Re: Event - When all Hope is gone

Victoire, la deuxième étagère cachait une autre boîte de conserve. Une bonne chose, avec les deux conserves qu'elle portait, et la troisième qu'elle avait mis dehors elle sentait que les choses iraient mieux de ce coté là du moins... Pourtant, un éclat de voix la fit bondir à l'extérieur. Elle avait poussé la porte tellement fort qu'elle avait claqué contre une commode juste à coté de l'ouverture. Putain, c'était quoi ça ? Si c'était un mort ou une connerie comme ça, elle irait défoncée la tronche de ceux qui avait veillé à éliminer et sortir les cadavres. C'était leurs boulots, et plus que jamais, le travail devait être bien fait. Les yeux exorbités par la crainte de voir son amie touchée par une nouvelle malédiction, elle espérait presque méchamment quelque part que si problème il y avait, il fallait que ça soit Lud' qui se retrouve dans la merde, et pas son amie ! Pourtant, c'était bien Tam qu'elle avait entendu jurer. Et le bruit métallique n'arrangea pas son inquiétude. En déboulant près d'eux, tout ce qu'elle vit fut une conserve vite récupérée par les mains tout à coup mal habile de Tam et un Ludwig toute chose qui tentait de lui étaler rapidement de la pommade miracle sur le pied. Son truc en plus, elle trouvait que ça avait une odeur dégueulasse, dérangeante. Enfin, c'était sûrement parce que ça venait de Ludwig.

Une part de l'esprit de Kassandra voulut demander d'abord à Tam si elle allait bien. Si la réponse venait d'elle même, son cerveau un peu vénale s'exclama plutôt sans aucune gêne :

Tu veux pas lui lécher les pieds aussi tant que tu y es pour enlever le surplus de pommade ?

Les sourcils froncés et une moue furieuse plus tard, elle regarda Tam sans pour autant s'excuser de son comportement.

Ça va ? La pommade de Monsieur fait son effet ? Bon, si c'était le stress des longs jours sur les routes et des morts horribles qu'ils avaient semé derrière eux, elle pourrait peut être mieux faire. Comme présence sympathique, elle pouvait faire mieux. Et si elle avait l'habitude de sourire avec un petit air mielleux, là son masque de fausse gentillesse avait du mal à se remettre sur sa face. Et c'était à cause de Lud, et de sa proximité soudaine avec son amie.

09/12/1992

Kate faisait toujours ses allées et retours vers l'entrée, entassant le bois qu'elle avait déniché près du mur pour y retourner. Elle eut tôt fait de terminer et de passer à autre chose, reprenant méthodiquement sa fouille. Et son côté, Hope n'avait pas fini. Elle surveillait attentivement ce que faisait son amie, histoire d'être sûre qu'il ne lui arriverait rien de mal. Qu'elle ne se blesse pas d'avantage. Un écharde ou deux, ça n'était pas très grave. Qu'il lui arrive autre chose, et ça la dérangerait beaucoup plus par contre.

Relevant le nez, ses yeux furent attirer par la présence en haut d'un placard d'une forme un peu étrange. Se redressant sur ses jambes, elle s'écarta de quelques pas et un sourire vint traverser son visage crispé par la fatigue et la méfiance. Un petit rire lui échappa d'ailleurs, alors qu'elle attrapait une chaise pour prendre de la hauteur. Là, elle attrapa quatre grosses bouteilles d'eaux, elle fit descendre. Le poids de chacune la fit tituber légèrement, mais elle réussit à les faire glisser jusqu'au plan de travail.

Bon, sur le coup, elle se sentit un peu fébrile. Elle dut demander de l'aide à Kate pour descendre de la chaise, trop haute pour elle et son vertige. Car oui, Hope avait totalement oublié sa phobie du vide et l'angoisse que ça suscitait chez elle. Un peu remuée, elle mit un certain temps à se remettre de ses émotions, tâchant de reprendre ses esprits. Kate veilla sur elle jusqu'à ce que Hope ne lui dise que tout allait bien, qu'elles pouvaient continuer. Hochant la tête, la blonde repartit de son côté. Mettant trois bouteilles de côté, elle en ouvrit une.

Et quand les garçons redescendirent des escaliers, elle leur adressa un petit sourire. « Tenez, buvez un peu. » Elle tendit la bouteille à la personne la plus proche d'elle. L'intérieur était froid, l'eau était donc restée fraiche, ça leur ferait du bien.

Je regardais mon pied avec un brin de douleur. Il était déjà rouge à l’endroit où la conserve était tombée. Non ce n’était pas un mob qui avait été oubliée, juste ma stupidité, je crois qu’au fond de moi, j’aurais aimé qu’un mob me croque aussi, au moins je serais morte avant la fin de la journée, mais je ne pouvais pas souhaiter un truc comme ça parce qu’Elie ne s’en remettrait sans doute pas…

- Je suis con ! Mais genre si con !

Je regardais Ludwig faire et je ne comprenais plus rien, mais genre vraiment, comment j’avais fait mon coup comment je m’étais retrouvé avec une conserve sur le pied. J’étais ridicule, j’avais perdu le père de ma fille hier et aujourd’hui voilà que je me faisais mal de la façon la plus stupide que j’avais pu trouver. Je regardais Lud avec reconnaissance, il savait toujours comment agir tant qu’on lui ne demandait pas vraiment d’être dans le feu de l’action c’était celui qui soignait les maux et qui était intelligent, je l’aimais bien…

Doucement, j’avais une sensation étrange qui me parcourait le corps, j’avais bien l’impression que c’était lié à la pommade qu’il était en train de m’appliquer, l’odeur était sans doute étrange, mais ça n’avait pas vraiment d’importance. Je le regardais faire sans rien dire, j’aurais pu glisser un merci, mais je n’en avais pas la force, plus rien ne répondait dans ma tête…

Et comme pour m’aider à être aux abonnés absents c’est Kass qui déboulait dans la pièce comme une furie. Voilà, donc elle faisait une crise de jalousie, genre vraiment ? Je la regardais avec des yeux ronds et au final, ma seule réaction fut de rigoler. Mais pas le petit rire qu’on étouffe facilement, non… Le gros rire le bien lourd, celui qu’on ne peut pas empêcher ni retenir, celui qui nous couche par terre et nous fait nous tenir les côtes. Je riais aux éclats et la situation n’était même pas drôle, mais je riais parce que plus rien n’avait d’importance.

J’avais été bien trop malheureuse ses dernières heures et il était clair que j’étais en train de craquer psychologiquement. Entre Ludwig qui me parlait de soulager une douleur que je n’arrivais pas à ressentir parce que j’avais déjà beaucoup trop mal et Kassandra qui faisait une crise de jalousie, ma seule réponse avait été de rire. J’en avais les larmes aux yeux à présent, est ce que je pleurais actuellement de joie ou de tristesse, je ne savais pas, mais j’étais là à rire et je n’arrivais même pas à me calmer.

09/12/1992

« Ah, j'avais pas vu... » Lança Kate dans le salon, d'une voix un peu étouffée. Hope jeta un coup d'oeil avec un sourire, délaissant les garçons pour aller voir de quoi elle parlait. La blonde se redressa, époussetant ses vêtements de sa seule main, en se tournant vers la brune qui s'approchait d'un pas lent, attendant juste la permission d'agir. « Tu peux venir m'aider pour ça s'il te plait ? »

Hope hocha la tête, venant s'accroupir à côté de Kate qui lui désigna un creux sous la cheminée. Elle avait récupéré le bois rangé dans une caisse à côté du foyer, sec. Mais les cheminées comme celle-ci contenaient souvent un autre rangement pour faire sécher le bois à l'aide de la chaleur qui émanait de là. Tirant sur un rondin, elle lui fit un sourire. « Il y en a encore ici, mais j'ai du mal à toutes les atteindre d'un seul bras. »

« M'en charge. » Fit la jeune femme en s'appuyant sur un bras et en farfouillant de l'autre. Elle fit glisser les rondins les uns après les autres vers Kate, qui se chargea de les ramener à l'entrée avec les autres. Ça n'était pas grand chose, mais ça ferait bien deux ou trois nuits au chaud, le temps de faire sécher d'autres bois. Au moins ça.

Kassandra apparut dans son champs de vision. Le norvégien se remit immédiatement sur ses jambes et lui adressa un regard relativement noir. Et sa réflexion particulièrement mauvaise suffit à rendre son regard plus glacial encore. Vous rappelez vous, de cette remarque qu'il s'était fait seul, lorsque l'équipe s'était arrêté sur le pont ? À cet instant, Kass et Quinn se moquaient de lui dans son dos … Il s'était alors dit qu'il ne ferait plus aucun effort pour paraître sympathique.

Lorsqu'elle demanda donc à Tam si la pommade faisait effet, Ludwig gonfla le torse, joues rouges et sourcils froncés. L'adrénaline vint lui faire trembler les mains.
C'est à cet instant que Tam éclata de rire. Pas un petit rire amusé ni moqueur, un vrai fou rire, comme Ludwig avait eu lorsqu'un rôdeur s'était empalé la tête seul, à ses pieds. Si le libraire ne comprenait pas pourquoi elle riait, il ne s'en formalisa pas. L'entendit à peine. La voyait à peine.

Pour la première fois, la remarque de Kass n'était pas passée.

- Ma parole Kassandra, pour une fois, ait au moins l'intelligence de la fermer ! Tu crois qu'on a besoin d'une vipère comme toi pour aller mieux ?

Il n'arrivait pas à reconnaître sa propre voix, qui était devenue un ton plus grave et plus imposante pour couvrir les rires de Tamara. Poussé une colère qu'il ne se soupçonnait pas, il enchaîna :

- Tu voudrais pas retourner fouiller un peu plus loin, genre, dans l'autre maison ? Tu pourras y cracher ton venin comme bon te semble.

Toute la tristesse qui lui faisait mal au ventre, toute la peur qui lui serrait le cœur, toute la fatigue qui le faisait ployer s'étaient transformer en rage peut-être excessive. Il était rarement énervé, Ludwig. Les fois où il avait haussé le ton dans sa vie pouvait se compter sur les doigts d'une main. Mais la colère qu'il ressentait à cet instant dépassait tout ce qu'il avait pu ressentir dans sa vie.

Elle ne savait pas ce qui avait été le plus bizarre là tout de suite. Entre le regard interloqué de Tam, son rire de dingue, et la colère du l'autre insecte là qui se prenait tout à coup pour superman. Avec son gabarit, même elle était capable de le mettre à terre avec un bon coup de pied dans les bijoux de famille. Putain, qu'est-ce qu'elle en avait envie là ! De le faire taire, de le taper, de l'étriper, de lui arracher ses petits poils de carotte sur la tête.

Le rire de son amie en fond sonore la laissa par contre pantoise, entre la surprise et la colère, ne sachant pas trop comment prendre tout ça. Venant de Tam, c'était sûrement un craquage psychologique... Dû à une surdose émotionnelle et... À sa brève réaction oui. Mais elle s'en fichait, jalousie ou pas, elle aimait pas ce gars. Elle avait tellement envie de lui faire ravaler son petit instant de courage là ! Comment il OSAIT la regarder de haut ?!

Oh mon pauvre garçon, t'es tout rouge. Mais si tu pouvais arrêter de me postillonner dessus s'il te plaît c'est dégueulasse. Elle s'en foutait de sa colère, et sur le coup elle ne pouvait qu'y répondre ! Ce n'était pas seulement sa jalousie, ni le fait qu'elle craque aussi à sa façon, c'était ce tout ! Et rien que pour ça oui, elle avait envie de partir dans l'autre maison, rien que pour s'éloigner un instant de ce petit comportement mielleux qui rendait ce petit Ludwig supposément si attachant !

Si tu crois que tu me fais peur Ludwig. Fallait qu'elle aille ailleurs, vraiment ailleurs ! Mais c'était plus fort qu'elle. Elle se sentait tellement mal dans sa tête, elle en avait tellement marre de tout ce bordel... D'ailleurs, pourquoi l'avait-on encore mise avec ce gars là ? Tout le monde savait ici qu'elle pouvait pas le supporter, même Blake. Et le rire derrière de Tam en fond sonore qui finissait par la ramener peu à peu à la réalité. Un pas en arrière, elle poussa le couvercle d'une boite pour découvrir des rondins à l'intérieur. Faire autre chose pour essayer de compenser sa fureur était une bonne chose, mais tout dépendrait de ce que l'autre aller lui répondre. Et Tam qui rigolait encore.

J’avais continué à rire un peu, mais au final la situation m’avait fait reprendre le contrôle. Je n’avais pas le choix. Je regardais les deux alors que mon visage se fermait. J’étais contente de voir que Ludwig était en train de se défendre, mais ce n’était pas ce que j’avais envie de voir pour autant. Nous avions des choses plus importe à faire que de nous tirer dans les pattes.

- Vous ne vous dites pas qu’il y a des choses plus importantes que de se prendre la tête !

Je regardais l’un puis l’autre. Ma voix gagnait progressivement en puissance. C’était le poids de la nuit et du chagrin qui me donnait la force de monter dans les volumes. S’ils voulaient jouer à qui crierais le plus fort, j’étais du genre pas mauvais à ce jeu-là.

- Ludwig m’a simplement soigné parce que je suis incapable de faire quoi que soit et toi tu en fais une crise !

Je tremblais de rage en me relevant. C’était Kass qui allait prendre, alors que ça aurait sans doute plutôt dû être le mob qui avait mordu Abel. Oui, j’étais de mauvais poil, oui c’était dur pour moi et sans doute que j’en oublier la détresse des autres, mais elle, elle pouvait toujours compter sur Dante, il était en vie et elle me le volait plus ou moins sans que je ne dise rien parce que je l’appréciais, mais ce n’était pas une raison pour s’en prendre à Ludwig alors qu’il était en train de m’aider.

- Oui, tu t’es inquiété pour moi, je ne dis pas le contraire, mais je ne suis pas d’humeur à cracher du venin sur les autres comme on faisait au stade. Tu sais pourquoi ? Parce que quand on était là-bas, on c’est foutu de la gueule d’un mec et de sa fille muette. Fille que j’ai appris à connaitre et à protéger et que ce mec là et bien j’ai fini par l’aimer et que maintenant il est mort !

Je m’étais levé et j’avais posé le pied par terre même si je n’avais pas remis ma chaussure et que j’étais un peu bancal ça n’avait pas d’importance, je ne voulais pas être une de ses veuves fragiles, j’étais une louve, il me l’avait répété et j’étais capable de mordre quand on menaçait les miens.

*Tir*
Arme de poing	x
Arme de tir	x
Fusil	x
Arme lourde	x

*Physique*
Force	x
Endurance	x
Natation	x
Escalade	x
Réflexe	x
Lancer	x
Bonus combat	x

*Habileté*
Dextérité	x
Agilité	x
Vitesse	x
Discrétion	x
Conduite	x

*Spécifique*
Stratégie	x
Médecine	x
Pistage	x
Bricolage	x
Organisme	x

*Psychologique*
Perception	x
Pragmatisme	x
Intuition	x
Persuasion	x
Contenance	x
Menace	x