Pas le temps d'attendre donc. Levi bondit hors de son véhicule et dégaina son couteau militaire pour se ruer sur le mort le plus proche. Il lui envoya un grand coup de pied dans le thorax pour l'envoyer au sol, et profita de cet instant pour se pencher, saisir son casque et faire en sorte de relever sa tête pour enfoncer sa lame sous sa mâchoire, direction le cerveau. Ce fut assez efficace pour faire taire les râles. Lorsqu'il releva les yeux, Sean était à porté, aux prises avec le second mort qui n'avait pas été happé par ses soins.

L'adolescent n'était pas en difficulté, mais vu la configuration, il n'avait pas une seconde à perdre. Levi profita de la distraction de Sean pour réitérer son geste sur le dernier mort, le terminant d'un coup sec. Ce dernier s'effondra au sol, sans que l'israélien ne le retienne. Il ne pressa néanmoins de le saisir par les épaules, et le porter pour le hisser à l'arrière de son véhicule :

Aidez-moi ! Il faut charger les morts à l'arrière et les éloigner d'ici avant la fin du compte à rebours ! Inutile de plaider que les laisser ici serait dangereux. D'autant qu'il restait 9:31 au compteur avant la détonation.

Spoiler:

« Arizona s'approche ! »

Zelda lâche l'information sur un ton neutre, presque maîtrisé. Elle se contente principalement de transmettre l'information à une June qui est légitimement fort occupée par la blessure qu'elle a subie. Mais le petit sourire satisfait qui se dessine sur les lèvres de l'australienne est plutôt révélateur : elle est bien contente de revoir la borgne. Aussi tente-t-elle de se concentrer sur l'arrivée de la responsable de la sécurité et d'occulter le fait qu'elle n'ai toujours pas de nouvelles de la majorité des personnes qui comptent à ses yeux.

Toujours est-il que son regard continue d'osciller entre la nouvelle arrivante, la rouquine et les environs, à la recherche d'une menace potentielle. Sans parler de ce compte à rebours qui continue de s'écouler un peu trop régulièrement à son goût. « C'est pas mon sang ! » assure-t-elle à Arizona, lorsque celle-ci les rejoint et s'inquiète de leur état. Pas uniquement le sien, du moins. Parce que la plaie ouverte par cette enfoiré de rouquin laisse toujours un mince filet de sang s'écouler sur sa joue.

Ce qui lui fait penser que c'est peut-être le bon moment pour aborder un sujet spécifique... « Le type emprisonné avec moi, Enzo... Il m'a attaquée ! » explique-t-elle à Arizona. Pour ne pas déranger June avec une affaire somme toute mineure et au moment où elle a bien d'autres chats à fouetter. « J'ai été obligée d'le buter ! » Elle n'a pas besoin de se forcer pour traduire de l'indifférence, cette fois-ci. Ce type a eu ce qu'il méritait !

« J't'aide pour celui-ci ! » indique-t-elle à Luke en désignant le second cadavre, celui qu'elle vient d'achever. Maintenant que la borgne est là, June ne sera plus seule si elle s'écarte un peu. Se penchant pour saisir les pieds du rôdeur, elle attend que Luke en fasse de même avec ses bras pour l'écarter de l'abri et des armes qui s'y trouvent.

le p'tit résumé sympa:

Ils courent. Le plus loin qu’ils peuvent dans le temps qui leur est imparti, jusqu’à ce qu’une grosse roche sur la plage puisse leur servir d’abri temporaire. Les klaxons hurlent encore, et les grognements viennent se mêler à cette cacophonie. Et puis leur compteur tombe à zéro.

Et c’est la déflagration.

C’est d’instinct qu’il prend Calypso dans ses bras pour la protéger des débris, mais ils sont suffisamment loin, et la roche fait son travail. Le silence qui fait suite est long et intense. Et puis enfin, il la libère et ensemble, ils se redressent pour voir le carnage sans nom qui leur fait face au loin. Quelques petits bout de carcasse et de clous sont parvenus jusqu’à eux – mais si peu, heureusement. « Viens, allons-nous en. » Lui dit-il, en prenant sa main pour la détourner du spectacle. Ce qu’il s’est passé les laisse encore sans voix, le souffle court et le cœur battant. Il faut à présent rejoindre les autres, remonter toute la route à pieds à travers les bois pour rejoindre les abris et le dispensaire. Ils en ont bien pour une quinzaine de minutes à tout remonter.

Alors à un moment, sous le couvert des arbres, il s’arrête. Il a besoin d’un instant. Sa main dans celle de Calypso, il finit par l’attirer à lui, pour la prendre dans ses bras et l’enlacer. Il peut sentir ses mains venir répondre à son étreinte, et son visage venir reposer dans le creux de son épaule. L’autrichien la serre un peu fort contre lui, soulagée de la savoir là, en vie et indemne dans ses bras. C’était beaucoup pour eux, mais le Fort n’était pas tombé – pas totalement. Il se décale un instant pour venir saisir son visage d’une main et l’embrasser tendrement. C’est terminé, tout va bien. Plus ou moins.

Ils restent là, quelques instants, enlacés dans les bras l’un de l’autre, avant qu’enfin ils ne se raccrochent à la réalité. « Allons-y, il faut qu’on aille au laboratoire. » Lui dit-il, le regard un peu douloureux. Il avait pris le risque, c’est vrai, de mettre en danger la vie de leur cobaye. Des sujets – ils n’étaient que ça. Mais ils savaient tous les deux que c’était un peu plus complexe que ça. Surtout pour elle. Mais que ferait-il sans son humanité ? S’abimerait-il dans la froideur et le détachement clinique ? Rien n’est moins sûr.

Spoiler: