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Re: Event - When all Hope is gone
Jeu 16 Fév 2017 - 8:53
Le souhait de Dante de ne voir personne d’autre mourir n’allait malheureusement pas se réaliser, Abel s’était fait mordre. Si les deux hommes n’étaient pas de bons amis, une personne les rapprochait et faisait qu’ils essayaient de s’apprivoiser ; Tam. Alors forcément, lorsque cette triste nouvelle fut annoncée, le blondinet pensa immédiatement à elle et leur fille, il devait se montrer présent comme elle l’avait toujours été pour lui. Restant un instant à l’extérieur de la chambre, il était totalement abasourdi, ne sachant trop quoi dire ou faire. Tenant fermement la main de Kassandra dans la sienne, ils attendaient tous les deux qu’Arthur sorte.
Dante ne remarqua pas ce dernier sortir de la chambre. Il était bien présent physiquement, mais son esprit n’était plus là. Il ne pensait à rien en fait, il n’y parvenait même pas, il était ailleurs, loin des morts, de la vie, de ses proches. Mais la question de sa petite-amie le fit retomber à la dure réalité, hochant la tête en guise de réponse, il se leva avec elle pour entrer dans la pièce et resta un instant planté en voyant Tam et les filles veiller auprès de l’homme. Le canadien sentait les larmes montées et sa gorge se nouer, il aurait tant aimé que la petite famille ne vive pas tout ceci. Kassandra allant auprès d’Abel après avoir adressée quelques mots aux femmes de la famille, il alla vers la brune et l’enlaça en parvenant à simplement prononcer « Engel… » avant de craquer et de laisser toute sa peine s’exprimer.
Il continua de serrer son amie dans ses bras, ils se connaissaient parfaitement et le silence du jeune homme ne serait pas incompris, il ne savait juste pas quoi dire d’un tant soit peu intelligent à part les éternels ‘’désolé, c’est vraiment triste etc.’’ qui lui paraissaient plus que dérisoires. Evidemment qu’ils l’étaient tous. Déposant un baiser sur la joue de Tam, il la regarda et lui serra les mains « Je reste à côté d’accord ? » lui dit-il avant de prendre dans ses bras Victoria et de caresser la main du nouveau-né. Puis, croisant le regard de sa petite-amie, il se dirigea vers Abel et se pencha près de son visage « T’es un homme bien et un très bon père, peu de personnes arriveront à ta hauteur. Merci pour le bonheur que t’as apporté à Tam et… Je m’excuse pour mon comportement du début. On prendra soin d’elles, je te le promets, il ne leur arriva rien. » murmurait-il à l’homme sans détacher son regard embué du sien. Dante avait pour une fois laissé son cœur s’exprimer plutôt que son mutisme, il pensait chaque mot, même si tout cela ressemblait à un mélange de pensées mal organisées.
Se redressant, il empoigna la main d’Abel avant de se retourner et de croiser un court instant le regard de son amie et des enfants. Kassandra et lui finirent par sortir, sans dire un mot de plus. Dante alla jusqu’à l’extérieur, il avait besoin de prendre l’air.
Dante ne remarqua pas ce dernier sortir de la chambre. Il était bien présent physiquement, mais son esprit n’était plus là. Il ne pensait à rien en fait, il n’y parvenait même pas, il était ailleurs, loin des morts, de la vie, de ses proches. Mais la question de sa petite-amie le fit retomber à la dure réalité, hochant la tête en guise de réponse, il se leva avec elle pour entrer dans la pièce et resta un instant planté en voyant Tam et les filles veiller auprès de l’homme. Le canadien sentait les larmes montées et sa gorge se nouer, il aurait tant aimé que la petite famille ne vive pas tout ceci. Kassandra allant auprès d’Abel après avoir adressée quelques mots aux femmes de la famille, il alla vers la brune et l’enlaça en parvenant à simplement prononcer « Engel… » avant de craquer et de laisser toute sa peine s’exprimer.
Il continua de serrer son amie dans ses bras, ils se connaissaient parfaitement et le silence du jeune homme ne serait pas incompris, il ne savait juste pas quoi dire d’un tant soit peu intelligent à part les éternels ‘’désolé, c’est vraiment triste etc.’’ qui lui paraissaient plus que dérisoires. Evidemment qu’ils l’étaient tous. Déposant un baiser sur la joue de Tam, il la regarda et lui serra les mains « Je reste à côté d’accord ? » lui dit-il avant de prendre dans ses bras Victoria et de caresser la main du nouveau-né. Puis, croisant le regard de sa petite-amie, il se dirigea vers Abel et se pencha près de son visage « T’es un homme bien et un très bon père, peu de personnes arriveront à ta hauteur. Merci pour le bonheur que t’as apporté à Tam et… Je m’excuse pour mon comportement du début. On prendra soin d’elles, je te le promets, il ne leur arriva rien. » murmurait-il à l’homme sans détacher son regard embué du sien. Dante avait pour une fois laissé son cœur s’exprimer plutôt que son mutisme, il pensait chaque mot, même si tout cela ressemblait à un mélange de pensées mal organisées.
Se redressant, il empoigna la main d’Abel avant de se retourner et de croiser un court instant le regard de son amie et des enfants. Kassandra et lui finirent par sortir, sans dire un mot de plus. Dante alla jusqu’à l’extérieur, il avait besoin de prendre l’air.
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Re: Event - When all Hope is gone
Jeu 16 Fév 2017 - 10:13
Le temps avait passé, nous avions eu beaucoup de mal, j’étais à bout de souffle, de force et je n’avais qu’une envie, me reposer avec Eli, Victoria et Abel. Fermer les yeux et me laisser dormir. Cela me paraissait une bonne idée, mais quand les autres arrivaient avec cette tête d’enterrement, il n’était simplement pas possible que je me repose. Je me doutais que quelqu’un n’était plus. Nous nous en doutions presque tous. Je regardais les autres d’un air interrogateur avant d’avoir la réponse. Mon regard se fit plus sombre qu’il n’avait jamais été jusqu’à maintenant. Mes traits qui avaient toujours facilement accueilli un sourire se fermèrent pour la première fois depuis des années.
- Non… Juste NON !
C’était la seule réponse que j’étais capable de donner. J’avais sans doute crié un peu trop fort. Mais j’avais de la rage à revendre. J’avais envie de taper sur quelqu’un, de pleurer, ou de hurler… Je ne savais pas, mais j’étais simplement resté tétanisé en apprenant la nouvelle. Mon regard se tourna alors vers Lilou, visiblement, nos vies deviendraient sans doute encore plus similaires au petit matin. Mourir avait toujours fait partie de l’équation, mais je le refusais. Je ne voulais pas, non ce N’était PAS possible, Abel ne pouvait pas partir, pas maintenant. Je l’aimais, nous n’avions même pas pu être heureux ensemble. Je veux dire, oui on se fréquentait depuis un peu plus de neuf mois, mais il m’avait fallu du temps pour l’aimais et maintenant, il allait me quitter ? Je serais les dents alors que je partais le rejoindre avec Victoria et ma fille.
J’avais expliqué la situation à Victoria de quelques signes sans trouver la force de la consoler. Je ne pouvais pas me permettre de pleurer, je gardais ce masque de pierre, celui que seul Dante avait déjà croisé des années passées, je ne voulais pas pleurer, pas maintenant. Je m’étais promis de ne pas le faire, je ne voulais pas donner raison aux autres. Je devais être forte pour mes filles, puisque Victoria n’aurait plus que moi. Le plus dur dans tout ça, c’était de le voir s’éteindre doucement. Arthur fut le premier à passer. Il m’apportait à manger, je lui lançais un regard vide.
- Tu as besoin de manger aussi… Je sais… Merci…
Chaque mot que je prononçais été douloureux, mais j’avais fait de mon mieux pour lui répondre. C’était quelqu’un de bien et j’étais contente de pouvoir compter sur lui. Je savais que tout le monde viendrait la mort dans l’âme pour me soutenir et j’étais prête à les accueillir. Je savais que ce serait dur. Il fut remplacé par Dante et Kass c’était sans doute eux que j’aurais plus de mal à affronter, je déglutis difficilement alors que je sentis le contact de Kass sur ma joue. J’étais contente de pouvoir compter sur son amour, mais tellement triste que ce soit en de pareilles circonstances. Je levais les yeux de la main d’Abel que je serais et que je refusais de lâcher pour regarder les deux autres. J’avais mal et quoi qu’ils diraient ne pourrait simplement rien changer.
Abel choisit ce moment pour parler, ces mots étaient simples, mais tellement horribles à entendre en même temps. Sa voix n’était plus que l’ombre d’elle-même… J’avais mal… Si mal…
- HRP:
- J'ai pas assez de mot pour prendre en compte tout le monde, la suite arrive dans mon prochain post, j'attend juste que quelqu'un reprenne xD
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Re: Event - When all Hope is gone
Jeu 16 Fév 2017 - 10:34
La souffrance de son amie était difficile à supporter, elle sentait encore le poids de son regard, la peine et son chagrin. Mais elle restait de marbre, les mains entre ceux de son amant, elle restait le plus stoïque possible. Son regard était des plus sombres, des plus peinés, et il était difficile pour la blonde de la voir ainsi. Malgré toutes ces pertes qu'ils avaient vécu, celle ci était la plus douloureuse... Notamment parce qu'elle touchait une amie très proche, mais aussi parce que voir Tam si démunie si faible, troublait Kassandra. Que dire de plus que ces mots d'encouragements qu'elle avait souffler à cette famille recomposée ? Que dire sans blesser personne ? Que faire même ? Rien d'autres à part serrer ses corps brûlants et froids à la fois contre soi. La jeune femme s'était éloignée un peu, restant en retrait, observant d'un air triste et désolé sa meilleure amie. Elle restait très silencieuse, secrète même, mais tout ce qui était enfoui en elle devait ressembler à un raz de marée. Elle n'avait jamais pu voir une Tamara déchaînée par une peine aussi douloureuse, c'était une première, et cela la touchait tellement... Elle se sentait tellement incapable, tellement démunie face à tout ce monde qui s'effondrait.
Je ne sais pas quoi te dire de plus.
Aurait-elle aimé siffler. Une première aussi, pour Kassandra, de se sentir aussi minable. Elle suivit des yeux Dante qui adressait lui aussi quelques mots qui arrachèrent une respiration précipitée à Kassandra. Elle tenta de se ressaisir. Du courage, il allait en falloir... Tam avait mis tellement de temps à s'attacher à Abel, et au moment où ils se comprenaient enfin, tout ce qu'ils avaient construit venait de disparaître. C'était trop rapide, trop violent, trop dur.
Encore quelques mots prononcés, elle serra une dernière fois les mains devenues froides de sa meilleure amie, un regard suffisait pour essayer de lui donner toute sa compassion et ce qui lui restait de courage. Elle voulait croire Kassandra, que tout finirait par s'arranger, que Tam ne serait pas abattu par cette perte. Ensemble toujours, pour le meilleur et pour le pire. Dante serait d'accord pour dire qu'ils ne la laisseraient jamais tomber. Ils seront toujours là, jusqu'à ce que la mort les emporte un jour. Elle avait peur de ça, vraiment.
Elle quitta la pièce le cœur lourd.
Je ne sais pas quoi te dire de plus.
Aurait-elle aimé siffler. Une première aussi, pour Kassandra, de se sentir aussi minable. Elle suivit des yeux Dante qui adressait lui aussi quelques mots qui arrachèrent une respiration précipitée à Kassandra. Elle tenta de se ressaisir. Du courage, il allait en falloir... Tam avait mis tellement de temps à s'attacher à Abel, et au moment où ils se comprenaient enfin, tout ce qu'ils avaient construit venait de disparaître. C'était trop rapide, trop violent, trop dur.
Encore quelques mots prononcés, elle serra une dernière fois les mains devenues froides de sa meilleure amie, un regard suffisait pour essayer de lui donner toute sa compassion et ce qui lui restait de courage. Elle voulait croire Kassandra, que tout finirait par s'arranger, que Tam ne serait pas abattu par cette perte. Ensemble toujours, pour le meilleur et pour le pire. Dante serait d'accord pour dire qu'ils ne la laisseraient jamais tomber. Ils seront toujours là, jusqu'à ce que la mort les emporte un jour. Elle avait peur de ça, vraiment.
Elle quitta la pièce le cœur lourd.
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Re: Event - When all Hope is gone
Jeu 16 Fév 2017 - 10:49
La fin était proche, je le sentais, elle planait sur nous comme un rapiat. Elle était avide d’emporter avec elle Abel, ce qui ne me laisserait plus rien de cet homme que j’aimais. Je m’étais interdit de m’attacher à quelqu’un et résultat, j’en avais payé le prix fort. Je ne saurais pas expliquer à qui que ce soit pourquoi je l’aimais lui plutôt qu’un autre, mais c’était comme ça ! Aujourd’hui, j’avais beaucoup trop perdu, je ne savais même pas si un jour, je serais capable de sourire à nouveau. Il y avait eu Buzz et Nara et maintenant, l’homme que j’aimais. L’homme qui avait fini par m’apprivoiser alors que je m’étais interdit de me laisser faire. Il avait déjoué bon nombre de barrières pour en arriver là. Mon cœur se serait un peu plus et ma main qui tenait la sienne également.
Je n’avais pas eu la force de lui répondre, qu’est-ce que je pourrais lui dire ? Que je serais toujours là pour lui ? De toute façon, il ne serait pas là pour le voir. Évidemment, je n’allais pas laisser tomber Victoria ni Elie, mais il le savait déjà, est-ce qu’il avait besoin de l’entendre sortir de ma bouche ? Je voyais déjà à son regard qu’il n’était même plus que l’ombre de lui-même. Je regardais du coin de l’œil la nourriture qu’Arthur nous avait laissée pour Victoria et moi. Rien qu’à l’idée de manger, j’en avais la gorge sèche cependant, il faudrait trouver la force de le faire pour tenir. Mon regard finit par se poser sur Abel, son visage était pâle beaucoup trop et je voyais de la sueur perler de son front. La fièvre sans doute.
- Je m’occuperais bien d’elles, ne t’en fais pas, repose-toi.
Je voulais égoïstement sans doute qu’il reste le plus longtemps parmi nous. La vie était dure, mais voir quelqu’un partir l’était d’autant plus. Dante était là également présent. Je sentais sa voix se briser alors qu’il me prenait dans ses bras.
- Diabo
C’était la seule réponse que j’avais pu lui fournir étant donné ce qu’il venait de dire. La vie était injuste, mais j’avais toujours mon frère avec moi. Enfin, il ne l’était pas vraiment, mais c’était tout comme. J’étais contente de pouvoir compter sur lui dans un moment pareil. Finalement lorsque l’étreinte s’arrêta mes yeux noisette l’observaient un long moment avant que je ne trouve la force pour lui répondre.
- Merci, tu me connais ça ira…
En vérité, je crois que je serais inquiète à sa place, j’étais en train de refaire le même dessin que la dernière fois. Jouer la fille qui allait bien alors que dans le fond j’étais brisé. Pour le moment je tenais la distance, mais pour combien de temps encore ? Abel m’avait déjà trop vu pleurer ses derniers temps et je ne voulais pas que cela continue. Dante qui était devenu le parrain de cette petite allait sans doute avoir plus de boulot que ce à quoi il s’attendait. Je marquais une pause alors que je les regardais sortir. Je me réinstallai sur la chaise devant le lit d’Abel en regardant la porte avec inquiétude comme pour savoir qui serait le prochain que j’aurais à affronter. J’enviais presque Victoria qui n’avais pas le son de ce spectacle…
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Re: Event - When all Hope is gone
Jeu 16 Fév 2017 - 10:57
Tous réunis dans la pièce principale de cette grande maison, les regards étaient graves, chaque visage était tiré et déformé par la peine. J'avais posé ma main sur celle de Christina, observant un point abstrait un peu plus loin. Si j'étais parvenu lors du nettoyage de la maison à passer outre mes émotions et me focaliser sur notre tache, ce qui était arrivé la dedans n'avait laissé sur mon visage qu'un voile de peine bien trop lourd à porter. Edwin, Nara, Bruce, et maintenant Abel... Quand tout cela allait-il s'arrêter ? Outre la peine, c'était la culpabilité qui était encore pire que tout. Ne pas avoir pu réagir à temps pour empêcher Nara de se faire mordre, ne pas avoir aperçu suffisamment tôt ce Coyote qui s'était jeté sur Abel... Et maintenant tout était trop tard, il n'y avait plus de retour en arrière possible.
Parti dans une sorte d'état second, je sentais ma gorge nouée par la rage et la souffrance, le vide qui s'installait encore plus en moi. Une ombre devant moi me fit relever la tête pour croiser le regard d'Arthur ; inutile de dire quoi que ce soit, ce que je voyais dans ses yeux n'était qu'un échos de mes propres émotions. Serrant les dents, je hochais légèrement la tête en prenant les vivres qu'il nous tendait, le déposant à côté de Christy. Si je savais que mon corps avait besoin d'apports pour ne pas flancher, je n'avais absolument pas faim, plus tard peut-être.
Restant encore là quelques minutes, complètement absent, je remarquais Kassandra et Dante sortir de la pièce où se trouvaient Abel et les siens. Si je me laissais couler par la culpabilité, je savais que je n'aurais jamais la force d'y entrer, de les affronter, mais il le fallait, une dernière fois. Me levant, je tirais doucement sur la main de mon épouse, lui signifiant que le moment était venu pour nous aussi.
Et nous étions entrés dans la pièce. Le silence qui y régnait était tout aussi angoissant que lourd à supporter. Si c'était Abel qui était mal en point, Tamara était tout aussi livide que lui et les larmes de Victoria ne semblaient pas se tarir. Serrant les dents, je m'approchais de mon ami déjà bien aux prises de la fièvre, posant une main qui se voulait rassurante sur son épaule valide ; il ne partirait pas seul, et il ne laisserait pas sa famille seule non plus. Sentant les larmes monter à le voir aussi affaibli et à l'article de la mort, je pris une profonde inspiration pour essayer de les refouler serrant un peu plus fort son épaule avant de me pencher vers lui pour parler à voix basse.
«Ne t'en fais pas pour elle, nous serons tous là. A bientôt, mon ami. On se retrouvera au Valhalla. »
Me redressant, la gorge toujours aussi nouée, je m'éloignais un peu du lit, posant une main sur la tête de Victoria en lui adressant un regard compatissant, avant de m'arrêter devant Tam. Cette souffrance dans son regard... ce n'était juste pas supportable. La prenant doucement dans mes bras, je lui murmurais à l'oreille ; plus pour ne pas risquer que ma voix s'éraille sous l'émotion que pour que les autres n'entendent pas.
«Sois forte Tam, tu n'es pas seule. »
Bien sûr, notre présence ne remplacerait en rien celle d'Abel, jamais, elle n'apaiserait peut-être même pas ses maux, mais c'était la seule consolation qu'elle pouvait avoir. Attendant que Christina revienne à son tour, j'étais ressorti, laissant derrière moi cet ami qui avait été là quand nous avions retrouvé Sven, qui nous avait soutenu après... ne pas pouvoir faire pour lui tout ce qu'il avait fait pour moi me rendait malade.
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Re: Event - When all Hope is gone
Jeu 16 Fév 2017 - 11:26
Une main fataliste se glissa sur son visage fatigué. Si Ludwig était, de base, quelqu'un de maniaque, n'aimant guère être sale ni sentir mauvais, à cet instant, on pouvait clairement dire qu'il avait perdu de sa superbe. Du sang, de la poussière, du cambouis tâchaient ses vêtements, et la transpiration avait achevé de faire boucler ses cheveux.
Mais il était loin d'être le seul dans ce cas. Et, à cet instant, il n'en avait strictement rien à faire.
Une victoire, mais à quel prix ? Combien fallait-il encore de pertes pour qu'ils parviennent enfin à être en paix ? Comment pourraient-ils être en paix après tout ce qu'ils avaient vécu ?
Il secoua lentement la tête, regard dans le vide, impuissant.
Abel, il l'avait toujours apprécié. Il avait toujours souhaité pouvoir un jour converser avec lui. Il avait toujours désiré être un jour assez robuste, assez mâture pour pouvoir, pourquoi pas, être ami avec lui. Jamais il n'était parvenu à s'acquérir ce qu'il voulait. Abel l'avait toujours considéré comme un enfant un peu idiot, à son grand dam. Et, à présent, c'était trop tard. Trop tard pour tout ce que Ludwig aurait voulu. Trop tard pour Abel. Trop tard pour Tam, pour Elie, pour Victoria.
Alan sortit en dernier de la chambre où reposait ce pauvre Abel. Personne n'en menait large ici.
Pendant un instant, Ludwig se demanda si c'était très crédible qu'il aille, à son tour, au chevet de son ami. Il craignait qu'on lui fasse une réflexion. Finalement et après quelques secondes de réflexion, il se leva, passa à côté d'Alan sans oser le regarder, et entra.
Voir le grand Abel dans cet état était un supplice. Il plaqua une main sur ses lèvres tandis que son regard glissait sur Tam et les autres présents. S'approchant un peu plus du mourant sans pouvoir retenir les larmes qui grimpaient à ses yeux, le libraire déglutit.
- Je … je …
Sa voix, brisée, parvenait à peine à se faire entendre. Il souffrait, Abel. Une lutte constante contre la mort le secouait des pieds à la tête.
- Pardon, Abel … Pardon …
Il essuya ses yeux d'un revers de manche sans pour autant parvenir à arrêter l'effusion de larmes.
- Pardon Tam … Je suis désolé …
Désolé de quoi ? Pourquoi s'excusait-il ? Lui-même n'en avait aucune idée.
Ses adieux étaient pitoyables, tout comme chacune de ses actions l'avaient toujours été. Il fit volte-face et partit aussi sec. Être venu voir Abel avait été une idée idiote et n'avait sûrement pas soulagé Tam et les autres de leur peine.
Mais il était loin d'être le seul dans ce cas. Et, à cet instant, il n'en avait strictement rien à faire.
Une victoire, mais à quel prix ? Combien fallait-il encore de pertes pour qu'ils parviennent enfin à être en paix ? Comment pourraient-ils être en paix après tout ce qu'ils avaient vécu ?
Il secoua lentement la tête, regard dans le vide, impuissant.
Abel, il l'avait toujours apprécié. Il avait toujours souhaité pouvoir un jour converser avec lui. Il avait toujours désiré être un jour assez robuste, assez mâture pour pouvoir, pourquoi pas, être ami avec lui. Jamais il n'était parvenu à s'acquérir ce qu'il voulait. Abel l'avait toujours considéré comme un enfant un peu idiot, à son grand dam. Et, à présent, c'était trop tard. Trop tard pour tout ce que Ludwig aurait voulu. Trop tard pour Abel. Trop tard pour Tam, pour Elie, pour Victoria.
Alan sortit en dernier de la chambre où reposait ce pauvre Abel. Personne n'en menait large ici.
Pendant un instant, Ludwig se demanda si c'était très crédible qu'il aille, à son tour, au chevet de son ami. Il craignait qu'on lui fasse une réflexion. Finalement et après quelques secondes de réflexion, il se leva, passa à côté d'Alan sans oser le regarder, et entra.
Voir le grand Abel dans cet état était un supplice. Il plaqua une main sur ses lèvres tandis que son regard glissait sur Tam et les autres présents. S'approchant un peu plus du mourant sans pouvoir retenir les larmes qui grimpaient à ses yeux, le libraire déglutit.
- Je … je …
Sa voix, brisée, parvenait à peine à se faire entendre. Il souffrait, Abel. Une lutte constante contre la mort le secouait des pieds à la tête.
- Pardon, Abel … Pardon …
Il essuya ses yeux d'un revers de manche sans pour autant parvenir à arrêter l'effusion de larmes.
- Pardon Tam … Je suis désolé …
Désolé de quoi ? Pourquoi s'excusait-il ? Lui-même n'en avait aucune idée.
Ses adieux étaient pitoyables, tout comme chacune de ses actions l'avaient toujours été. Il fit volte-face et partit aussi sec. Être venu voir Abel avait été une idée idiote et n'avait sûrement pas soulagé Tam et les autres de leur peine.
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Re: Event - When all Hope is gone
Jeu 16 Fév 2017 - 11:51
On disait quoi à un homme qui allait mourir ?
C'était la question qui tournait dans la tête de Connor depuis le début, depuis qu'il avait réalisé ce qu'il se passait. Qu'est-ce qu'on disait à un homme qui allait mourir. Tu as une famille que tu ne reverras plus, mais ne t'inquiète pas, tu as bien vécu ? Il avait beaucoup de mal à y croire. Encore plus à trouver les mots. Il n'en avait pas eu plus pour Lilou, pour Giulia, pour ceux qui étaient tombés. Il n'en avait eu pour personne, parce qu'il ne savait pas comment faire. Il se mettait à la place de Tamara, et il voyait à quel point elle pouvait être entouré à l'heure actuelle. Encore plus, à quel point elle devait se sentir seule. Même au milieu de cette foule là pour la soutenir, cette foule pleine de promesses pour elle, il ne voyait que le malheur pesant dans lequel elle se retrouvait.
Il aurait aimé pouvoir y faire quelque chose. Pour tout dire, il se sentait coupable de ne pas avoir empêché ça. Mais plus encore, il aurait aimé pouvoir lui dire des mots qui effaceraient tout son chagrin, et qui feraient en sorte qu'Abel parte tranquille, le cœur léger. Et que ceux qui restaient, après lui, n'en soient pas tristes. C'était impossible, pas vrai ? Il n'y aurait plus jamais moyen de réparer les fêlures qui s'étaient créées. Tout ça pour quoi ? Dans le froid mordant, devant la maison, qui abritait la peine d'une famille déchirée, Connor se le demandait bien. Et il savait aussi qu'en ayant ces pensées noires, il aurait du plutôt rejoindre sa sœur, les autres, mais il en était bien incapable.
Il n'avait pas la force de se tenir auprès de ces gens après une trahison de plus. Tacoma était pleine de promesses. Cette ville donnait à tous l'illusion d'un avenir meilleur. Tous les membres de ce groupe avaient eu confiance en leurs mots, à ce propos. C'était ici, l'avenir. C'était mieux que dans la montagne, isolée de tout. Bien mieux. Et puis, à chaque morts supplémentaires, la conviction profonde de Connor à ce sujet s'était cassée, progressivement, profondément. L'avenir ? Ce monde n'avait aucun avenir ; Il n'y avait aucun futur pour qui que ce soit ici. Et ceux qui essayaient été ceux qui n'arrivaient pas à voir l'évidence. Lui, il n'y croyait plus.
Pour la première fois de sa vie, il avait envie d'une clope. Il avait envie de s'en griller une, sur le parvis de cette maison, la regarder se consumer entre ses doigts, lui cramer les poumons. Pour la première fois, lui qui avait toujours été contre ça, de par sa profession, qui n'en avait jamais eu besoin au risque de mettre ses capacités à l'épreuve. Mais là, il en avait besoin. Parce qu'il venait de réaliser que l'avenir était fait de tombes. Celles de ses amis, de ses proches. De sa sœur. Qu'un jour, il viendrait à creuser pour tous ceux qui l'entouraient. Que ces visages qu'il voyait aujourd'hui n'étaient pas ceux qu'il verrait demain. Et qu'il en avait marre de creuser. Il en avait marre d'avoir mal.
On ne disait rien à un homme qui allait mourir. Il n'y avait rien à dire de toute façon.
C'était la question qui tournait dans la tête de Connor depuis le début, depuis qu'il avait réalisé ce qu'il se passait. Qu'est-ce qu'on disait à un homme qui allait mourir. Tu as une famille que tu ne reverras plus, mais ne t'inquiète pas, tu as bien vécu ? Il avait beaucoup de mal à y croire. Encore plus à trouver les mots. Il n'en avait pas eu plus pour Lilou, pour Giulia, pour ceux qui étaient tombés. Il n'en avait eu pour personne, parce qu'il ne savait pas comment faire. Il se mettait à la place de Tamara, et il voyait à quel point elle pouvait être entouré à l'heure actuelle. Encore plus, à quel point elle devait se sentir seule. Même au milieu de cette foule là pour la soutenir, cette foule pleine de promesses pour elle, il ne voyait que le malheur pesant dans lequel elle se retrouvait.
Il aurait aimé pouvoir y faire quelque chose. Pour tout dire, il se sentait coupable de ne pas avoir empêché ça. Mais plus encore, il aurait aimé pouvoir lui dire des mots qui effaceraient tout son chagrin, et qui feraient en sorte qu'Abel parte tranquille, le cœur léger. Et que ceux qui restaient, après lui, n'en soient pas tristes. C'était impossible, pas vrai ? Il n'y aurait plus jamais moyen de réparer les fêlures qui s'étaient créées. Tout ça pour quoi ? Dans le froid mordant, devant la maison, qui abritait la peine d'une famille déchirée, Connor se le demandait bien. Et il savait aussi qu'en ayant ces pensées noires, il aurait du plutôt rejoindre sa sœur, les autres, mais il en était bien incapable.
Il n'avait pas la force de se tenir auprès de ces gens après une trahison de plus. Tacoma était pleine de promesses. Cette ville donnait à tous l'illusion d'un avenir meilleur. Tous les membres de ce groupe avaient eu confiance en leurs mots, à ce propos. C'était ici, l'avenir. C'était mieux que dans la montagne, isolée de tout. Bien mieux. Et puis, à chaque morts supplémentaires, la conviction profonde de Connor à ce sujet s'était cassée, progressivement, profondément. L'avenir ? Ce monde n'avait aucun avenir ; Il n'y avait aucun futur pour qui que ce soit ici. Et ceux qui essayaient été ceux qui n'arrivaient pas à voir l'évidence. Lui, il n'y croyait plus.
Pour la première fois de sa vie, il avait envie d'une clope. Il avait envie de s'en griller une, sur le parvis de cette maison, la regarder se consumer entre ses doigts, lui cramer les poumons. Pour la première fois, lui qui avait toujours été contre ça, de par sa profession, qui n'en avait jamais eu besoin au risque de mettre ses capacités à l'épreuve. Mais là, il en avait besoin. Parce qu'il venait de réaliser que l'avenir était fait de tombes. Celles de ses amis, de ses proches. De sa sœur. Qu'un jour, il viendrait à creuser pour tous ceux qui l'entouraient. Que ces visages qu'il voyait aujourd'hui n'étaient pas ceux qu'il verrait demain. Et qu'il en avait marre de creuser. Il en avait marre d'avoir mal.
On ne disait rien à un homme qui allait mourir. Il n'y avait rien à dire de toute façon.
Si vient l'orage, le tonnerre et la foudre, le cœur solide
- Connor G. Shepard
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