Quinn M. Marshall
Sam 16 Juil 2016 - 16:14
30 ans • Américaine • Chef dans un restaurant • Evergreen Ridge
Je ne suis pas quelqu'un de spécialement avenant. Je n'ai pas le réflexe d'aller vers les gens, d'entamer la discussion avec eux tout simplement parce que je ne suis pas du genre à parler pour ne rien dire. On pourrait croire que je suis plutôt froide mais ce n'est pas vraiment le cas. Je préfère juste rester en retrait, à observer, pour me faire ma propre idée des choses. On pourrait croire aussi que je n'ai pas d'humour parce qu'il n'est pas facile de me faire rire mais c'est surtout parce qu'il me faut un temps pour me sentir à l'aise, suffisamment en confiance pour ne plus être sur mes gardes. Le temps peut paraître long pour ceux qui m'accompagne dans les tâches quotidiennes. Mais je suis souvent concentrée dans ce que je fais et j'en oublie tout ce qui m'entoure. Pourtant, je n'hésite jamais à proposer mon aide, pour rendre service, pour être utile et sans doute aussi pour m'occuper l'esprit. Je suis plutôt autoritaire mais sans être désagréable. C'est un pli professionnel. Je sais être directe et j'attends que l'on fasse les choses comme je l'ai demandé.
Pour faire un métier tel que le mien, j'ai du faire preuve de courage. Affronter un milieu quasi exclusivement masculin demande d'être un minimum combatif. J'ai du me forger un caractère pour m'imposer. J'avais déjà ce côté très têtu qui m'a aidé à tenir tête lorsqu'on m'ordonnait de faire les choses différemment qu'à ma manière. C'est grâce à mon entêtement que j'ai pu prouver de quoi j'étais capable. Malgré mon calme apparent, je n'ai pas peur d'aller à l'affrontement surtout depuis que le monde s'est transformé.
Paradoxalement, si je ne suis pas très bavarde, je suis plutôt gueularde. Là aussi il s'agit d'une habitude prise en travaillant même si j'avoue que, j'aime bien râler. Pour tout, pour rien. Je suis rapidement grossière. Quand les choses ne sont pas à leur place ou qu'elles ne sont pas faites comme j'avais demandé, j'ai tendance à rapidement m’énerver. Mais ce n'est que passager et les gens ne doivent pas se formaliser pour ça. Ceux qui se formalisent m'exaspère au plus haut point d'ailleurs. Les sensibles, les fragiles, j'ai du mal à comprendre leur fonctionnement.
Il faut donc du temps pour percer cette carapace qui n'en est pas vraiment une. Mais une fois que l'on me connaît bien, que je suis assez proche de quelqu'un, on découvre certaines facettes difficiles à imaginer au premier regard sur moi. Dans l'intimité, même si mon interprétation d'une relation n'est pas celle du commun des mortels, je suis plutôt câline. Voire même beaucoup. Jalouse aussi, sans même chercher à m'en cacher. Mais je ne suis pas très démonstrative en public. Je préfère garder tout ça pour le privé, allant même jusqu'à ne pas afficher clairement la relation au monde.
Je suis plutôt grande pour une fille. Je dois dire qu'avec mon mètre soixante quinze j'ai bien souvent dépassé les autres filles que je croisais dans la rue. Assez grande donc, et plutôt menue. Résultat d'une alimentation assez équilibrée et surtout saine. Oh non je ne suis pas végétarienne, végétalienne loin de là.
J'ai les cheveux blonds, longs et plutôt lisses. Je les ai toujours portés longs surtout parce que je ne m'en suis que rarement préoccupé. La plupart du temps ils étaient attachés alors à quoi bon faire des dégradés ou des carrés plongeants ? Plus embêtant qu'autre chose. J'ai les yeux bleus comme mon père et comme mon frère, jusque là, rien de fantastique.
Vous ne trouverez aucun piercing sur mon corps. Plusieurs trous aux oreilles mais c'est bien tout. Je n'ai qu'un seul tatouage qui n'est pas donné à tout le monde de voir. J'ai quelques cicatrices : La plus visible se trouve sur mon arcade sourcilière droite. J'en ai maintenant une sur la lèvre inférieur. J'ai de nombreuses cicatrices sur les avants bras, dues aux fours et autres plaques en métal brûlantes que l'on peut trouver dans les cuisines des restaurants. J'ai aussi une tâche de naissance sur le sein droit. Utile hein ?
Niveau vestimentaire, avant tout ça j'étais plus du genre : t-shirt noir à l'image d'un groupe de rock, jean noir et converse aux pieds. J'avais bien quelques robes et je savais m’apprêter mais ce n'était pas très utile dans mon quotidien. J'ai gardé les jeans sombres et les converses. Pratique, increvable et confortable. J'ai quelques sweat à capuche trop grands pour moi que je garde pour la nuit. J'ai récupéré un sac à dos de randonnée où j'y stocke tout ce que je peux récupérer et qui devient personnel : Brosse à dent, dentifrice, brosse à cheveux et tout ce qui faut pour ma semaine critique du mois. J'ai quelques bouquins que je trimballe plus qu'autre chose. Le jour où j'arriverais suffisamment à me concentrer pour avoir l'esprit occupé seulement à lire, je les terminerais.
J'ai un Ipod chargé. Oui, vous avez bien lu. Mais j'économise la batterie comme si c'était mon propre sang. Je sais qu'un jour elle sera vide mais en attendant, quand je suis trop en manque, je l'allume et j'écoute une chanson.
J'ai pas vraiment d'arme. J'utilise ce qu'on me donne. Un jour j'aurai peut-être un coup de foudre pour un couteau, un tournevis, ou une machette, j'en sais rien. Mais pour l'instant c'est pas le cas alors je prends ce qui passe. Même si je dois bien avouer qu'un couteau de cuisine DAMAS me ferait bien plaisir.
J'ai les cheveux blonds, longs et plutôt lisses. Je les ai toujours portés longs surtout parce que je ne m'en suis que rarement préoccupé. La plupart du temps ils étaient attachés alors à quoi bon faire des dégradés ou des carrés plongeants ? Plus embêtant qu'autre chose. J'ai les yeux bleus comme mon père et comme mon frère, jusque là, rien de fantastique.
Vous ne trouverez aucun piercing sur mon corps. Plusieurs trous aux oreilles mais c'est bien tout. Je n'ai qu'un seul tatouage qui n'est pas donné à tout le monde de voir. J'ai quelques cicatrices : La plus visible se trouve sur mon arcade sourcilière droite. J'en ai maintenant une sur la lèvre inférieur. J'ai de nombreuses cicatrices sur les avants bras, dues aux fours et autres plaques en métal brûlantes que l'on peut trouver dans les cuisines des restaurants. J'ai aussi une tâche de naissance sur le sein droit. Utile hein ?
Niveau vestimentaire, avant tout ça j'étais plus du genre : t-shirt noir à l'image d'un groupe de rock, jean noir et converse aux pieds. J'avais bien quelques robes et je savais m’apprêter mais ce n'était pas très utile dans mon quotidien. J'ai gardé les jeans sombres et les converses. Pratique, increvable et confortable. J'ai quelques sweat à capuche trop grands pour moi que je garde pour la nuit. J'ai récupéré un sac à dos de randonnée où j'y stocke tout ce que je peux récupérer et qui devient personnel : Brosse à dent, dentifrice, brosse à cheveux et tout ce qui faut pour ma semaine critique du mois. J'ai quelques bouquins que je trimballe plus qu'autre chose. Le jour où j'arriverais suffisamment à me concentrer pour avoir l'esprit occupé seulement à lire, je les terminerais.
J'ai un Ipod chargé. Oui, vous avez bien lu. Mais j'économise la batterie comme si c'était mon propre sang. Je sais qu'un jour elle sera vide mais en attendant, quand je suis trop en manque, je l'allume et j'écoute une chanson.
J'ai pas vraiment d'arme. J'utilise ce qu'on me donne. Un jour j'aurai peut-être un coup de foudre pour un couteau, un tournevis, ou une machette, j'en sais rien. Mais pour l'instant c'est pas le cas alors je prends ce qui passe. Même si je dois bien avouer qu'un couteau de cuisine DAMAS me ferait bien plaisir.
Je m'appelle Quinn Michelle Marshall et je suis née le 15 Février 1986 au sein du Mary Bridge Children's Hospital de Tacoma. Mes parents, Isabel et Luke, s'étaient mariés et installés dans la même ville deux ans avant ma naissance. Mon père était garagiste, ma mère secrétaire nous étions loin de rouler sur l'or mais je n'ai jamais manqué de rien. Ils étaient capable de se priver de tout pour nous. Parce que oui, j'ai eu un frère. Sacha. Il est venu au monde peu de temps après mon quatrième anniversaire et notre déménagement pour une plus grande maison, dans l'un des quartiers résidentiel de Tacoma.
Mon frère et moi avons fréquenté les mêmes écoles même si notre différence d'âge faisait que nous n'étions jamais ensemble en même temps. Comme tous les frères et sœurs de la terre, nous avons eu nos différends et nos moments inoubliables. Nos chamailleries n'ont pas duré très longtemps puisque, une fois arrivée à l'adolescence, je me suis un peu désintéressé de son cas. Qui voudrait d'un petit frère turbulent dans les pattes alors que vous papotez avec vos copines ? Personne, en tout cas pas une adolescente de douze ans. Par chance, nous étions tous les deux des enfants calmes et bien élevés. Il faut dire que notre père ne rigolait pas vraiment avec l'éducation.
Quand j'ai eu treize ans, mon père s'est retrouvé au chômage après s'être blessé en réparant un poids lourd. Le salaire de secrétaire de ma mère suffisait à peine à couvrir nos dépenses obligatoires. Peu à peu et sans trop nous le dire, ils se sont endettés. A tel point que, deux ans après, la vente de la maison fut obligatoire. Toutes leurs économies s'étaient envolées dans les frais médicaux monstrueux que demandaient les multiples opérations de mon père. Mais malgré leurs difficultés, nos parents ont toujours fait en sorte de nous en dire le moins possible, pour ne pas nous perturber et que l'on puisse continuer nos études sans trop se poser de question.
Mais rapidement il fut impossible pour eux de nous cacher la réalité des choses. Nous vivions dans un appartement trop petit pour nous quatre, nous n'avions plus de voiture après que celle-ci soit mise en vente pour payer les relances d'huissiers. Au final, c'est même l'appartement que nous avons du quitter pour aller s'installer chez mes grands parents paternels. Comme mon frère, j'ai du changer d'école, j'ai du me faire de nouveaux amis en apprenant à vivre avec ces deux vieilles personnes que je ne connaissais pas très bien. C'est mon grand père, Robert, qui m'a transmis l'amour de la cuisine. Même si cela n'était pas son métier, le vieil homme était doué dans le domaine et transmettre son savoir à sa petite fille le remplissait de joie. J'avais quinze ans à l'époque et je ne me doutais pas que la cuisine deviendrait mon métier.
Pourtant quand l'année suivante j'ai du faire un choix après avoir obtenu mon bachelor. Devenir chef cuisiner s'est présenté comme une évidence. Sans doute pour rendre mon grand père fier. Pendant les deux années, nous étions devenus les meilleurs amis du monde. Il m'emmenait partout avec lui que ça soit à la pêche, à la chasse ou encore à voir ses anciens collègues d'usine au bar du coin. L'idée de le rendre fier était sans aucun doute ce qui me faisait avancer. Je n'ai pas eu peur de partir de la maison pour l'installer dans l'Oregon, à Portland précisément, après que mon dossier soit accepté au sein de l'Oregon Culinary Institute. Cette école, je la devais à Robert. Ma scolarité entière fut payée par ses économies, ses petits boulots de réparation ou d'entretien des jardins appartenant aux voisins aux alentours. Mes parents avaient bien tenté de participer mais mon grand père s'y était farouchement opposé. Cette histoire ne concernait que lui et moi.
Seulement nous.
J'ai passé six ans dans cette école de cuisine. J'en ai bavé. A plusieurs reprises j'ai voulu abandonner. Dans ces cas-là, mon grand père n'hésitait pas à sauter dans sa voiture pour parcourir les quelques trois cent kilomètres qui nous séparait. Il déboulait dans ma chambre du campus et il m'emmenait au cinéma. Peu importe le film projeté, il se contentait de s'asseoir à côté de moi, ma main serrée dans la sienne avec laquelle il s'amusait à faire rebondir le bout de mes doigts contre le rebord du siège. Il suffisait de ce moment pour que la motivation revienne, que mon esprit de compétition réapparaisse et que je sois de nouveau prête à tout déglinger. Parce que j'étais douée. Tous les professeurs que j'avais pu avoir depuis le début le disaient. J'étais douée et inventive. Mon intuition ne me trompait jamais et c'était grâce à elle que je m'étais démarquée des autres.
Du côté privé, ces années là furent plutôt calmes. Quelques petits amis, certains plus longtemps que d'autres, mais rien de bien fou. De toute façon nous étions tous dans le même état d'esprit : Les études culinaires obligeaient à voyager. Il était donc hors de question de s'attacher à quelqu'un qui ne suivrait certainement pas le même parcours que nous même. Pour certains, la chose fut plus facile à dire qu'à faire mais concernant mon cas, je n'étais jamais réellement tombée amoureuse. J'en suis même venue à me demander si cela m'arriverait un jour.
Fin de mes études. J'étais diplômée d'une école très réputée dans les USA. Seulement je ne comptais pas rester dans ce pays. En tout cas, pas pour l'instant. J'avais tout juste 24 ans et mon expérience culinaire me semblait bien faible. Je devais voyager. En Europe, c'était mon idéal. Je m'étais permise de prendre une petite année de repos. Le temps de préparer mon grand départ, de contacter tous les organismes pour que mes voyages soient les mieux encadrés possibles. Sauf qu'au mois de Mars, j'ai du embrasser mon grand père une dernière fois. Pas besoin d'expliquer l'état dans lequel j'étais durant les mois suivants. Il n'était même plus question de voyage, de cuisine, ou d'une possible carrière. J'ai passé les premiers mois enfermée, refusant jusqu'à la présence de mon frère pourtant devenu mon meilleur ami avec les années. Je refusais de préparer à manger dans la maison familiale où, d'habitude, mon grand père s’alliait à moi pour préparer le dîner.
Jusqu'au jour où mon frère a voulu me faire réagir et que nous nous sommes disputés. Quelques jours après mon voyage en France était confirmé, je devais faire mes valises au plus vite. Je me suis envolée pour la Tour Eiffel moins d'une semaine après notre dispute que nous n'avions pas réglé. Principalement parce que je refusais toujours de parler avec Sacha. Il m'a suffit de trois jours en France pour terminer en larmes au téléphone avec lui. J'étais loin, je ne comprenais ni la langue, ni les habitudes des français. J'étais totalement perdue et cette fois ci, aucun petit vieux ne débarquerait en voiture pour m'emmener au cinéma. J'ai du faire face à cette épreuve toute seule. J'ai remonté mes manches et j'ai mis la main à la pâte dans mon premier restaurant. Mon cursus m'avait permis d'intégrer directement les cuisines d'un hôtel prestigieux dans la capitale. Je ne comptais pas les heures mais le travail était intense. J'apprenais des dizaines de choses chaque jour et je passais mes soirées à m’entraîner chez moi, ou à goûter des produits que je n'avais encore jamais vu. Je suis restée trois années dans ce restaurant. J'y avais fait la rencontre de Laurent, un jeune œnologue recruté quasi en même temps que moi. Il n'avait pas fallu beaucoup de temps pour qu'on se mette ensemble. Notre relation a pris fin peu avant l'annonce de mon embauche à Dubaï. Il n'y avait aucune animosité entre nous, notre histoire était tout simplement terminée et nous avions envie de voir autre chose.
A 28 ans je m'installais dans un belle maison tout confort de Dubaï. L'opportunité n'allait pas se représenter et c'était sans aucune hésitation que j'avais sauté dessus. J'allais pouvoir cuisiner, proposer mes propres « créations » tout en me faisait un bon paquet d'argent. Durant la première année, je m'étais fait un nom. Malgré ma place de femme, j'avais maintenant suffisamment d'expérience pour diriger des cuisines. Je commençais à être connue, l'argent que je gagnais m'avait permis de remettre ma famille à flot. J'étais persuadée que mon grand père était fier de moi, là où il se trouvait.
Mon frère et moi avons fréquenté les mêmes écoles même si notre différence d'âge faisait que nous n'étions jamais ensemble en même temps. Comme tous les frères et sœurs de la terre, nous avons eu nos différends et nos moments inoubliables. Nos chamailleries n'ont pas duré très longtemps puisque, une fois arrivée à l'adolescence, je me suis un peu désintéressé de son cas. Qui voudrait d'un petit frère turbulent dans les pattes alors que vous papotez avec vos copines ? Personne, en tout cas pas une adolescente de douze ans. Par chance, nous étions tous les deux des enfants calmes et bien élevés. Il faut dire que notre père ne rigolait pas vraiment avec l'éducation.
Quand j'ai eu treize ans, mon père s'est retrouvé au chômage après s'être blessé en réparant un poids lourd. Le salaire de secrétaire de ma mère suffisait à peine à couvrir nos dépenses obligatoires. Peu à peu et sans trop nous le dire, ils se sont endettés. A tel point que, deux ans après, la vente de la maison fut obligatoire. Toutes leurs économies s'étaient envolées dans les frais médicaux monstrueux que demandaient les multiples opérations de mon père. Mais malgré leurs difficultés, nos parents ont toujours fait en sorte de nous en dire le moins possible, pour ne pas nous perturber et que l'on puisse continuer nos études sans trop se poser de question.
Mais rapidement il fut impossible pour eux de nous cacher la réalité des choses. Nous vivions dans un appartement trop petit pour nous quatre, nous n'avions plus de voiture après que celle-ci soit mise en vente pour payer les relances d'huissiers. Au final, c'est même l'appartement que nous avons du quitter pour aller s'installer chez mes grands parents paternels. Comme mon frère, j'ai du changer d'école, j'ai du me faire de nouveaux amis en apprenant à vivre avec ces deux vieilles personnes que je ne connaissais pas très bien. C'est mon grand père, Robert, qui m'a transmis l'amour de la cuisine. Même si cela n'était pas son métier, le vieil homme était doué dans le domaine et transmettre son savoir à sa petite fille le remplissait de joie. J'avais quinze ans à l'époque et je ne me doutais pas que la cuisine deviendrait mon métier.
Pourtant quand l'année suivante j'ai du faire un choix après avoir obtenu mon bachelor. Devenir chef cuisiner s'est présenté comme une évidence. Sans doute pour rendre mon grand père fier. Pendant les deux années, nous étions devenus les meilleurs amis du monde. Il m'emmenait partout avec lui que ça soit à la pêche, à la chasse ou encore à voir ses anciens collègues d'usine au bar du coin. L'idée de le rendre fier était sans aucun doute ce qui me faisait avancer. Je n'ai pas eu peur de partir de la maison pour l'installer dans l'Oregon, à Portland précisément, après que mon dossier soit accepté au sein de l'Oregon Culinary Institute. Cette école, je la devais à Robert. Ma scolarité entière fut payée par ses économies, ses petits boulots de réparation ou d'entretien des jardins appartenant aux voisins aux alentours. Mes parents avaient bien tenté de participer mais mon grand père s'y était farouchement opposé. Cette histoire ne concernait que lui et moi.
Seulement nous.
J'ai passé six ans dans cette école de cuisine. J'en ai bavé. A plusieurs reprises j'ai voulu abandonner. Dans ces cas-là, mon grand père n'hésitait pas à sauter dans sa voiture pour parcourir les quelques trois cent kilomètres qui nous séparait. Il déboulait dans ma chambre du campus et il m'emmenait au cinéma. Peu importe le film projeté, il se contentait de s'asseoir à côté de moi, ma main serrée dans la sienne avec laquelle il s'amusait à faire rebondir le bout de mes doigts contre le rebord du siège. Il suffisait de ce moment pour que la motivation revienne, que mon esprit de compétition réapparaisse et que je sois de nouveau prête à tout déglinger. Parce que j'étais douée. Tous les professeurs que j'avais pu avoir depuis le début le disaient. J'étais douée et inventive. Mon intuition ne me trompait jamais et c'était grâce à elle que je m'étais démarquée des autres.
Du côté privé, ces années là furent plutôt calmes. Quelques petits amis, certains plus longtemps que d'autres, mais rien de bien fou. De toute façon nous étions tous dans le même état d'esprit : Les études culinaires obligeaient à voyager. Il était donc hors de question de s'attacher à quelqu'un qui ne suivrait certainement pas le même parcours que nous même. Pour certains, la chose fut plus facile à dire qu'à faire mais concernant mon cas, je n'étais jamais réellement tombée amoureuse. J'en suis même venue à me demander si cela m'arriverait un jour.
Fin de mes études. J'étais diplômée d'une école très réputée dans les USA. Seulement je ne comptais pas rester dans ce pays. En tout cas, pas pour l'instant. J'avais tout juste 24 ans et mon expérience culinaire me semblait bien faible. Je devais voyager. En Europe, c'était mon idéal. Je m'étais permise de prendre une petite année de repos. Le temps de préparer mon grand départ, de contacter tous les organismes pour que mes voyages soient les mieux encadrés possibles. Sauf qu'au mois de Mars, j'ai du embrasser mon grand père une dernière fois. Pas besoin d'expliquer l'état dans lequel j'étais durant les mois suivants. Il n'était même plus question de voyage, de cuisine, ou d'une possible carrière. J'ai passé les premiers mois enfermée, refusant jusqu'à la présence de mon frère pourtant devenu mon meilleur ami avec les années. Je refusais de préparer à manger dans la maison familiale où, d'habitude, mon grand père s’alliait à moi pour préparer le dîner.
Jusqu'au jour où mon frère a voulu me faire réagir et que nous nous sommes disputés. Quelques jours après mon voyage en France était confirmé, je devais faire mes valises au plus vite. Je me suis envolée pour la Tour Eiffel moins d'une semaine après notre dispute que nous n'avions pas réglé. Principalement parce que je refusais toujours de parler avec Sacha. Il m'a suffit de trois jours en France pour terminer en larmes au téléphone avec lui. J'étais loin, je ne comprenais ni la langue, ni les habitudes des français. J'étais totalement perdue et cette fois ci, aucun petit vieux ne débarquerait en voiture pour m'emmener au cinéma. J'ai du faire face à cette épreuve toute seule. J'ai remonté mes manches et j'ai mis la main à la pâte dans mon premier restaurant. Mon cursus m'avait permis d'intégrer directement les cuisines d'un hôtel prestigieux dans la capitale. Je ne comptais pas les heures mais le travail était intense. J'apprenais des dizaines de choses chaque jour et je passais mes soirées à m’entraîner chez moi, ou à goûter des produits que je n'avais encore jamais vu. Je suis restée trois années dans ce restaurant. J'y avais fait la rencontre de Laurent, un jeune œnologue recruté quasi en même temps que moi. Il n'avait pas fallu beaucoup de temps pour qu'on se mette ensemble. Notre relation a pris fin peu avant l'annonce de mon embauche à Dubaï. Il n'y avait aucune animosité entre nous, notre histoire était tout simplement terminée et nous avions envie de voir autre chose.
A 28 ans je m'installais dans un belle maison tout confort de Dubaï. L'opportunité n'allait pas se représenter et c'était sans aucune hésitation que j'avais sauté dessus. J'allais pouvoir cuisiner, proposer mes propres « créations » tout en me faisait un bon paquet d'argent. Durant la première année, je m'étais fait un nom. Malgré ma place de femme, j'avais maintenant suffisamment d'expérience pour diriger des cuisines. Je commençais à être connue, l'argent que je gagnais m'avait permis de remettre ma famille à flot. J'étais persuadée que mon grand père était fier de moi, là où il se trouvait.
Fin de l'été qui rimait avec fin de la grosse saison pour l'établissement où je travaillais en tant que chef. Je m'étais autorisé deux semaines de vacances pour rentrer au pays. Mon père n'était plus très en forme, mon frère était en plein divorce alors que sa femme était enceinte, ma mère perdait peu à peu à la mémoire sans que cela ne soit alarmant. Dans l'après midi du 14 Octobre, j'arrivais enfin à l'aéroport de Seattle Tacoma. J'avais bien entendu parler d'une certaine panique à Seattle mais je n'y avais pas prêté plus attention que cela, j'étais bien trop remuée par le décalage horaire et les nombreuses heures de vol.
Mon frère était retourné vivre chez mes parents qui habitaient désormais une maison tout à fait modeste dans un quartier calme et résidentiel de Tacoma. Comme pendant notre adolescence, nous partagions la même chambre et nous avons passé les premiers jours à discuter de ses problèmes de couple alors que les militaires commençaient déjà à être déployé dans les rues de notre ville voisine. Le discours de notre Président eut le don de calmer un peu les angoisses de mes parents qui s'imaginaient déjà mourir de cette fameuse infection.
Le reste s'est déroulé très vite. La panique est arrivée et nous n'avons pas réussi à raisonner mon père qui tenait absolument à ce qu'on s'en aille de Tacoma. On a regroupé nos affaires et on mit les voiles en direction de Brinnon. L'endroit, complètement éloigné et bordé par les bois nous permettait de rester à distance des émeutes, des infectés et des militaires. Mon père ne croyait pas à tout cela alors au lieu d'accourir aux camps de réfugiés il avait préféré nous emmener là où nous partions quand nous étions encore enfant. La campagne pure et dure.
Là-bas nous nous sommes installés chez des amis de mes parents qui possédaient une ferme qu'ils n'exploitaient plus depuis des années. L'endroit était suffisamment grand pour que nous puissions vivre tous ensemble sans se marcher dessus. Enfermés durant toute le mois de Novembre, nous n'avions jamais croisé un seul infecté avant que la neige ne s'installe un peu partout. Les tirs à la chevrotine n'avait pas arrêté le corps décharné d'un habitant du coin. Mon père s'était acharné dessus jusqu'à ce que finalement il ne lui explose la tête et que le mort s'arrête définitivement. Ce fut notre première rencontre. Mais ce fut loin d'être la dernière. Sans surprise, la nourriture vint à manquer durant l'hiver et malgré la neige, nous étions obligés de partir régulièrement à l'extérieur pour en chercher. Le seul problème était que nous étions loin de tout. Des magasins, des autres maisons. Chaque ravitaillement devenait une véritable expédition et c'était souvent Sacha et moi qui nous y collions.
Tony, l'ami de mon père, avait pris le temps de nous former à l'utilisation des armes. Une formation très rapide dans le simple but qu'en cas de problème nous puissions nous démerder. Si l'arme venait à s'enrayer, ni moi ni mon frère n'aurait su quoi faire.
On a réussi à s'en sortir jusqu'au mois de Janvier mais le manque de nourriture nous poussait à nous éloigner de plus en plus à chaque expédition. Par chance, la maison restait épargnée par les morts. Quelque fois nous avions la vite d'un ou deux morts curieux mais l'histoire s'arrêtait là. Généralement Sacha ou Tony allaient s'en occuper discrètement puis enterraient le corps, persuadés qu'ils s'attiraient entre eux via leur odeur de décomposition.
Et nous sommes finalement arrivé à bout de nos réserves au début du mois de Février. Alors, comme à chaque fois Sacha et moi sommes partis à la recherche de bouffe. Ce voyage serait plus long que les autres. Quand j'avais dit ça à ma mère j'étais loin de me douter qu'il durerait si longtemps.
Port Townsend ne se trouvait pas si loin que ça mais nous avions prévu de dormir sur place pour fouiller tous les magasins qui s'y trouvait. Et c'est ce que nous avons fait. Sauf que nous n'étions pas seuls. Eux n'étaient pas si nombreux que ça, quatre à peine, sans compter le vieux qu'ils traînaient et qui ne semblait plus pouvoir marcher sans être appuyé sur quelqu'un. J'étais à peine éloignée de mon frère quand ils sont apparus dans mon dos et qu'ils m'ont saisi par la taille tout en plaquant une main sur ma bouche. Je me suis débattue, j'ai essayé de les mordre, d'hurler, en vain. Je n'ai pas eu le temps de réaliser tout ce qui se passait autour de moi. Le corps de mon frère qui s'étalait sur le sol après avoir été frappé à la tête, moi j'étais chargée à l'arrière de notre propre voiture alors que eux, montaient à l'avant. On a roulé. On m'a demandé cent fois de la fermer jusqu'à ce qu'en m'en retourne une bonne dans la gueule qui m'a assommé et même temps que de m'ouvrir la lèvre.
Je me suis réveillée plusieurs heures après, enfermée à l'intérieur de la voiture complètement vidée. Ils ne m'avaient pas abandonné puisqu'ils étaient juste un peu plus loin dehors, installés autour d'un feu de camp qui servait visiblement à faire cuire les rations qu'ils nous avait volé. On m'a menacé de m'en remettre une si j'arrêtais pas de frapper contre les vitres alors j'ai obéis. Je les observé en me demandant ce qui était arrivé à mon frère et ce qu'ils comptaient faire de moi.
Le lendemain j'ai réussi à m'échapper après avoir discrètement passé la nuit à baisser la vitre opposée à leur campement. Ils dormaient encore quand j'ai pris mes jambes à mon coup et que j'ai couru sans m'arrêter pendant plus d'une heure. Jusqu'à ce que mon corps soit incapable de continuer. Mais j'étais perdue, je n'avais aucune arme et j'étais en débardeur dans la neige. Mon temps dehors était compté. Pourtant j'ai continué d'avancé, jusqu'à ce que ma vision se trouble, jusqu'à ce que je sois incapable de mettre un pied devant l'autre. Jusqu'à ce que je m'écroule. Pourtant, j'avais entendu des voix, j'en étais sûre. J'ai cherché à lutter, surtout quand j'ai vu des masses noires se rapprocher de moi. C'était eux, j'en ai était certaine. Mais je n'avais pas la force de fuir.
Je me suis réveillée deux jours après, dans un chalet et enfermée dans une chambre. Mes vêtements étaient propres, mes plaies étaient pansées, ma lèvre recousue. Ceux qui s'étaient avancés vers moi n'étaient pas mes agresseurs mais des gens appartenant au groupe qui vivaient là. Ils m'ont proposé de la nourriture que je n'ai pas pu refusé. Ils m'ont proposé de rester avec eux, m'expliquant avoir fuit le centre de Seattle après que le camp militaire où ils étaient établis soit tombé. J'ai refusé. Je devais retrouver mon frère, mes parents. Alors une fois sur pieds, je suis partie en leur assurant que je reviendrais en compagnie de ma famille. J'ai fais la route en sens inverse, avec les quelques vivres que j'avais trouvé dans les quelques maisons installées sur mon chemin. Mais la neige à compliqué ma route et j'ai du mettre un bon mois pour faire le trajet. Il m'a fallu peu de temps pour y arriver et une fois sur place, il n'y était plus. Ni vivant, ni même en rôdeur. En pensant qu'il avait du retourner jusqu'à la maison j'ai repris la route jusqu'à la ferme. J'y ai découvert les corps de mes parents et de leurs amis. Mon frère manquait toujours à l'appel.
J'avais perdu toute ma famille. Je n'avais plus personne à part ce groupe qui s'étaient occupés de moi après m'avoir trouvé dans la neige. Début mars, j'étais de retour chez eux, comme je l'avais promis. J'ai vite fait la tronche en voyant ce qu'ils mangeaient alors j'ai mis mon savoir à leur service. C'était un bon moyen de se rendre utile après tout et peut-être qu'un jour, mon frère trouverait la même route que moi..
Mon frère était retourné vivre chez mes parents qui habitaient désormais une maison tout à fait modeste dans un quartier calme et résidentiel de Tacoma. Comme pendant notre adolescence, nous partagions la même chambre et nous avons passé les premiers jours à discuter de ses problèmes de couple alors que les militaires commençaient déjà à être déployé dans les rues de notre ville voisine. Le discours de notre Président eut le don de calmer un peu les angoisses de mes parents qui s'imaginaient déjà mourir de cette fameuse infection.
Le reste s'est déroulé très vite. La panique est arrivée et nous n'avons pas réussi à raisonner mon père qui tenait absolument à ce qu'on s'en aille de Tacoma. On a regroupé nos affaires et on mit les voiles en direction de Brinnon. L'endroit, complètement éloigné et bordé par les bois nous permettait de rester à distance des émeutes, des infectés et des militaires. Mon père ne croyait pas à tout cela alors au lieu d'accourir aux camps de réfugiés il avait préféré nous emmener là où nous partions quand nous étions encore enfant. La campagne pure et dure.
Là-bas nous nous sommes installés chez des amis de mes parents qui possédaient une ferme qu'ils n'exploitaient plus depuis des années. L'endroit était suffisamment grand pour que nous puissions vivre tous ensemble sans se marcher dessus. Enfermés durant toute le mois de Novembre, nous n'avions jamais croisé un seul infecté avant que la neige ne s'installe un peu partout. Les tirs à la chevrotine n'avait pas arrêté le corps décharné d'un habitant du coin. Mon père s'était acharné dessus jusqu'à ce que finalement il ne lui explose la tête et que le mort s'arrête définitivement. Ce fut notre première rencontre. Mais ce fut loin d'être la dernière. Sans surprise, la nourriture vint à manquer durant l'hiver et malgré la neige, nous étions obligés de partir régulièrement à l'extérieur pour en chercher. Le seul problème était que nous étions loin de tout. Des magasins, des autres maisons. Chaque ravitaillement devenait une véritable expédition et c'était souvent Sacha et moi qui nous y collions.
Tony, l'ami de mon père, avait pris le temps de nous former à l'utilisation des armes. Une formation très rapide dans le simple but qu'en cas de problème nous puissions nous démerder. Si l'arme venait à s'enrayer, ni moi ni mon frère n'aurait su quoi faire.
On a réussi à s'en sortir jusqu'au mois de Janvier mais le manque de nourriture nous poussait à nous éloigner de plus en plus à chaque expédition. Par chance, la maison restait épargnée par les morts. Quelque fois nous avions la vite d'un ou deux morts curieux mais l'histoire s'arrêtait là. Généralement Sacha ou Tony allaient s'en occuper discrètement puis enterraient le corps, persuadés qu'ils s'attiraient entre eux via leur odeur de décomposition.
Et nous sommes finalement arrivé à bout de nos réserves au début du mois de Février. Alors, comme à chaque fois Sacha et moi sommes partis à la recherche de bouffe. Ce voyage serait plus long que les autres. Quand j'avais dit ça à ma mère j'étais loin de me douter qu'il durerait si longtemps.
Port Townsend ne se trouvait pas si loin que ça mais nous avions prévu de dormir sur place pour fouiller tous les magasins qui s'y trouvait. Et c'est ce que nous avons fait. Sauf que nous n'étions pas seuls. Eux n'étaient pas si nombreux que ça, quatre à peine, sans compter le vieux qu'ils traînaient et qui ne semblait plus pouvoir marcher sans être appuyé sur quelqu'un. J'étais à peine éloignée de mon frère quand ils sont apparus dans mon dos et qu'ils m'ont saisi par la taille tout en plaquant une main sur ma bouche. Je me suis débattue, j'ai essayé de les mordre, d'hurler, en vain. Je n'ai pas eu le temps de réaliser tout ce qui se passait autour de moi. Le corps de mon frère qui s'étalait sur le sol après avoir été frappé à la tête, moi j'étais chargée à l'arrière de notre propre voiture alors que eux, montaient à l'avant. On a roulé. On m'a demandé cent fois de la fermer jusqu'à ce qu'en m'en retourne une bonne dans la gueule qui m'a assommé et même temps que de m'ouvrir la lèvre.
Je me suis réveillée plusieurs heures après, enfermée à l'intérieur de la voiture complètement vidée. Ils ne m'avaient pas abandonné puisqu'ils étaient juste un peu plus loin dehors, installés autour d'un feu de camp qui servait visiblement à faire cuire les rations qu'ils nous avait volé. On m'a menacé de m'en remettre une si j'arrêtais pas de frapper contre les vitres alors j'ai obéis. Je les observé en me demandant ce qui était arrivé à mon frère et ce qu'ils comptaient faire de moi.
Le lendemain j'ai réussi à m'échapper après avoir discrètement passé la nuit à baisser la vitre opposée à leur campement. Ils dormaient encore quand j'ai pris mes jambes à mon coup et que j'ai couru sans m'arrêter pendant plus d'une heure. Jusqu'à ce que mon corps soit incapable de continuer. Mais j'étais perdue, je n'avais aucune arme et j'étais en débardeur dans la neige. Mon temps dehors était compté. Pourtant j'ai continué d'avancé, jusqu'à ce que ma vision se trouble, jusqu'à ce que je sois incapable de mettre un pied devant l'autre. Jusqu'à ce que je m'écroule. Pourtant, j'avais entendu des voix, j'en étais sûre. J'ai cherché à lutter, surtout quand j'ai vu des masses noires se rapprocher de moi. C'était eux, j'en ai était certaine. Mais je n'avais pas la force de fuir.
Je me suis réveillée deux jours après, dans un chalet et enfermée dans une chambre. Mes vêtements étaient propres, mes plaies étaient pansées, ma lèvre recousue. Ceux qui s'étaient avancés vers moi n'étaient pas mes agresseurs mais des gens appartenant au groupe qui vivaient là. Ils m'ont proposé de la nourriture que je n'ai pas pu refusé. Ils m'ont proposé de rester avec eux, m'expliquant avoir fuit le centre de Seattle après que le camp militaire où ils étaient établis soit tombé. J'ai refusé. Je devais retrouver mon frère, mes parents. Alors une fois sur pieds, je suis partie en leur assurant que je reviendrais en compagnie de ma famille. J'ai fais la route en sens inverse, avec les quelques vivres que j'avais trouvé dans les quelques maisons installées sur mon chemin. Mais la neige à compliqué ma route et j'ai du mettre un bon mois pour faire le trajet. Il m'a fallu peu de temps pour y arriver et une fois sur place, il n'y était plus. Ni vivant, ni même en rôdeur. En pensant qu'il avait du retourner jusqu'à la maison j'ai repris la route jusqu'à la ferme. J'y ai découvert les corps de mes parents et de leurs amis. Mon frère manquait toujours à l'appel.
J'avais perdu toute ma famille. Je n'avais plus personne à part ce groupe qui s'étaient occupés de moi après m'avoir trouvé dans la neige. Début mars, j'étais de retour chez eux, comme je l'avais promis. J'ai vite fait la tronche en voyant ce qu'ils mangeaient alors j'ai mis mon savoir à leur service. C'était un bon moyen de se rendre utile après tout et peut-être qu'un jour, mon frère trouverait la même route que moi..
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Re: Quinn M. Marshall
Sam 16 Juil 2016 - 16:15
Tu es maintenant validé(e) ! Tu vas pouvoir commencer à survivre dans le chalet.
Si tu as la moindre question supplémentaire, tu peux contacter le staff par MP pour de plus amples informations.
Pour en apprendre un peu plus sur ton groupe, tu peux :
• Découvrir la description de Evergreen Ridge
Afin que ton intégration se passe bien :
• Poste ta fiche de lien pour trouver des copains
• Mais aussi tes annexes
• Et pour te lancer dans l'aventure viens faire une demande de RP !
N'hésite pas non plus à venir faire un petit tour dans le FLOOD et sur la CHATBOX, nous serons content de t'y accueillir !
Le staff au complet te souhaite une excellente apocalypse et un très bon jeu sur TWD
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Zoup, voilà ! Auto-valid
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