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Re: Event de Février - Sujet Commun - Le gymnase
Mar 16 Fév 2016 - 22:39
C'était de toute façon un peu trop beau pour être vrai, n'est-ce pas ?
Croire que dans le gymnase vous seriez à l'abri. Que vous seriez maintenu à l'écart des affrontements qui se déroulaient dans le reste du lycée. Que quelques militaires et civils armés ainsi que d'épais murs de béton suffiraient à vous protéger. Douce utopie. C'était sans compter sur Castillo, Vaughn et le reste de la bande. Contre tout esprit logique, ils vous attaquent, vous qui n'avez aucune arme pour vous défendre, vous qui ne représentiez aucune menace directe. Leurs intentions sont simples : ils sont là pour faire un massacre. Œil pour œil, dent pour dent. Pour chaque soldat abattu à l'extérieur, c'est l'un des vôtres qui meurt ici. Maintenant plus que jamais, vous vous rendez compte à quel point vous aviez tort. La guerre n'a jamais épargné personne. Ce sont rarement ceux qui ont pris les armes qui paient le prix fort mais ceux qui, comme vous, se tenaient à l'écart du conflit. Maintenant plus que jamais, vous le comprenez.
C'est une véritable pluie de plomb qui s'abat sur vous. Les corps de ceux dont vous avez partagé le quotidien pendant plusieurs mois s'écroulent sans vie et jonchent le sol. Au tonnerre des armes à feu se mêlent les hurlements horrifiés des enfants et les cris des adultes. Toutes ces larmes qui coulent sur les visages des uns et des autres ne suffiront jamais à éponger le sang qui s'écoule des corps sans vie de vos camarades. Il recouvre le parquet, les murs, les matelas d'une teinte rougeâtre. Il imbibe vos vêtements. Macule votre peau. Son odeur de ferraille imprègne vos narines, son goût cuivré, votre bouche. Sa couleur écarlate perd de sa profondeur, dilué par le jaune brunâtre de la pisse qui le rejoint. Inutile de savoir si l'enfer existe, vous êtes en plein dedans.
Les quelques lits de camp renversés à la va-vite ne suffisent pas à arrêter les balles. Certains se sont mis à prier. Ils ont bien raison. Avec la Mort qui sillonne vos rangs, c'est bien tout ce qu'ils vous restent à faire. Prier et attendre qu'elle vienne vous faucher. Ce n'est pas l'avis de M. Hamilton qui tente, vaillamment devrait-on de dire, de braver les balles pour vous ouvrir les portes des vestiaires. La Mort referme son étreinte sur lui au moment même où sa main se refermait sur la poignée. Se liguer contre Moore était pure folie, on vous avait prévenus. Ce n'est pas les quelques défenseurs encore armés qui vous restent qui vous sortiront de là. Tout est perdu.
Les militaires aussi se mettent à hurler des phrases que les vacarme rend incompréhensible. Ils se rapprochent peu à peu. Bientôt ils seront sur vous. Viennent-ils pour finir le travail ? Oui. À moins qu'ils ne battent en retraite face à l'arrivée impromptue de renforts venus se porter à votre secours ?
Tout n'est pas perdu.
Il y a encore de l'espoir.
♦ Daniel, Trey : C'est donc ici que l'event continue pour vous. Avec les autres personnes qui vous accompagnent, vous parvenez à prendre les militaires à revers et leur faire subir de lourdes pertes. Trey, paraîtrait-il que tu as un compte à régler avec Vaughn. Profites-en. Daniel, Castillo, en plus de canarder tes enfants, a gâché leur Noël. Il est temps que tu lui rendes la monnaie de sa pièce.
♦ Tous : Dans le chaos ambiant, la plupart des militaires sont parvenus jusqu'à vous. Vous avez donc la possibilité de les engager au corps-à-corps et de récupérer les armes de ceux qui sont morts. Vous pouvez donc tous tirer le dé militaire.
♦ En parlant de dés, voici les liens des dés pnj, blessure, et militaire. Faîtes attention à la mise à jour des résultats !
♦ Voici le lien du flood, n'hésitez pas à aller y faire un saut pour vous organiser. Pour réserver votre tour, c'est ici que ça se passe.
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Re: Event de Février - Sujet Commun - Le gymnase
Mar 16 Fév 2016 - 23:27
Ian semblait avoir perdu tout espoir. Les militaires étaient toujours plus proches et sa blessure l’empêchait de faire quoi que ce soit. Il ne savait pas ce qu’étaient devenus tous les gens qui comptaient encore pour lui, son fils, Rosaleen, Daniel, Dame Bernadette et tant d’autres. Il s’inquiétait, il pensait fort à eux en espérant qu’il ne leur soit rien arrivé de grave. Son fils était malin, il pourrait s’en sortir. Il essayait certainement de se convaincre. Les coups de feu se faisaient de moins en moins nombreux. Il n’y avait plus beaucoup de civils encore debout par rapport au nombre qu’il était avant que les monstres débarquent dans le gymnase. Il leur en voulait à mort, c’était une certitude.
Jill était toujours à ses côtés, elle sanglotait dans son coin. Elle avait arrêté de crier pour la mort de sa famille, et elle était passée à l’état d’après la tristesse. Ian avait quelques bases en psychologie. On leur apprenait ça pour qu’il soit capable d’annoncer la mort à quelqu’un, mais il faut l’avouer, on n’est jamais prêt pour faire un truc comme ça. C’est vrai que sans les médecins, il serait mort plus vite, mais le corps médical représente un espoir. Il faut vraiment être cruel pour briser la bulle dont la famille s’entoure, mais ils n’ont pas le choix. C’est la vérité qui prime.
Ian avait les traits tirés, la douleur le faisait toujours affreusement souffrir. Il savait qu’il ne pouvait rien faire de plus pour sa jambe à part mettre une attelle ou un plâtre et ne plus la bouger pendant les 2 prochains mois minimum. Tant qu’il n’aurait pas ça, ce serait dangereux pour lui de bouger sans risquer de déplacer l’os de sa jambe et il n’avait pas vraiment envie de subir une opération, car il doutait fortement des capacités des membres du groupe dans le domaine. Sauf Emy, mais elle non plus, il n’avait pas de nouvelle et ne savait pas ce qu’elle devenait. Il fut interrompu dans ses réflexions par deux coups de feu encore plus proches de lui.
Un militaire était en train de dangereusement se rapprocher. Il était seul et dangereux. Il venait de tuer de sang-froid une mère et sa fille. Il les connaissait tous deux, c’était Sarah le prénom de la mère. Elle les avait rejoints depuis peu et Ian l’avait aidé parce qu’elle avait une profonde entaille dans le bras, comme si elle s’était coupée avec un long morceau de verre. Il pinça ses lèvres pour faire le minimum de bruit et murmura plus pour lui-même. « Diantre! C'est quoi c'est narvalos. » Il avait de la rage au ventre, mais bon il avait l’air surtout un peu con en fait. Jill était toujours un peu chamboulée, mais elle était silencieusement. Qu’est-ce qu’il pouvait bien faire pour les sortir de cette merde ?
Il plaça son doigt sur les lèvres de la brune. Il fallait le surprendre et la femme avait bien compris. Alors que le militaire arrivait sur lui, elle s’élança sur lui. Un coup de feu retentit tout de même et l’arme de poing du militaire volait en sa direction. Il s’étira de tout son long dans l’espoir de l’attraper. Du bout des doigts il finit par la saisir. Il regarda droit devant lui et tira pour la première fois avec une arme à feu. Le militaire fini par s’écrouler et Jill était ensanglanté, elle s'écroula à son tours sans qu'il puisse faire quoi que se soit. Il était désormais à nouveau seul.
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Re: Event de Février - Sujet Commun - Le gymnase
Mar 16 Fév 2016 - 23:49
If you fuck with us, we'll fuck you right back
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Le chaos. Partout, le chaos. Mais Daniel restait concentré. Il y avait un problème, et il le sentait. Quelques instants plus tard, il vit Trey, le footballeur s’élancer comme un dératé dans le sens inverse. Daniel ne mit pas longtemps avant de comprendre, puisqu’ils entendirent des coups de feu provenant du gymnase. Son sang ne fit qu’un tour. Il pensa aux enfants, à son père. « TREY ! » Hurla-t-il alors en s’élançant à sa poursuite. Il ne pouvait pas courir plus vite, son arme à la main la tenant comme il pouvait en cherchant des yeux le grand type qui s’était élancé comme un malade. Il avait certainement quelque chose en tête et quoi que ce soit, Daniel devait aller au gymnase pour revoir ses enfants, savoir s’ils étaient en bonne santé, s’ils n’étaient pas blessés.
En arrivant à l’intérieur du gymnase, Daniel écarquilla les yeux en constatant que l’endroit sentait le sang et la peur. Ça n’était pas normal et surtout, ça ne devait pas se passer comme ça. Il secoua la tête et plissa les yeux pour apercevoir ses enfants. Pas de traces d’eux… Il commença réellement à paniquer. Son cœur s’accélérait, quand finalement, il aperçut Phil, accroupit contre son grand père qui était dans la même position, à deux pas d’une femme enceinte jusqu’aux dents que Daniel avait déjà vu. La jolie Thalia qui semblait la plus pâle de l’univers. Daniel s’accroupit alors vers ses enfants qui se ruèrent sur leur père en pleurant. « Papa ! Oh papa ! Au secours ! » David n’arrivait pas à aligner un mot. Il se contenta de toucher la joue de son fils comme pour se rendre compte qu’il était bien vivant. « Il a failli nous tirer dessus ! » Gémit Phil, ses petites mains cramponnées à la veste de son père.
Daniel serra les dents et fronça les sourcils. D’accord. Si cela devait se passer comme ça, tant pis pour les dommages collatéraux. Le côté traumatisme, il gérerait ça plus tard. Daniel repoussa son fils en lui caressant les cheveux. « Restez ici. Ne bougez pas avant que je vous fasse signe. » Daniel fit alors volte-face et eu un sursaut en apercevant un corps se faire projeter par la puissance d’un coup de feu. Son crâne avait été fracassé par la puissance du coup. Alex eu un cri d’effroi, mais Daniel ne se retourna pas vers eux. Il s’élança à la poursuite de ce type. Ce militaire du nom de Castillo, Daniel avait son visage en tête, il n’avait plus que lui, la rage au ventre.
« AAAAH ! » Hurla Daniel en s’élançant vers lui le prenant en joue et lui tirant dessus. La balle toucha l’estomac du militaire qui tira en même temps que lui. Daniel senti une douleur vive dans son bras gauche. Il ne fit pas attention tout de suite et continuait de s’avancer dangereusement, les dents serrées et le regard haineux. Prenant son arme par le canon, il fixa un instant le militaire grimaçant à cause de la douleur et ne se fit pas prier pour lui abattre la crosse de l’arme sur le crâne. Ça ne suffisait pas, encore. « TOUCHES-PAS-À-MES-GOSSES-ESPECE-D’ENCULE-DE-VIOLEUR-DE-MERDE ! »
C’est seulement quand Daniel se rendit compte de sa douleur au bras qu’il s’arrêta. Castillo n’était plus qu’un tas de viande, son visage complètement écrasé par les coups violents que lui avait asséné. Il ne s’était plus reconnu l’espace d’une seconde. Il jeta un œil à son bras. « Merde… » Il poussa un râle de douleur mais fit volte-face vers l’endroit où se trouvait ses enfants. David était penché vers Thalia pour voir si elle allait bien, et le fils de Daniel était debout, le regard fixé sur son père. La guerre pouvait changer un homme… Mais aussi un petit garçon. Et ça ne faisait que commencer.
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Re: Event de Février - Sujet Commun - Le gymnase
Mar 16 Fév 2016 - 23:52
Il semblait que tout s'accélérait mais que le temps était à la fois arrêtée. Rosaleen regardais derrière elle et voyait les corps tomber les uns après les autres, à croire qu'aucun d'entre eux n'allait s'en sortir. Il avaient été fous de penser ne serait-ce qu'une seconde qu'une issue positive pour eux était possible, on ne pouvait pas renverser un régime en étant si peu et si mal entraînés. Il ne fallait pas se leurrer, tout ceux qui étaient dans le gymnase n'étaient qu'un poids de plus dans cette attaque, un risque en plus. Et ce qui devait arriver arriva indéniablement. Que faire maintenant ?
La rousse n'en pouvait plus de ces cris incessants, encore plus que les bruits des coups de feu, c'étaient toutes ces larmes qui étaient le plus difficile à porter, tous ces cris de panique, ou de personne qui pleuraient leurs proches. Ils n'auraient pas le temps de le faire plus tard, parce-que ''plus tard'', ils ne seront plus eux non plus. La galloise avait envie d'arrêter le temps, de revenir en arrière, de retourner dans sa boutique et ne jamais en sortir ; mais c'était impossible, elle ne sortirait certainement jamais d'ici. Elle qui était d'habitude si positive en toutes circonstances voyait peu à peu cet aspect s'éloigner, la laissant seule avec toute cette douleur qu'elle aurait tant aimé pouvoir éviter.
C'est à ce moment là qu'elle aperçut Ian au loin. Elle se releva, intimant à Russell de bien rester auprès de Thalia, puis se dirigea vers l'urgentiste qui avait l'air relativement mal en point. Tournant le visage un instant vers la gauche, elle vit un militaire qui visait dans la direction de Sally, elle aussi blessée. Sans réfléchir une seconde de plus, elle se mit à courir dans la direction de l'homme et le bouscula de toutes ses forces ; le coup parti, allant atteindre le ventre d'une enfant non loin. C'était de sa faute... sa faute à elle. Affalée sur le militaire elle se sentie désarçonnée et le coup de crosse qu'il lui assena en pleine figure termina de lui faire perdre complètement ses moyens. Elle ne voulait pas mourir, pas maintenant, pas comme ça... mais que pouvait-elle bien faire d'autre ? Fermant les yeux pour attendre la sentence, elle entendit un coup de feu tout près puis un bruit de chute. Quelqu'un venait d'abattre l'homme, sauvant ainsi la vie de la galloise.
Elle ne chercha pas à comprendre qui c'était, ni pourquoi. Elle s'en fichait complètement, tout ce qu'elle voulait c'était rejoindre Ian, voir ce qu'elle pouvait faire. Se relevant difficilement, encore sous le choc, elle se passe une main sur son nez douloureux et vit le sang au bout de ses doigts ; elle n'en tint cependant pas rigueur, ce n'était vraiment pas le moment. Sans même jeter un œil à l'arme au sol, elle se dirigea prestement vers l'urgentiste accompagné d'une femme elle aussi blessée. Sa vue se brouillait à cause des larmes que le stress avait finit par faire remonter, mais elle reconnu un Jared un peu perdu sur sa route et l'agrippa par le bras, le traînant lui aussi avec elle. S'agenouillant maladroitement face à son père et la brune, elle ne pu s'empêcher d'avoir une voix paniquée à la vue du sang.
« Ça va pas... Qu'est-ce que je peux faire Ian ? Dis moi ce que je dois faire pour t'aider. »
La peur et la panique avaient pris le dessus, mais on entendait clairement sa volonté de faire quelque chose. Si toutefois quelque chose pouvait encore être fait, il ne fallait pas baisser les bras, pas encore.
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Re: Event de Février - Sujet Commun - Le gymnase
Mer 17 Fév 2016 - 0:40
J'peux pas faire grand chose... J'suis qu'une femme, qui n'a jamais appris à se servir d'une arme, qui n'a jamais levé la main autrement que pour gifler un visage après un regard trop insistant, ou une remarque trop lourde. Je suis hors jeu, avec le jambon à moitié tranché. Anna s'applique tant bien que mal à endiguer le saignement. Les ordres sont données, j'comprend rien à ce qu'ils beuglent, mais j'entend clairement les tirs se rapprocher. C'est la merde.
Mon coeur va exploser. Je serre le couteau si fort que j'en tremble. Une boule dans la gorge, des larmes sur les joues. Non ce n'est pas la peur, c'est la haine. L'adrénaline monte en moi, je n'avais jamais connu ça encore. L'envie de détruire mon prochain.. Je ne contrôle plus ma respiration. Un homme, qui portait un flingue, tombe sous les balles ennemies. Encore un.. Un de TROP ! Ne me souciant plus de mon état et de ma condition de victime affligée, je me rue sur l'arme, tombée pas si loin de moi. J'vais peut être mourir, mais j'laisserai pas ces connards s'en sortir si facilement ! Je retourne à couvert, près de Anna. Je souffle une fois, deux fois.. Et n'écoutant que ma folie, je me dresse, serrant les dents sous la douleur.. Ma cuisse ouverte ne supporte pas mon propre poids.
J'appuie sur la gâchette.. ET RIEN ? NON MAIS ON SE FOUT DE MA GUEULE ?
Imaginez donc ma tête pendant que je reprend place à couvert, écoutant les balles siffler encore au dessus de moi.. Ce flingue est cassé ?!
" PUTAIN MAIS COMMENT ON SE SERT DE CETTE SALOPERIE ?? AU SECOURS !! JE SAIS PAS TIRER !! "
" ENLÈVE LA SÉCURITÉ, CONNASSE ! "
Cet homme, surgissant de son abri à quelques pas de moi, me hurle dessus. La sécurité ? MAIS ÉVIDEMMENT. Je relève donc l'espèce de bouton sur l'arrière de l'arme. Mh, intuition féminine.
" CA Y EST ! CA Y EST !
Je lance un regard joyeux vers mon nouveau professeur de tir.. qui à son tour, trouve la mort sous les tirs des militaires. Là, ça suffit ! CA SUFFIT !
Y EN A MARRE DE CES CONNERIES !!
Je ne me contrôle plus. La vraie Lysbeth ne serait pas là, à se relever encore une fois.. Les bras tendus, l'arme grossièrement pointée vers les silhouettes ennemies qui progressent vers nous. J'en choisi un, je le pointe.. je presse la détente.
CRÈVE CHAROGNE "
Une fois, deux fois, trois. En fait, je ne m'arrête pas. J'ignore combien de balles je tire. Quand je vois le militaire à côté de ma cible tomber sous mes coups, je continue les yeux fermés. Le visage crispé sous le tonnerre qui me brise les oreilles, tentant tant bien que mal de garder l'arme pointée droit devant moi, à cause du recul.
Je ne m'arrête qu'au bout de trois clics. CLIC ? QUOI ENCORE ? Ah, c'est vide. Ah c'est con.
J'en ai tué deux. Par pur hasard.. Tout ça n'a duré que deux secondes, trois peut être.
Ma cible, la charogne, est toujours debout. Nos regards se fixent, je lui fous la trouille, au moins autant que ce que lui m'inspire. Lui, il recharge son arme.. Moi, c'est vide. Je suis figée.. Il va m'avoir. Quatre secondes..
Mon coeur va exploser. Je serre le couteau si fort que j'en tremble. Une boule dans la gorge, des larmes sur les joues. Non ce n'est pas la peur, c'est la haine. L'adrénaline monte en moi, je n'avais jamais connu ça encore. L'envie de détruire mon prochain.. Je ne contrôle plus ma respiration. Un homme, qui portait un flingue, tombe sous les balles ennemies. Encore un.. Un de TROP ! Ne me souciant plus de mon état et de ma condition de victime affligée, je me rue sur l'arme, tombée pas si loin de moi. J'vais peut être mourir, mais j'laisserai pas ces connards s'en sortir si facilement ! Je retourne à couvert, près de Anna. Je souffle une fois, deux fois.. Et n'écoutant que ma folie, je me dresse, serrant les dents sous la douleur.. Ma cuisse ouverte ne supporte pas mon propre poids.
J'appuie sur la gâchette.. ET RIEN ? NON MAIS ON SE FOUT DE MA GUEULE ?
Imaginez donc ma tête pendant que je reprend place à couvert, écoutant les balles siffler encore au dessus de moi.. Ce flingue est cassé ?!
" PUTAIN MAIS COMMENT ON SE SERT DE CETTE SALOPERIE ?? AU SECOURS !! JE SAIS PAS TIRER !! "
" ENLÈVE LA SÉCURITÉ, CONNASSE ! "
Cet homme, surgissant de son abri à quelques pas de moi, me hurle dessus. La sécurité ? MAIS ÉVIDEMMENT. Je relève donc l'espèce de bouton sur l'arrière de l'arme. Mh, intuition féminine.
" CA Y EST ! CA Y EST !
Je lance un regard joyeux vers mon nouveau professeur de tir.. qui à son tour, trouve la mort sous les tirs des militaires. Là, ça suffit ! CA SUFFIT !
Y EN A MARRE DE CES CONNERIES !!
Je ne me contrôle plus. La vraie Lysbeth ne serait pas là, à se relever encore une fois.. Les bras tendus, l'arme grossièrement pointée vers les silhouettes ennemies qui progressent vers nous. J'en choisi un, je le pointe.. je presse la détente.
CRÈVE CHAROGNE "
Une fois, deux fois, trois. En fait, je ne m'arrête pas. J'ignore combien de balles je tire. Quand je vois le militaire à côté de ma cible tomber sous mes coups, je continue les yeux fermés. Le visage crispé sous le tonnerre qui me brise les oreilles, tentant tant bien que mal de garder l'arme pointée droit devant moi, à cause du recul.
Je ne m'arrête qu'au bout de trois clics. CLIC ? QUOI ENCORE ? Ah, c'est vide. Ah c'est con.
J'en ai tué deux. Par pur hasard.. Tout ça n'a duré que deux secondes, trois peut être.
Ma cible, la charogne, est toujours debout. Nos regards se fixent, je lui fous la trouille, au moins autant que ce que lui m'inspire. Lui, il recharge son arme.. Moi, c'est vide. Je suis figée.. Il va m'avoir. Quatre secondes..
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Re: Event de Février - Sujet Commun - Le gymnase
Mer 17 Fév 2016 - 0:53
Ian avait une belle vue bien dégagée maintenant. Il remarqua alors, la rousse qui était aux prises avec un militaire, il ne savait pas bien viser, mais il devait risquer le tout pour le tout et tira à plusieurs reprise. La balle toucha la cible, il avait protégé la rousse, il était content. De l’autre côté, c’était Lysbeth qui avait un problème avec un second militaire. Il avait réussi une fois, pourquoi pas deux. Il respira un grand coup et renouvela son action. C’était réussi, il ne voyait pas bien ou il avait visé, mais là elle pourrait finir le travail. Il continuait de regarder autour de lui et il vit un nouvel innocent mourir d’une balle. Il n’avait pas eu le temps d’intervenir.
Il réalisait alors qu’il se dégoutait lui-même d’avoir tué des gens, mais c’était une question de vie ou de mort. Il sentait son estomac se retourner, mais il fit de son mieux pour calmer son ventre. Il était assez faible comme ça. Pas la peine de rendre son gouter en prime. Surtout qu’autour de lui c’était un véritable carnage entre les cadavres du militaire ainsi que ceux de Jill, son mari et son fils. Plus le sang qui n’était pas le sien qu’il avait sur lui. C’était vraiment une scène d’horreur, alors que Ian était relativement calme, une jambe de son pantalon toujours retroussé avec sa cravate enroulé au milieu du tibia. La jambe était d’ailleurs légèrement surélevée grâce au manteau d’une fille. Il avait d’ailleurs renforcé le bandage autour de sa jambe grâce à l’espèce de chiffon qu’avait Jill.
Il pouvait comprendre le visage inquiet de Rosaleen lorsqu’elle arriva à sa hauteur. Jared était avec elle. Il était content de le voir en vie. Il ne serait sans doute pas capable de bien les protéger même avec cette arme. Il ne savait pas combien de balle il restait devant, mais certainement plus beaucoup. Ses yeux se posaient sur ceux de la rousse, il était alors très calme et détendu. Il avait ce regard qui voulait dire, je gère la situation ne t’inquiète pas, mais elle ne semblait pas vraiment le saisir. « Ne t’inquiète pas Rosie, ce sang n’est pas de moi. Je me suis juste cassé la jambe. » D’un geste de tête, il désignait sa jambe droite. Bon c’était un peu évident quand on le regardait, mais il avait besoin de le préciser.
Oui juste, c’était déjà beaucoup surtout dans les questions actuelles, mais pour lui ce n’était rien surtout quand il voyait tous ses gens raides morts. « J’ai fait tout ce qu’il fallait pour ma jambe. Du coup, je vais me trainer avec une attelle. » Il détaillait le visage de la rousse et remarqua alors qu’elle saignait. C’était à son tour de s’inquiéter pour elle. Il fouillait dans les poches de son pardessus et sorti son mouchoir « Approche-toi. Il faut empêcher ton nez de saigner plus longtemps. Tu es blessé ailleurs ? » Il ne pouvait pas deviner ni ne l’observait vu qu’il était condamné à rester assis par terre. Il avait le ton autoritaire du médecin et non pas de l’homme peureux qu’il était en temps normal. « Il se peut que ce soit douloureux. Excuse-moi. » Il toucha un peu son nez pour vérifier qu’il était en place. À l’aide de son mouchoir, il nettoyait le sang sur son visage. Avant de faire une compression sur le nez de la rousse. La tête bien penchée en avant pour qu’elle avale son sang. Elle devait respirait pas la bouche, ce qui ne l’empêcherait pas de parler.
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Re: Event de Février - Sujet Commun - Le gymnase
Mer 17 Fév 2016 - 0:59
Depuis que Maxine l'avait tirée à l'abri, Thalia n'était pas sortie de son refuge, tenant toujours Jessie près d'elle. Elle aurait voulu porter secours à tous ces malheureux. Les défenseurs étaient trop peu nombreux, les morts s'entassaient. C'était le chaos, tout le monde courait dans tous les sens, et le vacarme des coups de feu emplissait le gymnase. Il fallait faire quelque chose. Essayer de sauver ceux qui pourraient l'être. Mais quand elle croisait le regard de la rouquine près d'elle, elle y lisait la certitude que bouger de là serait la pire des choses à faire. Elles devaient y rester tant que cela offrait une relative sécurité. Alors, la future mère attendait, le cœur broyé par l'angoisse, le nez saturé par l'odeur du sang. Il lui semblait voir le monde entier recouvert d'un voile cramoisi. Elle avait promis de rester en sécurité. Si elle ne le faisait pas pour elle, elle devait le faire pour son bébé. La tension était telle qu'elle ne le sentait même plus. Son ventre était devenu dur comme la pierre, sous l'effet du cocktail d'émotions qui la taraudait.
Observant ce qui se déroulait depuis son abri, elle aperçut alors du mouvement dans le dos des militaires qui approchaient. Des rebelles étaient revenus sur leurs pas pour soutenir ceux restés en arrière. La zoologiste fut bouche bée de découvrir son mari parmi eux. Bouche bée, mais également soulagée. Il était toujours en vie. Son cœur bondit dans sa poitrine, sous l'effet du bonheur. Dès lors, elle songea que le mieux serait sans doute de le rejoindre et de ne plus le quitter. Où serait-elle plus en sécurité que près de lui ? Il était armé. C'était toujours mieux que de rester cachée là à attendre d'être découverte.
La jeune femme se redressa sans prêter attention aux protestations de son dos. Échappant à la poigne de Jessie, l'entendant à peine crier pour la retenir, elle prit la direction de Morgan tout en tâchant de rester à l'écart des tirs. Son mari avait progressé dans sa direction tout tirant. Elle le vit abattre un militaire. Il n'était plus qu'à quelques mètres d'elle. Mais, avant de l'atteindre, elle aperçut quelque chose à sa droite. Un militaire qui pointait son arme sur un homme au crâne rasé, prêt à le tuer. Elle réagit d'instinct. Une chaussure traînait par terre à ses pieds, elle se baissa pour la ramasser puis la jeta à la tête de l'ennemi. La diversion fut suffisante pour permettre à la victime de se transformer en bourreau. Un de moins.
Au moment de se retourner vers Morgan, elle vit qu'un militaire la tenait en joue, et son sang se glaça. Il était proche, trop pour qu'elle puisse faire quoi que ce soit. Le tir partit, sans la toucher. Son mari avait bondi devant elle, sans doute avait-il couru. Il prit la balle à sa place, en plein dans l'épaule. Thalia sursauta, sous le choc. Mais pas autant que lorsque le second coup de feu partit. Le jeune homme fut touché en pleine tête. La vie s'éteignit instantanément dans ses yeux. Il était assez proche pour qu'elle soit éclaboussée de son sang. Il s'écroula à ses pieds, presque sans un bruit.
« MORGAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN ! »
C'était impossible. Elle devait être en plein cauchemar. Elle se jeta à genoux, enserrant le corps sans vie dans ses bras. Les larmes coulaient à flots. C'était une blague. Une mauvaise blague. Elle sentit à peine Jessie tenter de la relever. Elle ne bougerait pas d'ici. Elle ne le laisserait pas seul. C'était impossible, pas lui.
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