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Antonius Roger Weiss -

Ven 25 Mar 2016 - 0:53


Antonius Roger Weiss
48 ans • Américain • Reporter • Travelers

i've got a war in my mind



Certains disent que notre métier fait ce que nous sommes. Mais dans mon cas, c'est ce que je suis qui m'a poussé vers cette vie.. L'aventure, j'aime ça. Partir la caméra à la main, le sac sur le dos, les bottes aux pieds, vers une destination encore inconnue, ne comptant que sur moi même ! Mais toujours en restant très prudent. Souvent j'ignore où je vais dormir, mais une chose est certaine, je choisirai l'endroit le plus sûr. La prudence est de mise lorsque l'on est quelqu'un comme moi, sinon, gare aux problèmes.

Pour mon métier, il faut être quelqu'un d'extrêmement patient, et observateur. Je peux rester des heures planqué à un endroit, à attendre simplement. Capable de noter le moindre signe, le moindre changement. Je suis observateur, et aussi avec les autres. En général, j'arrive vite à cerner les gens, à savoir qui ils sont, et qui ils cachent être. J'arrive à les manipuler facilement, pour arriver à mes fins. Ne vous en faîtes pas, celles ci sont rarement mauvaises. Je pense pouvoir me vanter d'être un homme bon, capable d'aider les autres, tant que cela ne met pas ma fille ou moi même en danger.

Et quand il y a danger, quand il y a conflit, je tente de le résoudre par la parole. De longues discussions pour parvenir à calmer le jeu, et éviter les bagarres inutiles. Souvent, grâce à mes blablas, je me retrouve à boire un verre avec l'homme qui avait une dent contre moi.
Cependant, je suis intransigeant, et n'accorde jamais le pardon quand les limites ont été dépassées. Je punis ce que je juge être immoral.

Si je ne me ferme pas aux autres, en ces temps d'apocalypse, je reste extrêmement méfiant. Je ne laisse rien au hasard quand un inconnu partage ma route. J'ai des yeux derrière la tête, et mes murs ont tous des oreilles.

Pour le reste, je suis quelqu'un de cultivé, grâce à mon métier encore. J'aime parler d'animaux, de paysages, d'histoire, avec ceux qui peuvent me répondre. Pour les autres.. eh bien disons que s'instruire n'a jamais été un mal, alors je les aide. Après tout, c'était le but de mon métier, leur faire partager le savoir et la connaissance.



and blood on my hands



Je suis un homme dont le poids des années commence à peser sur les épaules, même si je garde une bonne condition physique. J'ai toujours été un grand marcheur, que ce soit pour le travail, ou le plaisir. J'ai dû apprendre à parfaire mes capacités, allant même jusqu'à apprendre l'escalade.
Toutes ces épreuves physique qui ont constitué ma vie ont formé mon corps, qui était celui d'un athlète autrefois. Il faut dire que je l'entretenais comme il faut.. Pour plaire à ma femme, ou aux autres quand nous nous sommes séparés. Je sais que je n'ai pas vraiment eu besoin de ça, avec ma tronche et ma vie d'aventurier. Mais autant garder toutes les chances de son côté, n'est ce pas ?
Sinon, je mesure dans les 185 cm, pèse environs 80kg.. enfin certainement beaucoup moins depuis la fin du monde. Mes yeux sont bleus, mes cheveux sont blonds. Ces derniers temps, je laisse la barbe sur mon visage fatigué. Après tout, se raser au couteau n'est pas très confortable..

Par contre, mes vêtements le sont. Obligatoirement. Habitué à la marche, je ne m'encombre pas de jeans ou d'autres prisons en effets de mode. Généralement des pantalons de toiles assez larges. Ces derniers temps, je m'en suis procuré un de l'armée, parfaitement adapté à ma taille. Mes chaussures sont des chaussures de marches, aux semelles et aux coutures solides, imperméables, et très confortable au pied. Pour le haut, peu importe. Ce qui tient chaud et ne colle pas à la peau. Un long manteau bourré de plumes pour couvrir de tout. Un bonnet sur la tête, une écharpe autours du cou. Sauf s'il faut trop chaud..

Mon équipement se trouve la plupart du temps dans mon sac. Des vivres, une carte, une boussole, des vêtements secs ( si possible ), une grande couverture, quelques briquets, des allumettes, une lampe torche, et un petit couteau suisse. Mes armes, elles, sont toujours à portée de main. Un pistolet 9mm ( glock 17 ) dont le chargeur est presque vide, et surtout un long bâton qui m'aide à la marche, au bout duquel j'ai attaché un couteau de cuisine très aiguisé. Au bas de mon dos, je garde un deuxième couteau, celui avec lequel j'ai tué l'homme qui voulait ma fille.


a storm is coming




I. Enfance.


Je suis né le 31 Juillet 1967, à Westerville, dans L'Ohio, par une nuit d'orage. Premier enfant du couple modèle que forment Edward et Maria. Elle est si belle, l'italienne. Et lui est un américain si puissant. Ils choisissent alors deux prénoms pour moi. Antonius, choix motivé par les origines latines de ma mère, et Roger, nom de mon grand père paternel. J'arrive dans cette famille parfaite, digne exemple de la réussite qui brille dans les yeux de mon père, jeune avocat à la carrière déjà bien lancée après une grande victoire lors d'un procès.

Mon enfance commence donc dans un haut rang social. Je ne vois que peu mes parents, ma mère étant l'obligée des réunions d'épouses où elle se lasse, pendant que mon père récolte la gloire à son honneur. Mes jeunes années passent donc entre les mains d'une nourrice, qui se voit remerciée quand enfin je vais à l'école.
Oh, l'école, ce lieu où j'excelle, sous les recommandations de mon père. Dès mon plus jeune âge, il me conditionne à une vie de haut rang. Il exige que je devienne médecin, mais ce n'est pas ce que je veux. Je suis bien plus attiré par la nature, par l'extérieur. Par le monde entier.. Mais je ne peux rien faire contre la décision de Monsieur, comme il m'est intimé de l'appeler.

La veille de mes dix ans, j'ai enfin le courage d'aborder le sujet avec ma mère, alors venue me border. Je lui fais part de mes envies, de mes rêves. Et je la vois sourire un court instant, avant de se voiler de ce masque qu'elle porte depuis quelques temps déjà. Elle me promet un appareil photo, en l'échange de mon silence, et de mon obéissance envers Monsieur.

Durant trois années, je remplis ce livre de tout ce que je peux photographier. Animaux, nature. Souvent ma mère, et pour mon père, toujours la porte close de son bureau qu'il m'est interdit de toucher. Son absence s'accentue lentement, puis s'affirme de jours en jours. La perte d'un procès l'a plongé dans la honte et la dépression, sûrement plus que dans l'oubli derrière lequel il se cache. Sa défaite, et sa disgrâce, ses principaux arguments pour justifier sa déchéance. Notre compte bancaire se retrouve au plus mal. Presque ruinés par les excès de folie de mon père qui n'acceptent et n'assume pas son échec.

Un jour d'été de l'année 1980, ma mère se décide à parler à Monsieur. Elle, qu'il avait tant juré aimer plus que tout, est sans doute la seule personne à pouvoir le ramener à la raison. Mais hélas, les paroles sensées de Maria n'arrivent pas à toucher Edward. Bien au contraire, il entre dans une rage folle, et se met à la frapper. Il mutile son visage avec le tesson d'une bouteille de whisky, qu'il explose contre son grand bureau.
Les hurlements de ma mère me poussent à braver l'interdit, et je pénètre dans son bureau pour voler à son secours, moi l'enfant de treize ans. Je percute violemment la mâchoire de Monsieur, à l'aide de son poste radio, et emmène ma mère dehors, cherchant de l'aide.

Les urgences s'occupent d'elle. Sa vie n'est pas en danger, mais à jamais marquée par les mains de mon père. Elle perd l'usage d'un oeil, et hérite d'infâmes cicatrices sur sa joue gauche. Edward, comme je le nomme à partir de ce jour, est accusé de violence conjugale et de tentative de meurtre. Y voyant l'opportunité de réaliser un exploit capable de le remettre à niveau, il décide d'assurer lui même sa défense. On le retrouve pendu dans sa cellule, quelques jours seulement après cet ultime échec.


II. Adolescence.


Peu de temps après le rétablissement de ma mère et la mort d'Edward, nous avons quitté l'Ohio, pour rejoindre mon oncle Angelo. Maria et lui étaient inséparable durant leur enfance, mais furent séparé par les exigences d'Edward. Nous habitons maintenant dans un quartier nommé Little Italy, à Wilmigton, dans le Delawere. Un endroit auquel j'ai du mal à m'habituer, au début. Sans doutes encore sous le choc de ce que j'ai vu, de ce que ma mère a vécu.

La relation avec mon oncle, l'école, les nouvelles tête, tout cela est difficile pour moi. Puis avec le temps, je m'ouvre à nouveau. Je vois en Angelo le père que je n'ai jamais eu. Ma mère retrouve le sourire, alors je souris à nouveau. Mes notes remontent, sans pour autant retrouver le sommet que j'arrivais à atteindre, autrefois.

Ma vie d'adolescent suit son cours, comme si tout était normal maintenant. Je trouve assez de temps pour la photographie et l'écriture, malgré celui que je dois consacrer à l'école et au restaurant de mes " parents ". Un petit restaurant que tenait déjà Angelo, agrandit par l'argent récupéré après la vente de notre ancienne maison. Ma mère y travaille comme cuisinière. Et moi, j'assure une partie du service et de la vaisselle, le week end.

Quelques jours après mes seize ans, je la rencontre. Elle, une jeune fille si belle, si magnifique, que j'en tombe amoureux au premier regard. Elle se nomme Wendy, et travaille pour un mois dans notre restaurant. Elle est un peu plus âgée que moi.
Je n'ose pas l'aborder, fuyant à son contact pour préférer la photographier en secret. Mais je viens rapidement à bout de cette timidité. Nous devenons amis, et la veille de son départ, je trouve le courage de lui avouer mes sentiments. Cette nuit là, elle fait de moi un homme.

Notre relation dure trois ans. Puis elle se termine, lorsqu'elle décide de partir à Seattle pour ses études de zoologiste. Si loin.. c'est son argument. Je ne comprends pas, d'autres universités plus proches dispensent les mêmes cours. A mes questions, je ne trouve que le silence. J'accepte, difficilement. Je m'y fais..
Quelques semaines plus tard, j'en ai fini avec le lycée. S'en suit une année de travail au restaurant, afin de récolter assez d'argent pour payer mes études. Grâce à mes publications dans le journal du lycée, j'ai aussi la chance de travailler pour un petit journal local. J'y écris quelques lignes pour illustrer les photos que je prends. La région, des événements. Que de choses simples.

J'ai assez d'argent pour me payer les études que je désire. Assez aussi pour rendre visite à ma famille en toscane. Eux que je n'ai pas vu depuis si longtemps. J'y passe le plus clair de mon temps à prendre des photos, et à filmer avec ce tout nouveau " camescope ". Des caméras portables pour particuliers.. ça vient tout juste de sortir !
A mon retour, je reçois ma lettre d'admission. Le plus difficile reste d'avouer à ma mère que je pars à Seattle. Elle me met évidemment en garde, bien au courant de la véritable motivation de mon choix. Mais il est fait. Je pars, sur les traces de Wendy. Et accessoirement.. entamer moi aussi des études de zoologie.


III. Seattle.


Evidemment, elle n'est pas ici. Certains disent qu'elle a arrêté ses études, d'autres qu'elle a changé d'université. Aucune piste n'est la bonne et je désespère. J'abandonne. Je réalise que ma mère avait raison, mais je continue les études. Bien loin d'être passionnant certes, du moins à mes yeux, mais l'idée d'avoir fait tout ça pour rien..

Ainsi donc je continue, n'accordant que bien peu d'importance à tout cela au final. Mes notes s'en ressentent.. d'autant plus que je suis très souvent sollicité par le journal de l'école. Je publie des articles sur ce que je lis en dehors des cours, sur cette ville que je trouve magnifique. Et tout ce temps que j'y consacre n'est pas du goût d'Emily, ma " petite amie ", pour qui je dois avouer n'avoir que peu de sentiments. Plus un passe temps qu'une passion, même si ce n'est pas le cas pour elle.

L'année se termine difficilement, mais je réussis. Je passe la moitié de l'été chez mes parents, bossant un mois au restaurant, et l'autre moitié en toscane encore, où je reprends mes petits " reportages ", sur tout, sur rien. De courtes vidéos où j'interprète ce que j'ai pu lire dans les livres d'histoire, de géographie.
Le retour aux études est difficile. Je me sens comme en prison, comme lorsque j'étais sous la tutelle d'Edward. Emily m'exaspère.. Alors je la quitte, définitivement.

Et la chance finit par me sourire. Après la publication d'articles sur la toscane, appuyé par les photos de mes vacances, j'accepte de diffuser mes premiers reportages, dans une salle de classe que l'on m'accorde pour l'occasion. Le hasard veut que le fils d'un homme qui travaille pour une revue populaire dans l'état soit présent. Une revue qui parle d'animaux, et de nature. Le fils en parle à son père, le père en parle à son directeur, et alors que je suis encore étudiant, je me vois proposé un contrat d'essai. Je l'accepte, conciliant étude et travail quelques semaines, avant de signer le contrat m'offrant une place définitive au sein de l'entreprise. J'abandonne alors les cours. Bien triste d'y laisser ce que j'avais investi, mais heureux d'avoir fait de ma passion mon métier.

En 1991, je travaille sur un projet, un reportage sur l'Olympic national park. Un grand projet très ambitieux, sur lequel Mr Smith, mon patron, mise beaucoup. La chance de devenir quelqu'un m'est donnée, il me fait confiance.
Aidé d'une équipe, je filme, je narre, je photographie tant de chose au sein de la nature, si proche de notre ville. Le film, durant près d'une heure trente, est diffusé dans une salle, où se trouvent plusieurs grosses pointures du milieu. Le stress s'empare de moi, voyant défiler les premières images. Et finalement, nous rencontrons un franc succès ! Des directeurs de chaînes télévisées, des producteurs de cassettes VHS, et d'autres se mettent à discuter affaire avec Mr Smith. Plus tard, il m'avoue que d'autres directeurs de magazines désirent travailler avec lui. Avec nous. L'Afrique est citée parmi les projets, et il me promet que ce sera pour moi. J'ai du mal à réaliser l'ampleur de cette journée, mais je suis heureux.

Suite à ça, Maria et Angelo viennent s'installer sur Seattle. Il y ouvre leur restaurant, encore, dans lequel je ne travaille pas. Pourtant j'y passe beaucoup de temps, pour profiter de la présence de ma famille. C'est là que j'écris la majorité de mes articles, attendant que le projet Afrique se concrétise.
En février 1992, Mr Smith signe. Et en mai, je décolle pour l'Afrique.. direction le Kenya ! Le rêve se réalise.. Enfin.


IV. Afrique.


Le paradis. Ou l'enfer. L'Afrique de l'est est magnifique, mais terrible. La nature y est splendide, mais impitoyable. Que ce soit lorsque je survole les montagnes et les volcans en hélicoptère, ou quand j'immortalise la chasse victorieuse d'un prédateur, je me sens humble. Je me sens si petit, face à notre mère. Tout ici me fascine.

Pourtant, mon inspiration n'est pas ce qu'elle est à son habitude. Mon esprit est embrouillé. Mon travail connaît la même qualité mais.. pas avec la même rapidité. Le destin s'amuse avec moi, j'ai l'impression d'être son pion. Je ne comprends pas pourquoi, ni comment, et j'hésite à réellement me poser ce genre de questions. Est ce donc le moment pour une prise de conscience philosophique quand elle dort, nue, sous mes draps ?

Elle ? Wendy. Le hasard fait si bien les choses qu'après l'avoir cherchée partout dans Seattle, et dans tout le pays à coup de téléphone, nous nous retrouvons au Kenya. Elle y est l'apprentie d'un guide, celui qui permet aux hommes de s'approcher des animaux sans prendre de risques, pour eux comme pour nous. Cet homme qui peut soigner une lionne, un éléphanteau, mais est aussi capable de retrouver son chemin en ces terres qu'il connaît si bien. La vie de cette homme, c'était le souhait de Wendy, avant que nous ne nous retrouvions.

Le coup de foudre a eu lieu, une seconde fois. Sauf que maintenant ce n'est plus un coeur d'adolescent qui explose, mais le regard d'un homme qui se pose sur elle, et la rend folle. Au fil de nos nuits, je la sens devenir plus proche de moi qu'elle ne l'avait jamais été durant les premières pages de notre histoire. Ici, à l'autre bout du monde, je vacille entre passion et amour. J'arrive à concilier les deux, et elle arrive à se contenter des heures que nous nous accordons. Après tout, la passion d'un métier, elle connaît ça si bien.

Novembre 1992.. Quand l'heure de repartir est venue, et que nos au revoir prennent le goût d'adieux, elle décide de tout abandonner, pour me suivre. Tenter sa chance avec moi, pour ne plus jamais me lâcher. Un pari osé, que mon amour pour elle me permet d'accepter.
De retour à Seattle, autrefois ville de son absence, nous travaillons sur la réalisation du film. Il représente de grands espoirs pour nous, pour moi, l'affirmation de notre réussite, la promesse de tant de voyages encore. En attendant la première diffusion du film, je négocie avec Mr Smith, que j'appelle désormais Francis, car il est un ami. Je désire qu'il engage Wendy, comme étant l'accompagnatrice des projets sur lesquels je vais travailler. Je mets en avant sa connaissance sur les animaux et le soutien qu'elle peut apporter à mon travail.
Après avoir présenté tout mes arguments, Francis finit par accepter l'offre, y voyant après tout l'occasion d'agrandir encore l'entreprise.

Peu après la signature de son contrat, en mai 1993, nous nous marions. Un jour de bonheur auquel assistent ma mère, Angelo, et Glenn, mon meilleur ami, technicien dans mon équipe, pour cette fois en qualité de témoin. Lors de l'échange de nos alliances, je me souviens de ces années passées sans elle, où je me sentais vide et mort. Maintenant, enfin.. je connais le bonheur. Finalement.. Venir à Seattle était une excellente idée !

Le film est produit, édité, terminé.. Comme pour le premier grand reportage sur l'Olympic national park, la première diffusion se fait en présence des grands noms du milieu. Et une fois de plus, le succès est à la clé. Cette fois, grâce aux recettes, Francis possède assez d'argent pour tenter l'aventure internationale avec son magazine. Et surtout.. pour lancer sa propre chaîne télévisée. Un pari qu'il sait gagné d'avance, vu les partenariats qu'il parvient à négocier. Nous avons atteint l'un des sommets, l'un de nos rêves inavoués.

Francis me propose une grande promotion, que je refuse. Devenir un homme de bureau, non merci.. Ma place est sur le terrain, peu importe le salaire qui m'est proposé.. Il comprend mon choix, et nous tombons d'accord sur une promotion plus adéquate. Plus logique, sans doutes. Je deviens son principal reporter. Les plus grands projets seront pour moi.. Je suis parvenu si haut uniquement grâce à ma passion, grâce à mon expérience et surtout grâce à cet homme qui a osé croire en moi, plutôt qu'aux diplômes.

En décembre, nous retournons en Afrique. Cette fois, c'est l'Afrique du sud. Ensuite, l'Afrique du nord. Puis.. L'Europe. L'Asie. L'Australie. Durant cinq années, Wendy, Glenn et moi parcourons le monde, pour en ramener nos regards et nos voix. Nous traversons les plaines de Mongolie, le désert, les jungles, la savane. Nous tremblons au pied d'immenses chaînes de montagnes, d'imposantes bâtisses antiques. Il nous arrive même de plonger, immortalisant nos baignades en compagnie des poissons. Et entre deux destinations de rêve, nous retournons chez nous, à Seattle.

1998. Nous nous arrêtons. Wendy est enceinte et notre enfant naît le 18 Août. Une fille, que nous nommons Sandra. Et quand je la tiens dans mes bras, je me sens vivant pour la première fois. Comme si enfin, j'ouvrais les yeux. Comme si toute ma vie n'avait été que poussière jusqu'à ce jour. Face à elle, je me sens faible, humble, comme lorsque j'ai affronté le jugement de la terre mère, en Afrique. Aujourd'hui, à 31 ans, je suis enfin un homme, un vrai. Un père.


V. Un père..


Et je me retrouve face au même dilemme qu'Edward a été confronté. Vivre pour ma famille, ou vivre pour mon métier ? Il est évident que maintenant, la place de Wendy est à la maison, avec notre fille. Dans un premier temps, je tente de faire les deux. De ménager vie de famille et travail. Un travail de trois mois dans les caraïbes, au retour duquel Wendy et moi échangeons notre première vraie dispute depuis longtemps. Je n'arrive pas à savoir si ses reproches sont fondés. Ne pas accepter l'offre, encore, de Francis.. Est ce là ma faute ? Ne peut elle voir l'effort que je fais en accordant le plus clair de mon temps à ma famille, quitte à refuser d'autres projets ?

Suite à cette dispute, je m'engage à ne plus faire que de petits reportages, principalement dans le nord du pays, de là où je peux revenir rapidement, et souvent. M'occuper de ma fille et de ma femme est merveilleux, mais notre train de vie baisse radicalement. Préférant la sécurité et le confort pour ma famille, j'accepte enfin l'offre de Francis, et je siège à ses côtés, dans un grand bureau, dans un grand immeuble. Si les heures que je passe au travail restent un lourd poids qui pèse sur ma vie de famille, je suis au moins présent tout les soirs. De ma grande aventure, il ne reste que ma voix et ma plume, que je pose sur les images que d'autres capturent. Au lieu de rencontrer des guides et des animaux, je rencontre des directeurs et des investisseurs. Les seules fois où je touche encore une caméra sont pour enregistrer les progrès de Sandra. Ses premiers pas, et de nombreux échecs avant. Ses premiers mots. Ses anniversaires. La première fois qu'elle rencontre la mer, sur une plage.
Ou encore, nos fêtes en famille. Ma mère et Angelo. Les petites choses du quotidien. Oh, et l'an 2000, qui finalement, n'a pas été une catastrophe.
Et bien rarement, je filme ou photographie encore pour le travail. Cela me manque atrocement. Tout comme me manquera ma famille si je repars, loin, quelque part.

Les années passent. Nous sommes toujours dans notre grande maison. Je travaille toujours dans ce grand building. Je m'y sens comme un oiseau sans ailes, en cage, contemplant ses frère voler tout là haut.
Sandra grandit, Wendy et moi vieillissons. Nous approchons des quarante ans, et elle des dix. C'est la vie, c'est le temps, et nous ne pouvons l'inverser. 2007, déjà. Nous sommes le 13 février. Un mardi ensoleillé, en toscane. Même s'il y fait frais, le soleil réchauffe nos corps, attiré par nos vêtements noirs. C'est dans son village natal que ma mère voulait être enterrée, et elle l'est aux côtés d'Angelo, lui qui était mort un an plus tôt. Depuis la mort de son cousin, Maria ne quittait plus l'italie. C'est la maladie qui l'a emportée, qui me l'a arrachée si tôt, bien trop tôt.. Sans que je puisse lui dire au revoir.

Pourtant, nous aurions pu aller la voir, quelques semaines plus tôt. Un voyage court, mais qui aurait été plaisant. Wendy l'a refusé. Et ça, j'ai beaucoup de mal à lui pardonner. C'est l'élément déclencheur. La goûte d'eau qui tremblait au dessus du vase plein, et qui a fini par tomber. Là où l'amour remplissait nos heures ensemble, il ne reste rapidement que des ruines. De reproches en reproches, à tenir nos positions, nous nous sommes éloignés l'un de l'autre. Le point de nous retour a été dépassé le jour où elle m'a avoué sa relation avec Glenn. Une bien triste réalité qu'il me faut accepter. Perdre une femme et un ami. Perdre cette équipe dont nous faisions partie. Perdre la possibilité de passer toutes mes heures libres avec ma fille..


VI. Retour à l'aventure.



Après l'orage, nous retrouvons le calme. Wendy et Glenn sont désormais ensemble, et je l'accepte. Les liens qui nous unissaient ont cédés, mais nous faisons notre maximum pour maintenir une ambiance saine, tant au travail qu'à la maison, pour Sandra.
Ce divorce , durant l'été 2008, a au moins le mérite de me rendre la liberté que je n'avais plus. Je décide de reprendre la caméra. Francis et moi avons une discussion musclée. L'homme, proche de la retraite, comptait sur moi pour reprendre les rennes de son oeuvre. Une offre que j'ai du mal a refuser, étant moi même au coeur de la réussite de l'entreprise. Mais ce n'est pas ce que je désire. Pas encore, pas maintenant. Ainsi, nous nous séparons aussi, et je souffre de mon choix quand j'apprends sa mort six mois plus tard.

J'étais en Chine lorsque c'est arrivé. Travaillant sur un reportage, rapidement engagé par la concurrence. Une perte dont j'ai beaucoup de mal à me remettre. Son fils reprend les affaire et, au terme d'un échec, la firme est rachetée. Elle fait désormais partie de ceux qui se vantaient autrefois d'être leurs associés.

Puis le temps passe, et la douleur s'efface. Je ne jouis peut être pas de la même place qu'autrefois, mais mes collègues me respectent, pour tout ce que j'ai fait. J'obtiens ainsi souvent de bons projets, retournant à la conquête du monde. Grâce à l'internet, je ne perds pas le contact avec ma fille. Peut être même est ce par l'absence que nous nous rapprochons. Nous nous laissons de nombreux messages, chaque jours. Nous parlons de tout et de rien, de l'avenir et du passé. Elle a des rêves plein la tête, comme moi à son âge. Devenir actrice, ou mannequin. Ou pilote de formule 1.

Je me retrouve aux quatre coins de la planète. L'Amérique du sud, que je n'avais pas encore visité. L'Océanie encore. L'Asie, puis l'Europe. Et finalement un retour en Afrique en 2013, où je reste longtemps avant de revenir, enchaînant plusieurs projets. L'âge et la fatigue rendent difficile le fait d'essayer de rester le même reporter qu'autrefois. Mais je tiens bon, je suis fort et je le montre.

A la fin de mon projet, je prends deux mois de vacances, que je passe au Kenya auprès de ma fille, venue me rejoindre. Elle a beaucoup insisté pour ça, et pour cause, elle m'avoue ne plus supporter vivre chez sa mère. Elle veut vivre avec moi, et me demande donc de.. mettre fin à mon aventure. J'accepte immédiatement.
Au retour des vacances, nous rejoignons Seattle, où je retrouve une place dans les bureaux de l'ancienne entreprise de Francis.
La bataille juridique pour obtenir la garde de ma fille fait rage, mais finalement j'en gagne le droit.


VII. Jusqu'à la fin du monde.


Me voilà donc avec ma fille, chez moi, pendant l'été 2014. Elle vient d'avoir seize ans, et habiter avec une ado n'est pas de tout repos. Cependant, nous nous entendions bien, respectant les libertés de l'autre autant que possible. Ses études se passent bien, et ses rêves se sont transformé pour la guider sur la voie des sciences politiques.

Pour ma part, les heures au bureau se font bien calmes. J'ai décidé de commencer l'écriture d'une autobiographie, dans laquelle je parlerai du reporter que j'étais, mais aussi de l'homme. J'y travaille souvent, parfois même avec l'aide de ma fille, qui adore lire les passages où elle est mentionnée. Elle dit que lorsqu'elle sera présidente des états unis, ces lignes vaudront de l'or... Et ça me fait sourire.

La vie continue, simplement. Je vieillis, elle grandit, encore et encore. Nous n'avons presque plus de rapport avec sa mère, et même si elle me dit le contraire, je vois bien qu'elle en souffre. Je tente de les rapprocher, en vain. Alors je ne cherche pas plus loin, et je profite de la présence de Sandra à mes côtés. Je n'ai, dans le fond, besoin de rien d'autre. J'ai vu et fait assez de choses en ce monde. Il ne me reste que quelques années avant d'entrer dans la cinquantaine. Mon unique projet désormais, c'est elle.

Et puis, demain, le monde deviendra fou...




on the highway to hell



VIII. Apocalypse.



Au début, je pensais que c'était sans gravité. Peut être même normal.. Après tout, il est fréquent qu'une petite épidémie se déclare, et oblige quelques personnes à prendre un congé maladie. La télévision et les médias parlaient de cas d'agression isolés, mais horribles. Peut être les résultats d'une drogue, ou peut être des attaques terroristes. Des manifestations, des rébellions. Non, en aucun cas, je ne croyais que nous étions devenus des proies.

J'ai continué à ne pas y croire quand internet s'est mis à débiter un flot de théorie du complot, jurant à qui veut bien lire que tout ceci est bien plus grave que ce que le gouvernement s'accorde à nous dire. Qu'il pourrait s'agir de la fin du monde. Sandra s'en inquiète, accordant bien trop de crédit à ces soit disant témoignages, que je considère encore comme de pures balivernes.

Et pourtant, aujourd'hui, je suis bien obligé de commencer à y croire. La folie nous rattrape. Une semaine, peut être plus que tout a commencé. Dehors, les militaires bloquent l'accès à certaines parties de la ville. Les militaires.. C'est leur présence qui m'a fait prendre conscience de la réalité. Ce qui se passe autours de nous est grave, terriblement grave. Si grave que j'en ai peur, moi qui pourtant affrontait la nature autrefois.
Je déserte le travail. Tant pis pour ma place si je la perd.. Je ne laisserai pas ma fille seule quand l'armée est dehors pour combattre une épidémie de folie. Durant trois jours, nous partons chercher vivres et couvertures, de peur de nous retrouver à court de réserve en pleine folie. Le quatrième jour, notre expédition est avortée par la présence d'émeutiers. Leurs violences nous font reculer, le plus discrètement possible..Non, je ne peux pas tenter de passer au travers. J'ai peur pour Sandra. Pendant notre fuite, je vois les tirs de fumigène. Ensuite nous entendons les coups de feux.. Bon sang, mais dans quel monde sommes nous ?

Les émeutes continuent, nous les entendons de loin. Mais chaque jours ils se rapprochent.. et finissent par atteindre notre quartier, en ce que nous appelons le jour 17 . Notre maison n'est pas épargnée.. Nous sommes la cible de projectiles, tels que des bouteilles et des briques. Les deux premières heures, nos hautes grilles et notre grand jardin nous protègent de tout autre chose que ce qu'ils lancent. Mais ensuite, nous basculons en enfer. Je les entends hurler de haine, de rage, de peur peut être, je n'en sais rien. La fin du monde est arrivée, disent ils. Ces agresseurs luttent avec les forces de l'ordre. J'ignore qui tire le premier, mais les répliques sont sévères. Des balles touchent nos murs, et des cocktails molotov menacent notre demeure. Nous n'avons plus le choix, il nous faut fuir. Nous emportons avec nos une maigre partie de nos réserves.. Et chacun un couteau de cuisine. Une décision qui me répugne, mais nous serions inconscients de partir sans armes pour nous défendre.

J'emmène ma fille vers ce que je juge être un endroit sûr. Cet endroit dont ils parlaient aux informations. Le stade de CenturyLink Field. C'est loin.. Mais j'ai l'espoir d'y arriver. Nous évitons les grandes routes, préférant les ruelles. Ces mêmes ruelles qui autrefois faisaient peur. Et c'est bien loin du coeur de l'émeute, en pleine nuit encore, que nous faisons notre première rencontre avec un infecté. Cet homme, un asiatique d'une trentaine d'année, se dirige vers nous, dans une démarche qui n'a plus rien de celle d'un être humain. Je me positionne devant Sandra, et somme cet homme de s'arrêter et de faire demi tour. En vain.. Je lui présente mon couteau, pour le dissuader, en vain.. Il s'agrippe à mes vêtements, tirant dessus pour m'approcher de ses dents. Il.. veut me mordre. Comme dans ce qu'internet disait. Le coup de couteau part tout seul, et perce son ventre. Pourtant, il ne s'effondre pas. Je l'agresse de coups, tenant sa gueule assez loin grâce à ma main posée sur son torse. Non, ce n'est pas un homme.. C'est un prédateur. Il ne tombe pas... Sauf quand je parviens à le déséquilibrer. Il rampe aussitôt, s'accrochant à la chaussure de ma fille. Elle se met à hurler.. et je plante mon couteau dans son crâne. Là, enfin, il ne bouge plus.

A bout de souffle, les muscles tremblant encore sous l'adrénaline, je réalise que nous sommes repérés. D'autres de ces tarés arrivent de nulle part, sûrement alertés par nos hurlements, et bloquent les deux seules issues. Ils sont peut être dix, ou quinze. Trop pour que je puisse les affronter. Sandra se met à grimper les étages le long d'une échelle, et je la rejoins sur la plateforme. L'escalier est obstrué, comme le sont les fenêtres.. Nous ne pouvons pas bouger de là, et même s'ils ne peuvent pas nous atteindre, ils semblent déterminés à rester en dessous de nous. Le temps nous est compté..

Après le reste de la nuit passé sur notre refuge de fortune, sans avoir fermé l'oeil, j'aperçois une patrouille de militaires, de l'autre côté de la rue. Les infectés en bas nous grognent toujours dessus.. Je me met alors à hurler, appelant à l'aide, et donnant notre position. Les militaires nous remarquent et.. nous sauvent la vie, en quelques salves de tirs.
Ces militaires nous demandent si nous avons été mordus, ou griffés par ces choses. Je leur répond que non, que j'ai réussi à empêcher ça, même si j'ai dû tuer notre premier agresseur. Ainsi.. ils nous emmènent au camp de Century Link Field. Les grands murs d'un stade pour nous protéger. Le 26 octobre 2015, nous nous retrouvons officiellement dans un camp de réfugiés..


IX. Century Battlefield


Dans ce stade, nous sommes en sécurités.. peut être. Nos armes ont été confisquées, et des tentes nous ont été attribuées. Chaque jours, de nouveaux survivants arrivent dans notre camp. Des jours qui passent, et se ressemblent. Ce stade devient une routine, dont nous nous accommodons finalement, malgré notre vigilance. Une chaude couverture sous laquelle nous réfugier.. Sandra a peur que les murs ne tiennent pas, que nous finissions par manquer de vivres et, même si je tente de la rassurer, je partage son avis. Nous nous pensions en sécurité dans notre quartier, dans notre maison. Mais nous avons dû fuir, dans la précipitation..

Alors, durant les tâches que me sont confiées, je tente de repérer les moyens de s'enfuir, en cas de problème. A part quelques petites prises de tête, il n'y a rien qui m'inquiète réellement, mais je préfère garde un plan B. Un plan qu'il m'est difficile d'établir..

Le 10 Janvier, tout bascule. Au petit matin, dans le froid.. les râles se font entendre. Oh les même que grognaient ceux qui nous avaient piégés ! Ca j'en suis certain ! Je réveille brusquement Sandra, et l'emmène hors de la tente. Cherchant à éviter les silhouettes aux mouvements hasardeux.. Mon dieu, ils sont ici.. et nous sommes enfermés. Je tente de rejoindre les militaires, pour les prévenir. Mais un hurlement déchire l'aurore. Peu après, d'autres suivent. Et rapidement, nous sommes plongé au coeur de l'apocalypse. Condamnés à mourir.. Les fusils tirent, des survivants hurlent des ordres. La résistance se met en place.. Sandra et moi les rejoignons. Nous arrivons à rejoindre des camions, et nous aidons à y charger de lourdes caisses, luttant contre l'horreur qui nous encercle. C'est à l'intérieur d'un de ces camions que nous parvenons à survivre à ce cauchemar...

Le convois s'arrête, après plusieurs heures, sur un grand parking. Je ne sais pas où nous allons, mais je suis déterminé à suivre ces survivants.. Pourtant, le destin en décide autrement. Deux hommes commencent à se battre, un autre s'interpose, puis des voix s'élèvent. Je sens la main de Sandra me lâcher.. Elle s'enfuit. Je parviens à la suivre, et finalement, après de longues minutes de course, à la rattraper. Sous le choc, elle me dit qu'elle ne veut plus voir ça, qu'elle préfère rester seule avec moi, quelque part, loin de l'enfer et de la menace que représentent les autres. Elle me dit que tôt ou tard, ils seront infectés, ou deviendront violents. Comme ce qui vient de se passer. Il me faut du temps pour la calmer. Longtemps. Sécher ses larmes, et baisser le volume de sa voix. J'arrive à la persuader de continuer notre route avec les autres survivants.. Mais à notre retour, les camions s'en sont allé. Où ? Je n'en sais rien. Nous ont ils abandonnés ? Ont ils seulement pris conscience de notre absence ? Nous revoilà livrés à nous même..


X. On the road again.


Nous décidons de rester quelques temps dans le coin, à attendre leur possible retour. Nous montons un petit camp de fortune avec ce que nous trouvons dans un petit hôtel vide, à proximité. Mais en vain.. Ils ne reviennent pas. Deux jours passent, et je prend la décision de suivre ce qui semble être une trace d'eux. S'en suit un long périple à l'aveugle. Le temps nous oblige souvent à faire des pauses. De très longues pauses.. Le blizzard ne s'affronte pas. La route est difficile. Trouver des vivres, éviter d'être une proie pour les autres, humains ou non.. Mais nous y parvenons. Les jours se suivent, les semaines aussi. Nous ne rencontrons que bien peu d'autres survivants. Parfois hostiles, parfois compagnons pendant un temps.

L'un d'entre eux se nomme Francis, comme se nommait mon ancien patron et ami. Notre route est commune, car après tout, je n'ai aucune idée d'où aller. Cela fait longtemps que j'ai perdu toute trace des camions de Century.. S'il va vers Tacoma, alors nous aussi, en espérant y trouver un refuge. Le voyage ensemble n'est pas très long.. La troisième nuit, je l'entends marcher dans les couloirs de la maison que nous occupons. Je le suis discrètement, silencieusement. Il s'arrête devant la chambre où dort ma fille. Je l'entend soupirer d'envie, je le sens défaillir, tomber dans ses désirs les plus obscurs. Et quand il pose la main sur la poignée de la porte, je lui saute dessus. Je le tue, de son propre couteau. Sandra fond en larmes dans mes bras..

Le mois de Mars se termine, ainsi que notre route. Nous arrivons enfin à Tacoma. Je ne sais pas ce que j'espère, mais Francis avait l'air de croire pouvoir y trouver quelque chose.. Alors, nous voilà. Devant des ruines. Nous choisissons un refuge, et décidons d'y rester quelques temps. Ensuite.. nous retournons chez nous, à Seattle. Il y a peut être encore l'espoir d'y trouver là sécurité, derrière nos grilles..


time to meet the devil

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• comment as-tu découvert le forum ? › Dans un kinder surprise
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fiche (c) elephant song.
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Re: Antonius Roger Weiss -

Ven 25 Mar 2016 - 7:16

Hé ben, encore un double compte super :p
Bonne rédaction pour le reste, et rebienvenue avec cette super tronche :p
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Re: Antonius Roger Weiss -

Ven 25 Mar 2016 - 8:31

Pentakill ! Re-Hellcome Very Happy superbe choix de vava o/
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Re: Antonius Roger Weiss -

Ven 25 Mar 2016 - 8:57

ENCORE TOUA !  :smile13:

Et je plussoie le choix de vava, il manquait c'ui là  Antonius Roger Weiss -  1442386177
Bon retour o/
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Re: Antonius Roger Weiss -

Ven 25 Mar 2016 - 9:00

Antonius Roger Weiss -  K96oMlA


:MisterGreen:



(Elle est contente.)
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Re: Antonius Roger Weiss -

Ven 25 Mar 2016 - 9:47

Bon je sauvegarde la photo ça pourrait reservire, on sais jamais.
Pourquoi tu t'appelle plus Maning xD?
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Re: Antonius Roger Weiss -

Ven 25 Mar 2016 - 17:41

Merci tout l'monde <3

Eve, j'adore cette image Very Happy ! You made my day !
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Re: Antonius Roger Weiss -

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