J’dois avouer qu’Stanley qui m’dit qu’il commence à sentir l’crâne bourdonner, ça m’plaît moyen. J’suis pas médecin, mais d’manière générale, quand y a un truc qui s’met à déconner dans l’caboche, ç’pas bon signe pour la suite. J’pense. Il paraît. M’enfin, quitte à être dans la merde là… Bah autant y être jusqu’au cou p’tain d’merde… J’dirais pas qu’ça m’brise les couilles, mais presque. Ouaip, presque.

C’qui m’rassure, c’est d’le voir s’ramasser la gueule au milieu d’ces foutus pètes burnes, et qu’ceux-ci n’veulent rien lui faire. Ça m’rassures, parce qu’je m’dis qu’il va pas caner tout d’suite. Mais ç’m’inquiète aussi, parce qu’vous savez qui qui fait rien à ses congénères ? Les rôdeurs ! J’n’ai jamais vu un rôdeur s’en prendre à un autre foutu rôdeur, alors voir qu’ils n’s’intéressent qu’à moi, là, ces fils d’putes, ça m’inquiète.

Et j’crois qu’j’ai raison, parce qu’voilà qu’ils m’foncent dessus. Ni une ni deux, j’met mon fusil en avant pour les r’cevoir, genre barre d’traverse m’voyez ? Ils s’agglutinent, mais j’sais pas, ils ont l’air d’êt’ si bordélique qu’j’ai à peine d’mal à les repousser : j’force, j’force, et d’un coup j’explose en gueulant, et v’là qu’je les envois s’foutre par terre au loin. J’reprends donc l’combat…

L’premier, j’lui prend l’crâne, et lui fou un violent coup d’genou dans l’front. Il tombe sec. L’deuxième, j’lui assène un uppercut qu’vient lui éclater les ménisques d’là mâchoire, et ça fait résonner son cerveau… Et il tombe. L’troisième à droit à un coup d’crosse dans l’tempe, parce qu’j’ai pas qu’ça à foutre non plus.

« Stan ! Ils n’sont qu’deux ! T’restes avec moi p’tain ! T’restes avec moi ! » J’me retourne vers la psy qu’semble en chier bin’ salement. « Si c’compromis, alors on s’barre au complexe d’sciences ! » Et j’la vois… Ivy…. Putain fait chier.

Résumé:

Jauge:

La grenade n'avait de toute évidence servi à rien. Dans le même temps, l'appel de Levi paraissait tout aussi illusoire. Car a proximité du dispensaire, ils n'étaient pas à programmer. Il faisait avec l'instant présent uniquement.

Stanley se redressa ainsi alors que Logan repoussait leurs quelques compatriotes restants. Il en attrapa un au cou, de nouveau. La lutte ne fut pas facile, le type avait de l'envergure et une réelle force.

- Putain, calme toi, grinça-t-il à l'intention du type qu'il connaissait aussi. Comme s'il pensait pouvoir le raisonner... Il finit cependant à le maîtriser. Le suivant fut plus aisé et le militaire le choppa alors qu'il essayait de se ruer de nouveau sur le SEAL. Il fut au sol l'instant suivant. Ça va, ça va, tâcha-t-il alors de rassurer son copain. Tous ces contaminés à terre il lui sembla en effet que le bourdonnement dans ses oreilles avait diminué. Il vit alors Zi et Ivy se mettre dessus. Hum. La psy était la seule qui paraissait avoir ses esprits. Elle donna ses recommandations, Logan aussi mais Stan ajouta : Non, faut qu'on tâche au minimum de sangler ceux là ! Il y avait bien ce genre de matos au dispensaire, non ?

Il parlait des onze contaminés, inconscients, à terre. D'Ivy aussi peut-être. Si des gens approchaient effectivement, il leur lança !

- On n'pourra pas vous soigner ici ! Si vous n'êtes pas contaminés, rejoignez l'nord du camp ! Sinon, v'nez nous aider, faut les attacher !

Spoiler:

Spoiler:

Résumé:

Stan à l’air d’tenir l’coup. J’veux dire, de c’qu’il m’dit, il à l’air d’tenir et d’pouvoir continuer à bosser face à toute c’te merde qu’continue à nous tomber sur la gueule. C’qui m’plaît moins, par contre, c’est d’voir Ivy qu’essaie d’boulotter la psy, d’voir d’tonnes d’gens qu’courent vers nous avec d’blessés et tout… Et c’est d’entendre l’message d’Levi. P’tain… Tout ça, c’est d’la merde en barre, et ça n’fait qu’s’empirer d’plus en plus… « Putain d’putain d’bordel de merde ! »

Faut penser vite… Très vite… Plus vite. Puisqu’tout part en couille et qu’les gens n’peuvent pas suivre l’protocole d’isolement et d’quarantaine, ils vont v’nir par ici et pas qu’un peu. Et les ordres d’Levi m’semblent juste… Intenables. D’une certaine manière en tout cas.

L’idée d’faire usage d’mon arme et d’buter tous ceux qu’nous foncent d’ssus avec l’envie d’nous béqueter, m’semble d’plus en plus intéressante. Mais j’vois Stanley qu’tient l’coup, qu’arrive à s’bastonner cont’ lui-même. J’me dis… Qu’ces gens n’sont p’t’être pas tous perdus, m’voyez ? Alors les buter… J’sais pas, ça m’semble être l’ultime solution en vérité. Mais faudra l’faire, ouaip… J’le sens comme ça…

« Ok, bro… J’crois qu’c’est carrément la merde. » Ouais, j’pense qu’il l’sait aussi. « Et c’que Levi propose, j’pense qu’c’est l’meilleure chose à faire. J’veux pas t’laisser seul… Mais… » Ouais bon… « C’ça, ou alors tout l’monde crève, et nous aussi. Prend May et Zi avec toi, et ceux qu’déboulent qu’sont contaminés mais encore avec nous. J’prends les aut’ et j’pars au Nord. »

J’m’approche d’Stan, lui tend une pogne virile mais sincère. J’ai l’impression d’revivre Spokane avec m’frères SEAL qu’j’ai dû abandonner… « J’reviendrais. P’tain j’te l’promet, j’reviendrais. » Puis j’me tourne vers les aut’, les civils qu’déboulent. « Ecoutez moi bien p’tain d’merde, ceux qu’ont eu l’grippe rouge et qu’perdent pas la boule, v’suivez Stanley jusqu’au complexe scientifique ! Ceux qu’sont pas contaminés, vous m’suivez ! Et p’tain d’merde, l’premier qu’moufte, j’l’abandonne ici p’tain d’merde ! »

Il est quoi? Désolé? Elle se fige, un instant. Nate est de retour? May ne sait plus ce qu'elle doit croire, là, tout de suite. Son regard clair reste fixé sur le brun, méfiante, tandis que le chaos tout autour semble s'éterniser. Elle recule, complètement confuse, alors que son attention est attirée vers l'extérieur. C'est peut-être mieux ainsi, parce qu'elle ne sait pas comment regarder Shot, à l'instant. Or, Cendrillon est en mesure d'entendre les voix familières de Stan et Logan, sans vraiment capter leurs propos. Elle se rapproche pour mieux entendre, encore un peu sonnée par l'urgence de la crise et les coups de Nathan. Et justement, il annonce qu'une centaine de contaminées vont bientôt envahir le dispensaire. Putain.

Il lui ordonne de se barrer, ne lui laissant pas une seule seconde pour argumenter. « Je, quoi? Non - » Le conflit dans son crâne est tel qu'elle n'arrive pas à bouger, partagée entre le besoin viscéral de rester auprès de lui et l'envie pressante de ne plus jamais le toucher. C'est la voix de Logan qui la ramène dans la réalité, tandis qu'il gueule ses ordres sans perdre de temps. Les contaminés « sains » avec Stanley, au complexe scientifique. Ceux qui ne sont pas infectés, avec Castle.

« Et les contaminés qui étaient en train de vriller, eux? » Elle doit presque crier pour que ses cordes vocales fonctionnent ne serait-ce qu'un peu. Mais sa voix rauque n'est pas ce qui la dérange, pour le moment. Elle pose la main à son cou, comme pour faire disparaître la douleur, avant de se retourner vers le pâtissier à nouveau. « Très bien. Je me tire d'ici, mais pas sans toi. Tu viens avec nous. » Elle s'étouffe en le disant - preuve ultime, peut-être, qu'il n'avait pas le droit de discuter.

Spoiler: