« Valentine ? » Je me fige alors que la voix de la Française m’interpelle. Elle semble très en colère contre moi, son comportement n’a rien de normal et je sens un frisson parcourir mon échine. Serrant instinctivement Rafaël contre moi et la main d’Esther dans la mienne, je recule de quelques pas, prête à fuir.

Heureusement, l’intervention de Layla me permet d’éviter la confrontation avec Valentine. « Tout le monde doit se mettre en sécurité ! » Que je clame, échangeant un regard avec Layla, prête à me remettre  à courir pour nous mettre à l’abri. Dans toute cette agitation, j’entends à peine le message de Stanley disant que tous les contaminés doivent être enfermé ou isolé. L’idée de lui répondre me traverse l’esprit mais je suis incapable de lâcher la main de ma nièce qui est complètement apeurée. « Maddie… Ze veux Maman ! Z’ai peur ! »  Dans mes bras, Rafaël commence à pleurer. « On va retrouver Maman, d’accord ? Tout va bien se passer ma puce. Quoi qu’il arrive, tu ne me lâches pas la main. » Rafaël laisse échapper quelques sanglots à nouveau. « Maman est là, mon cœur. Chut… Ça va aller… » Ses pleurs finissent à se calmer et je me remets en marche, bien décidée à les mettre en sécurité…

Spoiler:

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Elle voit rouge, plus plus rien, le vide, l’inconscience. La paix, quelques minutes.

Elle ouvre les yeux, rien n’a changé. Elle a mal derrière la tête, un coup ? Une attaque ?  Toujours ce même bourdonnement, toujours cette même colère qui l’anime. Ses yeux trahissaient son état, injecté de sang, la mâchoire serrée. Valentine n’était plus elle même, elle ne savait même pas si ses pensées étaient les siennes, si violente, elle semblait enragée, il ne manquait plus que la bave aux coins des lèvres pour terminer le tableau. La voix de Layla n’a rien pour l’apaiser. Rien, au contraire, elle était devenue sa prochaine cible.

Valentine ne dit rien, elle regarde simplement, Madisson, puis Layla, Layla … Oui, elle aussi elle était fautive. Trop ambitieuse, peut-être que c’était aussi de sa faute. Si ce n’était elle, c’était forcément l’une des deux. Aucunes n’avaient épargnée June, aucunes. Elle se prenait la tête, incapable d’être cohérente. Elle avait l’impression que son cerveau mijotait dans un bouillon de colère. C'était plus fort qu'elle, bien plus fort. Sans autre forme de procès, elle se jette sur Layla.

Mais ta gueule ! Ta gueule ! Ferme la ! hurle t-elle, en français, en l’attaquant de front.

Equipement:

Résumé:

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« Mais elle est sérieuse ?! » Soufflai-je, abasourdi, à Yuan à mes côtés. Ashley avait décidé d’ignorer ses recommandations pour se jeter à nouveau dans la mêlée, inconsciente du risque qu’elle représentait actuellement. « Ça lui a pas suffi de manquer de te briser le crâne ou de voir une pauvre gamine la gorge arrachée par des tarés comme elle ? Le virus a dû lui griller des neurones, bordel. » Mais nous n’avions pas le temps de la poursuivre pour la neutraliser. Partout autour de nous, des scènes de la même violence se jouaient, des maisons commençaient à être en proie aux flammes. C’était le chaos le plus total. En à peine une heure, toute l’organisation de Bainbridge était tombée. Pour un camp militarisé, c’était effarant de voir à quel point ça tenait à peu de choses.

Je me précipitai chez Zelda avec Yuan sur mes talons. « ZELDA !! » Criai-je aussitôt, une fois à l’intérieur. La porte grande ouverte n’était pas bon signe, elle avait dû sortir précipitamment car elle était introuvable. « Putain… » Je me retournai ensuite vers Yuan. « Je dois vérifier chez Arizona et Zack. Tu fais quoi ? » Il m’avisa rapidement qu’il comptait continuer de chercher Zelda de son côté. « Ok. Bonne chance. » Je ne savais pas si je le verrais, mais en vérité ce n’était pas bien important.

Je n’eus pas plus de succès chez Arizona et Zack. Ils semblaient tous avoir déserté les lieux. « Zack ? Will ? Arizona ! Putain… » Ma seule consolation était de ne pas trouver de sang maculant le sol ou le cadavre de mon meilleur pote avec ses deux colocataires qui se régalaient. En sortant, une femme m’attrapa à l’épaule et je manquais de lui mettre un revers en croyant qu’il s’agissait d’une de ses saloperies. « J’ai vu Arizona partir chez Elizabeth, si vous la cherchez ! » Euh… ok ? « Merci. » Je m’y ruai aussitôt, pour arriver après la bataille. J’abaissai mon arme en apercevant Clayton et Elizabeth occupés à la maîtriser et chercher de quoi l’attacher. « Ça va vous deux ? Je vois que vous avez trouvé ma cheffe. » Et il fallait voir dans quel état… flippant. « Je cherchais Zelda, William et Zack, vous les avez vus ? » Si ça ne leur parlait pas, je continuerais ma route en direction des bâtiments en flamme. Il y avait le Summer par là-bas, une soirée n’était pas prévue initialement ?

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Valentine semblait reprendre ses esprits, puis la colère revenait. Cette fois, cependant dirigée vers l’intendante. L’horticultrice n’avait pas écouté les mots, n’était pas tombée dans le panneau. Était-ce par simple intellect ? Ou était-ce à cause de cette colère qui l’aveuglait ? Voilà qu’elle lui hurlait de la boucler…

Layla se crispait, voyant venir de loin l’attaque de Valentine. Cela ne pouvait se passer autrement dans l’esprit de l’Anglaise, donc dès que sa vis-à-vis amorça un micromouvement, la brune s’écartait aisément pour ne pas se faire agresser.

L’intendante portait également attention au message de Mister Maverick, confirmant cette certitude qu’elle avait : ce nouveau virus était responsable. Seule cependant, elle ne pourrait sans doute pas confiner Valentine. Plus encore ? Layla n’avait aucune envie de risquer la contamination. Il fallait trouver de l’aide et quelqu’un qui prendrait les risques à sa place.

L’intendante commençait donc à reculer dans la direction opposée que prenait Madisson.

- Vous êtes fort désagréable Valentine. Je croyais que vous aviez plus de manières ! Avec un peu de chance, elle aurait toute l’attention de l’horticultrice et pourrait la mener dans les bras de gardes.

Prête à jogger un peu pour que la Française la pourchasse, l’Anglaise espérait que son petit plan fonctionnerait. Sinon… tant pis, elle courrait néanmoins se mettre à l’abri.

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