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I'm the daringest devil you've ever met, love ♥ ∞ Caleb Campbell

Mer 22 Mar 2017 - 10:52


Caleb Jeffrey Campbell
45 ans Américain Sénateur Travelers

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i've got a war in my mind

Décider de devenir un des hommes politiques les plus influents de l’état ne s’était pas fait du jour au lendemain. C’était un travail de longue haleine et il pouvait dire merci à l’éducation qu’il avait reçue. Dès son plus jeune âge, il a été élevé par une gouvernante française qui lui avait appris l’ordre et la discipline. Il devait filer droit, il n’avait pas le choix, c’était soit obéir soit se prendre des coups. Il a rapidement compris que dans la vie, il avait deux catégories de personnes. D’un côté, les bourreaux et de l’autre, les persécutés et qu’à choisir, il préférait faire partie du premier groupe. Ce serait la première et la dernière fois qu’il se plierait à une loi qui n'était pas sienne. Il a commencé à voir plus loin que le bout de son nez très rapidement. Il n’était pas question de penser à décrocher la Lune, il savait très bien que se fixer un objectif inatteignable n’avait pas d’intérêt à part celui de se décourager. Il mettait un pas devant l’autre et travaillait dur pour obtenir l’objet de ses désirs. Il n’aimait pas l’échec et ne pouvait décemment pas rester impuissant face à un obstacle. Il devait sans cesse dépasser ses limites pour aller encore plus loin, toujours plus haut.

Pour cela, il développa bon nombre de talent, le tout premier était son apparence, il se voulait irréprochable, il devait inspirer les autres, devenir un modèle pour la société. Son but était simple, faire que son port de tête et sa démarche parlent en son nom, que lorsqu’il pénétrait dans une pièce tout le monde se taise pour le regarder lui et son charisme qui n’avait d’égale que son adversité face au danger. Il voulait tirer les autres vers le haut, trouver les bons mots pour les emmener avec lui vers cet objectif commun qu’il avait fixé, tout en faisant croire que c’était une idée du groupe plutôt que la sienne.

Cependant, vouloir devenir quelqu’un de bien à un cout. Surtout quand on se perd en chemin et qu’on finit par trop s’aimer. Personne n’était présent pour lui dire qu’il faisait du bon travail, alors il s’autocongratulait, mais au fur et à mesure du temps c’était devenu une sorte d’obsession. Il aimait ce qu’il était devenu et il devait bien se féliciter un peu, de préférence en s’observant dans le miroir sous tous les angles. Il voulait être parfait et il avait vraiment l’impression d’avoir réussi, il était mieux que le reste du monde. Il était tout simplement impensable d’être au même niveau que les autres, il ne les aimait pas. Il détestait tout simplement la différence, il aimait uniquement le bon américain moyen, celui qui ne posait pas trop de questions et qui mangeait des hamburgers, ce dernier était facilement manipulable et votait pour lui sans réfléchir.

Il était tellement prêt à tout pour obtenir ce qu’il voulait qu’il était devenu quelqu’un de malhonnête. Il voyait les choses comme ça lui convenait le plus, détournant volontairement les yeux de la vérité, il était prêt à mentir et à tricher pour atteindre ses buts. Il était l'archétype même du politicien véreux et le pire dans tout ça c'est qu'il ne voyait même pas où était le problème puisque que son univers politique avait toujours était ainsi. Cependant, il ne fallait en aucun cas lui faire remarquer cette vérité, il serait capable de très mal le prendre. Il n’était pas du tout du genre à accepter la critique, sauf en de bien trop rare exception. Élever son opinion contre la sienne équivalait à devenir la prochaine personne qu’il voudrait abattre. Son caractère de cochon faisait qu’il le prendrait très mal et qu’en plus de ça, il garderait une haine pendant des années, au minimum.


and blood on my hands

Avant l’épidémie, Caleb était un homme avec de l’allure et il savait en jouer. Il était capable de captiver une foule d’un simple regard. Sa grande taille et sa silhouette fine étaient un atout de poids, malgré la quarantaine dépassée, il entretenait son corps avec quelques exercices quotidiens, car il était inadmissible qu’il devienne aussi gros que certaines grattes papier à la tête du Pays. Toujours impeccablement habillé, il était simplement inconcevable qu’en public il ne soit pas tiré à quatre épingles. Il apparaissait toujours en costume cravate, voire avec un nœud papillon lors de soirées mondaines.

Dans ses yeux bleus, on pouvait lire toute la détermination de l’homme, son regard pouvait aussi bien être glacé lorsqu’il avait besoin de se faire autoritaire ou plus chaleureux lorsqu’il voulait charmeur. Il arrivait à faire comprendre son état d’esprit d’un simple coup d’œil tant son regard était expressif. Il avait les cheveux noirs relativement cours et gominé, ainsi que des joues glabres, lui donnant souvent l’impression de sortir d’un film des années cinquante, c’est un style qu’il travaillait avec plaisir. Malgré son look assez rétro, il avait tout de même fait une folie qui était son unique boucle d’oreille. C’était une bêtise d’adolescent, mais il ne la regrettait pas pour autant. Il prenait bien soin de retirer son anneau lorsqu’il devait faire des apparitions en public. En vieillissant et à force de s’user les yeux sur des écrans d’ordinateur, il s’est retrouvé à porter des lunettes pour faciliter la lecture. Il a réussi à les conserver jusqu’à maintenant.

Aujourd’hui, si vous le croisiez dans la rue, il y a peu de chances que vous reconnaissiez l’éclat de l’homme politique sur ses traits. Son visage est resté assez marqué par les conditions de survie. Une épaisse barbe a fait son apparition. Ses cheveux sont à présent plus longs et bouclés, ils ont perdu leurs magnifiques couleurs sombres pour une teinte plus claire à cause des nombreux cheveux blancs qui ont commencé à faire leur chemin. Il prend bien soin d’éviter les miroirs pour ne pas avoir à supporter la vision de son propre reflet, n’assumant pas le survivant qu’il est devenu.

Il est bien loin le temps où il portait des costumes taillés sur mesure. Il se contente de mettre ce qu’il trouve, il essaye dans la mesure du possible de porter encore des chemises puisqu’il est plus à l’aise que dans des t-shirts. Il a depuis longtemps troqué ses chaussures italiennes hors de prix pour une paire de baskets. Les seuls vestiges de sa richesse sont son alliance ainsi que sa montre suisse automatique qui lui indique encore l’heure exacte ainsi que la date.

En bon américain, il a fallu qu’il fasse jouer le deuxième amendement pour avoir le droit de porter une arme à feu et ce bien avant l’apocalypse. Il a l’impression de savoir tirer depuis toujours. Il a en sa possession un Smith & Wesson de calibre .44 Magnum ainsi qu’une Winchester 94 dont il se servait pour la chasse quand il avait encore l’occasion de pratiquer. Durant l’épidémie, il s’est procuré une machette pour pouvoir se défendre des morts sans avoir à trop s’approcher.

Il n’avait pas trop rechigné à l’idée d’avoir un sac à dos, c’était évident qu’il ne pouvait pas se promener les mains dans les poches. Dedans, on pouvait y trouver des vivres et de l’eau, quelques vêtements, une carte, une lampe torche, une sac de couchage, quelques munitions et tout ce qui pouvait s’avérer utile sans être trop lourd. Il ne fallait pas oublier le journal de son fils qu’il n’avait toujours pas lu repoussant toujours l’échéance par manque de courage.

a storm is coming

Il était assis à son bureau à l’intérieur de sa maison située à Madrona dans le quartier East de Seattle. Son regard se posait un instant sur l’endroit où se trouve le coffre-fort de la bâtisse. S’il l’ouvrait, il trouverait le manuscrit qu’Eileen avait rédigé, il repensait alors à sa propre autobiographie qu’il avait commencée en prévision du jour où il deviendrait gouverneur. Il était intimement persuadé que lorsque ce jour-là arriverait, tout le monde voudrait connaitre son histoire. Après quelques clics sur son ordinateur, il trouva le fichier sobrement intitulé "I would still be me." Le titre était provisoire, il pourrait le retravailler un jour en discutant avec un hypothétique éditeur.


Chapitre 1
Je suis Caleb Jeffrey Richard Johnson Campbell, né le 28 décembre 1971 à Lewiston dans l’Idaho, quatrième et dernier enfant de la fratrie. Je n’ai que des grandes sœurs, la plus vieille ayant dix ans de plus que moi. J’avais passé la première partie de mon enfance sans voir mon paternel, John, puisque c’était un des juges les plus influents de Seattle, ville qui se trouvait à plus d’une heure d’avion de la maison. Ce dernier devait en plus de son travail gérer la fortune familiale que son père lui avait laissée. Ma mère, Milicent, était une femme que je respectais beaucoup, elle devait s’occuper de nous tout en jonglant avec son emploi d’institutrice. Elle travaillait plus par passion et envie plutôt que nécessité. C’est d’ailleurs pour cette raison que mes parents ont choisi de faire appel à une gouvernante française pour m’éduquer. J’étais le petit dernier et je devais donc avoir une éducation irréprochable. Mes parents étaient alors présents pour profiter uniquement des bons moments.

J’ai de bons souvenirs avec ma gouvernante bien que malheureusement, je n’ai pas gardé de contact. J’aurais aimé la revoir un jour et la remercier pour ce qu’elle a fait de moi. J’ai appris beaucoup de choses avec elle, dont une partie de sa culture ainsi que sa langue maternelle. Ce n’était pas très utile quand on parle l’anglais, mais je la trouve jolie et c’était toujours un truc en plus à mettre sur son CV.

Il n’y a rien de vraiment passionnant à raconter au niveau de mes études, j’avais une place dans la meilleure école de la ville. Tous mes professeurs me trouvaient absolument brillant et j’étais apprécié par tous mes camarades de classe. J’ai sauté le troisième grade pour mieux m’épanouir dans mon apprentissage… Bref, une scolarité parfaitement irréprochable.

Le Week-end qui a suivi mon douzième anniversaire, mon paternel a décidé que j’étais alors assez grand pour me préparer à la chasse. Il avait ce passe-temps depuis aussi longtemps que je me rappelle, il m’avait raconté que c’était une passion que son père lui avait transmise et qu’elle venait de son père avant lui. Je suis resté vraiment émerveillé par ce premier week-end d’amour viril entre un père et son fils. C’était le premier d’une longue lignée, je savais que je venais de me trouver une passion.


Chapitre 2
Finalement, ma mère renonça à son travail à Lewiston pour qu’on puisse tous déménager à Seattle et retrouver mon père. J’avais quinze ans à l’époque et j’étais plutôt heureux de partir de chez moi pour découvrir une ville que je ne connaissais pas. Je n’avais pas peur du changement et j’étais bien décidé à me faire conquérant. Mon père m’avait transmis toutes les valeurs qui selon lui feraient de moi un homme. Il m’avait fait comprendre que je devrais faire perdurer la lignée des Campbell, en me trouvant une jolie femme pas farouche pour lui faire des enfants et que ce ne serait pas compliqué vu le nom et l’argent qu’il avait.

J’avais décidé que je deviendrais avocat et mon père m’avait donc dégoté la meilleure école avec un appartement juste à côté. Je n’avais que dix-sept ans et j’avais déjà une indépendance et mon premier diplôme. Je rencontrais alors une fille l’année suivante, elle était plutôt jolie et semblait complètement sous mon charme, il ne m’en fallait pas plus pour commencer à la fréquenter. Mon père semblait beaucoup apprécier Margaret et aussi triste que cela puisse paraître c’était tout ce qui comptait pour moi. Le mariage arriva deux ans après en 1991, merci à papa d’avoir organisé un évènement tout simplement somptueux. Il en avait mis plein les yeux à ma belle-famille puisqu’ils n’avaient pas du tout un train de vie similaire à celui des Campbell. Évidemment, ils étaient tous contents de ce mariage, de mon côté, la seule chose qui importait c’était la fierté dans le regard de John lorsqu’il posait les yeux sur moi, son unique fils.

Une petite routine commençait doucement à s’installer, une fois que j’ai eu fini mes études et que j’obtenais mon premier contrat dans un grand cabinet d’avocat. Je savais très bien que je pouvais une fois de plus dire merci à papa pour cette place, j’étais d’autant plus déterminé à ne pas lui faire honte et à travailler d’arrache-pied. Une fois ma place un peu plus stable dans l’entreprise, Margaret et moi avons acheté une maison dans le plus beau quartier de la ville. C’était grand et spacieux, parfait pour les futurs enfants.

Les week-ends de chasse se faisaient un peu plus rares durant cette période, malgré le fait que nous vivions dans la même ville John et moi, il était devenu plus compliqué de se trouver des créneaux libres dans nos emplois du temps surbooké. C’est durant cette période qu’il m’apprit beaucoup de chose le concernant, me parlant de l’héritage Campbell qui n’était pas tout blanc, des pots-de-vin qu’il avait acceptés et de sa relation avec ma mère qui battait dangereusement de l’aile. Il n’avait pas eu besoin de dire les choses clairement, j’avais fini par m’en douter, mais je ne lui en voulais pas, pour moi, il restait l’homme que j’admirais. Tout ceci était alors devenu notre secret.


Chapitre 3
J’étais content de voir la naissance de mon premier fils en 1997. Je lui donnais le nom de John Jr en hommage à mon père. Un an plus tard, Felicity, notre fille s’ajouta à la famille et enfin, Richard le petit dernier en 2001. Je le renommais affectueusement Rich. Je les aimais sincèrement et j’étais content de pouvoir m’occuper d’eux quand j’avais du temps libre. Après tout, j’étais en plein dans le rêve américain, j’avais tout pour être heureux, mais je ne l’étais pas tant que ça, il me manquait l’amour.

J’aimais sincèrement mes enfants et eux aussi, cependant ce n’était pas eux le problème, c’était ma femme. Je me rendais compte à quel point j’avais fait une erreur en l’épousant. Il était trop tard pour revenir en arrière, il y avait les enfants et bien plus que ça mon père. Il m’avait confié qu’il avait trompé ma mère, je pouvais très bien faire la même chose après tout. Le tout étant de ne pas se faire prendre.

Étant donné que j’avais ouvert mon cabinet d’avocat en 1999, j’arrivais toujours à dire que j’avais encore du travail à faire et que par conséquent je ne pouvais pas être disponible. Je répétais que je faisais au mieux pour déléguer du travail et me ménager un emploi du temps un peu plus flexible. Cependant, ce sont mes projets personnels qui prirent le dessus. J’avais envie de me lancer dans une carrière politique.


Chapitre 4
C’est en 2005, âgé de trente-trois ans que je me présentais aux élections pour obtenir une place au sénat de mon état. J’ai remporté mon titre avec un peu de difficulté, mais heureusement que j’avais pu compter sur la notoriété de mon nom de famille et de mon cabinet d’avocat. C’est avec une grande joie que je remplissais mes fonctions avec brio pendant les quatre années de mon mandat. Cependant, je ne pouvais pas m’arrêter en si bon chemin, il était temps pour moi de taper plus haut et de voir plus grand. J’avais pris confiance en moi et je pouvais alors viser un poste de sénateur au Congrès américain. J’avais trois ans pour me préparer et j’étais déterminé à y arriver.

Moi qui avais toujours voulu me montrer proche des Américains, je me suis rapidement ravisé lorsque j’ai été victime d’une agression alors que j’étais partie chercher mes enfants à l’école. Je n’ai pas compris les motifs de l’homme en question, mais je suppose que c’est simplement parce que ma façon de penser ne lui plaisait pas. J’ai choisi de ne pas porter plainte contre lui parce que je suis quelqu’un de clément et surtout parce que mon père m’a conseillé de ne pas le faire. Il m’a également affirmé qu’il était temps pour moi d’engager quelques gardes du corps pour ma sécurité personnelle et celle de mes enfants, je me suis alors empressé d’embaucher une équipe et de m’équiper d’un Smith & Wesson 44 magnum parce qu’on n’est jamais trop prudent.

C’est finalement en 2010 que je m’installais dans un des deux sièges réservés à l’état de Washington dans la chambre haute du Congrès. J’avais travaillé dur pour convaincre les électeurs et maintenant je pouvais être fier de moi. À peine confortablement installer, je voyais déjà plus loin. Mon objectif pour 2017 était de devenir gouverneur de l’état de Washington.

Pour cela, je devais m’y préparer tôt, c’est pourquoi lors du printemps 2012 et malgré mon poste de sénateur, je commençais à m’organiser. J’avais besoin de trouver des gens réactifs, impliqués et travailleur pour me créer une équipe de campagne. En apprenant la nouvelle, mon plus ancien garde du corps me parla de sa femme. C’est avec réserve que j’acceptais tout de même de prendre son CV, je tombais alors instantanément sous le charme d’Eileen Woods. C’est avec plaisir que je lui ai ensuite demandé les disponibilités de sa femme pour la prendre en entretien. L’idée de l’embaucher ne dépendait déjà plus que d’elle. J’avais bien l’intention de lui sortir le grand jeu, j’étais prêt à tout pour la mettre dans mon lit, je savais que ce ne serait pas évident puisqu’elle était mariée, mais je n’avais pas peur. Un homme ne recule devant rien et je ne recule devant rien quand j’ai quelque chose en tête.


Chapitre 5
Six mois plus tard, j’avais réussi à avoir ce que je voulais. J’avais sorti le grand jeu, je n’avais jamais baissé les bras et le résultat était à la hauteur de mes espérances. C’était comme un second souffle apporté à ma vie. Cette femme, je l’avais dans la peau et je n’arrivais absolument pas à me la sortir de la tête. Cependant, je n’envisageais rien de plus avec elle, je ne pouvais décemment pas. Le divorce détruirait ma famille que se soit mes parents, mes sœurs ou mes enfants.

L’idée ne me resta pas longtemps en tête puisque John Senior est mort en mai 2013 suite à un infarctus, alors qu’il était âgé de quatre-vingts ans. Je suis resté profondément bouleversé par la mort de mon père, mais c’est ma mère qui ne s’en est jamais remise puisqu’elle l’a suivie un mois plus tard. Je suis rentré dans une phase de dépression assez intense. J’ai vraiment eu du mal à faire face à mes obligations, j’ai même songé à plusieurs reprises de laisser tomber la politique pour un temps. Simplement vivre de mes acquis et me laisser aller. J’ai pu compter sur le soutien d’Eileen en cette période plus que troublée. J’ai pris un coup de vieux les mois qui ont suivi, j’ai vraiment eu l’impression d’avoir jeté ma vie en l’air simplement pour leur faire plaisir. Mon mariage tenait la route uniquement grâce à nos enfants et mon argent. Tout était devenu si fade dans ma vie, j’étais en train de tout remettre en question et je ne savais pas à qui en parler, alors je gardais mes remords pour moi. Je voulais rester le fils parfait le plus longtemps possible.

Il m’a fallu de longs mois pour remonter cette pente bien qu’extérieurement, j’avais appris à ne rien montrer. Il devenait de plus en plus évident que j’avais besoin de changer d’environnement et c’est en Janvier 2014 qu’une occasion en or s’offrait à moi. J’expliquais alors à ma femme que j’avais besoin de prendre de l’air, que je n’avais toujours pas encaissé la mort de mes parents et que j'avais besoin de me retrouver seul. Je ne pouvais évidemment pas laisser tomber mon poste actuel, mais ce n’était que des petites vacances à l’étranger pour me ressourcer, seul avec Eileen…

Ce voyage m’a fait réaliser beaucoup de choses et surtout le sentiment que j’avais à son encontre. J’avais pris une décision que j’aurais dû prendre depuis bien plus tôt, faire une croix sur mon mariage. Du moins, j’en ai sérieusement parlé à Eileen, j’étais fatigué de vivre caché, notre relation durait depuis près d’un an et demi maintenant, il était temps de passer à autre chose. J’avais fini par lui prononcer les fameux trois mots que je n’osais même pas penser jusqu’à maintenant. Je l’aimais, c’était devenu une évidence.


Chapitre 6
Évidemment, faire une demande de divorce ne se fait pas du jour au lendemain pendant que je commençais à rassembler les papiers pour nos divorces respectifs, j’appris qu’Eileen était tombée enceinte. Ma première réaction a été d’être heureux, je me réjouissais à l’idée d’avoir un enfant avec la femme que j’aimais. Cependant, la célébration ne dura pas longtemps puisque j’appris rapidement qu’elle n’avait strictement aucune idée de qui était le père de cet enfant. Il se pouvait que ce soit la progéniture de son mari. Elle refusait de prendre ce risque ce que je pouvais parfaitement comprendre, moi-même je n’aurais pas aimé élever le fils de Mike comme si c’était le mien surtout que le doute ne serait pas possible. Elle prit la décision d’avorter et moi de la soutenir quoi qu’il arrivait.

J’avais été présent lors du rendez-vous, pour une fois, j’avais su me taire et simplement apporter une épaule réconfortante. Eileen avait eu du mal à supporter cette épreuve, mais je n’avais pas l’intention de la laisser tomber. Je ne portais pas le deuil de l’enfant qui aurait pu voir le jour, simplement parce que je me répétais que si nous avions était obligé de faire ce choix c’était uniquement parce que c’était celui de Mike. J’étais alors plus déterminé que jamais à sortir mon aimée de la vie de ce dernier.

De mon côté, le divorce fut assez rapidement bouclé étant donné que j’avais été assez intelligent pour mettre en place un contrat de mariage à l’époque. J’avais fait croire à Margaret que c’était une lubie de mon père alors que c’était bel et bien uniquement mon idée. L’avantage quand on est avocat, c’est qu’on pense vraiment à tout. J’arrivais donc rapidement à la convaincre de faire les choses rapidement et discrètement. Je pense que le virement bancaire que je lui ai fait a beaucoup aidé dans la démarche. Elle gardait la maison et les enfants et je lui versais également une pension alimentaire plus que correcte pour pouvoir élever ses derniers. Les deux ainés ne voulaient même plus m’adresser la parole, mais je pouvais toujours compter sur Rich qui venait fréquemment me rendre visite dans ma nouvelle maison.


Chapitre 7
Une fois que tout ça fut laissé derrière moi, je me sentais enfin vivant. C’est en début de 2015 que j’ai embarqué Eileen pour un mariage à Las Vegas. C’était une énième crise dans ma vie, mais elle s’était laissé faire sans rien dire, enfin pas trop. Il était évident que je lui offrirais un beau mariage, mais plus tard, quand les jours seraient meilleurs. Ce dernier eut lieu pendant le mois de mai, j’avais voulu inviter un maximum de personne, mais Eileen avait réduit la liste. Je m’étais donc contenté de mes sœurs ainsi que leurs familles et Rich qui avait été le seul de mes enfants à vouloir venir.

Le voyage de noces ne se fit pas attendre très longtemps après ça. Dieu sait que ce mariage a largement été consommé. En revenant chez nous, nous avons repris un quotidien presque normal, j’ai toujours envie de devenir gouverneur, mais ce n’est plus une priorité absolue dans ma vie, c’est Eileen maintenant…

To be continued…


Il n’avait pas encore trouvé le temps de continuer d’écrire, il faut dire qu’il n’avait plus grand-chose à ajouter maintenant. Il regardait une nouvelle fois l’écran de l’ordinateur et se laissa aller contre la chaise de son bureau. Tout ce travail ne rendait pas trop mal, il n’avait pas la fibre d’un écrivain, mais quand même. Ce livre ne servirait sans doute jamais, mais il avait passé du bon temps à l'écrire et se plaisait à le relire. Il fut tiré de ses pensées en voyant la porte s’ouvrir, c’était sa femme qui faisait son apparition dans la pièce et elle n’était que très peu vêtue. Caleb se redressa rapidement pour aller à sa rencontre.

- Tu es toujours aussi magnifique Darling.

Un sourire apparut alors sur son visage alors qu’il l’embrassait avec amour. Ils en avaient traversé des choses pour être là aujourd’hui, mais il ne changerait rien si c’était à refaire…

on the highway to hell

Il avait rapidement délaissé son bureau pour la rejoindre devant la télé. On y voyait une chaine d’information en continu, il apprit alors qu’il y avait eu quelques agressions dans la ville, enfin rien qui ne l’empêcherait de dormir ce soir-là en tout cas ni de passer un bon moment avec sa femme. Il laissa l’information couler pendant le week-end et voyant que la situation ne s’arrangeait pas, il choisit de prendre des nouvelles de ses enfants. Margaret avait déménagé plus au nord de l’état, à Bellingham pour se rapprocher de ses parents. Une petite correspondance démarra entre lui et Richard, il était rassuré de voir que tout aller bien pour eux.

Doucement, le stress de la situation montait crescendo, il savait ses enfants en sécurité avec sa belle-famille et faisait de son mieux pour relativiser, cependant, il n’avait même plus de nouvelle de son cadet depuis la veille et c’était plutôt mauvais signe. Jusqu’à présent, Eileen et lui avaient décidé de rester dans leur maison, mais peut-être qu’ils n’y seraient pas à l’abri longtemps.

La ville devenait alors dangereuse, des émeutes et des vols se répétaient dans Seattle. Certains camps étaient en train de voir le jour, mais il n’était pas emballé à l’idée de les rejoindre. Il savait que les militaires étaient à même de les défendre, mais il savait que sans gouvernement, il ne serait plus rien d’autre qu’un homme. Il ne pouvait pas décemment admettre être au même niveau que les autres survivants.

Le poids des jours continuait de se faire ressentir. L’un comme l’autre avait envie de retrouver leurs familles. Ils étaient sans nouvelle depuis bien trop longtemps. Traverser la ville serait sans doute le plus difficile, mais les provisions commençaient à manquer dans la maison et il était sans doute temps d’affronter le monde extérieur. L’électricité avait fait défaut depuis plusieurs jours déjà. Il devait se rendre à l’évidence qu’il n’y avait plus rien dehors. Plus rien à part des morts qui déambulaient comme des abrutis lui rappelant un peu tous les électeurs qu’il avait réussi à embobiner. Finalement, la décision était prise, c’est le 25 octobre qu’ils quittèrent la sécurité de la maison du sénateur. Il s’était équipé au mieux avec les affaires qu’il avait sous la main. La première destination était la maison de ses beaux-parents et arrivée sur place, il ne s’attendait pas à les voir transformer comme les autres. Il était impensable de les laisser comme ça. Le sénateur aida de son mieux la brune à affronter la situation tout en sachant qu’il pourrait avoir à subir la même chose avec ses enfants.

La route jusqu’à Bellingham fut longue et périlleuse. Par moment, ils se déplaçaient grâce à des voitures trouvées sur la route, pendant d’autres, ils marchaient vers le Nord. C’était assez éprouvant pour Caleb qui ne savait pas à quoi s’attendre à l’arrivée. Il avait vite remplacé ses chaussures par une paire de baskets trouvée sur la route. L’homme qui arrivait à destination n’était plus que l’ombre de celui qui était parti de Madrona. Une barbe avait commencé à apparaitre sur son visage qui avait jusque-là été impeccablement rasé, ses traits étaient plus fatigués et tirés. Sa démarche était plus voutée et moins fière, il commençait à apprendre ce qu’était la vie de survivant.

Le pire dans tout ça, c’est qu’ils avaient fait le voyage en vain, arrivé à destination, il y n’y avait plu personne.  Enfin, plus personne de vivant, il pleura sur le cadavre de son cadet. Un parent ne devrait jamais avoir à subir la mort de son enfant. Il avait eu envie de se laisser mourir devant le corps de son fils. C’est sa femme qui arriva à la convaincre de ne pas rester là, avant de partir il prit avec lui le journal de son fils pour comprendre ce qui s’était passé lorsqu’il aurait la force de le lire. Il n’était plus que l’ombre de lui-même après cette épreuve, il n’était plus capable de se défendre ou même de bouger, ils restèrent dans le coin une bonne partie de l’hiver.

C’est à partir du mois de mars que la décision de redescendre vers le Sud et rejoindre Seattle fut décidé. Caleb avait fini par se ressaisir, car cette nouvelle vie ne lui laissait pas le choix et qu’il ne pouvait pas laisser sa femme seule. Les températures seraient sans doute un peu plus chaudes et la ville promettait également plus de richesses. Ils vagabondèrent beaucoup, sans vraiment s’arrêter à un endroit. Caleb n’aimait pas l’idée de s’attacher, c’était trop dangereux.

Finalement en avril un petit groupe de survivants les trouva ou l’inverse on ne saurait pas vraiment dire. Une chose est sure, on les invita à se joindre à eux. Le sénateur n’était pas vraiment emballé à l’idée de se fier à quelqu’un d’autre qu’Eileen ou lui-même, mais il devait bien admettre qu’il ne serait pas contre un petit peu de repos, même si ce dernier n’était sans doute que temporaire. Il n’était pas du genre à courber l’échine devant les ordres et pourtant, il n’avait guère eu le choix. Il avait pris son mal en patience et avait fait en sorte de noyer le poisson. Il savait être convaincant lorsqu’il le voulait ce qui était plutôt une bonne chose. Ils ne restèrent même pas un mois dans le groupe, ce dernier manquait cruellement de ressource et il savait qu’ils finiraient par être mis à la porte. Eileen et lui prirent donc la poudre d’escampette avec une bonne partie de leurs ressources.

Pendant tout l’été, ils s’éloignèrent un peu de la ville et de sa chaleur, s’installant dans une ancienne maison de vacance à l’Est dans une des forêts. Les arbres assuraient un certain camouflage. Caleb put réutiliser ses compétences en chasse et pèche qui avaient été tout de même émoussée par les années d’inactivité, mais il réussissait à rapporter des prises intéressantes de temps en temps. C’était une période plutôt calme. Il aurait pu s’habituer à cette petite vie, mais il savait qu’il faudrait reprendre la route lorsque leurs réserves s’épuiseraient.

Vers mi-septembre, ils plièrent bagage pour se rapprocher une nouvelle fois de Seattle. L’homme avait l’impression qu’il passait son temps à faire des aller-retour entre la ville et ses alentours, mais il fallait avouer que c’était le cas. Il ne se rappelait pas pourquoi il s’était retrouvé à vivre dans un camping-car en périphérie de Seattle, mais il savait que c’était son plus mauvais souvenir depuis le début de l’apocalypse. Il n’aimait pas ce genre de véhicule et cela ne changera sans doute jamais. Il finit par crever un pneu et celui de rechange un peu plus d’un mois plus tard pour convaincre Eileen qu’il fallait vraiment qu'ils changent de style de vie.

Depuis, ils se promenaient de planque en planque, chaque endroit capable de les accueillir pour quelques nuits servant de point de chute. Ils essayaient de limiter leurs déplacements maintenant que les conditions de survie étaient on ne peut plus compliquées. Une nuit, la neige a même fini par les surprendre puisqu’ils se sont retrouvés bloqués dans une boutique. Le toit s’était effondré sous le poids de cette dernière les obligeant à déblayer la neige avec ce qu’ils avaient sous la main. Entre la faim et le froid, l’hiver fut rude et compliqué. Il se surprit à plusieurs reprises alors qu’il regardait en direction du carnet de Richard. Il n’avait toujours pas eu la force de regarder à l’intérieur. C’était il y a plus d’un an maintenant, mais même comme ça c’était toujours douloureux. Heureusement, les longues soirées d’hiver commençaient à se faire plus rares et la morosité semblait prête à lui accorder un peu de repos. Le sénateur était bien content de voir les premiers rayons de soleil pointait le bout de leur nez. Reste à savoir ce qui les attend maintenant en tout cas, il n’est pas malheureux de voir la chaleur revenir.

time to meet the devil

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Re: I'm the daringest devil you've ever met, love ♥ ∞ Caleb Campbell

Mer 22 Mar 2017 - 10:54

Rerererebienvenuuuue I'm the daringest devil you've ever met, love ♥ ∞ Caleb Campbell 1442386177
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Re: I'm the daringest devil you've ever met, love ♥ ∞ Caleb Campbell

Mer 22 Mar 2017 - 10:54

Héhé rebienvenue avec ce personnage!
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Re: I'm the daringest devil you've ever met, love ♥ ∞ Caleb Campbell

Mer 22 Mar 2017 - 10:58

Merci :099:
Je me suis connecté que pour ça xD
Je reviens demain si tout vas bien et que je me suis pas fait kidnappé en route ♥️
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Re: I'm the daringest devil you've ever met, love ♥ ∞ Caleb Campbell

Mer 22 Mar 2017 - 11:01

Rebienvenue !
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Re: I'm the daringest devil you've ever met, love ♥ ∞ Caleb Campbell

Mer 22 Mar 2017 - 11:02

Monsieur le Sénateur :112:

ReBienvenue ! :099:
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Re: I'm the daringest devil you've ever met, love ♥ ∞ Caleb Campbell

Mer 22 Mar 2017 - 11:09

Quand une jolie femme m'appelle "Monsieur le Sénateur" ça fait naître en moi des pensés lubriques Rolling Eyes
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Re: I'm the daringest devil you've ever met, love ♥ ∞ Caleb Campbell

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