Concentré sur Waban, je prête pas vraiment une grande attention à ce qui se dit autour de moi, autant être honnête. Mais, une fois assuré qu’il va à peu près bien, je relève la tête et j’avise Frances qui nous prévient de la suite des évènements. Pas le temps de souffler, même quelques secondes. Une brève inspiration, alors que je range le matos dans mon sac avec application, non sans jeter un regard à Waban. Oublie pas. Tant que t’as pas bu, tu te relèves pas.

Signé rapidement, avant de commencer à regarder autour de moi, sourcils froncés. Il faut qu’on puisse accéder à la traumato, on a besoin de matériel, ça va commencer à devenir une question de vie ou de mort et pas uniquement pour Andrea. J’essaie de chasser tout ça de mes pensées et de me focaliser sur ce qu’on doit faire. La priorité c’est de barricader les lieux pour gagner du temps et les autres commencent déjà à s’affairer.

Et j’attrape les premiers trucs qui me tombent sous la main. Je suis pas vraiment sûr que ce sera efficace, à long terme en tout cas. Mais va bien falloir que ça fasse le taff. J’ai une grimace à l’attention des autres, alors que je continue de chercher, en vain, quelque chose d’assez lourd pour qu’on soit vraiment surs de pouvoir bloquer le passage. Et j’entends de plus en plus les grognements des rôdeurs qui se rapprochent, leurs bruits de pas dans les escaliers. Comme à chaque fois, j’ai l’impression de sentir mon corps entier vibrer au rythme des morts. Je pensais qu’après 7 ans, je m’habituerais mais, au final, ce sera probablement jamais le cas. Je fais avec et je suis plus terrorisé depuis longtemps, c’est déjà ça, mais je serais jamais serein, vaccin ou non.

Finalement, je m’arrête, cherchant Nihima du regard. Il va falloir qu’on fasse vite. A côté, les autres continuent de s’activer et j’espère que Duncan ou le reste du groupe va trouver des trucs plus lourds ou une meilleure idée pour vraiment sécuriser la porte. Dans tous les cas, on va éviter de rester à regarder cette fichue porte en attendant de voir ce qui se passe hein.

Spoiler:

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Général:

Résumé:

Lorsque tout le monde s’attèle à la tâche sitôt son avertissement sonné, la militaire hoche la tête, satisfaite. Elle intercepte néanmoins des échanges de regards furieux entre certains des membres de leur équipe, et cache un soupir dépité. Ce n’est vraiment pas du grand niveau, de se mettre autant sur les nerfs pour si peu. Un tantinet ennuyée par le comportement enfantin des uns et des autres, Frances s’abroge des coups d’yeux curieux et pose une main ferme sur l’épaule de l’artificière du groupe, avant qu’elle n’aille seconder les deux autres hommes motivés à barricader la porte d’accès aux escaliers. « Calme toi. Garde ton énergie pour la suite, on n’en a pas fini ici. » Signant à son attention, elle mentionne ses explosifs, dont elle sait que Violet n’a qu’une envie : les utiliser instamment. « Il est préférable d’assurer une porte de sortie plutôt que de gâcher nos meilleurs atouts. La partie n’est pas terminée, Porson. » Lui assure-t-elle silencieusement, ses mains mimant les mots alors que ses yeux ne se détournent pas un instant des prunelles rougeoyantes de colère de sa voisine. Frances n’est pas dupe, mais elle n’est pas non plus dépassée comme certains. La cohésion d’équipe est importante à maintenir, afin que cette mission soit couronnée de succès. Et si Nihima est peut-être sa mentor première, O’Connell n’en considère pas moins Violet comme l’une de ses élèves également. Il lui appartient de remplir son job correctement.

En la laissant finir son travail, O’Connell ne tarde pas à pénétrer dans le service de traumatologie, désormais débarrassé de tout rôdeur animé, analysant la salle grossièrement, de prime abord. Redressant la tête par-dessus son épaule, elle invite ceux qui ne sont pas occupés à bloquer l’accès à la cage d’escalier à la suivre, insistant sur la nécessité de ne pas perdre trop de temps. Quitte à faire, autant, notamment, qu’un des médics fasse part de ses directives quant à ce qu’ils sont censés récupérer ici. Laissant chacun fureter dans le coin, la Dame repère un vieux papier traînant, et s’abaisse vivement pour le récupérer. C’est un fax, très clair, qui ne lésine pas sur une recommandation particulière : ne pas rester ici et grimper à l’étage supérieur. Ses phalanges blanchissent à la lecture, Frances déplorant de ne pas avoir suivi ses instincts premiers. Plutôt que de s’enfermer dans la salle des soins, ils auraient mieux fait de filer au premier étage directement. Encore que, sans cette décision, ils n’auraient peut-être pas pu seconder Waban et Nihima dans l’ascenseur. Hmpf. Pas l’heure pour les regrets donc, passons. Se redressant, l’afro-américaine secoue la feuille du bout des doigts, attirant les autres sur le fax qu’elle transmet au suivant, pour que chacun en ait vivement connaissance.

Aussitôt alors, la Dame ne badine pas plus, d’ores et déjà en quête d’un moyen d’accès vers le haut. Ses orbes harponnent la présence d’un putride alors qu’elle longe la salle des opérations, clairvoyantes en dépit de l’obscurité ambiante. S’en rapprochant à pas de loups, ce n’est même pas un être entier qui prend forme, coincé entre deux portes d’ascenseur, mais des morceaux décharnés d’un rôdeur, dont la peau grisâtre se mélange à des bandes de blouse décolorée qui laissent envisager son métier d’avant. Elle pourrait presque le prendre en pitié, Frances, mais la créature ne remue rien de particulier en elle. C’est de son poignard que l’afro-américaine se saisit donc, achevant l’espèce de créature mouvante, lui permettant ainsi de libérer le passage à la cage d’ascenseur, qui revêt un intérêt non négligeable pour la militaire, qu’elle a tôt fait de signaler aux autres. « Vu le fax, peut-être qu’on peut passer par là pour aller au-dessus ? » suggère-t-elle en signant méticuleusement.

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Résumé:

Les patients sont butés, pressés qu’on leur fiche la paix. Mais Nolan et lui ont pris l’habitude depuis le temps et ne souffrent d’aucun cilement face aux regards courroucés qu’ils subissent d’en face - un entraînement à lui seul, finalement. Aussi ne se détourne-t-il de la native que quand celle-ci a amené sa gourde à ses lèvres, pour aviser la barricade temporaire des escaliers. Celle-ci tiendrait mais, combien de temps ? Le bruit qu’ils font fait gronder quelques râles lugubres de l’étage du bas. Ils n’auront pas bien le temps de fouiller la traumatologie comme ils le voudraient.

Alors l’homme ne perd pas plus de temps et entreprend de rejoindre le service traumatologique maintenant débarrassé de ses décharnés envahissants. Le mot carnage semble bien faible pour décrire les lieux. Partout du sang, quelques cadavres encore - mais eux, définitivement éteint - sur les murs et en flaque sur le sol, du sang séché, des bandages, du linge moisi. Une tempête avait soulevé l’endroit. Une tempête de mort. Et puis, entre deux lits défaits, son regard est attiré par un corps en décomposition, le crâne rongé par… Il ne vaut mieux pas savoir. Sur son bras, il peut apercevoir un bandage en partie arraché et une trace de morsure. Se savait-il condamné alors ?

Un morceau de papier dépasse de sa poche et le croque-mort s'accroupit pour s’en saisir, par curiosité. Il est tâché de sang, mais l’écriture est encore lisible. Le contenu de la lettre le laisse sombre et silencieux. Son regard erre ensuite autour de lui, pour observer tristement ce spectacle. Combien de temps ont-ils vraiment espérer être sauvés ?  L’armée n’était visiblement jamais venue les secourir en fin de compte. Lisandro rejoint néanmoins Nihima avec sa lettre dans la main pour lui désigner le passage qui l’a le plus intrigué. Une safe zone ? Indique-t-il, après qu’elle ait pris connaissance de ces mots. Peut-être que cela les mènerait à rien mais il choisit de replier la lettre et de la glisser dans sa poche avant de rejoindre Frances à qui il montre brièvement la lettre avant de s'adresser à elle et ceux présents autour de lui :  Une lettre d’adieu… Ils croyaient que l’armée arrivait. Il parle d’une safezone. A un endroit qu'il serait bien en peine de signer. Ils s’en occuperaient plus tard.

Mais il n’a rien vu de plus intéressant. Le chilien fait alors signe qu’il est prêt à monter. Rien d’autre, aucun matériel pertinent n’a attiré son attention.

Equipement:

Résumé :

Général:

Résumé: