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Noam Artémis Anderson

Sam 15 Juil 2017 - 13:19


Noam Artémis Anderson
26 ans Etats-Unien Employé d’une coopérative TRAVELERS

i've got a war in my mind


Explique ici le caractère actuel de ton personnage.

Depuis tout petit, Noam a toujours regardé le monde avec beaucoup de curiosité. Intéressé par tout, il était capable de rester des heures à observer un phénomène naturel intriguant, à étudier un manuel pour apprendre à faire quelque chose correctement. Le monde le fascine et il aime apprendre ce qui lui procure dans ces cas là, une grande patience. C’est aussi quelqu’un qui cherche à voir le bon dans l’homme et qui va d’abord considérer l’autre comme un ami avant de le voir comme un ennemi. Ce qui a longtemps été une qualité dans l’ancien monde ne l’est peut être finalement plus vraiment. Il a appris à moduler ce trait de caractère et à se montrer plus méfiant mais lorsqu’il se sent en confiance, cette partie de sa personnalité a tendance à ressortir. Cela vient aussi du fait qu’il s’est construit autour d’idéaux et de principes. Il respecte l’autre et a toujours rêvé d’un monde plus égalitaire et solidaire. S’il sait désormais que ces idéaux auront besoin d’encore bien plus de temps pour s’établir, il ne perd pas espoir et cherche encore, quand il le peut, à prendre soin de celui qui en a besoin, à partager ce qu’il a et à rendre les rapports entre les hommes plus apaisés. Vous le trouvez naïf ? Il vous sera cependant difficile de le faire changer d’avis si facilement. Noam tient à ses principes. Il ne lâchera pas quelque chose auquel il croit, il ne lâchera pas quand il est persuadé d’avoir raison. Ce n’est pas pour autant qu’il entrera dans un débat sans fin avec vous pour tout et n’importe quoi. Noam n’en reste pas moins un garçon nonchalant, du moins, en apparence. Il peut sembler se foutre de pas mal de choses et n’accorder d’importance qu’à de rares sujets. Ce n’est qu’en partie vraie, c’est aussi et avant tout un moyen de défense. Noam préfère prendre de la distance avec les choses et se murer dans le silence quand il pense que parler n’apportera rien de bon. Il ne montre pas non plus ses émotions ou ses sources d’angoisse. Certaines choses peuvent le stresser, pourtant, on aura l’impression qu’il s’en fiche. Dans son enfance, il lui arrivait d’ailleurs souvent d’avoir de l’eczéma ou des maux de ventre qui étaient en fait des manifestations des angoisses qu’il gardait à l’intérieur de lui. C’est un garçon très intérieur et s’il aime échanger, discuter et sait facilement nouer le contact, il n’en dira pas pour autant beaucoup sur lui-même. Ses voyages lui ont appris à nouer la conversation, à aller vers les autres et à s’intégrer facilement. Pour autant, Noam a appris à apprécier la solitude, notamment lors de son voyage et il ressent souvent le besoin d’être seul dans sa bulle.
Enfin, malgré toute sa bonne volonté et ses envies de partage, Noam Artémis n’a jamais réussi à se débarrasser de sa jalousie. Cela ne concerne pas les biens matériels mais les personnes. Il ressent toujours cette colère sourde en lui quand il sent qu’on s’approche trop des personnes à qui il tient. Gaïa en a d’ailleurs fait les frais, lors de ses premiers amours. Noam était incapable de se montrer courtois avec les jeunes gens qui s’entichaient d’elle. Dans ses relations amoureuses, il prône l’exclusivité et a besoin de sentir qu’un lieu unique l’unit à la personne avec qui il est. Il accepte que l’autre puisse avoir des amis mais il faut à tout pris qu’il conserve une position différente, qu’on lui rappelle en permanence qu’il est le seul à avoir droit à tant de tendresse, sinon, il peut devenir très froid et distant avec les favoris de son ou sa partenaire.


and blood on my hands


Explique ici les caractéristiques physiques de ton personnage..

Noam est un jeune homme de taille moyenne, 1m75. De même, sa corpulence est de celles que l’on croise régulièrement, il n’a jamais été spécialement maigre sans pour autant être en surpoids. Dans la moyenne. Dernièrement son visage s’est tout de même affiné, il a perdu pas mal de poids. Cela est cependant dissimulé derrière sa barbe et ses vêtements amples. Noam enfile tout ce qu’il trouve et qui ne le prive pas de sa liberté de mouvement.
Pour se défendre, Noam a embarqué ce qu’il avait sous la main. Lui et ses compagnons ayant toujours été opposés aux armes à feu, il a donc à la ceinture un couteau de boucher. Il en a un autre dans son sac ainsi qu’une faucille. Son sac contient aussi une poche à eau pouvant contenir 3 litres, outil qu’il  avait depuis son année de voyage ainsi qu’une lampe de poche et une lampe frontale. Noam Artémis n’a par contre pas de véhicule, il en a emprunté plusieurs sur sa route mais a tous fini par les abandonner.


Explique ici l'histoire de ton personnage avant l'épidémie.

Est né à Seattle le 16 mai 1991  – A étudié à l’Université d’Etat de Washington – Après quatre ans à l’Université et un Bachelor en poche, a décidé de partir explorer le monde –Après une année sur les routes, a trouvé un emploi dans une petite coopérative dans le Montana

Noam Artémis. Ses parents avaient réfléchis un long moment avant de choisir ce prénom. Parce que oui, bien qu’il y ait deux prénoms, Anthon et Kayla avaient décidé que leur enfant porterait officiellement les deux. Autant dire que dans le parc, personne n’avait le même, aucun risque de confondre les enfants. Noam (parce que c’est quand même plus court), a donc grandi à Seattle, premier enfant d’un couple heureux. Son père était libraire et sa mère assistante administrative dans un théâtre. Tous les deux envisageaient le fait d’avoir un enfant comme une mission essentielle dans leur vie. Ils accordèrent énormément d’attention à son éducation ce qui permit  au jeune homme de s’épanouir très tôt dans la vie et surtout, d’avoir confiance en lui. L’arrivée de sa petite sœur, Gaïa (vous aurez compris l’amour de ses parents pour la mythologie) ne rompit en aucun cas cet équilibre. Elle vint au monde en août 1997, Noam avait alors déjà 6 ans. Si au début, comme tous les enfants, il se sentit dans l’obligation de marquer son territoire, il adopta très rapidement un comportement très protecteur envers elle. Ils formèrent très vite un duo inséparable et complémentaire. Gaïa, c’était la tornade de la famille, le caractère bien trempé, celle qui aime secouer les gens, se révolter. Noam Artémis était calme, plus discret, plus effacé. Pour autant, quand ils étaient ensemble, c’était souvent lui qui parlait, qui lui faisait la lecture et cherchait à lui enseigner tout ce qu’il avait appris avant elle.
À l’école, Noam était un élève moyen. Il sélectionnait clairement ses matières et n’avait pas toujours envie de se fouler, quand ça ne l’intéressait pas. Ses parents l’avaient inscrit en parallèle à un groupe de jeunes qui partaient régulièrement en exploration dans la nature. De quoi éveiller sa curiosité et assouvir son besoin d’espace. Noam avait toujours eut du mal à rester enfermer…
Noam Artémis avait 16 ans quand sa mère fut diagnostiquée. Atteinte d’un cancer du sein, elle dût arrêter de travailler assez rapidement malgré ses réticences. Kayla avait toujours vu dans son travail un moyen de s’épanouir et la priver de ça, c’était aussi la priver d’une partie d’elle. Femme indépendante, elle était aussi atteinte dans sa fierté, elle ne voulait pas être un poids pour sa famille et il lui fallut plusieurs mois pour accepter et dire à voix haute qu’elle était malade. La famille Anderson avait mis de côté depuis longtemps déjà, pour les études des enfants, pour les coups dur… Ils auraient aimé ne jamais avoir à utiliser l’argent pour cela mais ils le firent. Les vacances furent un peu plus courtes, les sorties plus rares mais, au moins, Kayla pouvait accéder à la chimiothérapie. Cette épreuve eut pour effet de resserrer encore les liens de la famille et Noam se sentit l’obligation d’être encore plus attentionné envers Gaïa qui était encore bien jeune pour apprendre à vivre sans sa mère. De plus, pour aider son père, il faisait régulièrement des baby-sitting. De petites sommes qui ne changeaient pas tout mais Anthon ne cessait de dire à son fils que ce qu’il faisait avait déjà beaucoup de valeur.
Malheureusement, malgré les traitements, le cancer ne cessa de gagner du terrain. La maladie était déjà à un stade avancé lors du diagnostique et malgré les efforts des médecins, il était trop agressif, trop fort. Lors de sa dernière année de lycée, Noam Artémis dût, avec son père, organiser l’enterrement de sa mère. Il ne pleura pas lors de l’enterrement. Il aimait sa mère plus que tout mais comme elle, il faisait partie de ceux qui ne montrent que rarement leurs émotions. Gaïa fut la seule à voir ses larmes, le soir, alors qu’ils se remémoraient les bons souvenirs qu’ils avaient avec elle.

Septembre 2009. Noam Artémis fit son entrée à l’Université d’Etat de Washington. Cette dernière étant situé à Pullman, à la frontière de l’Etat, il fut dans l’obligation de s’éloigner de son père et de sa sœur. Il étudia l’histoire et la littérature anglophone avec pas mal d’intérêt sans pour autant s’investir plus que nécessaire. Il parvint à valider chacune de ses années et les 4 nécessaires à l’obtention de son bachelor s’écoulèrent finalement assez rapidement. Noam Artémis mena une vie d’étudiant banale, il sortait assez régulièrement s’étant constitué un groupe d’amis. Ni sage ni spécifiquement rebelle, il faisait partie de la masse et appréciait cette possibilité de s’effacer, de ne pas être sans cesse reconnu et abordé par ses camarades. En plus de ses études, Noam prit un petit boulot de serveur dans un diner proche de l’Université. Il travaillait trois soirs par semaine et un week-end sur deux. Il avait passé un accord avec son père, la moitié de ses gains serviraient à payer les frais de sa vie commune et l’autre moitié, il devait la garder pour lui, l’économiser.  La famille Anderson avait certes été éprouvée par la maladie de Kayla mais Anthon voulait que son fils reste un étudiant comme les autres, qu’il puisse aussi profiter de sa vie et il ne voulait pas qu’il se tue à la tâche pour tout payer. Pas encore, il voulait qu’il ait encore le droit de rêver.  

Août 2013. Après l’obtention de son diplôme, Noam Artémis était retourné chez son père, passer quelques semaines pour les vacances. Ce dernier et Gaïa avaient l’espoir qu’il revienne s’installer avec eux mais ce n’était en fait qu’un épisode transitoire. Il leur fit rapidement part de son projet : partir faire le tour du monde. Il en rêvait depuis toujours et s’il avait toujours gardé ce projet pour lui, cela ne l’avait pas empêché de le peaufiner, de l’approfondir et d’y penser de plus en plus alors que ses études approchaient de la fin. Sac au dos, il fit ses au revoirs à son père et sa sœur à l’aéroport. Il commença par l’Europe où il resta jusqu’en octobre. Les premiers pays qu’il visita furent autant de leviers pour lui permettre de s’habituer à sa vie itinérante. Au Royaume-Unis et en France, il était encore un peu l’étudiant qu’il avait été pendant 4 ans, faisant la fête, savourant cette nouvelle liberté et l’excitation particulière face à ce grand projet qui prenait enfin forme. En Europe de l’Est, il commença à se fatiguer de la fête et son voyage devint plus intérieur. Il prenait du temps pour faire de la route à pied, pour être seul face à lui-même, pour apprendre à ouvrir les yeux. Chaque fois qu’il posait les yeux sur une famille, il pensait à sa sœur et lui écrivait. Il n’envoyait pas toujours les lettres dans l’immédiat, parfois, il parlait même à sa famille au téléphone avant d’envoyer le courrier. Il comprit que les mots pouvaient parfois lui faire du bien. Puis l’Afrique l’accueillit jusqu’en janvier. Physiquement, ce fut une des parties les plus difficiles du voyage de Noam. Il fut malade à plusieurs reprises ce qui lui valut ses seules envies d’abandon. Cela ne durait jamais longtemps mais oui, dans ces moments là, il rêvait au confort de son foyer. Pourtant, les paysages lui faisaient toujours oublier la nostalgie, la majestueusité de la nature mais aussi des hommes. En Afrique du Sud, il fit des rencontrèrent qui le poussèrent à réfléchir. Ceux qui avaient su pardonner, ceux qui portaient encore les marques de l’injustice et d’un monde égalitaire et qui, pourtant, croyait encore en l’avenir. Noam qui avait déjà beaucoup d’admiration pour Nelson Mandela à l’époque, décida de se rappeler la petite cellule dans laquelle il avait refusé la haine chaque fois  qu’il avait envie de rejeter l’autre.
L’Asie, jusqu’en avril, fut le continent des contrastes. Noam pensa souvent à son père et sa sœur et eut plus de coups durs qu’il n’en avait eu jusque là. Pourtant, il était toujours réconforté par les sourires. En Asie du Sud Est, il découvrit ces visages enjoués, en permanence. Il s’intéressa aux enseignements bouddhistes sans pour autant s’y convertir complètement. Il fut frappé par la misère en Inde et eut bien du mal à comprendre la complexité du peuple japonais. Enrichi par ses précédents voyages, il parvint cependant à accepter l’autre plus facilement, à concevoir des modes de pensées éloignés du sien.
Les quelques semaines en Océanie furent plus calmes pour Noam. Il décida de moins voyager à pied, pour se reposer. Il prit quelques jours de détente sur les plages australiennes mais surtout, partit à la rencontre des Maoris en Nouvelle-Zélande. Cette ethnie continua de le hanter pendant longtemps.
Et finalement, l’Amérique du Sud à partir du mois de mai. Noam y resta un peu plus longtemps qu’ailleurs et y approfondit sa connaissance de l’espagnol. Il prit beaucoup de temps pour profiter de la richesse des paysages, notamment en Patagonie. Mais surtout, il aimait naviguer de paradoxe en paradoxe. Passer des villes dynamiques à des zones reculées. II resta assez longtemps en Argentine où il se fit de nombreux amis, des locaux mais aussi des gens sur les routes, comme lui. Il savait que c’était la fin de son voyage et parler avec ces gens était aussi un moyen pour lui de faire le point, de comprendre, de se rendre compte à quel point il avait évolué pendant tous ces mois. Comme il avait appris à s’écouter, comme il avait compris la richesse de l’échange, l’importance de la communauté mais aussi, le besoin qu’il avait, parfois, d’être seul avec lui-même. Au cours de ce voyage, il fit de nombreuses rencontres, enchaîna les petits boulots pour pouvoir vivre mais surtout, il fit le point sur ses aspirations.

Septembre 2014. Le retour au monde normal. Un an, c’était ce dont il avait besoin pour le moment, Noam décida de poser ses valises après cela. Il n’était pas certain de ne pas repartir plus tard mais il avait envie d’essayer quelque chose d’autre. Encore une fois, Noam Artémis prit quelques jours chez son père. Gaïa allait entamer sa dernière année de lycée. Elle fut ravie de retrouver son frère, l’espace de quelques semaines avant qu’il ne décide de s’installer dans le Montana. Au cours de son voyage en Amérique du Sud, plus précisément en Argentine, il avait fait la connaissance de David, un fermier d’une trentaine d’années. Il lui avait parlé d’une coopérative, pas loin de Missoula, dans le Montana qui fonctionnait sur le principe d’auto-gestion. C’était là que Noam avait décidé de réellement s'installer. Ce lieu incarnait tout ce à quoi il aspirait. Plusieurs agriculteurs et éleveurs vivaient dans une immense ferme. On y trouvait aussi des artisans (fromagers, ébénistes…) et un point de vente qui permettait à ceux qui y habitaient ainsi qu’aux agriculteurs et artisans de la région de vendre leurs productions. Noam Artémis s’intégra bien vite dans cette communauté où il exerçait différentes tâches. Il était à la boutique, en tant que vendeur mais filait aussi des coups de main à droite et à gauche. Il se sentait libre, et c’était tout ce qu’il lui fallait. Au fil des mois, il commença à mettre en place des activités pour les enfants de la coopérative, se découvrant un goût particulier pour la transmission.

on the highway to hell


Explique ici l'histoire de ton personnage depuis l'épidémie.

Septembre 2015. Cela faisait un an que Noam vivait dans la coopérative. Se promenant régulièrement en chemise et en pantalon de lin, pieds nus, il avait conscience d’être le cliché du hippie. Surtout quand il se mettait à écouter du rock des années 60-70. Mais autant dire que cela ne lui posait aucun problème. Il était en paix avec lui-même, en harmonie. Il avait noué de bonnes relations avec la plupart des habitants et notamment les enfants qui adoraient venir jouer avec lui ou lire, étudier et apprendre. Il leur construisait des cabanes, leur apprenait à reconnaître les plantes, leur faisait découvrir des trésors de la littérature.
Il écrivait régulièrement à Gaïa et à son père. Ils étaient même venus tous les deux passer une semaine de vacances dans la coopérative. Noam était loin mais ne les oubliait pas. Sa sœur avait intégré l’Université de Washington, sur le campus de Seattle et était bien partie pour faire des études brillantes. Noam avait aussi une aventure avec Lola, une agricultrice de deux ans son aînée qui vivait à la coopérative depuis 5 ans déjà. Les histoires étranges dans les news ? Ils n’y avaient pas fait plus attention que ça…

10 Octobre 2015. Gaïa a appelé Noam. Ils ont passé un long moment au téléphone, comme cela leur arrive parfois. Elle lui a raconté ce qu’il s’était passé en ville la veille et comme elle trouvait cela bizarre. Noam lui a conseillé de faire attention tout en la rassurant. Sans doute une drogue qui fait faire des folies, comme on en connaissait déjà. Ils ont parlé de l’avenir. Elle lui explique qu’elle aimerait bien faire comme lui un jour, partir à l’aventure. Cela a beaucoup amusé Noam. Le soir-même, il lui renvoie des photos de son tour du monde.

12 Octobre 2015. Lola montre des articles étranges sur internet à Noam. Qui parlent de Seattle et donnent un nouvel éclairage sur ce que Gaïa lui a raconté. Noam ne veut pas y croire même si David, qui est allé à Missoula la veille, a dit que des rumeurs circulaient aussi dans cette ville. Il préfère ne pas faire attention à tout ça, encore un emballement médiatique pour rien.

13 Octobre 2015. Cette fois, c’est Noam qui a appelé Gaïa. Il a entendu dire que la situation devenait tendue, que les autorités étaient à cran. Noam Artémis soupçonne une manœuvre politique et il ne veut pas que sa sœur soit en danger. Il ne soupçonne pas encore le risque du virus. Il lui demande de rester auprès de leur père, de faire attention, de ne pas sortir le soir. Pour une fois, elle ne lui demande pas d’être moins paternaliste. Quand Noam raccroche, il comprend qu’elle commence à avoir peur.

Du 14 au 18 Octobre 2015. Noam est allé manifester, avec Lola, David et d’autres membres de la coopérative à Missoula. Ils ont entendu parler des violences policières et s’insurgent contre la rétention d’informations. Les autorités étaient encore plus tendues que jamais et ils ont été dispersés avec violence. En ville, l’ambiance était lourde. En rentrant à la coopérative, Noam Artémis regarde bien plus les nouvelles que d’habitude. Il envoie de nombreux textos à Gaïa et lui demande de le tenir au courant. Elle lui explique que leur père trouve la situation inquiétante. Noam commence sérieusement à se poser des questions sur cette histoire de virus et il fait des recherches sur internet qui lui donnent des résultats plutôt farfelus…  Lola essaye de le rassurer.

Du 19 au 24 Octobre 2015. C’est un cauchemar. Noam Artémis a dû s’y reprendre à 10 fois avant de réussir à avoir suffisamment de réseau pour joindre Gaïa. Il lui donne l’ordre de venir le rejoindre, ils seront plus en sécurité dans le Montana. Elle ne résiste pas. Elle est terrorisée. Ils vont préparer leurs sacs et venir au plus vite mais les routes sont très encombrées. Noam leur demande d’être prudents. À la coopérative, on écoute les messages de prévention. Les employés décident, à contrecœur, de commencer à construire des barrières, ils ont entendu parler de pillages dans la région.

Du 25 au 27 Octobre 2015. Ils ne sont toujours pas arrivés. Noam Artémis n’arrive pas à les joindre et pour la première fois, Lola le voit perdre ses nerfs. Il est parti se défouler contre un sac de graines dans la grange. Il a besoin de savoir, il n’en peut plus d’imaginer ce qui a pu leur arriver. La coopérative s’organise, quelques habitués de la région sont venus se réfugier chez eux. Ils parlent de morts qui marchent. Jusque là, Noam croyait qu’il ne s’agissait que d’hallucinations, de manipulations, il croyait qu’il s’agissait juste d’un virus meurtrier pas surnaturel… La coopérative s’organise, sécurise ses puits, ses générateurs. Cette ambiance de siège est pesante.

Janvier 2016. Ils ne sont jamais arrivés. Noam Artémis s’est barricadé dans sa coquille mais il ne perd pas espoir. Il est certain qu’ils sont en vie et qu’ils finiront par venir. Gaïa lui a promis qu’elle viendrait, qu’elle prendrait soin de leur père. Il parle d’eux au présent, parce qu’ils sont forcément vivants.
À la coopérative, les barrières sont vite montées. Plus hautes, plus solides. Noam et Lola détestent ça mais ils n’ont pas le choix. Ils ont vu les Marcheurs. La première fois, ils n’ont pas compris et si Steve, un habitant de Missoula qui était venu se réfugier chez eux, n’était pas intervenu, ils auraient sans doute été mordus. Noam continue de s’occuper des enfants, leur apprenant à être méfiants, à se cacher. Ils n’ont pas d’armes à feu dans la coopérative mais, malgré des réticences, ils apprennent à manier les armes blanches, les outils de jardinage pour tuer les Marcheurs. Un coup dans la tête, ils ont bien retenu la leçon. Le flux des réfugiés s’est arrêté depuis mi-décembre. Ils arrivent à subvenir aux besoins de tout le monde grâce aux cultures et aux bêtes, ils sont environ une cinquantaine dans la coopérative. Chaque soir, Noam monte la garde sur les barrières. Il guette l’arrivée de son père et de Gaïa. Ici, ils seront bien. Les agriculteurs savent comment entretenir leur terre. L’hiver est rude et l’alimentation se fait moins variée, moins conséquente aussi, chacun apprend à faire des sacrifices. D’ailleurs, ils ont rapidement relâchés un certain nombre de bêtes. Ils ont gardé quelques cochons et quelques chevaux qui sont bien pratiques mais pas plus. Le bétail demande beaucoup d’eau et de céréales et ils ne peuvent pas se permettre de les nourrir au détriment des gens de la communauté. Les premières vaches ont été tuées et mangées, les autres errent désormais dans la nature. Noam voit les agriculteurs guetter le ciel avec anxiété. Ils ont nommé un représentant qui parle pour eux à chaque session du Conseil. Le Conseil, c’est ce moment où tous les membres de la communauté sont conviés pour discuter des décisions à prendre. L’ancien dirigeant de la coopérative mène les débats mais les décisions sont toujours prises par vote. Les agriculteurs ont un poids tout particulier car ils sont ceux qui maintiennent tout le monde en vie.

Février 2016. Ils auraient pu tous y passer. La grand-mère de David est décédée dans son sommeil. Le cœur de la vieille dame n’avait pas résisté et, alors qu’elle dormait paisiblement, il avait décidé d’arrêter de battre. Cela faisait quelques temps qu’on la sentait fatiguée mais on pensait qu’il lui restait encore un peu de temps. Son cœur a décidé de baisser les armes en pleine nuit, et elle est revenue. On leur avait dit que seuls les malades et les mordus se réveillaient. Ils apprennent que tous se réveillent. Une nouvelle fois, c’est Steve qui prend les choses à son compte et plante un couteau dans la tête de la vieille dame. Trois personnes ont été mordues. Ils n’arrivent pas à les soigner. Ils les regardent tous s’éteindre et ne les déconnectent qu’une fois le dernier soupir rendu.

Avril 2016. Noam et Lola font partie du groupe d’expédition. La communauté a longtemps débattu sur les comportements à avoir. Ils en sont arrivés à cette conclusion : Ceux qui reviennent ne sont plus vivants. Ils sont morts. La grand-mère de David était une femme d’une grande douceur et pourtant, elle avait attaqué ceux qu’elle côtoyait tous les jours. Les Marcheurs n’étaient plus habités par aucune âme et les déconnecter, c’était protéger ceux qui restaient mais surtout, leur rendre leur dignité, leur donner le repos.  Ils partent régulièrement en dehors des murs pour nettoyer les environs et éviter qu’un groupe trop conséquent de Marcheurs arrive vers la coopérative. Ils ont remarqué qu’ils finissaient toujours par se réunir en meute. Ils cherchent aussi des médicaments. La coopérative a pris ses marques, Steve a pris la direction de toutes les expéditions et actions envers les Marcheurs. Noam continue d’espérer que Gaïa et son père sont sur la route et c’est pour cela qu’il s’est porté volontaire pour sortir dès le début. Pour guetter les horizons, pour trouver des indices. Il inspecte les voitures abandonnées… Lola n’ose pas lui dire qu’il n’y a plus d’espoir.

Juillet 2016. Un des groupes d’expédition n’est jamais revenu. Ils étaient partis au début du moins de juin, pour sonder les environs et pousser jusqu’en ville voir si les choses n’ont pas changé. Mais ils ne sont jamais revenus. C’est un coup dur pour la communauté de la coopérative. Noam comprend de mieux en mieux les Marcheurs. Il sait comment les déconnecter, il sait qu’ils ne sentent pas sa présence s’il se tartine de leurs entrailles. Il sait aussi que si une horde arrive, les barrières ne tiendront pas éternellement. Ils entendent aussi parfois des véhicules à moteur mais leur instinct les pousse à ne pas se faire remarquer. La coopérative est assez reculée, ils n’ont pour l’instant croisé aucun groupe. Noam se fait traiter régulièrement d’idéaliste par Steve et David lorsqu’il dit que s’allier avec d’autres groupes pourrait être une solution. Eux, sont persuadés que c’est se mettre en danger, que cette situation a réveillé les instincts les plus primaires des gens.

Septembre 2016. Ils sont venus négocier. Ils ont des armes à feu, ils leur ont proposé la protection en échange de vivres. La coopérative a fini par accepter, pas persuadée d’avoir le choix. Les relations sont un peu tendues avec l’autre groupe, tout le monde est méfiant mais jusque là, tout le monde respecte les termes du contrat. Noam rêve de Gaïa régulièrement, il a dû mal à dormir. Lola a remarqué qu’il lui arrivait parfois la journée de partir seul au-delà des barrières. Il a besoin d’être seul, il a besoin de réfléchir. Il les cherche parmi les morts.

Décembre 2016. Noam Artémis était parti seul, en pleine journée. Comme souvent, il était parti cherchait sa sœur et son père. Lola ne se posait plus de question lorsqu’elle constatait son absence. Noam refusait d’abandonner alors il partait souvent seul dans l’espoir de trouver un indice, les expéditions ne lui suffisaient plus. Cela tournait à l’obsession, il fallait qu’il sache. Il avait croisé quelques Marcheurs à qui il avait rendu la liberté. Le froid les rendait moins mobiles et il affaiblissait aussi les organismes des survivants. Les récoltes étaient plus faibles et l’autre groupe avait un peu de mal à comprendre mais la situation n’était pas affolante selon Steve. Noam était parti seul et il fut seul à son retour. La coopérative était déserte. Quelques impacts de balles dans les barrières, pas un cadavre, pas de traces de sang. Le vide total. Noam Artémis avait passé plusieurs heures à fouiller la coopérative à la recherche d’un indice. Il avait fini par trouver quelques lettres gravés dans un meuble de la chambre qu’il partageait avec Lola, « Run ».
Noam obéit. Il est parti. Il n’a même pas cherché à les retrouver. Noam Artémis est parti de la coopérative avec un sac, de l'eau, des vivres, de quoi se défendre, son couteau et sa faucille. Des vêtements chauds. Il sait qu’il ne peut pas rester à la coopérative, qu’il sera exposé. Mais il sait aussi que ce qu’il s’est passé ici est mauvais signe. Il soupçonne l’ancien groupe sans chercher à plus comprendre. La seule chose qu’il retient, c’est que si Gaïa et son père arrivent ici, ils seront en danger. Alors il doit prendre la route pour les intercepter et les empêcher de tomber dans un piège. Après, il s’occuperait de Lola et des autres. Mais avant, il devait penser à sa famille. C’était comme si, cette coopérative vide était le déclic, ce qu’il manquait à Noam pour basculer complètement dans son obsession aveugle et prendre des décisions dénuées de toute logique.
Lola et les autres ? Le groupe voisin était arrivé. Armés jusqu’aux dents, ils n’avaient tiré que quelques coups d’avertissement. La coopérative refusait de s’en prendre aux vivants et surtout, ils n’étaient pas suffisamment armés pour tenter quoi que ce soit. Ils ont capitulé, croyant encore pouvoir être épargnés. Le groupe leur a fait quitter la coopérative. Une fois dehors, suffisamment loin pour ne pas attirer les Marcheurs, ils ont fait un tri. Exécutant ceux qui ne seraient que des poids morts, gardant en vie ceux qui pourraient être utiles, des agriculteurs, quelques membres des expéditions. Steve a été tué, il risquait de fomenter une rébellion. Lola a été épargnée, elle sait les déconnecter et ils pensent pouvoir profiter de certains de ses charmes…
Noam est passé à la coopérative juste après qu’ils soient partis avec l’ensemble de la population de la coopérative et avant que l’unité de garde ne revienne après s’être séparée du reste du groupe pour veiller à ce que personne d’autre ne s’empare de la coopérative. Quelques minutes… Tout s’était joué à quelques minutes.

Février 2017. L’hiver l’a surpris à plusieurs reprises. Seul sur les routes, il est difficile de prendre le temps de dormir. Le froid, les Marcheurs, les Survivants. Il ne sait plus de qui il doit se méfier le plus. Il marche vers Seattle, l’image de Gaïa est ce qui le guide. Il est dans un état second, parfois, il a des moments de lucidité, la faim le tiraille. Il faut que les beaux jours reviennent, son organisme est épuisé, il marche de moins en moins vite, sa vigilance est fragilisée et il a faillit se faire surprendre à plusieurs reprises. Il n’ose plus prendre de véhicule depuis plusieurs semaines. Il s’endort en conduisant. Marcher, ça le maintient éveillé. Heureusement qu’il a appris enfant à faire du feu. Il évite les grandes agglomérations. Tous les matins, il se demande comment il fait pour être encore en vie.

Avril 2017. Noam Artémis s’est fait surprendre par un petit groupe de survivants, pas très loin de La Crosse, Washington. Ils l’ont épargné, ils sont en route vers Victoria. Cela fait plusieurs jours qu’ils sont à pied depuis que leur denier véhicule est tombé en rade. Si Noam était en sale état, ils ont vite compris qu’il était débrouillard et qu’il savait pas mal de choses sur les plantes, sur ce qui est comestible ou non ce qui leur est utile. Ils lui proposent de faire un bout de chemin ensemble. Ils sont quatre, trois femmes et un homme. Noam accepte. Il sent que le fait de revoir des personnes vivantes l’aide à reprendre le dessus. Il récupère de l’énergie avec eux, pouvant dormir quand ce n’est pas son tour de garde mais surtout, ils sont plusieurs et peuvent se véhiculer plus facilement.  Noam Artémis  est surveillé dans les premiers temps, quand il est au volant, quand il est de garde. Ils ne le laissent au début jamais seul éveillé mais il ne dit rien face à cela, il n’a pas perdu de vue son objectif, il doit aller à Seattle. Gaïa et son père y sont peut être encore et même si au fond de lui, l’espoir semble s’être tari, il sent que c’est la seule chose qui le fait encore avancer.

Juillet 2017. Il est tout proche de Seattle. Noam Artémis vient de laisser son groupe. Ils ont essayé de le retenir. Etre seul, c’est dangereux, c’est une très mauvaise idée. Noam leur a promis qu’il ne le resterait pas longtemps. Il s’est repris en main, il a les idées claires mais il doit vérifier certaines choses. Après, il irait peut être les retrouver à Victoria. Il observe désormais chaque visage de Marcheur, il ne les déconnecte pas sans avoir vérifié avant leur identité. Il sent qu’il est tout proche….


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Re: Noam Artémis Anderson

Sam 15 Juil 2017 - 13:19

Bienvenue officiellement ! Very Happy
Bon courage pour ta fiche !



Oh, my eyes are seein' red. Double vision from the blood we've shed. The only way I'm leavin' is dead : That's the state of my head
Melvin J. Black
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Re: Noam Artémis Anderson

Sam 15 Juil 2017 - 13:32

Bienvenue à toi Smile
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Re: Noam Artémis Anderson

Sam 15 Juil 2017 - 13:41

Bienvenue et Courage pour la suite de ta fiche ; ))
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Re: Noam Artémis Anderson

Sam 15 Juil 2017 - 14:10

Bienvenue officiellement ! ☀
Excellent choix d'avatar I love you
Et rejoins nous Very Happy
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Re: Noam Artémis Anderson

Sam 15 Juil 2017 - 14:22

Bienvenue à toi et bonne rédaction de fiche Wink
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Re: Noam Artémis Anderson

Sam 15 Juil 2017 - 14:44

Et donc bienvenue et bonne rédaction Smile

Petite chose tout de même, nous avons déjà un Neil sur le forum, il va donc falloir trouver un autre prénom. Modifie le simplement dans ta fiche ou envoie moi un MP et je m'en chargerai Wink
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Re: Noam Artémis Anderson

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