Il est à bout de souffle, les mains qui chauffent comme jamais, il n'en peut plus mais en réalité, l'anxiété de se faire trouer la peau ou même l'idée simple et radicale de se faire tuer, le tient encore debout et lui prodigue les dernières forces disponibles pour tenter de fuir le plus vite et le plus loin possible.
Orion n'est pas un héro, il sait au moins sauver sa peau, n'est-ce pas le plus important dans ces cas là ? Il ne sait pas trop, pour le moment, son cerveau et son coeur pulsent intensément, il va faire une syncope s'il continue.
Il regarde l'homme derrière lui et fonce comme il peut,

Parvenant enfin au parking qu'il ne reste plus qu'à traverser, le brun ralentit un peu pour reprendre un peu son souffle. Il n'aurait jamais imaginé servir de proie ou d'il ne savait quoi à des gens désirant le tuer, ou à se barrer rapidement. Mais bon au moins, il ne pouvait pas cracher sur l'homme qui l'avait tout de même attendu à la fenêtre et aidé à grimper. Il l'avait aidé aussi plus que nécessairement. Min avait donc une sorte de dette envers lui.
Il reste là un instant, venant à poser ses mains sur ses genoux, comme si en étant plié en deux il parviendrait à mieux respirer, mais pas du tout ! Un genre de reflexe débile et agaçant qu'il faisait à chaque fois, comme pour garder un vieux réflexe du temps où tout allait bien, où les humains ne se tuaient pas systématiquement, où certes il y avait des guerres, mais pas autant, où l'usage des armes étaient quasiment devenu automatique.

Soufflant un grand coup, il ferme de brèves secondes les yeux avant de se redresser et repousser ses cheveux gras en arrière de son front couvert de sueur. On a beau être en hiver, il aussi chaud que s'il avait couru un marathon en plein sous le soleil d'été. Orion le fixe longuement sans rien dire avant de pouffer de rire nerveusement. "Juste je respire ! J'en ai besoin." Il se tait et reprend plus sa respiration, et calme sa tachycardie due au stress avant de se redresser. "Ok on cause quand on sort de ce putain de merdier !"

Orion avait repris des forces rapidement, et en même temps il n'avait pas le choix. Il devait fuir le plus vite et le plus loin possible de ces abrutis. Il traverse le parking à petites et grandes foulées avant d'atteindre l'autre bout et d'ouvrir une porte grinçante et rouillée pour se retrouver dans une nouvelle rue. "Si on va encore tout droit on sera poser au calme, ils... Ils seront hors de leur territoire." Il regarde à nouveau le barbu tout aussi crasseux que lui, ou lui l'est peut-être moins, enfin.. Il n'en sait rien. Il avance à nouveau à petites foulées sans avoir envie de se retourner et fini par le guider vers un lieu plus sûr et tranquille, du moins pour le moment, car mine de rien avec tout ce raffut; il est fort probable que des mangeurs ne se ramènent avec pour seule idée de leur bouffer les guibolles.