Il a un bref hochement de tête à la demande de Levi, essayant déjà de réfléchir à la meilleure façon dont ils pourraient attirer l’attention des infectés. Difficile de les voir comme les gens qu’il a pu côtoyer au quotidien et encore plus de se dire que, peut-être, Zi est dans la même situation. Mais il doit se focaliser sur le présent et sur Zelda. Le reste viendra plus tard. En quelques secondes, il se défait de son gilet pare-balle et le tend à l’adolescente. « N’essaie même pas de discuter. » Et il attrape quelques graviers au sol, commence à siffler et les lance en direction du groupe qui s’agglutine autour de la voiture de Levi. « Hé ! Par ici ! »

Définitivement, c’est une idée à la con. Mais vraiment. Sur une échelle de 1 à 10, ils doivent être à 15 à peu près. Peu importe. Il se tourne alors vers l’adolescente et lâche un « tirons-nous ! » d’un ton pressant. Il n’a pas envie de trainer ici et de voir la réaction des personnes dont ils viennent d’attirer l’attention. Courir, en direction de l’armurerie, pour trouver de quoi se défendre autant que possible.

Sauf que, tout concentré qu'il est sur Zelda, il ne voit pas qu'un des infectés les a pris à revers. Et c'est tout juste s'il arrive à éviter son attaque, alors qu'il entend l'homme grogner à quelques centimètres à peine de lui. Ne pas rester là, c'est une certitude.

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T'es sérieux ?!

Il va vraiment lui faire le coup du preux chevalier qui se sacrifie pour protéger la faible demoiselle en détresse ? C'est un regard parfaitement critique que Zelda pose sur le gilet qu'il lui tend avec insistance. Et toi ? C'est bien ça, au fond, le soucis : pour l'australienne c'est son tuteur qui endosse le rôle de la petite chose à préserver. Putain, tu fais chier... Ils n'ont pas le temps de discuter alors ouais, d'accord, si ça peut le tranquilliser, elle va porter ce truc débile. Et même oublier de lui rappeler que c'est contre des dents qu'ils cherchent à se protéger, là. Pas contre des balles.

Et tandis que la jeune femme harnache le gilet autours de son buste, c'est là qu'elle les remarques. Ces vibrations qui s'élèvent de la terre  et qui se répercutent doucement dans ses jambes. Presque imperceptibles mais... malgré tout présents. L'australienne se baisse et pose sa main à plat sur le sol. Yu ? C'est quoi ce délire ?! Il les ressent aussi ? Visiblement pas puisqu'il est déjà en train de balancer des cailloux sur les infectés. C'est sûr, là, ce n'est définitivement plus le moment de parler géologie ! Eh ! À table ! crie-t-elle à son tour aux pestiférés. Force est de constater que Yu' a largement plus de succès qu'elle puisque ce n'est qu'un seul cinglé supplémentaire qui tourne la tête dans leur direction.

C'est tout de même assez pour pousser l'australienne hocher vigoureusement du chef lorsque son tuteur lui fait remarquer que c'est le moment de se tirer. Quoi, t'es sûr qu'tu veux pas rester un peu ? ironise-t-elle avant de lui emboîter le pas. Puis de lutter pour garder le rythme de course qu'il lui impose. Putain mais... il court méga vite ?! Elle rêve où il la distance. Mais. Oh. Attends ! halète-t-elle à sa suite. Le seul point positif c'est qu'il va au moins dans la bonne direction. La jeune femme s'autorise finalement un regard par-dessus son épaule, ne sachant pas trop si c'est la bande de zouaves qui les poursuit ou ces étranges tremblement qui la stressent le plus.

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Ouais, sans doute, souffla-t-il en réponse à Dom, sans vraiment s'épancher. La migraine le tenait toujours : C'est tout ce que ça te fait ? Rétorqua l'homme, outré. Franchement, on gèrera les émois de chacun plus tard, Dominik... lui avait vu des régimes s'effondrer pour moins que ça, donc très honnêtement, il en avait strictement rien à faire en l'état. Fonce vers le laboratoire, on va entrainer ceux-là avec nous... l'homme fut un peu hésitant, notamment parce qu'il n'était pas un très bon conducteur, plus un bon passe-muraille.

T'es pas infecté, analysa Levi alors qu'il contournant un corps et que d'autres s'accrochaient à leurs portières verrouillées. Comment tu- A tout moment je peux avoir envie de te bouffer, si ça arrive, tu me vires de la voiture, de n'importe quelle manière évidemment. Tout ça n'augurait rien de bon mais qu'importait. Dès qu'on sera au laboratoire, tu décampes vers le nord, tu rejoins le point de repli, c'est clair ? Fit-il à son voisin. Il se passerait de ses services, ça serait prendre le risque de l'exposer aussi sinon.

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La faible provocation de l’Anglaise ne fit pas mouche et cela ne lui posa pas réellement souci à dire vrai. L’idée n’était pas d’enrager davantage Valentine, simplement de l’attirer un petit peu pour permettre à Madisson de fuir. Cela fonctionnait en ce sens, puisque la jeune maman avait pu mettre de la distance entre elle et son agresseur. Cependant, la Française ne se concentrait pas sur l’intendante, bien au contraire ! C’est un enfant qui cherchait sa mère dans le chaos qui finit sous les dents de l’horticultrice.

- Bloody hell… Sifflait Layla entre ses dents.

Voici qui sonnait l’heure du départ pour elle, hors de question d’être contaminée ou déchiquetée sous les dents d’une infectée affamée. L’enfant était une diversion bienvenue. La brune se mettait donc à jogger dans la direction opposée, préférant disparaitre pour aller trouver de l’aide, de la protection. Son talkie grésillait à nouveau et la Britannique prenait soudainement la direction du nord tout en répondant à Madisson.

- Layla à Madisson, je suis en un seul morceau. J’ai pu fuir, je me dirige vers le nord. Appel à tous ! Nous avons besoin d’établir un périmètre de sécurité au nord ! Il faut sécuriser le laboratoire également. Ajoutait-elle pour répéter les mots de sa cadette.

Voilà, c’était désormais la course pour atteindre le nord de l’île, pour essayer d’établir un périmètre de sécurité suffisant. Il fallait vite reprendre le dessus sur le chaos ambiant. Courant et évitant un maximum les tentatives d’attaque dans sa direction, l’intendante de vit pas venir la personne qui la plaqua au sol. Ayant à peine le temps de se protéger, des dents s’enfonçaient dans son avant-bras droit et Layla laissait s’échapper un cri de douleur. L’adrénaline aidant, elle repoussait de toutes ses forces son agresseur et se remettait sur pieds pour reprendre sa course, pour essayer de rejoindre le nord.

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Résumé:

Ashley qui me donne ses armes : « Quoi ? » Certes cela peut me rassurer, mais j’ai quand même un doute sur ma capacité à les utiliser en situation de stress intense :

« Mais… » Je n’ai pas le temps de réellement comprendre ce qu’il se passe, le fusil à la main, j’observe Valentine se précipiter sur nous, sur moi. A ce moment-là, un instinct profond, puissant me fait trembler, je me revois dans l’avion, je me revois en train de mourir et je refuse de me retrouver encore une fois en position de faiblesse.

Je saisis l’arme par le garde main et je la fait swinguer de toutes mes forces, la crosse vient frapper avec force la tempe de Valentine, la déviant brusquement et la projetant au sol : « Dégage putain de paysanne ! » Le sang de mes ancêtres me revient alors, la noblesse de ma famille s’hérisse à l’idée de me rouler dans la fange avec quelqu’un comme elle.

Je reprends mon arme dans le bon sens et je tire une cartouche à côté de Valentine : [i] « J’en ai assez de ces conneries ! Reste au sol ou je te descends ! » Avant de regarder Ashley, qui semblait avoir eu du mal à arrêter la paysanne : « Fais ton job de militaire et maitrise là BORDEL ! » Je déteste ce genre de situation…

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