A trois, ils allaient décidemment très vite. Kerwan avait pris l'un des derniers appartements de l'étage, toujours sa caisse à outil complète à la main. Sans trop tarder, il commença à attaquer les fouilles de cet appartement. Ca sentait le vide, mais aussi la poussière. Après quelques éternuments, il s'attaqua à fouiller minutieusement chaque pièce que possédait cet appartement. Il se demandait comment avait pu être décoré cet endroit, le type de foyer qui avait vécu ici, par le passé. En tout cas, cet appartement était resté relativement propre jusqu'au bout, et c'était plutôt un luxe. Car il avait fouillé bon nombre de lieux plus sales les uns que les autres.

Il fouilla la cuisine, ce qui avait dû être le salon, mais aussi la salle de bain et probablement les deux chambres, ou chambre et bureau. Quelques meubles tenaient encore debout au milieu de ces vastes pièces jaunies, mais n'étaient pas assez bien pour être récupérés. Alors, après avoir pris le temps de bien tout fouiller, il en ressorti bredouille. Décidemment, ça n'était clairement pas son jour. Alors il ressorti de l'appartement avec sa seule trouvaille : la caisse à outils.

Lorsqu'il vit Elliot les bras chargés, il n'en croyait pas ses yeux. Il s'approcha donc d'elle et l'aida à prendre quelques affaires, en les enfournant dans son sac.

- Heureusement que t'es venue avec nous ! Aller, finissons de fouiller et barrons-nous de là.

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Cette fois encore, rien dans l’appartement qu’Arthur fouille pourtant minutieusement. Ce n’est pas tout à fait étonnant, compte tenu du fait que les artificiers sont déjà passé par là pour évacuer tout ce qui pourrait constituer un danger au moment de l’explosion, en même temps qu’ils plaçaient les explosifs. Forcément, il n’y a pas besoin de placer ceux-ci dans toutes les pièces de l’immeuble, mais seulement aux endroits stratégiques ; aux points les plus faibles, les plus sensibles, de la construction. Finalement, c’est exactement le plan qu’eux-mêmes envisagent d’appliquer : saper les fondations en s’attaquant aux zones fragiles.

En sortant bredouille de ses recherches, Arthur se rend compte qu’Elliot a eu beaucoup plus de chance qu’eux deux réunis. Impressionné, il émet un petit sifflement appréciateur, ponctuant la remarque de Kerwan. On a tout ce qu’il nous faut, non ? Inutile de s’attarder ici, plus longtemps on reste là, plus les gardes risquent d’être suspicieux. Guettant l’approbation des deux autres du regard, Arthur s’approche lui aussi pour glisser quelques objets dans son propre sac, en profitant pour serrer discrètement la main d’Elliot. Au fond, il veut surtout qu’ils s’éloignent d’ici pour la mettre à l’abri, et lui permettre de se reposer.

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Je tousse un peu dans mon masque tout en les laissant me prendre mes petites trouvailles des mains. Je sens que je vais devoir me reposer un peu après tout ça et ça m’agace. De ne pas être au meilleur de ma forme, de devoir me poser, de devoir être faible. Je sens la main d’Arthur trouver la mienne pour la serrer subtilement, malgré la présence de Kerwan et… c’est comme un baume sur mes inquiétudes. Mon cœur bat un peu plus rapidement et je me sens un tout petit peu plus rassuré. Le contact est bref, car on ne veut pas se dévoiler, mais il est suffisant pour me redonner un peu d’énergie.

- J’ai aussi trouvé une masse, je vous laisse la prendre si vous voulez. D’ordinaire je l’aurais sans doute trainée moi-même, mais je suis en économie en ce moment avec ma grippe. Oui, on devrait y aller, pas question de tenter le diable. Je regarde Arthur prendre la masse et on se met à bouger.

On descend l’escalier pour finalement sortir de ce bâtiment et rentrer. Je suis toujours Kerwan et Arthur lorsqu’on passe les gardes, les laissant saluer ces derniers, alors qu’on rentre.

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