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Ne pouvant que se rendre à l'évidence que oui, Mason avait raison : ils allaient devoir descendre de leur perchoir qui leur assurait une certaine sécurité, le virologue se releva prudemment, gardant toujours en main ce semi-automatique absolument pas pratique. Le temps qu'ils descendent, tirant encore dans leur avancée sur quelques ennemis isolés, les deux arrivèrent en bas et, une nouvelle fois, n'eurent d'autre choix que de se débarrasser d'abord des infectés présents pour pouvoir rejoindre le gros du problème. Glissant la sangle de l'arme à feu sur son épaule, le quarantenaire se muni plutôt d'un couteau militaire, plus pratique pour ce cas là. Tuant un premier infecté, il ne pu s'empêcher de soupirer. « Après ça, j'me prendrai des vacances. » Évidemment, il savait qu'il n'en ferait rien, bien trop obnubilé par ses recherches, mais c'était un moyen comme un autre de signaler qu'il en avait déjà marre. Mais il semblait que le plus gros était passé ; de nouveaux moteurs se firent entendre, des voitures qui filaient -sans doute les survivants- et un bon nombre des leurs qui se rengouffraient dans les véhicules blindés pour les suivre. Et Lawrence n'avait pas l'intention de partir à leur course ; ça non plus, ce n'était pas son boulot.

Le talkie grésillant qui laissa passer la voix de Donovan lui fit une nouvelle lever les yeux au ciel. « On arrive, Floyd » avait-il répondu sur ce ton sec tout en poursuivant son avancée, jetant par moments des coups d’œil à Mason pour s'assurer qu'il était toujours là. Approchant enfin du devant du lycée, il passa à côté du corps d'Alec, jetant un simple regard sans émotion ; à force d'avoir à travailler avec lui, il avait fini par le respecter, mais il n'allait pas non plus faire toute une histoire de sa mort. Chacun savait ce qu'il risquait en ayant accepté de venir ici.

Enfin aux portes d'entrée, il adressa un regard à Donovan. « Au vu de leur nombre, ils doivent avoir des réserves. Faut qu'on emporte tout. » Sur ces mots, le brun s'était mis en marche à l'intérieur. L'objectif maintenant ? Faire vite. Prendre ce qu'il y avait à prendre, et terminer le travail.

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En voyant la réaction de son frère au réveil, qui hurlait comme un possédé qu'il avait tué un gamin, Jason n'avait eu d'autre réaction que de lui asséner un coup de poing en pleine tronche pour lui remettre les idées en place. Comme ça, juste après que Merl se soit assuré que sa victime ne revienne pas d'ici quelques temps sous l'apparence d'un monstre affamé de chair humaine. Au moins, cela avait eu pour mérite de le faire cesser de brailler. D'autant que le blond avait mis en évidence que ce n'était pas un enfant mais un adolescent, et qu'il y avait donc une petite nuance sur laquelle jouer. Malgré tout, il n'aurait pas non plus été heureux en abattant un môme. Les animaux et les enfants – dans cet ordre – voilà à quoi il se refusait de toucher et de faire du mal. À moins bien sûr d'y être contraint pour défendre sa vie ou celle de son aîné, bien entendu.
Ils restèrent à l'intérieur des couloirs le temps que Merl se remette, puis Jason le crocheta par la ceinture avec sa main valide pour le traîner plus ou moins dehors. Il n'avait aucune envie de se retrouver acculé dans un couloir par des rôdeurs, ne sachant pas comment les choses avaient tourné dehors.

« Y avait des bouffeurs dehors. J'sais pas si tu les as vus ou pas. Mais à mon avis, ça va encore finir en bordel cette histoire.

Le jeune homme aurait été étonné que les morts-vivants ne se mêlent pas à la fête une fois de plus lorsqu'ils auraient eu le temps d'arriver depuis les recoins de la ville. Ils étaient dans une zone si densément peuplée qu'il fallait assurément s'y attendre. Il serrait les dents alors qu'il sentait toujours sa blessure à l'épaule le lancer douloureusement, le sang continuant de couler. Il allait avoir besoin de soigner sa blessure avant de repartir à l'assaut. Il jeta un regard en direction de son frère.

- Tu pourrais me rafistoler ça ? Si on doit leur courir après, faudrait pas que ça continue à pisser le sang. On doit bien avoir du fil et une aiguille quelque part. »

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J’étais complètement à l’ouest c’était une certitude, mais comment est-ce que je pouvais rester insensible alors que je venais de tuer un gosse ? Même si d’après mon frère étant donné que c’était un adolescent ce n’était pas la même chose. Il m’en avait même collé son poing dans la gueule, juste là où l’autre con m’avait frappé avant.

- Aouh… T’es con ou bien…

J’avais gueulé sans aucune vergogne alors qu’il me tractait dehors et que je me laisser faire. Je cherchais autour de moi à mettre la main sur Casey, j’avais des nouvelles à prendre d’elle de mon chapeau aussi tien… Enfin, pas le temps d’y penser plus que ça qu’il m’annonçait qu’il avait croisé de rodeur dehors, ce qui ne changeait pas grand-chose.

- Oui, je sais y en a qui avait failli me bouffer avant.

Arriver dehors, je remarquais qu’une bonne partie des lieux avaient été nettoyer les seules personnes encore debout était des gens du groupe. Ce qui était pas mal, nous n’avions donc pas de monstre à gérer. Mon frère me parlait alors de son épaule qu’il fallait soigner et je n’hésitais pas une seconde de plus avait d’ajouter simplement.

- Je crois qu’il y a des kits de soin dans les blindés vient par là.

Je tirais mon frère par le bras sans aucun ménagement après mettre tout de même assuré qu’il ne s’agissait pas de son bras blessé. Je n’avais pas peur de le malmené après tout cela n’aurait été que pur vengeance après la gifle et le coup de point que je m’étais pris. Il avait quand même décidé de pas mal m’aligner aujourd’hui. J’avais ouvert une portière trouvée de quoi soigner mon frère avant de lui indiquait le siège d’un geste de tête avant d’ajouter.

- Assis.

Il ne me fallut pas longtemps pour attraper l’épaule blesser de mon frère et lui faire quelques points. Ce n’était pas du grand art, ça risquait de lui faire mal dans un futur proche, mais au moins, il ne se viderait pas de son sang. De mon côté, je sentais que la paupière de mon œil droit était en train d’enfler de plus en plus et que j'avais du mal à le garder ouvert. Il avait une bonne gauche l’enfoiré qui s’en était pris à moi et Jason n'avait rien arrangé. J'allais être à moitié aveugle pour les prochains jours c’était une certitude.

- On fait quoi maintenant ? On pille le lycée ?

Je n’avais pas spécialement envie de partir à la chasse aux survivants. Je ne m'étais pas remis du meurtre que j'avais fait. Même si cela n'avait pas été volontaire, je m'en voulais profondément de ne pas avoir pu l'épargner, oui les adultes avaient tué Alec, oui Donovan avait dit pas de quartier, mais j'avais atteint ma limite.

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Laissant le soin aux médecins de s'occuper de leurs blessés et aux militaires de s'occuper des infectés restants, le quarantenaire était entré dans le lycée accompagné d'une petite troupe qui, il le savait, se chargerait de sa sécurité et de se salir les mains à sa place. Après quelques mètres, il se planta devant un plan du bâtiment. Le réfectoire était sur la gauche, l'infirmerie au fond à droite. Bien, c'est là qu'il se rendrait. Il en prit donc la direction, ne se formalisant pas le moins du monde du sang qui ornait les murs et le sol ni même des quelques corps étendus çà et là.

Arrivé dans la fameuse infirmerie, il en fit rapidement un tour d'observation ; il y avait pas mal de choses, suffisamment même et même si la moitié ne lui serait pas utile à proprement parler, mieux valait ne rien gâcher. Prenant son temps, Davis rassemblait le tout au même endroit ; de toute façon, les habitants du lycée n'allaient sans doute pas oser revenir de si tôt, il n'était donc pas à quelques minutes près. Lançant un coup d’œil à la silhouette derrière lui, il se réintéressa à sa tâche. « Il va falloir qu'on emmène tous ces chariots à l'avant pour mettre le matériel dans les véhicules. » Des chariots ou même des caisses, qu'importait, tant qu'ils emportaient le tout. Mais ce ne serait que le début, entre le réfectoire et l'armurerie, le virologue osait espérer qu'ils ne seraient pas déçus.

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Les cadavres récents se mêlaient aux plus anciens qui étaient venues perturber la bataille. Mason n'en avait jamais vu en vrai, et n'y avait jamais participer non plus. Pourtant, son esprit était comme anesthésié devant cette scène d'horreur. En descendant avec Lawrence des hauteurs, il n'avait fait que jeter un regard lointain à ceux qui avaient péri. Il aurait pu prier, mais il n'avait jamais prier non plus. Silencieux, le visage fermé, il avait cueilli la remarque de Donovan à travers le talkie grésillant en soupirant exagérément.

Sur le chemin, il avait éliminé les quelques morts encore debout avec le couteau qu'il avait à la ceinture.
Des groupes se formaient, il laissa Lawrence partie avec un groupe pour fouiller le lycée et ne chercha pas à suivre. Ce n'était pas le premier groupe qu'y partait récupérer les réserves, ils étaient suffisamment nombreux pour ramener ce qu'il fallait. Il s'occupa plutôt d'arpenter le champ de bataille pour rapatrier les blesser avec les médecins à un point de ralliement. Il fallait les rassembler au maximum. Les médecins avaient du travail de leur coté et la majorité s'occupait déjà de minimiser les pertes. L'un d'entre eux se dirigeaient d'ailleurs vers le camion où se situait deux blessés et Casey qui avait l'air de se la jouer infirmière.

Ouh... Y en a qui en ont bouffé des balles. Comme s'il était utile de le préciser, mais faire des remarques c'était son truc. Il se fichait pas mal d'entendre un retour de bâton par rapport à sa position sur les toits. S'il n'y avait pas été avec Lawrence, il y aurait eu plus de dégâts. On devrait embarquer ce camion avec eux dedans. Ils sont pas transportables en l'état. Le médecin confirma d'un hochement de tête après avoir examiné l'état des blessures. Il murmura un bref remerciement à Casey pour ses premiers soins. Lui trouva rien d'autre à dire que : C'est elle qui vous a blessé en tirant dans tous les sens tout à l'heure ? S'il n'avait pas pu voir le talent de la jeune femme pour tirer, l'exaspération de Lawrence quant à l'ancienne scène parlait pour lui.

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