Re: Event de Janvier - Sujet commun

Mar 12 Jan 2016 - 23:02

Les râles continuaient, proches des deux survivants. Edwin caressait frénétiquement Jonah, toujours pris de tremblements et sa respiration toujours aussi courte. Finalement, il ouvrit les yeux quand le hurlement de douleur de sa compagne de tente se fit entendre. Elle avait passé la tête dehors et le machin le plus proche en avait profiter pour croquer un bout. C'est avec terreur qu'Ed recula à l'opposé de l'abris, lâchant des petits "Putain" de panique. Le cannibale eut tôt fait de l'entendre et tenta de s'approcher avant de s'écrouler après un tir. Oh bordel, les militaires étaient enfin là pour les sauver et les tirer du pétrin dans lequel ils étaient. Une silhouette apparue et le mit en joue, Ed leva les mains en l'air, la peur se lisant dans ses yeux.

- Sors, grouille toi, on a pas de temps à perdre.

Docilement, le fauconnier quitta son antre pour se poster auprès du soldat. Le tireur s'assura rapidement que les alentours étaient sécurisés pour l'instant mais il n'en avait pas fini avec le jeune homme. Il le fixa longuement et lui tapota dans le dos pour l'aider à se remettre de ses émotions, le regard sévère.

- C'est quoi ton prénom ?

- Edwin.

- Ok, Edwin. J'te file ça, t'as déjà tiré ? Non ? Ok, c'est simple, tu enlèves la sécurité, non attend j'le fais. Tu vises, les deux yeux ouverts. Tu restes près de moi, tu fais pas le con à tirer partout et sur tout ce qui bouge. Tu vois un de ces trucs, "pan" dans la tête. T'as tout saisi ? Bien, on y va.

L'employé de zoo n'avait pas eu le temps d'ajouter quoi que ce soit que le militaire lui fila l'arme de poing et le poussa en avant. Imitant l'expert en armes, Ed se mit en joue. Les deux yeux ouverts... Le flingue dans ses mains pesait son poids. Jamais il n'aurait cru qu'un truc pouvait peser autant. En jetant des regards ici et là, le fauconnier s'inquiétait. Bordel, les quelques coups de feu qui retentissaient faisaient clairement comprendre qu'ils étaient plusieurs militaires mais... Mais ils n'étaient pas assez. Est-ce pour ça que le protecteur lui avait donné l'ordre de le suivre ? D'autres comme lui avaient été choppé pour les aider à protéger les autres civils ? En temps normal, l'homme se serait sentit honoré d'une telle confiance. Protéger les autres, c'était une de ces valeurs mais dans le cas présent, il était à la limite de se faire dessus.

Plus stressé que jamais, son "collègue" armé n'hésitait pas à tirer alors que lui, Edwin, se sentait sur le point de flancher. Non, c'était pas pour lui ce genre de tâches. Les mains moites, il se les essuya une à une sur son jeans poussiéreux. Jonah dans sa poche lui arracha une grimace. Pitoyable, il était pitoyable. Il avait l'opportunité de sauver des vies, d'aider les gens autant que possible et il était là, à pleurer silencieusement, à se lamenter alors que des femmes et des enfants risquaient de perdre la vie. Se ressaisissant du mieux qu'il put, l'ancien boulanger suivit de près son commandant, le sang battant contre ses tempes.

C'est là qu'il le vit. Après des secondes, des minutes ou même une éternité. Il trouva un malade, occupé à grignoter l'estomac d'un homme. Les mains tremblantes, la sueur glissant le long de son visage, le doigt sur la détente, Ed hésitait. C'était un humain bouffant un autre humain. Un humain qui ne pouvait contrôler ses pulsions. Pourquoi ? Pourquoi il fallait que ça arrive alors que c'est ce qu'il fuyait, ce que fuyaient tout ceux dans ce camps. Derrière lui, la voix du militaire résonna. "Tue le ! " qu'il avait crié. Alors sans réfléchir, il appuya. Les tremblements le firent rater son coup et le recule le surpris tellement que c'est avec stupeur qu'il observa le mangeur se retourner. Dans la panique, le fauconnier tira une seconde fois puis une troisième avant que la chose s'écroule au sol. C'était le deuxième être humain qu'il tuait aujourd'hui. Et ce n'était pas le dernier, il le savait.

Pas vraiment remit de ses émotions et de son essai avec l'arme, il se remit en route. Il y avait d'autres malades à tuer...

Mer 13 Jan 2016 - 0:14

Macabre symphonie. Les premières notes, graves et discrètes. Adagio joué sur le piano d'Hadès lui même, posant l'ambiance lugubre et sinistre, transportant l'auditeur de l'angoisse vers la terreur. A chaque râle qui s'annonce et s'éteint, je sens mes propres poils se hérisser. Le temps s'affirme, au gré des battements de mon coeur, au l'unisson de mes pas heurtant le sol, à mesure que j'approche de la tente d'Elyse, ma soeur. Ouvrant le chemin le plus sûr à ma douce Isabel, Je commence à fredonner une douce mélodie de silence, l'espoir peut être me guette. Sa tente est ouverte, et j'y plonge me souhaits. EN vain, hélas. Elyse n'est pas ici. Où est elle donc ?

Je sens la peur et la mort me couler sur le front et dans le dos. Est ce ma sueur, ou les larmes célestes qui s'abattent sur nous ? Mon regard se voile, exprimant la douleur des notes qui martèlent mon ventre, jusqu'à me donner la nausée. Je regarde ma chère et tendre, ma protégée, hochant de la tête pour lui affirmer un non que j'aurai préféré impossible. Que j'espérais.. impossible. Cette mélodie ne s'arrête pas. Elle s'insinue en moi, dans mes veines qui toujours me piquent, dans mes muscles qui n'obéissent plus à mes désirs. Je me sens m'effondrer, comme un géant de sable, balayé par une tempête, soudaine, impitoyable. Mon corps reste debout, mais mon âme me voit traînant là sur le sol, face à ce que je redoutais. Les perdre, encore. Dans un monde de fou.

Boom. Le premier coup de feu, arrivée d'un tambour, ponctué par une note encore plus basse que les précédentes. Le tempo s'emballe, le tempo s'en donne, maintenant au bon vouloir des armes, imposant leur chant sur le jeu de la mort. Allegro.. Oh oui je le savais, nous sommes sur un champ de bataille. Ici, nous sommes les acteurs d'un grand spectacle, d'un opéra à la gloire de sa majesté, et nous jouons tous notre rôle sans broncher, dans notre morbide fascination de la mort.

" Elle.. Je ne sais pas.. Izzy.. Elle n'est pas là. J'espère qu'elle.. dis moi qu'elle est sortie pour se mettre à l'abri. "

Mes mains agrippent ses épaules, l'implorant presque de se révéler la déesse que j'imagine en elle, pour balayer l'horreur de ces instants d'un revers de la main, et d'offrir à nos coeurs le réconfort des nôtres, sous un soleil radieux. Suis je en train de perdre le contrôle ? Non, je ne le permet pas. Même si aujourd'hui, je suis loin d'être celui qu'ils appellent Smiley.

" Faut qu'on.. bouge encore. Faut sortir de là.. Surtout.. faut pas rester au milieu de tout ça.."

Et je l'emmène encore, à travers les rires diaboliques de cette musique qui se joue bien de nos vies, qui emmène au hasard les âmes vers une damnation éternelle. La faucheuse en chef d'orchestre, agitant maintenant sa faux. Vivace.. Presto.. Prestissimo.
Je l'emmène vers ce que je connais si bien, le hurlement des armes de guerre. Comme je rêve de porter maintenant mon vieil instrument, aux 5.56 cordes, afin de couvrir cette désolante fanfare, quitte à ne fournir comme solo de fin, qu'une cacophonie.

Mon regard s'agite, cherchant parmi le désastre le visage de ma soeur. Je ne la vois pas. Seuls quelques réfugiés avec qui j'ai eu, ou pas, l'occasion de sympathiser. Les regards se croisent, se souhaitant la meilleure chance possible, se donnant rendez vous à la fin de cette horreur, mais il est évident que chacun joue pour son camp avant tout.

Je me retourne, fixant Izzy, comme souvent durant notre fuite. Je m'assure de son état. Je suis prêt à la protéger, quitte à y laisser ma propre peau. Ma déesse, et je suis son fier paladin.. J'arrive à lui adresser un petit sourire, de toutes mes forces, pour lui donner le courage et la force d'affronter cette épreuve. Un sourire qui lui promet que tout ira bien. Je n'ai jamais été un menteur. Mais ici, rien ne reste, tout change..

Mer 13 Jan 2016 - 0:40

Un cri, son prénom... elle reconnaissait la voix... c'était Sven, le fils de Christina qui l'appelait et l'avait vu... Mais Rebecca ne voyait rien, où était-il ? Elle tourna sa tête encore et encore qu'elle en oublia de se concentrer, tellement heureuse d'entre une voix si familière... Elle voyait plus loin quelqu'un baissait, sur quelque d'autre, en observant un peu mieux, elle vit que c'était plutôt l'animal dévorant son repas... Quelqu'un lui agrippa le bras et la sortit de cette vision... c'était Alan, suivit de près de Christy et son fils... Ils étaient venus la chercher... Mais pas de temps à perdre, Rebecca était d'accord avec Alan et acquiesça sans un mot, il fallait retrouver les militaires c'était les seuls à pouvoir les aider...

Une dizaine de minutes plus tard, le petit groupe arriva près de la position des militaires et, Alan poussa la voix pour leur demander de l'aide... Sans attendre un petit groupe arriva, prêt à répondre à leur requête, ils n'étaient pas bien nombreux mais c'était mieux que rien et ils avaient une chance de s'en sortir...
Sans hésiter les militaires confia une arme à Rebecca et à Alan, afin de les aider à enrayer la menace... Tous les deux avaient fait leur preuves lors de la mission à l'aéroport malgré quelques difficultés...
Le petit groupe avança, aux aguets, Christy et Sven étant derrière près de ceux qui étaient armés... Il fallait rester grouper, faire attention, être attentif au moindre bruit, à la moindre ombre suspecte, ils n'avaient pas le droit à l'erreur cette fois...
La suédoise regarda son compatriote, cela faisait la deuxième fois qu'ils prenaient les armes ensemble, le destin ? Bizarrement elle sentait une once d'humanité et de cohésion chez les Karlson, comme une vrai famille, suis se protégeait les uns les autres... Ironiquement c'était seulement à partir de toutes cette catastrophe que Rebecca se rendait compte que certains humains pouvait être bon et qu'elle pouvait s'attacher et s'inquiétait pour eux... la biologiste lui fit un signe de la tête pour dire qu'elle était prête à les protéger en signe de gratitude...

Elle s'éloigna un peu mais pas trop, afin d'avoir les autres dans son champ de vison en cas de pépin...
Scrutant les moindre coins elle ne vit personne...Elle fut déconcentrer quand elle entendit un coup de feu... Alan venait d'abattre un Odöda, à première vu il allait bien, pas de blessure... Rebecca continua d'observer les alentours... elle se concentra, elle entendit un léger râle provenant de derrière l'une des tentes, elle prépara son arme, vérifiant qu'elle était prête à tirer... tout était OK... elle se mit en position l'arme en joug, elle contourna la tente, regarda derrière elle par précaution au cas où. Il y 'en avait bien un, essayant en vain de passer à travers la tente, seulement il n'y avait personne... Son visage était encore... normal, s'en était presque déroutant, seul ses yeux était différent... Mais elle ne ressentait rien aucun empathie malgré son air... vide... il était peut être vraiment mort malgré tout ? Sans hésiter elle visa la tête d'une main, et tira d'un coup, et visa juste. Le corps tomba d'un seul coup, sans plus aucune once de vie...

La blonde revint près de son groupe et put apercevoir Tamara qui les avait rejoint, près de Christina et Sven, derrière Alan.

- Je viens d'en.... aussi... Combien sont-ils...

Elle ne savait pas vraiment quel mot utiliser en fait... Tuer ? Ils étaient déjà mort...

Mer 13 Jan 2016 - 0:59

J’entendais des coups de feu. Enfin, la riposte était en marche. Les militaires semblaient décidés à nous défendre. Toutefois, ils mettraient un certain temps à éliminer tous les contaminés. D’un côté, j’étais soulagé mais j’étais frustré de ne pas pouvoir avoir une arme également. Même avec un petit couteau, je pourrais éliminer quelques infectés permettant ainsi de sauver des vies. J’espérais que tout allait bien se finir. Il n’y avait pas encore trop d’infectés, c’était gérable. Du moins je l’espérais. Giulia visiblement ravie me murmura :
-Tu vois bien qu’ils allaient finir par intervenir. Ce n’était pas la peine de risquer ta vie pour un rien !

Je la regardai un moment en souriant. Pour elle, tout ce qui importait, c’était qu’il ne m’arrive rien. Certes mais le calvaire était loin d’être terminé et il devait déjà y avoir un paquet de morts. Je réalisai toutefois qu’on était toujours au même endroit depuis plusieurs minutes à observer la scène comme si ce n’était qu’un film. Et évidemment, ce qui devait arriver arriva. Un infecté finit par nous repérer. Ces saloperies avaient un sacré ouï bon sang. Sans hésiter, je lui mis un coup de pied bien placé pour le faire trébucher avant de changer de stratégie. On ne pouvait pas rester sans rien faire alors que d’autres risquaient leurs vies. Par conséquent, Il fallait absolument aider les survivants munis d’armes. On pourrait les aider à distraire les morts-vivants pendant qu’ils leur exploseraient la cervelle. Je m’approchai d’un homme d’une quarantaine d’années (Alan) qui venait de tuer un infecté et lui lança calmement :
-Bonjour, je suis Justin et je viens d’arriver ici. J’ai passé plusieurs mois dehors et je sais qu’il faut tuer ces choses en tirant dans la tête. Je pourrais les distraire vous permettant de les tuer plus facilement !

Giulia ajouta alors calmement :
-Me concernant, je peux aider votre famille. Etant universitaire, je peux apporter soutien psychologique et médical.

Ps: je peux éditer s'il a un souci! Embarassed

Mer 13 Jan 2016 - 8:12

J'étais heureux que Rebecca ait décidé de rester auprès de nous, évidemment d'autres survivants avaient besoin d'aide mais nous avancerions peut-être plus rapidement et serions plus en sécurité en se soutenant ainsi ; n'était-ce pas cela la force de l'être humain, savoir travailler ensemble ? Quoi que ces Coyotes semblaient avoir inconsciemment la même attitude d'attaque de masse. Jetant un regard entendu à la scandinave, je sursaute presque quand Tamara accoure vers moi, me demandant de m'occuper de ses poursuivants ; posant machinalement ma main sur son épaule en exerçant une petite pression à la fois de protection et de remerciement je lui répond :

« Je vais faire mon possible, mets toi à l'abri. Et merci. »

Nous n'avions pas réellement le temps de discuter et des mots brefs étaient suffisants. Alors que je decidais de m'avancer un peu plus, jetant toutefois un regard en arrière pour m'assurer qu'aucun danger imminent ne menaçait les miens, je furetais entre quelques tentes jusqu'à trouver un Coyote entrain de gratter bêtement après le tissu ; il y avait du sang dessus et j'osais espérer que la personne à qui il appartenait s'en était sortie. Sans prendre la peine de comprendre plus en avant je tirais une nouvelle balle bien logée dans son crâne, toujours aussi froidement que la fois précédente. Me détournant pour regarder autour, j'entends quelqu'un s'adresser à moi et ne peux m'empêcher de le regarder avec un air à la fois consterné et directif ; il prend le temps de se présenter et de m'expliquer sa situation avant d'arriver ici mais est-il seulement conscient de ce qu'il est entrain de se passer ? Ce n'est aucunement le moment de discuter ainsi. Je l'écoute toutefois d'une oreille attentive tout en jetant des regards aux alentours pour rester sur mes gardes ; son habitude de l'extérieur pourrait être bien utile en effet...

« Tu as l'air habitué à être face à ces choses, la plupart des gend ici ne savent rien d'eux. Vas les aider, mets les en lieu sûr non loin de nous -il y a ma famille juste derrière-, on s'occupera des macchabées. »

J'avais dis cela rapidement et ne pouvais qu'espérer qu'il m'ait bien compris dans tout ce brouhaha constant ; évidemment si ça n'avait tenu qu'à moi je lui aurait dit d'aller apporter son aide aux miens mais ç'aurait été bien trop égoïste. Lorsque la femme qui l'accompagnait m'adressa également quelques mots je me contentais de lui sourire en guise de remerciement. La plupart d'entre nous auront très certainement besoin d'un tel encadrement psychologique mais je préférais pour ma part ne pas me poser la question à mon sujet pour le moment ; le principale était vraiment de venir en aide aux autres et pour cela les scrupules n'avaient aucunement leur place. J'espérais que les autres civils qui avaient eut des armes s'en sortaient bien et que nous pourrions rapidement souffler ; jetant un œil en arrière, un léger sourire se dessina sur mes lèvres : je savais pour quoi je me battais et j'avais bien l'intention de faire mon maximum.

Mer 13 Jan 2016 - 10:10

Prenant avec lui les sacs, Dante sursauta en entendant le premier coup de feu, mais il fut soulager car cela signifiait que les militaires étaient arrivés. Il avait l'impression que finalement, ils pourraient s'en sortir, pourtant même si les armes conféraient un avantage aux réfugiés, cela signifiait aussi que d'autres créatures arriveraient en entendant ce bruit. Plongé dans ses pensées, il mit quelques instants avant de se ressaisir, jusqu'à ce que Tam l'interpelle. « Oui j'ai entendu ! » lui répondit-il avec un large sourire.

Son amie avait raison, il était préférable de se diriger vers les personnes armées qui pouvaient apporter de la sécurité aux autres habitants et peut-être qu'il restait quelques armes ou objets pouvant servir à éliminer au mieux la menace. Il sortit à son tour de la tente en regardant tout autour de lui. Il y avait des créatures accroupies sur le corps de certaines personnes, d'autres qui se dirigeait vers les militaires et les civils armés, mais d'autres continuaient de chasser leur proie humaine.

Essayant d'être le plus discret, il se dirigea vers la tente de Kassandra, il lui était impensable de la laisser ici, surtout avec le hurlement entendu quelques instants plus tôt. En arrivant sur place, il ne vit aucun rôdeur, en tout cas pas vivant. Peut-être que celui qui était présent s'était dirigé vers le bruit se faisant entendre un peu plus loin ou que quelqu'un l'avait achevé, peu importe, l'essentiel était que la blonde n'était plus en danger, du moins dans l'immédiat.

En chuchotant, il ouvrit ce qui servait de porte et dit « Kass, c'est moi. Il faut vite sortir d'ici et rejoindre les autres. Tam a fait diversion, maintenant c'est à nous de jouer. » Il jeta un coup d'oeil rapide dans la tente pour vérifier qu'aucun danger n'était présent, puis il ressortit, à peine sa phrase terminée, en regardant à l'extérieur afin de s'assurer qu'une créature ne s'approche pas de trop près car les coups de feu se faisant de plus en plus entendre, ils finirent par résonner dans le stade, ce qui n'allait pas forcément leur faciliter la tâche.

Il croisa Tam du regard, elle était avec Alan et sa famille, Rebecca et d'autres personnes dont Dante ne connaissait pas le nom. Le canadien lâcha un soupir de soulagement, au moins, t'es en sécurité se dit-il. C'était à présent à eux de la rejoindre. Sans un mot, il prît Kassandra par la main et ils avancèrent vers leur amie d'un pas rapide, mais se voulant discret, tout en contrôlant leurs arrières.

Mer 13 Jan 2016 - 10:28

Pas maintenant. Pas maintenant. Pas maintenant.

Envoyant sa main libre derrière son dos, Adam tâtonna à plusieurs reprises avant que Michaela ne se décide à lui coller une anse de son sac directement dans la paume.

- Tiens-toi prête, murmura le quarantenaire en ramenant son seul bagage près de lui.

La silhouette titubante de l'infecté qui se reflétait dans son étui à cigare avait bifurqué et ne tarderait pas à quitter son champ de vision. S'il ne pouvait plus la voir, alors elle non plus. Il prit une profonde respiration pour tenter de canaliser l'adrénaline qui se faisait de plus en plus présente dans son sang. Encore deux pas et celui qui était certainement encore en vie quelques heures plus tôt disparaîtrait derrière la toile d'une autre tente.

Pas maintenant. Pas maintenant. Maintenant.

Dans un geste ample, le financier ouvrit en grand la fermeture et sortit en hâte. Un genou au sol, un regard par-dessus son épaule pour s'assurer qu'aucune mauvaise ne surgirait de nul part et il aida son associée à quitter leur quatre étoiles de fortune. Sortir était une chose. Se frayer un chemin à travers le dédale de tentes du stade en était une autre. Nouant fermement ses doigts à ceux de Michaela, il s'élança, entraînant la brune dans sa course. Il n'aurait su dire s'il lui faisait mal mais, à dire vrai, c'était le dernier de ses soucis sur l'instant. Comme lors de leur fuite vers le stade quelques mois plus tôt, il ne la lâcherait pas. Peu importe ce qu'il se passait, il ne la lâcherait pas. Ils étaient dans ce merdier ensemble. Ils s'en sortiraient ensemble.

Première tente, à gauche. À droite, après la troisième. Du coin de l’œil, Shepherd aperçut un infecté croquer à pleine dent la carotide d'une pauvre rouquine. Bon appétit l'ami. Pas par là donc, tout droit c'était bien aussi. Le magnat avait beau sentir la main de la brune dans la sienne, il ne pouvait s'empêcher de jeter, à intervalles irréguliers, des coups d’œil derrière lui pour s'assurer qu'elle était bien là, qu'elle le suivait toujours. Déjà, le forêt de tentes se parsemait de plus en plus. Plus que quelques mètres. Encore un peu, encore un peu. Adam stoppa net sa course. Une détonation. Un coup de feu avait retenti. La cavalerie arrivait. Il était temps messieurs, c'est qu'on vous aurait presque attendu.

- Là-bas, fit l'homme en pointant un groupe de militaires que certains civils avaient déjà rejoint.

Il redémarra au quart de tour. Son foutu cigare toujours coincé entre ses lèvres l'empêchait de respirer convenablement. Adam se demanda un instant s'il n'aurait pas mieux fait de le balancer. Nan. Ça va pas ou quoi ? C'était peut-être le dernier cubain qu'il fumerait de toute sa vie. Tiens, la redresseur de tort et son acolyte, le psychologue de bas étage, n'étaient pas très loin. Pour servir de dîner, c'est par là. Arrivé à la hauteur des militaires, il s'arrêta, légèrement en retrait, pour laisser passer Michaela devant et reprendre son souffle. Le cigare entre les mains, l'ancien milliardaire prit une, puis deux grandes inspirations avant de ranger l'objet dans la boîte, la boîte dans une poche de son sac. Ne restait plus qu'à espérer que les uniformes verts fassent leur travail.