Voilà des jours que tu erres en compagnie de la petite Daisy. Les journées s’égrènent, et le désespoir s’empare peu à peu de toi. Qu’allez-vous devenir, toutes les deux ? Si tu parviens pour le moment à survivre en te nourrissant tant bien que mal de baies, force est de constater que Daisy, elle, est de plus en plus faible, pâle et silencieuse. Elle ne gigote presque plus et semble tomber dans une inquiétante léthargie. Il ne semble pas y avoir âme qui vive dans les parages. Pourtant, la nuit précédente, tu as été réveillée en sursaut par des cris rauques, inhumains, bestiaux. Quelque chose rôde dans les parages, mais quoi ?

Ce matin-là, les rayons du soleil, incandescents, blanchâtres, se faufilent entre les arbres tandis que tu progresses à pas prudents. Une légère brume serpente au-dessus du sol, et s’enroule en volutes diffus entre tes jambes. Tu tombes finalement sur un lac, au milieu de la forêt, et décides d’y faire de rapides ablutions.

Alors que tu te débarbouilles le visage, le craquement d’une branche, derrière toi, attire tout à coup ton attention. Tu  fais volte-face et découvre une femme, à quelques mètres de toi, qui vous observe, toi et Daisy, d’un air hagard.

« Oh… excuse-moi, je ne voulais pas t’effrayer. » te dit-elle d’une voix rauque. « je t’ai vue avec la petite, et j’ai pensé que vous auriez peut-être besoin d’aide… comment tu t’appelles ? »

Les rayons du soleil, incandescents, blanchâtres, se faufilent entre les arbres tandis que vous progressez à pas prudents, tous les sens alertes. Une légère brume serpente au-dessus du sol, et s’enroule en volutes diffus entre vos jambes. Elle confère à cette atmosphère matinale une dimension quelque peu inquiétante. Et à raison : vous enquêtez tous les deux sur d’étranges phénomènes qui se sont produits ces derniers jours autour de la distillerie. Au cours de la nuit, vous avez pu entendre résonner dans les environs des cris rauques, inhumains, bestiaux. Par deux fois, vous avez également fait la découverte de cadavres d’animaux, un lapin et un ragondin, véritablement massacrés - réduits en charpie. Quelque chose cloche. Et vous avez décidé de mener l’enquête pour découvrir quelle créature est responsable de ces manifestations.

Ce matin-là, vous avez pris la direction du Nord en partant de la distillerie. Vous avez longé la Deschutes River avant de vous enfoncer dans la forêt. Une odeur de charogne attire en effet votre attention. Au bout de quelques minutes, vous tombez effectivement sur la carcasse éventrée d’un cerf.

Une armée de mouches volète au-dessus de celui-ci, et vous pouvez déjà observer de nombreux vers blanchâtres gigoter à la surface de son cadavre. L’animal a été littéralement ouvert en deux : ses entrailles dégoulinent au sol, et vous pouvez par ailleurs constater que ses yeux sont grands ouverts, révulsés, et sa mâchoire étrangement contorsionnée - comme s’il avait terriblement souffert au moment de sa mort.

Quelque chose semble s’être repu de l’animal.

À vous de découvrir quoi.

Tandis que tu lui parles, la jeune femme continue de te fixer étrangement de ses grands yeux sombres, ahuris, profondément enfoncés dans leurs orbites. Son visage est si émacié, ses joues décharnées, que sa peau parcheminée semble être tendue sur ses os. Ses longs cheveux châtains, très abimés, et blanchis par endroits, tombent tristement autour de son visage. Ses yeux caves suivent avec une étrange attention chacun de tes gestes. À la mention d’un refuge, son regard s’arrondit démesurément. « Un refuge ? » répète-t-elle avec espoir, d’une voix éraillée qui semble ne pas avoir servi depuis longtemps. « Je… je cherche des gens justement. Ils m’ont dit qu’ils viendraient s’installer par ici… je les cherche depuis des mois. Est-ce que tu les connais ? Ce sont mes amis… ils m’ont dit qu’ils viendraient ici… » Hagarde, elle se répète, et semble quelque peu perdre le fil de ses pensées. Elle ne répond pas, d’ailleurs, à ta question, Willow, quand tu lui demandes son nom : à ce moment-là, une espèce de tic nerveux crispe en effet brièvement les traits de son visage. Son regard se voile également. L’espace de quelques secondes, elle semble être ailleurs. Ses yeux se posent de nouveau sur Daisy. Une drôle d’expression traverse son regard. « J’avais une petite fille moi aussi… une jolie petite fille. » reprend-elle. « Est-ce que c’est la tienne ? »    

Puis, d’un geste tremblotant, elle désigne la forêt derrière elle : « j’ai une cachette, si tu veux. Pas très loin. Avec de la nourriture, beaucoup de nourriture… (elle se passa la langue sur ses lèvres gercées) je peux vous aider. Laisse-moi t’aider, s’il te plait. »

• que fais-tu ?
Pour orienter ta décision, il y a plusieurs éléments que tu peux observer ou ressentir.
- 1, par le biais de ton intuition.
- 2, par le biais de ta perception.

Logan, tu parviens à reprendre la piste là où Yulia l’avait perdue. Tu te rends compte que si les pas appartiennent à une femme, il s’agissait, de surcroît, très probablement d’une chasseuse, car les empreintes sont infiniment légères : elles témoignent de l'habilité de cette inconnue à se fondre au sein de la forêt. Vous suivez ces traces pendant de longues minutes. Puis, enfin, vous apercevez, nichée au coeur de la végétation environnante, une cabane forestière laissée à l’abandon depuis de nombreuses années. Sa toiture est en partie trouée, l’une de ses fenêtres brisées, et un lierre sauvage, vorace, a investi ses murs en bois, les détériorant peu à peu. Le lieu parait laissé à l’abandon : pourtant, quand vous poussez la porte d’entrée, vous réalisez que quelque chose, ou quelqu’un, semble y avoir élu domicile.

À première vue, on dirait que vous pénétrez dans l’antre d’un monstre. Une odeur putride assaille en effet vos narines : à raison, des morceaux de viande, certains en état de décomposition avancée, autour desquels volètent une armée de mouches, ont été suspendus au-dessus du sol par des crochets. Du sang a été répandu un peu partout au sol - et des éclaboussures ont même été projetées aux murs. Des os, qui semblent être ceux d’animaux, jonchent le parquet : certains ont été soigneusement rongés par la bête qui vit ici. Dans un coin, vous découvrez même des déjections humaines ; et, plus loin, dans un tas de feuilles mortes, une forme qui donne l’impression que quelqu’un s’est régulièrement roulé là en boule pour dormir…  

Home sweet home, comme on dit.   

• Vous pouvez prolonger votre inspection des lieux.
Il y a 5 éléments à découvrir par le biais de votre perception (essayez idéalement de vous répartir les différents lancers)

• Pour ensuite retrouver une piste à l’extérieur de la cabane, il faudra à nouveau réussir un dé pistage.