Surrender the Booty !
Lun 2 Nov 2015 - 0:45
30 ans • Irlandais • Logisticien maritime • Faction
Qui suis je ? Ca dépend. J'ai été bien des choses. Mais imaginez moi comme un sabre. Forgé par les poings de mon père. Aiguisé par la poigne du redressement américain. Je tranche, simplement, pour venir à bout de ce qui s'oppose à moi. J'suis loin d'être un gentil garçon, je ne l'ai jamais été, et je ne le serai jamais. J'obéis depuis toujours à un code, le mien, qui est en perpétuel changement. Comme l'est le monde.
J'ai une immense fierté, je suis sûr de moi, et j'aime ouvrir ma grande gueule. Sauf quand il s'agit de quelqu'un que je respecte. Ces personnes sont rares, mais je leur suis entièrement dévoué. Je me prendrai une balle à leur place, sans hésiter.
Je ne crains pas la mort. Je sais depuis toujours que c'est le lot de tout le monde, et que quoi que je fasse, elle finira par me saisir. Mais j'aime la défier, lui échapper. Je tiens à ma vie, à ma survie. Et puis, la mort et moi, on se comprend. J'ai déjà un peu de sang sur les mains, même si ce n'était pas.. vraiment ce que je voulais. Les accidents, ça arrive. Surtout quand on se fait prendre en train de piller. Une chose est sûre, si c'est vous ou moi, je suis prêt à tirer.
J'suis un pirate. J'ai passé ma vie à m'imaginer comme tel, et aujourd'hui, je le suis réellement. Si je veux quelque chose, je le vole. Sauf si cela appartient à l'un des gars d'mon camp. Ca, c'est la base.
Je suis du genre à m'énerver rapidement, et à coller des beignes monstrueuses. Ouais, quand je cogne ça fait mal. Mais il arrive souvent que je partage un verre avec mon adversaire ensuite. Les bagarres de bars, vous savez..
Je n'ai jamais été amoureux d'une femme. J'ai toujours prétendu le contraire pour les amener dans mon lit. C'est jamais difficile, j'ai du charisme, j'suis un aventurier, un dur, et ça leur plaît. Quand je vois une fille qui me plait, je tente toujours de la séduire, parfois même à l'encontre des deux règles dont je parlais plus tôt.
Je sais m'adapter aux personnes. A mon environnement. En fait, j'ai p'tête jamais brillé à l'école, mais j'suis loin d'être con. J'suis du genre futé. Toujours un plan bien ficelé en tête, toujours un plan B. J'apprends très vite, et je fais bien les choses. Si t'as pas ça, avec la vie que je mène, tu survis pas.
En dehors de mon attitude de méchant, j'suis un gars plutôt sympa. J'me fais vite avec les gens, j'aime faire la fête, m'amuser avec des potes. Faut juste me connaître, et pas être la victime de mon pillage, sinon, bah.. tant pis.
Le bordel avec les morts qui reviennent, j'm'en fous un peu. C'est arrivé, point. Ca a bousculé notre monde, et moi, je suis le mouvement, simplement. Je m'adapte à ce monde, à ses changements. Ca ou autre chose, tant que j'm'en sors..
Tu vois ces belles gueules qui finissent dans les pubs ou au ciné ? Ben si j'avais pas été un pirate, j'en aurai fait partie. J'suis grand, brun, barbe de trois jours en général. Dans mon regard gris, tu comprendra, j'suis un démon avec une gueule d'ange. J'ai un corps plutôt musclé. Vu mon ancien boulot, et ma vie de fou, c'est pas étonnant. Quelques cicatrices par ci, par là, trace de bagarres, de survie.
J'porte souvent une longue veste en cuir, inspirée 18ème, qui fait penser à un pirate. J'aime m'habiller dans cette idée. Chemise bouffante, pantalons de toile. Mais bon, je fais surtout avec ce que je trouve. Jeans, ou vêtements militaires, bleu de travail.. Du solide et utile. Je ne me sépare jamais de mes armes. Toujours mon sabre d'abordage, spécialement forgé par l'un de mes amis avant tout ce merdier. Une lame solide, bien équilibrée, et bien aiguisée. Un revolver Taurus, calibre 44, canon 8 pouces.
J'ai quelques tatouages, un pavillon pirate sur le coeur, une sirène blonde sur le biceps gauche, un kraken sur le flanc droit.
J'porte souvent une longue veste en cuir, inspirée 18ème, qui fait penser à un pirate. J'aime m'habiller dans cette idée. Chemise bouffante, pantalons de toile. Mais bon, je fais surtout avec ce que je trouve. Jeans, ou vêtements militaires, bleu de travail.. Du solide et utile. Je ne me sépare jamais de mes armes. Toujours mon sabre d'abordage, spécialement forgé par l'un de mes amis avant tout ce merdier. Une lame solide, bien équilibrée, et bien aiguisée. Un revolver Taurus, calibre 44, canon 8 pouces.
J'ai quelques tatouages, un pavillon pirate sur le coeur, une sirène blonde sur le biceps gauche, un kraken sur le flanc droit.
I. Une enfance de rêve.
Alistair O'Corrigan.
Tel est mon nom. Né de Daniel et de Alanna O'Corrigan, le 3 août 1985 à Dublin, Irlande. Vous l'aurez deviné, une famille parfaitement Irlandaise, immigrée à Woodlawn dans le Bronx, NYC, à peine deux ans après ma naissance. Comme moi, mon père est né dans un pub. Comme son père avant lui, et son père, et ainsi jusqu'à mon premier ancêtre à voir posé le pied sur le nouveau monde, lui même étant né dans.. Un pub. D'ailleurs, mon père a rencontré ma mère dans son pub, le « Old and sleepy Joe », en l'honneur d'un vieux chien se reposant à l'endroit même où devait être construit l'établissement. D'après la légende, ça vaut ce que ça vaut.
Dans ma famille, tout est toujours une histoire de pub, ouais. Une affaire familiale, une tradition, honorant toujours la réputation des pubs Irlandais. Dès ma naissance, j'étais condamné à suivre le mouvement. Servir des bières et du whisky, rencontrer ma femme en m'asseyant à une table, passer notre première nuit à l'étage, voir mon gosse naître en dessous d'un miroir en hommage à St Patrick. Tout ça, j'en étais conscient dès mon plus jeune âge. Et ça me plaisait pas mal. Vivre à la maison, travailler à la maison, à chanter avec ses potes toute la nuit. Ah, les chansons Irlandaises. Elles ont bercé mon enfance, mes rêves, et me plongent encore aujourd'hui dans mes plus profonds souvenirs. J'savais à peine marcher que je chantais déjà à tue tête les refrains de notre folklore. Et j'avais à peine lâché les biberons que mon père me laissait goûter, en douce, aux bières et aux cigarettes. Je dois l'avouer, les méthodes d'éducation du patriarche étaient discutables. Parait que la fumée, la mousse et les droites, ça forge un homme. Ca permet d'asseoir son autorité sur sa femme. Ouais, ma pauvre mère s'en prenait plus que moi encore. A chaque fois qu'elle l'ouvrait pour contester la vision des choses de mon père. Voilà ce que j'allais devenir. Une brute parmi les brutes, de toutes façons le gosse que j'étais détestait déjà la police et n'en avait rien à foutre des pompiers.
C'est vers mes 10 ans que j'ai commencé à changer. A vrai dire, depuis la visite d'un lointain cousin de mon père, dans la marine marchande. Duncan O'Corrigan, c'tait son nom. Il est resté quelques semaines chez nous. J'aimais tellement écouter ses histoires que j'me prenais des beignes de jalousie de la part de mon père dès qu'il avait le dos tourné. Je m'évadais dès que possible de l'école pour rejoindre mon oncle, et l'entendre parler des ports, des filles dans ces ports. L'europe, l'asie, l'amérique du sud, l'australie, même l'afrique et les dangereux pirates somaliens. Dans ses récits, je voyageais autours du monde. Je commençais à aimer l'océan, à entendre son appel. J'partais souvent avec lui, au port, où il m'expliquait tout ce qu'il y a à savoir sur les navires. Et il m'avouait souvent ne pas faire que dans le légal. Il y avait une p'tite part d'argent sale dans la poche de mon oncle, merci aux clandestins. Dans le pub, on chantait des chansons pirates, en sa présence. Puis il est partit, et ma vie de merde a recommencé. Il nous écrivait souvent, surtout à ma mère et à moi, en cachette. C'est pas étonnant vu comment mon père la traitait. Il y avait un genre de projet avec Duncan. Ma mère m'en avait parlé, genre comme quoi on allait se barrer pour aller à Liverpool, en angleterre, pour habiter chez lui, sans mon père. J'approuvais cette idée, car j'en avais marre des baffes. Et puis, je voulais tout apprendre de la vie sur un bateau. Je voulais suivre les traces de Duncan, ouais. Rejoindre la marine marchande. Être aussi libre que lui. Voyager dans le monde entiers. Braver les tempêtes. Et un jour, mon père a découvert le petit secret. Il a envoyé ma mère à l'hôpital, ce fumier. Et c'est sur ma tronche qu'il se soulageait en son absence. C'est là que j'ai commencé à le détester. Quand j'ai commencé à devoir lui rendre visite, quand il était derrière les barreaux. Ecouter ses menaces, ses plans pour se venger de ma mère et de mon oncle quand il sortirai de là. D'ailleurs, c'est là que j'lui ai dit, pour la première fois, de fermer sa gueule. Et j'ai refusé de revoir après. Ma vie a changé à cette époque. Ma mère s'est retrouvée internée dans un asile, elle était devenue folle à force d'avoir la cervelle secouée par la main de mon père. C'est con, on avait enfin une chance de rejoindre mon oncle. Moi, j'avais 11 ans à l'époque. Pas assez grand pour m'en sortir seul. Pas assez pour tenir le pub. Au début, c'était Michael, plus vieux frère de mon père, qui s'occupait de moi et de l'établissement. Il était sympa. Jamais de baffe avec lui. Mais il n'avait pas vraiment l'âme d'un vrai Landlord. La clientèle gueularde a finit par ne plus venir. La bière avait le même goût, mais les fish and chips et les burgers étaient.. ca me fait mal de le dire, mais c'était de la merde. Ma mère était réputée pour la qualité de sa cuisine, et passer d'un bon plat à un truc foireux, ça fait fuir les gens. Du coup le pub a fermé, et Michael s'est retrouvé à jouer les dockers. On habitait alors un appart' minuscule, lui et moi, sa femme étant partie avec un pompier. Vous voyez, même n'étant qu'un gosse, j'avais déjà pigé que l'amour, c'était un putain de mensonge. Y a que le fric qui compte. Et avoir une belle gueule. J'avais aussi pigé que pour arriver à quelque chose, pour un gars comme moi, fallait apprendre à encaisser les coups, et les rendre. J'savais que si j'voulais quelque chose, j'devais me battre pour l'avoir. Au sens propre. J'avais 12 ans, et j'ai commencé à déconner. Les beignes, c'est moi qui les distribuais, aux petits cons qui me servaient de camarades de classe. D'ailleurs, j'm'en foutais pas mal de l'école. J'passais plus de temps dehors, à zoner avec une bande de p'tites frappes dans mon genre, à passer à tabac les gosses les mieux sapés à la sortie des cours pour quelques dollars de plus. J'en filais une partie à des grands sans foi ni loi, et en retour j'avais le droit à un peu d'alcool et quelques clopes. J'ai même eu une guitare, un vieux machin dissonant sur lequel je m'amusais à apprendre les chansons de mon enfance. Michael faisait de son mieux, mais j'étais vraiment un sale gamin. J'avais 14 ans quand les flics sont venus pour la première fois.
« Alistair, t'as vraiment rien dans le crâne ou quoi ? Tu te rend compte de ce que tu as fait ? »
« Rien à foutre, Michael. Tu t'en rend compte ou t'as vraiment rien dans le crâne ? »
« Bon sang j'essaie de t'aider là ! Tu sais ce que tu risque ? A ton âge ? Tu vas foutre ta vie en l'air mon gars. »
« Parce que tu crois qu'elle n'est pas déjà foutue en l'air, steuplais ? »
« Voler, c'est mal ! Frapper, c'est mal ! T'en as assez prit dans la gueule par mon connard de frère pour t'en rendre compte, non ? »
« Y a rien de mal à voler. Si t'es pas capable de défendre ce que tu as, c'est que tu ne mérites pas de l'avoir, c'est tout. J'ai les couilles d'aller prendre ce que je veux, et si toi t'en avais, t'aurai cassé la gueule à ce con de pompier qui t'a piqué ta femme. Alors viens pas me fai.. »
Bim. Celle là, je l'ai mangée, et venant d'un boxeur, même amateur, comme Michael, j'vous prie de croire qu'on la sent passer.
« Pour taper un gosse t'as du cran mon gars. Mais ça ne change rien. Tu peux frapper autant que tu veux, j'ai raison. T'es pas capable de défendre ce qui est à toi, t'es un faible. T'aurai simplement été la petite putain des pirates à une époque, tu le sais, ça ? »
J'en ai mangé une deuxième, encore plus violente. L'arcade ouverte, la lèvre en sang, je le regardais souriant, défiant.
« Allez vas y, frappe. Tu crois que j'vais te supplier d'arrêter, pauvre merde ? Que je vais me calmer ? Tu crois quoi, sérieusement, que je vais m'excuser et promettre de changer ? J'ai plus versé de larmes depuis que j'suis en âge de mordre, et c'est pas toi qui va me faire peur, et encore moins me faire mal. »
La troisième m'a fait voler au sol. J'ai vu des étoiles, j'm'en souviens. J'me suis relevé, j'ai secoué la tête, et je l'ai regardé droit dans les yeux.
« T'es exactement comme moi, haha. Tu frappes pour avoir ce que tu veux. Mais tu l'aura pas, parce que ma liberté mon gars, j'la laisserai pas comme ça. Pense bien à ta femme, maintenant. »
J'ai craché mon sang sur le sol, à ses pieds. J'ai claqué la porte, et je suis partit. J'ai rejoint ma bande, la tronche dans un état lamentable. Ce jour là, j'ai bien faillit passer un cap. J'en avais plus rien à faire. J'étais là, devant une glace, à ajuster une cagoule sur mon visage. Un flingue en plastique à ma ceinture. J'me suis assis, et j'ai attendu. J'ai pensé à mes conneries, à ce que je risquais déjà, et surtout ce que j'pouvais risquer après. La taule, comme mon père. Me manger une balle, et tenir quelques lignes sur la page d'un journal. Je regardais mes mains. J'ai balancé mon jouet, et ma cagoule. J'suis rentré, simplement.
Quelques jours plus tard, les flics sont revenus. Il était temps d'assumer mes conneries.
Je suis retrouvé en redressement jusqu'à mes 18 ans. A me prendre encore des claques dans la gueule, au moins cette fois, je les méritais. J'aurai pu connaître bien pire encore. Je méritais pire. Je le savais, et je ne m'en foutais plus. Ces années là, j'en parle pas. Jamais. C'est oublié aujourd'hui. J'ai retenu l'essentiel. Si tu veux quelque chose, faut se battre pour l'avoir. Mais si c'est à quelqu'un d'autre, faut le prendre sans se faire prendre. Ouais, je commençais à mieux comprendre Duncan. Foncer dans le tas, c'est bon pour tout se prendre dans la gueule en retour, un jour ou l'autre. Quand j'suis sortit de là, j'ai commencé à enchaîner les p'tits boulots. Histoire de m'assumer. C'était pas simple de trouver quelque chose, mais j'me donnais à fond. J'faisais plus trop de conneries, mais fallait pas trop me chercher, sinon c'était la beigne. Et avec ce que j'ai vécu, mes beignes, elles font mal maintenant. J'ai découvert d'autres plaisirs, d'autres façons de revendiquer ma liberté : Promettre mon coeur aux filles et le reprendre le lendemain. J'avais vraiment aucune envie de m'attacher, de me marier et d'avoir un gosse, comme le suggère le modèle du bon citoyen. Non, j'économisais au maximum. J'voulais me casser pour retrouver Duncan. On s'écrivait encore, souvent même. Je ne voyais plus ma mère, par contre. Ras le bol de la voir dans cet état. Mon père encore moins, ce connard. Michael, je l'évitais. Pas envie d'une séance d'excuses aussi fausses que les nibards de son ex. A mes 19 ans, Duncan est revenu, et j'me suis enrôlé avec lui. J'étais bien pistonné, du coup pas trop de questions gênantes, un bon petit salaire et surtout la promesse de réaliser mon rêve.
II. Hissez haut !
Je n'y connaissais pas grand chose à l'époque. Juste ce que Duncan m'avait expliqué. J'étais sous son aile, une espèce d'apprentis, ce qui, croyez moi, valait bien plus qu'un bout de papier signé par un pauvre con au fond de son bureau. J'allais apprendre à l'ancienne, à la dure, en commençant par le bas. Mais je fermais ma gueule, parce que les ordres me venaient du seul homme pour qui j'avais du respect, mon oncle Duncan. Quand j'étais pas occupé aux corvées, il m'apprenait les côtés plus techniques du métier. Le soir, j'amusais les autres matelot en lançant des airs Irlandais et marin avec ma guitare. J'étais pas surpris de voir que l'équipage connaissait presque toutes les chansons. A voir le whisky et le rhum défiler dans leur verres, sous nos chansons, j'avais l'impression d'être dans un pub. Le capitaine, Franck, ami proche de mon oncle, laissait s'amuser l'équipage en soirée. Sous certaines conditions bien sûr. Ce Franck, capitaine Franck, il avait vraiment des allures de pirate. Une énorme et magnifique barbe noire, à en faire pâlir tout les petits jeunes comme moi, avec trois poils au menton. Le regard sombre, et une mine patibulaire. Quand on était bien loin des côtes, il portait presque toujours un bandana sur la tête. J'étais bien vu par ce Franck, car je bossais sans l'ouvrir, et je faisais toujours un bon travail. J'étais un peu engagé au black. En cas de contrôle, j'étais simplement le neveu de Duncan, embarqué pour le voyage. Mais en vrai, j'me faisais environs 50 dollars par jour. De sa main à la mienne. Pas encore énorme, pas vraiment ce que j'espérais, mais j'avais au moins le plaisir de faire un truc qui me plaisait. D'apprendre pour devenir officiel et gagner rapidement plus du double. Franck avait de drôles de croyances, et j'aimais écouter ses histoires. Hollandais volant, Kraken, sirènes, barbe noire ( il adorait particulièrement ce pirate ), la vie à bord d'un navire à l'époque, l'histoire du Jolly Roger, Tortuga.. Tellement de choses, qui faisaient que j'adorais encore plus la piraterie. Je me voyais un peu comme un pirate, d'ailleurs. Je l'imaginais, pour rendre mon voyage encore plus amusant.
Et finalement, c'est à Liverpool que nous avons posé le pied. L'angleterre, enfin, comme une promesse tenue près de dix ans plus tard. Ma mère en moins. La liberté en plus. Avec les gars, nous avons bu une grande partie de notre paie, le soir même. J'étais comme un fou, je m'amusais, je chantais, je hurlais ma joie. J'ai passé la nuit avec une donzelle, une des rares dont j'ai retenu le nom, Sandy. C'était une belle rousse, un peu plus âgée que moi. Elle voulait me revoir le lendemain, mais ça, c'était dans ses rêves. J'ai dépensé une bonne partie de mes économies pour m'acheter une guitare digne de ce nom. Nous avons vu un match de foot, l'ambiance de Anfield n'était absolument pas une légende. Encore quelques jours de bon temps, et puis, le départ. Retour vers New York. Je me souviens de Sandy et d'autres filles, se crêpant le chignon pour mon joli minois, alors que je leur lançais des adieux, à jamais. Comme si j'allais m'attacher à l'une de ces sottes ! Et durant de longs mois, j'ai continué cette vie. Travailleur presque clandestin à bord du «Old Maui », ainsi surnommé par les gars. J'aimais cette vie. J'aimais ma liberté. Et quand Duncan m'a jugé prêt, Franck m'a fait signer un papier. J'étais embauché. Un matelot, pour de vrai. La marine marchande mon gars, crois moi, y a que ça de vrai. Au fil des voyages partout dans le monde, j'ai continué à apprendre, auprès de Duncan et des autres, passant de simple matelot à mécanicien. Nous naviguions sous tout les temps, en direction de caps toujours différents. J'ai vu le monde et ses ports, les filles de ses ports. J'ai bu l'alcool qu'il avaient à offrir. Je m'offrais de petites vacances avec ce que je gagnais. Les quelques temps accordés avant de repartir. J'avais toujours hâte de repartir.
Duncan est mort quand j'avais 25 ans. Une sale histoire dans un bar qui a mal tourné. Une histoire de femme toujours. Même pas belle en plus. Ca a commencé par des coups de poings, ça a finit avec des coup de lame. C'était lors d'un de nos passages à NYC, ville maudite, je la déteste toujours autant. Cette ville m'a tout pris. Je me sentais mal, de n'avoir pu le protéger. Pourtant, j'ai frappé fort, mais ce latino encaissait bien. La mort de mon oncle a été une occasion de voir mon père. Ou plutôt, perdre une occasion de ne pas le voir..
« J'suis bien content que cette foutue canaille de Duncan s'en aille six pieds sous terre. Sans cette ordure, j'aurai toujours mon pub. »
« Tu me dégoûtes. Encore plus qu'un égout. Pauvre con, t'as même pas réalisé que tout a toujours été de TA faute ? C'est toi qui nous frappait, sans raison ! C'est toi qui a rendue maman folle ! C'est à cause de toi si elle voulait se casser avec Duncan et j'vais te dire, p'tite merde, que Duncan a été plus proche d'un père que tu ne l'as jamais été. Alors si tu veux pas que j'te rende la monnaie de tout ce que tu m'as foutu dans la tronche, j'te conseille de baisser les yeux, et de la fermer. Duncan était un type bien, toi, t'as même pas assez de classe pour prétendre être sa chienne. »
Je l'ai vu sourire, avec son regard qui puait l'alcool. Un alcool nécessaire pour lui, comme si c'était ça, son carburant. Il a levé la main, et a tenté de me coller une droite. Je lui ai brisé le bras, en l'insultant si fort que même sous censure, ça choque. Après ça, j'me suis barré, fissa, et j'ai signifié à Franck que je voulais continuer, avec lui. C'était sans problème. Après tout, je faisais partie de l'équipage. Un des gars était passé second à la place de mon oncle. Moi, j'ai pris sa place. Officier mécano. Belle paie. Et ça avait bien plus de gueule pour faire le malin devant les filles des ports. Franck était devenu le gars que je respectais le plus, désormais. Et il m'a enfin parlé de ses activités plus sombres. Je savais qu'il y avait des clandestins à bord, que le « Old Maui » servait à les faire passer de A à B. Mais je n'étais pas vraiment sur la liste des confidents. Là, je savais tout, et je fermais ma gueule. Mon aventure maritime a continué, je ne voulais pas faire autre chose. C'était ça, ma vie. Naviguer, chanter, boire et baiser. Pas d'attache. Pas de chaîne. Pas de femme ni de gosse. Même pas de maison. Pas encore du moins, car avec le pognon que je m'étais fait, au bout de tant d'années d'économies, j'me suis acheté une petite maison, tranquille, vue sur l'océan. Certainement pas à New York. Non, bien plus à l'ouest. A Seattle. J'y passais les quelques semaines de vacances que j'avais en posant le pied à terre, avant de repartir sur l'océan avec les gars. Cette maison n'était pas bien grande, mais elle resemblait à la tanière d'un pirate. Pavillons noirs, têtes de morts, coffres.. Il y avait même un mannequin, habillé d'un long manteau de cuir noir, au col remonté. Un bandeau noir sur la tête, un sabre d'abordage dans une main, spécialement forgé comme a l'époque par un pote anglais, et un pistolet à silex dans l'autre. Je l'appelais « Captain Dun' », en l'honneur de mon oncle. Ce pirate pointait son flingue sur mon lit, quand j'étais absent. Un lit qui en a vu passé, des minettes. C'était pas bien difficile pour moi. Un bad boy, avec une gueule d'ange, qui vit d'aventure, et va bientôt repartir. L'histoire parfaite. C'était tant mieux. Du profit, sans soucis en retour. Quelques coeur brisé, accroché à mon beau sourire, perdant leur lueur dans le profond océan de mon regard, à chaque fois qu'il se pose sur une future conquête. Nombre d'entre elle guettaient les mers dans l'espoir de voir naître mon pavillon à l'horizon, guidé par le phare de leur promesse dont je n'avais cure. Les filles n'étaient pas des trésors, mais de justes récompenses, comme une bouteille de rhum pour abreuver ma soif, et une pomme pour calmer ma faim. Je laissais leurs espoirs couler comme le sable dans ma main. Qu'importe l'amour tant qu'on a l'ivresse. Le menteur que j'étais arrivait toujours comme une tempête, ne laissant qu'un triste calme, baigné de rayon de soleil, à mon départ.
Les années ont passé, je suis resté le même. J'esquivais toujours les questions d'un homme désireux de se poser, y répondant par une gorgée de rhum, m'essuyant les lèvres. Certaines filles venaient me voir, me présentant un bambin qui aurait dû être mon fils. Je refusais toujours ces affirmations. Moi, avoir un gosse ? Non. Jamais.
« Trouve toi un mec bien pour être son père. », disais je toujours, filant un petit paquet de pognon, histoire d'avoir fait quelque chose. Mais de retour sur le pont, sur le navire, je n'en avais plus rien à faire. Je ne me voyais pas devenir père. Mettre fin à ma liberté, pour enseigner à un gosse, même pas né dans un pub, que la vie est un paquet de merde qu'il vaut mieux fuir ? Mon absence se chargera toujours de cette leçon. Les années ont passé, ouais. J'avais réussis ma vie, finalement. Malgré mes conneries, et celles de mon père. J'étais pas loin des pirates. Du pognon, des femmes partout où j'allais, et surtout, ma liberté. J'ai finit par devenir le second de Franck. Le deuxième mec le plus important du navire. Juste récompense, car j'avais offert ma vie pour ce cargo. 10 ans. C'est très long, 10 ans. Mais c'est bien trop court, quand on s'amuse. C'est à Liverpool que j'ai embraqué pour mon dernier voyage. Retour vers NYC. Puis vers Seattle, pour des vacances prolongées, et amplement méritées ! Ouais.. J'avais aucune idée du merdier qui allait bientôt se pointer..
III. La piraterie dans le sang.
Au début, on parlait de conneries du genre agression raciste, de mecs ivres ou drogués. C'était plutôt banal, un mec qui en attaque un autre, ici, aux states. Mais quand ça a commencé à devenir plus sérieux, quand de plus en plus de gens sont devenus dingues, j'ai pigé que c'était grave, cette merde. Je regardais les infos, tranquillement devant ma télé. Puis ca a tourné en message d'alerte, au bout de quelques jours. Dans les rues ça commençait à être un peu le chaos. Des pillages, des manif', de sales histoires de cannibalisme. Des mecs qui ne crèvent pas après un chargeur de 9mm dans le corps ? Ben vise la tête. J'ai tenté de prendre des nouvelles de Franck et de l'équipage. En vain. J'ignore où ils sont. Et même si j'suis du genre loyal avec eux, je ne vais pas me casser la tête à les chercher ! Je vais m'en sortir avec mes propres moyens.
J'ai décidé d'enfiler ma veste, de virer la conne de brune qui chialait assise sur mon lit, d'embarquer mon sabre et mon flingue, quand j'ai pigé qu'il valait mieux me trouver une planque plus sûre. Cette folie fait remonter mes plus bas instincts. Ceux contre lesquels j'ai fait mine de lutter durant toutes ces années. Au final, je dis merde. Le monde s'écroule, et si je dois crever, je compte bien en profiter encore un peu avant. Certains se prennent pour des héros, des sauveurs, d'autres se suicident, ou se planquent lâchement. Moi, j'ai décidé de me la jouer.. pirate. J'ai commencé à piquer des choses, plein de choses ! Des butins, ainsi libre de surveillance.. enfin pas toujours. Il arrive qu'un mec soit là, planqué.. Qu'il me trouve là, en train de piquer ses affaires. Et quand ce genre de mec porte un flingue et décide d'essayer d'me trouer la peau, je riposte. J'ai eu de la chance, ouais. Il m'a raté. Moi j'l'ai pas loupé.. Pleine tête. C'est pas vraiment ce que je voulais, mais c'est comme ça. C'était lui ou moi, et je préfère que ce soit lui, même si c'était de ma faute. Cet accident m'a rendu encore plus.. avide. Dans le fond, j'ai aimé ça.
Et c'est ça qui me fait tenir mon flingue devant la tronche de deux cons. Ils me braquent aussi. Ouh, l'ambiance est électrique. Après quelques mots, on a décidé de s'allier. Après tout, on a la même vision des choses. Et ensemble, on s'assure de les faire encore mieux, ces choses. C'est vraiment, vraiment le chaos maintenant. Entre les autres groupes, l'armée, et les morfales, on ne manque pas d'ennemis. Mais moi.. J'en ai rien à foutre. Ce qui se passe, là, a le mérite d'élargir mon sourire. Ouais.. Je me plais dans l'apocalypse. Ca vous pose un problème ?
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Re: Surrender the Booty !
Lun 2 Nov 2015 - 14:12
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Si tu as la moindre question supplémentaire, tu peux contacter le staff par MP pour de plus amples informations.
Afin que ton intégration se passe bien :
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• Et pour te lancer dans l'aventure viens faire une demande de RP !
N'hésite pas non plus à venir faire un petit tour dans le FLOOD et sur la CHATBOX, nous serons content de t'y accueillir !
Le staff au complet te souhaite une excellente apocalypse et un très bon jeu sur TWD ♥
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YAAAARRRR !
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