Il angoisse. Elle le devine à sa respiration lourde, alors qu'elle ouvre la porte des toilettes pour aviser l'armée de mort qui à rejoint le rez de chaussé, venant capter le regard du natif à ses côtés. Tu n'as rien à craindre. Je reste à tes côtés. Paniquer dans cette foule... Ce serait la mort assurée. Les souvenirs de la scierie n'étaient pas si loin, quand l'hécatombe avait démarré de la même manière. Si ça doit mal tourner, tu pars sans te retourner. Et l'ordre qu'elle signe ne souffre d'aucun refus, levant une main pour l'inciter à se taire. Mes hommes. Ma responsabilité. Lui faisant signe d'inspirer profondément en accompagnant le geste, ne reprenant leur périple qu'une fois sûre que son angoisse se dissipait doucement. Tu garde le regard sur moi. Tu ignores le reste. Il n'y aurait que comme ça qu'ils avanceraient vite, de toute manière.

Passant la première parmi les morts pour le couvrir, mesurant sa respiration en se fondant parmi les corps décharnés. Du coin de l'oeil, elle devine vaguement diverses silhouettes. Civils, corps médical mélangées, ne quittant pas du regard Waban qui à au moins le mérite de se fondre avec aisance parmi les silhouettes désarticulées, lui indiquant d'un signe de tête les portes de l'ascenseur. Un bref signe de tête pour unir leurs forces simultanément, venant faire coulisser les portes pour le laisser s'infiltrer le premier dans l'interstice, se reculant pour en faire de même. Aide moi à fermer les portes. Avant toute chose. Histoire de leur accorder un répit bref, avant d'entamer l'ascension. Et espérer gagner quelques précieuses minutes, au cas ou les morts s'intéresseraient à eux. Venant ouvrir la trappe pour se hisser hors de la cage, avisant l'ascension qui les attendait. Pour un peu ? Elle en aurait eu le vertige. Echangeant un regard avec le brun avant de venir resserrer la sangle de son épée, coinçant son arc dans son dos avant de monter la première pour s'assurer que l'échelle tiendrait en place. S'efforçant d'ignorer les battements de son coeur alors qu'ils grimpaient de manière hasardeuses, jetant de brefs a coups pour s'assurer que le nagii la suivait de près, avant de capter le mouvement bref non loin d'elle.

Waban !

Le choc est brutal, quelques mètres plus bas, quand le choc de son corps contre la cage de métal résonne avec force. Relâchant sa prise pour se laisser tomber à son tour, ignorant la douleur de ses jambes meurtries par l'atterrissage pour venir à sa hauteur. Sans surprise, son cri de douleur mêlé au bruit métallique fait désormais tambouriner les morts contre les portes de métal, alors qu'elle devine au grincement sourd qu'elles s'ouvriront d'ici peu. Tirant sur son haut pour l'inciter à se relever avec force et refermer avec force la trappe de secours, sous eux, avant de réaliser l'angle anormal de son épaule gauche. Et une vaine tentative pour la remettre en place ne sert strictement à rien, malgré ses indications.

Sans doute encore sonné par le choc, alors qu'elle l'aide à se relever de sa position assise avec lenteur, lui laissant le temps de revenir à lui avant de croiser son regard. Va falloir qu'on remonte. Les mains prises, elle s'efforce de murmurer en se contrôlant pour garder son calme, malgré les circonstances. Ta corde ?  Un bref hochement de tête lui confirme qu'elle peut la récupérer dans son sac, glissant ce dernier à son épaule pour l'empêcher de porter toute charge. Tant pis pour le poids sur ses épaules, elle saurait s'y faire. Venant attacher la corde entre eux deux, s'assurant de la solidité des noeuds avant de revenir poser un pied sur l'échelle, avisant le natif.

Glisse ton bras contre mon cou pour monter l'échelle. Tu t'y t'accroche, et tu me laisse gérer le reste. La corde t'empêchera de tomber dans tous les cas. Ordonne t-elle avec fermeté, quoi que ses épaules ne lui imposent déjà un supplice entre leurs sacs et armes mêlées, s'interdisant de le montrer alors qu'elle vient finalement monter le premier barreau, avisant le natif. Lui laissant assez d'espace pour grimper à ses côtés en utilisant le moins de place possible, avisant chacun de ses faits et gestes. A l'affût d'une quelconque faiblesse pour leur éviter une nouvelle chute.

Spoiler:

Spoiler:

Les mains posés sur le lavabo crasseux, Waban tentait de ne pas rendre son estomac à l'odeur qui lui prenait les trippes. Il n'avait jamais été dans un environnement où les rôdeurs étaient aussi présents. Sa cheville est douloureuse, probablement à immobiliser au plus vite si la situation n'était pas aussi urgente. La main ganté de Nihima s'affale sur sa joue et Waban retient un haut-le-coeur. Le pire, c'est qu'il ne peut pas prendre de grande inspiration dû aux corps inertes à leurs pieds. Le natif tourne la tête vers Nihima pour pouvoir regarder ses mains signer.

- Mal. Mais je m'en sortirais.

Waban savait qu'il minimisait sa douleur. Et il savait aussi que Nihima devait s'en douter. Mais tant qu'il pouvait marcher, il estimait qu'il n'était pas du tout nécessaire de s'inquiéter pour lui. Du moins, jusqu'à ce que les râles soient plus audibles en dehors de la porte. Waban n'avait pas remarqué que sa respiration s'était fait plus lourde. Que ce besoin de ne réagir à rien commençait à lentement se dissiper pour une certaine panique. Waban prends une profonde inspiration malgré l'odeur alors que Nihima tente de le rassurer.

- Hm.

Qu'il se contente de faire alors qu'elle lui indique de fuir si jamais la situation devait dégénérer. Se concentrant sur sa respiration pour pouvoir reprendre la route au plus vite. Waban suivit Nihima, se concentrant sur elle en avançant parmi les morts. Boitant dû à sa cheville, le natif ne passait définitivement pas un bon moment. Il y avait tellement de personnes différentes, des médics, des civils, que Waban en avait presque le tournis. Une fois près de l'ascenseur, le duo parvint à ouvrir les portes et à se glisser dans la cage. Grimpant par la trappe, Waban n'est définitivement pas sûr de vouloir continuer cette avancée. Est-ce que sa cheville supportera son poids ?
Le natif grimpa avec lenteur. A chaque fois que son pied se posait sur l'une des barres métalliques, la douleur semblait se décupler et tendre sa jambe.

Peut-être qu'il aurait du s'y prendre autrement. Peut-être qu'il aurait du revoir ses réflexes. Mais lorsque son pied se dérobe, que sa main n'est assez rapide pour le retenir, Waban se voit dégringoler les trois mètres le séparant de la cache d'ascenseur. Et s'il avait tenté, au mieux, de ne faire aucun son. L'impact de son corps sur le métal et la vive douleur à son épaule lui arrache un cri de douleur. L'espace de quelques secondes, Waban est sonné. Il ne sent même pas Nima tirer son haut pour le redresser. Du moins, pas avant que son dos ne glisse finalement contre le mur.

De sa main libre, Waban signe quelques mots, remarquant bien l'axe non naturel de son bras. Il savait comment remettre une épaule en place. Mais la seule, et unique d'ailleurs, tentative de Nima ne se résulte que dans un cri étouffer de douleur de sa part. La cage s'agitait sous l'afflux des morts tentant de se frayer un chemin. Il ne pouvait pas monter dans cet état. Ce n'était simplement pas possible. Et il s'en voulait. De faire l'idiot de la sorte et de ralentir le groupe. Mais aussi d'avoir promis à Vi de faire attention à lui quand il se retrouve immobiliser à deux extrémités. Ramenant son bras vers son buste pour l'immobiliser, Waban grogna de mécontentement et donna un simple signe de la tête quant à sa question sur la corde. Le natif se redressa à nouveau, à l'aide de son ami. Nihima avait beau avoir de bonnes idées, il était persuadé que celle-ci était peine perdue.

Néanmoins, il préféra faire ce qu'elle disait. Il y avait des médics à l'étage. Ils allaient pouvoir s'occuper de son épaule. C'est sûr. Glissant son bras autour du cou de la native, comptant sur la corde pour empêche rune chute même si les épaules de Nima seront incapable de tenir le poids de son corps en plus de la gravité. L'ascension est lente, complexe mais petit à petit, les barreaux s'enchainent et le natif refuse de regarder sous ses pieds.
Les douleurs lui donnent envie de mordre dans n'importe quoi. Habituellement silencieux, Waban ne peut retenir les légères plaintes lors de ses mouvements.

Les portes du premier étage sont enfin visibles. Waban jette un oeil à Nima. Signer ne lui est même plus possible puisque sa main est immobilisé par la barre. Prenant sur lui, il signa de l'autre. Aussi rapidement que possible.

- Besoin d'aide pour ouvrir.

Lâchant le cou de la native pour pouvoir la libérer. Il s'accrocha autant que possible à l'échelle tout en tentant, sans trop y arriver, d'aider Nima à ouvrir les portes de l'ascenseur pour rejoindre les autres.

résumé:

Spoiler:

Général:

Résumé:

Je plisse des yeux en direction de Nihima quand elle demande à protéger l’équipe médicale. Elle se fout de moi là ou quoi ? Pas le temps de l’envoyer balader qu’elle est disparue. Et je marmonne dans ma barbe où elle peut se la foutre sa protection de l’équipe médicale alors qu’on bouge les meubles aussi silencieusement que possible. Si certains galèrent plus que d’autres, j’écarquille les yeux quand j’entends la chute d’un truc SUPER lourd. Et non, c’est pas un de mes comparses de la journée. J’ai une grimace en voyant l’épaule de Duncan et je lui désigne le sol, sans lui laisser le choix, un index sur les lèvres pour l’inciter au silence.

Quelques manip’, un claquement qui résonne et voilà qu’il est de nouveau opérationnel. Je lui tapote l’autre épaule et, avant même de réfléchir à la suite, je me fige quand j’entends les hurlements. Merde. D’un coup, j’ai l’impression que les murs se rapprochent alors que le cri résonne dans ma tête en boucle. J’ai du mal à respirer et, voyant la crise d’angoisse pointer le bout de son nez, je m’éloigne quelques secondes du groupe, prenant de grandes inspirations pour pas perdre le fil. Ca va que je suis un habitué de ce genre de conneries et que je sais comment faire pour canaliser les vagues de panique qui affluent une après l’autre. Il me faut quand même quelques minutes avant de me raccrocher à la réalité, grâce à Lisandro, comme bien souvent.

Je relève la tête quand Violet prend la parole, fronçant les sourcils, avant de l’aider à déblayer. Je la suis, avisant les cadavres et dégainant mon couteau pour m’attaquer aux plus près. Paradoxalement, ça m’aide à retrouver mon calme, à me focaliser sur quelque chose de concret. Et je me rends même pas totalement compte que mes coups portent sans difficulté, que je vise dans le mille et qu’un premier rôdeur s’écroule en quelques secondes à peine.

Je reprends mon souffle et je me plante devant Violet, le regard dur, alors que je murmure sèchement dans sa direction. « Donc toi les ordres, tu t’en fous ? Ou alors t’as zéro confiance en Nihima et Waban ? Franchement, je sais pas ce qui est le pire. Mais va pas te plaindre quand tu les retrouveras, qu’ils iront bien et que ton rêve d’être valkyrie, tu pourras t’assoir dessus. Ce sera uniquement ta faute. » Je me détourne pour planter un deuxième rôdeur, dans un geste un peu rageur. « Sans compter que les autres te laisseront pas partir. Et s’il leur arrive un truc, tu seras responsable. » Qu’elle s’imagine pas qu’on est pas inquiets, mais si on commence tous à faire comme on l’entend, on s’en sortira pas.

Spoiler:

Résumé:

Erin n'avait pas eu la force nécessaire pour bouger l'armoire qu'elle avait voulu bouger. Elle avait un peu suréstimé ses capacités et elle aurait simplement dû s'en tenir à une chaise. C'était bien aussi, une chaise. Toujours est-il que la jeune femme se sentit infiniment idiote en voyant qu'elle n'était pas capable de bouger le bureau sur plus de trois millimètres, mais elle ne resta pas longtemps idiote puisque Lisandro vint à sa rescousse en s'emparant de l'armoire et de la faire bouger vers la porte, à la place d'Erin qui lui en fut reconnaissante. D'ailleurs, la jeune femme fut totalement admirative de la force de Lisandro. Elle trouvait même la chose plutôt attirante. Elle s'approcha alors de lui, un sourire aux lèvres, souhaitant de base le remercier, jusqu'à ce que les paroles de la jeune femme aillent un peu trop loin.

- Merci Lisandro ! Eh bien dis-donc, c'est que tu es sacrément musclé ! Je trouve ça super sexy.

La jeune adressa un petit clin d'oeil à Lisandro, histoire d'appuyer un peu ses propos, avant de se tourner, les joues en feu, n'arrivant pas à croire ce qu'elle venait de faire. Néanmoins, le petit interlude ne fut que de courte durée puisque le warcry ne Nihima et Waban se tut, plongeant l'endroit dans un silence pesant, faisant se tourner Erin vers la porte, le coeur battant. Soudain, deux cris se firent entendre et la jeune femme comprit qu'il s'agissait de leurs amis qui étaient probablement dans de très gros problèmes. Alors, sans que la jeune femme ne le contrôle vraiment, une panique intense la submergea. Son coeur s'était mis à cogner fort dans sa poitrine, l'angoisse lui coupa le souffle. Elle eut l'impression que rien ne pourrait les tirer de cet endroit, que la mort les guettait, qu'ils ne survivraient sûrement pas. Elle se laissa alors tomber sur le sol, haletant pour tenter de trouver son souffle, son coeur lui faisant atrocement mal tandis que des larmes se mirent à couler sur le sol. Elle ne comprenait pas son état. Elle tremblait et sanglotait en marmonnant quelques mots.

- On va tous mourir. On va tous mourir. Waban et Nihima le sont probablement déjà. Je veux sortir d'ici. Je veux retrouver ma vie d'avant.

Elle avait déjà fait quelques crises d'angoisse au début de l'apocalypse, mais ça faisait de nombreuses années que ça ne s'était pas reproduit. Elle réalisa désormais dans quel enfer ils étaient, dans quelle horreur et cela la terrorisait. L'idée même de perdre son groupe la terrorisait. Elle ne pourrait pas revivre ce qu'elle avait vécu par le passé. Perdre des gens auxquels elle était attachée et survivre seule. Elle ne s'était même pas rendue compte de la sortie de Vi et Nolan de la salle qui avaient commencé à tuer les rôdeurs encore présents.

Spoiler:

Alors que l’armoire est enfin placée, il a comme un raté alors qu’Erin lui fait littéralement un appel du pied. « Quoi ? » Oui, il en oublie son mutisme alors qu’il la regarde et qu’elle ponctue ses mots d’un clin d'œil appuyé. D’accord ? Il est un peu confus, puis décide de prendre ça à la rigolade et de lui sourire à son tour, plus amusé qu’intéressé. On en reparlera. Signe-t-il, pour elle avant de se tourner vers la barricade sommaire qui les protège de la horde.

La barrière qui obstrue la porte est somme toute un peu précaire mais… Elle tiendra. D’autant qu’au dehors, les warcry des deux natifs résonnent à travers les couloirs, suivis par un râle puissant porté par bien trop de morts ambulants et le tremblement lourd de leurs pas à la poursuite de leurs amis. Et puis les cris s'arrêtent… brusquement. Tous ici retiennent leur souffle alors qu’aucun ne sait ce qui leur est arrivé. Concentré, le chilien écoute. C’est un autre son qui leur parvient, venant des murs mêmes. Essayent-ils de remonter ? Et puis c’est un hurlement de douleur qui les fige tous en même temps. Mierda.

Le silence tombe dans la salle de soins des infirmiers, on n’entend même plus un souffle alors que tous ici cherchent à comprendre ce que ce cri signifie. Et puis un vent de panique saisit les rescapés. Étrangement calme, le chilien observe, anticipe. Mais c’est Erin qui semble la plus paniquée, alors que d’un coup d'œil il peut apercevoir Frances - tendue mais stable elle aussi. « On respire. Tous. » Un murmure qu’il s’autorise pour gagner du temps. Violet réagit avec violence et il n’a pas le temps de la retenir qu’elle s’engouffre déjà dans le couloir - rapidement suivie par Nolan. Déjà les tremblements saisissent Erin et il vient de placer devant elle en attrapant sa main. Il n’a pas besoin de parler pour l’inciter à respirer en même temps que lui, puis il vient poser la main de la jeune femme contre son coeur pour qu’elle puisse se concentrer sur le rythme de son propre coeur. Respire. Qu’il articule, silencieusement. Et puis, il chante. Conquest of Paradise. Un son, un murmure venu du fond de sa gorge qu’il transmet à Erin, l’incitant à faire de même juste pour qu’elle respire à nouveau.

« Continue. On va déblayer le couloir. » Dit-il, avec un sourire qui se veut rassurant. Pressant une dernière fois la main de la jeune femme posée contre elle, il finit par s’écarter pour sortir en même temps que d’autres, hachette à la main. Il a cette litanie en tête. Peut-être même que le murmure s’échappe de nouveau de ses lèvres alors qu’il avance férocement contre le premier mort à sa portée. Sa hachette se lève, d’un mouvement souffle, il écarte son assaillant claudiquant qui tombe à genoux, avant de venir abattre sa hachette pour pourfendre le crâne du mort en sursis. Le geste est franc, la boîte crânienne s’ouvre dans un craquement à peine sonore. Il n’a qu’à poser son pied sur ce qu’il reste d’épaule du cadavre pour déloger son arme avant de se tourner vers les autres pour voir comment ils s’en sortent à leur tour.

C’est là qu’il entend du bruit provenant de la cage d’escalier. Frances est à portée alors qu’il pose sa main sur son épaule pour lui désigner l’ascenseur. Il faut ouvrir ces portes. C’est peut-être eux. Il avise Violet, agitée, avant de se tourner vers la cage d’ascenseur. A deux ils s’y mettent pour ouvrir ces foutues portes, mais celles-ci résistent. Le chilien use de sa force autant qu’il peut, mais elles bougent à peine. Il souffle, bruyamment, mais il ne parvient pas à la faire bouger d’un iota.

Equipement:

Résumé :

C’est un regard froid que jette Frances à l’écho des mots de la brunette. Vraiment, est-ce bien le moment de flirter ? Sa tête est secouée de droite à gauche, regrettant instantanément de s’être enfermée ici avec tout le monde. Elle lève les yeux au ciel à la réponse du chilien, mais ne dit rien, se concentrant sur leur travail. Ici, c’est la mission d’abord, rien d’autre. Et si le job n’est pas merveilleux en l’instant, l’équipe médicale est en sécurité, et c’est primordial. Ils ne peuvent pas se permettre de revenir les mains vides au camp. Du moins c’est ce qu’ils pensent tous, un instant, juste avant que le warcry perçu en écho de Nihima et de Waban ne s’arrête brutalement. Le silence soudain paralyse tout le monde, O’Connell dressant l’oreille en fronçant les sourcils. Un hurlement s’ensuit rapidement, et une crispation imprègne son corps, bien qu’elle ne s’exprime point.  Flûte. Ça a dégénéré avec la première équipe, donc. Aussitôt, la militaire suit ses fonctions, imprégnées à même sa vie entière. Lance à la main, elle prend place, mais ses mouvements se suspendent un instant, dès lors que l’apprenti Valkyrie sort avec violence de la pièce, un médic sur ses talons. Et pour couronner le tout, voilà qu’Erin s’écroule par terre en prophétisant un sort qu’ils seront loin de rencontrer – elle ne le permettrait pas. C’est tout bonnement ridicule, et la Dame peste, grinçant des dents alors qu’elle avise très rapidement la situation.

Lisandro s’occupe de la brunette, et si cela convient dans un premier temps, dès lors qu’il se met à fredonner une absurde chansonnette, l’afro-américaine ne tarde pas à manifester son mécontentement. C’est presque un réflexe qui guide le plat de sa main à talocher l’arrière du crâne de Sedillo, le toisant de ses prunelles sombres. Sans mot dire, elle appuie son geste d’un hochement de tête dont la signification est très claire : « Non, pas de ça ici. » Qu’importe que cela soit pour calmer les angoisses de la plus jeune, ils ne devraient même pas l’ouvrir. D’un ton sec, elle s’adresse à toute vitesse à Erin : « Ressaisis-toi, gamine, ou bien reprends l'escalier de secours pour sortir d'ici. Tu ne te pointes pas dans un hôpital infesté de rôdeurs sans t’attendre à en croiser. Nous ne sommes pas morts, capiche ? » Il suffit, les bêtises, Nihima a mieux entraîné ses soldats que ça. Quant à sa vie d’avant, elle pouvait se la carrer ailleurs, maintenant. Sans même prononcer une phrase de plus, O’Connell s’élance à la suite des deux autres furibonds du groupe. Apercevant Porson bloquée par Nolan, la Dame s’en détourne pour aviser un putride sur sa gauche, le plantant de sa lance sans plus de cérémonie. Le chilien captive à nouveau son attention, toutefois, l’alertant sur une tonalité répétitive perçue depuis la cage d’ascenseur. A sa suite, elle enchaîne, Frances, se plaçant à la proximité de l’homme pour l’aider à ouvrir les portes. Mais ses mains gantées rippent sur la surface lisse, ses ongles raclant la cabine sans parvenir à désincarcérer ce qui peut bien se trouver à l’intérieur. Et quelques morts résilients rappliquent. Zut.

Au thanatopracteur alors, elle désigne Duncan du bout des doigts, obliquant ensuite elle-même vers la position de Nolan et Violet. N'ayant pas prêté la moindre oreille attentive au discours du médic envers la blonde, c’est d’un visage peu amène et d’un ton sec qu’elle les interrompt, lorgnant sur la Valkyrie en manque de sensations fortes : « Arrête tes conneries tout de suite, on n’a pas le temps pour ça. Tu veux aider ? Use tes neurones, Porson. » Frances est agacée, de ces soldats qui n’écoutent pas, qui n’obéissent pas. Il faut savoir prendre les bonnes décisions au bon moment, et non pas braver les flammes pour jouer les justicier à tout instant. De toute évidence, ce n’est pas encore rentré dans le crâne de tout le monde. Alors qu’un cadavre se ramène, elle le repousse du bout de sa lance et elle achève d’une voix basse, sévère : « La cage d’ascenseur. Il faut l’ouvrir, fissa.  » Plutôt que de vouloir tout exploser à tout va, peut-être faudrait-il mieux absorber l’environnement existant. Laissant la jeune femme faire le bon choix, la militaire reprend son combat, enfonçant la lame de son arme dans le menton d’un rôdeur, qu’elle a tôt fait de dégager de son chemin.  

Spoiler:

Résumé: