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Une fois la répartition de récupération des ressources une fois faite, Kerwan ne tarda pas à se mettre en route avec Elliot et Arthur. Il leur était très reconnaissant de venir avec lui, et il espérait sincèrement trouver pas mal de matos, voire même des explosifs. Comme l'une des immeubles du chantier allait bientôt péter, il devait y avoir une mine d'or de ressources. Comme le temps pressait, il se dépêcha donc de s'y rendre, avec ses deux acolytes du jour, en passant par divers raccourcis. La situation était très tendue, pesante. En particulier avec les gardes, dont il a réussi à trouver une excuse suffisamment crédible pour passer avec les deux autres.
La zone inhabitée était relativement grande, mais avant de se focaliser sur le reste, il valait mieux commencer par l'immeuble qui allait péter -évidemment qui n'était pas le plus proche de l'entrée-. Lorsqu'ils arrivèrent tous les trois devant, l'ancien agent immobilier le pointa du doigt avant de se prononcer.

- Voilà l'immeuble. Je vous propose qu'on le fouille en premier, on aura plus de chances de trouver ce dont on a besoin.

Il attendit leur approbation avant de pénétrer en premier les lieux. C'était un immeuble tout somme classique, avec un couloir menant à une sorte d'ancien accueil/conciergerie. Il décida de jeter un oeil derrière le comptoir, et, en se baissant dessous, il vit une grosse caisse à outils. Un grand sourire s'afficha sur son visage avant de lancer :

- J'ai trouvé un truc !

Il la posa sur le comptoir, et attendit qu'Elliot et Arthur n'arrivent. Lorsqu'il l'ouvrit, l'intérieur de la caisse à outils était complet, avec tout le nécessaire pour faire de l'électricité : pinces coupantes, tournevis, etc. Il referma sans attendre la caisse et l'empoigna, avant de pointer l'escalier sur la gauche de l'accueil.

- Il n'y a rien d'autre d'intéressant à fouiller ici. Je vous propose qu'on monte au 1er. Les gars ont commencé à bosser dans les étages pour sortir et démonter ce qui était potentiellement récupérable.

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Tout s’est enchaîné rapidement. Après avoir accepté d’accompagner le dénommé Kerwan, Arthur se retrouve désormais seul avec lui et Elliot. La présence de la jeune femme, qui a l’air encore fébrile, le déconcentre un peu, et il lui jette de temps en temps des petits coups d’œil inquiet, au cas où son état se détériorerait à nouveau. Il ne tente cependant rien, bien trop conscient de la présence d’une tierce personne. Ils ne peuvent pas trahir leur secret, même devant un résistant. Qui sait ce que pourrait penser Kerwan de leur situation ?

Un pas derrière le trentenaire, Arthur reste silencieux lorsque celui-ci baratine les gardes. Contre sa cuisse, son sac en bandoulière encore vide pend mollement, n’attendant que d’être rempli de leurs trouvailles. Un coup d’œil échangé avec Elliot, s’assurant que celle-ci ne paraisse pas trop malade aux yeux des cerbères.

Finalement, ils réussissent à passer sans encombre et après quelques minutes de marche, parviennent devant l’immeuble concerné. Rapidement, ils entrent et se mettent en devoir d’explorer les lieux. Fouinant partout où il peut, Arthur constate vite que le hall dans lequel il se trouve a été dépouillé de ses meubles, sans doute en vue de l’explosion prochaine. Alors qu’il s’avance pour franchir une porte, son pied est retenu en arrière, et il manque de trébucher. Merde, marmonne-t-il, se rattrapant comme il peut.

Baissant les yeux, il réalise qu’il s’est pris les pieds dans du fil à détonation, déjà en bonne partie déroulé. Le travail semble pourtant fait à moitié, puisqu’une quantité non négligeable reste encore enroulée sur une bobine. S’empressant de réarranger l’ensemble, il rejoint Kerwan lorsque celui-ci les interpelle. Le trentenaire pose devant eux un kit complet du parfait petit électricien, et Arthur hoche la tête. Parfait. De mon côté, j’ai trouvé du fil, ajoute-t-il en posant à son tour son butin sur le comptoir. Se tournant vers Elliot, il l’interroge du regard. A-t-elle trouvé quelque chose, elle aussi ?

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J’ai l’estomac noué par la nervosité. Ce qu’on s’apprête à faire là, c’est sans doute la plus grande prise de risques qu’on a tentée jusqu’ici. Il faut pourtant que l’on réussisse notre mission du jour coûte que coûte. Il est temps de prendre les grands moyens et de faire entendre nos voix.

Je suis à la fois vraiment contente de la présence d’Arthur et à la fois morte d’inquiétude qu’il soit avec nous sur ce coup. J’espère que tout va bien se passer. Je serais prête à prendre le blâme si c’était pour le laisser s’en sortir… C’est sans doute contraire à toute logique, peut-être un peu naïf aussi, mais… Je l’aime. Sincèrement et profondément. Malgré la situation, malgré la jalousie, malgré les doutes, malgré les films… Malgré tout.

Kerwan réussit à nous faire passer les gardes et en moins de deux on se retrouve dans un bâtiment qui doit se faire détruire à coup d’explosif. Ça me semble être un excellent point de départ. Je reviens un peu bredouille de nos fouilles par contre. Kerwan et Arthur on trouver des choses, moi… rien.

- Le premier ok.

Je les suis donc dans l’escalier et on monte. J’espère avoir un peu plus de chance sur ce coup… Je me sépare d’eux et vais fouiner une petite pièce. Elle est très vide et la fouille n’est pas tellement nécessaire. Il n’y a qu’un tas au centre de cette ancienne chambre. Je m’accroupis pour voir ce que c’est et je crois enfin avoir trouvé quelque chose d’intéressant. M’emparant de tout ça, je sors de la pièce et vais héler les autres.

- J’ai trouvé des branchements et… je crois un détonateur !

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- Trop bien ! Aller, on lâche rien.

Pour le moment, ils étaient deux à avoir trouver quelque chose d'intéressant : une boîte à outil d'électricien ainsi que du fil à détonation. Ca sentait déjà plutôt bon, tout ça ! Pour le moment, même si Elliot n'avait encore rien trouvé, il y avait plusieurs étages à fouiller. Alors forcément, dans tout cet immeuble, ils repartiraient avec d'autres choses. Espérons.

Sans attendre, ils montèrent avec leurs trouvailles au premier étage. Sans besoin de trop d'explication et de directive, chacun fila dans une pièce différente du premier appartement. Lui pris d'assaut la cuisine. Il restait encore quelques vagues meubles en état assez miteux, alors la fouille fit assez rapide : rien. Il soupira alors. Il espérait que les autres appartements soient un peu plus prospères.

Lorsqu'il eut terminé de fouiller, il revint devant l'entrée de l'appartement, et vit arriver la jeune femme avec des petites choses très intéressantes. Le grand brun sourit de plus belle, de nouveau motivé.

- Encore mieux ! Pour la suite, je vous propose qu'on se sépare et qu'on fouille un appartement chacun, pour aller plus vite. Il en reste 3 à cet étage, et 4 au dessus. Ca devrait être assez rapide. Ca vous va ?

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Suivant Kerwan et Elliot au premier étage, Arthur se met immédiatement en devoir de fouiller les chambres du premier appartement. Il y a beaucoup de choses inutiles là-dedans, des reliques d’une vie antérieure qui ont probablement été rassemblées là avant d’être évacuées – ou détruites dans l’explosion de l’immeuble. Des choses inutiles pour leur mission certes, mais un certain nombre d’objets émouvants, tout de même. Des livres et des vêtements rongés d’humidité, qui ont forcément appartenus à quelqu’un. Les dernières traces d’un passage éphémère ici. Arthur se demande si le propriétaire de ces objets vit désormais à Walla-Walla, ou s’il est mort depuis longtemps. Une question qui restera sans doute sans réponse.

La voix d’Elliot résonne soudain, les avertissant qu’elle a trouvé quelque chose. Avec tout ce qu’ils ont déjà rassemblé, ils sont en bonne voie. Rien de plus de mon côté, annonce-t-il pourtant, un peu déçu. La situation est tendue et ils sont pressés par le temps. Plus vite ils trouveront les explosifs, plus vite ils sortiront d’ici. Faisons ça. Je prends celui d’en face. Et, sans attendre, il quitte le premier appartement pour se rendre dans le logement qui lui fait face.

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Nous décidons de nous séparer pour fouiller plus d’appartements, ça augmente nos chances de trouver du matériel plus rapidement je crois. Donc je délaisse à nouveau les deux hommes pour ouvrir la porte d’un des logements de ce bâtiment. Si je n’étais pas aussi fébrile, toussant par moment et était terriblement concentré sur trouver des explosifs, je crois que je me serais laissé aller à essayer d’imaginer un peu comment était la vie pour les anciens propriétaires de cet appartement.

Peut-être même, essayer de m’y imaginer moi-même.

J’écarquille en grand les yeux face à ma petite découverte sur le comptoir de la cuisine, ou tu moins, de la carcasse qu’il en reste. Je dois cligner des yeux quelques fois pour comprendre ce que j’ai sous les yeux, mais heureusement les films que j’ai vus me confirment que j’ai bien des pains de C4 sous les yeux. Ni d’une ni de deux j’attrape tout ça et sors dans le corridor pour interpeler les autres.

- J’ai le C4 et les branchements pour le détonateur !

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