses bras se mettre à trembler. Ils vont quand même pas s’crasher… si ? Elle est trop jeune pour crever. Lui, il a vécu tout c’qu’il avait à vivre… Elle, elle n’a qu’seize ans !

Spoiler:

Peut-être aurait-il dû suivre son instinct premier, qui lui recommandait de fuir et de ne pas affronter directement les avions. Il avait déjà été à proximité de zones de guerre, avait dû se planquer pour ne pas prendre de tirs perdus, mais il n’avait jamais piloté un hélicoptère pour combattre avec. Il n’avait jamais été dans une situation aussi périlleuse, et il regrettait presque d’avoir voulu tenter sa change – d’avoir voulu protéger Adrienne, protéger l’avion, assurer leurs arrières, à Kassandra et lui. C’était une sacré connerie, et s’il s’en doutait déjà, il en avait pleinement conscience maintenant.

Il s’attendait pourtant à subir le coup des tirs ennemis, à ce qu’ils endommagent l’hélicoptère et à ce qu’il doive atterrir d’urgence pour ne pas s’écraser. Mais la foudre ? Jamais il n’aurait pensé à ça. Pas un instant il ne s’en serait méfié, alors qu’il se concentrait sur leurs adversaires. Sans bien savoir ce qui l’empêcha de sombrer dans la torpeur de la catastrophe, du bruit de tonnerre ou du cri de Kassandra, il essaya d’évaluer les dégâts.

L’hélicoptère n’allait pas tenir longtemps – pas du tout même – mais il pourrait peut-être contrôler un minimum l’atterrissage. Et calmer l’ado à bord de son hélicoptère, qui paniquait, alors que lui-même était à deux doigts de le faire. « Kassandra, assieds-toi et accroche toi, je fais ce que je peux. » Et j’essaye de faire en sorte qu’on ne meure pas. Il garda cette pensée pour lui, bien qu’elle soit à deux doigts de franchir ses lèvres, sous le coup du stress.

On lui avait appris à réagir en cas de problème. A essayer de remédier à la situation. Même si le problème n’était jamais un putain d’avion qui leur tirait dessus, ou la foudre qui frappait et détruisait une partie de l’appareil. Serrant les dents, il coupa le moteur, dans l’espoir que la chute soit moins rapide, moins brutale. Il ne pourrait pas l’empêcher, il en était conscient, mais il pourrait peut-être limiter la casse.

Spoiler:

La présence de Kassandra aide le pilote à ne pas paniquer et à rester calme – paradoxalement, la propre panique de la jeune lui sert à ne pas se laisser gagner par la peur, et à garder les idées claires. A reprendre ses esprits, à se concentrer. Et, s’il a la peur de sa vie, s’il s’écrase sur la piste, qu’il se protège tant bien que mal des morceaux de verre qui proviennent du pare-brise explosé, si le bruit des hélices qui se détachent lui donnent l’impression de ne plus rien entendre après ça, impression appuyée par le raclement de l’engin sur la piste, il n’en a pas vraiment conscience, alors que son crâne heurte ce qui se trouve à portée, que les chocs répétés l’étourdissent, au point qu’il ne soit pas vraiment conscient de ses côtes qui se brisent. Tout ce qu’il sait, c’est qu’il doit sortir, et s’en aller. Il ne sait pas vraiment comment il n’a pas perdu conscience, mais il se détache, la douleur irradiant dans tout son corps, et s’extirpe de l’habitacle de l’hélicoptère tant bien que mal, titubant. S’accrochant à la carcasse de l’engin, il se rapproche de Kassandra, pour voir comment elle va, et si elle peut sortir de là. « Tiens bon, Kass. »

Spoiler: