Les choses s'étaient calmées suite à l'altercation entre Gary et Ethan. Celui-ci n'était pas du genre à faire des vagues, aussi n'avait-il pas rajouté d'huile sur le feu. Restait que l'impair qu'il avait commis avait été une pure maladresse involontaire. Et il aurait été faux de dire qu'il n'y avait pas une certaine amertume qui lui brûlait l'estomac quand il y repensait. Une sorte de colère qui grondait. Car après tout, c'était égoïste de reprocher à tous ceux qui avaient survécu la perte de ses proches. Ce n'était pas une raison pour se comporter ainsi. D'autres avaient subi des pertes, et ce n'était pas pour autant que tout le monde était en train de s'entretuer. Quoi qu'il en soit, si c'était pour le bien des siens, il serait prêt à prendre autant de coups qu'il le fallait. Le jeune homme avait cependant digéré sa rancœur, la mettant de côté pour se concentrer sur ce qui était vraiment important.
Depuis qu'ils avaient repris la route, il avait passé un certain temps en compagnie d'Arthur dans la cabine du camion, et le reste à l'arrière avec sa famille. C'est là qu'il se trouvait lorsque la panne survint. Il tenait Nolan dans ses bras, serré contre lui pour lui tenir chaud. Les températures étaient négatives, et la vigilance devait être constante, notamment pour la santé des deux petits. Tout le monde était emmitouflé comme c'était possible, mais Owen et son petit frère étaient littéralement emmaillotés pour ne pas subir les températures. L'agent fédéral leva la tête lorsque le camion crachota et finit par s'arrêter. Déposant un baiser sur le front du bébé endormi, il le redonna délicatement à sa mère. Il adressa un regard à son aîné, qui jouait avec ses grands-parents, puis caressa la tête de ses chiens en passant. Lorsqu'il descendit du camion, les deux animaux le suivirent.

La situation ne fut pas longue à être évaluée. Arthur alla mettre la tête dans le moteur pour voir ce qui clochait, et des dispositions furent prises en vue de l'arrêt forcé. Leur progression jusqu'à leur possible refuge serait légèrement ralentie. Il allait falloir s'équiper en vue d'une nouvelle nuit froide à l'extérieur... Ethan hésita sur le rôle qui serait le sien. Il n'était pas un chasseur, c'était une chose qu'il devrait apprendre sur le tas dans les prochains temps... En revanche, il était très bon tireur, et cela l'aurait rendu utile. Toutefois, il semblait qu'un certain nombre de personnes s'organisait déjà pour rapporter du gibier. Edwin, le fauconnier avec qui il avait peu à peu sympathisé, serait de la partie avec son oiseau, ce qui était logique. Il serait donc possiblement plus utile ailleurs. Il pourrait également garder un œil sur leur camp de fortune, et abattre une potentielle menace qui approcherait. Il revint auprès de Brooke, le temps de lui glisser quelques mots.

« Je vais tâcher d'allumer un feu. Ca nous rendra repérables, mais on en aura besoin pour ne pas finir gelés. En s'y mettant à plusieurs, je suppose qu'on pourra obtenir une belle flambée.

Tendant une main gantée, il caressa doucement la joue de sa femme, et lui adressa un petit sourire tendre.

- On va y arriver, à ce refuge. Je t'aime. »

Il l'embrassa, puis s'éloigna en compagnie de Strife et Gaia. Les deux chiens, nullement gênés par la couche de poudreuse, en profitaient pour se dégourdir les pattes. La boiterie du mâle s'était atténuée, à force de quelques soins prodigués pendant le trajet. L'agent fédéral alla récupérer un couvercle métallique pour déblayer de la neige et pouvoir former des tas de branches pour allumer un feu. Il faudrait qu'il soit suffisamment grand pour réchauffer tout ce beau monde, et pour pouvoir éventuellement cuire les prises de chasse... Quitte à risquer de révéler leur position, autant s'assurer d'avoir chaud. Se mettant à genoux dans la neige, il commença à creuser pour arriver jusqu'au sol gelé. Ensuite, il faudrait aller chercher du bois mort.

J’étais tout simplement exténué. Cela faisait trois jours qu’on rouler et qu’on s’échanger le volant avec Dante. J’en pouvais plus, c’est tout juste si mes yeux ne se fermaient pas tout seul par moment. Je ne savais même pas comment Arthur faisait pour tenir lui qui était seul. Lorsqu’on fut contraint de s’arrêter, j’étais plutôt soulagé que vraiment triste de ne pas pouvoir continuer. Maintenant, il fallait rester éveillé, jusqu’à ce qu’on prépare tout. Il ne valait mieux pas s’endormir n’importe comment dans ses conditions sous peine de ne jamais se réveiller. Comme beaucoup, j’ai voulu savoir ce qui se passe, mais j’étais tellement nulle en mécanique, que je préférais laisser les experts juger.

J’aurais pu comme beaucoup décider de partir chasser, mais ils étaient déjà bien nombreux et à dire vrai, je savais tirer, mais c’est tout. J’allais m’occuper du feu, il fallait tout préparer s’ils ramenaient de la nourriture, il faudrait tout cuire ensuite. J’étais capable de faire ça ! La bouffe c’était mon domaine depuis quelques années maintenant. Je ne savais pas si on avait des épices ou ce genre de truc à l’intérieur des caisses, je devrais improviser. C’est plus ou moins toujours ce que j’ai fait alors j’improviserais.

Je remarquais l’homme qui avait aidé Arthur en train de déblayer la neige dans un endroit qu’il devait avoir choisi de façon plutôt stratégique en y regardant de plus prêt. Peut-être aurait-il besoin d’un coup de main. Je m’approchais de lui alors plutôt rapidement sans faire attention ou je mettais les pieds et PATATRA ! Je me retrouvais le cul par terre, en ayant glissé sur une bonne couche de neige. Il va vraiment falloir que je fasse plus attention à l’endroit où je pose mes pieds. Arrivé à sa hauteur, je l’interpellais.

- Ethan c’est ça ? Tu creuses pour faire le feu c’est bien ça ? Tu préfères que je t’aide à creuser ou que j’aille chercher des branches ?

On irait certainement plus vite à deux. Sans vraiment attendre sa réponse, je me mis en quête de bois mort. Je savais que le bois vert n’était pas le meilleur à utiliser, alors je devais plutôt chercher du côté des branches déjà cassées. Le travail allait être long, mais pas impossible, j’espérais que d’autres personnes viennent nous aider pour gagner du temps et qu’on puisse tous se réchauffer vite. J’aurais bien aimé qu’on s’arrête du côté d’une maison d’un bucheron qui aurait coupé du bois tout l’été, ça aurait été tellement plus simple. J’aperçus alors mon elfette qui avait trouvé de quoi s’occuper également.

- Hey ! Tu trouves ce que tu cherches ? Je voulais savoir un truc, est que sous la neige tu pourrais trouver des plantes ou des racines qui pourraient servir de condiment. Parce que si les mecs nous rapportent du gibier, même en le faisant cuir, ça risque de ne pas être terrible niveau gout.

Je savais que je lui demandais l’impossible, mais au moins j’aurais essayé. De toute façon ce qu’ont mangé depuis trois jours n’avait rien d’extraordinaire. Je me rappelais alors de toutes les provisions que Dante et moi avions laissant dans nos appartements, c’était très loin désormais. On ne pourrait jamais y retourner. J’étais un peu triste, mais ainsi vas la vie. Le principal c’était que pour le moment on arrivait encore à survivre. Je ne demandais rien de plus.

 

Century Field en perdition... | Century Field - Survivors

 Nara et Buzz n’avaient pas eu leur mot à dire quant à la nouvelle destination proposée par Gary. La jeune femme n’avait même pas sourciller quand elle les avait vu, l’œil endormit, se prendre le bec entre eux. En fait, elle et son ami n’avaient eu ni la force ni l’envie de se mêler à tout ça. Et pourtant, si Buzz avait été en forme, il n’aurait peut-être pas hésiter à y mettre son grain de sel probablement même son poing dans la figure. Mais tout le monde comprenait que le temps n’était plus aux querelles. Alors qu’elle avait rejoint Buzz dans un sommeil réparateur, laissant les autres les mener vers le « peu importe ». Rien ne pouvait être pire que ce qu’ils venaient de vivre, du moins c’est ce qu’ils pensaient à ce stade de l’aventure.

Est-ce qu’on pouvait vraiment parler d’une aventure ? Nara en doutait, puisqu’ils étaient contraints de subir tout ça sans rechigner, pour le bien de leur propre survie. Alors elle avait suivit le groupe. Bizarrement, Buzz aussi était resté plutôt calme. C’était une sorte de période sous vide, où il prenait sur lui pour mieux rebondir. Nara le connaissait, elle savait qu’il ne se laissait pas abattre, mais elle avouait avoir douté un instant des limites qu’il pouvait atteindre. Personne n’était préparer à ce type d’évènement. Personne dans sa vie n’avait sérieusement prédit une fin du monde, du moins, c’est ce que pensait Nara. Le troisième jours, Buzz et Nara se remirent assez bien. Ils recommençaient à suivre avec plus de vergogne, à se porter volontaire pour rendre service et surtout à réfléchir à l’optimisation pour la survie de ce nouveau petit groupe.

« Eh ! Arthur c’est ça ? Lors sergent truc, bref, peu importe. J’peux peut-être t’aider. J’suis pas expert en mécanique mais à deux cerveaux ce sera peut-être assez pour réparer ces machins ! » S’était exclamé Buzz le quatrième jour en tapant dans le dos d’Arthur, de nouveau d’attaque pour prendre les choses en main. Il avait surtout envie de bidouiller, de bricoler, bref, de pouvoir toucher à tout et espérer se rendre utile. Il était observateur, alors son aide était sûrement la bienvenue. De son côté, Nara avait mit à profit ses connaissances pour pouvoir rendre la vie des survivants plus plaisante. Le froid était un problème, mais elle se couvrait comme elle pouvait. Cela se traduisait par une multitude de couches de vêtements qui parvenaient à la maintenir au chaud. Pourtant, ils n’avaient jamais été aussi repoussants, sauvages et sales. Mais l’apparence était désormais secondaire. Le pratique et le confort prenait l’avantage.

« Quelqu’un a ramené du bois ? Parce que si notre feu est assez stable, on pourrait faire fondre la neige et la faire bouillir pour que l’eau soit potable. Quelqu’un me file un coup de main ? » Elle croisa Tam un peu plus tard qui s’adressait au père de famille qui s’était mangé une correction par le veuf qui les menait vers cette destination. Il s’appelait Ethan. Nara s’approcha alors d’eux, son petit nez devenu rouge à cause du froid, mais la mine bien réveillée malgré les nuits difficiles qu’ils venaient de passer. « Est-ce que vous avez un contenant ? Ethan, salut. Moi c’est Nara. Si tu as besoin, j’ai des percuteurs dans mon sac. » Tam pourrait peut-être lui dégoter une casserole, n’importe quoi. Un sceau pour recueillir la neige aurait été parfait, mais Nara ferait comme elle pourrait avec les moyens du bord. Elle avait entendu ce que Rebecca avait conseillé, puisqu’elle avait les connaissances nécessaire en la matière. Elle lui avait fait un signe de la main pour approcher.

« On pourrait en traiter une petite quantité, ça peut nous servir ne serait-ce que pour se décrasser un peu. Je veux bien venir avec toi pour la rivière. » Proposa alors Nara en esquissant un petit sourire. Elle était de nouveau d’attaque et bien décidé à attendre ce nouveau but. De toutes façons, il leur faudrait s’habituer à cette nouvelle condition de vie. Ils n’avaient pas le choix. S’ils tenaient assez longtemps, ils seraient remerciés par la suite, au chaud, dans un abri qu’ils auraient sécurisé par leur propre soin.  

Les jours passèrent et plus le groupe de survivants s’éloigne de Seattle. Le froid est bien présent et pour le coup, Brooke a plus tendance à s’inquiéter pour ses enfants que pour elle-même. Brooke était en train de dormir lorsque le camion s’arrêta à cause d’une panne. À ce moment Ethan donna le bébé à sa mère délicatement. Brooke vérifia alors que son fils était bien au chaud avec tout ce qu’il peut avoir sur lui et elle finit par sortir en compagnie des deux femmes qui les accompagnent. Brooke observa les personnes autour d’elle entrain de se mettre au boulot. Ethan revient vers sa femme qu’il a l’intention de faire un feu de camp.

« C’est une bonne idée. Je vais voir si je peux me rendre utile. »

Brooke souria légèrement et répondit au baiser de son époux.

« Je n’en doute pas une seule seconde. Je t’aime aussi. »

Brooke préféra garder l’espoir d’un jour arrivé à cette fameuse station de ski. Mais, pour le moment elle avait envie de se rendre utile et d’aider les personnes présentes. Elle s’approcha alors de son père qui discutait avec une personne et lui donna le bébé. Elle le prévient aussi qu’elle va voir pour se rendre utile. L’ancienne vendeuse de jouets s’avance alors vers son mari qui est avec une autre femme Tamriel si elle ne se trompe pas. Puis elle vit Nara s’approcher des deux survivants. Elle écoute ce qui est en train de se dire puis, son regard se pose sur Tamriel. Brooke a entendu la jeune femme proposée à Ethan soit de l’aider à creuser le tour, soit aller chercher des branches pour le feu de camp. Sur le coup partir avec Tamriel lui semble une bonne idée, car ainsi elles pourront ramener plus de bois.

« Tamriel ? Je vais aller chercher des branches. On peut y aller ensemble, si tu veux. » Demanda Brooke avec un léger sourire.

À ce moment Brooke sort ses gants de sa poche et les enfile. Le froid la fit frissonné et pour le coup, les gants seront vraiment utiles pour récupérer du bois.

La peur s’en était allée. Plusieurs jours de route déjà et ils n’étaient toujours pas arrivés à destination. Les nuits avaient difficiles mais avec Arthur à ses côtés, Isabel ne les avait pas trouvées si éprouvantes que ça. Les tensions s’étaient apaisées, tout comme la peur. Peu à peu, elle l’avait retrouvé… Son Arthur. Le vrai… Et c’était ce qui comptait le plus à ses yeux. Rester ensemble pour être plus forts, oui, c’était ce qu’ils avaient convenu.

Ils avaient encore roulé de nombreuses heures avant d’être contraints de s’arrêter. Problèmes de mécanique, le camion que conduisait Arthur ayant décidé de se montrer capricieux. Un nouvel événement qui venait ralentir leur progression vers la station. Il fallait encore une fois monter un camp pour la nuit… Mais à vrai dire, ce n’était pas tellement un souci pour Izzy. C’était même devenue une habitude pour elle lorsqu’elle était en mission à l’étranger. Installer un camp, plier bagage pour s’installer ailleurs, souvent dans la précipitation… Rien de nouveau pour elle, surtout qu’en tant que chef de mission… C’était elle qui gérait toute la logistique. Les stocks, les vivres, le matériel, les personnes, les itinéraires… Alors, elle ne supportait pas trop mal les conditions du voyage, pour l’instant.

La priorité était de réparer le camion. Arthur s’en tirait bien mieux qu’Isabel dans ce domaine. La jeune femme connaissait quelques petites choses mais là, ça dépassait ses compétences. Elle avait donc laissé Arthur près du camion après lui avoir voler un baiser. Puis elle s’était dirigée vers le reste du groupe. Plusieurs petits groupes étaient en train de se former. Certains s’étaient portés volontaires pour aller chasser, d’autres pour ramasser du bois ou encore pour aller chercher de l’eau.

Rebecca proposa d’aller voir s’il y avait une rivière dans le coin. C’était une bonne idée. Néanmoins, il fallait savoir dans quelle direction aller. Isabel alla donc chercher une des cartes qu’ils avaient trouvées dans les camions. Après avoir repéré leur position, elle examina la carte avec attention et chercha s’il y avait un cours d’eau dans les environs. Elle trouva rapidement ce qu’elle cherchait. Elle récupéra ensuite une boussole, trouvée dans les caisses qu’ils avaient pu récupérer au stade, pour trouver la direction à prendre. Une fois cela fait, elle s’approcha près de Rebecca et Nara. « Les filles ! Il y a une rivière pas trop loin, je dirais dix à quinze minutes avec toute cette neige. Il doit y avoir un petit sentier un peu plus loin, il devrait nous amener jusqu’au cours d’eau. » Elle pointa du doigt la direction à prendre. « On peut prendre les bouteilles d’eaux qui sont vides pour les remplir, il doit y avoir quelques sacs à dos pour transporter tout ça. » Elle sourit aux deux autres femmes avant de refermer la fermeture éclair de sa veste. Il ne faisait pas chaud, un feu serait la bienvenue. Mais d’autres étaient déjà en train de s’occuper de ça. Isabel attacha le couteau qu’elle avait trouvé à sa ceinture puis elle attrapa son arme… La prudence était toujours de mise… Indispensable même.

Ils avaient repris la route. Ils savaient maintenant à peu près où ils se dirigeaient et comme les avait prévenus Gary : le chemin était long. Cela faisait quatre jours. Qu'ils roulaient au pas, se frayant un passage sur des routes enneigées et dangereuses. Qu'ils dormaient dehors, chaque fibre de leurs vêtements saisi par un froid humide, d'autant plus glacial. La suite du voyage ne s'annonçait pas différente... voire bien pire si leurs moyens de locomotion les lâchaient pour de bon ! En effet, une nouvelle fois, le camion suffoqua avant de s'arrêter tout bonnement. Tout le monde se retrouva rapidement dehors. Arrêt forcé.

Rapidement des petits groupes se mirent en place pour tirer partie de cette mésaventure et profiter de la lumière du jour. Alan partit donc chasser avec quelques autres. C'était un hobby qu'il avait depuis longtemps. Il choyait la nature et aimait retourner à certaines valeurs simples, en dehors de la société de consommation dans laquelle ils évoluaient jadis. Sven alla pour sa part rejoindre Rebecca, Nara, Isabel et Guilia pour aller chercher de l'eau. Il allait devoir s'éloigner un peu, mais Christy ne s'inquiétait pas. Elle savait qu'il était bien entouré. Elle resta pour sa part, à proximité des camions. Discuta un peu avec le père de Brooke et demanda à porter l'enfant quand la jeune femme se déchargea de son plus petit.

- Je peux ? L'homme acquiesça et elle prit Nolan dans ses bras. Il avait le visage paisible de l'enfant qui dort, inconscient des malheurs qui se trament autour de lui. L’hôtesse de l'air aimait regarder ce nourrisson assoupi. C'était incroyablement relaxant. Elle se souvenait de James et Sven au même âge, et cela la remplissait autant de réconfort que de mélancolie.

Elle resta un long moment comme ça, à regarder aussi Ethan préparer le feu, ou encore Arthur s'affairer avec Buzz autour du camion. Le militaire trouva le problème et il pourrait a priori le remettre en état. C'était un soulagement. Le bébé commença finalement soudainement à grimacer et à se tordre doucement. Il allait se réveiller, peut-être motivé par la faim. Christina tenta de le bercer et d'adoucir son réveil. Nolan tordit son visage encore avant de se décontracter et d'ouvrir ses grands yeux pour les poser sur le visage de la femme. Elle était convaincue qu'il ne voyait pas ses cernes sous les yeux, ses rides creusées ou encore ses cheveux graisseux. Non, au contraire, il lui sembla qu'il voyait à travers elle. Ses angoisses et surtout ses doutes.