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Re: Event - When all Hope is gone
Mer 15 Fév 2017 - 15:59
Elle pouvait sentir son haleine putride, macabre caresse sur son épiderme glacée. Ses lèvres se déformaient, dégoûtées par l'odeur de mort qui s'invitait lascivement entre ses narines, comme une infernale suggestion. Les doigts s'agitaient monstrueusement entre les perforations du grillage, cherchaient à agripper, arracher, lacérer les chairs brûlantes qui les appelaient. Elena sentit ses muscles se contracter d'effroi quand elle sentit un point de son cuir chevelu se tendre sous la pression exercée par une main cachectique sur une poigne de sa chevelure. Les doigts s'enfonçaient dans l'épaisseur des cheveux avides de découvrir le goût de cette nouvelle prise, tandis que la dite capture n'avait pas l'intention de se laisser dévorer. Pas aujourd'hui.
D'un geste brusque, la mâchoire crispée sous l'anticipation de la douleur à venir, la grecque se retourna vivement pour faire face à son prédateur. Elle le connaissait, elle ne fut ni surprise ni effrayée par le spectacle écœurant qui s'offrait à son regard haineux lorsqu'elle abattit sa lame, telle une sentence irrémédiable sur la créature qui l'avait attrapé. Il s'effondra presque aussitôt, et à bout de souffle la jeune femme l'observa s'écrouler sur le bitume, avant que Tamara ne vienne la relayer à son tour. Se reposer. Oui. Dans un murmure presque blasé « Merci... » avant de retourner faire ce pourquoi ils étaient maintenant façonnés. Tuer. Tuer le prédateur avant qu'il ne vous tue.
Et elle reproduit les mêmes gestes, transperçant encore et encore les crânes déformés par la mort qui grognaient d'envie à travers la grille. Nulle pensée pour quoique ce soit, ou qui que ce soit. Elle enfonçait son couteau, et c'était tout. Le tristement machinal mouvement qui rythmait leur vie.
D'un geste brusque, la mâchoire crispée sous l'anticipation de la douleur à venir, la grecque se retourna vivement pour faire face à son prédateur. Elle le connaissait, elle ne fut ni surprise ni effrayée par le spectacle écœurant qui s'offrait à son regard haineux lorsqu'elle abattit sa lame, telle une sentence irrémédiable sur la créature qui l'avait attrapé. Il s'effondra presque aussitôt, et à bout de souffle la jeune femme l'observa s'écrouler sur le bitume, avant que Tamara ne vienne la relayer à son tour. Se reposer. Oui. Dans un murmure presque blasé « Merci... » avant de retourner faire ce pourquoi ils étaient maintenant façonnés. Tuer. Tuer le prédateur avant qu'il ne vous tue.
Et elle reproduit les mêmes gestes, transperçant encore et encore les crânes déformés par la mort qui grognaient d'envie à travers la grille. Nulle pensée pour quoique ce soit, ou qui que ce soit. Elle enfonçait son couteau, et c'était tout. Le tristement machinal mouvement qui rythmait leur vie.
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Re: Event - When all Hope is gone
Mer 15 Fév 2017 - 21:06
Sains et saufs ? Presque. En tout cas, ils étaient d’un côté du portail et le gros des morts de l’autre. Le camion bloquant la grille, John profita du bref répit qu’ils avaient gagné pour souffler un bon coup, détendre, à l’aide de quelques mouvements, ses épaules, ses muscles et son dos jusqu’alors crispés tant par la fatigue accumulée au fil des jours que par la tension du combat. Les yeux clos, le brun prenait de longues inspirations, gonflant ses poumons d’air frais pour que son corps se gave d’oxygène. Son couteau de combat toujours à la main, du sang gouttant encore de la lame, Callaghan écouta d’une oreille son épouse et les autres organiser la suite. Parce qu’il y avait forcément une suite. Ce n’était pas la fin, mais ils commençaient à l’entrevoir. Une bataille mais pas la guerre, dit-on. Si l’accalmie qu’ils avaient de nouveau obtenu au prix de quelques vies était méritée, elle n’était pas une victoire en elle-même. Les morts ne partiraient pas et ils n’avaient pas la moindre idée de ce qui les attendaient dans les maisons.
Dès que le plan fut établi, John se redressa. La froideur qu’il avait dans le regard depuis la mort de sa fille s’empreignit d’une détermination renouvelée. Sans dire un mot, il suivit le groupe mené par Blake jusqu’à la plus grande maison. Ses sens aux aguets, il observait les alentours, tant pour surveiller leur environnement direct que pour découvrir ce qui devait être leur nouveau refuge. C’était un beau coin que sa femme, et ceux qui l’avaient accompagnée dans son expédition, avait découvert. Les maisons avaient de la gueule. Probablement qu’à une époque, pour un peu qu’il n’y ait pas eu de querelles de voisinages, il avait dû faire bon vivre ici. Au delà de l’aspect esthétique, c’était davantage sa propension à être défendu qui intéressait l’ancien militaire. Et pour ça, l’endroit répondait aux promesses de son épouse. S’il ne pouvait en être certain de là où leur escouade se trouvait, John était à peu près sûr qu’une clôture devait se trouver dans les bois entourant la propriété pour éviter qu’on y pénètre comme dans un moulin. Si ce n’était pas le cas, ils pourraient toujours la construire eux-même une fois installés. De préférence, en faire une plus solide que celle du chalet, ça aurait pu être bien. Quant à la zone boisée, elle leur permettrait de rester à l’abri des regards indiscrets et de ne pas trop attirer l’attention sur eux.
Un bruit le tira de ses observations. John n’aurait su dire si c’était le grincement métallique de la porte du garage ou les râles des rôdeurs, grognant à l’unisson dès que la porte fut ouverte. Intérieurement, il pria pour que le petit génie qui avait eu la riche idée de les enfermer là soit mort dans d’atroces souffrances. Reculant précautionneusement, le sergent de première classe prit ses distances avec le reste du groupe pour forcer les infectés à se disperser davantage. Se jeter dans la bagarre était stupide. Les macchabées venaient à eux alors à quoi bon ? Sagement, il attendit donc qu’un premier infecté arrive à son niveau avant de lui asséner un coup aussi net que précis. Du coin de l’œil, le trentenaire vit Blake perdre pied. Avant qu’il n’ait pu avaler la distance qui les séparait, Alan se portait à son secours. Une raison de plus d’apprécier le type. Rassuré, l’espace de quelques secondes oui. La voix de son épouse appelant leur chien à la rescousse ne tarda pas à surplomber de nouveau le grondement guttural des infectés. Inspirant profondément, John se précipita vers sa femme, tuant un second rôdeur qui se dressait entre eux. Attrapant le bras de la blonde, il l’aida à se relever rapidement.- Tiens le coup, lâcha simplement l’homme alors que le malinois les rejoignait.
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Re: Event - When all Hope is gone
Jeu 16 Fév 2017 - 2:38
Et devant l'inéluctable, il ne reste plus qu'à courber l'échine.
Le pas lourd, conscient du sacrifice qu'il vous en aura coûté, vous allez finalement rejoindre cette grande maison dont les murs seront pour toujours tâchés de mort. Malgré la taille de la maison, vous restez tout de même proche, tant pour vous réchauffer près de ce feu de cheminée et pour vous rapprocher doucement d'un sentiment devenu depuis longtemps étranger : celui de la sécurité. Il vous faut pleurer vos morts et accompagner votre ami vers cette dernière. Installé dans une pièce à l'écart, avec pour seule compagnie permanente ses filles et sa compagne, l'agent artistique vit ses derniers instants. La soirée qui se profile s'annonce calme bien qu'empreinte d'émotions. Lassitude. Abattement. Tristesse.
Tandis que certains vont échanger des mots avec le mourant, Blake et Arthur passent entre les rangs, distribuant tant les vivres qui ont été retrouvés dans la maison que des mots pour apaiser la douleur. De quoi nourrir votre corps. De quoi nourrir votre esprit. Pour tous, c'est votre premier vrai repas depuis des jours.
♦ Vous l'aurez compris, c'est la dernière soirée d'Abel parmi les vivants. Le père de famille a été installé dans une pièce à part afin de passer dans l'au-delà entouré de ses proches.
♦ Tamara : Avec Victoria et Elie, tu es la seule à rester constamment dans la pièce. Abel divaguant souvent à cause de la fièvre, c'est avec toi que les autres interagiront la plupart du temps.
♦ Tout le monde : Vous avez tous la possibilité d'aller échanger quelques mots avec le futur défunt. Le but n'étant pas d'être cinquante dans la pièce, pour des soucis de cohérence, il faudra prendre en compte que vous y allez
♦ Le reste du temps, c'est dans le grand salon au rez-de-chaussée, où un feu a été allumé dans la cheminée, que vous vous trouvez pour prendre votre repas.
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Re: Event - When all Hope is gone
Jeu 16 Fév 2017 - 4:10
- HRP:
- Désolé pour la taille de mon post, je fais exceptionnellement deux posts en un car je ne pense pas avoir le temps de reposter avant la fin du tour. ^^
Un calvaire sans nom, qui semblait sans fin. Comme s'ils devaient endurer le purgatoire avant d'enfin espérer pouvoir jouir du repos éternel. Tenir cette grille avait poussé les survivants du chalet à puiser dans leurs dernières forces, et à épuiser toute la rage de vivre que l'espoir pouvait encore animer en eux. Mais ils furent victorieux. Combien de crânes avaient-ils percés de leurs lames ? Hélas, bien plus qu'il n'en fallait pour hanter leurs nuits désormais, si d'aventure ils venaient à trouver le sommeil après ça.
Les mains et les bras couverts du sang des ennemis, tremblant encore de tout son corps, Arthur devina le pire dans la mine et la démarche du second groupe. Tout en eux traduisait la lassitude de cette douleur qu'ils en avaient assez de connaître, de ressentir encore et encore. A qui était-ce le tour maintenant ? Cette question figea le sergent un court instant, juste le temps de ressentir un frisson d'effroi. Comme si tous ici n'étaient que les billets d'une putain de loterie. A qui le tour.. mais quelle horreur.
Trouvant encore la force d'avancer à grandes enjambées, McLeod se dirigea vers les autres. Le regard posant cette question dans un silence qu'il ne parvenait pas à briser. S'il serrait encore son couteau et son " bouclier " de toutes ses forces jusque là, il les laissa tomber dans la neige quand il comprit. Son regard se détourna alors de celui des autres pour se poser sur Tamara. Un regard qui déjà était troublé par des larmes, qu'il aurait voulu silencieuses.
"
Une cruelle réalité. Abel venait d'être père encore, et déjà il allait devoir quitter ce monde. Quelle vie de merde. Certes, Edwin aussi allait-être père, et pourtant il n'avait pas ressenti la même douleur. Il n'en avait ressenti aucune, même. Mais cette fois, il prenait le double.
Malgré le feu qui crépitait, les murs de cette sombre demeure lui semblaient bien froid. L'air autour de lui n'était que glace et ombre. Il accompagna Blake pour ravitailler les survivants qui, au moins, allaient jouir d'un repas. Il fit en sorte d'éviter les regards, car le sergent ne voulait pas se montrer faible. Il se devait d'être fort, pour que tous puissent l'être aussi. Il n'autorisa que quelques rares personnes à voir la peine se refléter au fond de ses yeux. Alan déjà, son vieil ami, à qui il n'avait pas besoin de décrire ce qu'il ressentait. Blake aussi, car il n'avait rien à lui cacher, pas même sa faiblesse. Elyse, car les liens du sang ne pouvaient mentir. Et enfin Isabel, car elle était la seule à pouvoir le soulager et l'apaiser.
Quand il eut enfin terminé ce qu'il avait entrepris, il croisa de nouveau le regard de Blake. C'était à son tour de se rendre au chevet d'Abel. Il soupira avant de pousser la porte. Il savait. Il avait déjà connu ce genre de situation, la dernière visite auprès d'un ami mourant, l'heure des adieux.. mais il ne l'avait jamais fait en présence de la famille.
Il pénétra dans la pièce, la mine sombre et le regard grave. Il tendit sa part à Tamara.
"
Il n'osa pas la regarder dans les yeux plus d'une demi seconde, comme s'il se sentait coupable, et c'était le cas. Il se sentait faible et impuissant. Le groupe avait.. non, le groupe allait perdre quelqu'un encore, et il n'avait rien pu faire pour l'éviter. Abel était un nouvel échec qui venait déchirer son âme, et qui laisserait une cicatrice à tout jamais.
"
Arthur posa les yeux sur Abel, et fut choqué de le voir déjà entre les griffes de la fièvre. Le trouble lui montait aux yeux encore et serrait sa gorge, ce qu'il se refusait. Il essaya de toutes ses forces de masquer l'émotion dans sa voix, et il y arriva presque. Oui.. presque.
"
Il savait très bien ce qui allait arriver. Il n'y avait pas de conditionnel à la morsure de la mort, hélas. Il s'arrêta encore, pour se reprendre. La lutte contre ses émotions était sans doute la plus difficile qu'il eut à mener depuis longtemps.
"
Il siffla " jamais " comme dernier mot, après s'être mordu l'intérieur des joues et avoir serré les poings si fort que le craquement de ses doigts brisa le silence éphémère.
Soufflant comme un taureau, il se tourna ensuite vers Tam et les enfants.
Il essayait encore d'être fort mais, devant elle, devant son amie qui allait maintenant se retrouver seule, il ne put se retenir plus longtemps. Il l'attrapa dans ses bras et se mit à pleurer. C'était sûrement ça qui lui faisait le plus mal. Tamara, Victoria, Elie. Celles qu'Abel allait laisser derrière lui.
Il posa le front contre celui de sa pauvre amie, et s'adressa à elle dans un murmure teinté de toute la sincérité qu'il pouvait évoquer.
"
Il la regarda dans les yeux finalement, se sentant enfin prêt à échanger la douleur avec elle. Il déposa le plus amical des baiser sur son front. Il eut un sourire qui se voulait encourageant pour Victoria.
"
Et sur ce dernier mot, il sortit de la pièce. Il ne retourna pas auprès des autres. Il se mit à l'écart, dehors, afin de fumer une clope.. et de se laisser enfin submerger par ce qu'il retenait depuis trop longtemps. Il en avait marre de perdre des gens. Marre au plus haut point..
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Re: Event - When all Hope is gone
Jeu 16 Fév 2017 - 4:15
La frustration grandissait à mesure que le temps passait, et les yeux rivés au loin sur un point indécis, Elena attendait que l'autre groupe revienne avec une impatience difficilement camouflée. Ses doigts pianotaient incessamment sur le tissu de son pantalon. L'angoisse lui compressait l'estomac à un tel point qu'elle commençait à ressentir des douleurs. C'était probablement lié à la faim aussi. La fatigue. Tout ce fichu stress accumulé depuis tant de jours, et tous ces deuils à encaisser brutalement.
Dans un sursaut, elle se redressa quand elle aperçut le groupe venir vers eux. Un sourire s'imprima aussitôt sur le visage fatigué de la grecque, et puis à mesure qu'ils se rapprochaient, elle captait des visages vides, des expressions qui lui firent immédiatement perdre le sourire. Elle connaissait cet air accablé. Elle ne le connaissait que trop bien pour l'avoir vu plusieurs fois durant ces derniers jours. La mort. Alors son cœur s'emballa, Elena passa au crible chaque tête, elle les compta d'abord, puis non quelle idée, il fallait simplement... Qui manquait à l'appel ? Elle croisa le regard de Connor. Soulagement.
Et puis, elle comprit. Des larmes qu'elle n'aurait su contrôler brouillèrent alors son champs de vision, tandis qu'elle cherchait à s'excuser, muette, auprès de cet homme condamné. Ses yeux humides demandaient pardon à Abel. Chaque mort renforçait un sentiment de culpabilité immense dans le cœur de la grecque, et face à cette cruelle injustice qui venait une fois encore frapper leur groupe, la jeune femme se sentait vidée. Comment le destin pouvait-il être aussi sadique ? Comment la vie avait-elle pu s'amuser à offrir la vision d'un avenir idyllique à un homme, pour finalement la lui arracher violemment ? Elena se sentait d'autant plus coupable qu'elle n'avait personne elle. Elle aurait pu mourir à sa place, quelle différence ça aurait fait ? Mais Abel... Il avait une famille, il avait la possibilité de tout reconstruire.
La jeune femme resta un moment happée dans un tourbillon infernal de tourments vicieux qui s'entrechoquaient dans sa tête avec violence. Trou noir. Le reste elle ne s'en souvenait plus, les cris, les pleurs, elle était momentanément ailleurs. Elle avait pourtant suivi le groupe dans la maison, suivi du regard la petite famille qui accompagnait le condamné dans ses derniers instants. Il lui semblait même avoir tendu un bras pour prendre la nourriture que Blake (ou peut-être Arthur?) lui tendait. Les voix autour ne ressemblaient à rien. Elles disaient des choses incompréhensibles. Les deux yeux fixaient seulement les flammes ondulantes dans l'âtre de la cheminée, ils se délectaient de cette danse aux allures sataniques qui dévorait le bois offert humblement.
Dans un sursaut, elle se redressa quand elle aperçut le groupe venir vers eux. Un sourire s'imprima aussitôt sur le visage fatigué de la grecque, et puis à mesure qu'ils se rapprochaient, elle captait des visages vides, des expressions qui lui firent immédiatement perdre le sourire. Elle connaissait cet air accablé. Elle ne le connaissait que trop bien pour l'avoir vu plusieurs fois durant ces derniers jours. La mort. Alors son cœur s'emballa, Elena passa au crible chaque tête, elle les compta d'abord, puis non quelle idée, il fallait simplement... Qui manquait à l'appel ? Elle croisa le regard de Connor. Soulagement.
Et puis, elle comprit. Des larmes qu'elle n'aurait su contrôler brouillèrent alors son champs de vision, tandis qu'elle cherchait à s'excuser, muette, auprès de cet homme condamné. Ses yeux humides demandaient pardon à Abel. Chaque mort renforçait un sentiment de culpabilité immense dans le cœur de la grecque, et face à cette cruelle injustice qui venait une fois encore frapper leur groupe, la jeune femme se sentait vidée. Comment le destin pouvait-il être aussi sadique ? Comment la vie avait-elle pu s'amuser à offrir la vision d'un avenir idyllique à un homme, pour finalement la lui arracher violemment ? Elena se sentait d'autant plus coupable qu'elle n'avait personne elle. Elle aurait pu mourir à sa place, quelle différence ça aurait fait ? Mais Abel... Il avait une famille, il avait la possibilité de tout reconstruire.
La jeune femme resta un moment happée dans un tourbillon infernal de tourments vicieux qui s'entrechoquaient dans sa tête avec violence. Trou noir. Le reste elle ne s'en souvenait plus, les cris, les pleurs, elle était momentanément ailleurs. Elle avait pourtant suivi le groupe dans la maison, suivi du regard la petite famille qui accompagnait le condamné dans ses derniers instants. Il lui semblait même avoir tendu un bras pour prendre la nourriture que Blake (ou peut-être Arthur?) lui tendait. Les voix autour ne ressemblaient à rien. Elles disaient des choses incompréhensibles. Les deux yeux fixaient seulement les flammes ondulantes dans l'âtre de la cheminée, ils se délectaient de cette danse aux allures sataniques qui dévorait le bois offert humblement.
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Re: Event - When all Hope is gone
Jeu 16 Fév 2017 - 6:57
Ces airs dépités avaient été annonciateur de nouvelles de très mauvais goût... Dire que la blondie en avait marre était un euphémisme... Lorsque l'évidence la frappa, son regard se tourna vers sa jeune amie, un regard plein de tristesse, de crainte. Le choc qui avait frappé la tatoué la toucha en plein cœur alors qu'un nouveau coup du destin marquait le sentier tâché de rouge qu'avait emprunté le groupe... Non.. Désolé Tam. Désolé Abel. Désolé Elie et Victoria. Des excuses stupides qu'elle ne prononça même pas, tant elle était choquée par cette sombre nouvelle. Après quelques échanges, elle suivit le groupe dans la maison sans un mot, comme si sa langue venait de lui être arraché, ou ses cordes vocales au choix. Elle ne savait plus quoi dire, abattu par cette abjecte fatalité.
Lorsqu'elle avait accepté ce repas plus copieux qu'à l'accoutumé, elle avait eu du mal à avaler. Mais elle s'y était forcée avec les encouragements de Dante à ses cotés. Tam se trouvait avec son homme fiévreux dans une autre pièce. D'un regard embrumé par la tristesse, Kassandra suivait le mouvement des personnes qui allait adressé quelques mots au mourant et à la petite famille déchirée... Tam.. Bon bien, qu'avaient-ils fait pour mériter un tel massacre ? Le prix a payé avait été si grand qu'elle n'arrivait plus à comprendre les enjeux... La survie, oui, mais au prix de voir tomber des amis, des proches... Elle enfuit son visage dans ce qui lui servait d'écharpe, dissimulant plus de la moitié de son visage. Étouffant quelques mots de cette nature : Pourquoi ? Pourquoi... faut-il que tout ça nous arrive... Si près du but... Elle ravala un sanglot, attendit perdu dans ses pensées... Puis finit par adresser un regard à son petit ami à coté d'elle. Et si cela avait été lui ? Ses lèvres s'étaient mises à trembler alors qu'elle détournait brusquement la tête vers Arthur qui revenait de la pièce maudite, le cœur lourd.
Tu veux venir avec moi ? Elle s'était levée, avait tiré son amant près d'elle jusqu'à ce qu'ils passent ensemble la porte. Le visage de Tam était aussi méconnaissable que celui d'Abel. Elle n'avait jamais été vraiment proche de ce dernier, elle n'avait jamais chercher à l'être, mais elle ne l'avait jamais détesté loin de là. Il avait toujours été un homme fort pour sa meilleure amie, et rien que pour sa présence, elle... le respectait. Mais là, avec toute la force qui lui restait, elle n'arrivait même plus à lever les yeux vers la famille brisé par l’événement. Après une seconde de latence, elle s'avança vers Tam qu'elle embrassa sur la joue, réconforta comme elle put en serrant ses doigts gelés entre les siens, lui adressa quelques mots comme quoi elle était désolé que ça lui arrive à elle, sa meilleure amie. Elle embrassa également les deux enfants avec beaucoup de douceur, et s'approcha enfin d'Abel, levant les yeux vers lui. Que dire, que faire ? Comment savoir qu'elle aurait les bons mots ?
Merci d'avoir était présent pour Tam... Je... ne te remercierai jamais assez... pour tout ce que tu lui as offert... Elle détourna une nouvelle fois les yeux, l'encadrant de ses bras un court moment avant de s'éloigner de l'homme le regard peiné. Elle ne quitta la pièce que lorsque Dante eut fait ses adieux à son tour. Pendant ce temps là, ses bras avaient encadré sa jeune amie et ses enfants, n'adressant cette fois que très peu de mot.
Lorsqu'elle avait accepté ce repas plus copieux qu'à l'accoutumé, elle avait eu du mal à avaler. Mais elle s'y était forcée avec les encouragements de Dante à ses cotés. Tam se trouvait avec son homme fiévreux dans une autre pièce. D'un regard embrumé par la tristesse, Kassandra suivait le mouvement des personnes qui allait adressé quelques mots au mourant et à la petite famille déchirée... Tam.. Bon bien, qu'avaient-ils fait pour mériter un tel massacre ? Le prix a payé avait été si grand qu'elle n'arrivait plus à comprendre les enjeux... La survie, oui, mais au prix de voir tomber des amis, des proches... Elle enfuit son visage dans ce qui lui servait d'écharpe, dissimulant plus de la moitié de son visage. Étouffant quelques mots de cette nature : Pourquoi ? Pourquoi... faut-il que tout ça nous arrive... Si près du but... Elle ravala un sanglot, attendit perdu dans ses pensées... Puis finit par adresser un regard à son petit ami à coté d'elle. Et si cela avait été lui ? Ses lèvres s'étaient mises à trembler alors qu'elle détournait brusquement la tête vers Arthur qui revenait de la pièce maudite, le cœur lourd.
Tu veux venir avec moi ? Elle s'était levée, avait tiré son amant près d'elle jusqu'à ce qu'ils passent ensemble la porte. Le visage de Tam était aussi méconnaissable que celui d'Abel. Elle n'avait jamais été vraiment proche de ce dernier, elle n'avait jamais chercher à l'être, mais elle ne l'avait jamais détesté loin de là. Il avait toujours été un homme fort pour sa meilleure amie, et rien que pour sa présence, elle... le respectait. Mais là, avec toute la force qui lui restait, elle n'arrivait même plus à lever les yeux vers la famille brisé par l’événement. Après une seconde de latence, elle s'avança vers Tam qu'elle embrassa sur la joue, réconforta comme elle put en serrant ses doigts gelés entre les siens, lui adressa quelques mots comme quoi elle était désolé que ça lui arrive à elle, sa meilleure amie. Elle embrassa également les deux enfants avec beaucoup de douceur, et s'approcha enfin d'Abel, levant les yeux vers lui. Que dire, que faire ? Comment savoir qu'elle aurait les bons mots ?
Merci d'avoir était présent pour Tam... Je... ne te remercierai jamais assez... pour tout ce que tu lui as offert... Elle détourna une nouvelle fois les yeux, l'encadrant de ses bras un court moment avant de s'éloigner de l'homme le regard peiné. Elle ne quitta la pièce que lorsque Dante eut fait ses adieux à son tour. Pendant ce temps là, ses bras avaient encadré sa jeune amie et ses enfants, n'adressant cette fois que très peu de mot.
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Re: Event - When all Hope is gone
Jeu 16 Fév 2017 - 8:03
- HRP:
- Vos posts me font trop de peine trop d'émotion cet event.
Et normalement, j'ai fait pile 527 mots xD c'est pas trop long hein ?!
L’épuisement, emmener son corps à ses limites, ça avait ses conséquences. Ils pensaient pouvoir s’en jouer, pouvoir pousser la machine toujours plus loin, en quête d’un salut illusoire ; mais la réalité était là pour briser ces convictions fragiles. Physiquement à bout, les réflexes d’Abel étaient diminués, son attention aussi, et ce qui devait arriver finit par arriver. Une effroyable douleur lui déchira les chairs au-dessus de l’omoplate gauche, là où aucune intervention n’était possible.
-
Mais non, ce n’était pas rien. On avait beau savoir, avoir vu les conséquences d’une morsure, avoir perdu tellement d’amis qu’il devenait difficile de les compter, on peinait à y croire. Le cinquantenaire n’y croyait pas. Lorsque la fièvre monta, que ses forces l’abandonnèrent, il n’imaginait pas que la fin approchait à grand pas. Pas complètement.
Il avait encore tellement de choses à dire, tellement à faire… Victoria, Elie, Tamara, il ne pouvait pas les abandonner ; c’était hors de question. Mais il avait beau vouloir faire bonne figure, sa peau décolorée perlait de sueurs, son corps était secoué de frissons, la fébrilité lui donnait l’impression que chaque geste le ferait tomber en morceau. Finalement, il s’était allongé, à l’écart des autres, dans cette grande maison gagnée au prix de leur acharnement. Il n’avait pas envie d’imposer à tout le monde le visage d’un mourant, c’était déjà assez compliqué de voir pleurer son aînée.
Victoria était à ses côtés, blafarde elle aussi, sa main menue serrée dans la sienne, le visage inondé de larmes. Abel n’avait même plus la force de lui signer que tout allait bien. Ce n’était pas plus mal : ça n’allait pas bien. Comment pouvait-il faire ça ? Prendre la sortie de secours, quitter la scène sans aucun plan viable pour sa famille…
Juste avant que les délires ne le fassent décrocher, ses yeux s’étaient plantés dans ceux de Tamara. Il savait ne pas avoir besoin de parler pour qu’elle comprenne et heureusement, parce que les mots s’asséchaient avant de franchir ses lèvres. Elle était une louve, une guerrière. Alors s’il n’était plus là pour le faire, c’était à elle que revenait la tâche de protéger leur fille et Victoria… leurs filles. Car en vérité, elle avait été mère sans rendre compte, avant même d’accoucher. Il y avait beaucoup trop à dire, à demander, mais tout ce qu’il avait été capable de murmurer fut :
-
Puis le néant. Ou plutôt un tourbillon glacé où les songes se mêlaient à la réalité. Il voyait la première fois que la gameuse lui avait adressé la parole dans un cadre lumineux, puis Lily apparut aux côtés d’Arthur dans un volute de fumée, puis il replongea dans l’enfance de sa fille aînée, puis il savourait les draps chauds du chalet en compagnie de Tamara, puis Kassandra apparut en gros plan, puis il revoyait les magnifiques étendues de la campagne de Washington avant que l’épidémie ne ravage tout…
Il aurait voulu parler, répondre quelque chose à ceux venus le voir dans la chambre mais pour l’heure, son esprit était loin. Trop loin.
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