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Don't worry about the horse being blind, just load the wagon.
Mer 31 Mai 2017 - 10:42
32 ans ≡ Américain ≡ Copropriétaire d'un ranch ≡ The Remnants
Jason peut faire aussi bien office de bon compagnon que de casse-pieds pénible à vivre. Avant toute chose, il faut savoir qu'il est quelqu'un de très travailleur, investi dans ce qu'il fait et se donnant à fond. Il a hérité cela de son père, et sa jeunesse lui a clairement permis de renforcer cet aspect de sa personnalité. Depuis le début de l'épidémie, cela se manifeste par une nette tendance à mener à bien les tâches qu'il a à accomplir ou qui lui sont confiées. Il n'est pas du genre à abandonner, ce qu'il considèrerait comme une preuve de lâcheté, et se montre persévérant dans tout ce qu'il entreprend. Malgré l'arrivée de l'apocalypse, il a conservé de sa vie passée une grande affinité avec les animaux envers lesquels il se montre très attentionné. C'est un passionné, qui se donnera toujours à fond pour ce qui l'intéresse, notamment en ce qui concerne les chevaux. Sa vie dans le ranch familial a fait de lui quelqu'un d'extrêmement débrouillard, qui sait comment se sortir de situations même difficiles. Il est plein de ressources, et il en faut beaucoup pour entamer son mental. Il se montre également protecteur envers ce qu'il considère comme sien, qu'il s'agisse d'effets personnels ou de relations humaines. Il serait prêt à tout pour défendre son frère Merl, ne reculant devant rien. Enfin, il garde un caractère plutôt ouvert et très sociable, n'ayant pas de mal à se mêler aux autres et à tisser des liens. Cela ne signifiera pas toujours qu'ils seront solides et durables, mais il est un bon compagnon pour passer un bon moment, surtout s'il y a de l'alcool dans l'équation.
Jason est également un homme au sang chaud, dans de nombreux sens du terme. Très impulsif, il a tendance à réagir très vite en réaction à ses émotions, même s'il s'agit de cogner d'abord et de discuter ensuite. Avec un caractère entier et ombrageux, ce n'est pas la raison qui guide ses actes la plupart du temps. Mieux vaut éviter de trop le titiller, sous peine d'être surpris par la vive réaction induite... D'un naturel querelleur et bagarreur, il aime faire parler ses poings, et se retrouver au coeur du conflit dans la tourmente ne le dérange pas du tout. Cela lui a bien servi en lui donnant une base solide pour affronter le monde hostile en proie à l'épidémie. Il n'a pas peur de grand-chose, et s'est déjà frotté à plus fort que lui. Gagner ou perdre un combat n'a pas autant d'intérêt pour lui que l'affrontement en lui-même, avec toute l'adrénaline que cela induit. De manière générale, il a tendance à se montrer facilement violent, surtout lorsqu'il est en proie à la colère. Cette vérité s'applique surtout aux humains, car il a paradoxalement une trop grande passion et un trop grand respect pour les animaux pour faire preuve de violence envers eux. Au contraire, il s'est toujours montré d'une grande douceur avec les bêtes. Jason a également un caractère imprévisible, sujet aux changements d'humeur brutale, parfois pour pas grand-chose. Cela peut le rendre difficile à cerner, mais lorsqu'on le connaît un peu mieux et que l'on sait comment l'amadouer, cela rend les choses plus simples. N'ayant jamais cherché à entamer de relation sérieuse ni à se poser, il assume parfaitement son tempérament volage, ayant l'habitude de collectionner les histoires sans lendemain. Il aime se sentir libre de vivre sa vie, et d'avoir pour unique attache le ranch familial. Pour finir, Jason est quelqu'un de rustre, ayant peu de manières et n'ayant pas peur de se montrer grossier. Il utilise d'ailleurs fréquemment un langage suffisamment fleuri pour composer un bouquet champêtre.
Jason a une haute taille, atteignant un mètre quatre-vingt deux, et une stature plutôt imposante. Ses années de travail physique et intensive au ranch l'ont doté d'une musculature puissante et développée. Il est le genre d'homme avec lequel on imagine aisément le résultat d'une rixe, et qui généralement tournait court. Le jeune homme collectionne les cicatrices, vestiges à la fois de sa vie au ranch fait d'accidents du quotidien et de chutes de cheval, de ses bagarres de bar et des mois de survie qui ont également imprimé leur marque sur sa peau. Il les porte néanmoins avec fierté, prouvant par là-même sa valeur et sa virilité, à son sens. A l'arrière de l'épaule gauche, il porte un tatouage représentant un cheval sauvage, prouvant à la fois son engagement et son amour pour sa vie de rancher. Il a également un autre tatouage, un colt tatoué à l'aine, côté gauche, portant ses initiales et celles de son frère Merl. Contrairement à celui-ci, il a des yeux bleus glacés, et des cheveux entre le blond foncé et le châtain, en fonction de la période de l'année. Il les porte mi-longs, parfois attachés pour ne pas être gêné, et a tendance à les couvrir avec un bandana, une casquette ou un chapeau de cow-boy. Il porte une barbe fournie qu'il entretient avec plus de soin que sa longueur puisse le laisser penser au premier abord.
Dans son style vestimentaire, Jason privilégie le pratique par rapport au reste. Le traditionnel jean façon cow-boy est pratiquement toujours de mise, accompagné d'une ceinture de cuir où passer les étuis de ses armes. Il compose ensuite sa tenue en fonction du temps, choisissant soit des débardeurs ou des t-shirts, soit des chemises à carreaux de type plaid. Pour l'hiver, il ne boude pas les manteaux doublés ou ceux façon coupe-vent à motifs militaires par exemple. Il porte généralement des chaussures de marche en cuir, ou parfois des baskets, à partir du moment où cela le met à l'aise pour marcher. Il porte généralement un collier d'argent avec une croix.
Jason a un arsenal personnel composé de trois armes: une carabine Winchester, en sa possession depuis de longues années au ranch, ainsi qu'une hache emportée également de chez lui, qui lui servait anciennement pour les travaux en extérieur comme la coupe du bois. Il a également trouvé une machette au cours de ses voyages et l'a ajoutée à son équipement, la trouvant plus maniable que sa hache. Son péché mignon est également une paire de poings américains, dont il ne fait que rarement usage mais qu'il garde toujours sur lui, au cas où.
En règle générale, il emporte avec lui un sac lorsqu'il se déplace, dans lequel il a des munitions pour son arme, de quoi boire et manger avec bouteille d'alcool en option, une vague trousse de soins rudimentaire, des outils pour faire face à diverses situations telles que la panne ou l'urgence lors d'une fouille. Il y place également de petites choses comme une lampe torche, de la corde, un couteau multifonctions, des piles et du petit nécessaire de cet acabit. Au printemps 2017, il a trouvé et gardé une guitare dont il se sert pour jouer en duo avec son frère, puisque tous les deux savent jouer de la musique depuis leur jeunesse.
Jason est né le 14 juillet 1984 à Yankee Run, au Kansas. Troisième fils d'Abraham et Colleen Rogers, un couple d'éleveurs de bétail et de chevaux possédant un ranch, il venait après Merl, de neuf ans son aîné, et Chad, de quatre ans son aîné. Il se révéla être un petit garçon vif, plein de vie, et profondément téméraire. Il n'avait pas froid aux yeux, ne reculait devant rien, et récoltait souvent petits ou plus gros bobos et remontrances à la suite de ses escapades. Dès son plus jeune âge, il se montra naturellement plus proche de Merl avec qui il avait beaucoup d'affinités que de Chad qui était l'intellectuel de la famille et qui passait beaucoup de temps à jouer à des jeux de réflexion compliqués ou à lire. Tout petit, il suivait Merl partout, voyant en lui un modèle à suivre. Lorsqu'il eut environ six ans, son aîné commença à l'exploiter, l'envoyant commettre des bêtises comme chaparder des parts de tarte fraîchement sorties du four et le laissant ensuite récolter les punitions. Ce qui n'empêchait pas Jason de revenir à la charge et de suivre tout ce que son frère lui disait, juste pour lui prouver qu'il "était un homme, un vrai". Les choses se compliquèrent lorsqu'il eut environ dix ans, et qu'il put commencer à avoir du répondant. Il connut une brutale poussée de croissance et de force, aidée par le fait qu'il contribuait aux travaux du ranch depuis qu'il avait environ sept ou huit ans. À partir de ce moment-là, tout en restant très lié à Merl, ils furent plus fréquemment impliqués dans des bagarres, se roulant dans la poussière pour tout et n'importe quoi, par exemple pour se disputer un donuts qui serait de toute façon immangeable puisque cela faisait trois fois qu'ils l'écrasaient en roulant dessus au sol. En parallèle, Jason se révéla être un élève médiocre à l'école, très peu intéressé par ce qu'on lui proposait et préférant largement la vie au grand air, le travail manuel et tout ce qui touchait au ranch familial. Il avait d'ailleurs appris à monter à cheval avant même de savoir marcher correctement, ou peu s'en fallait. Scolairement parlant, il se maintint tout juste dans une moyenne suffisante pour ne pas finir comme un rebut de l'humanité, et en quitta les bancs dès l'âge de seize ans avec un soulagement manifeste. Il avait de toute façon toujours su que son avenir se jouerait dans le ranch de ses parents.
En 1996, Merl épousa son grand amour de jeunesse, ce qui fut vécu à la fois comme une trahison et un traumatisme pour Jason, qui avait l'impression de se faire voler son frère. De son point de vue, ils avaient déjà tout ce qu'il leur fallait dans le cocon familial, et suffisamment d'amour à revendre. Âgé d'à peine douze ans au moment des faits, il avait aidé à l'aménagement de la nouvelle maison de son frère, étant déjà manuel, débrouillard et bricoleur à cet âge. Il se découvrit un vif intérêt pour la gent féminine aux alentours de quinze ans, et commença dès lors à collectionner les histoires qui n'étaient pas destinées à durer. Il eut bien des petites amies pendant des périodes un peu plus longues, mais il prenait tellement de plaisir à la chasse aux conquêtes qu'il préférait ne pas s'engager dans quelque chose de sérieux, ce qui marquait sa différence avec Merl. Durant cette période, il se mit à travailler davantage dans le ranch familial, prenant pleinement sa place en tant qu'homme au travail dès qu'il eut quitté l'école. Cette vie parfaite pour lui était complétée par des parties de chasse entre hommes, son père, Merl et lui, ce qui lui permit d'apprendre à manier des armes à feu pour se nourrir ou pour défendre éventuellement le bétail contre ce qui pouvait lui en vouloir. En travaillant au ranch, il côtoya largement ses collègues et employés de son père, et parmi eux une certaine part d'hommes amérindiens, qui étaient venus trouver du travail en quittant leur réserve plus au sud, dans l'Oklahoma. Il apprit beaucoup à leur contact, notamment dans leur relation de respect aux animaux qui vint encore renforcer ce qu'il ressentait déjà vis-à-vis des bêtes dont il prenait grand soin. Il en tira une véritable affection pour les Indiens, et eut d'excellents amis dans leur communauté.
La vie avait pris de nouveaux tournants durant toutes ces années. Merl était veuf depuis longtemps déjà, et élevait sa fille Jenny avec l'aide de leur mère. Chad était parti de la maison pour faire ses études à Boston depuis 1998. En cette année 2005, alors que Jason était âgé de vingt-et-un an, leur père leur apprit qu'il était atteint d'un cancer du poumon, causé par l'abus de tabac. Cette même année, il décéda d'un accident lors d'un rodéo. Le taureau qu'il montait alors l'avait éjecté, puis chargé, piétiné et encorné à mort. Au moins, il était mort comme il l'avait décidé, en homme, comme il avait vécu. Et même si cette disparition causa un grand vide dans la famille, Jason fut sur la même longueur d'ondes que Merl pour s'accorder sur le fait que c'était sans doute mieux pour lui. À l'occasion des obsèques, ils purent revoir leur frère, mais la rencontre fut brève. Aussi brève que lorsqu'ils se rendirent à son mariage quelques mois plus tard, plus pour faire acte de présence qu'autre chose.
Après la mort de leur père, Jason se retrouva dépourvu de toute forme de répression paternelle. S'étant déjà trouvé un véritable penchant pour l'alcool, il se mit dès lors à fréquenter assidûment les bars, en profitant généralement pour emballer des filles et pour faire parler ses poings contre les autres loubards du coin. S'il ne finit par forcément toujours ivre mort, il lui arriva plus d'une fois de finir des nuits en cellule de dégrisement. Du vivant de son père, une attitude aussi déshonorante que cela pour sa famille lui aurait valu une bonne taloche. Merl s'essaya bien une fois ou deux à lui donner des leçons, mais il l'envoya paître sans le moindre état d'âme. Ce comportement devint récurrent chez lui, sans toutefois tomber dans un excès qui aurait pu l'entraîner dans le gouffre de la dépendance et de la déchéance. Il avait heureusement son travail au ranch pour lui laisser un tant soi peu la tête sur les épaules, puisqu'il en avait hérité avec son frère.
Sous leur direction conjointe, les affaires prospérèrent. Ils avaient une équipe d'hommes solides, du bétail et des chevaux de qualité dont ils faisaient un élevage soigneux. À l'âge de vingt-deux ans, Jason fit naître le cheval qui allait devenir à la fois un ami et un fils pour lui, un paint horse pie noir qu'il nomma Harley. Il l'éleva lui-même, patiemment, le dressant et l'entraînant pour en faire un bon cheval de ranch et de randonnée. Une complicité hors normes naquit entre eux, et il devint extrêmement rare qu'il monte un autre cheval. Les années suivantes se passèrent dans un rythme de vie tranquille, qui lui convenait parfaitement. Sa nièce Jenny avait grandi et leur donnait de bons coups de main, se montrant à la hauteur et d'un caractère très proche du leur. Les affaires se passaient bien, et ils profitaient encore fréquemment de parties de chasse entre frères. Parfois, Jason n'était pas totalement dégrisé en partant chasser. Un jour, il manqua de tirer sur Merl en visant du gibier, ce qui lui valut de se faire incendier. Ce à quoi il répliqua avec un grand sourire aux lèvres que le fait de l'avoir manqué prouvait bien l'importance de son talent. Leur quotidien de rancher ne fut finalement perturbé qu'à la fin de l'année 2015, lorsque des événements tragiques s'abattirent sur l'ensemble du pays, avant de peu à peu atteindre leur campagne reculée...
Personne n'aurait pu prédire ce qui se passa alors. Dans leur coin reculé, la famille Rogers semblait à l'abri de tout, sauf peut-être des coyotes qui venaient piquer dans leur poulailler. Tout avait l'air absolument normal. C'était le mois d'octobre 2015, et ce qui préoccupait surtout les deux frères était de faire des plans sur la meilleure façon de faire passer l'automne et l'hiver à leurs vaches et à leurs chevaux. Des informations inquiétantes commencèrent à passer à la télévision, qui furent relayées par leur mère. En quelques jours, de simples faits divers semblèrent se muer en catastrophe au plan national. Heureusement ou malheureusement pour eux, ils se trouvaient suffisamment loin de tout pour que cela leur paraisse lointain. Au départ, alors que les nouvelles se faisaient de plus en plus mauvaises, Jason et Merl continuèrent à s'occuper de leur ranch. Il y eut bien certains de leurs employés pour prendre la chose très au sérieux et pour être portés absents. Ce fut notamment le cas pour quelques hommes indiens qui choisirent de retourner dans leurs réserves pour y retrouver leurs proches. Même si au bout d'une dizaine de jours, il était déjà question de prise de contrôle des zones dangereuses par les militaires, et que le Président en personne s'adressa à ses concitoyens pour assurer que tout était sous contrôle, les deux frères ne virent toujours rien venir près de chez eux. Mais comme le disait toujours leur père, leurs armes étaient ce qu'ils avaient de plus sûr pour se protéger et obtenir justice. Juste dans le doute, ils choisirent donc de rester vigilants et de se promener constamment avec le fusil à l'épaule. Il était hors de question que quoi que ce soit puisse venir s'en prendre à leurs troupeaux.
À mesure que le temps passait, il devenait évident que les choses allaient mal. Leur mère continuait à suivre les informations, qui ne se contentaient plus que de messages officiels à la fin du mois d'octobre. Du moins, jusqu'à ce que l'aîné de ses fils décide de débrancher le dispositif satellitaire pour ne plus entendre les mêmes messages en boucle toute la journée. Jason et Merl faisaient encore tourner le ranch, mais une impression de malaise ne les lâchait pas. Puis il y eut des défaillances, notamment au niveau du courant. Lorsqu'ils allaient en ville, c'était pour trouver une effervescence chaotique. Les gens avaient peur. Jenny n'allait plus à l'école, mais elle était de toute façon bien mieux au ranch. Quelques temps plus tard, le courant sauta pour de bon, mais la famille était habituée à se débrouiller dans des conditions rudes et rustiques, et ils trouvèrent donc une parade pour continuer à vivre avec les moyens du bord.
La première apparition des créatures en chair putride et en os friables fut pour eux au courant du mois de novembre. Avec la présence de leurs bêtes, cela avait attiré une de ces choses qu'ils avaient vu à la télévision. Jason croyait en Dieu, comme toute sa famille. Il était sans doute un peu moins fervent croyant que son frère, mais il restait un bon chrétien, les excès et écarts mis à part. Ce truc qui se tenait face à eux, qui avait tout l'air d'un cadavre animé de vie, n'avait rien à voir avec la résurrection promise. C'était une épave ridicule, répugnante, uniquement guidée par la faim. Les deux frères savaient que ces choses attaquaient, mordaient, ils en avaient entendu parler par les médias. Ils purent le voir quand la créature essaya de les mordre, claquant des dents vers eux. Ils l'abattirent sans états d'âme. Si Merl se montra perturbé par ce meurtre, Jason réalisa plutôt que cela voulait dire que ces trucs arrivaient près de chez eux et allait menacer leur famille, leur exploitation et leurs animaux.
Heureusement pour eux, leur isolement limita les contacts avec les créatures. Il y en eut bien de temps en temps, seuls ou en groupes réduits, de plus en plus fréquemment, qui leur prirent quelques bêtes. Globalement, ils s'en sortirent assez bien au début. Néanmoins, les deux frères étaient désormais seuls avec Jenny et leur mère, leurs employés ayant quitté le navire depuis que tout s'était dégradé. Jason passait beaucoup de son temps à patrouiller sur le dos de Harley, cherchant à protéger son territoire, ses biens et tout ce à quoi il tenait. Les choses bouleversèrent leurs vies pour de bon au cours de l'hiver. Leur mère attrapa une mauvaise grippe, sans qu'ils ne puissent trouver quelqu'un pour la soigner, ni médicaments pour l'aider. Cela finit par avoir raison d'elle, mais à la stupéfaction de tous et avec des conséquences dramatiques, elle se changea en monstre et attaqua Jenny. La jeune fille, touchée à la jugulaire, fit une hémorragie en très peu de temps. Après avoir abattu leur propre mère d'une balle dans la tête, il fallut que Merl fasse de même avec sa fille. Comme pour un animal blessé gravement, c'était faire preuve de miséricorde que d'abréger ses souffrances. Sans le savoir, il l'empêcha ainsi de se transformer. Les deux frères pensèrent que leur mère avait attrapé ce qui transformait tout le monde, sans savoir que n'importe quel mort revenait à un semblant de vie si le cerveau demeurait intact.
Les conditions de vie se dégradèrent pour les deux frères jusqu'à l'arrivée du printemps. Jason dut soutenir son aîné, secoué encore plus que lui par leurs pertes récentes. Ils se retrouvèrent bientôt à court de nourriture ou presque, à l'exception de celle que représentaient leurs animaux, et n'avaient plus non plus de médicaments ou de denrées de première nécessité. Ils durent prendre la décision de quitter le ranch pour leur propre survie. Avant cela, ils relâchèrent dans la nature bétail et chevaux, afin de leur laisser une chance de survivre et de s'en tirer. Jason vécut cela comme un déchirement en voyant ces bêtes qui représentaient toute sa vie s'éloigner dans les plaines. Ils ne conservèrent que leurs propres chevaux, Harley et Cash, ainsi que deux autres montures de leur élevage qui leur permettraient de voyager et de porter un chargement.
Ils durent trouver un endroit où se rendre, et le choix s'arrêta sur les Bahamas. Jason pensait que des îles devaient être épargnées par le mal, et que si en plus ils avaient des plages de sable fin et des filles à portée de main, ce ne serait que plus agréable pour survivre. Toutefois, lire une carte n'était clairement pas leur point fort, et ils se dirigèrent d'un commun accord vers l'ouest, à l'opposé de leur destination supposée. Sur la route, ils voyagèrent la plupart du temps, campant à l'abri ou trouvant des bâtiments où s'installer avec leurs montures pour passer la nuit. Il devint très vite évident que le pays s'était écroulé. Tout avait l'air abandonné ou d'une zone de guerre, et les rôdeurs faisaient des apparitions de plus en plus fréquentes à mesure qu'ils s'approchaient des zones peuplées. Ils choisirent en conséquence de les éviter. Pour subsister, ils se livrèrent au pillage, et utilisèrent leurs compétence en chasse et en pêche pour agrémenter leur quotidien. Ils avaient grâce à la prévoyance paternelle une belle réserve de balles, qu'ils se mirent à économiser en vue de leur long voyage.
Les nombreux aléas d'un déplacement en des temps pareils rallongèrent considérablement le temps qu'ils passèrent sur les routes. Ils eurent parfois à affronter des humains vivants, qui en voulaient à leurs biens et à leurs chevaux. Jason n'hésita jamais à se battre pour conserver tout cela. Il y eut des affrontements, et il alla jusqu'à tuer à plusieurs reprises. Ce fut à cette occasion qu'ils découvrirent que les morts se ranimaient tant que le cerveau restait intact, après que des adversaires abattus de blessures à la gorge ou à la poitrine se soient relevés quelques temps plus tard pour les attaquer. À mesure que le temps passait, il devenait évident que la loi du plus fort était la seule encore en vigueur. Ce qui tombait plutôt bien, car il ne s'était jamais classé dans le camp des faibles.
Ils mirent près de six mois à traverser ce qu'ils ignoraient être le Colorado et l'Utah, étant parfois obligés de faire d'énormes détours en raison du terrain ou de la présence de dangers tels que des rôdeurs. Aucun des deux frères n'était fort en géographie, et ils passaient le plus souvent par de petites routes et des voies naturelles perdues. Durant l'été, ils profitèrent un moment d'une pause bienvenue dans une exploitation fermière à l'abandon, qui avait des cultures laissées en l'état et un verger qui leur rendit bien des services. Ils reprirent la route à l'automne, continuant leur chemin. Par commodité, ils choisirent d'éviter les gens, à moins que l'occasion de les dépouiller pour se sortir d'une situation fâcheuse ne s'offre à eux. Cela dut arriver cinq ou six fois.
Durant l'hiver 2016, il devint évident qu'ils avaient pris le mauvais itinéraire, et que la présence de rôdeurs et d'obstacles sur leur route les avait également fait dévier bien trop au nord. Ils étaient arrivés en Oregon, soit à l'exact opposé de leur destination initiale. Jason eut beau piquer une sublime crise de colère, le résultat était le même. Dépité, il dut se résoudre à discuter avec son frère de la marche à suivre, et ils finirent par décider de tenter un voyage vers Hawaï lorsque la belle saison serait de retour, ignorant totalement la distance qui séparait la côte de l'archipel. Cela, c'était avant de réaliser qu'aucun d'entre eux ne savait conduire de bateau ni n'avait d'expérience de la navigation. Par ailleurs, lorsqu'ils atteignirent les côtes, ils constatèrent que trouver un bateau serait plus difficile que prévu.
Un nouveau problème se manifesta. Les zones urbaines étaient plus importantes dans le coin que tout ce qu'ils avaient traversé volontairement jusque là. Pour le bien des chevaux qui risquaient leur vie et qui n'étaient pas adaptés à un tel environnement, ils prirent la difficile décision de leur rendre la liberté. Ils le firent bien à l'écart des villes, dans un coin tranquille. Jason resta longtemps à parler à Harley, à le caresser et lui faire de multiples bisous, notamment sur les naseaux. Il fallut beaucoup de persévérance pour inciter les chevaux à les abandonner, mais lorsqu'il les vit s'éloigner pour de bon, tout son équipement sur le bras et à ses pieds, le jeune homme en eut le cœur brisé et songea qu'il s'agissait d'un des moments les plus difficiles de sa vie. Il en pleura, même, prêt à frapper son frère au moindre commentaire. Mais celui-ci n'avait pas davantage envie de rire. Ils burent jusqu'à n'en plus pouvoir, ce soir-là, s'endormant l'un contre l'autre dans leur solitude pour se tenir chaud.
Privés de montures, ils se rapprochèrent des villes après avoir laissé leur équipement d'équitation en sécurité. Ce fut un véritable choc pour eux de voir autant de rôdeurs rassemblés au même endroit. Durant leur voyage, ils avaient bien croisé de grands groupes ou même des hordes, mais généralement d'assez loin pour qu'un bon galop les mette en sécurité. Là, tous ces monstres étaient tassés au même endroit. Ils avaient déjà une expérience de l'affrontement avec les morts-vivants, et ce fut ce qui leur permit de se maintenir en vie. Cet épisode plus intensif les aguerrit encore davantage, et la survie urbaine leur facilita un peu le ravitaillement. Malgré le temps hivernal, ils choisirent de continuer vers le nord, en direction du Canada. Ils y trouveraient en effet des coins plus sauvages, naturels, qui leur seraient familiers, et où ils pourraient chasser. Jason avait toujours voulu se frotter à un ours, et il se demandait même quel goût cela avait.
Début 2017, ils parvinrent dans les environs de Seattle. Originaire d'un Etat qui pouvait connaître des périodes torrides, l'excès de pluie leur tapa vite sur le système, mais cela leur facilitait au moins la vie pour avoir de quoi se ravitailler en eau. Ils restèrent un moment à vivre pratiquement comme des pillards, se déplaçant sur des Harley Davidson qu'ils avaient récupérées plus tôt, avant de se faire accoster par un groupe de survivants plus insistant que les autres.
En mars 2017, il leur fut proposé de les rejoindre ou de mourir. Les gars avaient des allures de militaires ou de mercenaires, c'était parfois difficile à dire. La concertation des deux frères ne fut pas longue, mourir n'était pas dans leurs projets immédiats. Ils prirent donc le risque de suivre. Au final, ils trouvèrent une communauté importante de plusieurs centaines de personnes, installés sur une île. Ils avaient voulu finir comme des survivants insulaires, voilà qui était fait... En plus d'une majorité de civils, il y avait également une communauté scientifique, ainsi que des militaires pour encadrer le tout. Si au début se retrouver au milieu de tout ce monde fut déstabilisant, la nature sociable de Jason l'aida à se couler dans le moule. Du moment qu'ils faisaient leur part de travail, ils étaient à peu près libres de vivre. Les semaines puis les mois s'écoulant, ils purent prendre leurs marques, et même commencer à apprécier cette nouvelle vie. La plupart du temps, ils s'occupent de travaux manuels dans le camp, dès qu'il s'agit de construire ou bricoler quelque chose. Ils contribuent également à la survie du camp en mettant leur force à contribution, au travers de ravitaillements ou de sorties diverses et variées, même lorsqu'il s'agit d'affronter des rôdeurs. Jason forme encore un binôme de choc avec Merl, puisqu'ils sont habitués à travailler ensemble. Désormais, lorsqu'ils sillonnent les routes, c'est pour servir les intérêts de leur groupe et de sa communauté. Et pour l'heure, les projets de Canada ou d'Hawaï sont remisés dans un coin de leur esprit, loin de leurs préoccupations du moment...
passeport :≡ recensement de l'avatar. - Code:
Travis Fimmel ♦ <bott>Jason J. Rogers</bott>
≡ recensement du prénom. (prénom utilisé uniquement)- Code:
♦ Jason
≡ recensement du nom. (nom utilisé uniquement)- Code:
♦ Rogers
≡ recensement du métier. - Code:
♦ Copropriétaire d'un ranch
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Re: Don't worry about the horse being blind, just load the wagon.
Mer 31 Mai 2017 - 10:43
BROOOOOOOOOO !!!!
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Re: Don't worry about the horse being blind, just load the wagon.
Mer 31 Mai 2017 - 10:45
Y a pas à dire, c'quand même le plusse beau frère des deux
Et rebienvenue !
Et rebienvenue !
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Re: Don't worry about the horse being blind, just load the wagon.
Mer 31 Mai 2017 - 11:08
C'est une évidence !
Merci !
Merci !
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Re: Don't worry about the horse being blind, just load the wagon.
Mer 31 Mai 2017 - 11:43
Pour une fois, Lawrence a raison. Welcome back.
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Re: Don't worry about the horse being blind, just load the wagon.
Mer 31 Mai 2017 - 12:00
Re bienvenue une énième fois
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Re: Don't worry about the horse being blind, just load the wagon.
Mer 31 Mai 2017 - 12:02
Merciiiiiiii
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