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Come as you are...
Lun 20 Mar 2017 - 21:30
30 ans ≡ AMÉRICAINE ≡ SERRURIER ≡ TRAVELERS
This is what life is : fear, rage, desire… love.
→ Quelqu'un de Bienveillant et d'Optimiste. Isiah c'est quelqu'un comme ça, eh ouais ! Toujours eu le cœur sur la main avec ses amis et ce n’est pas véritablement l'arrivée de ces fichus rôdeurs qui y changera quelque chose. Le blondinet a toujours été et ce depuis son plus jeune âge, le genre de garçon à porter les malheurs des autres sur ses épaules pour leur venir en aide : toujours un petit sourire en coin, une petite remarque pour remonter le moral et c'est alors que ce dernier vient défendre votre cause, tout aussi perdue soit elle. On ne pouvait pas non plus le décrire comme le héro de la cour de récrée ou le sauveur des ruelles de San Francisco, mais Isiah c'était cet homme qui considérait l'amitié plus fort que les liens du sang, ce genre d'individu relativement discret qui ne l'ouvrait que dans certaines occasions mais toujours pour dire un mot sympathique et optimiste, peu importe la situation. Une sorte de justicier de l'ombre à la Batman, pas véritablement le genre à aimer les mecs flashy comme Superman ou Green Lantern, enfin justicier ce n’est pas non plus le mot qu'on employait pour parler de lui mais l'allemand était tout de même ce genre d'ami qui vous sortait du pétrin dans votre dos, qui agissait sans qu'on lui demande car il tenait vraiment à vous. C'était peut-être l'image du bon samaritain : un vrai gentil, une notion profondément ancrée en lui, qui n'hésitait pas à agir quitte à perdre un peu de son temps ou de son argent s'il voyait quelqu'un en galère afin de lui porter un peu de réconfort ou de secours. Bien évidemment, il ne valait mieux pas s'attirer ses foudres.
→ Un Déterminé mais Borné. Isiah c'est le genre de type qui boirait un bidon d’essence pour pouvoir pisser sur ton feu de camp. Ce mec-là, tu le largues au... oh wait, non peut-être pas à ce point, non plus. Le fripon était véritablement déterminé, déterminé et tellement borné qu'il était difficile de le faire changer d'avis ou de point de vue. En même temps, le jeune homme pouvait se vanter de s'être construit un peu tout seul et s'il y avait bien une chose qui l'avait toujours maintenu sur un chemin que l'on considérerait comme correct, c'est bien ce côté déterminé quitte à ne pas écouter son entourage. Ce n'était pas véritablement un fort d'esprit, il n'était pas non plus un véritable survivor capable d'encaisser les coups sans broncher, bien loin de tout ça mais le jeune Baumann s'était toujours fixé des objectifs dans la vie, pour justement continuer de vivre, c'était toujours ces objectifs qui l'avaient poussé à avancer peu importe les choix qu'il prendrait par la suite. Et pourtant, parfois ces objectifs étaient bien ridicules, on ne pouvait pas vanter l'intelligence de la petite tête blonde mais il n'écoutait personne, toujours à regarder droit devant lui et à avancer. Peut-être était-ce ça le secret de son charme ? Un jeune homme fougueux, plutôt beau garçon avec un regard toujours fixé vers l'horizon.
→ Toujours Minutieux mais parfois Renfermé. Minutieux, ça c'était une bien belle qualité. Enfin c'était surtout utile dans le monde professionnel. Isiah n'était vraiment pas un cérébral mais il avait une qualité de bosseur qui travaillait avec une grande précision et de manière intelligente. Une qualité importante quand on avait voulu percer dans le monde du basket et encore plus qu'on terminait par devenir serrurier. Mais ce petit côté travailleur minutieux avait tendance à faire ressortir un vilain défaut que sa chère et tendre détestait beaucoup, un vilain petit côté renfermé. Dès que l'allemand se mettait à travailler, c'est comme si ce dernier rentrait dans un monde qui lui était propre et malheureusement, ce défaut avait tendance à ressortir au quotidien. Loin d'être étourdi ou de ne plus être attentif au monde qui l'entoure, c'est surtout que le jeune homme pourtant sociable pouvait simplement se taire pendant de longues heures. Le pire étant certainement cette manie de ne jamais parler de ses soucis à personne, cela pouvait être vu comme une qualité mais pas vraiment par ses proches.
→ Franc de pair avec Simplet. Ce n'est pas véritablement sur ce point qu'il y a le plus de choses à dire mais Isiah était quelqu'un de franc, très franc, trop franc ? Ce n'était décidément pas le genre de personne à mentir, il vivait de manière simple et honnête, sans complication quitte à parfois lancer des vérités qui ne sont pas bonnes à dire, à moins que ce ne soit à entendre. Il jugeait les gens à leur honnêteté, il pouvait comprendre la nécessité de mentir pour se sauver de certaines situations, mais jamais il était coupable d'y recourir. C'était plus fort que lui, quelque chose en lui rendait cela irritable et détestable, il était tout bonnement allergique au mensonge. Et puis, sans se mentir son côté simplet n'arrangeait rien. Ce n'était pas un imbécile non plus, il pouvait même se montrer malin sur plusieurs points notamment avec un sens des affaires assez poussé mais il était quelqu'un qui voulait vivre d'une manière pure et simple, le moins de complication possible. Et chaque fois qu'on lui demandait son avis sur de grandes réflexions philosophiques ou ne serait-ce que le moindre petit débat, ce dernier préférait éviter la discussion.
→ Rancunier. Trop rancunier. Ce défaut-là, c'était probablement le plus problématique. Avant ou après l'arrivée des rôdeurs, Isiah était quelqu'un de rancunier qui s'était attiré de nombreux soucis à cause de ça. Il était véritablement bon mais lorsqu'on s'en prenait à un être cher, le jeune homme pouvait devenir la plus froide et la plus agressive des personnes, travaillant mûrement sa vengeance. Bien évidemment il vouait une profonde haine envers les déterrés depuis le tragique évènement mais même avant ça, il était quelqu'un de rancunier et lorsque ce dernier se dispute, il n'est décidément pas quelqu'un d'agréable à vivre. Bien évidemment, aucune dispute n'est agréable mais chez le blondinet, il était particulièrement froid et rancunier ce qui n'est pas simple à vivre.
→ De la Fragilité à l'Égocentrisme... Ce point est très particulier, comment pourrait-il être égocentrique et bienveillant au point d'être généreux ? Comment pourrait-il être déterminé et fragile à la fois, bien que n'étant pas opposés ces termes ont du mal à s'accorder ensemble. Dans le cas d'Isiah, on ne pourrait pas vraiment dire qu'il s'agit de quelqu'un de fragile et d'égocentrique mais malgré tout, c'est une part de lui-même qu'il ignorait complètement et qui s'est éveillée en même temps que cette apocalypse. Baumann a vu cette facette s'éveiller lors du moment le plus tragique de sa vie, il n'était pas égocentrique mais lorsque sa vie avait été mise en danger, il n'avait pas su trouver le courage pour faire face à la situation et quitte à sacrifier certaines personnes il avait fui. Était-ce un mal de fuir ? Après tout, n'importe qui lors de l'arrivée de rôdeurs aurait fait comme lui ? Mais malgré tout, le jeune homme n'arrive plus à vivre en paix avec cette part de lui-même. Cette part d'égocentrisme, survivaliste au possible et même à l'excès. Baumann avait beau être quelqu'un de bien, depuis l'apocalypse, quelque chose s'était brisé dans son cœur, une fragilité naissante qui avait su créer en lui un sentiment d'égocentricité l'empêchant de se sacrifier même pour la bonne cause. Qui était-il ? Il ne le savait plus vraiment lui-même. Et se pardonner était tout simplement impossible après ce qui était arrivé.
Eh là qui va là, l'inspect... *badum tsum* Golden hand ! The german ! The son of Conan ! Bref on parle d'un jeune homme plutôt connu et reconnu dans son lycée et de manière générale sur les parquets de Détroit. Une jeune petite star qui finira par tomber aux oubliettes comme énormément de lycéens à son époque, mais ce qu'on n'oubliera pas c'est son physique des plus athlétiques. On parle ici d'un beau bestiau d'un mètre quatre-vingts au bas mot pour pas moins de quatre-vingt kilos ! Et on n'oubliera pas de préciser qu'il s'agit principalement de muscles.
Non mais vraiment, si Isiah a bien des qualités elle se reflète dans son physique. Pas une taille idéale pour quelqu'un qui se destinait à une carrière de basketteur mais amplement suffisante au lycée, surtout pour quelqu'un évoluant au poste de meneur. Le jeune homme ne tirant pas son prénom de nulle part, on ne cachera pas que le jeune Baumann a une silhouette athlétique légèrement élancée mais peut-être pas si caractéristique de son sport. En effet, là où la plupart de ses congénères adoptent des muscles puissants et fins donnant un aspect plus mince que dans la plupart des autres sports, Baumann semble "souffrir" des années à soulever de la fonte et faire des petits boulots ingrats qui ont tassé sa silhouette. Délaissant une musculature sèche et parfaite pour les sauts, au profit de muscles plus intensifs et gonflés. Ce genre de muscles qui est plus fait pour montrer son corps que d'en profiter vraiment, enfin à défaut de devenir basketteur le jeune homme a continué à plaire un minimum à la gent féminine. Cela dit détrompez-vous si vous le pensez handicaper par cette masse, le jeune allemand a gardé une bonne vélocité et une agilité digne des plus grands crossers des parquets.
De ce fait, le jeune homme arbore cette fière allure de sportif baraqué en pleine force de l'âge, la trentaine entamée mais gardant encore plein de force sous le capot. Des trapèzes très développés donnant un léger air trapu et un dos tout aussi, si ce n'est plus musclé, accentuant ce côté barbare germanique qui lui colle à la peau et fait tout son charme. Non mais oh my ganesha, regardez-moi ces bras !
Présenté de la sorte, on pourrait croire que le jeune homme ressemble à une véritable brute épaisse mais ce serait sans oublier le plus gros atout à son charme. Sa frimousse de gentil garçon ! Isiah est un petit stéréotype de ses origines en ce qui concerne sa bouille : des yeux bleus virant vers un vert émeraude à l'image de la Manche, une tignasse blonde paraissant châtain lorsque le temps se fait mauvais et une large mâchoire carrée. Oui, oui le "Baumann" n'est pas là pour décorer, le trentenaire est encore très marqué par ses origines. Le teint légèrement pâle significatif de l'européen modèle, portant toujours une légère barbe naissante et pour finir des petites pommettes à croquer : le tout pour adoucir ses traits et rendre le bad boy, doux comme un agneau au moindre sourire.
Mais parlons-en de ses traits, justement, le jeune homme possède une mâchoire moulée à la rocky, un large né gravé dans le marbre, des traits de visages marqués et puissants, le tout accompagné de larges oreilles : un air viril, qui lui donne un style, qui... séduit leurs cœurs ? (Écoutez donc ce grand séducteur...).
Mais si on ne devait citer qu'un seul petit trait distinct et craquant, lequel ? Eh bien sans nul doute, lorsqu'une demoiselle ne finie pas par craquer sous le charme du bellâtre, ce léger gain de beauté sous l'œil droit fini toujours par faire le travail. Enfin bref, pour résumer ce vantard de narrateur, Isiah était un américano-germanique tout à fait charmant.
Que dire de plus pour terminer ? Ah oui, l'attirail du monsieur ! On en oublierait presque qu'il s'agit d'un monde post-apo'. En ce qui concerne ses goûts vestimentaires, le jeune homme a toujours préféré un léger côté mauvais garçon, symbolique des Pistons de sa ville natale. Souvent vêtu de sa vieille veste en cuir noire qu'il sait s'adapter aux périodes froides comme chaudes. Pourtant les hivers ont dû pousser le trentenaire à se changer l'obligeant à toujours avoir des vêtements chauds à portée, l'éternel équipement gilet de laine, bonnet, gants et veste pour braver tous les temps sans pour autant trop le gêner dans ses mouvements. Après tout, la clé de la survie du jeune homme résidait principalement dans sa discrétion et ses talents à entrer dans n'importe quel lieu sans faire de bruits. Une sorte de look cambrioleur, bien qu'à présent il s'agissait non plus de rentrer chez les gens pour les voler mais bien pour leurs y échapper.
Pour finir, le jeune homme en tant qu'américain modèle et surtout ancien commerçant, a toujours son révolver Smith & Wesson Model 10 accrocher à l'arrière de sa ceinture, calée entre ses reins et son pantalon, ainsi qu'un kit de crochetage en tous genres réalisé par ses soins pour éviter de transporter trop d'outils, ajusté autour de la taille : juste le strict minimum pour crocheter un maximum de serrures et de portes en toute discrétion. À son arrivée dans Seattle, le jeune homme trimballait encoure dans son dos son vieux Shotgun, Remington Model 870 Pump-Action, une arme qui lui servait plus de dissuasion contre de potentiels rivaux qu'autre chose.
Il faut dire ce qu'il en est, le trentenaire n'était véritablement pas le plus précis des tireurs. Bien au contraire, jusqu'à l'arrivée des rôdeurs l'allemand ne s'était jamais servi véritablement d'autre chose que son revolver et uniquement sur des cibles papiers. Il s'était contenté de deux des armes les plus répandues dans le pays en cas de braquage d'autant plus qu'il était bien plus à l'aise avec ses poings et habile de ses doigts. L'horreur de la situation avait dû le pousser à s'en servir mais malgré tout, il restait un piètre tireur de longues distances et un banal utilisateur d'arme à feu.
In the end, we will all be judged by the courage of our hearts.
"Tu vois Isiah, c'est lors de ces putains de fabuleux Game 6 de play-offs, en '88 quand j'ai vu le Zeke Thomas planter ces foutus 43 points dont 25, t'entends Izy ?! 25 de bordel de points dans le troisième quart et avec une entorse de la cheville ! Oh mon dieu ! Là, à ce moment précis, j'ai su que j'avais fait le bon choix pour ton prénom. Avec un nom pareil tu pourras qu'être un grand champion fiston, puis c'pas ta mère qui viendra ronchonner."
C'est dans ce genre d'atmosphère que naît le 5 Juin 1986, le jeune Isiah Baumann. Originaire de la pas si charmante ville de Détroit, le futur serrurier naquit d'un amour éphémère entre le rustre mais séduisant Felix Baumann et d'une mère, tout simplement absente après la naissance de son fils. On ne pouvait pas parler de cadre familial idéal, loin de là, mais Isiah n'en voulut jamais à son père de l'avoir gardé auprès de lui et de lui avoir donné un semblant d'éducation, a contrario le jeune Baumann ne chercha jamais à retrouver sa mère...
La vie ne serait jamais simple et elle ne l'était déjà pas bien avant sa naissance. La famille Baumann originaire de Stuttgart avait fui l'arrivée du troisième Reich en 1933, tentant de construire une perspective d'avenir loin de la guerre et des conflits dans une Amérique florissante vendant son american dream à qui savait le saisir. La barrière du langage poussa les ancêtres de Isiah à migrer à la recherche du moindre travail qui payait ne serait-ce que le minimum pour vivre. C'est ainsi que la famille Baumann arrive dans les années 40 dans l'État du Michigan dans la poussiéreuse et huileuse ville de Détroit qui ne tarderait pas à entrer dans une période de déclin mais où le besoin de travailleur notamment dans les grandes chaînes d'automobile se faisait sentir. Ainsi s'écoula la vie et les années, quelques générations mêmes et tandis que le niveau de vie baissait scrupuleusement, la famille Baumann persista à rester à Détroit, presque fier d'avoir atterri dans ce trou qui avait su les protéger des bombes et de la guerre. C'est dans les années 80 que Isiah vient au monde, dans une chambre d'appartement un peu miteux, sans suivra une vie de gamin de quartier avec un père peu présent et particulièrement froid qui préfère passer son temps libre à picoler et parier son argent sur le basket. Ce n'était pas la belle vie, d'autant plus que les conflits entre quartiers et minorités étaient tout de même présents, peut-être pas jusqu'aux armes mais le garçon pourrait se vanter par la suite d'avoir distribué quelques droits à l'angle d'un quartier ou d'une rue mal fréquentée, mais Isiah ne se plaignait jamais de cette vie, profitant de solides et sincères amitiés pour grandir. Bien au contraire, le garçon restait quelqu'un de discret qui s'éleva un peu tout seul et dès son plus jeune âge, préférant savourer les rares moments où son père lui accordait de l'importance plutôt que de le blâmer pour ses absences. Et si ce n'était pas ça, il s'agissait des soirs d'honteuses ivresses devant lui, où ce dernier ressassait le passé et lui parler de choses et d'autres qu'un enfant ne devrait pas entendre de la bouche de son père.
Mais parlons justement de ces rares moments, car après tout il ne s'agit pas là d'une triste histoire mais bien la naissance d'un jeune et charmant garçon. Si parmi vous, il y a certains connaisseurs vous l'aurez reconnu, le jeune allemand hérita son prénom de la légende vivante de Détroit Lord Isiah Thomas, un joueur de légende qu'affecté tout particulièrement le père Baumann. Cette équipe si forte et à la fois si méprisée au point d'être l'origine même du terme "bad boys", faisait la fierté des supporters de la ville et c'est à travers cette équipe que le jeune Isiah pu s'évader et profiter d'intenses moments de joie avec son père. Le seul véritable lien de paternité que son père pouvait se vanter autre que le sang et la ressemblance physique, c'était ses nombreuses histoires passionnées et émouvantes autour d'anecdotes de soir de match et de troisième mi-temps mouvementées. De longues et sincères discussions sur les péripéties de la NBA des années 70 et 80, dévorant les paroles de son père comme un croyant devant son prophète avec comme seul et unique rêve de faire honneur à son prénom et de devenir le plus célèbre des basketteurs. Après tout, personne ne choisissait ses parents mais quel petit garçon n'a jamais cherché à faire la fierté de son père, tout aussi absent soit-il ?
Ainsi Isiah continua son petit bout de chemin suivant un parcours scolaire plutôt désastreux, préférant largement les activités physiques sportives, aux matières plus cérébrales et ennuyeuses. Cependant dès son plus jeune âge, le temps passé à jouer dans la rue au pied d'un panier se fit vite remarquer et la petite tête blonde fut vite recommandée pour des écoles privées où le sport était mis en avant. Profitant des bourses scolaires, le garçon se lança à cœur joie dans un idéal de futur joueur de la NBA et cela le rapproche d'autant plus de son père qui à défaut de s'améliorer, était présent pour chaque entraînement ou match.
Tout semblait allait bien dans le meilleur des mondes, mais les dettes du père s'accumulèrent et alors que l'allemand commençait à se faire connaître dans le circuit lycéen de basket comme "The golden Hand", ils furent obligés de quitter plusieurs fois leur appartement, compliquant sa vie personnelle. Vivant parfois, certains soirs d'été, à la belle étoile en attente d'un toit et de quatre murs pour les abriter. S'en était assez, l'adolescence n'aidant pas véritablement les relations père-fils, les deux se mirent parfois à se cogner certains soirs jusqu'au sang. Isiah ne pouvait mettre un véritable visage sur le mot père et alors que quelques années plus tard, il comprendrait la difficile tâche d'être père, son âge et sa fougue le poussèrent à se jeter sur la possibilité de partir de cette misère.
C'est en 2004, à la sortie du lycée qu'Isiah accepta chaudement la proposition de la prestigieuse université de Stanford, au sud de San Franciso pour rejoindre le cursus universitaire afin d'intégrer l'équipe de basket au poste de meneur remplaçant, le tout aidé par une bourse universitaire qui devait soulager la charge de ses dépenses. Sans véritablement attendre, il fit ses adieux à un père rancunier jugeant que la place de son fils était à ses côtés puis il prit la route pour San Francisco dans un road trip avec ses meilleurs amis.
Malheureusement, la vie n'est pas toujours un rêve et bien que le jeune homme n'eut pas de trop de mal à se faire à la vie de San Francisco, son caractère d'adolescent rebelle mêlé à la découverte des joies de l'indépendance, le poussa à louper de nombreux cours pour aller trainer en ville ou draguer sur le campus. D'autant plus que ses notes laissaient sérieusement à désirer, si bien que malgré une assiduité exemplaire aux entraînements et de véritables progrès qui le propulsèrent lors de certains matchs à jouer en titulaire, l'université revint sur son idée de bourse et le garçon n'eut nulle autre choix que de tirer un trait sur ses rêves. C'était la fin d'Isiah Baumann, le petit blanc aux allures germaniques, exhibant avec adoration le numéro "11" sur son dos et dont le surnom golden hand laissait rêver ses quelques fans à chaque touché miraculeux, qui se concluait d'un panier et d'une célébration dont il avait le secret.
C'est à cet instant précis que la vie de Baumann prit une tournure bien particulière. Il était hors de question de retourner à Détroit avec le peu d'argent qu'il lui restait. Non pas que les relations avec son père étaient mauvaises, au contraire la distance semblait avoir eu un effet bénéfique sur le père Felix qui avait arrêté de boire et de parier depuis le départ de son fils. Il s'agissait là de fierté mal placée. Isiah ne pouvait revenir en arrière, il ne pouvait regarder son père et lui dire que le basket était fini pour lui, comment intégrer une nouvelle faculté quand on se faisait renvoyer par Stanford. Tant pis, le futur serrurier continua son petit bout de chemin en solitaire et c'est dans cet état d'esprit que le garçon se lança dans la vie professionnelle enchaînant les petits boulots ingrats à gauche et à droit grâce à des contacts, acceptant de retourner parfois à la rue. Mais après tout, il s'agissait là des États-Unis avec un peu de bonne volonté, n'importe qui pouvait réussir à vivre.
Sans véritable raison valable, le jeune homme se dirigea toujours un peu plus vers le nord, parfois tombant sur des véritables bons plans et parfois obligé de voler une voiture pour trouver de quoi continuer son petit voyage. Ce n'était pas une vie non plus, mais Isiah vivait la vie de bohème, devenant de plus en plus doué dans le milieu des larcins, apprenant à une vitesse folle les rouages de la vie de voleurs. Mais le garçon savait très bien qu'il ne pourrait vivre éternellement de cette manière, toujours le cœur sur la main, le garçon n'hésitait pas à se serrer les coudes avec des compagnons temporaires de voyage, parfois d'une copine et parfois en solitaire. Une sorte de Robin des bois de la côte Ouest, mais avec un peu de moins de bois et de collants verts.
C'est durant la fin de l'automne 2006 que le road trip de Baumann s'acheva dans l'état de Washington dans la ville de Seattle. Il y séjourna un bon moment enchaînant les coups de main pour pouvoir s'abriter quelques jours, puis lorsqu'un soir d'hiver où les températures étaient bien trop basses pour dormir à la belle étoile : le jeune homme s'attaqua à la portière arrière d'un pick-up à base d'un déodorant, d'un chewing-gum et d'une barrette à cheveux afin de pouvoir simplement s'abriter le temps d'une nuit.
"Alors comment qu't'as fait, p'tit con ?!"
Mais le sommeil est une chose à ne pas négliger et alors que le blondinet avait un peu trop profité des bras de Morphée, ce dernier se réveilla toujours à l'arrière du même véhicule mais celui-ci avait étrangement changé de paysage pour se retrouver en plein devant une petite boutique de quartier et qui plus est, un petit moustachu avec de l'embonpoint la soixantaine bien marquée, était en train de l'agresser dès le réveil. Il s'agissait là de Monsieur Gorski, un vieux monsieur au nez crochu et un peu radin -mais nous ne ferons pas d'amalgame- qui semblait à la fois fasciné et contrarié de la manière dont le jeune Isiah s'était introduit dans sa voiture. Le jeune garçon avait peut-être été trop négligent mais après tout, il fallait bien que justice soit faite un jour, s'attendant à séjourner quelques soirs en cellules, c'est à sa grande surprise que cette fois-ci l'homme qui se tenait devant lui ne décida pas de le dénoncer. Eh bien oui, que voulez-vous, Isiah avait connu quelques cellules d'isolement, il s'était déjà fait prendre plusieurs fois surtout à ses débuts mais c'était bien la première fois que la chance lui souriait véritablement. L'homme qui se tenait face à lui était serrurier et épaté par les talents extravagants et la misère du jeune garçon, il ne le blâma pas et lui proposa du travail. Un travail ingrat certes mais honnête où son talent pourrait être exploité et qui lui permettrait de vivre à sa faim. Hésitant et ne croyant pas véritablement à la chance qu'on lui tendait, le blondinet hésita quelques instants mais sa misère n'avait que trop duré et à peine âgé de 20 ans il ne pouvait se permettre de refuser.
C'est une toute nouvelle vie qui s'offrait à un nouveau Isiah, pas celle rêvée mais il prenait un certain plaisir à apprendre les différents types de mécanismes. Il avait principalement opéré sur des voitures ou des maisons mais à présent il apprenait à agir sur tous types de serrures mais pas seulement : il apprenait les rudiments du blindage et parfois il avait la chance d'être appelé sur différents chantiers pour aider monsieur Gorski à concevoir des charpentes et autres armatures en métal. C'était une vie plus saine qui s'offrait à lui et malgré qu'il n'échangeait plus énormément avec son père, il était fier d'enfin pouvoir lui parler de sa nouvelle vie. Il arrivait tout juste à la majorité mais une part de lui se sentait déjà adulte accompli, peut-être que finalement il s'installerait même à Seattle, le coin n'était pas désagréable.
Et justement sa vie s'embellit un peu plus lorsque quelques mois suivant son arrivée, par un mois de Janvier toujours aussi froid, le garçon fit la rencontre de la ravissante Kate. Était-ce le fruit du destin ? Pas vraiment mais leur rencontre avait un certain charme, digne d’une jolie romance. Alors que le jeune homme faisait son footing du soir et qu'il se dépêchait de rentrer car le froid venait de retomber le garçon croisa au détour de la 12th avenue, non loin du playground de North Beacon Hill une jolie demoiselle qui semblait s'acharner devant sa porte. Ni une, ni deux le garçon complètement sous le charme prit son courage à deux mains et vint à la rencontre de la demoiselle.
"Non mais... je.. je veux juste récupérer mes affaires et... cet... cet idiot ! Il a profité pour faire changer les serrures quand j'étais partie."
La demoiselle venait de vivre une rupture difficile -Hell yeah- et son petit ami l'avait mis à la porte sans pour autant être réglo. Les parents de la jeune fille habitaient Madison Park, un joli petit endroit coupé du monde et un peu chic ; et la ravissante créature ne possédait ni véhicule ni aucun moyen de récupérer ses affaires. Heureusement sans plus attendre l'allemand se contenta de sortir une pince et un passe-partout et en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire : il crocheta la serrure venant au secours de la princesse. Ensuite, il appela son ronchon mais fort sympathique patron pour venir les chercher et alors que ce dernier recommençait un de ces longs monologues pour insulter le jeune Baumann de petit insolent teigneux et arrogant, il grava un mythique "DoucheBag" sur la porte d'entrée avant d'aider la demoiselle à charger ses affaires dans le pick-up qui était arrivé sans surprise le plus rapidement possible, sacré Gorski. Faisant un peu plus connaissance à l'arrière du véhicule, la ravissante étudiante en histoire de l'art s'appelait donc Kate, Kate McAdams et autant dire que le petit côté bon samaritain semblait avoir fait son effet.
Quelques jours plus tard, afin de le remercier, la demoiselle se pointa en plein Beltown dans la boutique Gorski pour inviter notre charmant Isiah à manger un bout, invitation qu'il ne put et ne voulut pas refuser. Petit à petit les deux oiseaux se mirent à se fréquenter et finalement c'est dans cette paisible ambiance, qu’Isiah continua de vivre. Les deux tourtereaux finirent par emménager ensemble tout d'abord près de l'université de la demoiselle pour finalement emménager du côté de Fremont grâce à l'aide des parents.
"Épouse-moi... - Quoi ?! - Là tout de suite maintenant, épouse-moi pour toujours et à jamais."
Et une chose entraînant une autre, c'est en Janvier 2012 que les deux amants précipitèrent leur mariage après 5 ans de relation, suite à l'arrivée d'une heureuse et belle nouvelle qui pendait au bout du nombril de Kate. Un mariage assez discret qui se fit dans Seattle même, peu de monde mais une cérémonie tout à fait charmante dans une partie de parc spécialement aménagé en conséquence, préférant choisir la qualité à la quantité. Même le vieux Felix Baumann fit la surprise d'être présent pour la cérémonie, ce qui semblait prouver que la vie avait finalement réussi à prendre une belle et heureuse direction.
Kate finie par investir ses économies dans une galerie d'art à Aberdeen et Isiah désirant de fonder sa propre boite encouragea l'idée, les deux amoureux finirent par quitter Seattle pour s'installer au Sud-Ouest, à quelques heures de la ville pour toujours être à portée des futurs grands-parents. Le petit couple investi dans une charmante petite maison sur les collines, d'où la vue était relativement ravissante. Et c'est en Mai 2012 que la petite Rebecca Baumann en l'honneur de la talentueuse et déterminée Rebecca Lobo, vint au monde. Le prénom avait plu à Kate et Isiah désirant de partager sa passion pour le basket, voulait réaliser la même chose que son père avant lui. Le même mois, Isiah ouvrit enfin sa propre entreprise "Inside Out" et c'est ainsi que la famille Baumann s'installa définitivement à Aberdeen. Et pour autant dire, tout semblait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes durant les trois années qui suivirent, si ce n'est qu'Isiah découvrait la difficulté que d'être un bon père.
Oh my Ganesha !
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Max Riemelt ♦ <bott>Isiah Baumann</bott>
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Re: Come as you are...
Lun 20 Mar 2017 - 21:31
In the end, we will all be judged by the courage of our hearts.
→ 1er Octobre 2015 : Ces derniers temps l'air était complètement chargé d'humidité, après tout la pluie n'arrêtait pas de tomber rendant la terre grasse et molle, dégageant une petite odeur bien significative chaque matin. La maison était souvent recouverte d'épines des sapins environnants qui venait se coller avec la pluie et il ne faisait pas particulièrement froid mais le brouillard et le manque de rayon de soleil, dégageaient une atmosphère bien particulière, l'automne était bel et bien là. Ce matin-là, avant même que l'aube ne se dresse, Isiah avait été appelé sur sa ligne personnelle pour un dépannage urgent, une charpente en métal avait lâché sur un chantier en ville et l'humidité commençait à s'infiltrer un peu partout, sans compter qu'il était dangereux de laisser le bâtiment dans cet état. Normalement, c'était à l'entreprise de s'en charger mais Jimmy, un bon ami, avait demandé à Isiah de venir dépanner le plus tôt possible évitant d'ébruiter le sale boulot. Comme à son habitude Monsieur Baumann avait d'abord ronchonné, ne voulant pas quitter le lit et sa petite femme mais bon, il y avait un ami dans le besoin. Sans un bruit il s'était faufilé hors du lit, embrassé sa chère et tendre, préparé le café puis s'était rendu dans la chambre de la petite, avant de se hâter vers le chantier. Sans surprise, la besogne avait été bâclée comme d'habitude et cela exaspérait toujours autant l'allemand, des gens allaient vivre dedans bon sang, sans plus attendre il s'était exécuté à la tâche et une bonne heure plus tard la charpente avait été réparée et complètement refixée, cette fois-ci plus de risque d'accident. On lui demanda même de jeter un coup d'œil général à l'immeuble en construction, ce que fit Isiah sans broncher puis aussitôt fini, il reprit la voiture direction la maison.
N'y avait-il pas meilleur sentiment que de rentrer chez soi avant que le soleil ne se lève complètement pour aller prendre sa femme dans ses bras et se rendormir à nouveau, tandis que dehors la météo se déchaînait de son mieux. Ce sentiment d'être à sa place auprès des gens qu'on aime et peu importait si le monde s'effondrait dehors, tout allait bien puisqu'on était en sécurité bien au chaud dans son lit. Mais bon, pourquoi le monde s'effondrait-il ? Ce n'est pas comme si une tempête allait frapper ou bien qu'un de ces religieux extrémiste que l'on peut voir en centre-ville avait raison sur toute sorte d'alien ou d'apocalypse.
→ 11 Octobre 2015 : Cela fait 14 ans et un mois que les deux tours sont tombées, "11 septembre journée de deuil national" que lui rappelait la télé, autant dire que l'ambiance ce jour-là n'était jamais vraiment bonne, Isiah se souvenait encore parfaitement des évènements, il était encore au lycée à l'époque et le père d'une amie de sa classe avait été bloqué en haut d'une des tours, prisonnier de cet enfer en attendant que la mort vienne le chercher puisqu'il n'y avait plus aucun espoir de s'échapper. Avait-il fini par se pendre, sauter ou simplement attendre que le de la tour s'effondre, cette horrible pensée traversa la tête de l'allemand qui se ressaisit en se disant que ce n'était certainement pas normal de penser à ce genre de choses. Bref, chaque année Isiah repensait à cette amie qui avait fini dans une telle tristesse, qu'était-elle devenue maintenant ? Ça il n'en savait rien mais chaque année, il avait juste cette petite pensée envers elle. Bloqué devant la rediffusion d'un documentaire, aujourd'hui Isiah avait laissé la boutique ouverte dans les mains d'un petit jeune qu'il avait recruté le mois dernier, normalement tout se passait bien mais il ne put s'empêcher d'appeler deux, trois fois dans la journée. Et bien évidemment cela ne plaisait pas à Kate, cette dernière avait insisté sur le fait qu'Isiah devait passer du temps en famille et particulièrement avec sa fille. Depuis que cette dernière était née, petit à petit une légère distance s'était installé entre l'enfant et son père et Kate qui le redoutait depuis le début, le sentait.
Certainement rien de grave, enfin c'est ce que pensait le couple du moins et il fallait dire que la petite Rebecca restait la princesse de ses parents mais Isiah avait notamment refusé à Kate l'idée d'avoir un deuxième enfant et parfois lorsque Baumann se retrouvait seul avec sa fille, un sentiment de peur s'emparait de lui, pas la peur de sa fille mais plutôt de ne pas être à la hauteur. Mais une fois de plus, cela devait être normal pour un jeune père, non ? C'est ce que se rassurait Isiah sans en parler à sa femme. Bref, aujourd'hui c'était sortie et les tourtereaux avaient décidé de prendre la voiture direction le parc national Olympic, une sortie fréquente qui avait notamment pesé dans la balance lorsqu'ils avaient décidé de déménager à Aberdeen. La petite semblait tellement adorer courir le long des chemins, que c'était un véritable de la voir rire ou s'extasier devant la beauté de certains rougeurs sauvages. Profiter des deux femmes les plus importantes de sa vie, ça c'était quelque chose de géant. Cependant la journée fut vite stoppée alors même qu'ils étaient sur la route, Kate reçut un appel des plus étranges et pour le moins déstabilisants. Son père s'était fait agresser dans Seattle même, paraît-il que l'agresseur l'avait griffé et avait même tenté de le mordre jusqu'au sang. Beau-papa n'étant pas vraiment le genre d'homme à recouvrir à la violence, il s'était pris de sacrés coups mais Isiah avait du mal à imaginer qu'on puisse l'envoyer à l'hôpital pour si peu mais connaissant Kate cette dernière insisterait pour se rendre à son chevet. Ce dernier protestant toujours contre le port d'homme et le fait qu'Isiah avait toujours son Smith & Wesson près de lui le rendait fou, le fait même d'imaginer le vieux monsieur se faire agresser par un toxico, lui fit faire demi-tour direction Aberdeen : connaissant l'adresse et la chance de Mr.McAdams il avait dû tomber pendant l'acte et se casser une jambe ou quelque chose du genre. Cette journée semblait bien pourrie.
Le soir même, l'ambiance était tendue à la maison, Isiah en voulait à Kate de lui reprocher ses absences alors qu'elle décidait de partir pour Seattle. À ses yeux, il n'y avait rien de grave, son beau-père devait simplement s'être fait très mal mais sa femme était toujours du genre à sur-réagir et le fait que la belle-mère n'ait même pas pu voir son mari rendait fou de rage la demoiselle. Le volume sonore de la Baumann house était en hausse ce soir-là, même la petite y mettait du sien en pleurant et criant de toutes ses forces en voyant ses parents se disputer de la sorte. Ce genre de dispute était relativement rare, mais Isiah avait vraiment du mal avec les reproches de Kate surtout quand cette dernière n'était pas la plus exemplaire. C'est ainsi qu'Isiah laissa sa chère et tendre partir pour Seattle, se retrouvant seul avec la petite pour ce qui aurait dû normalement durer que quelques jours.
→ 18 Octobre 2015 : "Quoi ?! Comment ça tu peux toujours pas rentrer ?! -...- Mais ça fait une semaine, bon sang Kate ! -...- Comment je fais avec la petite moi ? Bah oui ! Elle demande sa mère aussi... -...- Mais je peux venir vous chercher toutes les deux, cette histoire de barrage, de quarantaine, ça me plaît pas, t'entends ?! -...- Ton père ? Mais ton père est à l'hôpital, tu veux qui lui arrive, quoi ?" -... ... ...- Écoute-moi, s'il te plaît mon ange, tu me manques Kate... et ça m'inquiète tout ça, on sent bien qu'il y a un truc qui cloche en ville, même la petite est pas bien et... je suis sûr que vous serez mieux au calme ici, la ville est un peu tendue et les gens sont sur leurs gardes avec Seattle mais... enfin... je... je t'aime, allô ? ÂLLO ?! EH MERDE ! Ça encore coupé, putain, c'est quoi le souci avec les lignes dernièrement !"
Ce jour-là Isiah envoya valser le téléphone contre le mur avant de venir prendre Rebecca dans ses bras, la petite pleurait de plus en plus le départ de sa maman. En une semaine ce qui devait être une banale nuit au chevet de son père, s'était transformé en cauchemar. Kate n'avait jamais pu entrer en contact avec son papa et plus les jours passaient et plus elle ne pouvait plus accéder à l'hôpital si bien qu'au final celui-ci avait fini en quarantaine. En ville, rien de rassurant non plus, Aberdeen n'était pas la plus grande ville de Washington mais même ici les gens restaient méfiants et c'était son compter les patrouilles des autorités locales. Enfin bon, le président s'était exprimé sur le sujet, tout devrait bien aller, non ? Mais ces rumeurs... Les rumeurs naissaient et circulaient de plus en plus et quand on est serrurier, on en voit des gens et on en entend des choses. La petite était peut-être contente de pouvoir suivre papa à son boulot mais Isiah était de plus en plus inquiet, dernièrement c'était internet qui comme d'habitude montrait ce genre de connerie bien faite par les fans, cette histoire sentait pas bon mais le pire étant que personne n'avait vraiment idée de ce qui se passait et de son ampleur. Et Isiah était d'autant plus largué.
→ 24 Octobre 2015 : C'est la merde, c'est juste la merde ! Plus aucune ligne n’était joignable, Kate, son père à Détroit et même ses amis, personne ne répondait, parfois Jimmy ou Matthew passait voir si tout allait bien, si Kate était rentrée ou si la petite manquait de quelque chose. Les gars s'étaient montrés des plus généreux, rapidement on commençait à faire des rations, à se méfier et parfois même barricader des fenêtres. Pour Isiah, la maison était sécurisée depuis bien longtemps, braquer la maison d'un serrurier ça aurait été le comble après tout. En ville c'est la panique depuis que la loi martiale a été déclarée, sans compter que les rumeurs sont de plus en plus présentes et que les gens ne sortent presque plus de chez eux. Pourtant Isiah en voyait des gens, que voulez-vous quand on est serrurier et qu'il n'y a plus de moyen de vous joindre, les gens viennent chez vous pour vous demander de renforcer la maison et autant dire que l'allemand ne pouvait se permettre de refuser, sa crainte du pire le poussa à commencer à faire des économies -ce qui en soi n'était pas des plus malins- et puis il avait toujours du mal à refuser de ne pas venir en aide aux gens.
La télé n'était pas des plus rassurantes non plus, les images de Seattle étaient tout sauf jolies à voir et après les coups de fil impossibles, les mails sans réponses, le jeune homme se résigna à envoyer des lettres manuscrites dans un ultime espoir mais rien. Un peu trop crédule, l'allemand essayait de se rassurer écoutant naïvement les messages à l'intention de la population tandis que des bandeaux publicitaires indiquaient déjà les signes de la fin du monde. Sa femme devait-être en sécurité, Madison Park est un quartier calme et sécurisé, se répétait-il afin de se rassurer, mais rien à y faire... il fallait qu'il aille chercher Kate. Mais quand ? Était-ce la naissance de la peur qui le poussait à ne pas y aller ou bien essayait-il de se réconforter en se disant que tout finirait par s'arranger, lui-même ne le savait pas.
Les sorties de Baumann se résumaient en deux choses : agrandir les stocks puis passer voir les gars ou accepter le service unique de la journée. En effet, Isiah s'était restreint à un et un seul service par jour, les rues n'étaient plus sûres et il ne pouvait pas laisser la petite trop longtemps, il était hors de question qu'elle l'accompagne lorsqu'il se rendait en centre-ville. D'ailleurs quel était le client de demain ? Ah oui, le p'tit vieux sur Herbig Avenue, très bien.
→ 25 Octobre 2015 : "Monsieur Bay ?! Oui Monsieur Bay, ouvrez-moi s'il vous plaît, c'est Isiah Baumann de Inside Out, vous êtes venu moi voir avant-hier pour changer votre porte et l'ouverture des fenêtres, vous vous souvenez ?"
C'était louche, pas de réponses et pourtant la voiture était bien là et même garée à la va-vite, décidément Isiah n'aimait pas ça, d'ailleurs l'allemand n'avait pas vu grand monde sur le chemin, certainement car il n'avait pas eu besoin de passer par la ville mais tout de même... Cela lui faisait toujours aussi bizarre de ne plus voir les habitués du coin, de ne plus voir grand monde autre que derrière l'écran à vrai dire. Baumann frappa une dernière fois puis après quelques secondes il se dirigea tout ronchon vers sa voiture, c'était la première fois qu'on ne lui ouvrait pas et cela n'annonçait rien de bon. Mais alors qu'il ouvrait la porte de son pick-up, il entendit la serrure de la maison s'ouvrir avant de laisser place à un monsieur bien pâle, à la mine fiévreuse. Isiah, soupira puis se rassura en se disant qu'à cet âge-là c'était certainement normal d'être un peu gâteux, cela ne l'empêcha pas de taquiner un peu le vieil homme qui semblait tout de même en sale état. "Allez vous allonger, m'sieur, j'en ai pour une bonne heure voire deux, je vieille sur la maison vous inquiétez pas, il faut se serrer les coudes en ces temps durs, Nan ?!" lança-t-il tandis que le vieillard bien silencieux disparu à l'étage.
La plupart des clients voulaient la même chose, des fenêtres et des portes renforcées à l'abri des balles sans pour autant rentrer dans du trop cher et dans du trop extravagant. Pour plus de rapidité et d'efficacité, le jeune Baumann demandait les mesures à l'avance afin de pouvoir fabriquer la porte à triples serrures, doublée d'une plaque de fonte. Pour ce qui était des fenêtres habituellement il faisait appel à un collègue mais depuis les derniers évènements, il épuisait les stocks qu'il avait reçus à l'avance. Occupé studieusement à la tâche, l'allemand avait viré la vieille porte à l'arrière de son véhicule tandis qu'il s'occupait de la pose de la nouvelle, une fois cette dernière placée, elle nécessitait d'être immobilisée pendant un minimum de 30 minutes histoire de laisser du temps aux joints de se faire et à la serrure de se huiler. En général, ce dernier profitait de ce temps pour s'occuper des fenêtres mais légèrement inquiet pour le vieux client, Isiah se dirigea à l'étage histoire de parler un peu avec le vieux monsieur, solitaire ?
Une fois arrivé à l'étage, Isiah se dirigea à tâtons vers la seule porte entrouverte, une vieille odeur de pourriture s'en dégageait ce qui n'indiquait pas grand-chose de bon. Il inspira profondément puis appela monsieur Bay, une fois, deux fois, trois fois, toujours pas de réponse... Il poussa d'un grand coup de poing la porte découvrant dès lors une scène des plus horribles : ce qui semblait être une dame d'un certain âge, certainement sa femme, était étendue sur le lit, avec le visage complètement explosé tandis que ce qui devait autrefois faire office de cerveau avait complètement repeint le mur du fond... Devant cette scène Isiah ne put s'empêcher de lâcher un cri d'horreur tandis qu'une légère remontée du précédent repas se fit sentir. Baumann se recula pour éviter de vomir devant cette horreur, puis se dirigea vers l'escalier, il y avait eu meurtre et ce grand malade de Monsieur Bay devait être arrêté au plus vite. C'était ça l'épidémie ? Est-ce que les gens devenaient fous et commençaient à se tirer dessus ? C'était ça ce que l'on appelait les "infectés" ? Isiah était complètement perplexe et fou, il ne comprenait rien à cette situation, c'était du délire total. Mais alors qu'il se dirigeait de nouveau vers les escaliers, l'allemand eut à peine le temps de voir une autre porte s'ouvrir sur sa droite que Monsieur Bay était déjà en train de se jeter de toutes ses forces sur son bras. Il avait retrouvé des forces, le bougre ! Isiah fut complètement déstabilisé et il trébucha contre le mur tout proche des escaliers. Sa position n'était pas des plus agréables, pris en sandwich entre le mur et ce qui semblait être un Monsieur Bay cadavérique mais doté d'une énergie débordante. Le jeune homme manqua de se faire mordre mais alors que ça veste en cuir allait goûter les canines du meurtrier, il frappa de toutes ses forces le crâne du vieil homme et se dégagea in extremis. Malheureusement, sa précédente posture n'était pas des plus stables et lorsqu'il dirigea son pied vers l'escalier, l'allemand trébucha vers l'avant, tombant tête la première dans les escaliers. S'ensuivit un roulé boulé magistral qui aurait pu être drôle dans une autre situation et finit sa course par se sonner légèrement contre la rambarde du rez-de-chaussée.
Combien de temps se passa-t-il ensuite ? Pas énormément mais suffisamment pour reprendre ses esprits à un moment critique. Monsieur Bay était de nouveau à côté de lui, étonnamment allongé à ses côtés -est-ce que lui aussi ne savait pas descendre un escalier ?- lui agrippant la jambe comme s'il s'agissait d'un bon gros morceau de gigot et prêt à mordre dedans. Isiah frappa d'un coup vif et bien placé sur le crâne du retraité avant de courir dans le corridor et de s'effondrer sur la porte, essayant de forcer la porte qui était complètement immobilisée. "Eh merde !" s'écria-t-il, il allait être responsable de sa propre mort, coincé entre la porte qu'il venait lui-même de poser et un gros monsieur qui avait plus de force qu'il n'en paraissait. Baumann, était complètement pris de panique, il avait confiance en ses facultés pour mâter le gras double mais l'étrangeté et le côté inhabituel de la situation avaient rendu le serrurier complètement hors de lui. Le tueur se releva difficilement puis une fois debout, laissant le temps à Baumann de réfléchir une dernière fois. Que pouvait-il bien faire ? Qu'allait-il devenir ? Il pensa à Seattle, était-ce pire là-bas ? Kate était en danger, même son père... son père ?! Au même instant, comme tiré d'une scène d'Indiana Jones, le jeune homme repensa au père de Kate et sa manière de se plaindre des armes à feu, il saisit le revolver accroché à l'arrière de sa ceinture et soupira tout en pointant son arme en direction du vieil homme. C'était la première fois qu'Isiah tirerait sur une cible réelle, avait-il le cran ?
Le rôdeur se jeta sur sa cible, ne laissant pas à Baumann le temps d'hésiter qui se contenta de tirer toutes les balles de son chargeur dans la panique. La cible s'effondra juste devant lui, le sang avait repeint les murs mais Isiah était encore sous le choc de ce qu'il venait de faire, il ne prit pas le temps d'observer la scène et s'enfuit par la fenêtre du salon en direction de sa voiture. Il fallait absolument fuir, partir loin d'ici, récupérer Rebecca et sauver Kate !
→ Novembre 2015 : La situation était de plus en plus à craindre, plus rien ne sembler connecter les survivants du monde réel, c'était un véritable cauchemar qui venait à peine de commencer et l'horreur de la situation n'aidant en rien à la compréhension des évènements. Isiah n'était plus seul et profitait d'un refuge pour lui et sa fille au sein d'une petite communauté de survivant, vivant à trentaine de kilomètres d'Olympia. Malheureusement dans les opérations, accumula une vilaine entorse au pied qui faillit lui coûter la vie.
En effet, le jeune homme suite à sa première rencontre avec les rôdeurs, c'était empressé de récupérer sa fille, charger un maximum de provisions, de sacs et tout objet susceptible de servir lors du voyage dans sa voiture. L'idée même de devoir laisser mourir sa femme dans ces conditions lui était insupportable et il priait déjà que le pire ne soit pas arrivé. Une fois prêt l'homme s'était empressé de prévenir ses amis les plus proches, si certains voulait l'accompagner ce ne serait pas de refus, malheureusement dans l'affaire seule Matthew, célibataire endurci et sans famille travaillant dans les conserveries du coin, accepta de l'accompagner ayant vécu de ses propres yeux l'horreur des rôdeurs. Le petit groupe s'était alors dirigé en centre-ville essayant de récupérer un maximum de matériel, Isiah avait notamment récupéré son fusil ainsi que du matériel de crochetage en tous genres et même de quoi découper du grillage ou de la fonte si un barrage poserait problème. Les deux hommes essayèrent un maximum d'éviter les rôdeurs apprenant un petit peu plus sur eux en les voyant se mouvoir en ville tel des corps insensibles aux coups et complètement guidés par leurs faims. Après quelques jours à consulter la carte et à prévoir un itinéraire, les deux hommes avaient donc décidé d'éviter le plus longtemps possible la route principale quitte à faire parfois un peu de hors-piste. Ils monteraient dès-lors vers le nord pour essayer d'atteindre Seattle par la mer ensuite. Le plan ne semblait pas foireux mais c'était sans compter sur l'ampleur de la situation : une fois arrivés au nord Montesano, ils furent traqué par une horde de rôdeurs, l'imposante masse de jeunes revenants les surpris et faillit avoir raison d'eux : leur endurance et leur capacité à courir sur des longues distances, les obligeant à se rabattre sur la route 12 pour gagner en vitesse.
Malheureusement, c'était sans compter sur les nombreuses voitures à l'abandon gênant la route pour Olympia et les autres rôdeurs déjà sur place. Si bien que les deux hommes furent rapidement encerclés non loin d'Elma et durent quitter leur véhicule avant de se faire attraper. Malheureusement dans un moment de panique générale il est difficile de prendre le strict minimum et Isiah dû se contenter de ses armes ainsi qu'un sac contenant majoritairement des rations et ses outils passe-partout. Les deux hommes fuirent sur quelques centaines de mètres mais malheureusement les pleures de la petite Rebecca n'aidaient pas vraiment, attirant toujours plus de rôdeurs. C'est dans le Vance Creek Park que le petit groupe pu voir une échappatoire, coupant une nouvelle fois à travers champs pour s'échapper. C'est le jeune Baumann qui sauta le premier à l'eau suivi de près par Matthew en espérant que ces horribles créatures soient ralenties par l'eau et par chance, les amas de chair furent non pas ralenties mais complètement englouti sous l'eau. Cependant la chance est souvent accompagnée de malheur et alors qu'Isiah et la petite arrivèrent sain et sauf à l'autre bout d'un des bassins, leur compagnon ne pouvait pas en dire autant. Lorsque l'allemand se retourna, il n'y avait plus personne à l'horizon, quelque chose avait dû réussir à l'agripper le pauvre et potentiellement le dévorer. Malheureusement ils étaient trempés, usés par la fatigue, sans voiture et à plusieurs dizaines de kilomètres de chez eux et le pire dans tout ça, c'est que d'autres de ces étranges créatures ne tarderaient pas à arriver, le moral d'Isiah était détruit mais il ne pouvait pas se permettre un instant de repos pour pleurer son ami.
Le jeune homme essaya de rejoindre d'Elma au plus vite, s'il y avait sûrement d'autres rôdeurs là-bas, il y avait sûrement aussi des gens pour les aider. Essayant de saisir ses dernières forces, c'est en courant que l'homme se rendit compte que dans l'opération son habituelle cheville avait lâchée, très probablement lors du saut dans le bassin. Cela était d'autant plus handicapant qu'il ne pourrait certainement pas tenir la distance s'ils se faisaient à nouveau repérer et qu'une entorse mettrait deux semaines à guérir parfaitement. Rapidement Elma fut à portée de vue et les rôdeurs aussi, de ce qu'il semblait avoir déduit ces derniers réagissaient à des signaux plutôt auditifs que visuels, si bien qu'avec prudence il était possible de les contourner comme à Aberdeen. Il fallait absolument trouver de l'aide mais avant il devait faire un saut dans la pharmacie la plus proche. Se déplaçant de son mieux, le papa essaya de rassurer un maximum sa petite afin d'éviter d'attirer ces saloperies mais malheureusement, Isiah n'était pas vraiment le genre de père rassurant ni même papa poule si bien que Rebecca en plein milieu d'un carrefour se mit à piquer une petite crise à cause de la fatigue, de l'humidité et des évènements passés, rien de plus normal pour une enfant de trois ans...
Malgré tout le père se serait bien passé d'un petit caprice, se voyant déjà finir en déjeuner pour zombie, il s'arma de son fusil à l'approche de la dizaine de rôdeurs du coin. Après les avoir vus courir sur plusieurs kilomètres dans les champs et ce sans ronchonner, l'allemand arrivait déjà à les voir un peu plus comme de simples êtres humains contaminés, le tout mêlé à la colère d'avoir perdu son compagnon il n'hésita pas une seconde et déclencha le premier coup de feu. À côté. Encore à côté, toujours à côté. Le shotgun n'avait jamais été une arme dont il avait appris à se servir, l'ayant acheté uniquement après que Mr.Gorski lui ait prouvé qu'elle pouvait être un bon moyen de dissuasion lorsque des petits voyous voulaient se servir dans la caisse. C'est seulement lorsque le premier rôdeur fut suffisamment près qu'il réussit à l'abattre, l'avantage de cette arme étant que les zombies ne se relevaient pas après ça. Isiah inspira profondément regarda sa fille et alors qu'il lui criait bien sagement de rester derrière lui, Baumann ferma quelques secondes les yeux adressant une dernière prière à un dieu qui semblait l'avoir abandonné...
Un vrombissement en fond, suivi de quelques coups de feu, ils étaient sauvés !
Suite à cette journée Isiah et Rebecca Baumann furent amenés à la Capitol State Forest, dans un camp de réfugiés, principalement constitué de gens d'Olympia. Le groupe semblait être dirigé par une ancienne secte locale qui s’était isolée dans le calme de la forêt et avait profité d’une installation stable et sécurisée lors de l’apocalypse. Heureusement ces derniers semblaient avoir basé leur doctrine sur l’aide de son prochain, malgré la présence douteuse d’armes et de quelques gardes et autres gardes forestiers. À vrai dire Isiah avait bien du mal à faire la différence entre religion et secte et ce n’était certainement pas le meilleur moment pour y réfléchir, après tout il venait de frôler la mort avec sa petite Rebecca. Il n'y avait pas encore vraiment d'organisation dans ce groupe qui semblait se remplir jour après jour de survivants des villes voisines. Par chance les rôdeurs ne semblaient pas trop s'aventurer dans ce genre d'endroits, trop compliqués d'accès pour eux et si une chose était bien contrôlée, c'était bien les morsures. Là-bas on lui expliqua plus clairement la situation, sur ce que les gens avaient vus, entendus ou ne serait-ce que compris, personne ne savait d'où le mal venait mais ces créatures que l'on commençait à surnommer "rôdeur" étaient bel et bien humains autrefois et leurs morsures étaient fatales. La méfiance était le mot d'ordre au sein de ce groupe et petit à petit une forme d’organisation prit place autour d’un noyau religieux. Il y avait des tâches, on commençait à réfléchir à des rationnements et des tours de garde furent instaurés, sans oublier les prières quotidiennes, Isiah malgré sa blessure ne fut et ne voulu pas être épargné du moment que ça fille était en sécurité. Complètement sous le choc de la disparition de son ami et fatigué mentalement par tous ces changements, il repoussa son sauvetage jour après jour, acceptant avec déni le fait que sa femme était sûrement vivante, il le sentait du moins. Ainsi s'écoula rapidement le mois de Novembre.
→ Hiver 2015/2016 : Si le premier mois c'était bien passé, c'est avec l'arrivée de l'hiver que s'annonçaient de nouveaux ennuis. L'alimentation électrique autonome de l'installation lâcha plusieurs fois durant l'hiver et le froid se fit sentir grandement, augmentant toujours les tensions. Le manque d'organisation se fit sentir lorsque plusieurs personnes ne revenaient plus des tours de garde : des fuyards ou était-ce simplement l'arrivée des mauvaises nouvelles ? Dans tous les cas, l'ancien gourou que l’on appelait grand prêtre semblait petit à petit prendre la tête de ce groupe, décidant que chaque mouvement devait être contrôlé, si bien que les tours de ronde n'étaient plus effectués que des membres décrits de « confiance » et que tout accès aux véhicules était formellement interdit à tout ancien civil. Plus le temps s'écoulait et plus le groupe composé d'une bonne cinquantaine de personnes prit une tournure de secte violente, créant une sélection parmi les survivants. Isiah avait peur pour sa fille, pour sa propre vie et la culpabilité de laisser sa femme se faisait de plus en plus pesante, il devait s'emparer d'un véhicule et fuir mais... il ne pouvait se retourner contre un groupe qui lui avait sauvé la vie.
Les rations allaient en priorité aux gardes et aux prêtres, suivies des hommes, puis des femmes et enfin les enfants. Les tâches les plus ingrates étaient refilées à ce qui serait considéré plus tard comme de la chair à canon, si bien que l'hiver et l'arrivée de plus en plus fréquente de revenants dans les bois entama sérieusement les rangs du groupe. C'est lors de cet hiver, que l'on comprit complètement la portée des zombies, peu importe la manière de la mort, même si cette dernière était naturelle, les gens finissaient toujours par revenir sous forme de mort-vivants. Le moyen le plus efficace restait l'incinération pure et simple. Plusieurs fois Rebecca posa problème, étant vu simplement comme une bouche à nourrir, mais par chance la petite s'était attirée la sympathie des civils encore clair d’esprit qui la prirent indirectement comme symbole de leur oppression au sein de ce groupe fanatique, Isiah faisait de son mieux et de ses facultés pour pallier à cela. Un étrange sentiment commença à naître dans le cœur de l'allemand, était-ce de la jalousie envers sa fille, de la haine, il était difficile de comprendre et ce dernier préférait ne pas y prêter attention, passant le plus clair de son temps à travailler dehors pour rapporter bois et provisions.
→ Mars 2016 : S'en était assez, suite à la bavure du leader qui avait envoyé une dizaine de personne à l'encontre d'une horde de rôdeurs, le camp était non seulement dans l'obligation de partir suite au danger imminent mais une rumeur de rébellion sonnait dans les airs. N'étant plus bloqué par la météo, Baumann était prêt à saisir sa chance et reprendre son périple pour Seattle, le temps s'écoulant et la météo bien particulière du coin ayant prouvé que les rôdeurs étaient peut-être pas si inévitable que ça. Ils étaient morts et au même titre, ils pourrissaient ralentissant complètement leur progression et créant chez les survivants des réflexes bien particuliers. D'autant plus qu'Isiah avait suivi un minimum de formation en tir depuis le temps et ses vieilles habitudes de voleurs avaient refait surface afin de permettre à sa fille de manger à sa faim. C'est ainsi que ce qui devait arriver, arriva alors que la panique générale s'empara du coin, c'est une véritable guerre civile qui éclata entre une partie du groupe dirigée par son leader et le reste qui ne pouvait supporter les actes autoritaires de ce dernier. Alors que la plupart des civils s'étaient dirigés vers les armes afin de se venger, Isiah avait glissé Rebecca à l'arrière de la camionnette tandis que ce dernier parti récupérer ses armes et son matériel. Complètement désintéressé par la vengeance et voulant survivre à n'importe quel prix, ce dernier ce contenta d'aider les civils à ouvrir toutes portes ou coffres qui leur ferait obstacle avant de prendre la poudre d'escampette.
Alors qu'ils s'enfuyaient, Isiah constata à ce moment précis que ce qui n'allait pas dans ce monde ce n'était pas simplement les rôdeurs mais l'homme lui aussi.
Les coups de feux fuselèrent dans tous les sens, les morts aussi et c'est la dernière fois que Baumann revit ce groupe. L'objectif était à présent de prendre la route direction le nord, en prenant la mer il pourrait par la suite rejoindre plus facilement Fremont et se rendre vers Madison Park. Ainsi il éviterait une partie des zombies, de ce qui se racontait la plupart s'accumulaient dans le fond des eaux si bien que par beau temps, il était facile de les éviter. Isiah longea donc la 101ème par les routes moins fréquentées, depuis les derniers mois sans être des plus praticables ces dernières semblaient plus sûres et il décida d'occuper quelques jours près du Sanderson Field, histoire de récupérer un peu carburant pour la suite du voyage. C'est avec méfiance qu'il occupa quelques résidences abandonnées, occupant uniquement des maisons fermées qu'il avait au préalable crocheté. Rebecca étant habituées de plus de plus à vivre avec la présence des rôdeurs, elle semblait se murer dans un silence lorsque son père s'éloignait un peu, attendant sagement qu'il revienne, finalement petit à petit ils apprenaient à vivre avec les rôdeurs. Récupérer du carburant ne serait pas une tâche simple surtout que d'autres survivants avait dû s'y risquer, si ce n'est encore occupé un groupe.
→ Avril 2016 : Un mois tout particulier et terrible pour le jeune père, un mois qui marqua sa vie à tout jamais, où il fut particulièrement confronté à l'horreur des évènements. Alors qu'il entama la fouille de Sanderson Field, sans surprise l'allemand tomba nez à nez face à un groupe de survivants qui n'annonçait rien de bon. Ces derniers ne semblaient pas occuper la zone mais plutôt y passer régulièrement, un groupe mobile se déplaçant régulièrement en véhicule, ce qui bien qu'indicateur de danger indiquait la présence de carburants. Isiah ne pouvait plus se permettre d'attendre, sa fille et lui ne pourrait vivre indéfiniment dans le coin et le seul moyen de survivre à présent c'était de se déplacer, du moins c'est ce qu'il pensait. Après avoir noté les habitudes de ces derniers, et s'introduisant jour après jour un peu plus profondément au sein de la structure, il finit par passer à l'action pour de bon. Son objectif était d'éviter tout contact avec un être humain, Isiah à défaut d'être le plus intelligent savait se montrer méfiant et les conflits qu'il venait de vivre le poussaient à s'éloigner des hommes tout autant que des rôdeurs...
Le plan se passa dans l'ensemble sans problème lorsqu'il s'empara de plusieurs bidons d'essence sans pour autant vider les stocks pour paraître inaperçu. Isiah avait retrouvé une bonne dynamique de voleur, mêlant furtivité, sportivité et efficacité, aucune porte ne semblait lui résister et son métier lui rendait un fier service pour passer inaperçu en ces temps compliqués. Tout allait pour le mieux jusqu'à ce que ce dernier arrive à son véhicule charge son butin rudement gagné et file une fois de plus en direction du nord. Mais bien évidemment c'était sans compter sur sa chance, alors qu'Isiah s'éloignait tout juste des horizons de Shelton, deux véhicules sortirent de nulle part à sa poursuite. Le jeune homme avait été un des plus négligeant sur ce point : si les factions du coin étaient mobiles, il y avait fort à parier qu'elle avait un secteur beaucoup plus grand. S'engageant dès lors dans une course-poursuite armée sur plusieurs kilomètres le jeune Baumann sentait la mort lui courir après.
La petite famille fut traquée pendant plus d'une heure et jusqu'à Hoodspot, là où Isiah prit la décision de s'éloigner et de rentrer dans les terres, prendre de l'altitude et de semer ses détracteurs humains comme revenants à travers la forêt de l'Olympic. Durant la poursuite Isiah fut dangereusement blessé à l'épaule par un ricochet de balle hasardeuse mais efficace, l'homme avait commencé à se vider de son sang et il devait vite trouver une solution au risque d'y passer. Il fut contraint d'abandonner son véhicule une fois la forêt bien entamée, avant de plier bagages et de déclencher l'alarme de cette dernière pour rameuter les rôdeurs. Si ses détracteurs en avaient après la voiture plutôt qu'à sa vie, il ferait vite marche arrière en voyant la dangerosité de la situation. À présent, il fallait trouver rapidement un refuge à l'abri des revenants et avec sa blessure et le sang qu'il avait perdu, le parc possédait de nombreux petits chalets qui servaient pour l'entretien de la forêt. Cependant, Baumann n'était pas un habitué de ce côté du parc et autant dire qu'avec ce relief et cette étendue, il pourrait chercher longtemps avant d'atteindre son objectif... Il décida finalement de se poser avec la petite à quelques centaines de mètres plus loin sur un rocher qui surplombait d'un bon mètre et demi les alentours, l'endroit paressait calme et coupé de toute vie enfin... de toute mort serait peut-être plus exacte.
Isiah pensa ses blessures, heureusement pour lui la balle semblait être ressortie, il n'avait plus qu'à espérer que la blessure ne s'infecterait pas. Le mois d'avril pouvait s'avérer encore un peu frais mais les températures et l'humidité commençaient déjà à se calmer ce qui devait déjà limiter certains risques. Il venait une nouvelle fois d'échapper à la mort mais cette fois-ci ce n'était pas encore un coup des rôdeurs, mais bien des hommes. Rebecca à côté de lui était toute sage et silencieuse, ses yeux s'ancrant dans son regard avant de venir se dresser sur ses jambes et faire un bisou sur la plaie de son père. Elle avait véritablement changé ces derniers mois et Isiah ne s'en était même pas rendu compte, elle semblait s'être parfaitement habituée à ce monde décadent tandis que Baumann essayant encore de chercher de l'espoir dans son ancien monde.
Suite à la course-poursuite et la blessure, le soleil tapant sur le crâne, le jeune père finit subitement par s'effondrer de fatigue sans s'en rendre compte. Terminant en plein milieu hostile à la portée de la première menace, malgré tout il était difficile d'en faire autrement, l'homme semblait esquinté et profondément usé donnant le maximum pour sa fille malgré qu'il se rendît compte lui-même qu'il n'était pas totalement là pour elle... Que pouvait bien devenir Kate depuis tout ce temps ? Il n'était qu'à une cinquantaine de kilomètres de son épouse et pourtant des mois s'étaient écoulés... Dans son sommeil, Isiah revenait parfois à l'ancien temps, à ses balades en forêt avec sa fille et sa femme, à sa boutique parfois désertée pendant toute une semaine et pleine à craquer la suivante. Il rêvait aux soirées entre hommes avec Jimmy et Matthew, y avait-il une chance que Matthew ait survécu ? Tout avait été si rapide... Est-ce que Jimmy et sa famille avaient trouvé un refuge à Aberdeen ? Tout lui semblait si lointain.
Puis soudain, un réveil en sursaut, la nuit était déjà tombée, pas un bruit aux alentours, pas une seule présence, pas une seule... Rebecca ?! Où était Rebecca, son petit sac était encore à côté d'Isiah mais nulle trace de sa fille. Paniqué, alerté et encore assommé par ces longues heures de sommeil, l'allemand senti au plus profond de son être que quelque chose n'allait pas. Laissant ses affaires sur place, il s'empara de son shotgun et courut vers là où son cœur lui dictait. Rapidement il entendit des bruits et par n'importe lesquels. Durant l'hiver près d'Olympia, le jeune homme s'était habitué à la reconnaissance et ça c'était un rodeur en forêt, plus il se rapprochait et plus il était effrayé jusqu'à ce que l'inévitable se présente sous ses yeux. Quelques mètres plus loin, en contrebas de sa position, il n'y avait non pas un mais trois revenants, deux des rodeurs se tenaient droits et d'après leurs états ils étaient encore jeunes, autrement dit de potentiels soucis mais ce qui alarma le plus Isiah était le troisième : rampant, la mâchoire du bas complètement défoncée laissant pendre sa langue et celui-ci semblait penché sur une toute petite chose, un tout petit... corps.
Baumann fut perdu dans ses émotions, était-ce de la rage, du chagrin, de la folie, tout son corps en tremblait, il fit un premier pas mais à peine bougea-t-il qu'il entraperçut une petite main dépassée de son l'immonde tête de la créature. À présent il pouvait entendre clairement le bruit des dents de la créature racler avec son unique mâchoire jusqu'à l'os de sa victime, les larmes montèrent et l'envie de vomir aussi, il fit deux autres pas se refusant d'accepter l'impensable jusqu'à ce que la vérité lui saute aux yeux : il n'y avait nul doute, Isiah reconnu le petit t-shirt all-star 2015 de sa fille, un détail tout simple mais qui la seule et dernière chose reconnaissable de sa petite Rebecca. L'allemand trembla, sua à grosses gouttes, que devait-il faire ? Pourquoi n'allait-il pas à la rescousse de sa fille, pourquoi ne voulait-il pas la venger ? Pourquoi ne se ruait-il pas sur eux, ils n’étaient que trois... POURQUOI !? Ses jambes étaient complètement paralysées, des larmes commencèrent à couler le long de ses joues et alors qu'un cri aiguë strident s'échappa de sa gorge, le père de famille n'eut d'autre réaction que de fuir à toute vitesse, il courut sans s'arrêter, il se rua vers sa précédente position attrapa son sac et reprit sa course de toute ses forces sans jamais s'arrêter, couru le plus loin possible vers les hauteurs puis alors que la nuit tombait, il arrive vers ce qui semblait être un chalet complètement déserté. À la vue de ce dernier, ses jambes lâchèrent et il tomba de tout son poids et alors qu'Isiah se barricadait dedans en se plaquant contre la porte, les images de sa fille revinrent, le bruit des raclements de dents, la petite main de sa Rebecca, l'homme se vida de toutes ses trippes durant la nuit, pleurant toutes les larmes de son corps.
Il était si lamentable, si pitoyable, quel père aurait préféré courir pour sa vie plutôt d'agir de la sorte, quel père digne de ce nom serait resté immobile devant un tel spectacle ?! Il se colla le revolver dans la bouche, pensant que le monde ne valait pas la peine d'être vécu, comment Kate pourrait lui pardonner pensa-t-il mais malgré tout... il était même incapable de se donner la mort. Le 6 avril 2016 Isiah Baumann sentit une partie de lui-même complètement disparaître tandis qu'une faiblesse insoupçonnée venait de naître dans son cœur.
Durant le reste du mois, Isiah n'eut pas de fait notable, il changea peu souvent d'endroits, alternant ses semaines entre trois chalets qu'il avait pris l'habitude de visiter, installant des petits pièges à rongeur et vivant pratiquement que de baies. Sa blessure l'empêchant de se mouvoir correctement, il passe beaucoup de temps à dormir, croisant petit à petit de plus en plus de rôdeurs ce qui le poussa à réfléchir à grimper encore plus haut. Après tout, il n'avait plus véritablement de raison de vivre, à défaut de mourir.
→ Mai, Juin, Juillet 2016 : Les jours se ressemblent, les semaines se ressemblent, les mois se ressemblent, chaque jour la présence des revenants se fait plus grande comme si le monde entier venant lui rendre visite sous la forme de revenants. Isiah récupéra du matériel au fur et à mesure de ses découvertes dans le parc, récupérant au passage une boussole et une carte indiquant la plupart de ses endroits où dormir. L'allemand devenait petit à petit un habitué de la forêt sans pouvoir chasser, il arrivait à trouver de quoi survivre et la belle saison aidant particulièrement à sa survie, finalement le jeune homme trouva une routine de survie dans ses déplacements. Lorsqu'il restait en mouvement, la menace était moins grande et ainsi il entretenait une certaine forme, une certaine sanité d'esprit si on pouvait parler comme tel.
Le manque de contact humain commençait à se faire sentir malgré tout mais Isiah semblait vouloir les fuir plus que les vivants, chaque son lui rappelait Rebecca, chaque reflet de son propre visage lui rappelait les images de sa fille si bien que même le minimum d'entretien que la plupart des survivants pouvaient avoir, Baumann ne le respectait pas. Sa barbe était dans un sale état, ses cheveux -n'en parlons pas- et même son corps était laissé à l'abandon des blessures de la route. Peut-être était-ce ça finalement son destin, mourir à petit feu dans cette forêt pour avoir laissé sa fille mourir.
À noter qu'il fut pris durant ces trois mois deux fois dans des situations véritablement dangereuses, l'homme faillit perdre la vie face à une horde de zombies durant la nuit du 5 Mai, le jour de son anniversaire l'homme s'était attaqué à sa réserve d'alcool, le tout mélangeait à sa dépression l'avait poussé dans un état suicidaire et le résultat de la nuit ne lui avait au final coûté qu'un énorme mal de crâne et de vider une grande partie de ses munitions. La seconde fois, fut lors d'un affrontement me 28 Juillet avec un couple de survivants qui avait voulu s'emparer de son endroit où dormir, la tension avait été palpable mais finalement Isiah avait préféré céder sa place sans encombre avant de dormir à la belle étoile.
→ Août 2016 : Ce mois-là fut emblématique de poisse, des différends avec une faction originaire de Port Angeles, le lança dans une sorte de petite guérilla personnelle : Isiah s'aventura finalement pour la première fois hors de la forêt et du parc pour se rendre en ville pour trouver de nouveaux vêtements et autres ressources nécessaires comme du matériel médical, malheureusement il se retrouva confronté à d'autres survivants menés par un ancien marine qui tenta de le recruter de force. Il n'y eut pas de mort mais Baumann avait dû se battre plusieurs fois à mains nues avec quelques éclaireurs désireux d'explorer la forêt et de manière un peu trop violente.
Au final, l'action fut bénéfique pour l'allemand qui réussit à refaire un certain plein de médicaments et de réserves malgré tout, les munitions commençaient à se faire rares et bien que les hommes pouvaient être intimidés par son shotgun, les rôdeurs n'avaient que faire de la largeur de son calibre.
→ Septembre, Octobre, Novembre 2016 : Ces trois mois furent caractéristiques d'ennuis, comme si les mort-vivants avaient un cerveau fonctionnel, ces derniers semblaient avoir adapté tel des prédateurs leur comportement à leurs victimes préférées : l'homme. Isiah commençait à prendre l'habitude de commercer avec certaines factions ou groupuscules du coin, ces derniers se faisaient de plus en plus fréquents, enfin dans une certaine mesure bien sûr mais au fur et à mesure de ces mois, ces derniers s'effondraient de plus en plus au profit de véritable horde de zombies. L'espoir de l'humanité semblait peu à peu s'effondrer chaque jour, le seul point positif dans tout ça, c'est qu'Isiah n'avait jamais recouru aussi longtemps et fréquemment depuis la faculté. Le trentenaire semblait être dans une forme olympique à défaut d'un mental d'acier. Mais il arrivait à survivre, il semblait montrer des qualités à survivre en solitaire même, mais la masse de rodeurs augmentant drastiquement, il fut contraint de rejoindre une petite faction, d'autant plus que l'hiver ne tarderait pas à montrer le bout de son nez.
"Kate Baumann ?! Bien sûr que je connais Kate Baumann ! Châtain clair, visage d'ange mais mauvais caractère ? Bah carrément, ouep ! Elle m'a sauvé la vie l'hiver dernier à Seattle. Nan... me dis pas que... Isiah, c'est toi ?! Isiah Baumann, son Isiah ?"
Combien y avait-il de chance que cela se produise ? Au sein même de ce groupe qui se revendiquait fièrement comme les "Idéalistes", l'allemand avait fait la connaissance de Marvin, un ancien policier qui avait été amputé à la main gauche par Kate à cause d'une morsure. Rien n'indiquait qu'elle était encore en vie depuis le temps mais comme une illumination, Isiah reprit espoir. Comme si sa chance de rédemption était là, Kate ne voudrait certainement plus de lui mais il se devait d'aller sauver sa femme. S'il y avait encore une chance, aussi infime soit-elle il devait la saisir, il devait risquer le pari et s'aventurer dans Seattle même s'il devait en mourir.
Cette colonie avait pour principe de voir ses membres aller et venir, chaque personne jugée digne de confiance pouvait intégrer le groupe pour une meilleure survie et partir quand il le désirait, c'est en cette opportunité qu'Isiah travailla dans l'optique de refaire le plein de vives et de repartir en direction d'un périple pour Seattle. C'était à la fois cette liberté et cette entraide qui avait plu au trentenaire et avait prouvé que peu de méfiance pouvait encore fonctionner dans ce monde apocalyptique, même s'il ne fallait pas se mentir, le groupe était constitué en majeure partie de gens catégorisés comme faibles. Finalement une fois, le plein fait, l'homme parti sous les conseils de ses confrères à Port Ludlow. Sans être une promenade de santé, ce port était un ancien endroit chic qui n'avait pas été le plus rasé par les rôdeurs du fait de sa plus faible population et de sa plus faible proximité des grands axes routiers avec les autres ports du coin. Trouver un bateau et de quoi naviguer serait plus difficile mais Isiah n'avait plus vraiment rien à perdre.
→ Hiver 2016/2017 : L'hiver s'était montré des plus rudes et autant dire que des foutus zombies sous la neige, ce n'était pas ce qui était le plus simple à détecter. A vrai dire, on ne s'y habituait jamais, le climat était suffisamment contre vous pour qu'en prime un zombie vous tombe sur le coin de la figure, enfin dessous pour être plus exacte. Isiah avait failli laisser sa peau plus d'une fois que ce soit par la neige ou par les rodeurs mais il avait atteint plus ou moins rapidement le port, résidant dans ce qui devait-être autrefois une bien chic maison. Le seul avantage dans les hivers rigoureux, c'est que l'allemand n'était pas obligé de changer de refuges tous les quatre matins. Les rôdeurs se déplaçaient peu, la menace restait donc bien présente et rendait tout déplacement difficile mais les soirs se voulaient plus paisibles lorsque l'on arrivait à s'abriter du froid. Un mal pour un bien, un bien pour mal, c'était difficile à déterminer, l'hiver demandait plus d'efforts mais paradoxalement il permettait de se reposer plus facilement aussi.
Isiah Baumann, n'étant pas navigateur ni même habitué à la mer, il avait opté d'attendre l'arrivée de la fin de l'hiver pour s'embarquer à risque sur un bateau, prenant le temps justement de préparer ce dernier en victuaille et surtout en carburant. Trouver un modeste petit yacht avait été une tâche facile mais ce dernier n'allait pas avancer tout seul, on sentait bien que les pénuries de carburant se faisaient ressentir peu importe le moyen de transport, après tout cela faisait plus d'un an que l'apocalypse telle qu'on la définit était subvenu...
→ 21 Février 2017 : L'hiver toucherait bientôt à sa fin et même si la météo n'était pas parfaite, les vagues commençaient sérieusement à se calmer. Isiah avait beau devoir parcourir une faible distance, s'il se retrouvait par-dessus bord c'était la mort assurée, il n'osait imaginer le nombre de ces immondes créatures qui avait dû se retrouver dans les fonds marins.
Ce jour-là, l'agitation des vagues lui avait paru bonne, les rôdeurs semblaient être moins actifs dans le coin depuis quelques jours et sa santé semblait s'être stabilisée durant l'hiver, aujourd'hui était le bon jour, il rejoindrait Seattle le soir même ! Naviguer n'était pas une chose aisée et même si le trentenaire avait fait quelques rapides essais pour tester ses compétences, il n'en était pas marin pour autant. Ainsi, il décida de partir dès l'aube, pour naviguer à son rythme et surtout de plein jour. Les premières heures furent délicates mais cette fois-ci ce n'était pas les morts qui l'inquiétaient mais bien les hommes. Depuis un an, Isiah avait connu quelques factions et autant dire que certaines n'étaient jamais des plus amicales d'autant plus qu'avec son petit engin ridicule, il ne ferait pas long feu si une d'entre-elles s'amusait à naviguer sur les bords de Seattle.
Heureusement pour lui, une bonne étoile semblait-être avec lui et aucune péripétie notable lui arriva pour son plus grand bien, hormis un amarrage un peu foireux qui abima quelque peu le yacht. Mais alors qu'Isiah aller poser le premier pied dans Seattle, il resta figé quelques instants. Il s'était écoulé tellement de temps, passé tellement de chose depuis qu'il désirait rentrer dans cette ville, que tout ceci lui semblait inimaginable. L'homme resta quelques minutes puis finalement, ce fut un bruit de bouffeur de cervelle qui le tira de ses songes et il finit par enfin entrer dans la ville, Seattle était enfin à lui. Baumann avait opté pour arriver dans les quartiers de Belltown, pas le plus génial étant donné qu'il s'agissait d'un des couloirs les plus affluents de personnes à Seattle, ce qui voudrait sûrement dire tout autant de rôdeurs mais Isiah avait pour lui l'avantage de connaître le quartier et il était presque sûr que la boutique Gorski était encore un abri sûr pour y dormir quelques soirs. Connaissant son ancien patron, il avait sûrement tout fait pour qu'il n'arrive à sa précieuse boutique, au péril de sa propre vie s'il le fallait. Qu'était-il devenu ce vieux ronchon ? Depuis la boutique il pourrait réfléchir à la suite de son aventure.
Merci d'avoir lu jusqu'au bout =) j'espère que ça vous a plu malgré tout ;_;
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Re: Come as you are...
Lun 20 Mar 2017 - 21:31
Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhh preeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeuuuuuuuuuuuuuuuuuum's
Bienvenue, on s'connait ? :3
(*ahem* pardon)
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Re: Come as you are...
Lun 20 Mar 2017 - 21:39
Bienvenuuuuue!
Oh, my eyes are seein' red. Double vision from the blood we've shed. The only way I'm leavin' is dead : That's the state of my head
- Melvin J. Black
- Administratrice
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Re: Come as you are...
Lun 20 Mar 2017 - 21:46
Fragile ? Le gars qui sort l'artillerie lourde dans son gif à un coeur fondant en réalité ? (cette blague)
Il est super cool ton choix de bouille en tout cas ! J'adhère com-plè-te-ment !
Donc, Bienvenue !
Il est super cool ton choix de bouille en tout cas ! J'adhère com-plè-te-ment !
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