Waban avait joint les rangs sans la moindre hésitation. Pour autant, Nihima n'avait pas maché ses mots, pas caché la moindre difficulté dans la mission qui était finalement confié aux combattants. Nettoyer un hôpital non visité depuis le début du virus tout en récoltant les éléments nécessaires n'allait pas être une partie facile.
Sortir de la réserve fut finalement un peu plus complexe qu'il ne l'aurait imaginé. Après sept ans dans une zone de confort, Waban avait du redoubler un peu d'effort pour passer les portes.

Maintenant qu'il était en face du bâtiment, accompagné du reste du groupe, tous habillés de leurs armures respectives. Waban avait attaché sa chevelure, plume attaché à l'arrière de son crâne, deux tresses simples, pour éviter que ceux-ci ne servent de prise à qui que ce soit. Wetkiko Rôdeur ou êtres humains.
Les yeux rivés sur le gros bâtiment, le signe de Nihima fut suffisant à porter son attention sur l'escalier rouillé. Peu solide. Peu sûr que tout le groupe ne puisse finalement le pratiquer.

- Hm. J'en suis capable. Mais je ne sais pas si l'escalier supportera le poids de tout le groupe. Et si on pouvait se concentrer sur les présents plutôt que les absents.

Signa le natif, déviant le regard entre Nihima et Duncan.. Parler des gens en dehors du groupe était une perte de temps. Waban capte le regard de Violet et se contente d'un simple mouvement de tête. Il n'avait pas oublié sa promesse de faire attention. D'ailleurs, Frances semble partager son avis quant à la solidité complexe de l'escalier de secours. Par contre, cette histoire de bombe le fait froncer les sourcils. Et sans attendre, Waban se manifeste, claquant des doigts pour que les regards se tournent vers lui. Une sortie, peut-être. Mais pas une entrée. Il y a sûrement des rôdeurs à l'intérieur.

Mais le reste des options lui paraissent être une bonne idée. Son regard se tourne vers Duncan. Un gabarit comme le sien ne sera pas facile à soutenir sur un escalier en mauvais état. Il est d'ailleurs assez lucide pour le reconnaitre. Waban avait bien remarqué la porte enfoncé à plusieurs endroits. Et selon lui, c'était une très mauvaise idée. Claquant des doigts à nouveau, Waban agita la tête de droite à gauche. Mauvaise idée. Vu les chocs sur la porte et le fait qu'elle n'ait pas cédée, je pense que le chemin est à éviter. Ils peuvent déjà dégager le bus de l'entrée et on peut tenter les escaliers ? Il n'était pas sûr que tout le monde soit d'accord pour se séparer. Mais ils iraient plus vite, c'est une certitude.

Spoiler:

Erin avait absolument tenu à suivre le groupe. Si elle n'était qu'une apprentie valkyrie, elle restait courageuse et volontaire et elle avait tenu à apporter son aide. Elle espérait être d'une grande utilité et elle ferait tout ce qu'il fallait pour. Elle avait choisi Cupcake pour l'accompagner sur la route. Elle la choisissait souvent pour sortir, une complicité ayant commencé à s'instaurer entre elles. Erin avait vécu toute sa vie avec des chevaux, elle avait appris à les comprendre et l'animal le sentait sans doute. Quoi qu'il en soit, la jeune femme avait suivi ses compagnons jusqu'à l'hôpital de Yakima et elle eut le souffle coupé lorsque le grand bâtiment lui fit face. La banderole qui flottait dans l'air, sur laquelle un SOS était noté, la toucha profondément. Elle n'osait imaginer ce qui avait pu se passer là-dedans. La terreur que les personnes coincées dedans avaient dues ressentir. Il était certain qu'ils auraient de la compagnie là-dedans. Cependant, Erin savait que l'heure n'était pas à la compassion. Ils avaient une mission et elle devait se concentrer dessus. Elle devait faire ce qu'il fallait pour aider ses compagnons et ne pas mourir dans le processus.

Tout comme les autres, la jeune femme descendit de sa jument pour la mettre à l'abri avec les autres montures. Elle rejoignit en suite le groupe, qui était en train de débattre sur la façon d'entrer. Plusieurs évoquèrent l'escalier rouillé, bien que la plupart ne s'en sentirent pas capable, à l'exception de Waban. Erin écoutait chacun d'entre eux, chacune des suggestions, mais son regard se porta sur l'escalier rouillé. Les propositions de Duncan avaient du sens, mais Erin finit par prendre la parole.

- Je peux tenter aussi de passer par l'escalier. Je suis légère, ça devrait aller. Mais je suis d'accord avec Duncan, il faudrait prévoir une sortie de secours, au cas où les choses tourneraient mal. Les barricades ça peut être une bonne idée et ça ferait peut-être un peu moins de bruit que la porte rouillée...

La jeune femme regardait alternativement ses compagnons. Elle ne prenait pas souvent la parole pour suggérer quoi que ce soit, mais pour cette fois, elle était sûre d'elle. Elle n'était pas encore une excellente combattante, mais elle se pensait assez agile pour au moins tenter d'accéder au bâtiment de cette façon. Et puis, si jamais ça échouait, ils auraient toujours les autres entrées pour tenter d'accéder au bâtiment.

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Les débats vont bon train quelques minutes supplémentaires sur la manière de pénétrer dans les lieux, et la militaire écoute attentivement, prenant note des précieuses informations distillées par Nolan quant au fonctionnement des urgences. La Dame lâche un grondement sourd à la réflexion de Duncan sur son adjoint, déviant ses orbes sur lui en un regard noir. Humpf, en voilà une observation très mature et très nécessaire. Elle se garde néanmoins de tout commentaire, rejoignant les explications signées du natif parmi eux, qui aide à recadrer les troupes sur la problématique du moment. Aux derniers échanges, O’Connell fronce les sourcils, et jette un œil à Nima avant de désapprouver aussitôt en croisant les bras : « Mauvaise idée de se séparer. » Quant à la sortie de secours, elle partage leur avis, et hoche la tête d’un mouvement appuyé envers Porson, dont elle saura apprécier les explosifs à un moment donné. Finalement, les choses prennent une autre tournure dès lors qu’ils se mettent d’accord sur l’utilisation des escaliers. Les craintes des uns et des autres sur la stabilité de ceux-ci les amènent à user à bon escient une de leurs cordes pour assurer leur avancée, et dans l’attente que quelqu’un se dévoue à prêter la sienne, Frances se rapproche des marches, y posant sa main pour vérifier leur solidité. Au bout du compte, l’escalier lui semble plus robuste qu’à première vue, et elle émet un grognement approbateur à ce constat. Bien.

En se retournant vers les autres, la militaire tend la main vers la Lakota qui sort une corde de son sac, et précise : « Hm, l’escalier m’a l’air relativement encore en bon état. Je vais monter les marches et attacher la corde en haut, dès que ce sera fait, vous pourrez grimper à votre tour. » Son ton n’amène pas vraiment à la discussion, ce n’est pas comme s’ils pouvaient escalader à la queue-leu-leu sans un minimum de sécurité. Après un dernier regard entendu avec le groupe, la shérif épingle la corde prêtée à sa ceinture, et pose ses talons sur les premières marches. Ses iris remarquent rapidement les traces de verglas qui traînent encore sur les surfaces plates, et elle grimace à leur vision, consciente que sa progression n’en est rendue que plus ardue. Et c’est à ce moment même où elle s’en fait la réflexion que ses bottes patinent et ripent sur le givre, manquant de la faire chuter en pleine ascension. En ployant les genoux et plaçant tout son poids dans ses jambes, la Dame parvient à se stabiliser, ses mains accrochant l’escalier pour continuer à l’échelonner, et clame à l’attention de ses alliés plus bas : « Attention, y a du verglas, ça glisse pas mal à certains endroits. » Ils l’ont sûrement compris à la vue de son équilibre secoué quelques instants, mais mieux vaut un double avertissement en le rappelant à haute voix qu’un énième accident.

Finalement, après quelques secondes supplémentaires à s’essouffler, Frances parvient sans mal en haut des marches, et dispose enfin la corde tant attendue par les autres, l’attachant aussitôt. Elle lève le pouce à leur intention, les invitant à la suivre : « Vous pouvez y aller ! » Au moins, s’ils loupent une marche ou dérapent, ils pourront désormais se rattraper à la corde, gain de sécurité non négligeable. Et tandis que chacun s’y met, la militaire se rapproche de la fenêtre brisée, plissant les yeux alors qu’elle en va bientôt à s’infiltrer dans la pièce annexe. S’enfonçant avec précaution dans celle-ci, O’Connell ne peut sentir que l’air ambiant, froid et humide qui caresse doucement sa silhouette. Le bureau dans lequel elle atterrit est de toute évidence laissé à l’abandon depuis longtemps. Bien trop sombre pour concrètement remarquer quoi que ce soit, la Dame croit percevoir une présence au fond de la pièce, à moitié cachée par une porte entrouverte. Ni une ni deux, Frances saisit son poignard à sa hanche et repousse aussitôt ce qu’elle croit être un cadavre, mais qui s’avère n’être qu’un vulgaire porte-manteau qu’elle renverse au sol sans douceur. « Hum. » Inconsciente de si ses partenaires derrière elles ont assisté à la scène, elle souffle, rangeant son arme à son harnais et fait craquer ses muscles. Bon. Le sentiment de ridicule passé, bonne nouvelle, il n’y a pas l'air d'avoir de rôdeurs dans la pièce, et de ça elle peut au moins s’en contenter.

Spoiler:

Résumé:

Les discussions s’enchainent et les idées fusent. Au final, tout le monde est d’accord sur un point principal, se séparer est quand même un mauvais plan. Et même si l’idée de grimper via cet escalier m’emballe pas plus que ça, ça reste l’option la plus sûre au vu de tout ce qu’on vient de raconter. Un bref regard en direction de Frances qui va vérifier l’escalier et, sans vraiment nous laisser le temps de trop tergiverser – c’est jamais bon de toute façon – elle décide de grimper.

Je la suis des yeux, retenant une grimace quand je la vois glisser avant d’inspirer longuement, soulagé qu’elle soit bien arrivée. « Faire gaffe au verglas donc… merveilleux. » Si j’ai passé du temps sur sa structure de la mort, Nihima sait que la grimpette, c’est pas ma tasse de thé. Et pourtant, à ma grande surprise, j’arrive sans mal en haut des marches, sans même avoir à utiliser la corde. « Ah… bon… » Soufflé dans un murmure dubitatif, avant de me tourner en levant un pouce en direction des autres, comme pour les rassurer. Je me glisse à la suite de Frances par la fenêtre, l’observant en silence avant d’arquer un sourcil quand je la vois repousser… un porte-manteau.

Je rends un large sourire à la shérif, levant mes deux pouces vers elle et signant un bien joué avant de m’éloigner de quelques pas, m’accroupissant pour jeter un coup d’œil au bordel éparpillé au sol. Rapidement, je tombe sur un dossier que je feuillette, sourcils froncés. C’est à peine si je jette un coup d’œil aux autres qui débarquent, alors que mon index tapote le dossier. Blessure à l’avant-bras, morsure de type humaine, forte fièvre. Tous ces termes sont beaucoup trop familiers. Et j’ai un soupir silencieux, avisant de la date. Ils ont dû tomber dès les premiers jours, comme beaucoup d’hôpitaux.

Finalement, je m’approche de Frances, lui désignant deux mots au milieu de tout ce qui est écrit. « Traumatologie » et « morgue ». Vrai que je m’étais focalisé sur les urgences, mais j’ose même pas imaginer la gueule de la morgue. Et la date du 11 octobre 2015.

Spoiler:

Résumé:

Les avis s'échangent, et la pique de Duncan lui fait relever ses yeux noirs vers le magasinier. Le shérif adjoint, donc. Articule t-elle avec lenteur, tentée de lui rappeler à quel point elle pouvait se montrer glaçante sitôt que l'on parlait de son frère de coeur. Le toisant d'un silence lourd de sens, alors que Waban recentre l'attention sur leur situation, traduisant pour les autres. Concentrons nous sur les rôdeurs potentiels qu'on pourrait croiser à l'intérieur, oui.. Ne quittant pas le responsable sécurité de son regard froid, lourd de sens, avant d'hocher la tête aux proposition évoquées pour venir récupérer la corde de son sac, et la tendre à Frances. On la laissera attachée, ça nous permettra de redescendre en toute sécurité en cas de problèmes. Sans prendre le risque de passer par les escaliers, par exemple.

Venant à la suite de Nolan, avisant les autres membres de l'équipe. Tenez vous prêts pour l'intérieur. Avisant Waban, venant signer chaque propos dans le même temps. On ne sait pas sur quoi on va tomber. On reste silencieux, le plus possible. Priorisez vos armes blanches. D'accord ? Son rôle était avant tout de veiller sur eux, s'assurer de leur survie. Fronçant les sourcils alors qu'elle rejoint à son tour le rebord non sans avoir surveiller que tout le monde suivait derrière, venant enjamber la rambarde pour aviser Nolan qui ne cache pas son sourire, et Frances... Non loin d'un porte manteau au sol. Son regard allant de l'une à l'autre, secouant doucement la tête. Venant vérifier la solidité de la corde pour s'assurer qu'elle resterait intact s'ils devaient descendre, n'évoquant pas le potentiel bruit qu'avait pu faire le porte manteau en s'écroulant, venant tendre la main aux nouveaux arrivants pour les aider à passer à leur tour la rambarde de sécurité.

L'endroit était sombre, froid. Visiblement un ancien bureau au vu d'un vieil ordinateur, et du dossier médical que tenait le pédiatre entre ses mains. Le survolant du regard, ayant manqué ses explications en fronçant brièvement les sourcils.

Morsure, décès. Fleeman, Langdon. Pinçant brièvement les lèvres à l'idée de ce qui avait pu se passer ici, au vu de la date indiquée, venant se rapprocher de la porte en se concentrant sur les alentours.

Spoiler:

Erin était partante pour se risquer dans les escaliers, mais Frances ne préféra pas séparer le groupe et tout le monde fut d'accord pour prendre les escaliers. Erin se mordit la lèvre, espérant que ce ne soit pas une mauvaise idée et que celui-ci ne s'écroule pas sous le poids de tout le monde. Ce fut Frances qui proposa de passer la première, tandis que Nima lui donnait sa corde. Erin tâcha de se montrer optimiste, selon Frances l'escalier pouvait tenir, il n'y avait donc pas de raison pour qu'il finisse par céder. Ou peut-être à la toute fin, lorsque le dernier de leur groupe sera passé. Elle poussa un petit soupir alors que son regard se posait sur Frances qui commença son ascension. Elle plaqua les mains sur sa bouche lorsque Frances manqua de glisser dans les escaliers et son coeur manqua un battement. Mais elle eut le soulagement de voir les réflexes de sa camarade la sauver d'une chute. Nolan et Nihima suivirent juste derrière, assurant la montée et cela la soulagea quelque peu. Elle espérait avoir la même chance.

Ce fut au tour de la jeune femme de grimper par l'escalier. Pour se rassurer, elle pensa au fait que la corde était là pour la sauver d'une éventuelle chute si cela venait à arriver. Elle entama donc sa montée, avança prudemment pour éviter de glisser lamentablement sur une plaque de verglas. Se faire mal dès le début de la mission n'était pas dans l'ordre du jour, pour elle. À son plus grand soulagement, la jeune femme parvint en un seul morceau en haut des escaliers sans être victimes d'une quelconque plaque de glace. Elle attrapa la main de NIma qui l'aida à passer la rambarde, puis elle entra dans le bâtiment, tentant tout de même de reprendre un peu son souffle. Puis son regard se posa un peu partout autour d'elle, avisant Frances et Nolan qui étaient déjà là, Nima toujours occupée à aider les autres à entrer dans le bâtiment. Elle parla à voix basse, respectant ainsi les consignes de Nima.

- Vous avez trouvé quelque chose ? Cet endroit me file déjà la chair de poule.

La jeune femme eut une grimace. L'endroit était lugubre, presque effrayant. Elle avait l'impression de se trouver dans un film d'horreur bien que c'était clairement ce à quoi ressemblait sa vie depuis l'apocalypse. Elle espérait ne pas tomber sur de méchantes personnes et rencontrer peu de rôdeurs bien que, dans un hôpital, ça risquait très fortement d'être blindé de rôdeurs. La jeune femme retourna près de Nima pour aider si jamais il y avait besoin.

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