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Esclavage et exploitation dans la modernité

Mer 8 Sep 2021 - 22:46

« Nan… Juste là, nan… juste en dessous… ! Ouais, voilà, là… Aaaaaaaaaah… T’es une vraie reine. »

Voilà quelques jours qu’elle passe ses journées affalées au fond d’un lit, sous des draps qu’elle trouve souvent bien trop lourds lors des journées les plus chaudes, complètement maternée par celle qu’elle a elle-même maternée un peu plus tôt cette année… C’est compliqué, très compliqué pour une file aussi active que Kassandra de rester allongée. Elle a tout un tas de choses à faire. Elle aimerait aider à débarrasser les dégâts causés par ces enfoirés de chez New Eden, se lever pour continuer d’aller courir chaque matin et ce malgré ce froid qu’il y a entre Clayton et elle. Elle aimerait aussi pouvoir bouquiner, jouer avec Bulle, même remonter dans cet avion qui a causé sa perte… mais elle n’en a ni la motivation, ni la patience à cause de ces foutues douleurs qui viennent la harceler dès lors qu’elle daigne bouger le moindre petit doigt.

« On est pas si loin du mariage, si tu regardes bien… Pour le meilleur et pour le pire qu’on dirait, hein… ? » La tête bien calée contre un oreiller bien moelleux, c’est avec des yeux à peine entrouverts qu’elle regarde l’australienne à son chevet… ou plutôt à l’autre bout du lit, en train de s’activer à lui masser les pieds comme elle le lui a tant demandé ces dernières heures. Oh, qu’elle a de la chance de l’avoir, Zelda. Qu’elle est heureuse de pouvoir compter sur elle sous toutes circonstances… surtout les pires.

« Je pensais que ce serait plus compliqué d’vivre dehors, sans Clayton… mais au final, j’crois qu’on s’en sort plutôt bien, non ? » Les médocs continuent de lui taper sur le système. Elle est fatiguée, Kassy. Elle a la voix traînante, les yeux qui roulent à chaque fois que l’un des ongles de sa blonde ne vienne trouver l’un des énièmes points faibles de la plante de ses pieds. Il ne manquerait plus qu’un matelas davantage confortable pour qu’elle se sente vraiment au Paradis… ou peut-être y est-elle déjà ?

Elle s’étire un peu, souffle faiblement dans l’optique de bouger cette petite mèche qui vient lui gâcher la vue et l’empêcher de voir pleinement le visage de son australienne. Celle à qui il manque un doigt, celle qui l’a de nombreuses fois sauvée d’une mort certaine en février dernier… celle qui est autant son tout qu’elle est son rien. « On a encore de l’eau… ? » Elle a l’impression d’abuser, mais pas trop non plus. Faut dire qu’elle s’est tellement bien occupé d’elle ces derniers mois qu’elle espérait bien la voir lui rendre la pareille… Et au final, elle a l’air de s’en sortir plutôt bien, Zelda.

Elle tire la langue de façon peut-être un peu excessive, elle surréagit… mais ça l’amuse de la voir se démener pour la servir. Il ne manquerait qu’une chose pour qu’cette scène soit encore plus belle : une petite cloche !

« J’ai soif, Zelda… J’commence vraiment à sécher de l’intérieur ! »
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Re: Esclavage et exploitation dans la modernité

Jeu 9 Sep 2021 - 5:04

« T'abuses... »
Et pourtant Zelda ne peut pas s'empêcher de sourire tandis que sa camarade lui donne des instructions pour parfaire son massage des pieds. L'australienne s'applique et le prouve de temps à autre on tirant légèrement la langue. Un signe évident de concentration. Et elle ne s'en sort sûrement pas si mal puisque Ka' la qualifie de vraie reine. « Impératrice ! » corrige-t-elle, presque machinalement. « Les reines, c'est juste des filles qui manquent d'ambition... » Elle appuie un peu plus fort sur la plante des pieds de son aînée. Avec une délicatesse que bien peu de gens lui connaissent. Et toujours aussi attentive aux réactions de sa petite amie.

« Surtout le pire, j'ai l'impression... » s'amuse-t-elle lorsque sa voisine évoque le mariage. Pour le meilleur et, donc, le pire. Le sourire de l'australienne perdure encore un peu tandis qu'elle continue à s'appliquer pour procurer un peu de bien-être à sa partenaire. Cette dernière fait preuve d'un doux optimisme en affirmant qu'elles ne s'en sortent pas si mal, à l'extérieur, sans Clay'. « En tout cas on est toujours vivantes, ouais ! » C'est tout ce qui importe. Parce que même si Zelda fait de son mieux pour paraître aussi détachée que d'ordinaire, elle crève de trouille. Elle n'a pas oublié ce sentiment qu'elle a éprouvé en apprenant que Ka' était gravement blessée. Elle a pensé la perdre, à un moment. Et cette ombre ne s'est pas envolée malgré la présence de ce soleil qui les inonde d'une chaleur bienveillante à travers la vitre. « Commence par te remettre avant d'parler mariage, Quasimodo ! » la taquine-t-elle en caressant le flanc de son pied avec son pouce. Elle y dépose un petit baiser affectueux avant de reprendre son œuvre délicate.

Et puis, lentement, son regard dévie du visage harmonieux de Ka' au reste de cette chambre qu'elles squattent. Les gens qui occupaient la maison sont morts pendant l'attaque. Certains de leurs souvenirs reposent encore sur les meubles. Zelda ne sait pas combien de temps il faudra pour que la maison soit à nouveau attribuée. Mais dans l'intervalle, elles l'occupent. L'américaine a besoin de repos et l'australienne, de la savoir à l'abri. « Mmh ? » Elle reporte son attention sur sa petite amie et comprend que cette dernière souhaite de l'eau. « Heu... Ouais, attends ! Bouge pas ! » Et la voici qui s'éclipse du lit. Cette eau, elle irait la lui chercher dans le Jourdain s'il le fallait. Mais pour l'heure il lui suffit de traverser la pièce pour aller récupérer le pichet sur la table de nuit et remplir à nouveau le verre de son aîné avant de le lui tendre.

« Bois pas trop vite... » souffle-t-elle. C'est plus fort qu'elle : elle se comporte comme une maman ours veillant sur sa progéniture. L'australienne est consciente qu'elle peut être envahissante. Voir peut-être trop prévenante, quitte à infantiliser un peu Ka'. Mais elle sait aussi que cette dernière sait qu'elle fait ça par inquiétude. Et par amour. « Eh, en fait... J't'ai apporté une surprise ! » claironne-t-elle enfin avant d'aller chercher son sac à dos et revenir s'asseoir, une jambe repliée sous ses fesses, sur le bord du lit. Elle commence à fouiller à l'intérieur de ce dernier tout en continuant à s'exprimer : « J'sais bien qu'tu t'ennuies et tout ! Et c'est normal ! Personne n'aime passer ses journées au lit à r'garder un plafond ! » Et c'est probablement ce que Ka' fait, non, quand elle n'est pas là ?

L'adolescente lève un doigt pour lui demander encore un peu de patience tandis qu'elle regroupe quelque chose à l'abris du tissu. « Du coup j'ai pas mal réfléchi à un truc cool pour t'occuper ! Enfin, cool... Un truc que t'aimes bien, quoi ! » Oui, elles n'ont pas toujours la même perception des choses, ces deux jeunes survivantes. « Et j'me suis dit que ça t'ferait plaisir d'avoir - tadaaam - des devoirs ! » Et paf, la voici qui dépose une pile de feuilles à moitié pliées, presque sales, entre elle et son amie. Zelda espère que Ka' a une petite idée du sacrifice que ce cadeau lui a coûté. « Y'a beaucoup moins d'cours en c'moment, t'imagines bien ! Mais j'me suis débrouillée pour y assister quand j'le pouvais ! » La plupart des forces vives du camp sont employées pour sa remise en état. L'éducation, c'est un domaine qui n'est pas exactement prioritaire depuis que bombes et rôdeurs casqués sont tombés sont tombés du ciel. « Rien qu'pour toi ! » insiste-t-elle. L'américaine sait bien à quel point elle a en horreur l'école. L'australienne espère donc qu'elle appréciera ce sacrifice...

Alors, contente ?
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Re: Esclavage et exploitation dans la modernité

Jeu 9 Sep 2021 - 23:24

Elle plisse un peu du nez… Pour le pire, m’ouais… Si elles se sont unies, c’est surtout pour le meilleur. Certes, la vie n’est pas si facile depuis qu’elles ont osé se dire « je t’aime » pour la première fois. Mais l’a-t-elle déjà été ? Ça fait bien un petit moment que le quotidien cherche à les démonter à coup de balayettes ou de vagues de rôdeurs. Mais elles sont toujours debout, ne le sont-elles pas ? Alors… c’est peut-être qu’elles le méritent. Qu’elles sont bien plus fortes que deux simples gamines qui aiment se chuchoter des mots d’amour sans la moindre importance entre deux roulades dans l’herbe trop verte du parc de Fort Ward. Nan, Zelda et Kassandra, ça signifie beaucoup plus qu’un délire d’adolescence, qu’une crise à laquelle deux gamines chercheraient à donner une autre dimension dans le simple but de faire leurs intéressantes. C’est ce qu’elles se disent, et c’est ce qu’elles pensent tout haut.

« Tu penses que j’pourrais commencer à ressortir assez rapidement ? Pas forcément pour remonter avec Adrienne, mais… au moins pour prendre un peu l’air ou aller voir Bulle ? » Ce qu’elle devine être les lèvres de l’australienne vient lui chatouiller le pied. De nature chatouilleuse, elle agite faiblement ses orteils tout en avalant un ricanement amusé, observant sa meilleure amie depuis son oreiller bien douillet. Ça pue un peu, ou peut-être que ça sent bon… elle n’en est pas trop sûre. Cette baraque qu’elles squattent n’est pas la leur, elle appartient à d’autres personnes, des gens qui ont tout simplement succombé à l’attaque de New Eden. Paix à leur âme, que Dieu prenne soin d’eux, tout ça… En attendant, ça leur sert. Elles n’dorment plus dans la cabane peu luxueuse de Zelda (qu’elle croit être un palace… Kassy la poursuit dans cette idée pour ne pas lui faire de la peine) et ont droit à plus qu’elles n’auront jamais droit sur les quelques bouts de planche qui leur appartiennent dans un coin de forêt…

« Bulle me manque, on aurait pas dû le laisser là-bas… Mon lit aussi, il m’manque… » Elles sont bien là, toutes les deux. Mais elle se sent nostalgique, Kassandra. C’est dans ce genre de moments qu’elle aimerait sentir les gros bras de Clayton venir lui écraser les épaules pendant l’un de ces grands câlins dont il est le seul à connaitre le secret. L’odeur de la maison lui manque, celle des plats de Misha aussi, les pattes sales de Bulle sur ses fringues après que le caniche soit allé se rouler dans une flaque de boue aussi. Est-ce qu’elles ont bien fait de s’en aller ? Elle commence un peu à le regretter, même si toute cette rage qui l’anime vis-à-vis des deux adultes n’est pas près de s’éteindre.

Zelda la prévient… mais elle n’en fait qu’à sa tête et cherche à avaler plus de gorgées que sa gorge est capable de l’accepter. Sa langue se lie, puis se noie dans cette vague d’eau qu’elle boit… puis elle tousse, crache un peu moins de la moitié de l’eau qu’elle a osé boire avant de s’essuyer les lèvres et de s’asseoir dans son lit après quelques soupirs de douleur. Chaque mouvement effectué lui donne envie de crier de toutes ses forces, mais elle se retient de le faire. Parce qu’elle n’a pas envie de lui péter les tympans à Zelda, mais aussi parce que le simple fait d’hurler lui provoque tout autant de douleur.

« Une lettre d’excuse de Clayton et de Misha… ? » qu’elle prononce avec ironie, sans vraiment y croire, à l’annonce d’une surprise de sa bien aimée. Une surprise… Elle rêve de tout un tas de choses, Kassy. Mais à cet instant précis, elle n’sait pas trop ce que Zelda pourrait bien avoir envie de lui offrir à part des calmants et l’une de ces petites peluches dont elle est si amoureuse… Mais à cet instant, un n’importe quoi lui ferait bien plaisir.

Les secondes passent, l’impatience pointe le bout de son nez. Et si la vie lui chuchote de sourire, elle n’peut s’empêcher de surtout glousser avec force (et peut-être un peu trop fort) lorsqu’elle la voit sortir une pile de feuilles de papier de son sac. Des devoirs. Carrément. « T’as pensé que ça m’ferait plaisir de faire des devoirs alors que j’suis cassé de partout ? » l’interroge-t-elle d’un air curieux, presque même surpris face à l’une de ces idées tirées par les cheveux de Zelda qu’elle ne saura de toute façon jamais comprendre… ces idées complètement débiles mais qui naissent pourtant de bonnes et douces attentions. « C’est ça qu’t’as fait ces dernières semaines, alors… ? T’es allée étudier, toi ? De plein gré, sans qu’on te pointe une arme sur la tempe ? » Elle s’adresse avec elle pour de vrai, les yeux dans les yeux, pour réellement être sûre de n’pas parler avec un clône de Zelda… ou un imposteur qui aurait simplement piqué ses fringues et enfilé une perruque. Zelda et les cours, c’est juste pas possible… et la simple idée que l’australienne soit allée assister à des cours pour ne pas que Kassandra, trop prise par ses cours avec Adrienne, ne soit trop en retard la pousse à sourire plus qu’elle ne le devrait.

« C’est pour ça que t’es la plus adorable ! » Elle la tire par le bras. Ça lui fait un peu mal, mais elle a besoin de la prendre dans ses bras, d’glisser sa main dans ses cheveux et d’arroser ses joues de kissous kissous pour lui exprimer cet amour qu’elle n’a pas tant eu l’occasion de lui montrer récemment. « C’est vraiment… c’est vraiment un cadeau pourri, Zelda… » lui avoue-t-elle tout de même en la serrant dans ses bras, faisant glisser ses lèvres chaudes de sa joue jusqu’à son front dans un rire incontrôlé. « Mais j’suis super fière que t’ailles en cours. Ça m’fait bizarre de dire ça alors que moi, je m’y pointe de moins en moins souvent… » C’est un regret. Ou pas trop. Ce qu’elle fait avec Adrienne, ce qu’elle apprend là-dehors, loin de la salle de classe qu’elle n’a fait que trouver de plus en plus ennuyeuse récemment la fascine davantage que tout ce qu’ils sont censés apprendre en ce moment avec Aodhan. « T’essaies d’gagner des points auprès des autres… ? Tu fais ça pour toi, hein, pas pour ces débiles qui croient qu’t’as quelque chose à leur prouver. » Une main dans son dos, elle caresse avec attention et délicatesse cette fille qu’elle ne sera jamais fatiguée ni lassée de voir tous les matins au réveil… Si Kassy a la vie dure, Zelda l’a encore plus : les récents évènements n’ont fait que le prouver. Elle a officiellement rejoint le club de son ex petit-ami avec ce doigt qu’on lui a volé… Un putain d’doigt ! « J’peux… j’peux l’voir… ? » D’une voix douce, timide. Elle n’a pas eu l’occasion de voir la punition qui lui a été infligée. La dernière fois qu’elles se sont vues, c’était au dispensaire… et Kassandra était dans un bien pire état qu’à présent. Désormais bien consciente et totalement lucide, elle veut voir la réalité d’un acte d’une cruauté sans pareille.
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Re: Esclavage et exploitation dans la modernité

Ven 10 Sep 2021 - 11:58

« Ouais, sûrement ! J'sais pas trop... »
Ce n'est pas comme si Zelda avait fait de longues années d'études médicales. Et puis elle ne sait surtout pas quoi répondre. Une part d'entre elle a envie de rassurer sa camarade, de lui promettre qu'elle sera bientôt sur pied et aussi libre que l'air qu'elles respirent. Et une autre aimerai ta cantonner à la sécurité de ce lit plus de temps qu'il n'est nécessaire. Pour son bien, pour s'assurer qu'elle se remette complètement. Et voici l'australienne qui oscille donc entre son rôle de complice et de gardienne. « J'me dis que j'pourrais essayer d'te dégotter un fauteuil roulant... Ou p't-être même t'en fabriquer un ? » Ca ne doit pas être bien compliqué. « Un truc bien customisé ! Avec un klaxon qui déchire ! Et un putain d'gyrophare ! » Dans les faits, elle ferait de toute façon n'importe quoi pour que Ka' se sente bien. Ou mieux, plutôt.

Mais l'australienne ne fait pas de miracles. Pas toujours, du moins. Aussi esquisse-t-elle un petit air ennuyé lorsque son aînée lui indique que son lit et Bulle lui manquent. Et qu'elle regrette d'avoir laissé ce dernier à la maison. « J'te l'ramènerai ! J'suis sûre que tu lui manques aussi ! » assure-t-elle, apaisante. Elle devra attendre le bon moment pour pénétrer dans leur ancienne demeure et ramener le chien. Il faut dire qu'elle n'a pas très envie d'y croiser son ancien tuteur et Misha. « On pourrait p't-être demander à Clay s'il veut bien t'reprendre à la maison pendant ta convalescence, sinon ? » Elle est sûr qu'il acceptera. Après tout si Ka' a quitté la maison ce n'est pas parce qu'il l'a mise dehors mais parce qu'elle s'est montrée loyale envers elle.  « J'viendrai t'rendre visite en cachette, quand ils dormiront ! » Elle s'évadait régulièrement de sa chambre, autrefois. L'inverse ne devrait pas être bien compliqué...

« Non ! Mieux ! » s'amuse-t-elle tandis qu'elle fouille dans son sac, quelques instants plus tard. Pour en ressortir ces devoirs qui font glousser sa petite amie et qui arrache à l'australienne un petit regard soucieux, et étonné.  « Ben... » C'est sûr que de la manière dont Ka' présente les choses, elle n'est plus aussi sûre que ce cadeau soit une bonne idée.  « T'aimes bien apprendre d'nouveaux trucs et tout, alors... J'sais pas ! C'est naze ? » s'inquiète-t-elle. Elle peut plutôt lui trouver des livres scientifiques ou des romans. Ou peut-être de quoi dessiner ? Elle s'interroge tandis que sa partenaire de vie s'étonne qu'elle soit allée en cours, et l'observe comme si elle ne la reconnaissait pas.  « oui enfin... Étudier, c'est un grand mot ! J'y suis surtout allée pour... t'sais... t'rapporter ces trucs ! » Elle pointe du doigt la pile de feuilles mais s'abstient de les toucher une seconde fois. Comme s'ils étaient porteurs d'une étrange et mortelle maladie. « Bon ! Et aussi un peu pour emmerder Ao, j'avoue ! » souffle-t-elle avant de lâcher un petit rire. Mais bien sûr, avant tout, c'était pour la jeune américaine. Parce que c'est l'une de ses priorités absolues. Et même un devoir, non ?

Il y a tout de même un léger instant de flottement, pendant lequel Zelda se demande si elle ne s'est pas complètement trompée de stratégie. Et puis lorsque sa petite amie la gratifie d'une gentille remarque et l'attire contre elle, l'australienne sent un poids s'envoler de sa poitrine. Elle serre délicatement l'américaine contre elle. Comme si elle était de porcelaine. Ce qui ne l'empêche pas de savourer la pluie de bisous qui viennent honorer son épiderme. Elle ne tarde d'ailleurs pas à les lui rendre. « Ka' ! Tes côtes ! » gronde-t-elle doucement, invitant sa camarade à faire plus attention et le regrettant presque aussitôt. Parce que leurs étreintes lui manquent. Et c'est maintenant elle qui glousse tandis que sa moitié annonce que son cadeau est pourri. « Ca aurait pu être pire ! Dis-toi qu'à la base, j'voulais t'ramener d'la laine et des aiguilles pour tricoter des trucs débiles ! » Mais Ka' est blessée, pas grabataire. Alors elle a vite abandonné l'idée !

Son rire raisonne à nouveau dans la pièce alors qu'elle est occupée à caresser le dos de l'américaine, et que cette dernière lui lâche qu'elle est fière qu'elle aille en cours. « Oui ben...  » hésite-t-elle. « C'est temporaire, hein ! T'emballes pas ! » Quant à savoir pour qui elle consent ces efforts... « Oui oui, c'est pour moi ! J'mourrais d'envie d'apprendre des trucs débiles au milieu d'un champ d'ruines ! » Même si l'une comme l'autre savent que c'est surtout pour la blessée qu'elle se donne la peine d'aller s'enfermer dans une salle de classe. Toujours est-il qu'elles se témoignent encore un instant cette tendresse qu'elles doivent modérer. Puis Zelda se recule un peu lorsque sa petite lui amie lui demande si elle peut voir. L'australienne comprend immédiatement de quoi elle parle. Et un réflexe la pousse à ramener sa main contre sa poitrine. « C'est pas très beau... » annonce-t-elle déjà. Pour permettre à Ka' d'anticiper et à elle, de ne pas être confrontée à une grimace de dégoût.

Si elle se trouvait face à quelqu'un d'autre, l'australienne aurait probablement refusé d'exhiber sa main. Ou elle aurait fait jurer à l'éventuel curieux de ne pas se moquer. Mais puisque c'est son âme soeur qui le lui demande, l'adolescente finit par la tendre timidement. « C'est pas très beau, hein ? » grogne-t-elle avant d'esquisser une petite moue gênée. « J'ai demandé à Maeve si elle pouvaitm'greffer une lame ou un truc du genre quand j'étais à l'hosto. Mais j'crois que j'vais devoir m'contenter d'une saleté d'moignon... » Elle arrivera à vivre avec. Mais est-ce qu'il en va de même pour Ka' ? Est-ce que ce petit bout d'elle en moins, ça changera quelque chose pour elle ? Zelda refuse d'envisager cette possibilité. Et pourtant c'est ce qu'elle ne peut pas s'empêcher de faire en cet instant-même. « Ca t'ennuie ? » se risque-t-elle alors à demander tandis que sa main valide vient écarter l'une des mèches rebelles de ce visage qu'elle n'aime que trop contempler. « En tout cas, si tu veux, j'pense que j'peux essayer d'retrouver mon doigt et l'transformer en collier. Comme ça t'auras toujours un p'tit bout d'moi avec toi... » Bien sûr, elle plaisante. Mais pas innocemment. Zelda se réfugie dans l'humour parce qu'elle a honte d'avoir été mutilée. Et que cette honte, elle craint aussi de la découvrir dans le visage de l'américaine...
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Re: Esclavage et exploitation dans la modernité

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