La trouvaille de Duncan soulage quelque peu les esprits enfiévrés. Au moins, tout cela n'est-il pas vain. Pour le reste, Frances demeure impassible, comme à l'accoutumée, se contentant d'un regard entendu échangé avec le magasinier et la Lakota à la mention de quelques termes familiers. Hmpf. Evidemment, que, d'une certaine manière, tout est lié. Mais la mort et les restes décharnés d'un passé lointain n'ont pas à intervenir dans leur mission du jour. Alors très vite, l'équipe poursuit sa tâche, et ne cesse de s'élever par ce chemin qui n'est pas pour rassurer, moins encore quand l'autre cage d'ascenseur s'écroule en des échos saisissants.

Ouvrant la marche aux côtés de Wilson et Forbes, la militaire arrive avec eux à destination. Si le deuxième étage n'est pas en mesure de les accueillir, et ceux d'après non plus, les putrides pullulant un peu trop dans le bâtiment, au moins le dernier niveau peut-il être exploité, à première vue. Le silence accompagne leur atterrissage, et sans mots dire, la Dame suit Nolan, découvrant les lugubres locaux. Hochant la tête, O'Connell ne se fait pas prier et se range aux côtés du médic déterminant les deux groupes, prête à basculer sur la droite dans la foulée.

Spoiler:

Résumé:

Erin n'était pas très bien remise de sa crise d'angoisse, mais elle essayait de ne pas y penser et de se concentrer sur sa mission autant qu'elle le pouvait. Elle entreprit de glisser des médicaments dans son sac, pour être sûre d'avoir ce qu'il faut lorsqu'ils quitteraient cet endroit, puis elle suivit Nolan et Frances par le chemin que celle-ci avait découvert. Ils entreprirent une ascension à travers les étages du haut et ne trouvèrent du répit que lorsqu'ils parvinrent au dernier étage. Erin suivait de près Nolan, puis Frances. Si l'ascension fut un peu compliquée, la jeune femme parvint néanmoins au dernier étage sans créer de catastrophe et elle fut plutôt fière d'elle à ce sujet. Au moins, elle ne passait pas pour le boulet du groupe. Pas en totalité, en tout cas.

Lorsqu'ils furent enfin tous à l'étage, Nolan annonça déjà les groupes. Il y avait de nombreux endroits à visiter et se séparer sur le même étage ne pouvait que les aider à aller vite, du moins elle l'espérait. Elle espérait que leur séparation ne soit pas une mauvaise idée et ne les handicape pas. Elle fut soulagée de savoir qu'elle se retrouvait dans le groupe de Lisandro. Même si elle l'avait dragué ouvertement pour elle ne savait quelle raison, il ne lui en avait pas tenu rigueur et avait même veillé sur elle pendant sa crise d'angoisse. Elle lui en était sincèrement reconnaissante.

Spoiler:

Général:

Résumé:

Les nouvelles rapportées sont lugubres, mais comment en pourrait-il être autrement ? Cet hôpital - comme bon nombre finalement - avait servi de refuge et de dernier espoir. Pour finir comme la plupart ; en immense tombeau. Les lieux les plus sûrs, où tout le monde était censé se sentir en sécurité, étaient en réalité les plus dangereux à l’époque. Et aujourd’hui encore, d’ailleurs. A cause de tous ceux qui avaient attendu et espéré, avant de finir prisonnier à jamais. Errant dans une non-vie terrifiante et lugubre, à attendre que des courageux - ou des fous alliés - ne viennent perturber leur sommeil léthargique. Oui, les hôpitaux aujourd’hui n’étaient plus que des tombeaux remplis de corps errants, d’âmes à l’agonie et d’une faim terrifiante et insatiable.

Les antibiotiques, en revanche, offrent réellement une lueur d’espoir. L’idée d’Erin de se les répartir est bonne et pour alléger la charge, Lisandro vient en ranger également dans son sac à dos et poches de sa veste, imitant le pédiatre. Il est alors décidé de remonter la cage d’escalier pour explorer les niveaux supérieurs mais… Il leur faut atteindre le dernier étage pour avoir accès à quelque chose de viable, les autres étages semblant condamnés. Essoufflé et franchement peu à l’aise avec l’exercice, le chilien s’extirpe de la cage d’ascenseur un peu avant qu’ils n’entendent la cage de celui-ci céder pour de bon pour s’écraser au fond du bâtiment. Les mâchoires se crispent, sous tension, alors que Nolan prend le pli de répartir leur groupe en deux équipes efficaces. Son œil avise le service d’oncologie, capte un court instant le regard de Nolan avant d’hocher la tête et de partir de son côté avec Erin, Nihima et Duncan.

Dans l’infirmerie, Lisandro s’avance avec prudence et tente de se focaliser sur les recherches. Mais malgré lui, il est trop nerveux pour se concentrer réellement et ne cesse de jeter un coup d'œil à la porte, en direction du service d’oncologie. Distrait, il passe à côté d’éléments significatifs, sans doute, ou de matériel important mais sur ce coup-ci, pas moyen pour lui de se concentrer pleinement. L’armoire qu’il ouvre est vide et au lieu d’ouvrir la suivante, il s’impatiente. Si vous voyez quelque chose… On prend tout ce qu’on peut porter. Si seulement il avait pensé à ouvrir cette putain d’armoire voisine.

Equipement:

Résumé :

Infos:

Spoiler:

Personne semble avoir à redire à ma proposition de groupe et, rapidement, voilà qu’on recommence à explorer les lieux. Le silence a quelque chose de surréaliste, surtout après le boucan de l’ascenseur qui est tombé plus bas. J’inspire longuement, sourcils froncés, essayant de trouver quelque chose d’intéressant. Et je me penche, attrapant un morceau de papier jauni par les années.

1er Janvier 2016
C'est un cauchemar, voilà ce que c'est. On dirait que même les militaires ont pas su gérer, y'a plus personne dehors. Quand on voit une silhouette, on se rend vite compte qu'il s'agit que d'un infecté parmi tant d'autres...
Le générateur de secours à bien fonctionné les premiers mois. Mais pour sauver les patients, on à rapidement bouffé l'énergie, il va pas tarder à céder.
Je les entends souvent, aux étages en dessous. Nelly, Sam, Josh. Au début, y'avait les cris de ceux qu'on à laissé la-bas, parce qu'ils étaient mordus ou qu'on à pas eu le temps de les récupérer. Maintenant... J'entends que leurs râles. Même quand j'essaie de dormir, je continue de les entendre.
Je peux plus vivre dans ces conditions, je suis fatigué. Je veux juste entendre le silence. Pas Nelly qui gratte aux portes, ou Sam qui rôde à l'étage du dessous.

Je fixe le papier un temps, relevant la tête quand je vois Violet éliminer quelqu’un. Et j’ai un soupir, signant rapidement, la mine fermée. Ils ont dû rester longtemps enfermés ici… très longtemps. Un putain de cauchemar.

Je m’éloigne un peu, mon regard attiré par une vitre brisée et j’en profite pour respirer un peu Avant de grimacer en voyant des corps sur le parking, laissés à l’abandon. La plupart sont enveloppés dans des draps. Certains ont tenu assez longtemps pour essayer de s’occuper des morts.

Finalement, j’arrive au bout du couloir et j’ouvre la porte indiquée oncologie. Et là, pour la première fois depuis quelques jours, c’est un profond soupir de soulagement qui m’échappe alors que je vois différentes machines qui ont l’air en état de marche. Pas toutes, évidemment, mais y a de quoi faire. Et je me tourne, inspirant longuement, un sourire finissant par éclairer mon visage, même si mon poing reste crispé sur la lettre. On va s'en sortir. Ca va aller.

Spoiler:

Les groupes se séparent rapidement, alors qu'elle fait signe aux siens de venir à sa suite dans les bureaux, faisant rouler son cou douloureux. Il doit forcément y avoir du matériel à récupérer par ici... Tout leur laissait à penser que des survivants avaient un temps, réussi à s'en sortir ici après tout. Si leur temps leur avait permis, ils avaient forcément amener de quoi survivre un minimum. Avisant un bureau plus rangé que les autres pour s'y diriger, repoussant à même le sol certains papiers inutiles avant d'ouvrir l'un des tiroirs, fronçant les sourcils. Jordan Fleeman. Récupérant un badge à son nom, ainsi qu'un portefeuille et des clés. Etrange. Signe t-elle à ses coéquipiers, mettant la main sur un dictaphone. C'est comme s'il avait tout rangé la, malgré le désordre alentour. Avisant l'objet avant d'appuyer sur le mode lecture, la voix d'un homme faisant écho dans l'habitacle. Fleeman, donc.

Journal de bord, 17 Avril 2016.
Chris Randolph, Neurochirurgien. 01/01/2016, heure du décès 4h36, suicide par balle.
Nayati Shiprock, Infirmière. 12 Mars 2016, heure du décès 22h09, par pendaison volontaire
Justin Keller, Interne en médecine légale, 31 Mars 2016, heure du décès 11h11 par suicide en s'ouvrant lui même la gorge.
Je n'ai pas pu me résoudre à jeter leurs lettre. Au cas ou on viendrait nous chercher, je ne sais pas. Je ne suis plus tellement sûr que ça arrive - C'est le râle dans son dos qui lui fait stopper son écoute, esquivant de justesse la morsure de l'ancien Fleeman, au vu de la photo de son badge. Reculant d'un pas en manquant de perdre l'équilibre quand il essaie d'atteindre sa gorge, venant mordre dans sa protection de cuir alors qu'elle en profite pour venir enfoncer son couteau dans sa tempe avec force, s'autorisant enfin à reprendre son souffle. C'était moins une, assurément. Avisant le corps semi-dévoré au sol, avant de revenir à son équipe. Ils devaient être au moins deux, s'il à été mordu. Et son abdomen vide de toute viscère le laissait à penser. Indiquant aux autres le dictaphone, reprenant. Ecoutons la suite. Il doit y avoir d'autres infos.

Spoiler: