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Mark Roenick

Dim 7 Mai 2017 - 14:29


Mark Roenick
45 ans = Américain = Docker = Emerald Freedom

i've got a war in my mind


Explique ici le caractère actuel de ton personnage.

C'était un type simple, qui se contentait de ce qu'il avait. Pas ambitieux pour un sous, il conservait la majorité du temps sa bonne humeur, profitant de sa vie tranquille et rangée. Il aimait son petit confort, certes pas faramineux mais suffisant pour être heureux.
Les seules fois où son manque de diplomatie se faisait sentir étaient les moments passés avec l'avocat de sa femme ou dans le bureau de son patron lorsqu'il devait rendre compte des résultats de son équipe sur les docks.
Mark n'a jamais hésité à aller au charbon pour ses amis et collègues, sur son lieu de travail c'est lui qu'on venait trouver pour résoudre une situation délicate, réussissant toujours à trouver une solution, qu'elle soit alambiquée ou pas.
Une chose que les personnes l'ayant rencontré pouvait se rendre compte immédiatement, était cette vivacité d'esprit dont il faisait preuve. Il n'avait pas besoin de 10 minutes pour réfléchir et répondre à une interrogation. Vous lui posiez une question et la réponse claquait quasiment dans la demi-seconde. Cette réactivité lui posa néanmoins quelques soucis, quand votre bouche réagit au quart de tour, il peut arriver que les formes de politesse soient "oubliées". Si vous n'étiez pas habitués Mark pouvait paraître sec, cassant voir même condescendant, pourtant ce n'était pas si souvent son intention, et quand cela l'était vous pouviez être sûr qu'une fois la tempête passée, le beau temps revenait.

Mais cela a quelque peu changé. Suite aux événements tragiques que tous ont subis, Mark est devenu défaitiste et ses critiques encore plus acerbes. Oui il continue à aider autant que possible ses amis, oui il peut se sacrifier pour une personne chère à son cœur, mais vous ne l'entendrez jamais évoquer une éventuelle sortie de crise. Ce "nouveau" monde est désormais le sien, il faut faire avec. Autant vivre dans ce monde, s'y habituer, plutôt que de mourir en tentant de le changer.  


and blood on my hands


Explique ici les caractéristiques physiques de ton personnage..

Costaud le type, vu son physique vous pourriez le prendre pour un catcheur, mais sa musculature n'est pas dû à des années d'entrainement sur un ring ou une salle de sport, nan son truc c'est le métal, l'iode et la sueur. Rien de tel qu'une bonne vingtaine d'années sur les dock à pousser des containers, à manipuler des outils plus gros les uns que les autres, à tirer des chaines d'acier de l'épaisseur d'une bouteille et à sortir toutes sortes de choses de l'eau à la seule force des bras pour se sculpter un corps.
1m80 pour 90kg ce n'est pas non plus un monstre mais ajoutez à cela une voix qui porte bien, un regard profond, un crâne rasé sur les côtés, une superbe barbe jamais taillée, des tatouages un peu partout et des mains caleuses et vous obtiendrez la quintessence du quadragénaire typique du milieu maritime.

Un juste au corps défraîchi, un pantalon cargo et de grosses chaussures de sécurité complètent la panoplie parfaite du Docker en vadrouille. Il porte toujours à sa ceinture son couteau de plongée, en bandoulière son fusil harpon, à la main son long crochet de manutention et sur son dos son sac à dos. Ce dernier n'est pas très rempli, un casque de chantier, un mètre laser, un bout de chaine d'acier, un ciré imperméable, un pied de bîche et une petite boite à outil.


a storm is coming


Explique ici l'histoire de ton personnage avant l'épidémie.

Ne vous attendez pas à une histoire originale, à de dramatiques moments ou à de folles aventures. Non la vie de Mark n'a jamais été difficile, certes ce n'était pas le luxe, et comme tout le monde il a subit les aléas de la vie, mais avec une enfance joyeuse, un travail aimé et une famille aimante il n'y avait vraiment pas de quoi se plaindre.

Né à Seattle, de parents nés à Seattle, il va sans dire que Mark n'a pas beaucoup bougé. Toute son enfance fut bercée par le son de la mer claquant son écume sur la jetée du port, par l'arôme iodé saturant l'air environnant, par la valse des hommes manœuvrant les containers surchargés et par la beauté des chalutiers pêchant le crabe au large. Son père ne lui a jamais caché ses règles de la vie "Travaille suffisamment et aime totalement et tu vivras pleinement". Une maxime à laquelle la famille Roenick tenait.

Facile par la suite pour nous de comprendre le parcours de Mark. Vite intégré dans la vie portuaire et maritime, le futur Docker suivait les traces de son père. Dès qu'il put marcher il se baladait de quai en quai, jouait sur les containers en stand-by, montait sur les genoux des grutiers, bref jouait son rôle de gamin remplaçant le bac à sable par les docks de Seattle.
Plus les années passaient et plus Mark se rendait utile sur le port auprès de son père et de ses collègues. Son amour du milieu marin continua lorsqu'il intégra l'école des Sciences Halieutiques et Aquatiques de sa ville. Grâce à son diplôme il aurait pu prétendre à des fonctions plus hautes que simple Docker, mais simple c'est un adjectif qui le caractérisait. Il pris donc logiquement la suite de son père une fois que ce dernier pris sa retraite.

Côté amour me direz-vous ? Là aussi Mark n'a pas fait dans l'exceptionnel, il rencontra Joan durant ses études à l'université, elle était aussi branchée "mer" que lui. Elle obtint un poste de biologiste marin à la fin de ses études sans avoir à quitter la ville, rien de plus parfait pour le petit couple qui accueilli en son sein en 1998 une jolie petite frimousse baptisée Océane. La famille s'installa dans la maison familiale à la mort prématurée des parents de Mark, un tragique accident de mer comme il en arrive tous les jours. Certes cela affligea le docker mais la vie continue, il ne se laissa pas abattre par cet accroc dans sa vie.

Jamais il n'aurait cru qu'un jour son bonheur si parfait allait vaciller. Ce fut pourtant le cas après des années heureuses, Joan n'avait pas le même tempérament que Mark, elle ne souhaitait pas rester à Seattle, elle voulait voir du pays ou plutôt d'autres mers. Vous vous doutez de la suite, Joan pris le large en 2008 et partit naviguer tout autour du globe grâce à un programme scientifique de recensement de la vie aquatique à bord du "Doctor of the Seas", laissant Mark et Océane, alors âgée de 10ans, à Seattle.
Une chose en entraînant une autre, Joan se trouva une nouvelle âme sœur et demanda le divorce après 2 ans d'absence (2010). Cela aurait pu se passer amicalement, mais c'était sans compter sur l'avocat que sa femme avait engagé. C'est une des seules personnes à avoir pu faire sortir notre barbu de ses gongs. Et quelle sortie ! Après un échange houleux tournant autour de la dangerosité du lieu d'habitation de Mark, l'avocat inconscient réclama la garde totale d'Océane au profit de sa cliente. Ce n'est pas un ou deux mais bien trois coups qui atterrirent sur le visage du juriste, autant dire que Mark ne reverrait pas sa fille de sitôt...Il accepta de perdre la garde pour ne pas se voir poursuivi pour coups et blessures.
Malgré tout la relation entre Joan et Mark resta profonde et le lien parental les unissant, c'est au cours des escales du "Doctor of the Seas" sur la côte ouest de USA que le docker pouvait rendre visite à sa fille.

2012, cela faisait maintenant 4 ans que sa femme l'avait quitté, sa fille ayant 14 ans elle se permettait de venir le voir directement, passant même parfois plusieurs jours chez son père.
Joan n'y voyait rien à redire, une relation père-fille durable était nécessaire d'après elle et vu les photos et les souvenirs qu'Océane ramenait de ses excursions chez son paternel il n'y avait pas de raison d'y mettre le ola. D'autant que Mark décida d'un grand changement, un déménagement ! Oui pour vous c'est assez banal, mais pas pour Mark, ayant vécu depuis sa naissance dans la maison familiale, c'était autant un grand pas qu'une déchirure émotionnelle. Sa logique fut simple et pragmatique, la maison est vieille et l'espace pas assez grand pour y entreposer tout son matériel. D'autant qu'il faudrait également une pièce pouvant accueillir une adolescente et sa chambre de bébé ne lui suffirait pas.

Ainsi Mark posa son dévolu sur un entrepôt sur les quais. Un entrepôt qu'il connaissait bien car c'était encore il y a peu le bâtiment qui abritait l'atelier de son patron sur les docks. Il y avait assez de place pour y stocker ses outils, sa moto, sa voiture, plusieurs moteurs de bateau et son matériel de pêche et tout cela rien qu'au rez-de-chaussée.
À l'étage un loft spacieux, aéré, presque trop grand. Facile alors d'y aménager une salle de sport rudimentaire, une belle cuisine, une pièce de vie agréable et 3 chambres. Oui 3, une pour Mark, une pour Océane et la troisième alors ? C'est une question à laquelle Mark n'a pu répondre qu'un an plus tard, nous sommes alors en 2013.

Alors que le Docker était en train de trifouiller une énième fois un vieux moteur, il entendit un bruit sourd, une voie féminine sans comprendre ce qu'elle disait et ce son bien reconnaissable d'une bille de pression secouée dans une bombe aérosol. Il n'a jamais été contre les tags, il trouve ça d'ailleurs assez fun, enfin lorsque c'est bien fait !
Ne souhaitant pas voir la façade de son bâtiment grimée pas des incompétents, il passa la tête par une des fenêtres de l'étage, surplombant directement la "scène de crime".
En un petit coup d’œil il n'aperçut qu'une jeune femme androgyne, casquette vissée sur la tête et une bombe à la main :

- "Hey ch'tiote, t'as intérêt à savoir ce que tu fais, j'ai pas envie d'être obligé de te faire nettoyer un dessin de maternel hein !"

Il scruta un peu mieux le dessin et...:

- "Mais c'est quoi ces lettres à l'envers ? Tu sais pas écrire ou quoi !!"
- "C'est du rrrusse vieil homme"
- "Du russe ? Nan merci...va falloir faire mieux si tu veux vraiment décorer ma façade. J'arrive et arrête de m'appeler vieil homme"

Une fois les présentations effectuées, il fut décider que Roza, car tel était le nom de l'étrangère, soit autorisée à faire parler ses bombes à condition que le dessin représente une personne chère au cœur du docker, sa fille Océane.

C'était les prémices d'une amitié de longue durée entre le quadragénaire et la russe de vingt ans sa cadette.
Tout le long de cette année ils se côtoyèrent régulièrement, Mark profitant de la profession de la russe pour squatter le salon de tatouage où elle travaillait. Roza, elle, adorait aller pêcher en pleine mer avec le propriétaire du loft et suer dans la petite installation de musculation de l'habitation.

La décision de leur cohabitation fut prise d'une manière inattendue. Alors que le docker aller partir tout une semaine, Roza lui apprit qu'elle venait de perdre son studio. Son propriétaire avait vendu l'immeuble à un promoteur qui allait le démolir pour le remplacer par un fast-food. Le docker laissa donc Roza s'installer temporairement dans son entrepôt durant son absence.
Ce qui n'avait pas été prévue c'est l'arrivée d'Océane, rendant une visite surprise à son père. Et la surprise ne tomba absolument pas sur le pater familias, mais bien sur sa fille qui se trouva nez à nez avec une jeune russe tatouée de partout, à moitié nue et dormant à poings fermés dans le canapé de son père.
Au retour de Mark, nul crêpage de chignon, nul drame n'étaient survenus, non bien au contraire les deux demoiselles s'étaient entendues à merveille, si bien même que le Docker en fut surpris mais ravi. Et la surprise ne s'arrêtait pas là, Océane émue de l'histoire de Roza et s'inquiétant de la solitude de son père décida qu'elle lui serait d'une excellente compagnie et il était inutile d'en rediscuter, Mark le savait.


on the highway to hell


Explique ici l'histoire de ton personnage depuis l'épidémie.
10 Octobre 2015 :

Roza dort encore, le loft est calme, les docks commencent timidement à s'animer, l'embrun matinal s'estompe, le matériel est prêt depuis la veille, il est temps de profiter de ces quelques jours de repos bien mérités. Mark descend doucement les escaliers, tâchant de ne pas réveiller sa colocataire, il sait comment elle peut être chafouine si elle n'a pas ses 10h de sommeil. Cela fait pratiquement 3 ans qu'ils se connaissent et qu'ils vivent ensemble, il la considère comme sa petite sœur et tous ceux qui en ont une peuvent confirmer que parfois elles font peur.
Néanmoins il pris le temps de jeter un regard sur la photo trônant sur le frigo, un de ces moments de fous rire qu'ils ont régulièrement, la différence cette fois, cet instant éphémère fut immortalisé par un de leurs amis. Mais trêve de nostalgie, son bateau, sa canne et ses bières l'attendaient depuis trop longtemps !
Équipé comme il le fallait, Mark pris la direction du ponton où été amarré le "French Kiss", son bateau français, un Ostrea 700 récemment acquis. Pour tout dire c'est même la première fois qu'il irait 2 jours au large à son bord.

Farniente, bières, petit joint, soleil ! Que demander de plus ? Une prise bien évidemment, mais cela fait partie du jeu et ce n'est pas le plaisir de sortir un bar de son habitat naturel qui réjouissait Mark, mais simplement la solitude, le calme, l'iode ou encore le roulis du bateau. Quoi qu'il en soit les vacances sont terminées, il est malheureusement temps de rentrer.

12 Octobre 2015 :

Mark amarra son bateau sans se presser et en refit le plein. Puis longeant les quais il remarqua plusieurs groupes de personnes en train de débattre sur un sujet pour lui inconnu :

- "Mais nan je te dis qu'ils nous trompent, je t'assure ! Une amie du cousin de ma femme travaille à l'hôpital et apparemment des morts se relèveraient"
- "Ridicule ! Tu crois vraiment n'importe quoi, j'ai confiance dans les autorités, jamais ils pourraient nous mytho de la sorte. Si vraiment y'a un soucis on le saura, et quoi qu'il arrive on a toujours l'armée."

Sans y faire plus attention le docker continua sa route, lorsqu'il rencontra un collègue :

- "Mark ! Mark attends ! T'as vu les nouvelles ?"
- "Nan je rentre tout juste là, qu'est-ce qu'il se passe ? C'est quoi tout ce tintouin ?"
- "Une épidémie moi je te le dis ! T'es partie depuis quand ?"
- "Quelques jours à peine, de quoi tu parles ? Quelle épidémie ?"
- "'Tain t'es vraiment en retard mec. Bon je t'explique, ça fait plusieurs jours que des agressions ont lieu dans la ville, Ok je t'arrête tout de suite, je sais que c'est habituel par ici, mais là c'est vraiment étrange, les flics sont de plus en plus présents, et maintenant sur le net on parle de morts vivants !"
- "Ah...je te pensais pas si naïf, tu crois vraiment tout ce que tu lis sur la toile ?"
- "Nan mais toi t'étais pas là, je te le dis y'a un truc chelou qui se passe"
- "Dean arrête de boire pendant ton service tu veux ? Cesse de propager ces sornettes, et retourne au taf. Si demain je vois encore ce container dans la zone 5 t'auras à faire à moi tu m'entends ?"

Sur ces mots Mark laissa son collègue ruminer dans son coin en retournant vers le container en question. Toutefois la conversation ne laissa pas le docker de marbre, il sortit son téléphone et pianota quelques mots. Il passa le reste du trajet jusqu'à chez lui à lire les différents articles. Aucunement convaincu, il rentra enfin chez lui :

- "RRRRRRRROZA !!" Tentant d'imiter l'accent russe de sa jeune amie. "T'es là ?? T'as entendus parler de cette histoire de morts-vivants ?"

Pas de réponse, la tatouée devait être encore dans son salon. Tant pis, Mark décida de passer le reste de la soirée dans son fauteuil, une bière à la main et un reportage animalier à la télé, après tout aucune raison de prêter attention à toutes ces affabulations.

13 Octobre 2015 :

- "...Oui nous confirmons qu'un virus sévit actuellement à Seattle, nous mettons en place un centre de quarantaine..."

Ce sont les premiers mots qu'entendis Mark après avoir allumé la radio de son atelier. Il s'agissait du chef de la police de Seattle. Mark essuya ses mains pleines de cambouis pour monter le volume et surpasser le son environnant

- "...Il est impératif que tous nos concitoyens restent le plus possible chez eux. Nous avons la situation sous contrôle mais pour ne pas endiguer la propagation du virus nous faisons appel au bon sens de chacun. Cela est temporaire je vous rassure, nous pourrons bientôt tous reprendre notre routine quotidienne."
- "Merci Capitaine. Une dernière quest..."

Le docker coupa l'interview, il en avait assez entendu et ce n'est pas un simple virus qui l'empêchera d'aller travailler.

14 Octobre 2015 :

Mark rentrait chez lui, il venait de terminer son quart de nuit quand il aperçu une patrouille de police arrivant en sens inverse. C'est sans aucune inquiétude qu'il continua droit devant mais au moment de croiser la patrouille, un agent le stoppa, se pointant directement face à lui. Avec son mètre quatre-vingt Marc n'est certes pas un géant mais devant un policier plus petit que lui d'au moins deux têtes, le face à face paraissait comique.

- "Bonjour Officier..."
- "Vous faites quoi là ??"
- "Je rentre chez moi après une nuit de travail"
- "Et vous n'avez pas entendu les recommandations de notre chef ? Vous ne devez pas sortir de chez vous !"
- "Vous venez de le dire vous même, c'est une recommandation, pas un ordre..."
- "Jouez pas au plus malin ! Je vous ordonne de rester chez vous !! Sinon....."
- "Pour y rester faudrait déjà que je puisse y aller...Alors...je peux ?"

Le visage du policier se teint d'un rouge magnifique

- "CIRCULEZ ! ET QUE JE NE VOUS Y REPRENNE PAS !"

15 Octobre 2015 :

Le docker fut réveillé par un boucan assourdissant, plusieurs camions venaient de se garer non loin de chez lui et des ordres furent entendus. Il compris rapidement que les militaires commençaient à investir le port, sans doute pour installer des checkpoints. Cela ne le perturbe pas outre mesure, il était temps de toute manière de se lever pour aller bosser.

Laissant de côté l'agitation extérieure, Mark pris son petit café tranquillement, sans se douter que la reprise du travail allait être difficile. Il le découvrit en sortant de son
entrepôt. Ceinture d'outils harnachée, il prit la direction des docks. Passant par deux checkpoints différents, il dut montrer patte blanche à chaque fois. Encore heureux que les militaires étaient un tant soit peu organisés et que la liste du personnel autorisé était à jour. Arrivé à bon port, il fut surpris de ne voir que deux cargos stationnés, là où un jour de faible affluence il y en avait cinq. Se renseignant auprès du contremaître, on lui expliqua que la plupart des bateaux étaient retenus au large par les garde côtes, des vérifications de sécurité devaient être faites avant de les autoriser à entrer au port. La journée ne fut donc pas très longue. Les containers disponibles débarqués et les porte-containers rechargés, il fallait se rendre à l'évidence, si la situation ne s'améliorait pas rapidement, il serait au chômage technique.

Renvoyé chez lui en avance, Mark alluma la radio et s'installa dans sa salle de sport, rudimentaire certes, mais efficace. Tout en suant sur les appareils il entendit l'allocution présidentielle, la gravité de la crise fut minimisée et le rassurant discours du Président n'affecta en rien le docker.
Les quelques jours suivant se ressemblèrent, de moins en moins de travail, de plus en plus d'employés limogés et des militaires toujours plus nombreux.

19 Octobre 2015 :

C'était la première journée où Mark n'avait pas de travail. La veille au soir le directeur du port décida de fermer les docks et invita alors tous les salariés à rester chez eux jusqu'à nouvel ordre. Il tournait en rond, et l'inquiétude commençait à se faire sentir. Seules deux choses lui permettaient de ne pas sombrer, Océane et Roza. Néanmoins cette dernière décida de ne pas passer plus de temps chez eux, et estima qu'il était préférable de se barricader dans un lieu sûr, avec ses amis. Elle proposa même à Mark de se joindre à eux, mais il avait autre chose en tête : Océane.
Déclinant donc l'invitation de son amie, Mark tenta de joindre sa fille par le biais d'une radio satellitaire que lui avait confié le capitaine du "Doctor of the Seas", mais aucune réponse...Était-ce dû à un brouillage des ondes ? À un défaut de sa radio ? Ou restait-il réellement quelqu'un à contacter ? Le doute assailli le Docker, mais il fallait rester lucide, ne pas imaginer le pire scénario et garder son sang froid.
Il récupéra alors l'agenda fourni avec le téléphone, ainsi il pouvait suivre l'itinéraire emprunté par le bateau scientifique.

- "Hm, ils sont censés être à Newport."

20 octobre 2015 :

C'était officiel, le port était bouclé. Désormais seuls les militaires avaient droit d'accès aux docks. Mark était confiné chez lui. Dès qu'il posait un pied en dehors de la zone d'habitation, des soldats l'interceptaient et le raccompagné hors zone militaire. Ce n'était pas le moment, il aurait souhaité prendre la mer et rejoindre Newport au plus vite, mais dans l'état actuel des choses, impossible.
Il fallait se préparer au départ, dès qu'il en aurait l'opportunité il rejoindrait le "French Kiss".
Un sac à dos, son équipement de pêche, ses outils, autant de vivres que possible et bien évidemment des "armes" : son couteau de pêche et son crochet de manutention à la perche la plus longue. Tout était prêt, il ne restait plus qu'à faire le plein du bateau et filer du port sans embrouille, ce qui ne serait pas le plus simple.

Un bruit d'éclat de vitre tira Mark de son sommeil, et le silence qui en suivit questionna le docker. Était-ce un rêve ? Commençait-il à perdre la tête ? Était-il infecté ? Après tout il n'a jamais pris soin de se renseigner sur les symptômes de la maladie, serait-ce le début de la fin ?
À priori non, des chuchotements se faisaient entendre :

- "Tu crois qu'il y a quelqu'un ?"
- "Combien de fois je devrais te le répéter, je connais celle qui habite ici, et elle est partie se cloîtrer en ville, on est tranquille !"

Rassuré sur son état de santé, Mark pris vite conscience de la situation, les pillages allaient commencer et la dégradation de la situation n'allait pas améliorer les choses. Coincé chez lui en attendant de trouver un moyen de prendre le large, la priorité de l'instant était de sécuriser sa maison. Attrapant la première chose qui lui tombait sous la main, la reproduction en acier d'un porte container que Roza lui avait offerte, il descendit agilement au rez-de-chaussée. Dans la pénombre, deux silhouettes se détachaient et le son des tiroirs le guida au bon endroit :

- "Lâchez ça maintenant"

Imaginez la tête des deux cambrioleurs voyant débarquer une masse tatouée, torse nu et en boxer avec un navire dans les mains. Leur surprise joua en faveur du Docker et le plus malingre des deux émit un petit cri strident avant de s'enfuir sans demander son reste. Le second resta planté là, face à Mark

- "Je le répéterai pas, t'as encore une chance de partir d'ici sans une égratignure."

Le dernier voleur avança d'un pas, tapotant son pied de biche il voulait visiblement en découdre. Mark ne prit pas le temps de se poser des questions et lança immédiatement sa maquette en direction de son agresseur. Dans le mille ! Le voyou grogna de douleur et lâcha son arme. Il se plia alors en deux, opportunité que Mark ne manqua pas, il se rua vers l'assaillant blessé et le propulsa d'un coup d'épaule à plusieurs mètres. Tombant lourdement au sol le voleur eut le souffle coupé, et lorsque le docker récupéra le pied de biche laissé à terre, l'intrus clopina rapidement vers la fenêtre brisée.

- "La prochaine fois je ne serais pas aussi docile ! Préviens les autres types dans ton genre et ne revenez plus chez moi !"

21 Octobre 2015 :

Les événements de la nuit avait empêché Mark de fermer l’œil, il avait passé plusieurs heures au rez-de-chaussée à attendre un éventuel retour des pillards. Mais fort heureusement tout avait été calme. Maintenant il était temps de prendre des mesures, il fallait réparer la vitre cassée et barricader l'entrepôt. Malgré son discours de la veille, Mark savait qu'il ne resterait pas éternellement ici. Qu'un jour ou l'autre il devrait quitter son domicile et il était hors de question de facilité la vie aux squatteurs en tout genre.
Alors la journée passa au son du marteau refermant les ouvertures vers l'extérieur avec des planches de bois et tout autre matériau trouvé chez lui.

22 Octobre 2015 :

- "...pa ? Tu m'entends ?.....C'est moi ! Papa ?..."

Cette voix ? Ni une ni deux Mark attrapa la radio qui ne le quittait plus depuis sa dernière tentative de contact échouée.

- "Océane ? Océane ? Je suis là ? Océane ?"
- "PAPA ! Viens me chercher !"
- "Quoi ? Océane tu es où ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Tu vas bien ?"
- "Oui rassure toi je vais bien pour l'instant. On est coincé sur le bateau. Les autorités de Newport nous empêche de sortir..."
- "Ouf...Je suis content de t'entendre."
- "Moi aussi Papa, Mais je ne sais pas ce qu'il se passe, y'a des militaires partout et des gars en combinaison blanche."
- "Ils sont là pour vous protéger, écoute les s'il te plait. Comment va ta mère ?"
- "Maman...les scientifiques l'ont amenée avec eux..."
- "Comment ça ? Elle va bien ?"
- "Je ne sais pas....Quand on est arrivé à Newport le port n'avait pas été bouclé et maman est descendue avec le capitaine pour remplir des papiers. Quand elle est revenue elle était paniquée, elle avait été mordue par un fou furieux, elle avait réussi à le repousser et des militaires sont intervenus d'après ce qu'elle m'a dit. Juste après les blouses blanches sont venus la chercher et nous ont interdit de sortir. Je ne sais rien d'autre...Désolée"
- "C'est rien ma puce. Et le Capitaine ? Il n'a rien fait pour les empêcher ?"
- "...Il n'est pas encore remonté à bord..."
- "Bon reste où tu es, je vais venir te rejoindre et je te promets que ta mère est en sécurité, nous irons la retrouver."
- "Fais vite papa...J'ent.........."
- "Ma puce ? Océane ?"

La communication venait d'être interrompue, et malgré ses nombreuses tentatives Mark ne pu recontacter sa fille. Le temps n'était plus à la passivité, le moment était venu d'embarquer. Le docker se prépara au départ, il fallait désormais trouver un moyen d'accéder à son bateau.

23 Octobre 2015 :

Mark savait que la nuit lui serait propice. Avec tous les containers et autres objets au sol, il arriverait sans trop de difficulté à bord de son bateau. Le plus dur sera de sortir du port au nez et à la barbe des gardes côtes. Il sorti alors discrètement de son loft, prenant bien soin de refermer derrière lui, puis se dirigea à pas de loup vers les quais. Quelques militaires effectuaient les rondes habituelles et fort heureusement pour le docker, le grillage de sécurité devant clôturer totalement le port n'avait pas encore été installé entièrement. Il remarqua une ouverture non loin et s'y faufila. Malheureusement pour lui l'accès à son bateau ne fut pas aussi facile que prévu, dès qu'il tenta d'éviter la première patrouille rencontrée, il manqua cruellement de discrétion à tel point même qu'il se retrouva vite encerclé de 4 gardes, le tenant en joug :

- "Halte ! Identifiez-vous ?"
- "Oh salut...Mon nom ne vous dira rien, je suis un docker et j'ai juste besoin d'aller chercher quelque chose dans mon bateau. Celui qui est là-bas."

Mark pointa alors du doigt le "French Kiss" à l'autre bout des quais.

- "C'est une zone interdite, d'autant plus à cette heure. Vous avez pénétré le périmètre sans autorisation. Aucune excuse ! On vous embarque."

Le soldat alluma alors sa radio pour contacter son supérieur et l'informer de l'arrestation d'un intrus dans la zone. Les trois autres militaires prirent le sac de Mark et tout en le tenant toujours en joug, le forcèrent à avancer.

- "Allez avancer, le sergent saura quoi faire de vous."

Mais alors qu'ils commencèrent tous leur marche un bruit sourd leur parvint, puis des grognements, des cris et enfin des coups de feu. Les armes délaissèrent alors le docker pour prendre la direction des sons, une rumeur de plus en plus intense parcourait les docks et des silhouettes se dressèrent dans l'obscurité.

- "HALTE ! NE BOUGEZ PLUS !"

Aucune réponse

- "Davis, tir de sommation"

Une balle fusa au dessus des silhouettes toujours plus proches, leur démarche bancale et ce râle grandissant.

- "ARRÊTEZ-VOUS OU NOUS TIRONS !"

La dizaine d'ombres fut alors éclairée en passant sous un spot militaire, et ces formes prirent une apparence horrible. Jamais Mark n'avait fut de malades leur ressemblant, qu'est-ce qu'ils avaient ? et pourquoi étaient-ils plein de sang ? L'un avait un bras en moins et un autre les tripes à l'air, était-il en train de rêver ? Les soldats avaient dû le frapper et là il hallucinait, comment cela pouvait-il en être autrement ?

- "FEU !"

L'esprit du docker cessa de cogiter, la réalité le prenant de face, les balles qui touchaient les malades n'étaient pas si utiles. Leur progression continuait, même s'ils tombaient à terre ils se relevaient ou même rampaient dans leur direction. Les militaires continuaient de tirer tout en avançant doucement. Ce qui laissa le champ libre à Mark, inutile de s'attarder, et puis ce n'était pas à lui de régler la situation. Il récupéra son sac laissé à terre, prit ses jambes à son cou et arriva rapidement à bord de son bateau. Il profita des coups de feu pour démarrer son moteur, larguer les amarres et partir au plus vite. Dès qu'il prit assez d'élan, il coupa son moteur, éteignit toute lumière et se laissa glisser silencieusement. Le temps que le bateau des gardes côtes le dépasse en sens inverse afin de rejoindre la zone attaquée, et il redémarra le "French Kiss" prenant la direction du large.

Enfin il était en route pour Newport.

25 Octobre 2015 :

Durant le trajet, Mark tenta plusieurs fois de prendre contact avec sa fille, mais à chaque fois sa radio n'obtenait aucune réponse. Cela l'inquiéta d'autant qu'en arrivant en vue de Newport une épaisse fumée noire s'élevait haut vers le ciel. Il se devait de continuer malgré tout, sa fille l'attendait et il devait retrouver son ex-femme. L'amarrage fut simple, aucun garde côte à proximité, pas un casque militaire à priori sur le port, et seul le "Doctor of the Seas" était à quai. Dès qu'il mis pied à terre, Mark s'élança en direction du bateau scientifique. Il grimpa à bord et commença à fouiller chaque recoin. Mais il dut se rendre à l'évidence, Océane n'était pas là, n'était plus là. Fatigué, il se posa quelques instants dans le messe, dernière pièce qu'il avait fouillée. La tête dans les mains il n'arrivait plus à réfléchir, il n'avait que l'image de sa fille en tête. Mais un petit bruit métallique le défreeza, cela venait d'un placard derrière lui. Mark resserra le poing autour de son pied de biche et s'approcha lentement de la source. Puis doucement il ouvrit la porte en s'aidant de son arme récupérée quelques jours plus tôt.
Il y avait à un homme d'âge mûr, recroquevillé sur lui-même et lui tournant le dos.

- "Non laissez-moi ! Ne me faite pas de mal !"
- "Hé l'ami, calme toi je suis pas là pour toi, je cherche ma fille Océane."
- "Océane ? Alors vous devez être Mark ?"

L'homme se tourna enfin pour faire face au docker, il avait l'air apeuré et ne devait pas avoir dormit depuis un moment. Il ne sortit tout de même pas de sa cachette pour expliquer à Mark que des pillards avaient investit le port une fois que les militaires avaient été réaffectés autre part. Et qu'ils avaient emmené avec eux Océane et tous les autres membres d'équipage.

- "Par où sont-ils partis ?"
- "J'en sais rien moi, je suis resté planqué ici jusqu'à maintenant, je voulais pas qu'on m'attrape."
- "RAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!"

Le cri de rage n'avait pas pu être retenu, Mark en voulait à la Terre entière, il n'aurait jamais dû la laisser repartir avec sa mère, au moins il aurait pu être là pour empêcher tout ça...Mais c'était trop tard désormais, ce qui était fait était fait, et ce n'est pas ce pauvre bougre de lâche à qui on doit le reprocher. Mark devait retrouver sa fille coûte que coûte. Et si pour cela il devait fureter dans les rues de Newport à la recherche de pillards, les attraper et les faire parler alors c'est exactement ce qu'il allait faire !

Il réussit à dénicher un couteau de plongée et un fusil harpon, bien planqués dans la cabine du capitaine, quelques fusées éclairantes et des vivres dans une réserve en cale et une corde en parfait état sur le pont. Il prit soin de récupérer une photo de lui et de sa fille dans la chambre d'Océane et se mit en route.

Dès qu'il fut descendu du navire il aperçu à l'entrée du port des tentes déchirées, des véhicules incendiés, des cadavres mais aucune trace d'autres survivants. Ça et là des coups de feu se faisaient entendre et toujours cette rumeur omniprésente, comme si la ville entière était à l'agonie. Jamais il n'aurait cru qu'un tel chaos aurait pu se propager si vite et apparemment le gouvernement avait aussi été pris de court. C'est décidé, dès qu'il aura retrouver Océane et Joan, ils trouveront un abri à l'écart des grandes villes.
Pour l'heure, le temps était à la recherche. Il arriva à hauteur d'une tente médicale, reconnaissable par la croix rouge striant la toile, se rappelant que son ex-femme avait été embarquée par des scientifiques il décida donc d'y jeter un coup d’œil. Ce qu'il y trouva le marqua à jamais, des cages pouvant contenir trois ou quatre personnes et dans chacune d'entre elle des corps, visiblement abattus d'une balle en pleine tête. C'est avec un mince espoir qu'il alla vérifier que Joan ne faisait pas partie des morts. Espoir qui se volatilisa très vite, en effet son ex-femme était étendue là, les yeux grands ouverts, une seule entrée de balle en plein front... Il n'y avait plus rien à faire.  

2 Novembre 2015 :

Plusieurs semaines étaient passées, Mark n'avait eu de cesse de fouiller la ville, évitant autant que possible les infectés, toujours plus violents et plus nombreux. Il avait jusque là réussi à ne pas en découdre, un miracle vue la dégradation exponentielle dont il était témoin. Toutefois ce matin là la chance lui sourit, il venait de tomber sur une patrouille militaire venant d'un camp non loin. Après leur avoir expliqué la situation ils l'informèrent avoir "sauvé" quelques personnes dont une jeune fille pouvant correspondre à la description d'Océane. Elle était apparemment retenue par une bande armée qui avait attaqué un convoi de médicaments quelques jours plus tôt.
Les militaires le conduisirent alors directement à leur camp de base, rempli de réfugiés. Mark n'eut pas de difficulté à retrouver les personnes secourues, la gestion du camp étant dévolue aux forces armées tout était parfaitement cadré, les nouveaux venus avaient tous une tenue particulière et étaient parqués dans une aile du camp réservée à la quarantaine.
Le docker ne pris aucune précaution malgré les directives strictes du garde l'accompagnant, il entra en trombe dans l'aile dédiée suivit par deux gardes souhaitant lui faire enfiler la dite tenue.

- "Océane ?? OCEAAAANE ??"

Sa voix caverneuse résonna telle une corne de brume dans l'obscurité, un timide écho y répondit

- "Papa ? Papa !!"

La petite était précédemment prostrée dans un coin de la salle principale, désormais elle était en larme dans les bras de son père. Enfin il l'avait retrouvée.


8 Décembre 2015 :

Cela faisait plus d'un mois que Mark et Océane étaient réfugiés dans le camp de Newport. Mais le vent soufflait et une tempête n'était pas annoncée que pour l'extérieur. La tension ambiante du camp ne faisait que se tendre, les rixes entre survivants et les abus des militaires ne promettaient pas un avenir serein pour les Roenicks. Ils décidèrent alors de partir en quête d'un retour aux sources, Seattle.

Lorsqu'ils avaient voulus reprendre le "French Kiss" il n'y avait plus de carburant, et les réserves du port avaient bien évidemment été vidées. Désormais il fallait trouver leur nouveau moyen de locomotion, rentreront-ils à pieds ? En voiture ? En bateau ? Tout dépendrait des trouvailles sur leur chemin. Pour l'heure la marche était de mise. Ils auront le temps ainsi de discuter, espérait le docker, mais rien n'était moins sûr. Depuis son sauvetage Mark avait l'impression de voir Océane éteinte, renfermée. Elle qui a toujours sourit à la vie, qui n'a jamais été abattue par la séparation de ses parents et qui remontait le moral à tout ceux qu'elle rencontrait. Qui sait ce qu'elle avait bien pu subir pendant sa captivité pour avoir changer à ce point.

- "Tu as bien pris les provisions ?"
- "...Oui..."
- "Parfait, en route alors, nous allons remonter vers le nord et si on trouve une voiture en état de marche on saute dedans."
- "...Si tu le dis..."

La jeune femme traînait des pieds et ne semblait pas prêter attention aux véhicules accidentés ça et là. Mark quant à lui s'évertuait à vérifier chaque voiture qu'ils croisaient, dans l'espoir d'en trouver une qu'il pourrait démarrer.

- "Océane s'il te plait aide-moi, dès que nous serons à la maison nous pourrons souffler un peu."
- "...Jusqu'à quand ? La prochaine attaque de pilleurs ? Ou la prochaine horde d'infectés que nous croiseront ? Pourquoi continuer ? Autant crever ici..."
- "Je t'interdis de parler comme ça tu m'entends ? Tu dois te reprendre, nous allons y arriver et je te promets que nous serons en sécurité à Seattle !"
- "...Comme tu m'avais promis que maman était en sécurité..."

Face à cette vérité le docker ne put répondre et le silence était encore présent même lorsqu'ils trouvèrent leur Graal.

13 Février 2016 :

On ne peut pas dire que la vie avait repris à Seattle. La ville tout entière était infectée, quelques camps de réfugiés avaient été montés, beaucoup d'entre eux étaient déjà tombés. L'hiver fut rude et Mark et Océane survivaient comme ils le pouvaient.
Ils avaient réussi à rejoindre Seattle deux mois plus tôt, mais ils n'avaient pas pu s'aventurer très loin. Depuis leur retour ils squattaient une maison de quartier en banlieue de la ville. Un coin sans trop de malades, mais également pauvre en denrées.
Leur petite maison barricadée leur permit tout de même d'échapper à une mort de froid et à d'autres affrontements, néanmoins cette "tranquillité" n'aida pas le moral de la jeune. Le manque de nourriture, de chauffage et de sommeil l'affecta d'autant plus.
Sujette à des cauchemars quotidiens elle ne dormait que deux ou trois heures par nuit, mais jamais elle ne réveillait son père qui lui paraissait se ressourcer.
Il avait même prévu de commencer un petit potager une fois le beau temps revenu, qui l'eut cru ? Néanmoins l'optimisme de son père ne faisait que renforcer le côté triste de l'histoire. Il n'y avait plus d'espoir, plus de vie, ce monde était mort et son père ne parlait que de devenir jardinier . Il se voilait la face c'était évident.

La désespérance d'Océane grandissait et même le fait de voir son père se démener pour elle, pour la faire sourire ne suffisait pas à combler ce vide. Elle ne pouvait plus tenir, imaginant être un poids pour Mark, capable de l'empêcher de survivre. C'était clair dans son esprit, elle ferait tuer son père car elle n'aurait pas la force de l'aider ou de se faire aider. Il n'y avait qu'une seule solution.
C'était encore une de ces nuits où Océane était éveillée, encore une de ces nuits où les yeux fermés elle revivait les horreurs subies, une de ces nuits où une boule au ventre et une douleur dans la poitrine l'empêchaient de respirer correctement mais c'était la seule nuit où tout cela allait s'arrêter.
La jeune femme se leva, enleva ses chaussures, déposa un doux baiser sur la joue de son père, pris la corde qu'ils traînaient avec eux depuis un bon moment et pris la direction des bois tout proches. Mark ne la revit jamais en vie.

8 Avril 2016 :

Comment vivre dans un monde où vous avez perdu votre fille, votre femme, votre mode de vie, où les morts se relèvent et où les vivants se terrent ? Vous ne le pouvez pas, vous ne vivez pas, vous survivez. Ce n'est pas l'envie de suivre l'exemple d'Océane qui manquait à Mark, certains diraient qu'il était trop lâche pour s'ôter la vie, d'autres courageux de ne pas le faire. Le docker voyait ça différemment, la question n'était pas de savoir s'il devait se suicider, non, le tout était de savoir Quand. Et ce moment n'était pas encore arrivé, il le ressentait, il devait encore rester là.
Et s'il devait survivre encore un peu, autant le faire chez soi, le temps était venu de rentrer à la maison. Mark termina donc les quelques kilomètres qui le séparaient du port. Fort heureusement les infectés semblaient se désintéresser des grandes agglomérations et plus il avançait vers son but et moins il en rencontrait.  
Arrivant enfin devant la porte de son entrepôt il ne fut pas surpris outre mesure de voir que les panneaux censés empêcher les intrusions n'avaient pas tenus le coup, mais que voulez-vous, lui même avait squatté la maison de quelqu'un. Néanmoins c'était chez lui et il comptait bien regagner ses pénates.
Une faible lumière semblait luire à l'étage, Mark s'arma de son pied de biche et pénétra discrètement par une ouverture au rez-de-chaussée.
Il entendit trois voix distinctes :

- "Mange Léo, on ne sait pas quand nous aurons cette chance encore"
- "Mais maman...c'est un rat !"
- "Et alors ? Tu préfères rester le ventre vide une journée de plus ?"
- "...Non..."
- "Écoutes ta mère dans ce cas et mange..."

Un couple avec un adolescent apparemment, ça ne l'arrangeait pas. Mark dû réfléchir quelques instants, annoncer sa présence depuis l'étage inférieure ? Ou monter les escaliers et surprendre tout ce monde ? Il était préférable d'être prudent et "trébucha" au pied des escaliers, la réaction ne se fit pas attendre.

- "AAH, c'était quoi ?"
- "Chuut Marge, baisse d'un ton....Je vais aller voir"

Le père de famille commença à descendre les escaliers, quand Mark s'aperçut qu'il n'avait pas d'arme à feu il prit confiance et se dévoila.

- "Olà l'ami, calme, je ne suis pas là pour vous faire du mal"

La voix assez grave du docker pris de court le squatteur, qui, sur le coup de la surprise, lâcha la barre de fer qu'il avait et failli dégringoler les escaliers. Aussitôt Marge et Léo vinrent voir ce qu'il se passait, mais Mark avait déjà pris les devants et avait récupérer l'arme improvisée avant de la pointer vers le paternel.

- "Écoutez, je me répète, je ne veux pas vous faire de mal. Je m'appelle Mark et vous êtes chez moi ici."
- "N'importe quoi ! C'est nous qui avons trouvé cet endroit en premier, il est à nous ! Laissez le !"

Ça c'était le fils, 15 ou 16 ans d'après ce qu'avait pu voir Mark. La mère de famille était interdite, comme paralysée, le père lui était au sol, sur le cul, les mains en l'air et la barre à quelques centimètres de son visage.

- "Petit, je t'assure que je ne blesserais pas ton père."

Joignant le geste à la parole le docker laissa Carlos récupérer la barre en fer.

- "Et je n'ai pas pour habitude de mentir."

Une nouvelle fois un mouvement accompagna ses dires, du bout de son pied de biche il désigna le frigo, sur lequel trônait encore, et malgré tout ce temps, une de ses photos préférées. Roza et lui.

- "Vous êtes chez moi."

Il est de ces moments où le temps semble ne plus s'écouler, où la gravité de l'atmosphère pétrifie chaque personne et où la moindre décision, le moindre mouvement peut tout faire exploser. Cela aurait pu se terminer tranquillement, Mark n'était pas hostile, la petite famille ne semblait pas dangereuse, ils auraient pu cohabiter quelques temps sans doute. Ils auraient pu...Mais c'était sans compter sur l'instinct maternel. Oubliant toute paralysie Marge pris la première chose lui venait sous la main et la lança en direction du propriétaire des lieux. Mark reçu donc un cadavre de rat à moitié dépecé en plein visage. Carlos en profita pour foncer droit sur le docker, le renversant il se retrouva sur lui la barre levée prête à s'abbatre sur le crâne rasé.
Léo n'était pas en reste il descendit les marches rapidement afin de prêter main forte à son père.....trop tard. Mark avait déjà repris le dessus et son pied de biche trouva place dans la tempe du père de famille. Ce dernier s'effondra alors que son fils se jetait dans la bataille. Il reçu un beau coup de pied en plein thorax qui le stoppa net. Mark se releva et alla immédiatement vérifier l'état de Carlos, mais c'était sans espoir.

La famille avait déserté les lieux, Marge et Léo s'étaient occupés du corps de Carlos, laissant Mark seul occupant du loft.

6 Juillet 2016 :

À voir Mark on pourrait penser que l'adversité ne lui était pas connue, il avait déjà tué 2 hommes et quelques infectés, trouvé sa fille pendue, sa femme assassinée, malgré tout il ne paraissait pas affecté. Ce n'était pourtant pas le cas. Il est de ceux qui gardent en leur for intérieur les sentiments les plus sombres. Il avait connu des moments de détresse, de profonde amertume, le sentiment qu'il devrait bientôt rejoindre sa famille d'une manière ou d'une autre. Pourtant il restait encore une chose qui le rattachait ici bas. Une personne, Roza.
Il n'avait pas eu de nouvelles depuis son départ de Seattle, et il savait que s'il ne la retrouvait pas vivante, ça serait la cloche sonnant sa fin, pas forcément un malheur en soi.

Mais comment faire pour la retrouver après tant de temps ? Sûrement pas en restant là à survivre tant bien que mal, il fallait bouger.
Quelques mois auparavant un vagabond l'avait informé de la présence d'un camp de réfugiés un peu plus au nord de Seattle, à Mount Vernon, où une personne correspondant à la description de Roza avait été vue.

Avant de partir il souhaitait laisser une trace de son passage, rappeler à tous qu'il était encore vivant. Et si Roza venait à rentrer pendant son absence il devait lui signifier qu'il reviendrait. Mark laissa alors un mot pour son amie, à un emplacement qu'elle seule pouvait connaitre, sa planque à shit. Et oui cet entrepôt regorgeait de petits recoins cachés, que seuls les initiés pouvait distinguer, et qui resteraient donc inviolés tant que l'intéressée n'y glisserait pas ses doigts.
Petite surprise pour Mark d'ailleurs, quand il souhaita y déposer son mot il y trouva un petit bout marron, un oubli de la tatouée sans doute.
Échange de bons procédés, le docker décida de récupérer ce morceau qu'il consumerait plus tard, pour le remplacer par sa dernière bière. La seule et unique qu'il avait pu conserver depuis sa fuite de Newport. Il souhaitait la garder pour une grande occasion et c'était le cas. Il connaissait l'amour de la tatoueuse pour ce nectar et c'était donc à elle que revenait le privilège de la décapsuler.

En passant, sac à dos en place, devant le frigo il remarqua la photo encore accrochée, une petite seconde d'hésitation et décida de la laisser. En souvenir de leur temps passer ici, et cela prouverait qu'ils ont existé en ce lieu en ce temps, pas de regrets.

10 Août 2016 :

Enfin, le voilà devant le panneau d'entrée de Mount Vernon, il était parti de Seattle le mois précédent et sa route tirait à sa fin.
Il avança prudemment dans les rues, moteur au ralenti, la ville était tout autant désolée que les autres. Des carcasses de voitures, des bâtiments en ruine, des corps disséminés et des infectés, encore et toujours. Maintenant il fallait trouver le fameux camp, encore heureux que la ville n'était pas aussi étendue que Seattle, cela devrait être rapide de trouver un bâtiment pouvant accueillir des réfugiés.
Dès qu'il vit un immeuble barricadé, plusieurs dizaines de cadavres d'infectés devant l'entrée, il sut qu'il était au bon endroit, mais tout cela était bien calme, un peu trop calme d'ailleurs. Il ne lui fallut pas très longtemps pour s'apercevoir que le camp était mort, abandonné ou envahi. Quoi qu'il en soit c'était encore une impasse. Tout ce chemin pour ça...Il aurait très bien pu rester à Seattle si c'était un refuge dans cet état qu'il cherchait.
En même temps que pouvait-il bien espérer ? Que Roza soit sortie de sa cachette pour aller rejoindre un camp à une centaine de kilomètres ou presque ? Et tout cela sans l'en avertir ? Ridicule...Il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même pour tout ce temps perdu à la recherche d'un espoir futile, une pure utopie. Mais il aurait regretté de ne pas aller vérifier. Désormais il ne lui restait plus qu'à rebrousser chemin et retourner l'origine de tout Seattle. Autant dire que son moral n'allait pas en grandissant et c'était peu dire...

23 Décembre 2016 :

Après de nombreux jours sur la route, Mark revit enfin la ville qui l'avait vu naître, la ville où son dernier espoir pouvait se trouver, la ville qui, si par malheur il n'y retrouvait pas Roza, signerait sa fin volontaire. Ce n'était pas la première fois que le docker pensait au suicide, déjà lors du décès de sa fille l'idée lui avait traversé l'esprit, puis lorsque sur la route entre Mount Vernon et Seattle, il avait séjourné dans une petite cabane en lisère de la forêt de Wenatchee et y avait trouvé un couple "endormi" dans un lit, main dans la main. Ce jour là il s'était effondré et avait pleuré pendant deux bons jours. Pourquoi n'avait-il pas encore sauté le pas ? Avec toutes les épreuves traversées, cette délivrance devait être salutaire. Sa fille le pensait, le couple de Wenatchee également, alors pourquoi pas lui ? Simple, ce n'est pas l'acte du suicide qui le bloquait, non pour cela il était prêt, c'était l'endroit, le symbole, s'il devait mourir il fallait que ça soit à Seattle. Ainsi la boucle serait bouclée.

Sa décision était prise, ce serait son dernier voyage, du moins seul. Soit il trouvait Roza, ou à défaut un camp relativement installé et serein, soit il en finirait chez lui. Pour l'heure il était temps de rentrer à la maison, de nouveau. Du vivant de l'ancien monde il n'avait jamais autant bougé, jamais autant arpenté les rues de Seattle, rien de tel qu'une belle fin du monde pour faire du tourisme dans sa propre ville.
La situation n'avait jamais été aussi risquée, la météo souhaitait apparemment faire partie de la fête et ne pas laisser les malades avoir tout le crédit pour cette diminution démographique drastique. L'hiver était sacrément rude cette année et la neige présente en abondance offrait un piège mortel à qui marchait sur un infecté recouvert de la fameuse poudre blanche.
Sans compter le manque de vivre qui se faisait cruellement sentir, Mark était fatigué, las. La traversée de Seattle en direction du port n'était pas une sinécure et il lui fallut plusieurs jours rien que pour arriver en centre ville. Toute une ville hostile semblait vouloir ne pas lui faciliter le retour à la maison. Il n'arrivait pas à définir quel était le plus grand danger : les rôdeurs, la neige, les rebuts attaquant n'importe quel autre vivant, la faim ou encore la décrépitude des infrastructures ? Il avait fait face à chacun à un moment ou un autre, évitant de se faire mordre et renvoyer les infectés dans l'au delà, réchauffant la neige afin d'avoir de quoi boire, esquivant le moindre être humain vivant même celui qui semblait être en détresse, charognant le peu de vivres qu'il pouvait encore trouver ou ne s'aventurant pas sur un pont ou une route estimés fragiles. Il était bien loin le temps où il pouvait flâner sur le pont de son bateau au large, attendant simplement le poisson.

Enfin Mark apercevait les premiers bâtiments du port un peu plus loin, il y était presque, plus que quelques centaines de mètres.

24 février 2017 :

Pratiquement deux mois plus tôt il était en vue du port, cette vue il ne l'a jamais perdue, elle est toujours dans sa tête, mais Mark n'en avait pas profité. Pourquoi cela ? Quand il était arrivé devant son entrepôt il aperçut les protection des fenêtres au sol et une lueur à l'étage, triste rappel de sa mésaventure de l'année passée. Il n'avait pas osé entrer, un sentiment étrange l'avait envahit, une mauvaise impression, alors conscient de ce qu'il allait faire Mark attira les quelques infectés qui trainaient dans le coin. Un peu de bruit, une ouverture et le tour était joué. Le temps des bonnes intentions était terminé, il pouvait y avoir des enfants mais tant pis, le monde était devenu tel que Mark ne pouvait prendre de nouveaux risques.
Lorsqu'il s'éloigna de son loft les malades étaient déjà à l'intérieur, des cris et des coups de feu lui firent comprendre que sa tactique avait réussi. Mais pas question d'aller voir de suite, il préférait encore patienter quelques temps.


12 Mars 2017 :

Il avait vécu cinq vies en l'espace d'un an et demi, c'était beaucoup, c'était trop. Il avait perdu ses proches, il avait pris des vies, et il n'avait pas réussi à en sauver. Jamais le monde ne serait comme avant désormais et rien de ce qu'il pourrait faire changerait cela.
C'était le monde d'aujourd'hui, son monde. Les drames qu'il avait vécu ne s'effaceront à aucun moment, il n'avait pas trente-six solutions, seules deux possibilités s'offraient à lui, soit il acceptait ce monde et ses traumatismes, soit il suivait l'exemple de sa fille. Et il était bien décidé à rejoindre Océane et Joan. C'était le moment, rien ne pourrait le retenir ici et c'est sereinement qu'il pénétra dans son loft.
Il s'attendait bien évidemment à retrouver sa maison pillée et dégradée et il ne fut pas déçu. Les squatteurs qui y avaient vécu quelques temps après son départ avait embarqué beaucoup de matériel, pour ne pas dire la quasi totalité, et avaient redécorer le tout de trous dans les murs, de tags ridicules et d'excréments dans tous les coins.
Mais tout cela n'avait plus d'importance, le prochain intrus qui s'introduirait chez lui trouverait son cadavre, assis dans un fauteuil déchiré mais un sourire de libération aux lèvres. Les préparatifs ne furent pas difficile, il avait encore avec lui son fusil harpon, il lui suffirait d'une seule pression sur la détente et tout cela serait terminé.
Et s'il devait quitter ce monde autant que ce soit avec une dernière douceur dans la gorge. Il savait où trouver ce qui lui manquait, il se rappelait avoir laissé une bière quelque part pour quelqu'un d'autre, tant pis c'est lui qui en profiterait, elle ne lui en voudra pas.

Mark alla donc directement dans l'ancienne chambre de Roza, il s'approcha de la cachette de cette dernière et y plongea la main afin de récupérer la précieuse boisson. Mais là déception, il n'y avait plus rien. Comment quelqu'un pouvait-il avoir trouvé cette cachette ? Quelqu'un ? Ou...quelqu'une ? Ce n'était pas possible, ça ne pouvait pas être vrai !
Mark couru immédiatement jusqu'au frigo et là...Un grand sourire lui barra la visage et un fou rire presque incontrôlable s'en suivit. C'était la première fois depuis bien longtemps qu'il laissa quelques larmes de joie couler, il arracha le petit mot laissé en lieu et place de la photo trônant depuis tant d'années dans la cuisine.  
Elle était vivante, Roza était vivante et apparemment elle n'était pas passée il y a très longtemps. Elle était même peut-être encore à Seattle.

Enfin une lueur dans ces ténèbres, une personne qu'il pouvait encore sauver ! Même s'il savait Roza débrouillarde et autonome, il avait toujours eu ce sentiment de devoir être à ses côtés, être là pour elle.
Cette joie immense avait balayé tous ses doutes, tous ces mois intenses, toutes ses pertes. Ce petit quelque chose dans cette immensité dramatique était désormais son seul horizon.
À quoi bon se morfondre, à quoi bon pleurer, rien de ce qu'il ferait ne pourrait ramener sa fille, mais tout ce qu'il ferait pourrait conserver cette flamme.

15 mai 2017 :

Mark économisait son énergie, depuis quelques jours les rations se faisaient rares et les recherches qu'il effectuait dans le quartier restaient vaines.
Heureusement qu'il avait encore son équipement de pêche et qu'il pouvait titiller le gardon quelques heures durant la nuit, cela lui permettait d'attraper juste de quoi ne pas mourir de faim. Toutefois cela ne pouvait pas durer encore longtemps, il fallait que Roza se presse. Elle lui avait laissé un mot lui demandant de l'attendre, mais le doute était encore permis. Le docker n'avait aucune idée de quand elle avait déposé ce mot, ni quand et si elle allait revenir. Cela faisait déjà deux mois qu'il attendait dans son loft à l'abris.
Au moins là dessus il n'avait pas à s'en faire, l'entrepôt n'était pas si facile à trouver, et il avait réussi à barricader le plus d'ouvertures possibles. Vivant à l'étage il avait même condamné les escaliers pour n'utiliser que le monte-charge manuel qu'il avait lui même confectionné quelques années plus tôt.
Mark fit donc son rituel quotidien, installé à la fenêtre de sa salle de sport, vue imprenable sur les toits des entrepôts aux alentours, un verre d'eau à la main et le regard porté sur l'horizon bleu. C'était une belle journée ensoleillée avec seulement quelques murmures dans les rues, preuves que certains infectés n'avaient pas encore désertés les lieux. Un bruit de moteur le fit toutefois sursauté, qu'était-ce ? Qui était-ce ? Ami ? Ennemi ? Roza ?? Le quadragénaire ne put attendre plus longtemps, il empoigna son paquetage toujours prêt et descendit aussi vite qu'il le put. Le moteur se rapprochait, il venait dans sa direction. Mais ce n'était pas une raison pour se relâcher, il se mit à couvert derrière une benne au bord de la route longeant son entrepôt, si le véhicule passait par là il ne pourrait pas le rater.
Plus le son s'approchait, plus Mark reconnaissait un gros moteur, celui d'un camion ou d'un bus au choix. Le choix fut vite déterminé dès qu'il vit un bus apparaître dans l'angle de la rue. Ce dernier ralentissait, il devait donc connaitre le coin, soit c'était un intrus à la recherche d'un abris, soit un nazi venant le récupérer, soit.............

"RRRRROZA !"

time to meet the devil

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Re: Mark Roenick

Dim 7 Mai 2017 - 14:47

Je me sens obligée de partager ça :MisterGreen:

Sois le bienvenu ami de Roza !
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Re: Mark Roenick

Dim 7 Mai 2017 - 14:59

Bienvenue Smile
J'avoue j'ai ri Selene xD
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Re: Mark Roenick

Dim 7 Mai 2017 - 15:44

Bienvenue Mark !

Si tu as des questions, n'hésite pas :099:
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Re: Mark Roenick

Dim 7 Mai 2017 - 16:01

Bienvenue °-°
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Re: Mark Roenick

Dim 7 Mai 2017 - 16:41

Bienvenue à toi !
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Re: Mark Roenick

Dim 7 Mai 2017 - 16:58

Bienvenue parmi nous.
Bon courage pour la rédaction de ta fiche.
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Re: Mark Roenick

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