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Re: Event de Février - Sujet Commun - Le gymnase
Ven 19 Fév 2016 - 17:53
Sally espérait ou en tout cas voulait espérer qu'à l'extérieur les civils avaient eux aussi pu prendre le dessus et quand elle se disait que ceux dans le gymnase avaient réussi à prendre le dessus sur les militaires alors que rien ne les destinaient à cela vu leurs faibles compétences, comment imaginer que dehors la réussite ne leur avait pas également sourie. Bernadette confirma cela en lui affirmant qu'ils étaient de retour. Affichant un grand sourire, elle tourna la tête vers Russell pensant qu'il était resté à ses côtés durant ce laps de temps. Sally fût prise de panique lorsqu'elle tourna la tête afin de le trouver, mais qu'elle ne le vit pas.
Elle se mit alors à hurler de toute ses forces son prénom « RUSSEEELL !!! » Il ne pouvait pas être bien loin de toute manière, elle l'avait quitté des yeux seulement quelques secondes, mais c'était suffisamment long pour qu'il sorte du gymnase. Tenant fermement la main de Bernadette, la brune commença à le chercher en déambulant dans le bâtiment en regardant dans tous les sens, puis elle se stoppa d'un coup. Elle était immobile n'arrivant même plus à réfléchir à quoi que ce soit.
Son enfant était dans les bras d'un homme et donc pas d'un inconnu car jamais il n'aurait fait ça. Elle mit quelques secondes avant de réaliser qu'il s'agissait de Wade. Regardant Bernadette, elle tenta de lui parler, mais les mots ne sortaient pas « Bern.. C'est... ». Lâchant la main de son amie, elle se précipita vers son mari jusqu'à lui rentrer littéralement dedans, oubliant un instant son épaule douloureuse.
Elle passa ses bras autour de la nuque de Wade et fondit en larmes en posant sa tête contre lui « Me refais jamais une peur comme ça, j'ai bien cru qu'on allait te perdre mon amour. Ne nous laisse plus... Plus jamais.» Ce n'était pas dit comme un reproche, même si ça en avait l'air, Sally avait simplement laissé sa crainte s'exprimer naturellement, sans réfléchir aux mots à employer.
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Re: Event de Février - Sujet Commun - Le gymnase
Ven 19 Fév 2016 - 17:59
Le chaos et la mort s'étaient donné rendez vous ici, pour une rencontre sous le signe de l'immoral. J'ai assisté à ce massacre, j'en ai été la cible, j'ai failli en être la victime. Et pourtant, je ne suis pas écroulée. J'ai pleuré ce que j'avais à pleuré, point. Oh oui, j'ai mal. Je viens de perdre ma dernière véritable amie. Pour rien. Megan n'a jamais été une menace. Elle s'est juste trouvée au mauvais endroit, au mauvais moment.. A croire qu'elle le sentait, à toujours me tirer le bras. Ce bras, je le regarde.. Comme j'aimerai qu'elle puisse le faire, là, maintenant. Me dire à quel point j'ai eu tort de ne pas la suivre.
Mais elle n'est pas là. Elle ne sera plus jamais là. Une réalité que j'ai déjà affronté. La mort, je connais si bien.. Qu'on m'arrache ceux que j'aime, j'en ai déjà souffert. Je n'ai rien pu y faire. Ce n'est qu'après de longues années à vivre dans l'ombre que j'ai enfin retrouvé la force de vivre, sans eux. Cette force ne m'a pas quittée.
Assise, le dos collé contre l'un de nos derniers remparts, j'assiste à cette scène de bonheur. Deux êtres qui s'aiment et l'expriment de toutes leurs forces, pour effacer ces horreurs que l'incertitude inspire au plus profond de l'âme. Ils m'inspirent un vrai sourire. Ils sont la preuve que même au milieu d'un massacre, la vie a toujours un sens. La vie continue.
Plus rien d'autre ne compte pour eux. J'imagine un court instant Irvine surgir de nulle part, un arc à la main, pour venir m'étreindre de la même manière, presser ses lèvres contre les miennes et ensuite essuyer mon visage sale de sa main bienveillante. J'imagine son sourire quand il m'annonce la fin de la dictature. La fin du massacre. Et je rend ce sourire au fantôme. Dans le vide.. Enfin pas vraiment, puisque c'est à Daniel que je souris aussi bêtement. D'ailleurs, je réalise rapidement.. Hum. Je secoue la tête ! C'est.. embarrassant !
Heureusement, une merveilleuse annonce me donne une issue de secours. Thalia est posée non loin de moi, dans ce qui semble être une soupe d'émotions et de sentiments totalement improbable.. ! Elle va accoucher !
" OH ! C'est merveilleux !
La vie qui revient après tant de morts ! Un vrai symbole ! Cet enfant, c'est comme l'espoir, comme la force qui nous tient debout, comme le.. Oh wait. C'est un cimetière ici. Thalia va accoucher dans un cimetière ? NO WAY !
MAIS CACHALOT ! C'est PAS le moment !! Oh mon dieu oh mon dieu OH MON DIEU !
Je les regarde tous, un par un, agitant les mains, les lèvres étirées en une moue affolée qui sublime mes yeux grands ouverts.. #Picasso.
Faut qu'on l'emmène ailleurs ! Ou faut retourner un truc ! VITE TROUVEZ UN TRUC A RETOURNER POUR LA METTRE DESSUS ! "
Je me penche sur Thalia, la pauvre, improvisant un souffle régulier, pour lui donner l'exemple. Je n'ai aucune idée de ce que je fais ou de ce que je dois faire. Mais j'm'en fous ! Je fais quelque chose !
Mais elle n'est pas là. Elle ne sera plus jamais là. Une réalité que j'ai déjà affronté. La mort, je connais si bien.. Qu'on m'arrache ceux que j'aime, j'en ai déjà souffert. Je n'ai rien pu y faire. Ce n'est qu'après de longues années à vivre dans l'ombre que j'ai enfin retrouvé la force de vivre, sans eux. Cette force ne m'a pas quittée.
Assise, le dos collé contre l'un de nos derniers remparts, j'assiste à cette scène de bonheur. Deux êtres qui s'aiment et l'expriment de toutes leurs forces, pour effacer ces horreurs que l'incertitude inspire au plus profond de l'âme. Ils m'inspirent un vrai sourire. Ils sont la preuve que même au milieu d'un massacre, la vie a toujours un sens. La vie continue.
Plus rien d'autre ne compte pour eux. J'imagine un court instant Irvine surgir de nulle part, un arc à la main, pour venir m'étreindre de la même manière, presser ses lèvres contre les miennes et ensuite essuyer mon visage sale de sa main bienveillante. J'imagine son sourire quand il m'annonce la fin de la dictature. La fin du massacre. Et je rend ce sourire au fantôme. Dans le vide.. Enfin pas vraiment, puisque c'est à Daniel que je souris aussi bêtement. D'ailleurs, je réalise rapidement.. Hum. Je secoue la tête ! C'est.. embarrassant !
Heureusement, une merveilleuse annonce me donne une issue de secours. Thalia est posée non loin de moi, dans ce qui semble être une soupe d'émotions et de sentiments totalement improbable.. ! Elle va accoucher !
" OH ! C'est merveilleux !
La vie qui revient après tant de morts ! Un vrai symbole ! Cet enfant, c'est comme l'espoir, comme la force qui nous tient debout, comme le.. Oh wait. C'est un cimetière ici. Thalia va accoucher dans un cimetière ? NO WAY !
MAIS CACHALOT ! C'est PAS le moment !! Oh mon dieu oh mon dieu OH MON DIEU !
Je les regarde tous, un par un, agitant les mains, les lèvres étirées en une moue affolée qui sublime mes yeux grands ouverts.. #Picasso.
Faut qu'on l'emmène ailleurs ! Ou faut retourner un truc ! VITE TROUVEZ UN TRUC A RETOURNER POUR LA METTRE DESSUS ! "
Je me penche sur Thalia, la pauvre, improvisant un souffle régulier, pour lui donner l'exemple. Je n'ai aucune idée de ce que je fais ou de ce que je dois faire. Mais j'm'en fous ! Je fais quelque chose !
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Re: Event de Février - Sujet Commun - Le gymnase
Ven 19 Fév 2016 - 20:25
Marco serra de nouveau le bras de sa sœur, sa main allait partir, mais la jeune femme ne le voyait pas. Son geste fut apparemment interrompu et des mains se posèrent sur ses joues. Eva était ailleurs, complètement déconnecté. Un rien pouvait la faire basculé du côté obscur et ça avait été le cas. Quelqu'un pourrait il la ramener ? La sortir de cet état robotique dans lequel elle était tombé ? Peut être que oui. Une voix parvint à ses oreilles, alors que lentement son arme se redressait pour actionner le levier d'une autre mort. Impitoyable. Des mots traversèrent son esprit. Fiancée. Alec. Marco. Luìs. Ces prénoms. Sa famille. Ce pour qui elle était partie se battre. Et puis, plus rien. Le noir complet. Plus de voix, plus de paroles bienveillante. Son regard se baissa. La neige qui recouvrait le sol pris une teinte pourpre. Cette nuance si belle et pourtant si macabre. Norman. Lui aussi était recouvert de cette fabuleuse couleur.
Ses doigts lâchèrent prise. Les sons s'étouffèrent. Les coups de feu qui pourtant résonnait encore se turent avant d'arriver dans l'esprit de la jeune femme. Ses doigts engourdis lui faisaient mal. Le froid, la peur. La colère. Et puis plus rien. Eva tomba à genoux. Ses yeux se posèrent sur ses propres mains, recouverte de sang. Ce n'était pas le sien. Non. Mais celui de toutes ses victimes et des personnes qu'elle avait voulu sauver avant de basculer dans le noir. Quelqu'un avait retourné son ami. Son visage, cette souffrance qu'elle pouvait y lire. Eva vrilla. Rien. Plus la moindre expression, plus la moindre conscience. Et puis le silence. Le silence le plus complet. Et celui ci ne sévissait pas que dans la tête de la métisse. Un silence pesant, brisé par des pleurs et des plaintes partout autour d'eux. C'était fini. Fini. Ils avaient réussi.
Luìs posa sa main sur l'épaule de sa jeune sœur sans la moindre réaction. Marco et Wade étaient rentrés dans le gymnase en renfort pour terminer cette bataille. Lui, était resté, protégé sa sœur, muette. L'esprit de la métisse était prisonnier du temps. Incapable de s'en rendre compte, incapable de réaliser. Des dizaines de minutes plus tôt, elle lui avait jurer de ne pas l'abandonner. Et c'était ce qu'elle faisait, sans vraiment en avoir conscience. Le temps s'écoula, indépendant de sa volonté. Des secondes. Des minutes. Encore et encore. Marco revint bien plus tard, un long drap sous la main.
Faut le rentrer Eva. On peut pas le laisser là. Eva. Eva.. ?
Toujours rien. Les frères s'affairèrent alors que Marco contait à son frère les horreurs que les militaires avaient provoqué à l'intérieur du bâtiment. Un massacre. Eva n'entendit que ça. Massacre. Ce mot résonna dans sa caboche comme un violent coup porté à répétition. Massacre. Alors voilà ce qu'elle avait fait. Massacrer.
Difficilement, tel un zombie sans conscience, la métisse se leva à la suite de ses frères et les suivirent à l'intérieur. Ils devaient sûrement être les derniers. Le son des armes qui s'entrechoquent était gravé dans son esprit. Mais plus que jamais, l'envie de hurler sans pouvoir le faire lui arrachait les tripes. Les frères posèrent le blesser dans un coin de la salle sans que personne ne les ai remarquer. Luìs appela de l'aide, du moins, c'était ce qu'elle pensait. Pendant qu'Eva s'agenouilla derrière sa tête et garda ses yeux rivés sur son ami. Alors voilà. C'était cette fin là qu'ils attendaient tous. Vive les réjouissances. Sans même le voir, elle se doute que la salle est remplis de cadavre et de blessés tel un océan, mort et délaissé, où l'innocence brûlait dans les flammes de l'enfer.
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Re: Event de Février - Sujet Commun - Le gymnase
Ven 19 Fév 2016 - 21:07
Les choses se font telles qu'elles devraient être. Ayden tire, encore sur les derniers soldats, comprenant qu'ils sont au bord du gouffre quand Moore prend ses jambes à son cou. Jaden s'élance pour le rattraper, prenant le risque d'être touché tandis que les civils le couvrent du mieux possible en abattant les derniers vivants bien que certains demandent à vivre. Faut-il leur accorder la paix ? Le muet s'en fiche et appuie sur la détente, jusqu'à ce qu'on donne l'ordre d'arrêter. Quelques minutes après il comprend qu'enfin, la guerre est gagnée. Enfin, l'homme prend conscience d'une chose, Ashley et les autres baignent dans une marre de sang... Le bataillon se retire et le français laisse enfin son regard glisser sur tous les vivants du groupe, détaillant les visages et les sentiments. Oui, c'est fini, ils ont vaincus. Partout dans le lycée, les bruits de combats s'arrêtent. C'est terminé. Ils sont libres. Le groupe capture alors le Chef perdant, l'entraînant avec eux dans une marche solennelle jusqu'au repère. Qui aurait pu croire que cet enfoiré lancerait ses chiens contre des innocents ? Lorsque la tête du convois ralentit, il capte qu'une merde est arrivé. Posant son regard bleu, sur l'entrée du Gymnase l'artiste comprend.
L'adrénaline revint s'insinuer dans ses veines, l'obligeant à courir en direction du complexe sportif. Son coeur battait la chamade, son souffle trahissait sa frayeur. Non... Non... S'en étaient-ils prit aux innocents ? Arrivant au niveau des portes explosées, son palpitant se serra, emprisonné dans un étau de douleur et de tristesse. Quelques secondes avant, il se sentait libre, heureux, malgré les douleurs se propageant dans son corps et là... Ce n'était qu'un froid morbide qui parcourait ses membres... Des corps, reposaient, superposés les uns aux autres, le sol recouvert de sang parlait de lui-même, un véritable bain de sang. Quelques hommes en treillis jonchaient aussi le sol. Moore. Son dernier coup pour prouver aux vainqueurs qu'il pouvait être impitoyable. Si jusque là, Ayden s'était contenté de suivre son instinct de survie, maintenant, avec les chaussures tâchées de toute cette hémoglobine, son automatisme s'envola, laissant place à l'homme plein de doute, de crainte, de peine, de peur. C'est la gorge serrée qu'il avança entre les enveloppes corporelles vides d'âme.
Et puis, il perdit pied. Le muet avait regardé chaque visage, les gardant en mémoire, ne pas oublier ceux tombés pendant la bataille, jamais. De pauvres victimes sans défense... Plus loin, il aperçu deux corps enlacées. Instantanément, un voile flou obstrua sa vision alors qu'il s'approchait à petit pas. De nouveau, il se ferma au reste du monde et vint tomber à genoux en face d'une femme qui tenait fermement son bambin contre elle. Samantha Leygsman et son fils, Jonathan Knight. Tremblant, le français vint prendre le petit corps pour le tenir contre son coeur, les larmes perlant sans limites sur ses joues. Le fils avait déjà rejoint le père, criblé de balles aussi. La jeune femme haletait. Sa main pleine de sang caressa la joue de l'handicapé. Dans la foulée, elle lui offrit un sourire exprimant sa tristesse, sa douleur et sa mort... Elle savait que son compagnon n'était plus, sinon pourquoi le dessinateur pleurerait comme si on lui avait arraché le coeur ? Elle avait perdu ses hommes et perdait la vie également, elle les rejoindrait.
Sam ferma les yeux, laissant son fils dans les bras du muet, elle cessa de lutter pour rendre son dernier souffle quelques secondes après. Lui, s'avança pour coller comme il pu cette courageuse mère contre lui, libérant toute sa peine. Il les avait perdu.
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Re: Event de Février - Sujet Commun - Le gymnase
Ven 19 Fév 2016 - 21:12
La bataille était apparemment finie ou il n'entendait plus rien car son ame commençait à quitter son corps. Cette sensation était étrange, il n'avait pas froid, malgré le fait que son corps était étendue dans la neige. Il était bien, se sentait bien, aucune douleur, juste une sensation de bien etre. Peut etre était-il entrain de mourir, Norman se posa beaucoup de fois la question inconsciemment. Pourtant il était juste tombé dans les vapes, son esprit avait fait pause pour le soulager de cette souffrance.
Il entendait tout autour de lui, les bruits de pas, les pleures, les cries, les murmures. Comme-ci son ouie s'était décuplé pendant cette bataille. Déposé sur le sol, il entendait une femme qui annonçait qu'elle avait des contractions puis une autre hurlait que c'était pas le moment. Dans son esprit Norman affichait un large sourire, au moins la vie reprenait le dessus sur la mort. Un bon nombre, de personnes étaient mortes ce jour-là et Norman ne l'oubrirait jamais.
Normant ne savait pas combien de temps il était resté inconscient mais ses yeux s'ouvrirent lentement pour apercevoir Eva agenouillé derrière lui, il arqua les sourcils en la voyant le fixer ainsi mais elle n'était pas là, elle ne le regardait pas vraiment, elle était perdue, perdue dans l'horreur qu'ils venaient tous de vivre. Ils avaient vu tomber bon nombre d'allié et avaient du prendre la vie pour gagner cette guerre. Un sacrifice, qui les changeraient à jamais.
Le garçon approcha doucement sa main vers le visage de la métisse et lui toucha légèrement le bas du menton pour essayer de la sortir de son mutisme. "Hey..." soupira t'il. Sa respiration était difficile, mais il s'était fait à la douleur. Norman essaya de se redresser mais en vain, son corps n'était pas en état de le faire, d'ailleurs il grimaça et frappa le sol du poing. Il n'aimait pas se sentir aussi inutile.
Son regard parcourra une moitié de la salle et c'est avec effroi qu'il remarqua le carnage à l'intérieur. Il serra les dents, son souffle était coupé, comment avaient-ils pu faire ça. "Tshhh" heureusement, ils brûlaient déjà tous en enfer.
Eva ne réagissait toujours pas, elle était choquée et ça il pouvait le comprendre, il ne savait pas comment la faire réagir, comment le pouvait-il ? Luis et Marco n'avaient pas réussi alors pourquoi y arrivait-il ? "Eva... Comment était Alec ?" dit-il en plongeant son regard dans le sien. "A quoi ressemblait-il ?" L'électricien essaya de jouer sur la carte de son défunt fiancé, il devait la faire réagir, lui faire penser à autre chose. Peut-être n'était ce pas une bonne idée, car elle souffrirait d'avantage, mais des souvenirs heureux pouvait la sortir de son choc actuel.
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Re: Event de Février - Sujet Commun - Le gymnase
Sam 20 Fév 2016 - 5:18
Ses mains tremblaient encore légèrement tandis que Jaden caressait les cheveux de son épouse. Elle le dévisageait, un air interdit sur le visage. Puis, aussi soudainement que son propre effroi s'était envolé, elle sortit de sa torpeur pour se pendre à son cou. "Ça va ",C'est fini " n'avait cesse de répéter le blond en la serrant dans ses bras. L'étreinte lui fit retrouver ses forces. Depuis qu'ils s'étaient mis ensemble, Maxine avait toujours été son moteur, sa force. Même lorsque son travail les avait séparés, c'était en pensant à elle que l'agent spécial trouvait l'énergie de se lever chaque matin. Même si cela n'avait duré que quelques secondes, l'idée de la perdre l'avait totalement désemparé. Et ce ne fut qu'en l'ayant là, dans ses bras, en sentant son visage contre le sien et la chaleur de son corps sous ses doigts, qu'il réalisa pleinement le comportement et les pensées qu'il avait eu pendant ce court laps de temps. Regrettait-il ? Un peu. Le trentenaire irait certainement présenter ses excuses à Morgan, à Thalia et au nouveau-né après coup. Ses pensées étaient-elles infondées pour autant ? Non. Il aurait réellement mis la terre à feu et à sang si cela avait pu lui ramener sa femme.- Rien qu'un peu de désinfectant et quelques points de suture ne sauraient arranger, répondit l'homme.
Il n'avait pas dit ça pour ne pas se montrer alarmiste, c'était vrai. L'entaille à son flanc le tiraillait, celle à son bras, mais le sang avait coagulé et une fois nettoyées et suturées, elles cicatriseraient vite, tout comme sa coupure à la lèvre inférieure. Des coups qu'il avait pris dans sa lutte avec Moore, Jay en tirerait des hématomes mais rien qui ne puissent disparaître en quelques jours. Il était bien mieux loti que la plupart des gens ici et un simple regard alentour suffisait à le confirmer. L'ancien marines se releva et aida sa femme puis sa mère à faire de même. Prenant cette dernière dans ses bras, il la remercia encore une fois, puis deux, puis trois, d'avoir été là pour Maxine. S'écartant, il inspecta sa mère de haut en bas. Toutes ces émotions avaient tiré ses traits mais hormis quelques égratignures, elle semblait indemne.- Je vais bien, confirma la matriarche avant qu'il ne puisse articuler le moindre mot.
Preston fils hocha du chef et, du regard, il parcourut le gymnase avant de pousser un profond soupir. Ce qui s'était passé ici n'aurait pas dû arriver. Ce n'était pas ceux enfermés ici qui tiraient sur les militaires. Ce n'étaient pas eux qui menaçaient leurs vies et contre lesquels les soldats devaient se défendre. Absolument rien ne justifiait un tel massacre. Rien, si ce n'est l'éternelle inhumanité de l'Homme envers l'Homme. Jay crispa la mâchoire. Il aurait dû savoir qu'ils se feraient attaquer. S'en douter au moins. Le viol de Victoria témoignait du fait que leurs prétendus gardiens n'avaient plus de limite. Mais non. Ni lui, ni William, ni Fitzgerald, personne n'avait osé imaginé qu'ils iraient jusque là. Dorénavant, ils devraient tous vivre et faire avec. Et en parlant de faire, tout ceci était loin d'être fini. Le trentenaire regarda l'horloge numérique du gymnase. S'ils n'agissaient pas vite, ils allaient avoir un sérieux problème sur le bras. Entre les morts et le soin aux blessés, ils avaient du pain sur la planche. Ils allaient devoir s'organiser et le plus vite possible de préférence. Ian et Bateson avaient intérêt à être au taquet. Et il lui faudrait une petite équipe pour s'occuper des corps avant qu'ils ne reviennent. Trey semblait anéanti mais opérationnel. Apparemment Daniel pétait le feu. Et il pouvait toujours compter sur Fitzgerald et la bande. Autant commencer par le début.- Viens, fit Jaden en passant un bras autour des épaules de Maxine,on doit s'occuper de cette main. Et il va falloir que je trouve Ian.
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Re: Event de Février - Sujet Commun - Le gymnase
Sam 20 Fév 2016 - 10:53
Les derniers coups de feu s'étouffaient dans l'atmosphère. Le silence reprenait ses droits laissant Wade passer les portes avec le petit groupe de survivants. Il avait soutenu Norman salement amoché jusqu'aux portes avant de le lâcher pour presser le pas. Le fléau qui s'était abattu sur les plus fragiles d'entre eux lui coupa la respiration. Ses pas étaient devenus plus lents alors que l'horreur s'imprimait sur sa rétine. C'était réel ? Ce charnier ? Ces corps... Ce cimetière géant...
Sally... Russell... Il les avait laisser ici sans penser une seule seconde qu'il les mettrait en danger... Le corps armé avait déferlé sur eux sans pitié, arrachant leurs vies sans aucun scrupule, la bave aux lèvres. Des furieux, des fous... Sa famille... Sa femme... Son enfant... C'était impossible...
Ses jambes étaient devenues de plus en plus molle au fur et à mesure qu'il avançait... Plus rien n'entrait vraiment dans son champ de vision si ce n'était les centaines de corps défigurés par les balles...
Pendant qu'il avait été sur cet autre front pour défendre cette cause et protéger son petit nid familiale, on avait arraché tout ce qui lui restait en ce monde... Tout ce qui lui permettait de ne pas perdre pied... Deux vies, les plus précieuses, faisaient sans doute partie de ces visages figés... Impossible... Il n'avait plus aucune pensée pour le reste... Norman blessé, ou Eva et sa folie meurtrière... La réussite de leurs missions... Rien n'avait plus d'importance... Même le chaos dans lequel le monde avait été plongé il y a peu de temps ne l'importait plus...
Seulement, parcourir nerveusement du regard ce charnier à la recherche de ces visages qu'il aimait temps ne fit que renforcer sa crainte, sa peur, son dégoût de lui-même. Il n'avait pas été là, un mari et un père absent alors qu'il lui avait toujours promis, à elle et à son petit bout, d'être toujours là... C'était foutu, sa vie, ou ce qu'il en restait, les dernières poutres qui maintenaient sans conscience étaient en train de lâcher...
Papa ! C'était une voix qui s'était perdue dans l'horreur que lui transmettait son esprit. Des mots qui se répétaient... Qui s'accentuaient... Plus fort... Plus puissant... Un cri...
La voix se rapprochait... Il devenait fou, c'était très certainement ça... Mais dans son sillage, se dessinait le visage du fils qu'il croyait avoir perdu. Les traits étaient de plus en plus nettes alors que sa conscience revenait petit à petit sur terre... C'était réel... Le brun ouvrit la bouche de surprise alors que son regard s'humidifiait devant cette apparition. Il était là, en chair et en os, et lorsqu'il s'était agenouillé pour attraper le corps tremblant de joie de son fils, il l'avait serrer comme il le pouvait, comme si sa vie en dépendait.
« Oh Russell... Russell... Vraiment... Tu es en sécurité maintenant... Et maman... ? Où est ta... maman ? » Sa voix tremblait tellement l'émotion était forte. Il en perdait ses moyens et il mit quelques secondes avant de réussir à se redresser avec Russell larmoyant dans ses bras... Son gamin le rassura en pointant un point précis un peu plus loin. La tension retomba, ses épaules s'allégèrent... Sally... Elle était là, ensanglantée, mais debout, et elle courait dans sa direction. La joie ouverte qu'il ressentait ne lui permit pas de distinguer les multiples blessures qui parsemés sont corps... Tout ce qui comptait c'était sa présence, et lorsqu'elle se serra contre lui et qu'elle lui siffla sa crainte à l'oreille il n'en puis plus et l'étreignit davantage.
« Je vous lâcherai plus jamais... Jamais... Jamais... Nom de dieu... Je te le jure... Jamais... Je t'aime... Je vous aime... Tellement... »
On lui avait rendu sa famille, sa vie... Et il n'avait plus les mots pour décrire le bonheur dans lequel il était plongé... L'horreur de la bataille et la peur de la perte de ses êtres les plus chers avait été effacé par la présence de ces deux visages. Toujours avec Russell dans les bras, il posa ses doigts sous le menton de sa précieuse femme pour la regarder dans les yeux et l'embrassa longuement sans vouloir quitter ses lèvres. Après quelques secondes c'est Russell qui les sépara en poussant leurs deux visages en râlant certainement peu ravis d'avoir était mis de coté une seconde, ce qui ne manqua pas de lâcher un rire malgré tout ce qu'ils venaient de vivre... Ils étaient là... Avec lui... Tous ensemble... Et si d'autres avaient très certainement perdu des proches, qu'ils n'avaient pas eu sa chance, pour une fois il n'y pensa pas une seule seconde...
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