Je ne répondis rien à Stanley. Je ne me rendis même pas compte de la détresse qui semblait subitement l’animer. Je m’étais réfugié dans mes pensées, poursuivant ma course plus loin que la tour de surveillance. Combien de personnes exactement avaient été touchées par la peste rouge ? Il y avait bien la moitié de la population qui y était passée non ? Putain. Arizona en était, effectivement. Jill, Levi, Ivy, Will… et surtout Zi. Merde.

Ce constat me faucha dans ma course. J’avais subitement du mal à respirer, avec l’impression que tout ce qui avait constitué mon monde ces dernières années risquait subitement de s’effondrer. « Putain, putain, putain… » On pouvait encore en sauver, non ? Le message d’Ivy parvint sur mon talkie, mais je l’ignorais. C’était inutile : elle ne tarderait pas à vriller elle aussi. Je n’étais pas un putain de super-héros qui pourrait sauver tout le monde. Je ne voulais même pas savoir si Zi était avec elle ou comment elle allait. J’avais plus que conscience que ça risquait de me faire vriller.

Un pas après l’autre. J’aperçus Yuan en tournant à l’angle d’une maison. « Putain ! Ashley ? » Elle n’était visiblement plus à sa poursuite. Je n’eus pas le temps d’en dire plus qu’une porte s’ouvrit à la volée de la maison toute proche. Un type fondit aussitôt sur nous, du sang dégoulinant de sa bouche et des plaques rouges visibles sur sa gorge et le bas de son visage. Je ne compris pas ce qu’il tentait de marmonner alors qu’il tentait subitement de m’empoigner. Je me dérobai aussitôt par réflexe. Mon arme de poing atterrit dans mes mains sans même que je réfléchisse. Le tir partit sans autre forme de préavis, une balle logée en pleine tête.

Je me retournai aussitôt vers Yuan. « T’as eu la peste rouge ou pas ? » Je ne connaissais pas toute sa vie, loin de là. S’il me répondait par l’affirmative, j’allais vraiment le larguer là. « Zelda est chez toi ? Je vais la chercher. Elle allait bien. Toi, soit tu retournes à la tour de surveillance, soit tu viens. Mais si t’as eu la peste, je veux pas de toi. Et t’éviteras de venir pour son propre bien. » Je pouvais au moins lui venir en aide à elle, et aussi à Zack. Contrairement à la soldate, j’avais aucune idée d’où il pouvait être, putain.

Spoiler:

Logan lui ouvrit la trappe, il y eut un instant de flottement. Stanley resta immobile une seconde, son cerveau essayant toujours d’analyser les dernières informations et y trouver une solution. Y en avait-il seulement ? Il releva les yeux vers son copain qui lui ressortait le topo. Sa mâchoire s'était serrée. Il avait rebasculé sur le canal d'urgence et la voix d'Ivy se fit entendre. Savoir qu'elle avait encore toute sa tête, comme lui, le rassura un peu. Mais ça dégénérait visiblement ailleurs. Son regard se leva vers la lumière de l’incendie un peu plus loin. Bordel ! L'urgence de la situation l'irradia. Non vraiment son instinct lui hurla que ce n’était pas le moment de s’appesantir.

- On envoie la sirène, les gens doivent rester un max chez eux. T'as lancé l'alerte ? Demanda finalement expressément le militaire à son copain. Sous-entendu : aux autres postes de garde. Logan s’y employa et il se dépêcha aussi de partager l'information au talkie. Si Arizona ne répondait pas, il y avait peut-être tout de même d'autres responsables au bout du fil. Maddison ? Layla ? A tous, ici Stan. Code noir ! Certains contaminés d'la Rouge s'en prennent aux autres. Faut tâcher d'isoler et enfermer tous les cas suspects ! On doit limiter les morts ! Ivy, on vous envoie des renforts !

Il échangea alors un regard avec Logan. Le SEAL restait l’un des meilleurs éléments qu’ils avaient. Il était inconcevable de ne pas l’envoyer sur le terrain. Son regard partit vers Shea, qu’il ne connaissait que très peu.

- T'étais pas contaminée ? Tu saurais gérer les communications ? On a b’soin d’toi, prends mon talkie. N’sors pas d’ici. Tu réponds aux questions, tu répètes en boucle s’il le faut c’qu’on c’qu’il vient d’se dire, t’as ret’nu ? T’appuie là, ou ici. Il montra l’appareil qu’il lui avait collé dans les mains. Ainsi que le bouton de la radio, près du micro. Flanche pas, c'est vital, ok ?

La jeune fille ne faisait pas la maline, mais quels étaient ses choix ? Elle opina vaguement du chef, tandis que ses yeux se posaient sur la marque que Stanley avait encore sur la joue. Elle s’estompait au fil des jours, mais restait encore visible. Le jeune homme tâcha de l’ignorer. Il refit face à son copain.

- T’as raison, on n'peut pas rester ici sans rien faire, affirma-t-il alors avec détermination. C’était joueur, sûrement, mais s’il devait passer la nuit sans faire de crise, et qu’il se contentait de se planquer, il ne se le pardonnerait jamais. Il espérait que les prochaines minutes feraient la différence. Tu m’lâches pas d’une semelle et tu m’tatanes au moindre doute, c’est clair ? Lui demanda-t-il, ayant pleine confiance en Logan pour cette partie-là. On y va ! Ajouta-t-il, dans un dernier hochement de tête.

Où, vers la zone civile de toute évidence. Le feu, le Summer’s, éventuellement. Selon aussi ce qu’ils allaient découvrir en chemin.

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Equipement:

Résumé:

Il a un temps d'arrêt quand il voit Locklan apparaitre. Évidemment, il aurait préféré n'importe qui d'autre du camp, mais quand il écoute abattre directement la menace qui fond sur eux, le destin semble visiblement absolument tenir à ce qu'il soit encore une fois aidé par un compagnon de Zi.

Secouant la tête pour chasser cette pensée alors que son crâne cogne toujours aussi douloureusement, il secoue la tête à la question du motard. "Non, je ne suis pas tombé malade." Contrairement à beaucoup trop de monde du camp, son ex-femme en tête. "Zelda est à la maison oui. Normalement. Je viens avec vous." S'assurer qu'elle va bien, qu'elle sera entre de bonnes mains s'il décide de ne pas suivre le mouvement par la suite. C'est sa priorité immédiate.

Mais il se fige alors qu'Ashley apparaît devant eux. Une inspiration alors qu'il pose sa main sur son arme. "Ça va. Mais vous devriez rester éloignée Ashley. Et vous enfermer chez vous tant que vous le pouvez encore." Il ne peut pas lui conseiller mieux. Un regard à Locklan, alors qu'il lui désigne la direction de sa maison d'un mouvement du menton.

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