Erin prit donc la décision du service oncologie, en compagnie de Lisandro, Nima et Duncan. Elle était, cette fois, déterminée à trouver des choses qui pourraient leur être utiles. Elle n'avait pas beaucoup été utile durant cette excursion et sa crise de panique n'avait absolument rien arrangé. La jeune femme était donc en train de tourner dans la salle, sa concentration au maximum pour être sûre de ne rien louper. Elle avisa une caisse en métal, mais, avant qu'elle n'ait eu le temps de s'avancer, Nima mit en route un dictaphone et Erin s'arrêta pour écouter. Elle plaqua ses mains contre sa bouche en entendant parler des différents suicides, choquée. Malgré toutes les horreurs qu'elle avait pu voir depuis le début de cette apocalypse, Erin réussissait toujours à être choquée en ce qui concernait la mort. Elle murmura alors.

- C'est horrible... Les pauvres.

Mais Erin ne pouvait pas vraiment être étonnée. N'aurait-elle pas choisi cette échappatoire si elle avait eu le choix ? Probablement. Elle sursauta lorsqu'un rôdeur tomba sur Nima, prête à l'aider, mais la native sembla parfaitement se débrouiller. Elle annonça que, s'il a été mordu, ils devaient être deux et Erin déglutit, décidant de rester alerte, au cas où ils devaient tomber sur le second rôdeur. Ou plutôt, si le second rôdeur devait tomber sur eux. Alors que Nima proposa d'écouter la suite, la jeune femme reprit son chemin vers la caisse en métal et elle s'agenouilla pour regarder dedans. Aussitôt, son regard s'illumina et elle s'exclama, sans cesser de murmurer :

- Venez voir ! Regardez ce que j'ai trouvé !

Erin se sentit fière. À l'intérieur de cette caisse se trouvait des compresses, des seringues stériles et des médicaments en tout genre. Pour Erin, c'était certain, cette trouvaille était le Graal, ce dont ils avaient besoin pour rebâtir leur infirmerie. Tout comme les médicaments que Duncan avait trouvés plus tôt. Elle était heureuse d'avoir pu mettre sa petite pierre à l'édifice et elle se tourna vers ses compagnons, le regard brillant et un sourire fier aux lèvres.

Spoiler:

De prime abord, Frances ne repère rien de particulier. Suivant plutôt du regard ses équipiers, l'un trouvant une lettre, l'autre se débarrassant d'une énième créature à l'aspect... Hm, qui n'a plus d'aspect, à vrai dire. C'est bien piteux tout ça, et aux signes de Nolan, la Dame lui retourne un hochement de tête, avant de s'élancer à sa suite dans le secteur d'oncologie. Reprenant l'exploration des lieux, la militaire s'attarde au niveau des lits de camp, ses iris examinant le mobilier délabré, les draps autant miteux que tâchés, jaunis par le temps et rougis par le sang des patients du passé. O'Connell contient un soupir, prête à passer son chemin, jusqu'à distinguer une sorte de papier froissé, caché derrière un oreiller. Avec précaution, elle s'en rapproche alors, et saisit ce qui s'avère être une sombre lettre.

Le 03 mars 2016

Hateya,
Je ne pensais pas écrire ces mots un jour. Je t'avais promis que je serai de retour à la maison, mais l'hôpital a été mis en quarantaine l'heure suivante. On a perdu tellement de gens, depuis. Des gens biens, pour la plupart. Des médecins qui ont refusé d'abandonner leurs patients, malgré le rez-de-chaussée qui a été envahi par les morts.
Les militaires nous ont barricadé à l'intérieur, en assurant que c'était temporaire, mais ils ne sont jamais revenus. Et les rations commencent à manquer sérieusement.

Je ne peux qu'espérer te prodiguer quelques conseils, si tu retrouves un jour cette lettre.

- Brûle mon corps, et disperse mes cendres dans ce vent d'Est que j'aimais ressentir sur ma peau, quand nous allions du côté de White Swan.
- N'essaie jamais de te cacher dans un endroit clos. à moins d'être sûre qu'il existe une sortie.
- Coupe tes cheveux, au plus court. Tu n'as pas idée de ce que j'ai vu, ici. Mieux vaut les garder à ras, pour éviter de se faire happer par ces monstres. Ceux qu'on appelle les infectés, ici.
- Vise leur tête. Tant que le cerveau ne sera pas détruit, ils continueront d'avancer. Qu'importe qui est en face de toi, n'aies aucune pitié.

Et surtout, surtout, prends soin de ta famille. C'est ton bien le plus précieux.

J'espère te revoir. Dans cette vie, ou dans l'autre.

Frances la lit avec attention, son visage ne témoignant d'aucune émotion particulière. Tendant le bout de papier au médic pour qu'il en prenne connaissance à sa suite, s'il le souhaite, signant même : « Ils sont restés ici des mois, abandonnés par les autorités. » Par des militaires, qui plus est. Inutile pour Frances de chercher plus loin, elle sait pertinemment quel homme est responsable d'une telle désertion. Et cela lui rappelle la sienne, à son propre devoir, quoi qu'elle ne regrette rien. Hm, passons.

La Dame continue alors son ascension dans la pièce, jusqu'à ouvrir les armoires qui la constituent. Dans un silence qu'elle veut être méticuleux, elle écarte les battants, et c'est un mouvement du menton qui accompagne son action, ses traits moins lisses alors que de l'équipement se dévoile à ses yeux. Avisant pour ceux à proximité de sa position : « Ouvrez vos sacs, on a de l'équipement à récupérer ici. » Elle désigne, alors, du matériel qu'elle pense être conséquent pour leur campement. Au moins, tout ça en vaut la peine.

Spoiler:

Résumé:

Peut-être que l’autre groupe trouvera quelque chose d’intéressant. C’est ce que le chilien se dit alors que de son côté, Duncan ne semble pas trouver plus de choses que lui. Nimiha par contre, trouve quelques effets personnels et puis, un dictaphone qu’elle met en marche. Le contenu est sombre. Et alors que Erin lève sa main devant sa bouche, saisie par l’horreur, le chilien sent plutôt sa mâchoire se crisper, il baisse son regard au sol juste avant que la native ne se retrouve aux prises avec un rôdeur. Une fraction de seconde, ils se tendent tous ; prêts à l’attaque. Mais le corps de l’infecté s’écroule au sol, sans même un dernier râle.

Il y a sans doute du contenu, oui. Mais sur l’instant, le chilien est distrait par la trouvaille d’Erin qui lui met un peu d’espoir au cœur. On se réparti le matériel, comme tout à l’heure, qu’il signe, rapidement avant de venir auprès de la jeune femme pour prendre sa part de médicament. Ensuite seulement, il revient vers le dictaphone et le relance :

Deuxième entrée, 05 avril 2016
- Ce connard d'Ackles viendra jamais nous chercher. Ils sont tous morts ici un à un, on a dû jeter les corps par la fenêtre sans pouvoir leur offrir de sépulture.
- Y'a plus un bruit en ville, c'est… comme si les infectés zonaient dans la rue sitôt qu'ils ont plus personne à bouffer
- Tu parles d'une « opération Croatoan... » Ce mec à même pas été foutu de venir chercher sa propre gamine, il a préféré arrêter de répondre aux appels radios qu'on avait depuis les prémices

Dans sa voix, on peut entendre que l’homme est ivre et amer. Mais ce n’est pas ce qui marque le plus le chilien dans ce qu’il entend. Son poing se serre. Il peut la sentir monter en lui, glisser dans ses veines et durcir ses traits ; la colère. Hijo de puta. Le geste le trahit et au dernier moment, alors que son poing se dirigeait vers une armoire métallique, assurément bruyante, le chilien ouvre sa main et dévie de sa trajectoire pour frapper le mur à plat. Son geste peut difficilement passer inaperçu, mais au moins est-il parvenu à ne pas faire plus de bruit inutilement. Il lance un regard noir à ceux qui l’observent, secoue la tête. Plus tard.

« Croatoan. » En aucun cas il n’aurait su signer ça de toute façon, alors qu’il souffle avec colère encore. « Ces connards les ont abandonnés… » Et surtout, il ne s’était même pas retourné pour essayer de sauver sa fille. Ce Ackles. Il n’avait même pas essayé.

Equipement:

Résumé :

Remonter dans la cage d'ascenseur n'est pas ce que Waban aimerait faire. Mais le choix n'est pas des plus simples quand il faut finir la visite de l'hôpital. Malgré l'immobilisation de son bras, malgré l'attelle à sa cheville, Waban monte difficilement l'échelle. Crispé par la douleur à certain moment. Néanmoins, il arrive enfin en dernier étage, aidé par Vi pour sortir enfin de la cage d'ascenseur. Plus jamais.

Suivant Frances, Vi et Nolan vers l'oncologie. Son regard s'attarde sur la pièce et se dirige vers l'ancien dortoir, puis vers un meuble. Ouvrant les portes, il y a découvre plusieurs vêtements. A laver, à n'en pas douter. Fourrant ceux-ci dans son sac. Il ne pouvait pas cracher sur les vêtements qu'il pouvait trouver. Continuant son inspection dans ce dortoir que la poussière, le sang avaient finalement rendu épouvantable à voir. S'approchant d'une autre armoire pleine de vêtement, il découvrit une lettre.

Similaire à celle trouvé par Frances et Nolan.

Waban ouvrit l'enveloppe pour déplier le papier plier bien trop soigneusement. A croire que la personne l'ayant écrire était doté d'une certaine... maniaquerie.

17 Mars 2016

Salut soeurette,

Je dois t'avouer que je ne suis même plus sûre de la date, honnêtement. Ca fait un petit moment que le temps veut plus tellement dire grand chose par ici.

On à pris la décision de rester avec Fleeman avec quelques autres au départ, d'espérer sauver un maximum de monde en attendant les militaires. Mais ils sont jamais venus. Fleeman s'acharne à maintenir Meredith en vie, je sais même pas s'il le fait pour lui, ou pour espérer que son connard de père vienne la récupérer et nous sortir de là, à force. Même la gamine semble avoir compris qu'on étaient condamnés pourtant. La maladie prends trop de terrain, et on est pas vraiment en mesure de la faire héliporter dans un autre hôpital. Même pour la bouffe, ça devient difficile. Certains ont proposés qu'on se nourrisse du corps des suicidés, mais ... C'était trop dur. Fleeman à préféré les jeter par la fenêtre pour éviter la propagation des maladies, à défaut de pouvoir les enterrer dignement.

Je sais pas si tu trouveras cette lettre, je sais même pas si tu trouveras mon corps en fait. Mais il faut que tu saches que papa et maman ont pas survécu à tout ça. Je les ai trouvés dans la maison, en train d'errer. J'espérais pouvoir les amener ici, mais je crois qu'ils ont eu la meilleur solution possible en finissant ensemble chez eux.
Je sais pas ou t'es. Je sais même pas si ça vaut le coup, ce que j'écris. Mais je peux que te souhaiter que t'ai survécu avec ton homme.

Et si jamais vous avez deux gosses, comme tu m'as dis espérer... Essaie quand même de leur trouver un prénom pas trop compliqué à porter. Tohotonime, c'est déjà pas évident comme nom de famille.
Je t'aime,
J.


Les lignes s'enchainent sous le regard embrumé du natif. Quel était le pourcentage de chance pour que Justin, le frère de Lana ne se trouve dans cet hôpital ? Ne laisse une telle lettre ? Pire encore, cette probabilité que finalement aucun des deux n'est survécu à tout ça. Fermant ses yeux sombres quelques secondes, les larmes qui glissent le long de ses joues n'ont pu être éviter. Parce que la culpabilité traine encore sur ses épaules. La triste petite voix qui lui indique encore qu'il aurait pu faire plus pour éviter tout ça. Repliant cette lettre, Waban essuie ses joues et fait plusieurs pas à l'opposé du groupe. Juste quelques secondes. Le temps de souffler. De camoufler cette tristesse de son visage.

Spoiler:

Général:

Résumé:

Les découvertes s'enchaînent, malheureusement toutes ne sont pas synonymes de bonnes nouvelles. Frances range sa trouvaille, cette lettre destinée à Hateya, songeant qu'elle devra le lui ramener et le lui remettre en mains propres. Le passif de cet hôpital est sombre, même si cela n'a rien de surprenant, et elle se contente de souffler, sans afficher un quelconque sentiment. Ils ne vont pas changer l'histoire, de toute façon, alors à quoi bon. Tout ceci remonte à trop d'années pour espérer remédier à quoi que ce soit. La Dame songe qu'ils devraient tous remiser tout ça dans un coin de leur tête, et de ne pas trop s'attarder sur ces bribes de souvenirs qui jaillissent au travers de papier disséminés ici et là. Mais c'est trop tard pour prétendre ne rien voir et ne rien savoir, désormais. Un bref instant, la militaire remarque un subtil changement chez Waban, mais celui-ci se détourne, à l'opposé de leurs effectifs, et elle-même ne cherche pas plus loin, guère envahissante, guère intéressée, peut-être bien.

A la place, alors que les sacs commencent à se remplir de matériel de soins, O'Connell poursuit encore un peu son analyse des lieux. C'est qu'il y a de quoi faire, à dire vrai, et l'afro-américaine s'en rend compte dès lors qu'en farfouillant un peu plus, les ressources de l'hôpital se dévoilent encore sous ses yeux. C'en est presque inespéré, mais pas franchement étonnant, maintenant qu'ils en savent plus sur l'abandon du bâtiment. Alors, c'est d'un sifflement qu'elle intercepte ses alliés, ouvrant déjà son propre sac une nouvelle fois pour empôcher une salve d'équipements supplémentaires, qu'il faudra se répartir avec les autres, s'ils veulent réussir à tout emporter. Autant ramener tout ce qu'ils peuvent, ce n'est pas comme si ces ressources allaient servir à qui que ce soit d'autres, ici.

Spoiler:

Résumé:

Lisandro. Son regard vient croiser celui du Chilien, hochant la tête. Plus tard. Bien sûr, que les termes étaient violents. D'avantage pour lui qui avait perdu sa fille. Pinçant brièvement les lèvres en voyant Erin sincèrement touchée, lui faisant un bref geste de la main. Restes concentrée. Nous aviseront après. Murmurant pour qu'eux seuls l'entendent, ancrée dans sa neutralité habituelle. S'interdisant de se laisser dépasser par les émotions qui pourtant animent son coeur, appuyant une nouvelle fois sur le bouton du dictaphone.


Dernière entrée, 19 Avril 2016
Y'a plus personne ici. Tout le monde est mort, ceux qui ont pas réussi à trouver de quoi mettre fin à leurs jours ont juste sauté par la fenêtre. J'ai tout fait pour la maintenir en vie, mais le cancer était trop avancé, et j'avais pas les moyens de la sortir de là. On est issus d'une civilisation qui à su s'en sortir face à deux guerres mondiales, à la peur du nucléaire, a la peste noire, la grippe espagnole, la grande Dépression... Et au final, on va tous crever à cause d'un virus dont on ignore tout. Je peux juste attester qu'on est tous malades.

Le silence se fait, alors que la voix grésillante de Fleeman se coupe, au profit de grattements et de râles lointains.

Elle s'est réveillée. J'ai plus la force de continuer seul.

Un nouveau temps de silence, comme si le dictaphone était posée.

J'arrive Meredith, je suis à toi dans une minute.


La suite ? Elle aurait aimé leur éviter. Un bruit de porte qui s'ouvre, rapidement suivi de cris de douleurs qui se changent en agonie, jusqu'au silence le plus total. Eteignant l'objet pour venir le mettre dans sa poche, reprenant. Ca explique la mare de sang séché, à l'entrée. Il s'est laissé dévorer par la gamine visiblement. Peut-être que l'autre équipe avait trouvé le corps, dans ce cas. Mais en tout cas, elle n'était pas ici.

On part les rejoindre. Y'a plus rien à fouiller, de ce côté la.