Il y a des mots qu’elle entend, des rumeurs qui la font sursauter quand elle entend le nom de son ancien groupe crier par quelqu’un, quelque part. Mais elle sait qu’ils ne sont pas là. Ce n’est tout bonnement pas possible. Comment le pourraient-ils ? En même temps, elle ne peut s’empêcher de sonder les visages autour d’elle ; avec espoir ou crainte ? Hailey se positionne, alors que les deux femmes pensent à s’éloigner de la foule, la future mère courageuse envisage sérieusement l’estrade pour parler et apaiser la foule mais… Elles n’auront pas le temps de raisonner la jeune femme.

D’autres cris s’élèvent et c’est la panique la plus totale. La foule se met en branle et comme un seul homme, cherche à fuir les lieux le plus rapidement possible. En tentant d’attraper la main de Daisy, l’israélienne se retrouve emmenée, percutée, jetée à terre sans ménagement. A côté, elle voit que ses deux compagnes ne sont pas au mieux. Ela mord littéralement la poussière, bien forcée de se recroqueviller sur elle-même pour se protéger un maximum quand elle voit ses efforts pour se redresser réduits à quelques coups de pieds supplémentaires. Elle essayera malgré tout, de ramper jusqu’à Daisy dans une tentative vaine de la protéger, agrippant son sac à main du mieux qu'elle peut.

Résumé :

Equipement:

Maelys regarda Jordane avec surprise et inquiétude aussi. Posant sa main sur son bras, elle essayait de capter son attention. Pourquoi ? Elle ne le savait pas vraiment mais, même si elle avait raison, elle attirait les regards sur elles. Tous les regards. Ceux des gens qui soutenaient l’Adonaï comme ceux des gens comme Maelys qui étaient ulcérés par ses actions et celles de ses soldats. Ou, s’ils étaient là, à subir celle des Remnants. Et si la menace venait de partout ? L’adolescente jetait des regards partout autour d’elle, essayant de voir quoi que ce soit, mais sa petite taille, malgré leur position en retrait, ne l’y aidait pas vraiment, alors que la panique ambiante commençait à la gagner elle aussi.

Elle s’accrocha à la main de Sienna quand elle l’attrapa. « Mia, attrape Jordane ! » Elle aurait voulu entraîner Mia et Jordane avec elle, mais elle n’eut même pas le temps de saisir la main d’une d’entre elles qu’elle se faisait bousculer et était séparée d’elles trois, se retrouvant au sol. L’homme, qui faisait au moins deux fois sa taille et trois fois sa largeur, ne la regarda même pas alors qu’il s’éloignait. Ne voyant plus rien, mis à part les jambes des gens paniqués, elle se mit à genoux pour s’aider de ses mains pour se relever, laissant échapper un cri alors qu’on lui écrasait la main, les larmes lui montant malgré elle aux yeux. « Mia ! Jordane ! Sienna ! » Est-ce qu’elles l’entendraient seulement ? C’était ce qui la terrifiait le plus, en réalité, d’être séparée d’elles. Est-ce qu’elles allaient bien ?

Sentant une main la tirer vers le haut, elle s’apprêtait à s’enfuir – après tout, elle ne savait pas de qui il s’agissait – avant de reconnaître Jonatan. Balbutiant, elle reprit la parole. « M… merci. Il faut retrouver mes amies ! Mia, Sienna, Jordane, elles sont là, quelque part. » Sans lui laisser le choix, même s’il devait forcément se laisser faire, bien plus fort qu’elle, elle l’entraîna à sa suite, repérant leurs silhouettes. « Mia ! » Elle lui fondit dans les bras, l’étreignant. « Tu vas bien, tu n’as rien ? » La douleur continuait de pulser dans sa main, mais elle s’en fichait, tant que Mia n’avait rien. « Où est Jordane ? » Elle regardait partout autour d’elle, espérant la voir. « Là ! » Elle la pointa du doigt à Jonatan, l’implorant du regard de l’aider.

Spoiler:

La vue brouillée par les larmes, la fleuriste trop émotive ne savait trop que faire. Restée ? Partir ? Assister à l’horrible altercation qui aurait sans doute lieu ? Garder espoir que son intuition soit fausse ? Tout semblait aller trop vite autour de la petite Nell et soudainement la foule s’agitait, s’affolait même !

- Mais ! Attention ! Aille mon pied ! S’il vous plait ! Ne me… b-bousculer pas ! Chouinait-elle désespérément.

Trop tard, la vague humaine venait vers elle telle une scélérate dangereuse et si les bousculades répétées l’avaient déjà fait reculer de plusieurs pas, cette fois c’était un mur d’individus qui la poussait et l’emportait plus loin.

Cognée bien malgré elle, incapable de lutter contre cette foule paniquée, plus Nell essayait de résister, plus on semblait la combattre. La trentenaire fut projetée comme une simple poupée de chiffon contre un mur, tandis que les gens tentaient visiblement de fuir la place du festival, puis tout fut noir un petit instant.

Nell glissait malgré elle au sol, battant des cils en essayant de retrouver ses esprits après ce choc.

Spoiler:

Je secoue la tête pour répondre à la question de Jena, mon cœur se mettant à tambouriner un peu plus en songeant à la jeune demoiselle qui doit être quelque part dans les environs. Raison de plus pour vouloir calmer tout le monde.

Mais quelques belles paroles n’ont aucun poids quand il s‘agit d’une foule, et encore moins quand l’inquiétude et l’incertitude rentrent en jeu. Et je n’ai pas le temps de les appliquer, de tenter de faire réellement quelque chose, que le murmure de la foule enfle. Les chuchotements se multiplient et deviennent exclamations. Les exclamations deviennent cris… puis panique. Une foule en panique est impossible à tenir.

Mon regard s’attarde sur l’estrade et je fronce les sourcils. « Selina ?! » C’est bien la femme du général ? Et elle n’est pas seule, elle... Son époux ? ou des militaires, enfin ? Je n’arrive pas distinguer qui l’accompagne, je n'en ai pas le temps.

J’essaie d’éviter une première personne, puis une deuxième. Mais il y a trop de monde et peu de places. Un cri m’échappe alors que je suis bousculée au point d’en tomber au sol. J’amortis la chute comme je peux, avant-bras en avant, évitant de justesse que ma fille ne cogne à son tour le sol. Le choc me couple le souffle un instant. M’appuyant sur un bras pour me relever, je grimace en me prenant un coup dans les jambes, puis un deuxième. Seigneur, ils me marcheraient dessus plutôt que de m’aider. Je me recroqueville un peu, protégeant à nouveau mon ventre de mes bras.

Et tout se fige. Le monde qui m’entoure disparait et se focalise sur mon ventre. Oh pas maintenant, pas maintenant, pas… Un gémissement de douleur passe mes lèvres alors que la contraction monopolise toute mon attention. Oh non. Il faut que je me lève. Et je pourrais gérer ça. Je… Oh Seigneur, pas maintenant, s’il Vous plaît.

Spoiler:

Equipement:

Elle ne comprend pas les cris autour d'elle. Elle ne comprend pas ce qu'il se passe. Comment ça, l'Adonaï n'est pas là, qui est là à sa place, où sont les militaires ? Jena sent son cœur s'affoler. « Où est Maelys ? » Sa voix monte dans les aigus alors qu'elle cherche frénétiquement du regard sa fille. Son regard se porte vers l'estrade désespérément vide et... Estomaquée, elle voit une silhouette familière. Ces larges épaules... Ce qu'elle devine se confirme quand elle aperçoit son visage, mais sa raison refuse de se rendre à l'évidence. C'est impossible, il n'est pas ici, il st à Spokane... Confuse, elle s'élance vers lui, mais malheureusement, la foule l'encercle, la compresse, l'opprime et l'entraîne plus loin. Elle qui voulait demeurer discrète ne peut s'empêcher de hurler : « RIVER ! » Une hallucination ? Possible. Mais elle est certaine de ce qu'elle a vu. Et si c'est lui, si il est revenu... Il ne laissera rien leur arriver n'est-ce pas ?

La panique la gagne alors qu'elle se sent étouffée et finalement, elle trébuche et tombe à terre, ne trouvant que le réflexe de se recroqueviller pour éviter de se faire piétiner, même si un talon s'écrase sur sa main et qu'elle ne peut que venir rabattre sa main gauche blessée dans son giron. Non, elle ne peut pas rester comme ça... Elle doit trouver sa fille. Dans un sursaut de volonté, elle se relève, malmenée par les gens. Autour d'elle, il y a d'autres personnes au sol... Cette mère a le cœur déchiré... Mais elle ne peut laisser des amies au sol, aussi vient-elle près de Hailey, inquiète alors qu'elle est beaucoup trop enceinte pour subir ces aléas. « Allez Hailey, lève-toi, on doit partir d'ici. » Elle agrippe la jeune femme pour l'aider à se remettre debout.

Spoiler:

Nell ! Un sourire sincère éclaire son visage en reconnaissant son amie, qui s'enquit des décorations sans lui laisser le temps de réagir, alors qu'un brouhaha circule alentour. Avisant le monde d'un air inquiet, alors que Nell reprends la parole, avisant les larmes dans les yeux de la petite brune. Hé, écoutes moi. souffle t-elle avec douceur. On cherche Hailey, et on file d'ici d'accord ?
Mais déjà, les bousculades démarrent. Tentant de maintenir Nell dans le flot avant qu'elles ne soient toute deux projetées, étouffant un cri de douleur quand quelqu'un vient lui écraser la main. Connard. Songe t-elle dans sa langue natale, se relevant péniblement pour venir rejoindre la brune.

Viens, restons éloignée de la f- Son souffle se coupe dans sa poitrine, quand une douleur sourde la plie subitement en deux. Venant plaquer une main contre son ventre en essayant de reprendre sa respiration, sans succès, avant de jeter un regard paniqué à la brune.

Oh non, non, non. Pas maintenant... articule t-elle avec lenteur en avisant son ventre. Surtout pas maintenant.

Spoiler: