Re: There is no hero

L'étonnement disparut bien rapidement pour laisser place à la douleur, quand la lame perça sa chaire avec force, la déstabilisant alors qu'elle ne pouvait retenir un hurlement de douleur. Elle n'eut même pas le temps de porter la main à la plaie qu'elle se sentit basculée sur le côté, le tatoué prenant le dessus alors que la lame du couteau venait se poser contre sa gorge, le poids du militaire l'immobilisant. Sans quitter son regard du sien, Lex serra un instant les dents en écoutant sa réflexion, s'interdisant de regarder le couple désigné. J'vais te buter. souffla t-elle avec une rage non contenue, essayant de se relever à la force des abdominaux sans succès.

Tous ces morts, ces bruits d'armes à feu qui ne cessaient d'augmenter... Mais le plus dangereux sur cette terre restait finalement la personne qui n'avait plus rien à perdre, ce qui était bel et bien son cas. Le camp tombait, certes mais ça ne l'empêcha pas de reprendre la parole. J'espère que t'as personne, parce que si je te retrouve, je la buterai de la même manière crois moi. promit-elle en sentant la lame du couteau s'enfoncer un peu plus dans sa chaire, alors qu'il parlait encore. Ce fût le moment adéquat qu'elle trouva pour racler sa gorge et lui cracher au visage, profitant de ce moment de diversion pour le pousser sur le côté en ignorant la douleur de son bras. Elle aurait largement le temps d'aviser plus tard pour cette foutue blessure. Se relevant en chancelant, il ne lui en fallût pas plus pour venir écraser d'un coup sec le poignet du militaire de sa botte en appréciant le craquement sonore de l'os qui lui fit lâcher le couteau. Couteau, qu'elle poussa d'un léger coup de pied avant de forcer le militaire à se relever, récupérant son pied de biche de sa main valide, laissant tout de même le temps à Donovan de recouvrer la vue.

Say hello to my little friend. souffla t-elle au militaire en indiquant le pied de biche, prête à lui fracasser le crâne dès l'instant ou il chercherait à s'approcher d'elle.

Il comprit assez vite que la discussion partait en vinaigre. Certainement parce qu’il s’était montré moins enclin à les suivre. Mais les autres l’accompagnait dans sa démarche. Tout alors s’enchaine très vite. L’animosité grandissante, Roza qui envenime les choses. Et cet arme qui fait feu. Quand le coup éclata, il se tourna d’un réflexe derrière lui. Voyant s’écrouler les Lockharts. Finn avait lancé le mouvement de son bras vers son arme. Il n’avait eu le temps que de la sortir de sa ceinture, qu’une balle traverse son épaule. La douleur est saisissante, lui coupant le souffle, il s’écroule vers l’arrière.
Il met plusieurs secondes à réaliser ce qu’il se passait. La douleur était telle, qu’il ne pouvait réfléchir. Puis il lève les yeux vers Ian. Il entend son prénom, répété à plusieurs reprises.

Enfin, il comprend ce qu’on lui raconte.

-Une vrai balade de santé ! Cracha-t-il ses dernières syllabes. Son visage et la couleur qu’il avait pris, trahissait ce qu’il endurait.

Il s’accrocha à l’urgentiste et se redresse pour fuir les lieux. Il tourne la tête vers l’arrière et tout pars en vrille, une image de guerre qu’il ne pensait plus voir.

-Il faut… Il faut que je les aide.

Finn avait du mal à vouloir fuir la place, courir se mettre à l’abri. Il était bon tireur, il devait aller les aider. Mais en même temps ils allaient devoir se retirer, organiser la fuite, la solution de replis. Il se laissa emporter dans le lycée, grâce à l’aide de Ian.

Même pas le temps de foudroyer Alex de son regard noir ou d’analyser le fait qu’elle mettait en joue le leader des opposants : l’impression de recevoir des gouttelettes liquides en plein visage la fit sursauter. A ses côtés, un corps s’effondrait. Sally. Sa première alliée dans ce camp – sa première amie. Celle qui l’avait accueillie, guidée, qui lui avait fait faire le tour du propriétaire…. Deuxième détonation : son mari trépassait à son tour. April était blafarde, horrifiée, pétrifiée de se trouver au milieu de ce cauchemar.

Les balles déferlèrent brusquement, gonflant l’air d’explosions et d’impacts métalliques. Dans les deux camps, ça criait, ça donnait des ordres, ça se mettait à couvert. Une main ferme serra d’ailleurs son poignet pour la tirer derrière une barricade, mais elle était restée à découvert – et en première ligne – trop longtemps. Une intense brûlure déchira le haut de sa cuisse gauche alors qu’elle tombait, plus qu’elle ne se faufilait, à la suite de Kendale. Il lui demandait si elle allait bien et sur le coup : la quadragénaire répondit bêtement que oui. Le temps que le pompier regarde ailleurs en grognant, elle put analyser la blessure qui faisait trembler toute sa jambe. Coup de chance ? L’artère n’avait pas l’air touchée, mais le sang imbibait quand même son jean de plus en plus.

- Il faudrait pouvoir rentrer…, parvint-elle enfin à articuler. Elle ôta la sécurité de son arme avant de fixer son cadet, mais je ne suis pas sûre de pouvoir te suivre…

Désormais, il ne pouvait plus rater la fleur rouge qui grossissait sur la cuisse d’April et l’empêcherait certainement de courir. La porte principale du lycée n'avait jamais parue si loin. Si Kendale survivait, il saurait les guider et prendre soin de Rowen et Rosaleen. Elle lui faisait entièrement confiance pour ça. Dans ses yeux bleus, uniquement la détermination. Sans attendre le retour de son complice, elle se redressa et prit appui sur le toit de la voiture pour tirer en rafale sur les lignes ennemies. Feu sur des vivants… elle préférait ne pas y penser.

Spoiler:

Ça ne se passait pas très bien. Du moins, c’était ce qu’il retenait des tensions émanant des conversations et si Rowen eut un instant l’espoir que ce Alec Jensen leur accorde au moins une heure, tout s’effondra avec le plan de Roza. Elle ne l’avait pas entendu lui suggérer de ne pas bouger et quand le talkie crépita pour qu’une voix inconnue annonce qu’elle était prisonnière, l’illustrateur devint blanc comme un linge. Calypso était partie l’annoncer aux autres tandis que lui, restait avec Rosaleen, Russel, Elena, et quelques autres habitants du camp qui suivaient l’échange depuis les fenêtres du premier. Quand Sally tomba, il eut l’impression que ce n’était pas réel. Wade. Finn.

- APRIL !!!

Il avait hurlé son nom en voyant son aînée se faire toucher à la jambe mais sa voix devait avoir été couverte part les détonations. Enfin, pas complètement, parce qu’un tir fit exploser la vitre ouverte du lycée par laquelle il faisait le voyeur jusque-là. Ses yeux étaient larges comme des soucoupes, son teint blafard, il força sa petite-amie et le fils Lockharts à s’écarter de la fenêtre.

- Il-il-il faut les aider ! S’exclama-t-il brusquement.

Tout se bousculait dans sa tête : les morts, les coups de feu, le plan d’évacuation, leurs amis en contrebas. Rowen ne pouvait se résoudre à s’attaquer à d’autres humains, tout comme il ne saurait pas courir au secours d’April en laissant Rosaleen derrière lui. Ce dilemme était atroce, alors il commença par le commencement :

- Tu restes avec moi ‘Leen.

Spoiler:

Ils n’allaient pas comprendre. C’était prévisible. Bien sûr que des communautés entières qui avaient survécu si longtemps dans ce monde étaient altérées, dénaturées, revenues à l’état sauvage. Swann aurait presque l’impression de pouvoir sentir la puanteur de la mort qu’il fréquentait au quotidien émaner de leur lycée : ils n’avaient pas leur place chez eux. Alec fut même sacrément patient d’attendre si longtemps devant une bande d’animaux qui pensaient faire de l’esprit. Le pire, ça devait être le black aux lunettes de soleil, qui les interpellait à base de surnoms ridicules et de mots mutilés.

Enfin, quand la négociation stérile prit fin, le jeune Blackmore dressa son arme avec les siens et s’avança un peu pour pouvoir canarder les rangs opposés. Son cœur battait trop fort, l’odeur de la poudre l’enivrait, l’écho des déflagrations lui filait mal au crâne. C’était la première fois… la première fois qu’il prenait part à ça, qu’ils tiraient avec l’intention de tuer ses semblables. C’était effrayant de sentir comme ça ne lui faisait rien. Peut-être parce qu’ils étaient plein, que la force du groupe étouffait la culpabilité individuelle. Ou peut-être parce que son cerveau était trop plein des beaux discours du gouverneur : avec eux ou contre eux.

Spoiler:

"Oh bordel..." un premier corps au sol, puis un second, avant qu'avons cette face nous-mêmes canarder. C'était la guerre, me rappelant quelques vieux souvenirs pourtant biens loin. Ni une, ni deux, je réplique, tirant dans le tas d'ordures qui se trouvait à nos pieds. Une nouvelle balle siffla, passant très près de moi, mais je m'en foutais, j'allais butter ces fils de pute, j'allais peut-être crever, mais j'allais emmener un maximum d'enculé avec moi. J'avais même oublié la présence de Trey, qui avait pourtant fait une bonne remarque plutôt au sujet de Caly et des autres... Dans l'état dans lequel je me trouvais, rien ne m’arrêterait... Jusqu’à ce qu'une balle traverse mon putain de bras gauche. La douleur eut un effet direct. Putain, ce n'était pas l’Afghanistan ici, on n'était pas en position de force et pire encore, j'étais blessé à avoir fait le con. Appuyer contre la rembarrer pour me couvrir des autres rafales, cette fois j'étais attentif au mot de mon pote d'infortune. "J'ai connu pire..." J'avais déjà pris une balle pendant mon service, a l’épaule droite, le même type de blessure que celle qu'on venait de m'infliger. Ça allait être chiant, mais je survivrais, du moins a cette balle en tout cas.

Trey avait raison, nous étions des cibles un peu trop faciles, il fallait bouger. Il fallait que je retrouve Caly. Bordel s'ils m'avaient écouté, on en serait pas là, on aurait dû chercher à quitter ce putain de lycée déjà. "J'te suis!" J'en étais sur en tout cas, c'était eux qui avaient attaqué mon premier groupe. Bande de bâtards.

La descente fut rude, elle eut même le mérite de me faire oublier un instant la douleur dans mon bras, à peine les pieds au sol, je regardais autour de moi, le tatouée était là, en train de se battre avec l'une dès notre, quelle fiotte, se battre avec une femme... C'était vraiment une bande de sans couille. Arme en main, je tirais dans sa direction avant de rejoindre Trey à couvert qui avait déjà trouvé Emerson et surtout, Caly. Elle était vivante et allait bien. Nous étions à l'abri, du moins pour l'instant, je ne savais pas si j'avais touché l'autre enculé, mais j’espérais au moins avoir aidé Alex. "ouais t'as raison, on ne peut pas rester ici" Et quand je disais ont, c'était lui inclut. Fallait se replier, utiliser notre plan B. "On monte tous dans la caisse, on rejoint l’arrière, on prend un gros véhicule, un max de personne et ont déserte, on a aucune chance en leurs faisant front." Çà me faisait mal de dire ça, mais le mieux qu'on puisse faire, c'était de sauver un max de personnes et de sauver nos propres vies, surtout sienne...... Il y avait évidemment pas les clefs sur le contacter mais j’espérais que Trey sache voler des voitures rapidement, bien que peu fonctionnel, les voitures étaient suffisamment en état de marche pour nous conduire jusqu'au terrain de sport et la taule autour nous protégerait des balles.

Spoiler:

Le buter ? Non, elle allait essayer au mieux, sans doute salement l’amocher mais Donovan s’y était préparé le matin même. C’était une journée qui allait faire mal, surtout à l’autre camp. A sa menace, le tatoué serra les dents. « Essaies seulement … » souffla-t-il avant que la brune ne lui crache au visage, le repoussant dans la foulée. Toujours au sol alors qu’elle se relevait, Donovan sentit la douleur dans son poignet, vive, perçante. Cette connasse lui avait pété le poignet, le forçant à lâcher le couteau sous la douleur. Il entendit la lame glisser un peu plus loin alors qu’il se frottait le visage, pestant toujours un peu plus.

La voyant relever à nouveau son pied de biche dans sa direction, Donnie roula au sol pour éviter le coup qui tombait, se relevant en titubant légèrement tentant d’ignorer la douleur dans son poignet, fort heureusement le gauche. Concentré sur ce combat pour venger Alec, il n’avait que peu regarder les alentours jusque-là, c’était un beau bordel, alors que tout aurait pu être si simple. Le militaire récupéra rapidement son Beretta de sa main encore valide et braqua l’arme sur la brune. Une rafale de balles dans sa direction le força à aller se planquer derrière un véhicule, juste le temps de souffler et il ressortit de sa cachette, cherchant à nouveau la brune du regard pour faire feu, ignorant pour l’instant ceux qui semblaient prendre la fuite.

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