Ces derniers temps, Ivy est plus vigilante à ce qu'il se passe sur l'île. Avec cette histoire de contaminations par le nouveau virus, elle est sur ses gardes, attentive au moindre symptôme inhabituel chez ses patients. Ainsi, lorsque Nathan arrive en se plaignant d'un bourdonnement, elle ne reste pas indifférente et s'empresse de le faire monter sur une table d'examen. May et Zi à ses côtés également, l'homme a toute leur attention.

Elle ressent elle aussi ces bourdonnements de temps en temps, et ces pensées parasites. C'est la première fois qu'elle voit cela et c'est difficile de poser une explication médicale sur tout ça. L'équipe scientifique est sur le coup également, mais elle n'a pas l'impression qu'ils arrivent à grand chose de leur côté aussi. Le cas de Nathan est plus inquiétant. Si les bourdonnements la surprennent, ils ne durent jamais longtemps et n'atteignent jamais le stade de la migraine.

« Est-ce que tu te sens mieux ? » demande-t-elle à Nathan en lui faisant subir toute la panoplie d'examens habituels : prise de tension, écoute du cœur, examen des pupilles... Elle pose un linge froid sur son front et baisse la luminosité de la pièce. L'examen ne donne rien en particulier. « C'est probablement un effet secondaire de la peste rouge... » glisse-t-elle en se tournant vers ses collègues pour avoir son avis.

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Zi a les yeux rivés sur Nathan, incapable de s'en défaire. L'impression que pour la première fois depuis plusieurs semaines, elle a l'esprit soudainement clair. Les lèvres pincées, elle fixe le patissier, sa prise en charge leur demande du temps, de l'imagination, mais rien de ce qu'elles avancent n'aide vraiment l'homme à se sentir mieux. Elle le détaille, refait le tour de ses symptômes pour la énième fois, avant de saisir autre chose qui l'interpelle forcément : Nathan, vous êtes... Tendus, analyse-t-elle.

Ses bras sont parcourus de spasmes, et la dernière fois qu'elle a vu ça, son patient est parti en une violence crise de nerfs. Honnêtement, elle ne pense pas que May, Ivy et elle soient aptes à maitriser un homme de la taille de Nathan. Si elle se retourne, c'est pour fouiller dans un tiroir. Il y a forcément de quoi lui injecter un tranquillisant. On ferait mieux de s'écarter de lui, annonce-t-elle aux deux autres femmes, par précaution. Ivy, s'il vous plait... Demande-t-elle à la responsable du dispensaire, qu'elle sait très impliquée auprès de ses patients. C'est sans parler de May...

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Liv se ronge les ongles, s'arrêtant presque trop tard pour ne pas se faire saigner. Elle observe sans vraiment voir. C'est plus fort qu'elle, elle ne peut que fixer le duo qui s'occupe de Nate, profondément dérangée par les événements qui ne cessent de les faire chier, finalement. Elle tourne en rond comme un animal en cage, tandis qu'Ivy demande si le brun va mieux. Évidemment que non. May s'empêche de répliquer quelques bêtises, préférant prendre la main de Shot pour la serrer dans la sienne, ne quittant pas son chevet. De son autre main, elle repositionne le linge qui commence à glisser, sur son front. Que peut-elle faire de plus, de toute façon?

« Pourquoi est-ce qu'on est tous okay et pas lui? » demande la petite quand Ivy suggère un effet secondaire de la peste rouge. « J'ai collecté des échantillons sur ces morts, putain - Nate, tu portais ton masque? » Elle soupire, confuse et énervée - mais tente de se reprendre immédiatement. Elle sait bien qu'elle est beaucoup trop impliquée, mais il s'agit ici de Nathan. La blonde n'a rien à foutre du reste, et particulièrement de ce que peuvent penser ses collègues, là, tout de suite.

C'est un regard confus qu'elle lance ensuite à Zi, au sujet des spasmes du pâtissier. Liv fronce les sourcils, refusant évidemment de reculer. Elle se rapproche du brun, même - et reste plantée là, observant à son tour les muscles de Nate se tendre sans arrêt. Mais soudainement, Goldie sursaute en entendant un bruit sourd qui semble venir de l'extérieur. Elle se fige, perturbée - mais ce n'est pas le pire. Le hurlement étouffé qui semble suivre la fait se crisper encore plus.

« Vous venez tous d'entendre la même chose que moi? » Non parce qu'elle aimerait vachement mieux être en train de perdre la tête.

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Résumé:

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Résumé: