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Guinevere ; [...] et que la mort n'était qu'un rêve

Sam 27 Mai 2017 - 22:26


Guinevere "Gin" Weaver
27 y.o. Américaine Navigatrice Travelers

i've got a war in my mind


Explique ici le caractère actuel de ton personnage.

Guinevere est une arriviste, une opportuniste. Depuis toute petite, elle a la compétition dans le sang et la volonté de toujours passer en première : dans le cœur de son père, aux yeux de son coach, dans la compétition, dans le cœur des hommes. Et dans le passé, elle a tout réussi. C’est le schéma qu’elle répète aujourd’hui. C’est difficile pour elle de laisser tomber, de prendre du recul et encore moins d’admettre ses torts. Elle devait sans cesse être la meilleure. Non pas parce que c’est ce qu’on attendait d’elle, mais parce que, comme ça, on la regardait. Egocentrique intéressée, sa loyauté passe là où vont ses intérêts. Elle n’est donc pas très fiable, car il n’y a toujours qu’elle qui compte, et sa survie. Ce sera à celui qui sera le plus convaincant. Son métier l’a rendue patiente et déterminée. Deux qualités qui se retrouvent dans son rapport avec les gens. Elle sait ce qu’elle veut, où elle veut arriver, dans quelle direction vous diriger. Un brin de subtilité mélangé à une pincée de manipulation. Sa profession d’athlète navigatrice lui a appris à soigner tout ce qu’elle entreprend, la rendant très consciencieuse, mais aussi très autonome. Naviguer seule sur les mers et les océans vous pousse à la débrouillardise. Car si vous êtes surveillée en haute-mer, une intervention lors d’une course équivalait à un échec pour la jeune femme très intransigeante envers elle-même, et elle attend la même perfection venant des autres. La jeune femme n’a pas le pardon facile, plutôt rancunière, elle n’oublie pas le mal qu’on lui fait. Et elle saura vous le rendre. Pourtant, c’est une femme terriblement humaine, sociable et extravertie. Elle cherche la compagnie des autres, elle est demandeuse. Parce qu’elle a toujours exister sous le regard des autres. D’une nature très tactile et démonstrative, elle montre quand elle aime, quand elle a envie, quand elle désire. Le contact humain la renforce, la chaleur humaine lui manque. Et elle n’a pas besoin d’aimer pour chercher le contact. Il suffit de suivre l’envie. Derrière ses grands airs hautains et cette suffisance qui fait vibrer sa voix, la reine de la voile cache cette solitude qui lui étreint le cœur, le besoin vital de l’autre, pour ne pas finir seule et oubliée. Qu’il y a-t-il de plus humain que ces tentatives maladroites pour renouer avec l’autre ? Que cette difficulté à se montrer vraie pour obtenir cette reconnaissance qui lui manque ?


and blood on my hands


Explique ici les caractéristiques physiques de ton personnage..


Autrefois, son profil athlétique était présenté comme tel : 1m71 pour 63 kg. Il y a quelques kilos qui se sont perdus depuis le début de l’épidémie. La jeune femme a toujours eu quelques formes, mais une musculature toujours bien présente dû à sa profession athlétique. Il faut des bras pour gérer un voilier, de l’endurance pour tenir le coup sur les longues distances. La bonne condition physique a toujours été primordiale et si les conditions de vie actuelle ne sont plus au beau fixe, elle fait toujours attention à cultiver cette endurance si chèrement acquise. Vous l’aurez compris, la jeune femme est plus douée sur les longues distances que sur les courtes, ce n’est pas une sprinteuse. Elle ne fait pas non plus dans la finesse, peut-être est-ce parce qu’elle n’a jamais appris le combat au corps à corps. Guinevere y va à la force brute, au coup franc, perdant rapidement en puissance et en efficacité. C’est brouillon et désorganisé. Son endurance lui a permis de tenir le coup quand il le fallait, mais elle perdrait beaucoup moins d’énergie à mieux apprendre à cibler ses attaques. En attendant, elle s’en sort, et c’est tout ce qui compte pour elle.

Elle a toujours eu un style sportif. Mais qui prend soin d’elle malgré tout. Son image a toujours été très importante. Il fallait trouver le juste milieu entre les vêtements adaptés à son train de vie et son image de femme. Elle sait qu’elle est belle, elle sait se servir de son corps pour plaire, il est normal qu’elle en prenne soin. Il est clair qu’elle ne peut plus s’habiller comme avant, ça ne l’empêche pas de faire attention avec les moyens du bord. Elle prend soin des vêtements qu’elle porte, soin de son hygiène – autant que les conditions de vie le lui permettent – elle n’oublie pas de dompter un minimum ses cheveux au réveil. Car plus encore qu’avant, la première impression doit être la bonne.

Quand elle s’est enfuie du camp, au début de l’apocalypse. Elle n’avait qu’un sac avec un pull enfouit dedans. Trouvant refuge dans la maison de ses parents – dans un premier temps – un coffre oublié par les pillards lui permis de s’équiper un minimum. Déverrouillant la malle de son père, elle s’arma d’un couteau de pêcheur, une bobine de fils de pêche de qualité et d’un harpon improvisé avec un canif et un morceau de tuyauterie. Elle n’aura jamais autant remercier son père de l’avoir plongée dans l’univers maritime dès son plus jeune âge. Aujourd’hui, il ne reste plus grand-chose de la bobine de fils qu’elle avait emmené avec elle, mais elle a appris à mieux manier son harpon improvisé pour se protéger. Ses capacités de survie sont plutôt engageantes, étant donné qu’elle a appris très jeune à se repérer grâce aux étoiles et à la position du soleil dans le ciel, à se rationner – car sur le voilier il n’y a pas la place pour se préparer un steak frites tous les jours, conserves obligent – à ne compter que sur elle-même pour réparer les bricoles sur le bateau. Cependant, si elle connait les petits secrets des navires, elle n’est pas très douée avec la mécanique automobile. L’aventure maritime l’aura rendu plus disposée à la survie terrestre, bien qu’il reste énormément à apprendre.

a storm is coming


Explique ici l'histoire de ton personnage avant l'épidémie.

La petite Guinevere pousse son premier cri dans la nuit du douze novembre mille-neuf-cent-nonante, à l’hôpital de Bellevue. Elle a grandi sur les bords du Lac Washington, un pied à terre, un pied en mer. Son père était marin, capitaine d’un voilier de croisière durant la belle saison, contremaître sur un bateau de la marine marchande à l’automne et docker durant les mois les plus froids. Papa n’était pas très souvent sur terre, profitant de sa famille que quelques jours par-ci, par-là, et plus pleinement durant les fêtes de Noël. Papa avait la bougeotte. Maman aimait énormément Papa. Et la petite Guinevere passait toute la belle saison sur le voilier avec ses deux parents. Au détriment de l’école, évidemment. Dès le mois d’avril, la petite abandonnait l’école pour ne revenir qu’au début octobre, avec un retard conséquent. Quand elle était petite, ce n’était pas très grave. Mais dès que l’enfant eu huit ans, il a fallu trouver une solution. Il fut convenu que l’enfant devrait suivre des cours par correspondance durant ses six mois d’absence, afin de garder le niveau et de pouvoir suivre son cursus sans accroc. Guinevere, elle aurait préféré rester sur le bateau et ne jamais plus remettre le pied à terre. Mais cet arrangement tenait surtout d’un compromis entre les parents. Car si Papa aimait naviguer, Maman était une femme de la ville, qui avait besoin de renouer avec la famille et les amis terriens de Bellevue. Alors la vie s’était organisée comme suit : six mois à sillonner les mers en famille, six mois à se reconnecter avec la terre. Un équilibre parfaitement bien trouvé.

Guinevere, elle n’avait pas dix ans qu’elle connaissait tous les nœuds marins. De ses petites mains de princesse, elle tirait sur les cordages avec son père, la force de ce dernier faisant décoller ses petits pieds du sol. Et elle riait. Elle riait tellement. Guinevere était née pour vivre sur l’eau, le Lac Washington était son premier terrain de jeu. Elle y a fait ses premières armes avec un petit voilier, avant que son père – quelques années plus tard – ne la lance sur les Grandes Eaux. Guinevere, elle était fille unique, elle a été élevée comme une enfant unique : avec tout ce qu’elle désirait et l’amour exclusif de ses parents. Mais c’était celui de son père qu’elle cherchait par-dessus tout. Ce complexe d’Œdipe l’a suivi jusque tard dans l’adolescence. Fille des Océans, elle en voulait à sa mère de les coincer six mois à terre. Parce qu’ils n’étaient pas heureux, Papa et elle. Non. Leur monde c’était l’eau, pas la terre. Cette amertume était telle qu’adolescente, elle s’immisçait dans le couple de ses parents, pour semer la zizanie. Quand ils étaient à Bellevue, Guinevere – Giny – était imbuvable. L’hiver 2004, elle était presque parvenue à faire partir Maman de la maison. Vipère, c’était la fille unique qui savait alimenter les disputes. Rappelant à son père à quel point la mer lui manquait, les voyages à travers le monde, lui demander à quoi ça ressemblait, l’hiver en mer. De l’autre côté, elle culpabilisait Maman d’empêcher Papa de pleinement s’épanouir en mer. Elle était presque parvenue à obtenir ce qu’elle désirait : voyager en mer toute l’année. Mais elle n’avait pas pris en compte l’amour que se portait ses parents. La tension était montée à tel point que l’appartement était devenu invivable. Mais quand Maman s'est mise à pleurer suite à une de leur dispute, ils ont parlé. Ils se sont enfermés dans leur chambre, tenant Giny à l’écart. Ils se sont parlés, ils se sont écoutés, et se sont rappelés qu’ils s’aimaient. La semaine suivante, Guinevere était vue par un psychologue pour cet égocentrisme néfaste pour son entourage.

Elle était une enfant active, très active. Elle est devenue une adolescente sportive et une véritable compétitrice. C’était important pour elle de gagner, d’être la meilleure, de passer avant les autres. Elle a appris à nager à six ans dans une crique dans laquelle le voilier de son père avait fait escale. L’hiver qui suivit, elle le passait à se perfectionner dans un club. Quand elle fut en âge d’intégrer une équipe pour la saison hivernale, son père l’y inscrivit. Mais ce n’était pas encore assez. Nager en piscine n’avait pas vraiment beaucoup d’intérêt. Elle avait dix ans quand on l’a mise au rameur. A quatorze ans, elle intégra une équipe d’aviron et à la fin de l’hiver, son père lui appris les rudiments du maniement d’un voilier. Celui de son père était trop grand, bien sûr. Mais cet été, elle apprit à comprendre son fonctionnement. C’était une jeune fille appliquée, motivée et passionnée. Sa vie était sur l’eau, dans l’eau, sur un bateau et non sur la terre ferme. A seize ans, elle participa à sa première course de voilier, petite distance. La première d’une longue série. La compétition dans le sang, elle s’éleva à un niveau national et international très rapidement. Bientôt, elle n’eut plus vraiment le loisir d’accompagner ses parents tout l’été en mer.

Guinevere avait intégré une école sportive, spécialisée dans les sports nautiques. Le talent et la rage de vaincre qu’elle avait lui permit de se faire repérer par un coach professionnel, Luther Fontenoy, un ancien navigateur-compétiteur, qui lui permettrait de faire de sa passion, sa carrière. Mais les exigences de ses ambitions l’obligeaient à s’éloigner des siens, pour être à la hauteur de ses objectifs. Il est vrai que son père lui manquait. Mais elle savait qu’il était présent, à chacune de ses compétitions d’avirons ou de course de voile. Il était toujours là à l’arrivée. C’était le plus important pour elle. Elle avait dix-sept ans, et elle ne vivait presque plus chez ses parents. Mais c’était une indépendante, une ambitieuse, ce ne fut pas vraiment un sacrifice pour elle. Cette autonomie lui permit d’en apprendre plus sur elle, sur ce qu’elle voulait, sur ses capacités. Cela lui permit également de découvrir une autre facette de sa féminité. Un autre moyen d’obtenir les petits avantages qu’elle désirait. Si elle se découvrit sur ce plan-là assez tardivement, elle ne perdit pas son temps avec des sentiments, comprenant rapidement qu’elle pouvait se faire plaisir de différentes manières en ouvrant les cuisses pour les bonnes personnes. Du gagnant-gagnant. Ils prenaient leur pied ensemble, elle obtenait par la même occasion, ce qu’elle désirait de l’autre. Guinevere faisait en sorte de se faire aimer de celui qui assurerait sa bonne réputation, tout en se montrant ouverte quand cela pouvait servir ses intérêts. Ainsi, quand son coach commença à s’intéresser de trop près à une fille qu’elle considérait comme une menace pour sa carrière personnelle, elle lui présenta une autre facette d’elle-même. Elle devait être au centre de son attention. Et à coup de battements de cils, de sourires ravageurs – et de quelques bouteilles de Tequila vidées – elle finit par obtenir de lui ce qu’elle souhaitait. A présent qu’elle avait des preuves de sa « fraternisation » avec une de ses protégées, Guinevere devint sa seule élève. Elle avait encore vingt-ans, elle aurait pu crier au viol et à l’abus de pouvoir. Guinevere se faisait un nom dans le milieu, une réputation. Elle était persuadée que sa carrière serait grandiose.

A l’aube de ses vingt-cinq ans, Guinevere croquait le monde à pleines dents. Elle avait un appartement à Bellevue, non loin de chez ses parents, mais vivait la plupart du temps dans des hôtels à travers le monde ; Nice, en France, Sine, au Portugal, dans les Bermudes, à Boston, Halifax, au Canada, … Elle participait aux courses de voilier principalement et passait ses hivers dans les compétitions de natation pour passer le temps. Guinevere était une athlète. Elle vivait de sa passion et ne se consacrait à rien d’autre. Elle avait toujours un petit ami, Silvester, aussi doux et honnête qu’elle était infidèle et ambitieuse, mais l’amour n’avait aucune espèce d’importance. Cette relation servait son image. Son coach, Luther, elle avait fini par le laisser sur place à Boston trois au par avant, détruisant les photos compromettantes parce que – dans le fond – elle n’était pas qu’une salope. La jeune femme était indépendante, gérait seule sa carrière. Son père était fier d’elle. Sa mère s’inquiétait pour elle. Que lui arriverait-il le jour où sa carrière se terminerait ? Que deviendra-t-elle quand elle devra laisser sa place sur le podium à une autre, plus jeune, peut-être plus douée qu’elle ? Que fera-t-elle quand sa gloire éphémère aura passé ? Les questions restaient en suspens, sans réponse. Ils étaient encore loin de se douter que sa carrière s’arrêterait bien plus tôt que prévu, que le sort du monde mettrait fin à ses rêves de gloire éternelle trop ambitieux pour un petit bout de femme à l’ego démesuré.

on the highway to hell


Explique ici l'histoire de ton personnage depuis l'épidémie.

– Septembre 2015 –

Elle était encore en mer quand les premières rumeurs étouffées par les autorités firent surface. Elle terminait une course à Halifax. De cette dernière, elle termina seconde et massacra quiconque se dressait devant elle pour la féliciter pour cette deuxième place.
« Je t’en foutrais moi, des deuxièmes places … »
Elle n’écoutait pas les informations locales, elle n’écoutait et regardait que les chaînes sportives. N’ayant d’autres intérêts que les sports nautiques et une nouvelle inscription pour une prochaine course, la dernière avant l’hiver. Il est possible qu’elle ait eu vent de ces histoires, mais comme tout article tournant sur Facebook sans aucune source fiable et surtout détournés par de petits malins sur la toile, elle n’en retint même pas les titres. Guinevere était une athlète, une sportive. Une passionnée. Le monde pouvait bien s’écrouler sous ses pieds, tant qu’elle était sur un bateau, tout irait toujours pour le mieux, disait-elle. Elle était loin de se douter que la chute du monde tel qu’elle le connaissait, la chute de son monde avait commencé à cette époque. Guinevere, elle était bien trop égocentrique et vaniteuse pour compatir à la mort d’un sans-abri atteint de la rage (sans doute).


– Octobre 2015 –

« Il y a une nouvelle drogue qui circule à Seattle, Gin’, elle fait des ravages, c’est tellement affligeant… J’espère que tu ne te drogues pas, Ma Fille ! Tu vois dans quel état ça peut te mettre ! »
« Je sais bien ‘Pa, j’me drogue pas. Ce serait contre-productif. T’as déjà vu une navigatrice gérer seule un voilier complètement shooté toi ? Arrête de te tracasser. »
« Ouais… Ouais… J’serai content quand tu seras rentrée à Bellevue, tu me manques … A ta mère aussi. »
« … »
« Gin’… »
« Ouais, ouais… Je sais bien. Vous aussi vous me manquez. Mais je me mets en route demain, les canadiens sont fatigants. J’passerai à la maison en arrivant, tu me gardes une assiette pour le souper ? »
« A ton avis ? »
« Merci. Et te fais pas d’bile, ‘Pa. La drogue, ça a toujours exister, ça existera toujours, laisse les autorités s’en occuper, c’est leur problème. »

A travers le combiné, il l’embrasse, elle lui renvoie l’appareil puis raccroche.
Le lendemain, fin de journée, elle frappe à la porte de sa maison à Bellevue pour y retrouver ses parents. Ses parents ont bien vieilli, son père a mauvaise mine. Des problèmes cardiaques sont venus précipiter son départ à la retraite. Il a vendu son voilier de croisière l’été dernier, travaille à mi-temps sur les docs – plus pour pouvoir prendre l’air que pour l’argent – il partait encore en croisière, avec sa mère. Mais l’étincelle dans son regard s’était fanée. Il n’était plus capable de manœuvrer et de partir comme avant. Guinevere est malheureuse pour son père, elle comprend sa peine car si elle n’avait plus la possibilité de naviguer, la jeune femme serait anéantie, très certainement. Sa mère aussi prenait de l’âge, mais la terre ferme lui faisait du bien. Elle avait de l’aplomb, le sourire. Guinevere lui en voulait. Son rapport avec sa mère est resté conflictuel, elles n’ont jamais su s’entendre, ni se comprendre. Mais elles se supportaient poliment, pour l’amour qu’elles portaient à l’homme de leur vie. Leur mésentente était illégitime, dans le fond, Guinevere devait le savoir. Le jeune femme n’avait jamais digéré d’être obligée de revenir sur terre, dans une ville polluée, bruyante et noire de monde, six mois par an durant toute sa jeunesse. Par réflexe, sa mère s’était braquée contre sa fille et leur entente allait en diminuant avec les années. Car ce n’est pas de son père que la jeune femme a hérité de l’entêtement et de la fierté maladive dont elle a toujours fait preuve.

Guinevere était rentrée début octobre, elle était allée rendre visite à ses parents le premier soir puis était retournée dans son appartement, à quelques rues de là, toujours au bord du Lac Washington. C’était petit, c’est vrai. Mais elle s’en fichait, elle n’y vivait pas toute l’année. Son appartement-studio s’apparentait plus à un garde-meuble, une boite à souvenirs qu’un réel chez soi. Puis elle n’y restait jamais enfermée très longtemps. Elle avait sorti le petit bateau à rames que son père avait gardé et passait le plus clair de son temps sur le lac à regarder le ciel. Sa prochaine course ne serait pas avant deux mois, du côté de Sidney, en Australie. Elle avait le temps de prendre un peu de vacances pour profiter un peu de son père.

Au début, elle n’a rien vu. Complètement désintéressée des informations locales, obnubilée par la chaîne des sports, Guinevere n’a fait que remarquer vaguement les rumeurs qui se glissaient sur la toile. L’œuvre de gens qui s’ennuient, mécaniquement, elle rassurait son père alors que ce dernier lui jurait avoir vu une femme agresser un homme de la marine sur les quais.
« Ouais, mais elles disent quoi les autorités, hein ? »
« … Ils se sont occupés d’elle, j’suppose qu’elle avait la rage, je sais pas. »
« Ben voilà. Stresse pas, Papa. Les flics gèrent. »

Sauf que bientôt, les flics ne se contentent plus de faire la circulation. Bientôt, les gens sont priés de rester chez eux, et quand Guinevere soulève la bâche de sa barque, on vient la trouver pour qu’elle rende des comptes. Qu’est-ce qu’elle fait ? Est-elle toute seule ? Est-ce vraiment nécessaire ? Madame, c’est dangereux dehors, vous n’avez pas vu les info’ ? Non. Non, parce qu’elle s’en fiche, elle s’inquiète pas. Ce qui l’énerve par contre, c’est qu’on la raccompagne jusque chez elle. Qu’on lui dise de rester tranquille et de ne sortir que si cela est absolument nécessaire. Comment leur faire comprendre que naviguer – même sur un lac – était d’une absolu nécessité.

Ses trajets se résument à faire la navette entre chez elle et chez ses parents. Elle les sent inquiets, et souhaite leur montrer qu’il n’y a pas à avoir peur – elle n’a pas peur après tout, pourquoi devraient-ils s’inquiéter ? Cette suffisance dans son attitude faisait tiquer sa mère.
« Ne nous traite pas avec condescendance, Guinevere. »
« Roh ça va… Vous vous inquiétez pour rien ! »

A cette heure, un flash spécial attire l’attention de la famille chez qui la télévision reste allumée à toute heure par peur de manquer une information importante. Cette fois, l’information intéresse Guinevere qui se glisse sur le fauteuil pour écouter le Président des Etats-Unis faire une annonce à tous ses concitoyens. Son père s’était enfoncé dans le canapé à côté d’elle, sa mère avait posé les mains sur ses épaules. Ils étaient inquiets, ils étaient là l’un pour l’autre. Guinevere, elle était juste intriguée. Comme cela était prévu, le Président cherche à rassurer ses ouailles. La situation est sous contrôle […] Virus. Vaccins. […]  Ayez confiance. Nous envoyons les militaires afin de seconder les forces de l’ordre. […] Soyez vigilants. […] Pour des raisons de sécurité, tous les aéroports resteront fermés. […] Restez chez vous. Patience. […]
« Merde ! Mais c’est pas possible ça ! »
« Guinevere ! »
« Ils ont fermés les aéroports ! Bandes de sales cons ! J’fais comment pour ma course à Sidney, hein ?! »
« Guinevere !! »
« La ferme Maman, tu peux pas comprendre. »
« Gin ! »

Son père se lève, se plante devant sa fille capricieuse. La blonde se tait, le défie du regard.
« Gin’ t’a écouté ce qu’ils ont dit ? »
« Bien sûr, ils ont fermé les aéroports ! Mon vol est annulé ! »
« Gin’… C’n’est pas important ça. »
« Qu… Quoi ?! »
« Gin’, je crois que c’est plus grave qu’il n’y parait. »

C’est le silence dans le salon alors que la télévision continue de leur servir des excuses, des mots qui rassurent et des recommandations. Elle ne réalise pas, Gin’, à quel point c’est grave. Pas encore.

Quand la loi martial est appliquée à Bellevue, Gin’ est chez elle. Hors d’elle.
« De mieux en mieux »
Mais quelque part, au fond d’elle-même, elle réalise que la situation est bien plus grave qu’il n’en a l’air. La jeune femme s’interroge alors, les médias incitent à la prudence, à rester chez soi. Des coups de feux retentissent dehors, des gens font leurs valises, se précipitent sur les frontières. Guinevere prend le temps de se renseigner, elle essaye de comprendre. Un jour, elle interpelle un militaire qui surveille sa rue avec d'autres collègues. On lui dit de rentrer chez elle, que tout est sous contrôle mais qu’il est plus prudent de rester chez soi. Pour le moment. Ça ne suffit pas à Gin’. Les autorités ne répondent que par mots vagues, elle cherche ses informations sur le net mais la panique générale nourrit la paranoïa du monde virtuel. Il est plus difficile de démêler le vrai du faux. Ce qu’elle comprend, c’est qu’il est temps d’aller faire des courses – drastiques – et de rejoindre ses parents.

Le 23 octobre marque son entrée dans un camp de réfugiés, dans un entrepôt d’un grand magasin de vêtements.
Elle était sortie pour aller faire des courses pour ses parents, il y avait trop de monde, trop d’agitations, c’était risqué de se faire renvoyer chez soi par les militaires qui arpentaient les rues. Mais ils avaient besoin de conserves. Son père était en train de faire des réserves, comme s’il se préparait pour un voyage en mer pour six mois. Elle avait dû le convaincre de rester à la maison, qu’elle était assez débrouillarde pour aller se fournir sans s’attirer des ennuis. Quand elle embrassa ses parents ce jour-là, elle était loin de se douter que ce serait pour la dernière fois.
Elle coupait par une ruelle quand elle l’a vu. L’homme claudiquait sur l’asphalte, l’air hagard et la mâchoire claquant mécaniquement. Stupéfaite, elle s'arrêta net pour regarder.
« Hé ! Vous allez bien ? »
L’homme releva la tête, mais la réponse qui s’échappa de sa bouche n’était qu’un grognement rauque et ce qui était autrefois un homme se dirigea vers elle, d’un pas de plus en plus rapide. Une sonnette d’alarme retentit dans son esprit. Y’avait un truc qui clochait dans tout ça. Des choses que son cerveau voyait mais n’assimilait pas.
« Qu’est-ce que … ?! »
Elle n’attendit pas qu’il soit sur elle pour hurler et courir dans le sens inverse. La suite se passa rapidement. Au bout de la ruelle deux militaires surgirent. L’un d’entre eux la réceptionna tandis que l’autre tirait sans sommation. Choquée, Guinevere s’était recroquevillée derrière eux, en bouchant ses oreilles pour se protéger des détonations. A moitié assourdie par les armes à feu, en partie sous le choc, Guinevere suivit les militaires sans ciller. Sans penser à son père qui l’attendait, la guettant à la fenêtre. Il était trop tard quand elle réalisa où elle était. Trop tard pour se barrer. Trop tard pour réclamer d’être ramenée chez elle. Et trop paniquée par ce qu’elle venait de voir, Guinevere ne cherchait pas à s’enfuir. En cet instant, seule sa vie avait de l’importance.

– Novembre/Décembre 2015 –

Guinevere erre dans son camp sans se mêler socialement avec les gens qui l’entourent. Elle reste silencieuse, dans son coin, participe aux tâches qu’on lui donne la mine jusque par terre, mange aux heures de repas, mais ignore complètement quiconque cherche à lui adresser la parole. Elle voudrait savoir si ses parents ont survécu. Mais les lignes téléphoniques sont saturées. Quelques fréquences radios fonctionnent encore. Le nombre de civils inquiets pour leurs proches augmentent et les militaires prennent le plis de lister les survivants du camp, et d’échanger les informations avec les deux camps de réfugiés à portée de canal. L’espoir revient quand elle entend le nom de ses parents cités dans la liste des survivants. Elle ne peut pas leur parler, mais de savoir son père encore en vie lui réchauffe le cœur. Elle espère. Tout ça est censé être provisoire, n’est-ce pas ?

La fin de l’année arrive et la situation ne se règle pas. Du contraire.
Elle apprend à ce moment-là que l’auberge dans laquelle ses parents s’étaient réfugiés est tombé. Le contact est rompu. Ils sont probablement morts. Guinevere ne saura jamais ni quand, ni comment. Mais elle n’espère plus.
La jeune femme se renferme, continue de s’isoler.
Son propre camp connait quelques failles. Elle sait que la situation est précaire, mais elle n’a pas la force, en l’état, de se soucier de sa survie.  

– Janvier 2016 –

Les gens commencent à s’organiser dans l’entrepôt.
Certains parlent de sortir, de tenter leur chance dehors plutôt que de rester ici, piéger comme des rats. Ça en discute pendant les repas, et les oreilles de Guinevere trainent. Certains arguments font écho en elle et peu à peu, la blonde sort de sa torpeur pour se mêler aux autres. C’est franc battant avec elle. Hier, elle ne mouftait mot, le lendemain, elle se mêlait à la conversation pour leur faire remarquer qu’il y avait une faille dans leur plan.
« Et la diversion ? Vous faites comment pour endormir les gardes ? »
Ils se turent à son arrivée. Cinq minutes plus tard, il fut décidé que la diversion ce serait elle et son corps qu’elle mettrait au service de leur fugue. La réalité fut tout autre.
Le soir de leur désertion, Guinevere alla trouver les militaires de garde pour les distraire. Mais plutôt que de les garder occupés, la jeune femme leur révéla qu’un groupe de citoyens prévoyait de déserter avec les armes mises de côté pour les forces de l’ordre. Elle se servit de l’effervescence du camp pour filer, attraper son sac préparé d’avance et quitter le camp de nuit.

Il fait froid dehors, la maison de ses parents n’est plus très loin. A deux rues de là, à peine. Sur son chemin, elle croise les monstres. Mais par prudence, elle contourne, fait des détours et cherche à passer là où ils ne sont pas.
Quand elle atteint sa maison, elle est épuisée et sale. Mais entière.
Y’a plein grand-chose à l’intérieur, les pillards sont venus se servir dans les réserves. Il n’y a que le coffre de son père qui est encore fermé par un code. Dedans, elle y trouve une vielle couverture qui gratte, du fils de pêche, un canif et un couteau de pêche. Le reste n’est qu’encombrant, pas nécessaire. Dans la maison, elle retrouve quelques morceaux de viandes séchées abandonnés dans placard. Elle fourre tout ce qu’elle peut dans son sac, profite de son canif pour déloger un tuyau de plomberie de la salle de bain. Avec du fil de pêche, elle y attache le canif pour s’en faire un harpon. Mais c’est plus difficile qu’il n’y parait de quitter ces murs. Sa vie ne sera plus jamais la même. Depuis ce jour d’octobre, sa vie a basculé. Mais aujourd’hui cela prenait un sens tout à fait nouveau. Maintenant, elle était seule. Et il fallait encore se débrouiller pour que ça dure.

Elle quitte Bellevue sur son rameur, laissé à quai depuis que les militaires l’avaient renvoyé chez elle.
La maison n’était pas une place forte, imprudente et ignorante, elle avait fait un feu dans l’âtre pour se réchauffer. Ameutant les rôdeurs qui par l’odeur alléché (…) Elle parvint à s’enfuir par la porte de derrière et, poursuivie, se précipita d’instinct vers le lac où son rameur était amarré. En s’éloignant de la berge, elle pouvait les voir se balancer le long du quai, hésitant à sauter. C’est qu’un jour, ces monstres pourraient peut-être nager.
Il n’y avait aucun endroit sûr où aller, mais suivant l’impulsion du moment, elle choisit de traverser le lac Washington vers Seattle. Elle aurait probablement été plus en sécurité sur l’eau qu’en ville. Mais pour manger, il fallait poser pieds à terre et trouver quelque chose à manger. Elle ne passa qu’une nuit à dériver sur son rameur, n’osant pas l’amarrer, de peur de se faire surprendre. Mais elle ne pouvait pas rester là. Si les rôdeurs ne pouvaient l’atteindre au centre du lac, elle n’était pas la seule survivante. Et une jeune femme sur une barque était une cible facile.
Le lendemain, elle débarquait à Madrona, à Seattle.

– Janvier 2016 à Février 2017 –

Guinevere, elle n’a pas survécu tout ce temps toute seule. Non. Elle n’aurait pas tenu longtemps. L’autre problème, c’est qu’elle n’a jamais su s’intégrer à un groupe. Comment fait-on, à partir de là ?

Elle a improvisé.

Guinevere, elle ne s’est jamais mêlée aux gros groupes. Elle les a vu de loin, mais ne s’en est jamais approché. Elle visait un nombre plus réduit : deux, trois, quatre personnes, maximum. Elle appréciait les premiers instants. Le moment où elle fait ses preuves, le moment où on l’accepte dans le groupe et surtout, ce moment sublime où tout le monde s’intéresse à elle, parce qu’elle est la nouveauté du groupe. C’était presque comme avant. Quand on la reconnaissait pour son talent, pour ses victoires. Exceptés qu’ici, ses médailles ne lui servaient à rien. Tombées dans l’oubli. La notoriété d’avant n’existe plus. Et bien qu’elle le savait, elle ne pouvait s’empêcher de chercher cette reconnaissance. De chercher ces regards.
Dans ces différents groupes de survivants, Guinevere en appris beaucoup. Sur la nature des rôdeurs, sur les moyens efficaces de les éliminer, quelques rudiments de corps à corps. Mais son égocentrisme, son besoin d’être reconnue et d’être placée au centre lui attirait vite les foudres des grosses personnalités qu’elle rencontrait. Elle n’a pas fait de rencontre marquante cette année-là. Aucune personne qui valait la peine qu’elle s’attache, qu’elle retienne le nom. Parce que ça ne durait jamais. Soit elle les laissait crever pour sauver sa peau, soit elle se les mettait à dos. Elle n’a jamais su trouver la demi-mesure. Elle prenait ce qu’il y avait à prendre … et tentait de s’échapper sans trop de casse. Elle a très vite découvert que la menace ne venait pas seulement des cadavres, que les vivants étaient tout aussi dangereux. Surtout quand on manquait de tac pour partir saine et sauve. Cependant, Guinevere parvenait à s’en sortir parce que les autres considéraient qu’elle ne valait pas la peine qu’on risque sa peau pour la rattraper.

Sans savoir où aller, la jeune femme – entre ses courts-séjours entourés d’êtres humains bien vivants – se dirigeait vers le Sud. Toujours, toujours, le Sud. Il n’y avait rien là-bas. Mais dans un sens, il n’y avait plus rien nulle part. Il fallait juste continuer à bouger, à marcher vers un but. Parce que si elle s’arrêtait, elle était morte. Les groupes qu’elle avait rejoint au fils des mois étaient tous nomades. Car les refuges sont tous voués à tomber, à un moment où à un autre. Il suffisait d’écouter les histoires que les gens relayaient. Ces gros clans n’étaient qu’une légende. Une histoire pour les naïfs. Guinevere n’y croyait pas. De si gros groupes de gens ne pouvaient pas tenir le coup. Ils courraient à leur perte. Il n’y avait pas de Nirvana qui tienne. C’était un espoir inutile.
Il y avait autre chose aussi. Quelque chose qu’elle ne dit pas.
A force de mauvaises rencontres, d’arpenter la ville silencieuse de Seattle seule et sans cesse sur le qui-vive, Guinevere avait peur que ces groupes n’existent. S’ils existaient vraiment, elle ne voulait pas le savoir. Elle ne voulait pas s’en approcher. Parce que s’il était encore possible de se défaire d’un petit groupe de gens sans y laisser sa peau, qu’en serait-il dans un clan d’une centaine de personnes ?

– Février 2017 –

« Putain de bordel de merde. »
Debout sur la benne à ordure, elle scrutait la ruelle le regard affolé. Le chien ne cessait d’aboyer, faisant les cent pas devant elle, menaçant de sauter sur la benne à son tour. Guinevere était dans la merde. A cause d’un putain de clébard.
« La ferme, putain ! »
Elle n’aimait pas les chiens. Déjà avant, les chiens la mettaient mal à l’aise. Celui-là était assez imposant, noir et fauve. Du genre qui a la gueule du chien d’attaque. Beauceron ! C’est ça. Comme les chats, Guinevere faisait le gros dos, lançant des regards assassins au chien et lui crachant sa haine à la gueule. Elle savait ce que le clebs voulait. La viande séchée qu’elle avait volé en quittant un groupe de personne qui l’avaient accueilli pour la nuit. (Elle prend, elle prend, et part comme une voleuse). Pour le coup, Guinevere se demandait s’ils n’avaient pas envoyé leur chien pour la rattraper. Elle pensait que sa situation ne pouvait être pire, jusqu’à ce qu’elle entende un ricanement au-dessus de sa tête.
« T'as le choix, lui balancer tes vivres ou, rester campée là quitte à te faire bouffer par ce qui va pas tarder à rappliquer... »
Elle releva la tête, surprise, puis le foudroya du regard.
« J’t’ai pas sonné ! »
Elle prend le plis de l’ignorer alors que l’énervement grimpe d’un cran. Elle était prise au piège, il était hors de question qu’elle descende, ce chien avait peut-être la rage, elle ne voulait pas crever comme ça. Mais elle ne voulait pas non plus rester ici, à attendre ce qui n’allait pas tarder à arriver – comme il disait. Elle ne sait pas ce qui lui a pris, mais l’homme se pencha à sa fenêtre pour lui tendre la main et l’aider.
« C'est moi, le clébard ou pire... »
Elle murmura quelques insultes bien sentie qu’il n’entendit pas. Elle hésita une demi-seconde avant de se saisir de sa main avec franchise et de se hisser comme elle pouvait dans la pièce de l’appartement dans laquelle il se trouvait. Le chien s’était enfin calmé. En réalité, il s’était barré alors que des rôdeurs approchaient de la ruelle. Sans un regard pour son sauveur, elle se tourne vers la fenêtre, jure et abaisse la vitre. Quand elle respire enfin, c’est pour cracher un « merci » qui lui arrache la bouche.  
Il s’appelait Dean. Il était seul. Comme elle, elle était seule.
Elle a vu en lui une opportunité.
Seul, il était plus facile à manipuler.
Elle s’est montré difficile, sauvage. Elle l’a intrigué. Puis comme un chat sauvage que l’on approche avec douceur, elle s’est glissée à son côté, cherchant sa chaleur. Elle s’est fait une place. Et elle est restée.

– Juin 2017 –

Faussement domestiquée, cela fait bientôt quatre mois qu’elle est avec lui.
Qu’elle profite de sa force, de sa protection. De sa possessivité.
Il tient à elle. Et elle, ça l’arrange bien.

Ce qu’elle n’avait pas prévu par contre, c’était que le chien reviendrait et que l’autre blond s’en enticherait.
« Le retour du Jedi » qu’il s’était exclamé.
Et c’était resté. Guinevere, elle, continue de l’appeler Bâtard. Elle n’aime pas ce chien.
Mais c’est comme pour Dean. Elle ne l’aime pas, mais elle s’est attachée.
Peu à peu, elle se rend compte qu’elle ne pourrait pas se séparer d’eux. Se séparer de lui.


time to meet the devil

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• comment as-tu découvert le forum ? ›  en passant sous le bureau.
• et tu le trouves comment ? › moche, mais on fait avec.
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Re: Guinevere ; [...] et que la mort n'était qu'un rêve

Sam 27 Mai 2017 - 22:27

Jennifer Guinevere ; [...] et que la mort n'était qu'un rêve 2736068674 rebienvenue par ici avec ce personnage qui promet pleins de bonnes choses :p
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Re: Guinevere ; [...] et que la mort n'était qu'un rêve

Sam 27 Mai 2017 - 22:28

marciii Guinevere ; [...] et que la mort n'était qu'un rêve 2736068674 Guinevere ; [...] et que la mort n'était qu'un rêve 1342238320
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Re: Guinevere ; [...] et que la mort n'était qu'un rêve

Sam 27 Mai 2017 - 22:28

Bienvenue avec ce compte Very Happy J'ai hate de voir ta fiche .
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Re: Guinevere ; [...] et que la mort n'était qu'un rêve

Sam 27 Mai 2017 - 22:37

Re a toi choupette Wink
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Re: Guinevere ; [...] et que la mort n'était qu'un rêve

Sam 27 Mai 2017 - 22:43

ReBienvenue avec ce nouveau personnage ! :099:
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Re: Guinevere ; [...] et que la mort n'était qu'un rêve

Dim 28 Mai 2017 - 3:02

Rebienvenue avec ce personnage et cet excellent choix de célébrité Smile
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Re: Guinevere ; [...] et que la mort n'était qu'un rêve

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